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[RP] Ouvert - Les Bains Publics

Vivia


Citation:
Bain Public : Unique Propriétaire : Vivia Derocher Corleone dict Barbier Fou.


𝔏𝔢𝔰 𝔟𝔞𝔦𝔫𝔰 𝔭𝔲𝔟𝔩𝔦𝔠𝔰


Une vague de renouveau s'élève à la Cour des Miracles. La Mère des rats, des âmes putrides et de ces fils de putains, se décrasse et s'organise en silence. Des rumeurs courent dans les artères et depuis plusieurs semaines, des allées et venues ne cessent de se jouer dans une bâtisse de la Cour. On y parle de travaux, de divertissement et de l'investissement stratégique d'un Barbier Fou et d'un Usurier Roux - Vivia/Judicael - . Une union intéressée et financière qui n'a pour seule fonction de rendre à la Cour, sa gloire d'antan et mettre à la disposition de ces raclures, un plaisir réservé à l'élite : Les Bains Publics

Ainsi donc, à proximité du Quartier Pourpre et du Bar à Opium, une bâtisse a été aménagée et mise à la disposition des fils et des filles de la Cour. A 18 heures, un appel est émis à l'attention du bas peuple pour les aviser de l'ouverture des bains. Un seul service qui contre 15 écus permet aux âmes damnés de s'offrir un moment de détente, de convivialité et d'une outrageante promiscuité.

Dès l'entrée, un homme à la corpulence massive, au crâne chauve et à la peau rongée, percée et trouée par une ancienne vérole accueille les clients, récupère les écus et leur met à disposition une serviette de toile, un pain de savon formé d'un mélange d'huiles, de suif et de cendre ainsi que du jus de blette pour l'hygiène des cheveux, du vin associé à de l'eau de rose et du jus de casseligne pour l'hygiène des aisselles et des parties intimes.

Ces clients sont ensuite guidés vers une ou plusieurs salles voisines, dans lesquelles trônent des cuveaux de bois surmontés de tentures pour conserver la chaleur. Ici, hommes et femmes sont invités à se dévêtir sans pudeur, à déposer leurs effets sur des sièges et à partager un moment de détente.

Les bains mixtes, se remplissent ainsi au détriment de l'éthique et de la morale, permettant aux corps de se décrasser, de s'apaiser de ces maux quotidien et aux esprits de s'oublier alors qu'un fontanier veille à la chaleur des bains, assurée par des briques réfractaires et qu'un surveillant s'assure qu'aucun vol ne soit commis au sein de la bâtisse.

Contre quelques écus supplémentaires, des sels de bains parfumés peuvent être apportés ainsi que des mets divers, de la musique et des vins. Quant aux plus audacieux, mis en appétit par ces rapprochements et cette nudité, des petites salles et des lits sont mis à disposition pour permettre à ces hommes et femmes d’épancher une soif plus charnelle.

Un seul appel. Une seule entrée par jour. Un moment de détente et d'hygiène à la portée de tous.


Inspiré par ce Site
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Audrey_
Depuis son départ de Londres et son éloignement de la fortune de son père, Audrey déambulait dans le Royaume, à la recherche d'aventures et autres histoires à vivre et à conter, afin de perfectionner son art... SES arts, puisque la jeune blonde ne maîtrisait pas uniquement l'art de captiver un public par sa voix, elle était également capable d’envoûter des foules à coups de luth... Sans s'en servir de massue. Alors depuis quelques mois et son arrivée sur le continent, elle voyageait d'auberge en taverne, à la recherche d'une place où se produire, afin de gagner un repas, un toit, voir même quelques piécettes supplémentaire.

Non la jeune femme n'était pas une gitane, et elle pouvait aisément vivre grâce aux économies de son marchand de père. Et si elle était dans le besoin, elle n'avait qu'à réclamer. En échange de quoi, elle s'était engagée à promouvoir les produits que revendait son père, et à en trouver des moins cher pour les acheter pour son compte. Mais ça... C'était un travail qu'elle prenait à la légère, préférant largement s’exercer à la musique ou s'échauffer la voix, que de parcourir les marchés.

Quoi qu'il en soit, au cours de ses pérégrinations, la femme d'Arts avait entendu parler d'un lieu, d'une ville. Un nom murmuré sur beaucoup de lèvres, un endroit plein de promesses d'aventures et de gloire. Paris. Et pourquoi pas y mettre un pied? Elle connait déjà Londres, ça ne peut pas être si différent... Si ? Peut-être pourra-t-elle s'y produire, faire vivre ses histoires, faire résonner sa musique...

C'est comme ça qu'un jour, Audrey franchit le pas, et se dirigea sur la ville dont beaucoup parlaient...

Arrivée dans les rues de Paris, la jeune blonde se retrouva rapidement perdue. Venir c'est bien. Mais où? Que faire, que dire, qui rencontrer, où aller? Elle n'en avait pas grande idée, mais s'acharna, déambulant de rue en ruelle, armée de son luth et de ses quelques affaires. Et puis c'est ainsi que sans réellement prendre garde, l'Insouciante s'était mise à traverser les Miracles.

Elle n'avait pas réellement conscience des dangers qui rodaient par ici. Elle voyait bien les mendiants, les miséreux, les miraculés, et même les quelques catins, quoi qu'il y en avait peu, elle qui passait en journée. Mais ça, elle l'avait déjà vécue à Londres, et elle n'avait jamais été inquiétée. On parlait bien de quelques coupes-bourses et autre dangers qui peuvent rôder dans les ombres, mais à Londres, elle bénéficiait de la protection de son père, et n'avait jamais appris à se méfier.

C'est donc certainement avec un grand coup de chance qu'elle parvint indemne et sans inquiétude devant ce nouveau bâtiment qui ouvrait ses portes. En tendant l'oreille, elle pu entendre que les bains venaient effectivement d'ouvrir, et qu'ils proposaient même du vin, de la nourriture et de la musique... Musique? Vous avez bien dit musique? Audrey est votre femme !

Un instant, elle se demanda néanmoins quel type de clientèle pouvait venir profiter de bains dans un quartier aussi miséreux que celui-ci mais... Qu'importe, elle n'avait pas de meilleure opportunité pour l'instant. Et puis l'ouverture d'un nouvel établissement apporte toujours son lot de nouveautés et... Si dans quelques années, le lieu devient célèbre, elle sera aux premières loges pour conter fièrement l'histoire de la naissance de ces bains. Elle va vivre l'Histoire ! Tout sourires, elle s'approcha du bâtiment, et tenta de se glisser à l'intérieur, avant de se faire arrêter assez abruptement par le gros bras à l'entrée.


aïe.. Hey ! Laissez moi passer !

Evidemment, l'homme ne l'entendait pas de cette oreille, et se contenta de ricaner, tout en tendant la patte devant lui. Face à ça, la blonde afficha une moue agacée, avant de reprendre, farouche... Parce que oui, elle a du caractère, au fond.


C'est... Je suis la Musicienne des lieux. Je ne vais quand même pas payer pour entrer ! Oseriez vous mettre vos.. Supérieurs.. Ou qui que ce soit au dessus de vous.. Dans l'embarras, les forçant à refuser à leurs clients la musique qu'ils réclament ? Et dès le premier jour, en plus? Vous feriez mieux de me laisser passer...

