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[RP] Voilà où on en arrive quand on est ruiné

--Shaina



Tapis dans l'ombre des feuillages j'observe le manège de mon compagnon. Mais la partie n'est pas gagné, la brune, Arya, est méfiante dans son attitude et ses paroles. La jeune fille blonde dont je n'ai pas entendu le nom, elle est moins méfiante. Quand au chien, eh bien, par miracle il ''mange dans la main de Sheratan'', si je puis dire.

"Mais dites-moi Messire, que faites-vous ici? Seul dans les bois? "

Alors que mon brun s'apprête a répondre à sa question, je sors des feuillages aussi silencieusement que possible, pas facile hein, tout en dégainant mon épée. Une branche craque sous mon pied. Et m****. Les deux femmes se retournent, un sourire se dessine sur mes lèvres. Ce n'est plus Shaïna la séductrice qui se tient là, debout dans cette fôret, mais l'ancienne celle que j'avais décidé de bannir de ma vie. Chassez le naturel il revient au galop...

A moins que je ne me trompe, cet homme n'est pas seul voyez vous? Maintenant vous ne bougez plus ou vous le regretterez amérement.

Menaçant la plus jeune de ma lame, je laisse Sheratan s'occuper de la plus âgée. Aucunes des deux n'ose bouger.

Bon, vous voyez que vous pouvez obéir sagement. Sinon...

Je m'approche un peu plus de ma proie jusqu'à ce que la point de mon épée, ma fidèle, fasse couler une goutte de sang.

Me suis-je bien fait comprendre?

Mes saphirs fixent la blonde, elle tremble de peur, mon cœur se serre...
Souvenirs... Cela faisait bien longtemps que je ne l'avais pas fait. Depuis cette fameuse nuit où le sang a couler, beaucoup de sang. Cette attaque nous l'avions prévu des semaines auparavant. C'était très simple: une attaque en masse d'un petit village. Malheureusement pour nous une armée était de passage dans cette ville et ce raid qui n'aurait pas dû faire tant de dégâts a fini en bain de sang. Il y a eu des pertes des deux côtés, plus du nôtre, on a dû battre en retraite après avoir mis à feu et à sang cette ville. Moi je me souviens très bien où j'étais, près de l'église, j'aidais l'homme qui partageait ma vie à ce moment-là. Ma jeunesse et ma souplesse m'ont plus sauvés la vie que ma force. Championne des coups bas, je ne m'en suis pas privée.
Mais tuer des soldats ne m'a pas autant marqué que cet enfant. Oui, âgée de 6 printemps au grand maximum, il me fixait de ses grands yeux terrorisés sur le parvis de l'église, le visage souillé par les éclaboussures de sang, sa bouche entrouverte. Plus d'air ne sortira de ces petites lèvres, plus d'air n'entrera afin que sa poitrine se soulève, plus jamais il ne riera, plus jamais son coeur ne battra.
Une larme coule le long de ma joue avant de se noyer dans mes lèvres, j'avance vers ce petit, mon épée le long de mon flanc droit, de ma main gauche je ferme ces petits yeux et fuis ce village.
C'est cette nuit-là que je me suis jurée de ne plus faire couler de sang, cela ne lui a pas plus. Mon corps n'en porte plus les marques mais mon esprit si.
'' Tu ne peux nous quitter et si tu le fais, je te retrouverais et crois-moi je veillerais à ce que plus jamais tu ne te relèves.''

Une lâche... J'ai fuis... Loin, très loin, avec pour seuls bagages mon épée et les écus que j'ai réussi a voler.

Et voilà que je me parjure une nouvelle fois... Lâche...


Shaïna! Attention!!!!!!!!!

Trop tard... Le molosse se jette sur ma jambe y plantant ses crocs.

Ouhaaaaaaaaaaaaaaaïiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa!!!!!!!!!!!

J'essaye de dégager le chien en lui donnant un coup de botte dans la gueule le faisant lâcher prise, Je rengaine mon épée et lui donne un coup de pied dans le ventre le propulsant de quelques centimètres, c'est qu'il est lourd le chien! Qui dit chien lourd, dit chien sotaud et un coup de pied ne suffisant pas je recule, tandis que Sheratan empêche les deux femmes de bouger, en cherchant du regard un objet assez lourd pour assomer un chien.
Une grosse branche entre dans mon champ de vision, c'est mon brun qui me la tend, il a dû l'apercevoir et forcer la brune à se pencher avec lui pour la ramasser. Un sourire reconnaissant se dessinne sur mon visage tandis que je m'en empars, mon visage perd toute trace de sourire et j'essaye de frapper le chien qui le choppe avec sa gueule dans l'intention de le briser. Ma botte vole de nouveau vers sa gueule, sonné j'en profite pour abattre mon bout de bois sur lui jusqu'à le mettre à terre, inconscient.

Lâche...

Une lueur folle passe dans mon regard mais s'en va aussitôt. Je regarde le chien inerte à mes pieds et les sanglots de la petite blonde me parviennent aux oreilles. Je vois sa cage thoracique se soulever faiblement, avec un peu de chance il vivra. Mais si nous ne voulons pas finir pendu à une corde nous devons déguerpir et vite!

Je m'avance vers Sheratan, mes membres tremblent.


On doit bouger ché... Faible! On bouge, prend la brune, je prends la blonde. Vite!

Je fixe la jeune femme.

Soit tu coopéres soit je te réduis à l'inconscience. Alors?

Je me hais...

La blonde hoche doucement le menton, dégainant de nouveau mon épée je la saisis par le bras et la menace avec ma fidèle.


Je te préviens, un seul faut mouvement et tu goûteras plus profondément a la lame de cette épée. Compris?

Je tourne ma tête et croise le regard de Sheratan, je me détourne, je ne veux en voir plus. Je m'enfonce dans les bois avec la jeune femme suivit de mon brun avec la brune.

