Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4   >   >>

[RP] Voilà où on en arrive quand on est ruiné

Lisbelle
La nuit s'était déroulée sans aucun soucis, si on mettait de côté le renard qui avait essayé de chiper un morceau de nourriture dans la besace de la blondinette.

Le camps de fortune était éclairé par les rayons pâles de la lune, qui était dans sa phase pleine.
Si la blondinette ne croyait pas vraiment aux surnaturel, elle ne put tout de même réprimer le frisson d'angoisse au son du hurlement lointain d'un loup.

Le temps s'était défilé à une vitesse incroyablement lente. Lisbelle n'avait pu fermer les yeux, trop angoissée par la situation.
Elle avait donc mis son temps à profit pour monter un plan d'évasion, qui avait malheureusement que peu de chances d'aboutir. Mais elles ne pouvaient se laisser faire...
Et puis, que leurs voulaient-ils? Elles n'avaient rien d'autres sur elle que les vêtements qu'elles portaient et la besace posée sur l'épaule. Et Dieu savait comme la besace était légère. Curieusement, ils n'avaient même pas cherché à en savoir le contenu.

Quelques instants passèrent, la garde changea. L'homme alla se coucher, la femme prit sa place auprès de l'arbre, à quelques centimètres d'Arya. La petite blonde lâcha un faible soupir. Elle n'allait pas pouvoir lui parler cette nuit...

Tandis que le regard de la mercenaire semblait se porter sur le jeune homme endormi non loin d'elle, Lisbelle tenta quelque chose. Elle avait remarqué qu'Arya ne dormait pas plus qu'elle, et que ses yeux se posaient très souvent sur sa fille d'adoption.
Elle attendit donc qu'elle la regarde de nouveau pour lui parler par gestes. Quelques secondes passèrent, et enfin elle put s'appliquer au mime. C'était le moment de savoir si elle était douée à ce jeu-là.
Vérifiant que la femme ne les regardait pas, se disant sûrement qu'elles avaient trouvé le sommeil, Lisbelle pointa du doigt l'homme en fixant ses mirettes sur Arya, puis la désigna après, pour former ensuite un cœur avec ses doigts. Bon là c'était facile à comprendre.

De nouveau la mercenaire tourna le regard vers les deux captives, qui fermèrent aussitôt les yeux pour faire croire à leur sommeil. Apparemment ça marcha plutôt bien, quelques secondes après Lisbelle les rouvrit pour voir que la femme avait porté son attention sur son épée.
Elle attendit qu'Arya la regarde de nouveau pour continuer son jeu de mime. Elle désigna une nouvelle fois sa mère du doigt, et d'un geste sensuel passa sa main le long de ses courbes en portant ses azurs sur le jeune homme, puis finit ensuite en mimant un coup de genou.
Elle espéra qu'elle n'avait pas fait de bruit, en reportant son attention sur la femme qui montait la garde. Apparemment elle ne s'était pas rendu compte de la conversation muette entre les deux captives.
Lisbelle espérait que Arya avait comprit où elle voulait en venir...

La nuit passa enfin, la lune fut remplacée doucement par son cousin solaire. Lisbelle se leva en passant la main dans ses cheveux blonds, puis sur son épaule toute engourdie.
Il fallait reprendre la route. Elles suivirent donc les mercenaires, jusqu'au moment où la blondinette s'arrêta.


Ex... Excusez moi, je... Je ne peux plus continuer... -sa voix tremblait, elle s'empressa de finir sa phrase avant de se voir tancer sévèrement, ou plus- il faut absolument que je... enfin j'ai envie de... de ... faire pipi...

C'était pour elle l'occasion de mettre son plan à l'épreuve. Normalement, la femme ne la laisserait pas s'éloigner seule, et ne laisserait pas l'homme l'accompagner. C'était le moyen de séparer les deux malandrins. Elle essaierait de prendre son temps pour en laisser à Arya le maximum, tout en essayant de ne pas mettre la puce à l'oreille de la femme à l'épée.
Si Arya parvenait à prendre l'avantage sur l'homme, elles pourraient peut-être s'en sortir. Ce n'était pas dans leurs habitudes de menacer quelqu'un, mais là, avaient-elles le choix?

Elle posa ses azurs sur la femme, une expression inquiète sur le visage. Oui, inquiète, elle l'était...


On essaye de ne pas trop poster par rapport à Melar et Jean-Hector pour ne pas prendre trop d'avance par rapport à vous. Parce que vous en êtes toujours à la nuit, et nous au matin^^

_________________

Chroniqueuse de la Grande Maison d’Attigny
--Jean_hector
Je vais etre absent cette semaine Dèsolè
Arya92290
L'angoisse qu'il arrive quoique ce soit à Lisbelle ne quitte plus Arya depuis que les 2 mercenaires ont décidés de s'en prendre à elles. La question est pourquoi? Se laissant faire par l'homme afin de ne faire courir aucun risque à sa ''fille'' la brunette a perdu toute notion de temps. Depuis combien de temps marchaient-ils? Le jour ne tarderait pas à se lever? S'étaient-ils profondément enfoncer dans la forêt? Cela, elle n'aurait pu le dire. Trop inquiète et obsédée par la raison de leur enlèvement, puisqu'il s'agit bien de ça, elle n'a fait attention à rien. Elle se contente de marcher, regarde sa Lis tomber, se relever, se remettre à marcher, rechuter sans pouvoir faire quoique ce soit. Ce sentiment d'impuissance la mit à la torture mais faire quelque chose aurait pu être bien pire. L'image de ce pauvre Croktou, ce ''ventre sur pattes'' comme elle aimait le dire, battu lui arracha des larmes. Le moment viendra où cette femme payera pour sa lâcheté et son compagnon aussi! Battre à mort à chien, enlever une jeune fille et une femme (ben quoi c'est pas Supergirl Arya quand même!), les mots lui manque pour définir ce qu'elle ressent à cet instant précis.

La voix de l'homme la tira de ses pensées. S'arrêter? Dormir? Pas une mauvaise idée. S'asseoir et réfléchir, trouver une solution pour les sortir de là. Lorsque la femme décide d'établir le ''campement'', Arya se laissa faire, risquer la vie de Lis et la sienne aurait été inutile. Elle s'allongea là où on le lui avait indiqué, c'est à dire trop loin de sa fille d'adoption pour échafauder un plan d'évasion. Lâche mais pas stupide la garce. Alors que le 1er tour de garde est prit par le brun, sa compagne en profite pour se reposer. Ses yeux croisent les siens qui rompent le contact pour la détailler une énième fois. On dirait qu'il n'aime pas qu'une seule et même femme.

Ses yeux se ferment mais trop de sentiments, d'idées, de pensées l'empêche de trouver le sommeil. D'ailleurs comment le trouver dans la situation qu'elle est? L'angoisse lui noue les entrailles, les nausées ne la quitte plus, la peur de les perdre et de ne jamais plus les revoir. Ses pensées vont vers sa fille, son rayon de soleil née du fruit de l'amour qu'elle portait pour son mari, amour chassé par des écarts de conduite mais remplacé par un autre homme. Même si elle ne l'est pas vraiment, elle est et restera pour toujours sa seconde fille.