L'Insouciante était sûre d'elle, sans réellement savoir où elle mettait les pieds. Qu'importe, elle usait de sa détermination et d'un semblant d'autorité, fixant l'homme de son regard d'ambre, sans ciller. Et que c'était dur. Vu la tête de celui-ci, Audrey avait grande peine à ne pas détourner les yeux.

Mais après quelques secondes, qui lui semblèrent être une éternité, l'homme s'effaça finalement. Etait-ce grâce à son regard ensorceleur, ou bien était-ce un piège? Audrey n'en savait rien. Mais bon ! Son laissé passer était assuré. En réalité, elle n'était pas la musicienne attitrée, bien évidement, et se demanda un instant ce qu'il pourrait bien lui arriver, si l'on découvrait la supercherie.. Mais qu'importe. La blonde avait toujours aimée ce genre de risque.

Et puis, lorsqu'on l'entendra jouer, tout le monde sera à ses pieds, l'adulant, se prosternant devant elle. On l'embauchera, elle aura une vraie rémunération, on l'acclamera pour ses prestations, elle sera une Reyne ! Et bien, quoi? Audrey a le droit de rêver, c'est même une grande rêveuse...

Elle se glissa donc à l'intérieur, luth en main. Elle ne savait pas trop où aller, ni si elle était tenue, elle aussi, de se déshabiller... Elle n'espérait pas. Elle était ici pour jouer, pas pour se mouiller. Enfin, finalement, elle jeta son dévolu sur la plus grande des pièces. Il y avait encore bien peu de monde, et c'était tant mieux. Elle se glissa donc à l'intérieur et s'approcha d'un coin de la salle. L'étrangère posa ses affaires puis ses fesses sur une petite table, qui devait sans doute servir en réalité à poser les mets et le vin des clients.

Doucement, elle se mit à gratter les cordes de son luth, diffusant une légère mélodie se réverbérant sur l'eau pour emplir le bâtiment aux murs non insonorisés en entier. Quelques personnes qui travaillaient à s'occuper de l'eau et à finaliser l'établissement à peine ouvert, la regardèrent avec étonnement. Audrey les ignora, purement et simplement.

L'ambiance était prête, et bientôt, tous l’acclameront !

Et si ça ne suffit pas... Elle racontera des histoires. C'est ce qu'elle fait de mieux, après tout.
Anaelle_.
Citation:
Owenra,

Sachant qu'il te reste peu de semaines à vivre et que j'ai pour "devoir" de veiller sur ton museau de Roux et qu'en prime, j'ai, il est vrai, apprécié ta répartie et ton humour noir qui fait écho au mien...J'ai l'immense honneur et déplaisir - Juste parceque tu es Rousse - de t'inviter gratuitement aux bains publics de la Cour.

Cela permettra de te détendre, de soulager tes muscles voir tes os et de te reposer pour mieux lutter contre la maladie. Comme, Judciael et moi sommes propriétaires, j'ai demandé son avis. Je te laisse deviné, il était d'accord également.

Je passerai donc le mot à nos employés et tu seras la bienvenue. Pour la première invitation, je t'invite à te rendre dans ces bains avec moi.

Barbier Fou.
Vivia.


    Message en main, Renarde galeuse se décide à prendre la direction des bains. Sans grand étonnement, elle les trouve non-loin du Quartier Pourpre et de l'Opiumerie, idéalement situé entre deux affaires des deux co-propriétaires. A l'appel des 18 heures, elle se pointe devant la porte de prison à la tronche vérolée.


J'suis Owenra, ton employeuse m'attends.

    Visiblement, le Barbier n'a pas menti car le grand costaud lui cède le passage en lui filant de quoi se laver et se sécher. Il pousse même le vice jusqu'à la mener à l'endroit indiqué plus tôt, probablement par Vivia. La pièce est balayée du regard tandis que les affaires sont posées sur une chaise. Le temps pour le colosse d'aller peut-être informer la patronne. Et la Rousse reste là, droite comme un piquet. Hésitante entre se plier aux usages et prendre la fuite. M'enfin après quelques minutes d'hésitations, elle se décide. Mantel est décroché, glisse des épaules et se retrouve plié que le dossier. Tranquillement, le laçage du corset libère le peu de poitrine restant avant de rejoindre le mantel. Chemise de soie est retirée, pliée et rangée sur les autres effets. Ainsi donc, le haut du corps est mis à nu, laissant le dos au regard de quiconque pouvant passer dans les parages et remarquer la tâche de naissance tentaculaire dans le haut du dos, encadrant la marque du clan gravée dans la chair au fer rouge il y a quelques années. Chaque os visibles menaçant de transpercer la fine peau. Elle lève une jambe et cale le bout du pied sur l'assise de la chaise, alors les doigts fins entreprennent à nouveau un délaçage, des bottes cette fois. L'une après l'autre s'écrase au sol, libérant les pieds et les mollets de leurs entraves. Les collants finissent par rejoindre les bottes et voilà nudité retrouvée. Un soupir avant qu'elle n'écarte une tenture pour se glisser dans l'eau chaude d'une cuve. Soupir d'aise lorsque la peau grise entre en contact avec la chaleur. Elle s'assied et pose le dos contre le bois. Un gémissement franchit ses lèvres lorsque le peu de muscle qui lui reste parvient à se détendre. Paupière se ferme et elle reste là, dans l'eau chaude.
Vivia
L'heure des bains. L'expression commence d'ailleurs à se diffuser, encore maladroit dans les pavés de la Cour. Certains s'habituent à leur odeur, d'autres aux idées reçues et perfides qu'un bain peut causer au corps, pourtant d'autres osent s'aventurer de ces clichés et de ce naturel pour s'y abandonner pour quelques écus. Un prix accessible et cause, l'hygiène allait être un avantage tant pour le Renard et son bordel que pour ses propres patients qui à force de propreté allaient pouvoir se débarrasser de maux évidents et récurrents.

Pourtant, la Sicilienne qui préfère depuis peu se retrouver seule dans son propre bain, en toute intimité, avait décidé -avec l'accord de Judicael- d'offrir à cette renarde cachectique des accès gratuites pour parfaire ses soins et apaiser les maux et l'esprit de la Renarde. Après un échange de courrier banal, bien que piquant et divertissant entre racisme capillaire et connassitude, les donzelles avaient convenu d'un rendez-vous. Le nécessaire avait été réalisé en aval et le gardien avait été avisé de la venue de la Rousse et de ce besoin de mettre à disposition, un bain isolé.

Ainsi donc, le Barbier s'avance avec une besace pleine, salue l'employé et pénètre jusqu'au bain en question alors que d'autres clients profitent de cette musique ambiante. D'ailleurs, c'était là, un point ou plutôt un aménagement supplémentaire que la Sicilienne allait devoir éclaircir une fois son esprit et son corps seraient apaisés.