Melar
La mort dans l'âme et les paupières lourdes, le jeune homme trainait les pieds. L'un devant l'autre. Il tenait un bout de parchemin dans une main, et de l'autre il tapotait souvent une épée trop lourde pour lui, comme pour se rassurer. La nuit était en train de tomber, et ilétait furieusement inquiet, même si un orgueil masculin lui disait le contraire. Parfois il frissonnait ou sursautait lorsqu'il entendait un bruit plus effrayant qu'un autre. Mais il continuait de mettre un pied devant l'autre... inlassablement. Il ne s'était pas arrêté à Valence pour y travailler et y gagner quelques écus. A Montélimar, il avait pioché dans ses derniers deniers pour s'acheter de quoi manger. Mais depuis, rien. Pris en étau entre faim, soif et fatigue, il avait trouvé une raison non négligeable pour ne pas s'effondrer. Il songeait à Lisbelle, et ses forces repartaient d'un nouveau regain d'energie. Il n'avait plus que cette idée en tête. Et il continuait à marcher, pris de crampes et de douleurs, le ventre plié, la vue troublée, les jambes comme tirés, sans qu'il en eût conscience, par cette image de la blondinette.

Il avait perdu tout le groupe de voyage alors qu'ils se trouvaient à Uzès. Lui avait voulu rester encore quelques temps en ville, et les autres, Lisbelle en tête, tellement pressés d'arriver en Champagne étaient partis sans lui. Si on lui avait demandé son avis, sûr qu'il ne les auraient pas laissé l'abandonner et le forcé à les rejoindre seul en plus. Mais, comme toujours lorsque Melar commençait à maugréer et à s'énerver tout seul, une lettre de Lisbelle arriva à point :




Nous allons surement continuer notre route, mais en y allant doucement. Tu pourras peut-être alors nous rejoindre avant que l'on arrive en Champagne.

Il partit donc. Pensant qu'ils n'étaient pas loin. Il ne prit aucune provision. Rien de tout cela, il pensait les trouver à Valence. Mais évidemment... ils allait plus rapidement que lui. Lui, assommé de fatigue et de tous les autres maux du miséreux, n'avait pu les rejoindre à temps. Il ne fit que traverser Valence. Il se sentait aussi fort et vigoureux qu'on peut l'être après deux jours sans arrêt de marché avec le gosier vide. Il eut un accès d'imprudence, et de vain regain d'affection qui l'empêcha d'arrêter la poursuite. Pour les rattraper, il eut la sotte idée de sortir du sentier battu et de prendre à travers champs. Au risque de se perdre. Mais avec l'espoir de les rattraper rapidement. Il fit confiance à son instinct et suivit la direction qui lui semblait la bonne, parmi les fougères et les ronces qui semblaient avoir grand plaisir à l'égratigner de partout en le poussant à lui laisser encore davantage de force pour s'escrimer à se frayer un passage. Il finit par arriver à l'orée d'une clairière. A cet instant, il se sentit soudain très las, les jambes se firent plus lourdes, les paupières se fermèrent de longs instant... il sombra petit à petit dans un état de semi-inconscience. Il s'assit et pris d'une somnolence terrible, finit par s'abandonner...

La délivrance n'aura pas duré longtemps... Il se réveilla en sursaut et sauta sur ses jambes. Ne sachant ce qui l'avait éveillé, il resta aux aguets un bon moment, tentant de percer l'obscurité et tendant l'oreille. Il crut finir par capter une bribe de conversation, mais il ne sut si c'était réel ou non. Il était à l'agonie, il avait envie de s'approcher des voix mais il ne pensait pas que c'était une bonne idée. Peut-être était-ce toute la bande de Lisbelle... mais cela pourrait également être des mercenaires. Mieux valait ne pas prendre de risque. Doucement, il dégaina son épée et fit quelques pas en direction des personnes qui parlaient en sourdine. Des pas de sabots se firent soudain entendre, brisant totalement le silence environnant. Les chevaux passèrent non loin de Melar qui s'était accroupi en hâte pour passer inaperçu. Pris d'une confiance et d'une crédulité à toute épreuve, il sourit dans l'obscurité, croyant le danger parti sur la selle des équidés. Il se releva soudain d'un bond, sentant une bête gluante lui remonter le long du torse sous le pourpoint. Il allait hurler et se dégager de cette étreinte molle lorsqu'il entendit à nouveau des voix. Il pila net et ne fit plus un geste, osant à peine respirer. Il ramassa doucement son épée et s'approcha le plus discrètement possible, ravalant sa salive et ayant des sueurs froides lorsque son pied maladroit cassait une branche. Il fit un bond et sentit ses cheveux se hérisser lorsqu'il entendit un aboiement connu, puis un cri atroce, puis des gémissements.


Croktou ?!

Ses yeux s'écarquillèrent dans la pénombre et il fut pris d''une froide détermination. Qui disait attaquer Croktou, signifiait attaquer Lisbelle... La colère pouvait se lire dans son regard, alors qu'il serrait la poignée de son épée, jusqu'à s'en pâlir les jointures.

Espèce de...

Il ne s'arrêtait plus. Ses yeux voyaient rouge, il aurait tué le Pape s'il avait cru que c'était lui le mécréant qui les avaient attaqué. Dans sa fureur, il ne s'inquiétait plus d'être discret, il fonçait tête baissée vers le danger. Il aurait aimé zigouiller, laminer et éventrer celui qui avait battu le toutou. Il marchait à grands pas vers l'endroit où il avait entendu le chien... mais avant qu'il n'atteigne le lieu du drame, ils étaient déjà tous partis. Le barouf de ses pensées furieuses et le tintamarre de ses chausses avaient camouflé la fuite des belligérants. Mais dans son malheur, il eut une peine encore plus atroce à voir le chien couché sur le flanc. Inerte. Melar lâcha son épée et courut s'accroupir à ses côtés. Il apposa son oreille contre sa gueule, avec un infime espoir... et sentit un souffle, si léger !