Ses jades s'ouvrent et les pensées se dissipent. Elle croise le regard de Lis et lui adresse un sourire. Ses yeux vont ensuite se poser sur la femme qui vient de s'éveiller et prend la place de son compagnon. Ils vont de nouveau se pose sur sa princesse et se reportent vers la femme qui a maintenant prit place et regarde dans la direction opposé, alternant entre sonder la forêt obscure et l'homme qui dort profondément. Les émeraudes d'Arya se reposent sur Lis qui commence a mimer quelque chose tout en silence. D'abord perplexe, la brune suivit le doigt que sa fille pointait vers l'homme en la fixant, elle hocha la tête pour l'inciter à continuer et elle l'observa former un cœur avec ses mains qui la fit sourire malgré elle. Pour lui faire comprendre qu'elle la suivait, un nouveau hochement de tête suffit.
La femme tourna le regard vers elle les incitant à stopper leur séance ''discussion silencieuse'' pour se plonger dans un faux sommeil. Une fois qu'elle eut cessé de les regarder, les deux femmes ouvrirent les yeux et la séance de mimage reprit. Arya suivit attentivement tous les gestes et regards de sa fille. Lorsqu'elle eut fini son mime, la brunette se plongea dans une longue réflexion pendant toute la nuit.

Lorsque la lune tira sa révérence, elle savait a peu près quoi faire, la route lui permettrait de peaufiner le plan. Ils se remirent en marche rapidement et s'enfoncèrent un peu plus dans les bois. La mercenaire toujours devant avec Lis et elle derrière avec le bel homme. Mais leur progression cessa d'un coup lorsque sa fille manifesta une envie très pressante. La femme l'accompagna ne cachant pas son mécontentement. Arya comprit où elle voulait en venir et lorsque leurs yeux se rencontrèrent, une inquiétude profonde était visible chez chacune. Mais l'ombre d'un sourire, elle l'espérait, signifiait qu'elle avait comprit son plan.

Désormais seuls, la brunette posa ses jades sur le compagnon de la femme. Pour feindre son attirance pour lui ce ne sera pas bien dur. D'une beauté rare, il avait le don pour faire chavirer le cœur des plus endurcies et lorsque ses émeraudes se posaient sur vous, on était comme submergé par tant de grâce. Un sourire naquit sur ses lèvres et elle opta pour une posture plus sensuelle afin d'attirer l'attention du beau brun.


Dites, pourquoi vous faites ça? Je veux dire que c'est dommage que nous nous rencontrions dans de si terribles conditions non? Je suis sûre que si je vous avez croiser dans la rue, j'aurais eu plus de sympathie pour vous.Elle se rapprocha de lui laissant une main effleurer son bras et sa cuisse. Hors de question de lui laisser une seconde pour réfléchir, pour l'avoir il faut agir vite et éveiller son désir. Mais votre beauté n'en est pas moins entachée, rassurez-vous. Je me dis simplement que... soupire eh bien, nous aurions pu passer un agréable moment ensemble, n'êtes vous pas d'accord avec moi? leurs regards se croisent, sa main se pose sur sa joue, elle colle son corps au sien, son autre main effleure son bras, son torse, sa cuisse, décidant de jouer la séduction à fond, après tout quand les sens sont éveillés la raison se fait silence. Sa bouche frôle la sienne, elle peut désormais sentir son souffle sur ses framboises, ne le quittant toujours pas du regard, sa fidèle effleure ses parties intimes. Le regard qu'il a lui fait comprendre qu'il lui appartient. Nous avons le temps, nous sommes seuls... Ses mots se noient dans sa bouche lorsque ses lèvres rencontrent celles du beau brun pour échanger un long et langoureux baiser. Le laissant profiter de cet instant, Arya prolonge le baiser, juste assez pour... Le baiser cesse, son genoux vient percuter l'entrejambe du brun qui tombe à genoux sa respiration coupée et des larmes de douleurs coulant sur ses joues.

Ne perdant pas une seconde, Arya se mit à courir dans la direction qu'ont pris Lis et la mercenaire.
--Sheratan.


Nous échangeons nos places, je ne mets pas longtemps à m'endormir. Je sais que ma muse ne laissera pas les deux jeunes femmes nous quitter, même si moi, cela ne me poserait pas énormément de problèmes. Le seul hic, c'est qu'elles iraient très probablement porter plainte contre nous, et que nous aurions nos têtes de placardées un peu partout. Enfin... C'est ce qui va sûrement arriver à un moment ou à un autre.
Fermant mes yeux verts, je m'oblige à penser à autre chose. Déjà mes pensées s'élèvent loin de cette forêt, m'envoyant dans un endroit différent, plus... raffiné que l'ombre de cet arbre.
Me voilà dans une chambre luxueuse, aux tapis couleur vermeilles et or, trouvant leur écho dans le baldaquin du grand lit qui s'étale sur la moitié de la pièce. Je me retrouve habillé comme un pacha, mes émeraudes parcourent les tissus soyeux et dorés de la tunique qui recouvre mon corps. Mes yeux se relèvent pour se poser sur le lit, ou plus exactement sur la créature divine qui se prélasse sur le matelas. Mes mirettes l'observent attentivement alors que je m'approche d'elle.
Une magnifique femme aux longs cheveux d'or, aussi doré que les fils qui ont été cousus sur ma tunique. Des lèvres purpurines que l'on rêve de goûter, telle des framboises bien mûres gorgées de vie, contrastant avec la peau laiteuse.
Seulement vêtue d'une sorte de voile quasi transparent, elle semble attendre que je vienne la visiter, chose que je m'empresse de faire. Mon regard ne quitte pas ses yeux couleur océan tandis que je m'approche, tout en délassant les lacets qui referment ma tunique sur mon corps musclé.
Et alors que je m'installe près d'elle, ma main venant effleurer la joue de cette divine créature, une chose à laquelle je ne m'attendais vraiment pas se réalise... La superbe jeune femme aux cheveux d'or s'évanouit dans les airs, laissant un Sheratan tout à fait perdu au milieu du grand lit à baldaquin.


Revieeeeeeens!!!! crie-je dans un hurlement de désespoir, alors que tout autour de moi, le décor semble suivre le même chemin que mon ange à la chevelure de soleil.
Les tapis rouge et or laissent la place à un parterre fait d'herbes et de terre, et me voilà retrouvé allongé au pied d'un arbre.

J'ouvre les yeux, pour découvrir que la matin est déjà arrivé. Un rêve... Tout ceci n'était qu'un rêve...