[Alcôve privée - Owenra/Vivia]

Lentement, elle pousse donc la tenture et s'avance jusqu'au bain privatisé. Discrète, elle observe la Renarde qui peu à peu, abandonne son pelage. Si Peau d'âne était l'éloge de la beauté sous une couverture peu attrayante, la Rousse était assurément, l'inverse. Plus elle se désape, plus le Mal est visible. La peau est fine, grisâtre et la chair féminine autrefois devait être voluptueuse et harmonieuse est saillante. Ce n'est qu'un amas de chair, une carcasse d'os et de muscle saillant recouvert d'une couche naturelle de peau, sans graisse, sans artifice..sans matière à palper et à désirer. Doucement, les sourcils se froncent alors qu'elle entend plus aisément le Mal qui ronge les efforts et le quotidien de sa patiente et la froideur naturelle s'effrite sous ce gémissement libérateur et d'aise que la Renarde abandonne dans le bain chaud. Pour une fois, elle n'a plus à supporter son poids, à lutter pour lever sa carcasse, non..L'eau s'en charge. La pieuvre s'apaise.

Je vois que tu es à l'heure, c'est agréable. Le silence est rompu et le Barbier referme légèrement la tenture alors qu'elle s'avance à son tour. Une chaise est tirée et sa besace fouillée. Dans cette dernière, elle retire des sels, des huiles essentielles qu'elle vient poser sur le rebord du bain alors qu'elle entame son propre effeuillage. Seul avantage avec sa tenue quotidienne, elle reste pratique. D'un geste, le lien de sa robe est tiré et alors que les pieds défont les chausses, le tissu lui chute. Rares étaient ceux qui étaient au courant que sous sa robe, la perverse ne portait rien de superflu... Ni une ni deux, la Blondie avoue donc ses propres faiblesses alors qu'elle attache sa tignasse en chignon et qu'elle dégage quelques mèches blanches de son visage. Ainsi, les cicatrices qui trônent sur son échine sont avouées, vestiges douloureux et boursouflés de son passage en geôle comme en atteste d'ailleurs cette marque au fer rouge – Douleur commune à la Rousse d'ailleurs. Si d'ailleurs le derrière est moins attrayants, le devant lui s'est arrangé de par cette grosseur qui lui étire le nombril. Les hanches se font un peu plus rondes et les seins plus gonflés, ce qui l'étonne encore d'ailleurs. Quant aux autres balafres qui enlaidissent ses avants bras et son flanc, elle s'en accommode aisément.

Toi qui parlait de ma froideur comme le reflet de mon vécu...Je pense que mon corps répond aisément à cette remarque... En effet, si le Barbier n'avait pipé mot à cette réflexion qui fut juste, elle tenait à lui en faire la remarque pour, en quelque sorte, féliciter cette intuition féminine. Quoiqu'il en soit, la Sicilienne avise une servante de leur apporter quelques fruits frais et boissons sans alcool alors qu'elle plonge déjà son corps dans cet amas de chaleur.

Soupire d'aise partagé, tout comme cette nudité qui finalement, ne dérange nullement les filles de la Cour.

Hmm..Un régal..J'ai apporté des sels de bains et des huiles. Je vais m'occuper de toi...Promis, je te ferai que du bien. Ricanement mesquin est lâché alors que les iris brillent d'une lueur espiègle. On va nous apporter des mets et à boire..On profite..on se détend...on cause si tu le souhaites et plus tard, je masserai ta carcasse pour soulager tes muscles qui doivent être usés de supporter leur propre poids. Je te montrerai comment bien les travailler pour les attendrir..Il faudrait que tu viennes aux bains, autant de fois que possible et bien sûr, tu peux y inviter ta Borgne pour qu'elle prenne la relève niveau massage. C'pas que masser des rachitiques en dehors de mes heures m'incommode mais, j'aurai mieux à faire et puis, il ne faudrait pas que tu te fasses de fausses idées sur mes intentions...Moqueuse, elle étire le sourire alors qu'elle s'empare déjà de quelques sels et qu'elle commence à frotter ses avants-bras.

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Cixi_apollonia
Passant le seuil des bains de la Cour, le rouquin fut accueilli par le vérolé d'un signe de tête. Connu comme le Renard blanc dans le secteur, il pouvait apprécier la couleur de son argent quand elle lui rapportait quelques avantages, dont celui de ne pas se faire emmerder par le massif portier lorsqu'il avait envie de tremper la patte... A défaut de la queue. Serviette de toile et pain de savon en main, le demi oreille dont l'amputation était devenue plus visible depuis qu'il avait troqué sa lourde tresse contre la Gloire d'une Succube entra comme diable en sa demeure dans la partie commune des bains.

Les rituels étaient toujours les mêmes dans les endroits accueillant public. Et à la Cour plus qu'ailleurs, tout ce qui avait attrait à l'eau était assez précieux pour en jouir au plus souvent, quitte à se priver d'un repas. Chaque semaine donc depuis que la dernière pierre était posée aux modestes bains des petites gens, le maître du quartier Pourpre y prenait... Ses quartiers. Pour une heure, deux , parfois trois s'il avait la chance de profiter d'une présence féminine distrayante, Judicael aux crins tranché se glissait dans un baquet d'eau tiède et délaissait ses obligations et ses responsabilités pour la vapeur des pièces humides et feutrées.

Le brasero avait été allumé ce jour là, un frais matin de fin d'hiver, afin d'exhaler par effet de vapeur les huiles et les fragrances des herbes que supportait un plein cuvier. L'atmosphère s'en trouvait lourde et chargée de ces sels qui piquaient parfois les gorges les plus sensibles et donnaient au poumon leur nettoyage de saison.

Passant devant quelques tentures tirées, il remarqua la présence d'une jeune femme, dont les doigts grattaient avec savoir les cordes de son luth. Renard, observant la manoeuvre d'un oeil laissa tomber ses effets sur un siège disposé là à cet effet et après un léger étirement des épaules... Se dévêtit sans autre forme de procès. D'une nudité aussi splendide d'impudeur, il offrit à la pucelle les stigmates d'un homme des rues et montra à son adresse une piécette tout droit délogée de la poche abandonnée qu'il déposa là, sur le siège, pour l'heure où elle souhaiterait venir la retirer.


- Joues pour moi. Un air de ta composition.

La silhouette enfin découverte, Judicael acheva sa mue brève en défaisant le catogan révélant la taille printanière de ses cheveux d'un roux tempétueux. Il adressa un léger sourire encourageant mais sybillin à la musicienne puis entra lentement dans l'eau, ne retenant pas un soupir presque douloureux, partagé entre le plaisir de retrouver une sensation si naturelle et délassante et la douleur que l'onde pouvait éveiller sur ses muscles malmenés de rixes, de cavales et d'ininterrompues activités. Progressivement, le corps prématurément usé s'assit dans la cuve et en investit les contours. Les mains fines vinrent étirer les bras aux déliés secs contre le rebord, étendant leur longueurs pour y reposer le dos. Seules ses côtes nues marquées d'une balafre qui avait scindé sa chair continuaient à se soulever doucement à la surface de l'onde. Les yeux du renard se posèrent, dans leur intensité perçante sur ses mains. Vestiges de plusieurs années de souffrances, que le corps et l'esprit avaient été habitués à recevoir et à donner.

C'est dans un moment de silence, lorsque les doigts de la barde se turent, lorsque la nuque se renversa en arrière, semant ses cheveux raides et mi longs à l'extérieur du bain, qu'il les entendit. Alors, le renard s'anima encore un peu de cette adrénaline qui l'étreignait si souvent, et dont les expressions s'éveillaient encore naturellement sur son visage racé. Le corps quitta le fond du baquet pour s'étirer, debout. La main tira sèchement la tenture pour révéler à sa proximité les deux baigneuses.


