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[RP] L'oreille qui ne juge pas.

Kaghan
Vendredi 10 février 1465.


Et un dernier seau d'eau chaude ! Jl' pose un sol et plaque ma main sur mes lèv', 'vec une p'tain d'nausée soudaine.


ARGHHHH ..... ! Respire, inspire, expire ! Un deux trois ... Ça va. Ouais voilà, ça descend, ça va super. Souffle ... J'vire mes bottes, déboucle ma ceinture et mes braies viennent r'joind' l'sol, rapid'ment suivit par ma ch'mise. J'frissonne, parce que ouais p'tain, y caille ! Levage de jambe et AHHHH .... Elle est chaude ! Brrrrr ...

Passant l'aut' jambe, lent'ment, j'me glisse dans l'eau, jusqu'aux lèv'. J'l'impression d'être un p'tain d'légume qu'on prépare pour d'la soupe. J'ferme les yeux et j'attends, qu'mon corps s'habitue un peu.

Anjou, duché de merde. Faite ici, c'tait la "promesse" d'un plus. Jeter Ali et r'partir, c'tait simp'. Que du bon. Et pour finir ... Une sœur en moins, une mère en moins, et qu'des problèmes. J'ouvre les yeux et j'regarde les p'tites vaguelettes sur la surface d'l'eau chaude.

Ses mains, ses lèvres, son souff' ... Si au moins ça avait été nul à chier, j'pourrais n'pas m'sentir mal. C'qui est pas l'cas ! Parce que l'Poulain, lui, ça l'a blessé. J'aurais aucun r'gret j'crois si j'avais pas pris mon pied. Et ses mots, durs et froids.


"Me touche pas, pas avec ses mains qui ont touchées son corps."
"J'y répond, mais tu n'entends pas. Ne suis-je pas parti en laissant mon cœur là, n'ais-je pas tourné les talons en te laissant."
"C'est pas moi le Prince."


J'soupire. Malgré l'mal d'crâne, tout est clair. J'me redresse un peu attrape l'savon qu'j'ai posé là plus tôt. Faut qu'j'retire son odeur, et l'reste. Tout. Si j'pouvais m'arracher la peau pour Tobias, j'le f'rais. Pour qu'y m'pardonne. J'lui dois ça, au moins ...


Plus tard, en dehors de la ville.



Na mais vr'ment, j'ai craqué t'sais. J'le s'vais en pus, j'tiendrais pas cette stupide promesse ! Franch'ment, qui y aurait cru hein ? Même moi j'tais pas convaincu d'mes mots ! Alors euh na, j't'arrête direct, c'pas question d'mensonge, c'est question de contrôle d'soi et d'volonté ... Quoi ?! T'ose dire qu'j'manque d'volonté ! T'es pas sérieuse là ! Franch'ment, Meko, si j'avais pas un minimum de volonté, je s'rais encore dans mon baquet en train d'hésiter ent' m'laver et m'noyer ! Oui j'ai la peau rouge, mais j't'emmerde un peu ! J'ai frotté, c'normal. P'têt trop, j'en sais rin et j'm'en fou !


Et j'grogne. 'ce ça m'énerve qu'la seule personne qui peut m'écouter là maint'nant tout d'suite, c'pas une personne justement. Assit sur son dos, j'laisse ma jument se ballader libr'ment, loin des gens.

Na j'l'ai pas trouvé ... J'l'ai cherché partout, l'est pas en ville ... J'en sais rin, d'où qu'y est ! Tu m'fais marré. Bin sûr qu'j'voulais lui parlé ! Mais après cette nuit, j'crois qu'lui veut pas. Franch'ment, c'pas la mort na pu ... Y s'rait pas parti sans moi qu'même ... T'crois qu'il aurait osé m'faire ça ... ?

Réflexion faite, c't'un nob' mon Tobi ... Mais y m'a dit qu'il était différent.

J'suis sûr qu'il est différent. C'pas son genre ... Fin j'crois ... T'façon, si t'as raison et qu'y m'a laissé tout seul ... C'trop tard. J'sais pas où y aurait pu aller et je ... J'peux pas l'suivre ...

Mes poings se serrent, ma mâchoire aussi. Un long frisson m'parcours l'dos.