Curieusement, je me retrouve un peu grognon, et ce ne sont que quelques monosyllabes qui s'échappent de mes lèvres alors que nous avons repris la route. Apparemment cela ne semble pas gêner quiconque, alors je reste enfermé dans mon mutisme. Ce rêve m'a fait me rendre compte que malgré la présence de ma muse, je commence à me sentir envieux de redécouvrir les joies d'une relation d'une nuit avec une belle inconnue. Cette fougue que l'on ressent l'instant présent, qui n'a pas le temps de s'estomper avec le temps, puisqu'arrêtée bien avant que la monotonie ne vienne s'installer.
Mon regard se pose sur la petite blonde que tient par le bras ma compagne, puis sur celle que "j'aide" à marcher. Oui, cette jeune femme-là serait exactement le genre de femme que j'aimerais en temps normal courtiser, la couvrir de compliments, essayer de voir ses sourires illuminer mes journées, et m'amuser de voir le rouge à ses joues sous les phrases légèrement coquines que je lui sortirais...

Un arrêt. Mes yeux se lèvent vers le ciel. Voilà que la plus jeune a une envie pressante. Impossible que je l'accompagne, Shaïna s'en occupe. Mais voilà, me voici à présent seul avec la jeune femme brune. Et... Et?? Voilà un retournement de situation qui, si il me laisse perplexe, ne me laisse pas indifférent.
Elle me sourit! Je n'ai pas rêvé cette fois! Ce sourire, et puis cette posture... Mes sourcils se froncent, affichant un air sévère que l'on a pas l'habitude de voir sur mes traits. En temps normal je l'aurais vite éloignée, mais elle est déjà tout près de moi, testant de ses charmes sur moi. Et Seigneur, qu'est-ce que ça marche! Je déglutis, n'en revenant toujours pas, et si ma tête me dis de me méfier, l'organe qui joue un rôle prépondérant dans mes décisions me hurle de tomber dans le panneau. Et c'est bien connu, un homme ne pense jamais avec sa tête...


...eh bien, nous aurions pu passer un agréable moment ensemble, n'êtes vous pas d'accord avec moi?

Un sourire qui se veut charmeur voit le jour sur mes lèvres, et ma main prend la sienne pour la porter à ma bouche, afin d'y déposer un baiser.

Personne plus que moi ne pourrait regretter ce qu'il se passe, charmante demoiselle. Il est vrai, que si nous nous étions rencontrés dans d'autres circonstances, que notre... relation aurait été toute différente...

Ses gestes se font si doux et si... poussés que mes sens s'enflamment, me laissant désireux de voir jusqu'où cette femme désire aller. Je sais parfaitement que pour le moment rien de bien passionnant ne va se passer, ma muse et la gamine vont surement revenir d'un moment à l'autre, mais je nous vois déjà, cette charmante femme et moi-même nous éclipser dans la nuit pendant que Shaïna dormira. La blonde? Je l'ai déjà oubliée.

Mes mains entourent la taille étroite, complètement idiot que je suis de me mettre moi-même dans la panade. Quel idiot je suis me direz-vous. Et vous n'avez pas tort. Totalement subjugué, totalement sans défense. Et ce coup en traître, je ne l'ai même pas vu venir. Un coup de genou mal placé (ou bien placé, tout dépend du point de vue où l'on se met), et me voilà plié en deux, les larmes au bord des yeux.


La gaaaarceeeeee... fais-je dans un murmure, ne pouvant absolument pas bouger. Je ne peux qu'assister, impuissant (c'est le cas de le dire), à la fuite de la jolie brune. Shaïna va être furieuse... Shaïna va m'en vouloir... Voilà qui réussit peut-être un miracle. La simple pensée de ma muse réussit à me faire me relever, et je cours à très petites enjambées dans la direction qu'ont prise les trois femmes, les mains toujours posées sur mon entrejambe, comme si ça calmait la douleur.

Je dois avoir l'air malin comme ça...
--Shaina



Cela fait très peu de temps que nous nous sommes mis en marche, ou peut-être que si finalement de toute façon quelle importance? Mettre une distance entre de éventuels, et certainement, poursuivants est vital. En tout cas lorsque mes saphirs se lèvent pour sonder le ciel à travers les feuilles des arbres qui laissent filtrer quelques minces rayons de soleil, les teintes rosées ont laissés la place à l'azur.

Notre progression avance rapidement, surtout à cause de moi et de mes grandes enjambée forçant la p'tite blonde à courir pour ne point tomber. Malheureusement pour nous une envie pressante nous force à nous arrêter. Je pousse un soupire d'exaspération, nous avons trop peu avancés à mon goût. Je sonde le regard de Sheratan qui ne semble pas émettre d'objection.


Bon, d'accord, mais fait vite! Sheratan... je tourne ma tête vers lui soit vigilant, mes yeux se posent sur la brune nous n'en aurons pas pour très longtemps.

J'entraîne ainsi la jeunette dans les bois loin des regards. Lorsque je juge que nous sommes assez éloignées pour qu'on ne nous voit pas, je m'arrête et regarde la jeune fille blonde que je tiens par le bras. Avant que tu fasses quoique ce soit, sache que si tu essayes de me fausser compagnie, je te poursuivrais et je t'attraperais et quand cela sera fait crois-moi que tu regretteras ta stupide idée! Maintenant dépêche-toi on a pas toute la journée!

Je lâche son bras et la laisse faire son affaire. Lorsqu'enfin, ce fut fait je ne perds pas de temps. Si jamais on se fait attraper... Je doute qu'on puisse s'en tirer.

Eh bien! C'est pas trop tôt! Bon rhabilles-toi correctement qu'on rejoigne les deux autres.

Sa tête blonde hoche la tête. Je m'approche et tend mon bras pour l'attraper.

CRAK!!!

Un moment... Un bruit de branches qui se cassent?! Ma main attrape le plumeau de mon épée pour la dégainer tandis que je fais volte face pour me retrouver nez à nez avec la brune qui me fait goûter au bout de bois qu'elle tenait. Garce...

Lis!!!!!!!!! Cours!!!!!!!!!!!!!!

Aveuglée par la douleur je lâche mon épée, mon corps s'affaisse, ma tête vient percuter le sol.

[ Trou Noir ]

Souvenirs... Silence... Lit tiède... Soleil caressant mon visage... Main tâtant l'endroit où l'intruse est passée... Tissu... Visage connu... LUI...

[ Retour à la réalité si violente, si douloureuse ]

Shaïna!!!!! Shaïna! Réveille-toi!!! Shaïna!!

Je souris intérieurement, quoique je fasse il sera là... Mais jusqu'à quand? Si je lui dit tout restera-t-il près de moi?

Pas la peine de crier... Je suis réveillée mon cher...

Mes yeux s'ouvrent pour voir son visage où je peux lire une inquiétude qui a laissé sa place au soulagement. J'essaye de me lever mais une douleur à la tête me force à me rasseoir jusqu'à ce que sa passe. Mais pourquoi ai-je si mal au crâne? Je passe une main sur mon visage et je rencontre un liquide poisseux. Je fronce les sourcils en observant le liquide rouge sur ma main, comment se fait-il que... Soudain je me souviens! La garce brune et sa fille!!!