- Tiens tiens tiens. Qui voilà...

Si certaines des filles de son entourage n'avaient pas encore vu le loup, aucune ne pouvait pas se targuer de n'avoir jamais vu le Renard dans son entièreté.

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Recueil-galerie d'avatar
Audrey_
Alors que les doigts de la musicienne s'agitaient afin de faire vibrer les cordes de son instrument, ses yeux, eux, ne manquaient pas une miette du spectacle qui se déroulait aux bains. Non pas qu'elle se rinçait l’œil avec les corps nus qui se dévoilaient sans filtres, ça elle n'en avait pas grand chose à faire, mais plutôt elle détaillait les allées et venues des quelques personnes venues prendre le bain, ainsi que des employés et autres serviteurs qui s'affairaient ici et là.

Chaque fois qu'un corps venait se dévêtir et plonger dans la douce chaleur d'une eau préalablement chauffée, Audrey se mettait à rêver, imaginant la vie du badaud, essayant de deviner si c'était un Homme important ou non. Parce que non, malgré tous les signes alarmants, Audrey n'avait toujours pas idée de l'endroit où elle se trouvait réellement. L'étrangère fût donc déçue de constater que personne ne portait d'atour digne de ce nom parmi les premiers clients des bains.

Qu'importe, il allait bien finir par se passer une histoire croustillante ici, quelque chose qu'elle pourra se mettre sous la dent, qu'elle pourra conter, ou bien transformer en commérages ! A une servante passant par là et l'observant avec un drôle d'air, Audrey adressa un sourire.

Celle-ci semblait s'activer à aménager au plus vite une petite salle annexe. Ce qui ne manquait pas de faire dresser un sourcil à la blonde. Pourquoi donc aménager une alcôve privée et à l'abris des regards indiscrets à l'intérieur de bains supposément publics ? Voilà de quoi intriguer la musicienne, qui porta donc toute son attention vers l'activité se déroulant un peu plus loin.

Une personne importante? Certainement. Quelque chose à ne pas rater? Assurément !

Les notes s’enchaînent et se ressemblent, il faut bien l'avouer, parce que l'esprit de la blonde est porté vers cette intrigue plutôt que vers la musique. Un premier corps passe finalement, celui d'une rousse maladive, qui va se glisser derrière la tenture, seule. Pas un regard n'est jeté à la musicienne, mais la blonde mis sa discrétion à profit pour détailler des pieds à la tête l'inconnue. Et son visage fût gravé dans la mémoire de la musicienne.

bientôt, la rouquine fût rejoint par une seconde femme. Celle-ci, cependant, semblait avoir notée la présence du luth, et la joueuse baissa bien vite la tête, se reconcentrant sur la musique pour offrir quelque chose de plus harmonieux et de moins brouillon, afin de faire honneur à ses talents.

La tenture fût soulevée, puis abaissée de nouveau. Malgré l'oreille tendue, l’étrangère ne pu capter le moindre mot de conversation par dessus la musique qu'elle jouait. Alors elle se contenta de fixer le bain privé, attendant de les voir ressortir.

C'est quand une voix semblant s'adresser à elle résonna que la jeune musicienne sursauta et revint au présent du lieu public. L'éclat d'une pièce n'échappa pas au regard curieux qui se posa sur le roux. Enfin, on mettait son talent à l'épreuve ! Ses doigts s'arrêtèrent un instant, alors qu'elle détailla le corps se dévoilant devant elle. Il s'agissait maintenant de trouver ce que l'homme attendait, quel morceau lui ferait plaisir.

Le ton froid qu'il avait employé pour s'adresser à elle sonnait comme un ordre, mais plus encore, c'est l'aura que dégageait cet homme qu'Audrey fini par retenir. Pourtant silencieux, il se dégageait de lui un quelque chose, que l'on pourrait nommer charisme, qui signifiait qu'il n'apprécierait pas qu'on lui dise non. Le contraste entre le calme du roux et l'impression de dangerosité qu'il dégageait fascina la blonde.

Alors ses doigts s'activèrent. C'est l'ensemble de ces émotions qu'elle tenta de retranscrire sur son luth. Une musique au tempo tantôt rapide - du moins pour l'époque - pour rappeler le danger qu'il inspirait, tantôt lent, avec des notes courtes qui piquaient l'air, pour signifier qu'il était venu chercher un peu de calme en ce lieu. C'est donc une musique totalement adressée à cet homme roux que la jeune musicienne joua.

D'abord concentrée sur son oeuvre, l'air tendue, elle ne tarda pas à prendre la confiance et à relever le nez vers celui qui prenait son bain. Par dessus la musique qui se calma, elle lui adressa un sourire, ainsi que quelques mots..


Merci pour la pièce.. Cette musique vous plait? Elle est pour vous.

Le sourire aux lèvres, le morceau se poursuivi quelques minutes, avant que ses doigts ne cessent de gratter les cordes. Parce qu'elle n'a pas non plus été payée pour toute la journée par cet homme ! Elle se leva ensuite, afin de récupérer la piécette sur le siège voisin. Il ne s'agirait pas de se la faire voler, pour une fois qu'on la paye !

Je suis également conteuse, alors si vous avez d'autres pièces à dépenser...


Et bien quoi? Autant essayer de se vendre un peu plus au passage. Ne perdons pas le nord !

Enfin, le voyant se lever finalement pour se diriger vers la tenture privée, la blonde grimaça et leva les mains devant elle, se rapprochant d'un pas du renard.


Non vous ne devriez pas ! C'est pri....

Un brin en retard, la blonde, car la main de l'homme venait déjà de soulever le cache afin de regarder dessous. Quant à la musicienne, elle essaya de garder son regard rivé ailleurs que sur le corps nu qui se dressait devant elle. Ou tout du moins, elle se contenta de regarder la tête de l'homme. Pas par pudeur - elle savait à quoi s'attendre en venant jouer dans des bains - mais simplement par respect.

...vé...

Et alors lentement, la jeune femme entama la marche arrière, tout en restant tournée vers les trois protagoniste. Ne lui restait qu'à retourner sagement à sa place pour jouer et surtout se faire oublier, sans perdre une miette de l'échange qui risque d'arriver.
Iginia
Fourbue de fatigue et à bout de patience à cause de ce maudit canasson qui ne se laissait pas gouverner si aisément, Iginia met pied à terre devant la bâtisse des bains publics en marmonnant à voix basse des insultes contre tous les équidés du royaume. Le cheval à la robe cendrée est attaché à la va-vite dans la rue, et elle franchit la porte de l’établissement un peu par hasard. Elle est en avance, et la perspective de plonger son corps crasseux dans une eau brûlante a de quoi la séduire. Autant s’occuper agréablement en attendant que sonne l’heure du rendez-vous.