Crok ? Crok ! Allez mon beau, tiens bon.

Et une pensée effleurant son esprit... Miel. Son miel que Croktou adorait. Il en avait un plein pot dans sa besace. Il l'ouvrit avec des mains tremblantes, y trempa son index et l'approcha du museau du chien qui eut un frémissement. Même agonisant, Croktou pensait encore à manger... goinfre jusqu'à la fin. Melar eut un infime sourire lorsqu'il en déposa un peu dans sa gueule... Il ne savait que faire d'autre.
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Qu'est-ce que c'est chiant d'avoir une signature...
Est-ce qu'on se trimbale avec une bannière sur la tête einh ?
--Jean_hector
Une lance de mercenaires se formaient juste en dehors de la place de la ville. Des riches familles de marchants , donc celle de Jean-Hector, étaient allés vers Montélimar. La bas, il avaient appelé le chef de la lance et lui avaient payé une coquette somme pour libérer les routes des deux furies qui kidnappaient (ainsi on disait) des personnes.

En fait, la rumeur était parti de deux gardes chasses qui avaient vu deux femmes se faire agresser. Mais trop lâches pour aller les secourir, ils avaient décidé de communiquer ça à leurs chef, qui bavard comme une pie, en avait parlé à la moitié de la ville.

Chose incroyable, Jean-Hecotr, avait rencontré ces sois disant brigands. Ces deux personnes, les deux z'amoureux, comme il disait. Étrange qu'ils avaient rechuté dans le brigandage. Tant pis. Les mercenaires, avec leurs arbalètes et leurs lancess, formaient un magnifique et terrible cortège.

Au début se tenait le chef de l'expédition et quelques fidèles, à cheval. Bien que simplement vêtus, il avaient avec eux des pistolets et une lance. Suivant derrière, en formation de phalange, environs une vingtaines de piquiers , marchaient comme des soldats du meilleur régiments français.
Suivants derrière, environs une douzaine d'arbalétriers, parlant entre eux ligure , marchaient de façon un peu plus informelles. Fermait le cortège un médecin de campagne et le "Capitan di Ventura" , qui étaient dans un chariot couvert, avec 2-3 arquebusiers.

Cette comitive d0une quarantaine d'homme se dispersa a environs la moitié du chemin en groupes de 5 personnes , pour mieux battre le terrain. Les chevaliers et le chariot battaient la route sur le chemin, au cas ou ils se trouveraient. Finalement , dans une vallée, des signes d'agression. On fit sonner la corne de Brume. L'endroit était parfait pour une battue de chasse. Importe peu si c'était à l'homme. Auri sacra fames.

La vallée étaient en fait complètement vierge de tout relief mineur et de forets, si ce n'est d'un gros bosquet d'environs une dizaines d'hectares. Les 3/4 de cette forêt étaient entourés par une falaises de quelque dizianes de mettre. L'unique partie non couverte était en fait celle qui ne longeaient la route.

Jean -Hector, désigné chef de l'expédition , fit dormir la moitié de ses hommes, pour les laisser de garde durant la nuit. Ces derniers allèrent couper du bosi et , o surprise des surprises, Un homme, avec un chien-loup machin . Tout de suite les mercenaires le visèrent avec leurs arbalètes et appelèrent leur chef.

Arrivè, Jean-Hector, se rendit compte que ce n'étaient pas le vilain.Avec un hochement de tête, il fit baisser les armes.
Il dit alors :


Qui est tu?
Tisiphone
Tisi marchait rapidement en compagnie de son camarade à la recherche des deux écervelées et du cabot. Tisi ronchonnait, elle avait horreur de s'promener dans les bois, surtout la nuit, surtout quand c'était pas un choix d'sa part ! Elle savait trop bien, que les forêts n'étaient pas des endroits surs, reposants, mais elle ne pouvait laisser ses amies passer la nuit perdue dans la forêt ! Encore qu'elle avait eu l'idée d'aller dormir en se disant que ça leur ferait les pieds de passer la nuit avec la trouille au ventre mais son camarade l'en avait dissuadé .... Bref les deux marchaient tout droit quand un bruit les immobilisa en un instant ! Tisi aperçut deux yeux brillants et aperçut une masse noire, grondant ! Tisi pouvait trancher la gorge d'un homme sans peur mais uniquement quand elle était sûre d’avoir le dessus. Dès que la situation n’était pas claire, Tisi optait toujours pour une solution moins sanglante et moins glorieuse : la fuite !!!

un san !! un san !! un sanglier !!!! Il veut notre mort !!! Elle partit en courant, et grimpa au premier arbre qu'elle trouva ! Son camarade avait opté pour la même tactique ! Tout les deux se retrouvaient dans l'arbre à regarder l'spéce de masse en bas

une fois perchés Tisi regarda la bestiole et lacha
bon y’a pas des masses de solution hein ! j’propose que tu descendes et tu l’découpes en saucisson ! hein ! pendant c’temps j’surveille les alentours !

Tisi sourit à son camarade très fière de son idée !
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Mimmome
Vie d'un cheval du campement.( en attednant la fin de la retraite des autres persos)


Miamiamiamaia Ronf rofnf ronf eheheheeh hihihihihih

C'est à peu près tout
Lisbelle
Lisbelle n'eut pas le temps de s'amuser de voir Croktou faire confiance au premier venu qui lui offrait de quoi remplir le creux continuel de son estomac qu'un bruit se fit entendre. Celui d'une branche écrasée sous le poids d'une personne. La blondinette tourna la tête se disant que l'endroit était bien fréquenté, sûrement Zorin ou Tisi qui venait à leur rencontre, quand elle se rendit compte de l'horreur de la situation.

Une femme jusque là inconnue se tenait à quelques pieds d'eux, une épée dans la main droite. Épée dirigée contre elle.