Mes saphirs se posent sur mon compagnon, ma main attrape son col, la douleur a laissé place à la colère.


Sheratan!!!!! Où sont-elles? Où sont-elles allées?! Comment as-tu pu laissé partir cette garce!!!! Ton entrejambe a encore pris le dessus c'est ça?! Comme toujours d'ailleurs!!! C'est d'ailleurs pour ça qu'on en est arrivés là et qu'on a dû enlever ces filles! Alors réponds-moi: où sont-elles?! Et depuis combien de temps suis-je inconsciente?!

Sa stupéfaction m'exaspère mais c'est vrai... Je dois faire peur avec ce sang qui souille mon visage et les bleus causés par la branche n'arrangent rien... C'est qu'elle ne m'a pas loupée.


Lisbelle
"Seigneur, je vous en prie, faites que ça réussisse..."
"Seigneur, je vous en prie, faites que le plan fonctionne..."
"Par pitié Seigneur, laissez-nous nous en sortir sans trop de mal..."

Dans la tête de Lisbelle, bon nombre de prières se bousculaient. Jamais elle n'avait autant prié. Et pourtant la petite blonde était très pieuse. Mais cette fois, c'était de sa vie et de celle de la femme qu'elle considérait un peu comme sa mère qu'il s'agissait. Si un miracle devait se faire dans sa vie, ce serait le bon moment...

Le début du plan fonctionna à merveille. Comme prévu, ce fut la mercenaire qui accompagna Lisbelle. La blondinette avait plus peur de cette femme que de l'homme qui avait presque l'air ennuyé d'en être arrivé là, mais Arya était plus apte qu'elle-même à lui en faire voir de toutes les couleurs. Et puis, elle ne semblait pas l'attirer plus que cela.

Lisbelle et la dénommée Shaïna s'éloignèrent donc, la petite blonde toujours sévèrement maintenue par la femme. Du coin de l'œil elle voyait sa mère d'adoption et l'homme, tout son être tremblait de peur pour elle. Pourvu qu'il ne la tue pas... Pourvu qu'il ne devine pas le plan... Pourvu qu'il ne lui fasse aucun mal... Subitement, elle regretta d'avoir voulu risquer la vie d'Arya. Elle n'aurait pas du... C'était trop risqué... Qu'allait-il faire d'elle? Il n'allait quand même pas la tuer pour avoir essayé de le séduire...
Toute à ses pensées, elle suivait la mercenaire jusqu'à un endroit un peu éloigné des deux autres. Elles s'y arrêtèrent, et Lisbelle ne put que hocher la tête le regard apeuré en réponse aux menaces de la femme. Oh elle n'avait pas l'intention de lui fausser compagnie... Pas de suite du moins...
Elle s'éloigna donc un peu, pour se cacher derrière des buissons, et s'accroupit, tremblante de peur. L'envie pressante était partie, il fallait juste qu'elle attende un petit moment, suffisamment pour qu'Arya ait le temps de prendre l'homme dans son piège.

Enfin elle se releva, décidant qu'elle ne pouvait laisser passer plus de secondes, et retourna auprès de la mercenaire, faisant semblant de se rajuster. Il fallait essayer de gagner du temps. En laisser le maximum à Arya. Du coin de l'œil elle avisa une souche d'arbre au sol, non loin de Shaïna, et s'approcha de celle-ci sans donner l'impression de l'avoir vue.


Eh bien! C'est pas trop tôt! Bon rhabilles-toi correctement qu'on rejoigne les deux autres.

Lisbelle hocha la tête, tout en continuant de marcher dans sa direction, et lorsqu'elle arriva au niveau de la souche, elle fit son pied se cogner dedans. Son corps plongea en avant, pour atterrir sur le sol, mains en avant. Autant faire les choses en grand...
Le coup du foulage de pied. Voilà qui devrait donner quelques minutes de plus à Arya.
Si c'était fait exprès, la douleur, elle, n'était pas feinte. Quelques larmes coulèrent des yeux bleus de la petite blondinette, qui se releva péniblement. Lorsqu'elle posa son pied par terre, elle poussa un petit cri.


Ma cheville... Je... je crois qu'elle est foulée...

En réalité, la douleur passa rapidement. Mais autant faire croire le contraire. Elle lança un regard désolé à la mercenaire, tout en se massant sa cheville. Celle-ci s'avança vers elle l'air menaçant, et lorsqu'elle tendit le bras vers elle, un craquement de bois mort se fit entendre.
Lisbelle tourna hâtivement ses grands yeux bleus en direction du bruit, le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine.

"Seigneur, faites que ce soit Arya..."

Le Seigneur sembla avoir voulu exaucé ses prières. La jeune femme brune apparut dans le champs de vision de la blondinette, et réussit à assommer la mercenaire à l'aide d'un bâton plutôt épais.


Lis!!!!!!!!! Cours!!!!!!!!!!!!!!

Pas la peine de le dire deux fois! Lisbelle prit la main de sa maman d'adoption et se mit à courir comme elle n'avait jamais couru, dans une direction dont elle ignorait l'aboutissement. Elle ne savait où elle allait, mais elle allait mettre le plus de distance possible entre elles deux et les deux kidnappeurs!

Pendant un long moment elles coururent à perdre haleine, sans trop savoir où elles allaient, allant toujours droit devant elles. Le cœur ne semblait pas vouloir ralentir, autant à cause de la course que de la peur de se faire rattraper par les mercenaires.

Et elles coururent, encore et encore, jusqu'au moment où le souffle commença à manquer. Lisbelle ralentit l'allure, pour finalement s'arrêter un petit moment.


Je... je n'en peux... plus... dit-elle en essayant de retrouver un semblant de respiration.

Pourtant elle savait qu'il allait falloir repartir. Mais où? Dans quelle direction allaient-elles?

Et sans qu'elles ne le sachent, Lyon n'était pas loin. Si elles continuaient à avancer, la capitale leur ouvrirait ses portes. Mais cela elles l'ignoraient.

_________________

Chroniqueuse de la Grande Maison d’Attigny
Melar
La route qu'avait prise les brigands avait dévié vers le nord mais Melar n'avait su le remarquer. Il était si fatigué... il ne pouvait mettre deux idées claires l'une derrière l'autre. Il ne faisait que suivre Croktou, et son flair inaltérable de bon toutou, lentement... un pied devant l'autre...

Le soleil commença à pointer son nez, comme s'il annonçait la fin de l'horreur et le retour à la normale. Optimiste de coeur, c'est ainsi que Melar le compris et qu'il le regarda longuement avec espoir. L'on dit souvent que l'amour donne des aîles... que la fatigue n'est plus lorsqu'on y croit... que l'amour vaut tous les maux... Un nouveau regain d'énergie passa dans son être et il accéléra. Nul ne sait, pas même lui, comment il parvint à trouver la force de forcer l'allure. Croktou n'en pouvait, lui, plus du tout et il essaya de le faire savoir en gémissements au jeune garçon qui courait presque maintenant, accélérant toujours plus. Le chien prit du retard.