Les quinze écus réclamés sont sèchement tendus à l’homme imposant qui barre l’entrée. Il n’intimide absolument pas la nouvelle. Pour cause, elle en a connu des dizaines, de mâles revêches, repoussants, brutaux. Sans un mot, elle le suit le temps de récupérer serviette et savon, puis, sans un coup d’œil à son égard, s’engouffre dans la salle qu’il lui désigne et la parcourt d’un bref regard. La chevelure flamboyante, un peu plus loin, l’intrigue un instant, mais elle ne s’y attarde guère, pas plus que sur les corps lascivement immergés dans les différents baquets, ni sur la jeune blonde qui semble plus concentrée sur ses congénères que sur son instrument de musique.

S’approchant d’un baquet libre, la Salée dépose soigneusement sa hache et son poignard sur le siège, puis entreprend d’ôter ses vêtements poussiéreux. Elle se débarrasse de sa cape noire, la laissant négligemment tomber au sol. Défait les lacets de ses bottes, dont elle se libère de quelques coups de pied. Délace sa chemise couleur d’écorce, qui finit par terre, elle aussi, rapidement rejointe par les bas et les braies. Les morceaux d’étoffe qui servent de sous-vêtements de fortune subissent le même sort, dévoilant un corps maigre et sans trop de formes, quoi qu’un peu musclé, la peau hâlée voire brûlée par le soleil à certains endroits. Sur sa poitrine repose un médaillon gravé d’un crâne et de sabre entrecroisés, symbole par excellence de la piraterie. Ce même dessin a été marqué au fer rouge sur son épaule gauche. Des bagues d’or et d’argent ornent ses doigts, et à ses oreilles sont accrochés plusieurs anneaux, dont l’un est agrémenté d’une plume bleu vif.

La pirate passe brièvement ses doigts dans ses cheveux blancs comme sel parsemés de mèches ébène, comme si elle espérait les démêler, et abandonne rapidement l’idée. Ne semblant éprouver aucune gêne au milieu de cette salle pleine d’hommes et de femmes aussi nus qu’elle, elle se glisse doucement dans le baquet, réprimant à peine un soupir d’aise. L’eau chaude s’enroule autour de son corps, suave, langoureuse. Les yeux mi-clos, Iginia savoure pendant de longues minutes la douce torpeur qui l’envahit et engourdit ses membres, vidant son esprit de toute pensée parasite.

Lorsque finalement elle se force à se réveiller un peu et tend le bras vers le savon, ses prunelles à mi-chemin entre le gris et le vert délavé se posent sur la blonde, à quelques pas d’elle. Un mince sourire étire ses lèvres. Il y a longtemps qu’elle n’a pas entendu de musique. C’est peut-être l’occasion de renouer avec de vieux souvenirs.

« - Hé. La musicienne. Tu ne fais que jouer, ou tu sais chanter, aussi ? »

Sans la lâcher du regard, elle récupère le savon et se frotte lentement les mains, les bras, les épaules.

« - Tu connaîtrais pas des chansons sur la mer ? »
Audrey_
Toute à sa contemplation de l'étrange scène du bain privé au milieu des bains publics, Audrey ne remarqua pas la nouvelle venue qui, pourtant, méritait tout autant que l'on s'y attarde. Que ce soit sa chevelure étrangement blanche, son médaillon tout comme le reste des bijoux qu'elle portait, ou encore sa peau marquée au fer rouge, il y avait beaucoup à voir et à analyser. Pour sûr que l'argentée intriguera Audrey lorsque la petite conteuse sera consciente de la nouvelle présence.

Mais avouons le, Audrey est facilement captivée et sa capacité à prêter attention à ce qui l'entoure est toute relative. Aussi, c'est dans un sursaut qu'elle se retourna vers la voix qui l'interpella. Surprise, il fallut quelques instants à la musicienne pour se rendre compte que c'était bel et bien cette femme aux cheveux blancs qui s'adressait à elle.


Ah ! Euh oui... Enfin non... Pardonnez moi, j'étais ailleurs...

ressaisie toi, blondinette.

Le menton se redresse un peu, une certaine contenance est reprise, et le regard se fait plus assuré. Bon, on lui demande de chanter... Mais Audrey ne chante pas. Enfin plus.. Elle n'a jamais essayée depuis qu'elle est partie de chez elle, en fait. Son père lui a bien fait apprendre le chant en même temps que les autres formes d'arts mais.. Ce n'est pas quelque chose que la musicienne appréciait. Elle possède une voix pourtant harmonieuse, mais elle préférait de loin conter une histoire, pour pouvoir jouer, changer de ton afin de faire passer les émotions. Prendre une voix basse lorsqu'elle semble raconter un secret, prendre une voix forte lorsque l'action se fait plus présente, prendre une voix tremblotante lorsqu'elle doit jouer la peur... Toutes ces choses, elle en était incapable lorsqu'elle chantait...

Et puis en même temps, ce n'était que la seconde personne qui s'intéressait à elle, ici. Alors comment pouvait-elle dire non? L'étrangère avait bien conscience qu'elle ne pouvait dire non à un client, et moins encore en ce moment, où elle essaye de faire ses premiers pas...

Ceci dit, elle n'avait aucune idée de ce qu'était un chant de la mer. En réalité, elle ne connaissait même aucun chant dans la langue de ce Royaume... Mais en analysant l'Argentée comme elle avait analysé le roux quelques minutes plus tôt, elle essaya de deviner ce qui pourrait faire plaisir à la dame.


Non... Désolée... Mais je peux essayer ça...

Doucement, les doigts commencèrent à gratter les cordes, une fois de plus. Son regard s'ancra sur l'inconnue dans le bain, puis elle laissa faire son inspiration. Une mélodie un peu plus lugubre enveloppa l'air. Au vu de la marque sur l'épaule de son interlocutrice, Audrey assuma que celle-ci avait du avoir une vie mouvementée.

Mais plus encore, les deux sabres croisés et la tête de mort rappelaient à Audrey le drapeau noir des corsaires dont elle entendait souvent parler dans les histoires. Sans doute est-ce pour ça qu'elle souhaite des chansons sur la mer. Lentement, la mélodie changea, puis la voix d'Audrey s'éleva dans les bains. Pour la première fois depuis son arrivée - et la dernière fois, elle l'espérait - dans ce Royaume, elle chantait...
Vivia
[𝕭𝖆𝖎𝖓 : 𝕺𝖜𝖊𝖓𝖗𝖆/𝕵𝖚𝖉𝖎𝖈𝖆𝖊𝖑/𝖁𝖎𝖛𝖎𝖆]

Les Rousses. Si elle les détestait ce n'était que par respect pour sa Sorcière. Pourtant cette Renarde grisâtre et mal en point, avait un "Je ne sais quoi", un soupçon de "connassitude" qui faisait écho au sien. Une profondeur et une complexité quant à ce jeu d'apparence qui l'intriguait et la rassurait, comme si elles avaient en commun ce besoin d'être piquante, détestée pour être protégée. Alors, elle accepte de la soigner, de lui offrir quelques avantages et même de masser sa peau, oui car disons le franchement, il manque un peu de matière sous la pulpe des doigts et l'expression avoir la peau sur les os, semblait être taillée sur mesure pour la Grisatre.