Le regard bleuté passa de la femme à l'homme, l'incompréhension pouvait s'y lire. Que leurs voulaient-ils? Elles ne possédaient rien. Des bandits de grand chemin? Eh bien, elle qui pensait qu'en voyageant à plusieurs ils éviteraient de croiser de telles personnes... Quelle idée elle a eue d'aller à la recherche de ce stupide chien...


Que... Que voulez-vous...? lâcha la jeune fille d'une voix tremblante, avant de fermer les yeux et d'essayer de calmer les battements désordonnés de son cœur alors que la pointe de la lame faisait naître une perle de sang, qui s'écoulant lentement sur le fil de l'épée.

Me suis-je bien fait comprendre?

Lisbelle rouvrit les yeux, son corps tremblait sous l'effet de la terreur qui avait pris possession de son être. Aucun son ne semblait pouvoir sortir de sa gorge, aussi hocha-t-elle très légèrement la tête.
Que pouvait-elle faire face à cette situation? Même Arya était menacée par le jeune homme. Seul Croktou pouvait les faire sortir de cette situation cauchemardesque.
Ce qu'il essaya de faire.
Lisbelle vit son chien se jeter sur la jambe de la femme, en même temps qu'elle entendit l'homme mettre en garde la mercenaire. L'espoir revint subitement, Croktou était suffisamment fort pour les faire sortir de là!
La blondinette ainsi libérée s'éloigna de la femme mais fut vite rattrapée par l'homme qui tenait toujours contre lui Arya.
Lisbelle essaya de se dégager de son emprise mais dut bien finir par admettre que sa force était loin d'équivaloir la sienne. Elle dut donc assister impuissante au combat qui opposait la brigande et son chien, le cœur serré.
Lorsqu'elle le vit s'affaler sur le sol, comme mort, elle ne put réprimer le sanglot qui s'échappa d'entre ses lèvres. Croktou... Le lien qui unissait la petite jeune fille et le chien était si fort qu'il lui donnait l'impression d'avoir perdu son meilleur ami. De grosses larmes se mirent à rouler sur ses joues pâles.


Croktou... Je t'en prie, ne meurs pas... murmura la blondinette tout en fixant son chien cherchant à y percevoir une trace de vie. Mais trop loin pour voir la cage thoracique s'élever faiblement. Et la femme vint se placer devant elle lui cachant la vue de la bête.

Lisbelle leva les yeux pour la regarder bien en face.


Soit tu coopères soit je te réduis à l'inconscience. Alors?

Le choix était vite fait. Elle avait réussi à l'emporter sur son chien, ce n'était pas une femme sans force, quelle chance avaient-elles de s'en sortir face à ces deux étrangers? Lisbelle hocha alors la tête lentement pour ensuite les suivre à travers la forêt. Qu'allait-il advenir d'elles...?

Vraiment désolée pour ce retard de réponse, les vacances sont venues trop tôt

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Chroniqueuse de la Grande Maison d’Attigny
--Croktou


Le chien voyait mille et une étoiles. Des étoiles? Il aurait préféré des nonosses plutôt. Pourquoi des étoiles? C'était un chien quand même! Il devrait pas voir la même chose que les humains!
Humains qu'il commençait à détester soit dit en passant. Pas tous bien sûr. Mais ceux qui usaient de violence contre sa bipède qu'il suivait depuis qu'il était petit, et contre lui bien évidemment.
Et là, il arrivait même à croire qu'il n'était plus très utile. Il devait se faire vieux... Après tout, il avait quand même sept années chien derrière lui. Bientôt un pépère. Mais à quoi servirait-il s'il ne pouvait plus défendre sa maîtresse? Oh il savait bien dans sa tête de chien qu'elle ne l'abandonnerait pas. Elle l'adorait. Et c'était réciproque. Que ne ferait-il pas pour sa maîtresse? Non c'était pas ça, mais il ne supporterait pas de voir la petite bipède se faire maltraiter sans pouvoir rien y faire.
Comme cette fois-ci.

Déjà blessé par la femme qui avait voulu étrangler la petite blonde, il n'avait pas eu toute sa fougue nécessaire pour éviter à sa maîtresse de se faire attaquer. Certes le combat avait été épique, comme tous les combats dont il était combattant, mais la fin laissait à désirer.

Oui, il devait se faire vieux... Miel... Faudrait qu'il reprenne du poil de la bête.

Miel?

Les naseaux se mirent à bouger, signe d'une concentration intense au niveau du sens olfactif. Mieux que les sels que les bipèdes utilisent pour se réveiller! Du miel!
Et puis ce goût sur sa langue... Langue qui essaya de chercher à encore en avoir. Grosse langue bien râpeuse qui sortit de la gueule.
Un œil de chien s'ouvrit, en même temps qu'un gémissement se fit entendre. Le réveil était dur. A nouveau l'animal vit des étoiles défiler devant ses yeux.
Mais bien vite l'image du bipède au miel apparut devant ses yeux.

Croktou essaya de se lever, mais ses forces lui faisaient défaut. Il se laissa de nouveau retomber sur le flanc. Elle avait tapé dure la méchante bipède...
Il lui fallait reprendre des forces. il approcha son museau du pot de miel et chercha à en vider le contenu.

Mais le pot ne put être vidé. De nouveau du bruit se fit entendre, des bipèdes inconnus leurs faisaient face.
Croktou se mit à grogner, voulant les faire fuir. Généralement avec les autres chiens ou animaux seuls ses grognements suffisaient à écarter les importuns, mais là... il en était pas certain le chien.
Et pourtant, il allait pas laisser le bipède ami de sa maîtresse se faire avoir à son tour.

Ne remarquant même pas que les armes avaient été baissées, le chien réessaya de se lever. Il fallait qu'il défende le bipède! Et de nouveau ses pattes se dérobèrent.
Mimmome
En attendant melar je continue sur la ligbèe des animaux du camps.