Mais cela ne pouvait décemment durer très longtemps. Les jambes se firent soudain très lourdes et Melar dut s'arrêter en haletant. Les feuilles verdoyantes se baissaient vers le jeune garçon, qui, de rage et de dépit, frappa durement un jeune arbre. Il ne pouvait aller plus loin... c'était fini. Se passant les mains sur le visage de tristement, il s'adossa à un vieil arbre à l'écorce dure et resta quelques instants les yeux dans le vague. Croktou s'approcha, bave à la gueule, et se frotta contre lui. Le pauvre chien, lui aussi, avait besoin d'affection. Le jeune homme le caressa distraitement. Une brise se fit ressentir, et la forêt toute entière résonna lorsque les feuilles frémirent et que les bois grinçaient. Comme si les arbres s'associaient à la peine du jeune homme et du chien.

Il leva la tête et regarda le ciel entre deux feuillages. Soudain, en faisant sursauter le pauvre chien qui avait déjà connu pas mal de frayeurs, Melar se leva et d'un cri qui fit même frémir la forêt entière il hurla le nom de celle qu'il souhaitait de tout son coeur serrer contre lui en cet instant. Celle qu'il voulait retrouver saine et sauve... :


LIIIIIISSSBEELLEEEEEEEEEEEEeeeee !

Sa voix se cassa sur la fin, et c'est presque sans espoir qu'il attendit une réponse qui ne viendrait sans doute jamais... Elles devaient être bâillonnées...
_________________
Qu'est-ce que c'est chiant d'avoir une signature...
Est-ce qu'on se trimbale avec une bannière sur la tête einh ?
--Pumba



"Grouiiiik!"

Depuis quand les zumains montent aux arbres?! Et depuis quand zont armés eux?? Alala les zumains quand nous on défend notre territoire on s'fait embrocher et pareil quand ils défendent le leur!!!

"Grouiiik!"

Mais ze me laisserais pas abattre!!! "Grouiiik!" Zumain en vue!! Un aux zeveux courts!! Zaccélère encore et encore! "Grouiiik!" La branche ze rapproche de moa!!

"Grouiiiiiiiiiiiik!!!!!!!!!!!!!!! Pumbaaaaaaaa!!!!"

"Grouiiik!"

Arrêt net! Zimoooone!!! Elle va m'embrocher!
Z'hésite... Zumain? Zimooooooone? MAMANNNNN
"Grouiiik!" 'Perdent rien pour attendre ces zumaiiins!! Ze reviendrais! Mais ze préfère me faire zembrocher par ma Zimooone que par ces zumains!!!

Retournement de zituation et ze détalle non zans grouiiiker contree ces zumains sur mon terrritoire!


"Grouiiiik!!!!"
--Sheratan.


Il court, il court, le malade d'amour...

Doucement... Pas trop vite... Oh bon sang, elle m'a pas loupé... J'espère que je pourrai toujours m'en servir... Par pitié, qu'elle n'ait pas fait de moi un homme castré... Je ne m'en remettrai pas... Et les femmes non plus d'ailleurs...

Je continue donc de courir une main toujours sur mes parties plus que douloureuses, cherchant en vain à retrouver ma muse et les deux filles. J'ai la vague pressentiment que je ne vais découvrir que Shaïna... A moins qu'elle ait été plus forte que moi et qu'elle s'en soit sortie avec nos deux captives. Mais j'ai un gros doute.

Le temps paraît long lorsqu'on cherche sans trop savoir où trouver. Mais il arrive toujours par s'arrêter. En effet, enfin j'arrive à l'endroit où ma muse a menée la petite blonde. Mais point de petite blonde. Seulement une belle brune qui semble faire une somme dans les étoiles. Je cours (oui oui toujours aussi misérablement) vers ma mercenaire et m'accroupis auprès d'elle, puis secoua son bras histoire de retrouver un brin de vie chez cette sublime femme.


Shaïna!!!!! Shaïna! Réveilles-toi!!! Shaïna!!

Quelques secondes passent, et enfin la voix douce de ma compagne s'élève dans les airs. Je respire déjà un peu mieux, même ma douleur à l'entrejambe se fait moins forte. Mais je sens qu'une fois la surprise passée, je vais entendre parler du pays...
Et comme je suis bon devin, je ne manque pas à la monumentale engueulade version Shaïna. La fois où j'ai dépensé toutes nos économies dans le bordel ne m'avait pas valu aussi belle réprimande.
J'aurais bien voulu me défendre, mais que voulez-vous que je dise...
"Elle était trop forte pour moi..." Non, aucune chance que ça passe.
"Je t'assure, j'ai résisté de toutes mes forces, mais elle devait s'entraîner à soulever des sacs pleins à craquer de maïs tous les jours pour avoir cette force-là." Non, impossible.
"Elle m'a eue par surprise..." Oui, c'est ce qui est arrivé, et le moins loin de la réalité.

J'ouvre donc la bouche pour m'expliquer, mais pour la refermer aussi sec.


Je ne sais pas où elles sont allées...

Le ton que j'emploie est désespéré. Un long soupir s'échappe de mes lèvres. Je sens le regard brûlant de colère de ma muse sur moi, mais je ne peux m'empêcher de penser une chose.

Tu sais, c'est peut-être mieux ainsi... Je veux dire... On peut toujours partir à leur recherche, mais il est fort probable qu'elles aient trouvé quelqu'un dans les bois. Ce n'est pas comme si ils étaient morts de vie. Sans compter qu'elles peuvent être n'importe où. Tu es restée inconsciente un bon moment, et je ne me voyais pas t'abandonner pour partir à la recherche de ces deux filles.

Je m'arrête, cherchant dans les yeux de ma belle ce qu'elle ressent en ce moment. Puis je reprends :

Arrêtons cela. Partons plutôt. Ou fuyons. Nos têtes vont sûrement être mises à prix. Elles vont sans aucun doute parler de nous à la maréchaussée la plus proche. Il nous faut fuir Shaïna. Nous avons perdu. Certes nous sommes aussi fauchés qu'hier, mais nous avons des ennuis bien plus graves à présent. Quittons cet endroit... Quittons ce duché... Partons loin d'ici...

Ma sœur, nous voilà quasiment au même point. Tu es recherchée par la sainte inquisition, moi je serai très bientôt recherché par la maréchaussée si ce n'est par l'armée. La voie diffère, mais le résultat où elle mène est identique... La mort...
--Croktou


[Un chien dans un campement près à se faire soigner... Enfin c'est ce qu'on croit...]