Fort heureusement, il est une entrée en matière qui se fit plus en chair que le dos de sa patiente. Et loin d'être cachectique, le Renard mâle avait quelques attraits flatteurs. Faut dire qu'il est bien fait de sa personne malgré sa rousseur et cette peau de porcelaine. Les muscles sont dessinés, le corps est sec, l'eau ruisselle bien...Non, disons le franchement, Vivia a les yeux rivés sur cette anatomie depuis que les tentures ont été tirées. Amusée, perverse et disons le, coquine à ses heures, elle se contente de lui adresser un mime, un jeu de regard évocateur, en somme un "Toi mon coco, un de ces quatre, il va t'arriver des bricoles".

Tiens, on m'a toujours dis que les hommes qui avaient des grandes mains, avaient également une grande virilité...Merci de faire avancer la science le Roux. Tu es l'exception qui confirme la règle. B.I.T.C.H

Moqueuse, elle l'invite à se rapprocher, s'attendant d'ores et déjà à un roulement d'iris, une réplique bien sentie et taquine ou carrément, à sa répartie adorée, le doigt d'honneur médiéval.

Viens donc nous rejoindre le Roux. Je montrai justement à la Grisatre comment se détendre.. Fort heureusement pour lui, la musique ambiante avait le don d'apaiser l'esprit du Barbier de ses nombreux travers.

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Cixi_apollonia
Et la main de Judicael de puiser en son creux l'eau encore claire pour l'envoyer d'un geste vif sur le barbier. Si celle là crachait des lames à chaque mauvaise parole, le roux serait fakir.

Peste .

Sans demander son reste, il s'enjoint aux femmes, sans grand intérêt pour leurs anatomies respectives. Ses yeux bien occupés à suivre l'arrivée d'une inconnue, qui n'échappa guère à sa minutieuse observation. Puis, revenant à ses brebis, la main rencontra machinalement le nez, qui supplanta une légère moue de dégoût.


- Je vais sentir la femme...


L'odeur des femmes, la vraie, était en réalité bien loin de le révulser. Mais les parfums capiteux, les huiles et autres agrément les sapaient lamentablement, triste destin au museau renard, fauve et affûté. La vie ne ressemblait en rien au temps du bain. Ne dormaient-ils pas ensemble quand le froid les mordait et qu'ils battaient la campagne? Les bottes de dix jours qui ont pris l'eau. Les jambons secs lovés sous les bras, pour ne pas se les faire voler. Les bains rares en temps de disette, loin de la Cour... La vie sentait le chien.

La musicienne se fit chanteuse. Au fil des paroles, le corps se plongea au possible dans la couverture d'eau tiède, prêt à s'y noyer. Là. Les oreilles submergées, tout devenait chant de sirène. L'onde enveloppait tout. Les sons. Les mouvements. La maigreur d'Owen. Tout et plus encore, le beau et le laid. Il n'entendait plus le poumon sifflant de sa camarde de mort, ni les sarcasmes de Vivia. Tout était simple et nébuleux.

Alors, des lèvres seules émergées s'échappèrent quelques mots. îlots esseulés dans les brumes.


- Qu'elle chante encore. Qu'elle revienne.


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Hey ! Mr. Tambourine Man, play a song for me,
    Hé ! l'homme au tambourin, joue-moi une chanson,
I'm not sleepy and there is no place I'm going to.
    Je n'ai pas sommeil et je ne vais nulle part.
Hey ! Mr. Tambourine Man, play a song for me,
    Hé ! l'homme au tambourin, joue-moi une chanson,
In the jingle jangle morning I'll come followin' you.
    Dans le cahin-caha du matin je te suivrai


Bob Dylan

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Anaelle_.
Ma gueule dans le miroir qui a trop pris dans la gueule
Qu'elle me ressemble plus, qu'elle ressemble au cercueil
Qu'on dirait qu'elle a plus les sourires et les yeux
Qu'elle a juste la gueule qui va bientôt voir Dieu
Putain ma vie, putain, dis-moi qu'est-ce qu'on a pris
Dans la gueule ouais les crues, putain les tsunamis
Dans les yeux qui vous font les ornières, mascara
Ouais t'as la gueule des vieilles qui n'ont pour seul combat
A force de trop morfler ma gueule dans du goudron
Le béton a figé le sourire des horizons
Sûr qu'il a bien fallu pour ramener du pognon
Faire allégeance un peu aux peuplades de cons
Rangés dans mes mémoires, mes poings levés parfois
Pourtant Dieu sait que ma vie, c'est toujours le combat
Putain ma vie, comment t'as pu passer comme ça
Putain que j'ai rien vu, que c'est déjà la croix

Damien Saez - Putain ma vie -


[Alcôve Vivia & Owen' puis Cael]


    À peine la morsure de l'eau sur la peau grise, voilà l'entrée du Barbier qui se fait dans son dos. Rompant le silence et la quiétude du lieu que la musique n'a pas réussi à troubler jusque là. Sans daigner tourner la tête vers la Sicilienne, ni même lui répondre, Renarde porte plus d'attention sur le son des tissus qu'on retire que sur la musique qu'elle n'avait pas remarqué jusque là. Ne pas lui en vouloir, elle n'a jamais été sensible à cet art dont elle se moque éperdument. Dans son dos, Vivia arrive. Qu'aurait-elle pu lui répondre ? Que la ponctualité est l'apanage des Renards ? À quoi bon. La Blonde Bicolore s'invite dans le baquet. Sans pudeur aucune, pupilles observent le corps être immergé. Un corps de femme enceinte de quelques mois. La chair est présente et appétissante. La peau est belle quoique teintée de cicatrices au niveau du dos. Les seins sont remplis de lait en formation. Un beau corps à n'en pas douter qui se pavane sous le regard las. Si Renarde Galeuse était autre, peut-être aurait-elle pu désirer ce corps, vouloir le posséder ne serait-ce qu'une nuit, l'aimer et le chérir peut-être. Goûter chaque parcelle de cette peau qui lui paraît douce. Mais Owen' reste Owen' même face à la nudité d'autres : insensible, frigide, froide aussi bien d'extérieur que d'intérieur. Peut-être déjà morte en son être. Même la jalousie ne l'effleure pas en songeant au ventre donneur de vie devant elle, quand le sien, barré d'une large cicatrice, n'en a plus la possibilité depuis des années.

    Barbier reprend la parole. Ainsi donc, la Grise avait vu juste. Sourire en coin point sur les lippes charnues (notons que ce sont là seules parties charnues de son corps). Elle n'est pas surprise. Après tout, Blonde et Rousse sont semblables sur leur mode de fonctionnement. Peut-être ont-elles quelques éléments de leur passé similaire. Qui sait ? Toujours est-il que la Blonde enchaîne en annonçant tout un programme. Face à ça, Owen' reste dubitative. La servante amène fruits et boissons que Renarde ignore. Abandonnant ce corps fatigué, usé dans l'eau chaude. Les cheveux roux en auréole sur la surface plane. Elle ferme à nouveau les yeux. Les traits du visage sont plus détendus ceci dit. Il semblerait que le soulagement général puisse se voir. Pourtant, elle évite soigneusement de rouvrir les mirettes et de prendre le risque de croiser son propre reflet dans l'eau. Comme si le simple fait de ne pas se voir pouvait lui rendre les formes et la force qu'elle avait encore, il y a un an.