Mouche:
BZBzbzbzbzbzbzbzbzbzbzbbzbzbzbzbzbzbzbzbzbzbzbzbz

RIen:
........................
Melar
Tout à sa tentative de requinquer le chien, Melou n'avait pas entendu une - ou plutôt plusieurs - brindilles se rompre derrière lui dans le sous-bois. Il ne sut réagir que lorsque Croktou se mit à grogner puis à essayer de se lever. Ses genoux cognaient lorsqu'il se remit sur pieds et qu'il vit tout l'attirail de cette escouade, et sursauta à la question du meneur. Son retard de compréhension du au choc de voir le chien de son amie grièvement blessé et celle-ci enlevé on ne sait où, Melar resta un moment presque bouche-bée contemplant la troupe. Il secoua la tête pour se remettre les idées en place et pour se remémorer la question de l'homme.

Je suis un ami de... et la colère reprenant rapidement le dessus, Melar devint aussi rouge de haine qu'on peut l'être et se mit à gesticuler, dégainant son épée : Ils l'ont enlevé les gredins ! Ah c'est qu'ils ne savent pas à qui ils ont affaire ! Je vais te me les... S'attaquer à une inoffensive petite fille ! Peut-on être aussi vil ! Tout ça pour de l'argent en plus ! Si la beauté de Lisbelle était comparable à de l'espèce sonnante et trébuchante, là d'accord, ils seraient riches, mais elle ne possède rien ! A peine que ses vêtements ! Ils vont ne faire que la tuer lorsqu'ils se rendront compte qu'elle ne pourra rien leur donner !

Son décibel de voix allant aussi crescendo que ses yeux se voilaient de rouge au fur et à mesure qu'il parlait, Melar finit pourtant par se taire devant l'assemblée d'hommes muets qui l'observaient.

Ils sont partis par là... je crois, se calma t-il soudain pour montrer un doigt plein de fureur vers l'est.

Son épée qu'il a oublié toujours à la main, Melar se retourna vers Croktou qui essayait toujours vainement de se relever, et délaissant totalement Jean-Hector et tout son attroupement derrière lui, il se prit à tenter de le prendre sous les pattes pour le relever lui même. Mais c'est que c'était un mastodonte ce machin!

Allez Crok, viens m'aider à sauver ta maîtresse...

Cette dernière parole ayant sûrement fait tilt dans l'esprit purement canin du protagoniste, Melar sentit moins de résistance pour le mettre sur pattes. Croktou était certes affaibli mais il arriverait à marcher maintenant qu'il était debout. Le jeune homme se tourna vers les autres hommes, une main sur le chef de Croktou, il les dévisagea.


Si c'est bien pour pourchasser ces malandrins que vous êtes ainsi attifés, je vous accompagne. Croktou souhaite prendre sa revanche et surtout sauver sa maîtresse.

Ah, et au fait, je m'appelle Melar.

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Mimmome
CE POST EST CELUI DE JEAN HECTOR:


Quels gens bizarres. Ces Lyonnais-Dauphinois, vraiment. Et dire qu'il en était un, il en avait presque honte. Et cet homme qui gesticulait dans tous les sens avec son épée. Il allait finir par blesser quelqu'un. Finalement, Jean Hector décida d'aller voir le médecin du campement , Mimmome.Mais avant, il fit la suivante remarque à l'homme

Plein est vous dites? Et ben c'est pas ce soir qu'on y ira Messire, ce serai inutile et fou furieux. Quitte à vous lier, je ne vous laisserai pas y aller c e soir. La mort vous guetterai. Je vous prie de bien vouloir me suivre vers le campement et dormir quelques heures, vous semblez exténué. Je vous prie de me suivre.


Avec un hochement imperceptible de la tête il fit prendre par deux soldat le chien, qui fut immobilisé pour ne pas que une possible hémorragie interne se diffuse. le chien fut tout de suite emmené dans l'hôpital du campement. Une éscorte de piquiers fut aussi donné à l'homme pour ne qu'il tente pas de s'enfuir mais qu'il parle ( et agisse)comme un aristolelicien.


Vous venez?
--Sheratan.


Nous voilà bien... Sapristi, qu'est-ce qui m'a pris d'accepter la proposition de ma muse! Sheratan, mon beau, tu as le don de te mettre dans des situations pas possibles... Mais tu fais rien pour arranger les choses non plus. Faut dire qu'un ventre vide fait plus facilement parler le côté sombre en chacun de nous. Et le mien continue de gronder sa famine. Magnifique pour quelqu'un qui tient contre lui une si jolie fille... Côté discrétion tu repasseras. Enfin... elle ne l'a peut-être pas entendu.

Tout en marchant, je détaille ma prisonnière de mes yeux verts. Jolie, vraiment très jolie! Une beauté différente de la petite blonde qui marche au côté de ma muse. Petite blonde un peu trop jeune pour moi. Mais cette jolie brune...
Je continue de la maintenir par le bras, le serrant un peu plus fort que je ne l'aurais fait normalement, histoire de montrer un peu de mon autorité. Mieux vaut éviter d'arriver au point où elle se douterait que je suis pas vraiment capable de lever la main sur elle. Je ne suis pas un mercenaire moi. Ni un ancien. Juste un vagabond charmeur qui aime la compagnie féminine. Mais bon sang, qu'est-ce que je viens faire dans cette histoire?!
De la jeune femme brune, mon regard passe à Shaïna. Elle me fera faire vraiment tout ce qui lui passe par la tête. Jusqu'à m'impliquer dans une prise d'otage! Ma sœur, tu auras le droit de dire dorénavant que je ne vaux pas mieux que toi.

Le temps passe, nous marchons toujours. Je sens que la femme que je maintiens commence à fatiguer, sûrement la peur y est pour quelque chose.
Je me penche à son oreille sans cesser mes pas, pour lui murmurer quelques mots que j'espère rassurants.


Il ne vous sera fait aucun mal... nous ne voulons point votre mort. Vous verrez, très bientôt vous serez de nouveau libres, toutes les deux...