Il était enfin sur ses pattes. C'est qu'il était lourd le chien, et il devait avoir de la force dans les papattes pour pouvoir rester debout. Et un chien assommé, ben ça perd de sa force.
Il leva donc le museau en direction du bipède au miel. Lui il lui faisait confiance. Il savait lui donner son miel quand il en avait besoin, il savait qu'il allait l'aider. Les autres bipèdes, il connaissait pas. Donc aucune confiance en eux.
Et il avait eu bien raison de s'en remettre à l'ami bipède de sa maîtresse. Il se retrouva sur ses pattes.
Mais alors que le toutou vérifiait qu'il saurait marcher, il se vit porter (avec moult difficultés!) par deux bipèdes qu'il ne connaissait absolument pas! Il se retrouva sous une tente, sans qu'il n'ait rien demandé! Le toutou aboya sur les bipèdes, et réussit à se relever par lui-même, afin de rejoindre le bipède au miel.
Une fois ceci fait, il lui lécha la main, aussi bien pour lui affirmer qu'il partait sauver sa maîtresse (qui a dit qu'un chien ne comprenait pas les humains?) que pour vérifier que toute trace de miel ait disparu de la mimine.
Il le suiva donc, pénétrant plus profondément dans les bois.

Aux paroles de l'ami de la bipède blonde, le toutou aboya voulant donner son avis. La gueule était levée vers le bipède, une sorte de sourire se dessinait sur la grosse tête. Puis le gros chien se mit en route, retrouvant presque avec facilité l'usage de ses papattes. C'est qu'il avait sa maîtresse à sauver!

Son flair les aidait beaucoup, il trouva rapidement la trace de la petite humaine blonde. Depuis le temps qu'il la suivait, il aurait été incapable de ne pas la reconnaître! Ils avancèrent donc un bon bout de temps, jusqu'au moment où, épuisé, le chien s'arrêta. Pourtant, son courage canin lui disait de continuer. La piste était encore fraîche, il la sentait... Ce fut donc un gros toutou la bave aux babines et les papattes endolories qui continua à avancer. Un petit coup d'œil au bipède qui le suivait lui indiqua qu'il en était de même pour lui. Mais l'un comme l'autre, ils ne reculeraient pas, pas plus qu'ils n'abandonneraient.

Ils continuèrent donc, plus lentement que lors de leur départ du campement. Et plus il avançait, plus le toutou sentait ses forces le quitter. Ses papattes lui faisaient mal, et l'épuisement jouait contre lui. Il s'arrêta. Posant sa tête entre ses pattes de devant, il poussa de longs gémissements pour signifier au bipède au miel qu'il n'en pouvait plus. Mais celui-ci préféra continuer. Aussi Croktou fit un suprême effort, et se releva, pour suivre le bipède. Après tout, il avait raison. Sa maîtresse lui faisait confiance, il ne pouvait abandonner. Il continua donc, lentement, la queue entre les jambes... mais il continua.
Jusqu'à l'arbre où l'ami de sa maîtresse s'était arrêté. Petit moment de répit. Même court, ça ne pouvait faire que du bien.
Il s'approcha du bipède, cherchant un peu de réconfort, autant qu'il voulait lui en donner. Se serrer les coudes comme disaient les humains.
Le chien posa ensuite sa tête sur le sol, respirant enfin un peu plus. Il essaya même de fermer les yeux, mais dut les rouvrir au moment où le bipède se mit à crier. Voulant faire de même, le chien se mit lui-même à hurler comme le faisaient ses cousins les loups. A deux, la petite maîtresse les entendrait peut-être plus facilement.

Mais pas de réponse. Aucun bruit à part le chuchotement du vent dans les arbres. Le toutou se releva alors, prit d'une nouvelle vitalité. Ne pas abandonner. Le museau contre le sol, il chercha de nouveau l'odeur de la petite blonde. De temps en temps il se tournait pour voir si le bipède au miel le suivait, et reprenait sa piste. Il allait plus lentement, mais ne s'arrêterait plus. Il continuerait jusqu'à ce qu'ils la trouvent!

Pendant un bon moment il rechercha donc l'odeur, jusqu'à ce qu'il la retrouve enfin! Elle était passée par là! Et d'après son flair, ça ne faisait pas longtemps. Requinqué sur le coup, Croktou se mit à aboyer fort, alternant aboiements et suivage de piste. Il s'approchait de sa maîtresse, il le sentait!
Arya92290
La brune courrait à en perdre haleine, pour mettre le plus de distance possible entre le dénommé Sheratan et elle (c'est pas parc'qu'elle l'a castré qu'il va pas avoir envie de se relever et d'la retrouver afin de l'étriper hein), les pensées se bousculaient dans son esprit, la principale, qui lui nouait l'estomac et la faisait accélérer un peu plus à chaque fois dans sa course lorsque celle-ci revenait: comment tirer Lis des bras de cette femme? Pour l'instant elle n'en savait rien mais il faudrait bien trouver une solution. Plutôt mourir que de laisser sa fille derrière elle!

Elle ralentit sa course lorsqu'une voix lui parvint et se stoppa net quand elle la reconnut. Elle s'approcha un peu plus juste pour les voir, Lis va bien, un soulagement pour Arya. Mais l'heure n'est pas au soulagement mais à l'action surtout que sa fille et la Shaïna s'apprêtent à retourner à l'endroit où elles sont "censées" retrouver la brune et le compagnon de cette dernière.
Cachée derrière les broussailles, Arya met au point son plan en priant pour que ça marche. Le fait que la mercenaire est dos à elle est peut-être un signe... Cherchant du regard son "outil" elle se déplace de quelques pas encore, se baisse et saisit la branche qui lui semble assez grosse et lourde pour faire le plus de dégâts possible. La garce va comprendre ce qui arrive quand on touche à sa fille et par la douleur c'est encore mieux.

Lorsqu'elle se redresse elle aperçoit Lis à terre et la femme approchant vers elle, Aristote a entendu ses prières! La brunette s'approche tout doucement vers elles, Lis ne l'a pas aperçut mais tant pis c'est maintenant ou jamais.
La scène qui suit se passa comme au ralentit, d'abord ses coudes qui se plièrent, l'outil accompagnant le mouvement en allant se placer derrière elle puis avec toute la force qu'Arya abrite en elle, ses bras se détendirent et le morceau de bois vint frapper la tête de la garce. Elle ne sut pas si elle l'avait tué ou juste assommée mais elle ne prit pas la peine de vérifier quand celle-ci s'écroula dévoilant Lisbelle effrayée. Rien d'autre ne sorti de la bouche d'Arya que ce cri:


Lis!!!!!!!!! Cours!!!!!!!!!!!!!!

Le cri eu l'effet souhaité: Lis se mit à courir et Arya suivit le mouvement. La peur les faisant avancer elles coururent un bon moment, sans s'arrêter afin de mettre de la distance entre les mercenaires et elles. Ce fut Lisbelle qui s'arrêta la première, hors d'haleine et épuisée. Arya la laissa reprendre son souffle et fit de même par la même occasion, elle espérait que cette pause ne les mènerait pas à leur fin. Elle prit quand même Lis dans ses bras, elle avait failli la perdre! Rien qu'à cette idée des larmes coulèrent sur ses joues.