    Mutique. Pourtant, le silence est brisé. Cette fois par une voix masculine qu'elle reconnaîtrait entre mille. Cael a donc décidé de se laver. Vivia se charge de l'accueillir comme il se doit et même de l'inviter dans leur bain. Les ouïes canines entendent la levée du corps pour s'extirper du baquet. Puis l'eau s'agite contre la grise peau, alors comprend-elle que Rouquin s'est installé auprès d'elles. À la remarque quant aux parfums des huiles, de "la femme", elle rétorque en gardant les yeux clos :


Au moins ça changera de l'odeur de bouffe que tu te coltines d'habitude. Hel nous remerciera.

    Et elle finit par se laisser glisser sous l'eau. S'immergeant totalement. Avant de ressortir la tête et de reprendre sa respiration, sifflante. Dextre et Senestre viennent chasser l'eau ruisselante du visage et écarter les mèches de cheveux mouillés. Alors regarde se pose sur le Cael nu dont le corps n'est pas inconnu puisque, souvent, Renard s'amuse à prendre des bains au milieu des tavernes. Et comme pour Vivia, l'on peut parler de l'absence totale de désir émanant d'Owen' en cet instant. Qu'importe les corps, mâles ou femelles. Fins ou épais. Fait d'albâtre ou d'ébène. Rien. Néant intérieur pour l'ancienne catin qui ne vibre plus, ne s'échauffe plus, sauf au creux des bras de l'Unique qui la connait mieux qu'elle ne se connait elle-même. L'Autre unique capable de lui donner un souffle de vie durant la nuit.

    Soupir s'échappe des babines alors qu'elle porte son attention sur Vivia.


J'suis toute à toi.
Iginia
[Audrey & Iginia]

    Le regard gris de la Blanche suit un instant celui de la musicienne, fixé sur le curieux trio un peu plus loin, puis revient scruter le visage encadré de mèches blondes. Un sourire amusé étire ses lèvres lorsque l’autre sursaute. Tranquillement, elle poursuit méticuleusement le décrassage de sa peau, s’abandonnant à la sensation d’engourdissement que lui procure la chaleur de l’eau mêlée au parfum vaguement entêtant qui flotte dans l’air, en attendant que la musique reprenne.

    Quelques notes résonnent, murmurées par le luth. Iginia repose lentement le savon. Ses yeux ne fixent plus la blonde, ils se perdent sur la surface de l’eau, perdant tout intérêt pour ce qui les entoure. Et le chant résonne enfin.


    Are you, are you
    Coming to the tree



    Si la mélodie lui semble familière, bien que lointaine, la pirate ne reconnaît pas immédiatement les paroles. Déjà, son esprit vagabonde, cherchant à se souvenir de cet accent qu’elle a déjà entendu quelque part. Un navire, un marin aux yeux froids… L’étranger, qui venait de cette grande île au nord du royaume de France.


    They strung up a man
    They say who murdered three



    De l’anglais, évidemment. Peut-être que la musicienne vient de là-bas, où la mer fouette les côtes de toutes parts. Dans un coin de sa tête, la pirate songe à lui demander ce qui l’a amenée ici, au milieu des quartiers les plus miséreux de Paris. Mais pour l’instant, elle se concentre sur la chanson, dont l’air lui évoque… quoi ? Impossible de s’en rappeler.


    Strange things did happen here
    No stranger would it be



    Ce n’est pas une langue que la Salée maîtrise vraiment, même si elle en parle parfois quelques bribes. Elle ne saisit que la moitié du sens des vers. Un arbre, un meurtrier. Là encore, une étrange impression de déjà-vu – ou déjà-entendu, plutôt – la traverse. Elle rouvre les yeux, immobile, et scrute la blonde qui fait courir ses doigts sur les cordes du luth. Son regard court sur ses traits concentrés, descend le long de la tresse blonde sur le côté, revient se poser sur l’instrument de musique qui prend vie entre ses mains agiles. Une brève pointe d’envie mêlée d’admiration traverse la pirate. Elle a toujours adoré les artistes, sans jamais l’avouer.


    If we met at midnight
    In the hanging tree



    L’Arbre du Pendu !…

    La pirate fronce légèrement les sourcils. Elle ne croit pas vraiment au hasard. De toutes les chansons que doit connaître cette musicienne, elle aura choisi celle qui raconte l’histoire du meurtrier auquel on passe la corde au cou… Châtiment habituellement réservé aux forbans, et qu’elle-même a toujours redouté. Par réflexe, sa main vient se poser sur son épaule gauche, ornée d’un crâne et d’une paire de sabres. Peut-être aurait-elle mieux fait de dissimuler cette marque… Pourtant, la Cour des Miracles n’est-elle pas le repaire de toute la pire vermine du royaume ?

    Elle s’enfonce un peu plus dans l’eau, de sorte à ce que la surface tiède vienne effleurer son menton. Ses yeux méfiants ne lâchent plus la musicienne. Elle a chanté cette histoire des dizaines de fois… Jamais elle n’aurait cru l’entendre dans une autre langue au beau milieu de la Cour des Miracles.

    Lorsque les dernières notes s’envolent du luth, la Salée attend, quelques secondes. Elle a aimé écouter la musicienne, elle a apprécié l’harmonie distillée par les cordes et le timbre de sa voix. Elle voudrait rester là encore des heures, à ne penser à rien d’autre qu’à profiter… Mais lorsqu’elle rompt le silence, ce n’est pas réclamer une autre chanson.

    « - Pourquoi tu as choisi l’Arbre du Pendu ? »
Audrey_
[Iginia & Audrey]

Alors que les dernières notes finissaient de vibrer à travers la pièce, les yeux de la musicienne qui s'étaient clos pendant le chant s'ouvrirent à nouveau. Le souffle un peu court, le regard doré se posa sur la pirate immergée. Désormais, il ne lui restait plus qu'à découvrir si sa... Cliente... Avait aimée le spectacle ou non. Ce moment, difficile à passer pour la musicienne qui faisait entendre sa voix pour la première fois en ce Royaume, sembla s'éterniser.

Le silence pesait, et le rouge monta lentement aux joues de la blonde qui gardait ses yeux rivés sur la baigneuse. Peut-être la pirate n'aime-t-elle pas la musique choisie ? Ou bien est-ce la langue, qui ne plait pas ? Ou alors, elle s'est endormie dans l'eau.. Si c'est ça, elle peut toujours se noyer, Audrey n'ira pas lui offrir un bouche à bouche salvateur.

Mais le regard que lui distille la Salée coupe court à toutes supposition. La pirate semble... Hostile, peut-être même mécontente? Ah... Seconde cliente et première déception... Bon, disons qu'Audrey possède un taux de contentement de cinquante pour cent... C'est mieux que rien...

Quoi qu'il en soit, la musicienne n'eut pas le loisir d'analyser davantage les réactions Iginiennes. Le silence est rompu, et la question eu le mérite de surprendre l'Etrangère.


L'arbre du pendu... C'est son nom, dans ta langue? Et bien...

Comment le dire...

Tout d'abord, c'est l'une de mes chansons préférées dans ma langue. Et ensuite... Elle semble te... correspondre.

Un léger sourire nait sur les lèvres de la musicienne qui se lève, luth en main, afin de se rapprocher un peu de la baigneuse. Accroupit non loin d'elle, le regard de la blonde s'ancre dans celui de la blanche, et un index se lève pour tapoter sa propre épaule.