Je lui adresse mon sourire charmeur, celui qui réussit à faire fondre toutes les jolies femmes que je veux séduire. Après tout, ce n'est pas parce que je me suis transformé en vaurien que je suis différent. Et si elle sent qu'avec moi elle ne risque rien, peut-être qu'elle voudra se rapprocher de ma personne. Du moment qu'elle sent la menace de ma Shaïna, elle n'essaiera pas de s'échapper.
Enfin... inutile de lui faire espérer qu'elle y arrivera avec moi.

La lune est à présent très haut dans le ciel, la nuit est tombée depuis longtemps. Je ne sais depuis combien de temps nous marchons, mais depuis plusieurs heures. Il sera difficile de continuer notre route en portant les corps endormis de deux femmes.


Shaïna? Ne crois-tu pas que nous devrions nous arrêter pour nous reposer? Nous sommes loin de l'endroit où nous les avons... enlevées... Du repos nous ferait du bien. Bien entendu l'un de nous montera la garde, nous échangerons nos rôles au bout d'un moment.

En mon for intérieur, j'espère une chose. Que le chien de la fillette ne soit pas en état de marcher. Le flair pourrait le mener jusqu'à nous... Mais je sens bien que même moi je ne pourrai continuer de marcher sans tomber de fatigue.

Ma muse finit par accepter, et il est décidé que c'est moi qui commence à monter la garde. Nous nous arrêtons donc, pas très loin de Vienne, mais sans vraiment le savoir.
Les deux jeunes femmes semblent heureuse de pouvoir enfin se reposer.
Nous nous installons, essayons d'être le plus discrets possible, pas de feu allumé, mon poignard à la main, l'épée de Shaïna dans l'autre. Pas pour menacer les otages, bien qu'elles doivent penser le contraire, mais plus pour parer à l'éventualité de nous voir devenir le centre d'attraction de quelques bêtes sauvages.
Seigneur, par pitié, qu'on ne devienne pas le repas de ces animaux...

Assis près de deux jeunes femmes, je ne les quitte pas du regard. Si elles essayent le moindre mouvement afin de s'échapper, je cogne. Et elles le savent. Faut juste pas que je m'endorme... Ça devrait aller... Je devrais tenir le coup... Et vu que je passe mon temps à détailler les courbes de la jolie brune, ça m'empêche de sombrer dans le sommeil... Mon imagination fait un travail remarquable... Dommage que je sois son ennemi... Pas facile de la séduire dans ces conditions...
Mimmome
Mimmmome était assis dans la tente avec le capitan di ventura, son ami Francesco. Mimmome avait arrêté le travail de mercenaire, même si des fois des brindilles de son passé ressortaient .

Un verre de Champagne, voilà ce qu'il aurait fallu dans cette tente. Un petit verre de champagne. Il fessait si chaud. Et ces draps noirs sur les bord n'arrangeaient pas vraiment l'affaire. Heureusement une glacière rafraîchissait l'ambiance.

Deux arquebusier gardaient l'entrée de la tente , qui se divisaient en 4 parties. Derriére, vers l'extérieur, une dalle de bois fessait de mur. La tente, d'environs un tiers de lieu carré , avait 3 chambres et un salon. Une des chambres était en fait l'hopital militaire, gérée par Mimmome.

Une ventée d'air chaud arriva dans la tente.

A son entrèe JH et un homme sur la trentaine environs était sur l'entrèe.


POST FINI
--Shaina



Avancer... Dans la nuit glaciale... Fuir... On ne voit pas les trous... Se souvenir... Les chevilles de la blonde se tordent... Vaut mieux ne pas se rappeler... Je l'empêche de tomber... Oublier... La voix de mon brun, la force qui me permet de tenir...

"Shaïna? Ne crois-tu pas que nous devrions nous arrêter pour nous reposer? Nous sommes loin de l'endroit où nous les avons... enlevées... Du repos nous ferait du bien. Bien entendu l'un de nous montera la garde, nous échangerons nos rôles au bout d'un moment."

J'ai perdu toute notion du temps aussi je ne sais pas combien de temps nous avons marcher, 1 heure? 4? Je n'en ai aucune idée. Pour le moment je suis dans une sorte de brouillard. Je m'étais promis de ne plus jamais refaire ça. Comme on dit, chassez le naturel et il revient au grand galop. Lâche je me hais.

Mes saphirs sondent le ciel. La nuit est déjà bien avancée mais l'aube n'est pas prête de se lever. Ils se tournent vers mon brun.


Tu as raison, reposons-nous. Et puis ELLES ,dis-je en regardant la blonde puis lentement la brune, risquent de nous retarder plus que de nous faire progresser si nous continuons. En plus... je regarde la jeune femme En marchant ses pieds se sont pris dans des trous donc, je soupire, si nous continuons ce soir je crains que tu sois obligé de la porter sur ton dos.

Les victimes ne bronchant pas, j'avise un arbre avec un tronc assez large pour nous y adosser. Je fais signe a Sheratan de me suivre afin d'établir notre ''campement'' près de cet arbre.

Pendant que nos proies s'installent je confie mon épée à mon brun puisqu'il prendra le 1er tour de garde, prudente je décide quand même de garder ma dague mais ne lui en fais pas part, les murs ont des oreilles.

Gardant un œil sur les jeunes femmes je glisse dans son oreille:
Je suis désolée, si ça tourne mal... Va-t-en et retrouve ta sœur... Ouvre l'œil cette nuit.

Je me lève souplement et après un regard pour nos proies je m'allonge sur le sol et tombe dans un sommeil reposant, mais pas assommant.