Ma puce je suis si contente que tu sois saine et sauve. Mais il ne faut pas perdre de temps, on ne sait pas s'ils nous poursuivent ou non. Et puis, les bois ne sont pas sûrs alors en route!

Lis hocha la tête et toutes deux se remirent en marche sans pour autant traîner le temps de reprendre assez de force pour courir.
_________________
Lisbelle
Épuisement... Frayeur... Crainte de se voir rattrapées. Voilà ce que ressentait la jeune blondinette en cet instant. Il fallait reprendre la route, la fuite, elle le savait, mais ses jambes refusaient d'obtempérer, tout comme son cœur qui menaçait de sortir de sa poitrine à tout moment.
Pleurnicheuse... Voilà comment on l'appèlerait si on la voyait en ce moment-même. Des larmes coulaient sur ses joues roses, qu'elle essayait de refouler, sans grand succès. La peur de sa vie... pire que la fois où elle s'était faite brigander sur les routes. Au moins elle savait Croktou indemne... Alors que là... Un hoquet s'échappa de sa gorge, alors que sa maman d'adoption la prit dans ses bras. Lisbelle referma les siens autour de la taille de la jeune femme, serrant fort comme si elle était capable d'amenuiser sa peine par ce moyen-là. Les sanglots redoublèrent, elle s'autorisa à montrer au grand jour l'angoisse qui la tenaillait. Ce n'était que Arya qui était là, et la jeune femme n'aurait jamais l'idée de la juger! Elle lui parla même tout en la berçant tendrement, comme on berçait un enfant.


Ma puce je suis si contente que tu sois saine et sauve. Mais il ne faut pas perdre de temps, on ne sait pas s'ils nous poursuivent ou non. Et puis, les bois ne sont pas sûrs alors en route!

La blondinette desserra son étreinte et hocha la tête de haut en bas. Elle avait raison, il ne fallait pas tarder dans ce coin. Elles ne savaient pas combien de temps d'avance elles avaient sur leurs ravisseurs, mais mieux valait être prudent.
Elle essuya ses jours ruisselantes de larmes, et prit une grande inspiration. Cependant elle était pour le moment incapable de courir. Aussi, la mère et la fille reprirent la route, mais dans une marche qui se fit tout de même rapide.

Au bout d'un moment, combien de temps, Lisbelle serait incapable de le dire, il lui semblait qu'elles marchaient depuis des heures, mais elle se doutait bien que ce n'était pas le cas, elles arrivèrent enfin sur une route. La petite blonde leva ses yeux bleus sur sa mère, l'espoir se lisait de nouveau sur son visage. Qui disait route, disait passages fréquents. Elles allaient enfin pouvoir revoir de nouveau des gens dénoués de toute intention belliqueuse! Et qui plus est, les deux mercenaires n'avaient visiblement pas retrouvé leur piste! La chance semblait leur sourire.

Les deux anciennes captives suivirent alors le chemin de la route, continuant de leur course au pas rapide, jusqu'au moment où un bruit dans les fourrés sur leur droite leurs fit tourner la tête.


Ce sont eux... murmura Lisbelle dont le teint avait viré au blanc. Ils nous ont retrouvées...

Elle serra la main de sa mère dans la sienne, et fit volte face pour prendre ses jambes à son cou, lorsqu'elle s'arrêta net, un aboiement qu'elle connaissait bien venant de se faire entendre.
La jeune fille tourna le visage en direction du chien qui venait de sortir des fourrés, pour tomber genoux à terre, et entourer la grosse tête canine de ses bras.


Croktou! Tu es vivant!

Elle plongea ses doigts dans les poils durs du chien qui lui léchait le visage à grands coups de langue râpeuse, et releva de nouveau le visage en direction des fourrés. Un autre bruit s'élevait dans les airs. Quelqu'un s'approchait..
_________________

Chroniqueuse de la Grande Maison d’Attigny
Melar
La fatigue était telle que Melar manquait de s'écroulait aussi souvent qu'il ne faut pour le dire. Mais faisant fi de ses lourdes jambes égoïstes, il poursuivait. A eux deux, ils faisaient preuve d'une volonté exceptionnelle. Entre le chien qui gémissait avec ses douleurs aux pattes et l'humain qui mimait un zombie. On n'avait jamais vu Mel dans cet état, lui d'habitude si prompt à abandonner une action qu'il entreprend. Mais depuis ce voyage aux pays des cieux en compagnie d'un ange, Melar avait, inconsciemment, tâché d'être le moins possible critiquable. S'il l'avait pu, il aurait été parfait, mais ç'aurait été trop de boulot.

Tout ça pour ses beaux yeux...

Si seulement il pouvait la voir, la toucher... s'affirmer à lui même que ses efforts pour la retrouver ne sont pas vains. Qu'elle n'est pas morte... Qu'il pourrait, de son vivant, enfin lui lâcher tout ce qui gangrène dans son coeur depuis une année. Mais pas devant une tombe, pas devant une chair morte, pas les yeux embués de larmes... Pourquoi ne pas lui avoir dis plus tôt, lorsqu'elle était si près de lui souriante et pleine de vie ? Connaîtrait-il jamais une autre occasion de la revoir ? Pourrait-il à nouveau lui parler et rire de ses âneries ? Et, si toutes ses craintes étaient injustifiées, aurait-il le courage de tout lui avouer ? Rien n'est moins sûr...

Un pied devant l'autre, ne pas s'arrêter ou il ne pourrait jamais repartir...

Dans un demi état inconscient...

Et soudain, il remarque que Croktou se fait plus affairé, qu'il renifle avec plus d'ardeur, qu'il remue la queue, qu'un sourire semble se dessinner sur sa gueule. Ah bon, un chien peut sourire maintenant ? Ce toutou oui sûrement, pas pour rien que Lisbelle est sa maîtresse... On s'attend à tout avec elle. Croktou aboya soudain et fila devant, tel un diable poursuivi par les fouets de son maître. Ou plutôt, un chien à courre qui poursuit sa proie... Ou mieux, le chien qui vient retrouver sa maîtresse.

Et là, là... alors qu'il pousse quelques feuillages qui lui brouillait la vue, et qu'il s'attendait à ne voir que Croktou, Melar resta tel un âne bouche-bée et immobile lorsqu'il la vit. Combien de temps s'écoula avant qu'il ne retrouve ses esprits et ne s'approche ? Il ne saurait le dire. Il était si fatigué ! Et si heureux de la revoir !

Il la prit dans ses bras brusquement et la serra contre lui. Un Melar si affectueux, ça ne se voyait pas si souvent que cela. Il poursuivit même l'affront jusqu'à l'embrasser sur chaque joue, et même sur le front.


Lis ! Je... Crok et moi... J'ai eut si peur !