Ici. J'ai vu ton... Ta marque. J'ai supposée que tu es l'une de ces... Corsaires, qui parcourent les mers...

Toujours souriante, pour essayer de rassurer son interlocutrice, ses doigts recommencent à gratter les cordes du luth, pour une musique beaucoup plus douce, beaucoup plus légère. Quelques notes s'envolent dans les airs, alors qu'elle reprend.

Chez moi. J'ai déjà vu des hommes se faire pendre. Des hommes comme toi. Et à cela, avant de se prendre un revers de la main et de finir noyée - sait-on jamais, avec le regard que l'inconnue lui lance - Audrey s'empressa d'ajouter... Mais... Dans cette chanson, on ne connait rien du pendu. Ce sont les autres qui l'accuse. Ce sont eux qui veulent le pendre. Tout l'histoire est racontée par ceux qui l'ont pendu.

Et voilà que la conteuse s'improvise une petite analyse de texte...

C'est comme toi. Tu portes cette marque, celle de ceux qui finissent pendu. Mais je ne sais rien de toi. Alors... Je me suis dit que ça pouvait te correspondre...

Un haussement d'épaules plus tard, et c'est une moue légèrement inquiète qui se peint sur le visage de la jeune musicienne.

Mais... Je me suis peut-être trompée. Tu ne l'aime peut-être pas. Je suis désolée si ça ne t'as pas plu..

Finalement le regard se détourne pour fixer les petits remous de l'eau provoqués par le corps immergé. Petite gêne sur le visage d'Audrey qui est déçue d'avoir raté son coup, de n'avoir pas su faire ses preuves, de n'avoir pas su choisir la bonne chanson...
Vivia
L'eau s'écrase sur son visage comme un geste taquin et pourtant agacé alors que le Roux se glisse dans l'eau pour se repaître de sa chaleur. Moment d'intimité partagé sans pudeur, la Sicilienne continue d'observer la Grise alors qu'elle réalise qu'elle partage le baquet avec non pas un, mais deux roux. Double outrage.

Finalement, alors que l'un se glisse sous l'eau pour oublier le présent, la Grise elle, finit par en faire de même, laissant le Barbier attendre que l'un des deux finissent par refaire surface. Petit moment de solitude où finalement, elle n'a pour son seul plaisir que la musique ambiante pour compagnie. D'ailleurs, elle s'empresse de faire signe à cette dernière pour qu'elle se rapproche et la berce avec plus d'efficacité. Avoir une musicienne dans les bains était une occasion à saisir, il est vrai.

Musicienne... On aurait besoin de vos services et talents ici lieu..Et l'on pourra discuter...embauche...Oui, autant l’appâter.

Puis, alors que l'un ne ressort que sa bouche de l'eau, la Grise elle finit par sortir enfin de cette torpeur. Doucement, elle l'écoute donc et finit par s'emparer de sels de bain pour frotter le dos, les épaules et la nuque de la Grise. Les gestes sont souples, fermes et les muscles sont massés pour être détendus. Elle observe alors ce corps de Renarde et à travers ce regard de Barbier entend cette maigreur. Pourtant, ce qui la dérange le plus est cette proximité avec cette Grise, comme si par ces gestes, ce contact, elle souillait finalement les derniers souvenirs de Mérance, celle qui fut sa seule et unique Femme, Amante et Rousse. Pourtant, malgré ce qui lui semble être affront, l'esprit tordu de la Hyène profite de ce qui se joue dans ce baquet. A dire vrai, ces Renards ne sont pas mal après tout -Légère retenue quand même pour la Grise hein - et la perversité de la Sicilienne n'était plus à démontrer. Allumeuse plus que consommatrice, Qualité plutôt que Quantité, Vivia sélectionne ce qui l'intéresse et torture le reste.

Penche ta tête en avant, Owen pour mieux détendre ta nuque. Aussitôt fait, elle passe ses mains dans l'eau pour retirer le sel et remonte les phalanges jusqu'à la base de sa crinière pour masser finalement le cuir chevelu. L'instant est agréable, il est vrai. Après tout, la Bicolore apprécie l'esquisse des donzelles et leur fragilité même si de sa vie, elle n'a partagé l'amour et la couche que de cette Unique.

Après, il y a bien des moyens de se détendre...Mais pour ça, je préfère laisser ce plaisir à ta douce car même si je te trouve à mon goût, je tiens encore à ma vie... Oui, autant éviter de se faire buter par l'Azzuro pour avoir osé caresser les cuisses de la Grise au passage...

Puis, une fois le massage terminé, elle finit par abandonner une main dans l'eau trouble pour effleurer la cuisse d'un autre Renard. La caresse est d'ailleurs aussi perfide, perverse que fugace alors qu'elle cible ensuite le torse masculin pour effleurer cette cicatrice nette et fine qu'elle a recousue. Si elle avait osé, elle aurait cousu la plaie en forme de "V", juste pour le plaisir de laisser une trace d'elle et de sa folie déconcertante sur la peau mâle..Tiens, voilà une idée à conserver.

Il serait temps qu'il sorte de l'eau celui-là, il va finir par avoir la peau aussi ridée et flettrie que ces vieilles putains de la Cour. Taquine, elle abandonne ce ricanement alors qu'elle approche ses lippes de l'oreille rousse pour en mordiller le lobe et y abonner un léger murmure.

Au fait...toi et lui, vous avez déjà..copulé ? Parait que ça se fait entre Renards de la même espèce.. B.I.TC.H²

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Cixi_apollonia
Aussitôt dit, presque aussitôt fait. Émergeant de ses pensées sous marines grâce à une main taquine venant frôler sa mauvaise cuisse et sa cicatrice récente, le roux à l'oreille coupée vient retrouver l'assise du baquet, les longs cheveux dégoulinants jusque sur le fil des épaules. Perfide Barbier. Il se vengerait. Chassant l'eau d'une main à son visage jeune et racé, les verts reviennent saisir l'image de l'inconnue, et tandis que les avant bras viennent se croiser sous le menton pour se donner meilleur point de mire, Judicael n'a pas entendu l'inaltérable curiosité de Vivia dans l'oreille renarde.

Oui, ces deux là, à force de dormir ensemble quand les nuits étaient trop froides ou trop seules, à force de se laver ensemble, manger ensemble, souffrir ensemble... Pouvaient éveiller les vilaines curiosités. Mais qu'y entendrait Vivia ? Corleone n'entendrait que ce qu'elle voudrait. Comme souvent.

' Je n'touche pas aux filles du clan'. Aurait-il dit. Ce qui n'était qu'en partie vrai. D'une part car Judicael n'était pas officiellement affilié à l'Azur. D'autre part... Si l'Owen avait prit une place bien plus inaltérable que celle qu'une amante de passage, Renard ne la regardait pas du même oeil à l'époque de leur prime rencontre.
L'homme qui saisit pour la première fois le regard d'une inconnue n'est que défi, opportunisme et désir. Telle était la loi des mâles. Agir d'abord, réfléchir après. Et ce n'étaient pas les deux prunelles vertes fixées sur Iginia qui diraient le contraire. La désignant du menton aux deux femmes qui partageaient son eau, il manda en l'observant de loin.


- Elle est de la Cour?
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