[Rêve]

Feu, crie, blessure, douleur aveuglante, sang, le métal s'enfonçant dans la chair...
Partout dans les rues les gens fuient... Oui fuient les personnes venues pour les plonger dans un sommeil éternel... Un plan parfait et pourtant... Des sifflement dans l'air se font entendre... Pas le temps de se baisser que les sources du sifflement se fichent dans le corps de ses compagnons... Tout s'effondre... Tout le monde fuit, va se protéger... Petite souris parmi une meute de loups... Fuite facile... Passer inaperçu... Se cacher dans une maison vide...


Vide?

Que c'est beau de rêver... Souffle chaud dans sa nuque... Main se planquant sur sa gorge... Lame la menaçant... Intruse dans son être... Intruse qui lui arrache des larmes de douleur lorsqu'elle sert, tort, tout ce qui fait ses pommes... Rire pervers... Retournement... Plaquée contre le mur... Brute la compressant contre la pierre froide... Souffle court... Larmes de douleurs... Intruse se frayant un chemin à travers sa tenue pour fouiller son intimité... Dents mordants ses lèvres, son cou, descendant plus bas... Occasion inespérée... Genoux se relevant pour rencontrer la virilité du propriétaire de l'Intruse... Pied rencontrant le nez de l'homme à genoux, ses deux Intruses tenant sa virilité... Eclair... Homme égorgé... Souris dehors...

Sortir et mourir? Ou rester et souffrir? La souris a choisit...

Nouvel intrus dans son corps... L'Acier... Les saphirs sondent le ciel caché par la fumée noire... Feu... Main tâtant là où l'Intrus est passé... Cri... Liquide chaud... Inconscience




Mes saphirs s'ouvrent. Je me redresse en sursaut. La sueur couvre tout mon corps, mes cheveux. Souffle court je reprend mes esprits et constate que c'est mon brun qui est à côté de moi et qu'il y a... Je les regarde, elles dorment. Je passe une main dans mes cheveux tandis que l'autre effleure son visage. Un sourire se dessine sur son visage mais ses émeraudes expriment une inquiétude, un sourire qui se veut rassurant arrive à naître sur mon visage.

Je murmure:


Désolée si je t'ai fait peur, je faisais un cauchemar. Mais je suis réveillée. Tu ferais mieux de te coucher vite, nous n'allons pas tarder à lever le camp.

Je dépose un baiser sur ses lèvres que j'ai du mal à lâcher à chaque fois que j'y goûte. Après lui avoir murmurer un ''bonne nuit'', je prends le relais et armée je monte la garde.

Le souffle régulier et calme de mon brun m'indique qu'il a rejoint Morphée. Tout est calme, mis à part les 3 respirations. Sondant les arbres que je ne vois pas mon ''cauchemar'' me revient en mémoire. Ce souvenir remontait à bien longtemps alors que je n'avait que 15 printemps. Le maniement de la lame n'avait déjà plus de secret pour moi et ma vie de mercenaire était déjà bien entamée. 15 printemps et déjà mercenaire... Mes saphirs sondent le ciel et le visage de l'homme me revient. Il n'était pas avec nous. Soldat? Mendiant? Violeur? Ou soudard? Peut importe et je ne le saurais jamais. Sa gorge tranchée me hantera toujours. Ma première mise à mort. A 15 printemps. Un instant je cesse de sonder le ciel et je regarde la blonde. Elle n'est pas plus vieille que je ne l'étais à son âge mais elle porte encore les marques de l'innocence. Que je lui ai peut-être volée.

Mes yeux se lèvent de nouveau, ainsi je peux constater que le ciel se teinte de bleu plus clair, ainsi que de jaune, créant entre ces deux couleurs du vert. Je me lève m'étire et réveille Sheratan. Ses paupières s'ouvrent me laissant voir ses yeux colorés de vert. Je lui souris. Après s'être levé, nous allons chacun réveiller une des deux femmes.

Réveillés, nous reprenons notre marche à travers les bois. Moi tenant toujours la blonde, Sheratan la brune qu'il continue de draguer. Je marche d'un bon pas, mais les autres semblent endormis et étouffent des bâillements. Tant pis! Pour les réveiller, accélérer semble une bonne idée. Mon pas s'allonge, la petite est obligée de trottiner pour ne pas se faire traîner et mon brun et sa proie semblent avoir décider d'allonger le pas. Tant mieux car nous avons encore du chemin jusqu'à Vienne.

Le ciel se teinte de rose et déjà nous sommes loin de notre campement de fortune...


Lisbelle
Marcher... Marcher... Toujours marcher, ne pas s'arrêter, du repos... il lui fallait une pause...
Les pieds se prenaient dans n'importe quel trou qu'ils trouvaient, comme si elle n'avait pas assez d'ennuis comme cela, fallait en plus qu'elle réussisse à se tordre la cheville...
Ne pas pleurer... Ne pas faire montre de faiblesse. C'était facile à dire, mais loin d'être simple à faire. La jeune fille blonde se mordait l'intérieur de la joue pour ne pas éclater en sanglots. Qu'est-ce que cela lui apporterait? Rien d'autre que les railleries de ces bougres, au mieux. Et puis, Arya n'avait pas besoin de savoir que la petite blondinette était paniquée à mort. Elle devait l'être déjà suffisamment pour en plus s'inquiéter de celle qu'elle considérait comme sa fille.

Alors marcher. Continuer de marcher, sans penser à rien. Enfin essayer du moins. A chaque pas qu'elle faisait, quand son pied ne s'enfonçait pas dans un trou du sol, l'image de son chien inerte lui revenait en tête. Cette femme l'avait tué... Son pauvre Croktou... Qui ne croquerait plus rien...
De nouveau elle sentit ses yeux lui piquer. Seigneur, si Marraine la voyait du Ciel, pour sûr qu'elle se dirait que sa filleule n'était qu'une pleurnicheuse... Rapidement elle passa le dos de sa main sur ses yeux, et releva le visage pour regarder l'homme qui demandait à s'arrêter.