Il recula d'un pas, et le rouge aux joues de s'être laissé allé, il leur demanda - Arya commençait à exister pour lui - vaguement inquiet :

Et les brigands ? Ils sont où ? Vous avez réussi à leur fausser compagnie ? Ca fait longtemps ? Vous les avez semé ?

Mais il commençait à s'échauffer, et reprit d'un ton plus virulent.

Quand je pense qu'ils... j'aimerais qu'ils reviennent par ici, ils ne feraient pas long feu. Les pleutres ! S'attaquer à deux femmes sans défense ! Et maltraiter un pauvre chien !


A nouveau teint pivoine, mais cette fois-ci parce qu'il s'énervait tout seul à la seule pensée de tout ce que leur on fait subir les malandrins, Melar aurait en effet sûrement zigouillé de son art d'escrimeur malhabile et dangereux les deux complices.

Aussi vite que son élan chevaleresque et digne défenseur de la cause des faibles et des justes n'était apparût, Melar se calma et regarda tour à tour Arya et Lisbelle. Mais s'attarda bien évidemment sur la blonde plus longuement.


Vous avez l'intention de rester camper là les filles ? Ce serait peut-être bien qu'on pense rentrer ! Euh... on prend quelle direction ?
demanda t-il bêtement en regardant la route qu'ils venaient de rejoindre. Qu'importe ! Tous les chemins mènent à Rome ! Ou du moins à la civilisation ! En route, mauvaise troupe !

Et ni une, ni deux, il mena son régiment à faire quelques pas en direction de Lyon. Mais ça ils le savaient pas encore. Il s'arrêta soudain en fronçant les sourcils et demanda à Arya et Lis.

Et Zorin ? Et sa copine ? On les retrouve comment ?
_________________
Qu'est-ce que c'est chiant d'avoir une signature...
Est-ce qu'on se trimbale avec une bannière sur la tête einh ?
Lisbelle
Nouveau bruit... Ami ou ennemi? Lisbelle se tenait tout contre son chien, qu'elle savait prêt à bondir si il sentait le danger. Mais le toutou ne grognait pas, ce qui était plus que bon signe. Et pour cause, une silhouette qu'elle connaissait plus que bien s'échappa des fourrés, l'air aussi stupéfait qu'elle de se retrouver.

Elle se releva alors qu'il courrait dans leur direction, et plongea dans ses bras, serrant fort son étreinte comme si elle avait peur que l'apparition de son ami ne soit qu'un mirage provoqué par l'épuisement.
De nouveau les larmes se remirent à couler, mais de joie cette fois-ci. Mais quelle pleurnicheuse cette blondinette...

A présent, l'avenir semblait plus clément pour la jeune fille. Son chien et son meilleur ami les avaient retrouvées, aucune trace des mercenaires, et ils allaient certainement revoir la civilisation très bientôt. Oui, de nouveau Lisbelle revit l'espoir prendre place en son cœur.

A regret elle desserra son étreinte, pour lever ses yeux baignés de larmes vers le visage ami. Durant quelques secondes, leur regard ne se quittèrent pas, puis Lisbelle détourna légèrement la tête. Melar s'éloigna, et s'enquit des brigands. La petite blondinette secoua la tête en signe de dénégation.


Nous ne savons pas où ils sont... Ils peuvent être n'importe où... Grâce à Arya nous avons pu nous échapper,mais qui sait s'ils ne sont pas sur nos traces...

Un tressaillement fit trembler la jeune fille à la simple évocation de ce couple. Elle avait envie de repartir. De mettre le plus de distance possible entre eux.
Elle écouta le jeune homme tout en posant son regard sur sa mère, et prit la main de Melou.


Tu as raison, partons. Il ne faut pas traîner.

Ils prirent donc la direction de la route, Croktou ouvrant la marche, apparemment heureux de ne plus devoir courir.
Puis à l'évocation de Zorin et Tisi, Lisbelle força son ami de continuer à avancer, tout en répondant :


Dès que nous aurons atteint le prochain village, j'enverrai Bestiole Jr, mon pigeon, leurs apporter de nos nouvelles. Je serai incapable de retrouver le chemin où nous nous sommes séparés. Et pas d'inquiétude à avoir, Bestiole Jr est un pigeon presque magique, il retrouve toujours, où qu'elle soit, la personne à qui il doit apporter un pli!

C'est vrai ça, elle s'était toujours demandé comment son pigeon faisait pour retrouver telle ou telle personne. Mais il avait sûrement un truc. Mais pour le comprendre, il fallait parler le langage pigeon...

Les trois amis continuèrent donc de marcher, durant un long moment, jusqu'à apercevoir enfin les remparts d'un village. Lisbelle serra plus fort la main de son ami. Ils étaient à présent hors de danger.
Elle tourna le visage vers Melar. Elle venait de se rendre compte qu'elle ne l'avait pas remercié pour les avoir retrouvées... Voulant remédier de suite à cela, elle se hissa sur la pointe des pieds et avança son visage vers la joue de son ami, tout en murmurant un simple :


Merci Eloan...
_________________

Chroniqueuse de la Grande Maison d’Attigny
Melar
C'est bizarre ça. Quand il n'était qu'avec le toutou, Melar était mortellement fatigué et faisait difficilement trois pas mais lorsque sa main moite maintenait celle de Lisbelle contre lui, il était à nouveau fort et vaillant, à nouveau capable de faire le 200m haies.

Cet instant divin dura longtemps jusqu'à qu'ils voient avec bonheur quelques habitations éparses et surtout des remparts se profiler à l'horizon. Le chemin ne sera plus très long et les lèvres du jeune homme se fendirent en un grand sourire. Il reconnaissait la ville, celle où son père avait vécu ses jeunes années.


Et voilà Lyon, la Rugissante ! Si elle pouvait rugir et envoyer ces brigands aux portes de l'enfer !

Lisbelle, alors, se tourna vers lui et doucement lui murmura un simple "merci" l'appelant par son vieux et véritable prénom. A ce moment, et sans qu'il n'explique pourquoi, lorsqu'elle se penchait et voulait visiblement l'embrasser sur la joue, Melar tourna la tête. Dans la bonne direction, évidemment. Et les lèvres de Lisbelle qui s'attendaient à échouer sur une joue rugueuse ne trouvèrent que douceur. Leurs lèvres se lièrent en un instant fugace, avant que Melar ne brise leur étreinte.

Il avait attendu ce premier baiser depuis bien trop longtemps, et la prendre par surprise ainsi le rendait fort honteux d'avoir gâché ce moment. Il devint aussi rouge qu'une écrevisse et, en détournant le regard, bégaya un ridicule et inarticulé "
remet-on nous en route" que personne ne dut comprendre.

Il partit devant et alors que, de dos, son visage était caché à Lisbelle et Arya, Melar se permit de sourire. Même s'il l'avait volé, un baiser était un baiser... et de celui-là, il s'en souviendra longtemps.

_________________
Qu'est-ce que c'est chiant d'avoir une signature...
Est-ce qu'on se trimbale avec une bannière sur la tête einh ?
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)