Enfin! Un sursaut d'espoir naquit en Lisbelle, qui voyait peut-être là une occasion de pouvoir s'échapper! Avec un peu de chance, ils relâcheraient leur attention, et les deux jeunes femmes pourraient prendre la poudre d'escampette. Elles dormiraient plus tard! Pour le moment, il fallait être attentive à la moindre minute qui se déroulerait durant cette nuit, histoire de saisir l'occasion d'un somme de leurs ravisseurs pour filer à travers bois.

Le campement de fortune fut monté, enfin si on pouvait dire cela vu qu'il se résumait à l'abri d'un seul arbre, et l'homme décida de monter la garde pour la première partie de la nuit.
Lisbelle s'allongea non loin d'Arya, mais à distance suffisante pour ne pas pouvoir lui parler en chuchotant. La femme les avait placées de telle manière qu'elles ne puissent pas monter quelque plan d'évasion entre elles.
Elle plaça l'une de ses mains sous sa tête blonde, et fixa l'homme qui montait la garde. Elle suivit son regard pour s'apercevoir qu'il détaillait sa "maman d'adoption" sans aucune gêne. Une idée vint alors dans l'esprit de la blondinette. Peut-être que si Arya réussissait à détourner suffisamment l'attention du jeune homme, elles pourraient en profiter pour leurs fausser compagnie! Il faudrait qu'elle en parle à la jeune femme. Mais pour le moment, il n'y avait rien d'autre à faire que d'essayer de dormir un peu. Il était impossible pour Lisbelle de parler de son début de plan à Arya cette nuit, mais sûrement trouverait-elle un moment le lendemain pour lui en faire part. Le seul hic dans ce plan, c'était l'autre femme. Il faudrait faire en sorte de l'éloigner de l'homme. Peut-être attendre le moment où elle devrait s'éloigner du groupe pour une envie pressante... Cela ne leurs laisserait pas beaucoup de temps...
Lisbelle ferma les yeux. Après tout, elle avait tout le temps pour y songer. Elle serait incapable de s'endormir pour cette nuit...

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Chroniqueuse de la Grande Maison d’Attigny
Melar
- Plein est vous dites? Et ben c'est pas ce soir qu'on y ira Messire, ce serai inutile et fou furieux. Quitte à vous lier, je ne vous laisserai pas y aller c e soir. La mort vous guetterai. Je vous prie de bien vouloir me suivre vers le campement et dormir quelques heures, vous semblez exténué. Je vous prie de me suivre.

Melar ne sut que rester un instant les yeux écarquillés. Mais qu'est-ce qu'il lui chantait donc là ? Rester là à rien fiche alors que la vie de sa belle était sûrement en jeu ? J'lui en ficherais de l'inutile et du fou furieux!

Le jeune homme tâcha de garder son calme. Il prit une inspiration, pensa aux zozios de Narbonne, il expira, se faisant violence pour calquer dans son esprit l'inexistant remous des vagues de la mer narbonnaise... Il regarda le Jean-Hector, en se mordant les lèvres.

Si vous n'avez pas le courage d'aller chercher ces malandrins par la peau du cou, j'irais faire votre travail ! La vie d'au moins une personne est en danger, et vous tout ce à quoi vous pensez c'est qu'il va faire nuit ! Et pendant que vous dormirez bien tranquillement, les brigands vont prendre de l'avance sur nous ! Alors nan, ça a beau être téméraire ce que je vais faire, mais je m'en fiche. Dussé-je me faire zigouiller...

Sa voix avait monté tout le long de son diatribe, jusqu'à atteindre un décibel fort élevé. Melar avait atteint le paroxysme qu'il pouvait endurer. Si en plus on l'empêchait d'aller jouer les princes charmants et sauver sa Lisbelle... Trop c'est trop !

Croktou, qui n'est finalement pas un gros toutou sans cervelle, grogna un peu en direction de Jean-Hector. Et si les humains étaient doués de cette faculté, sûr que Melar aurait fait de même... il ne faisait que le trucider du regard pour l'instant. Aurait-il dit une seule autre parole malheureuse que Melar aurait confondu Jean-Hector et les brigands.

Mel finit néanmoins par tourner les talons et se dirigea vers l'est. Au bout de 10 mètres, se retournant vers Jean-Hector, il lui cria par-dessus son épaule :
Dormez bien !

Il regarda attentivement Crok qui reprenait du poil de la bête mais qui avait tout de même de grandes difficultés à respirer.

Tu tiendras le coup mon gros ? J'ai besoin de ton flair pour retrouver la blondasse.

C'était merveilleux! Croktou semblait tout comprendre! Quoique c'est l'expression de tous les chiens lorsque leur maître, ou du moins l'amoureux ( ) de son maître, leur parlait. Être béat d'admiration et rester la gueule entrouverte, semblant sourire. Melar prit cela pour un oui.

En route ! Tayo ! Hue cheval !

Ils prirent donc par l'est, et à plein gaz, essayant de suivre la piste fraîche laissée par les brigands. Et même si croktou n'avait été là, Melar aurait sûrement su réussir à les suivre. Il faut dire qu'ils avaient vraisemblablement fait tout pour briser toutes les branchages sur leur passage. On ne pouvait les louper. C'était du gateau.

Au bout d'une petite heure, ils ne pouvaient suivre ce rythme infernal. Croktou avait la bave aux lèvres et Melar rusait plus des pieds qu'il n'avançait. Mais ni l'un ni l'autre ne souhaitaient s'arrêter. Du moins c'était ce que Melar imaginait des intentions du toutou. Ils continuèrent donc, n'avançant que par bribes de terrain... s'enfilant les mètres en un temps record de lenteur. Lentement, mais sûrement...

Le duo tortuesque poursuivait les impétueux lièvres... à ce moment là, Melar (et Croktou) ne savaient pas que les brigands faisaient douce nuitée dans les bras de Morphée.

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Qu'est-ce que c'est chiant d'avoir une signature...
Est-ce qu'on se trimbale avec une bannière sur la tête einh ?
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