Faut qu'j'rent' ... C'ça hein ? Là c'moi qui fuit. Faut qu'j'rent' ... Et j'l'attends. J'confiance en lui. Même si l'inverse est pu vrai maint'nant.

L'vent souff' un coup. J'frisonne de nouveau. L'silence, et l'froid. V'là qui résume parfait'ment ma situation.

Dam dam Meko ...

Et j'flatte ma jument, avant d'reprend' le contrôle, direction la ville, et le Canard Haché.
_________________
Kaghan
Mardi 14 mars1465.


Le son des sabots d'ma jument sur la terre battu et l'vent nocturne qui souffle dans mes ch'veux me font aller loin, très loin ... Dans mes pensées ...

...


Tu vois Kaghan, on peut donc dire que chaque personne à une partie de l'âme d'un animal en lui. C'est comme ça que les hommes restent en équilibre avec Elle.

Chaque personne ... Tout l'monde tout l'monde ?

Haha ... Et oui mon petit. Tout le monde. Ta mère par exemple. Elle est douce et obéissante, mais pas très savante. Elle suit la tête du groupe sans poser de question. Elle est comme les oies, et ne quitte pas sa position.

Tu l'a vois comme ça toi ? Mmh ... Et toi ? T'comme quoi du coup ?

Moi et bien ... Je suis patient et j'observe. Je transmet mon savoir et suis bon avec mes semblable. Je guide et montre le chemin, pourtant je ne suis pas un chef.
Mais ce ne sont pas mes qualités les plus grandes. Vois-tu, contrairement à beaucoup d'autre, je n'ai eu qu'une seule femme de toute ma vie. Et je l'aimais comme personne ne pourrait le faire. Pour ça, l'animal qui me ressemble le plus est le martin-pêcheur.
C'est un petit oiseau bleu qui mange du poisson. Il est noble et délicat, et il symbolise le bonheur de deux personnes qui s'aiment et la fidélité.
Vois-tu Kaghan, ce sont les aspects premiers qui doivent être prit en compte pour trouver la parcelle d'âme de l'animal que l'on a en nous. Ces choses qui sont et ne changeront jamais à l'intérieur de nous. Quoi qu'il se passe et quoi que l'on fasse. Comprends tu mon petit ?


Oui j'crois qu'j'comprends ça ! Et moi du coup, c'quoi mon animal intérieur ?


Toi ? Oh et bien ... Mon petit Kaghan, je crois que toi ... Tu n'es pas prêt d'accueillir une parcelle d'esprit sauvage. Tu es une braise Kaghan. Tu craque, explose et brûle tout sur ton passage. Tu détruis tout, mais tu ne construit rien. Aucun animal n'est comme ça. Ils ne peuvent pas vivre de cette façon.

Qu... Quoi mais ...


...


Et après ça, l'ancien m'a imposé son silence en détournant le regard et en reprenant sa route. L'imbécile ...

J'rouvre les yeux, regardant la route incessant qui défilera sous les pas de ma jument.


Une braise hein ... ?

L'imbécile ! Qui a dit que le feu ne vivait pas lui aussi ? Il se déplace, danse, chasse, dévore tout sur son passage. Le feu est comme ma haine et ma rage, il brûle en moi un peu plus à chaqu'un de mes pas. Si eux se contentent de bêtes stupides et sauvages, mon âme à moi se complait tel un esprit de colère.

T'vois l'vieux ... Ça, chez moi, ça change pas. J'essaie, mais j'peux pas. Là où d'aut' pleure et gémisse, moi je grogne. Là où d'aut' cherchent des solutions, moi j'brûle.

Mon nez s'lève et mon r'garde cherche son reflet dans le ciel noir parsemé d'étoile.

Tu vois l'vieux ?! Moi t'm'as pas guidé, moi tu m'as pas aidé putain !

Mes doigts se serrent sur les crins et mes talons donnent un coup brutal dans le ventre de ma monture qui part au galop. Tout droit, t'jours tout droit ... J'me fiche d'où j'vais mais j'y vais. J'pars, loin d'cette terre que j'ai envie de brûler. Loin de ces personnes que je voudrais calciner !

J'pars. Parce que celui qui m'a laissé là savait que de toute façon, loin de lui, je finirais par exploser ...

_________________
Kaghan
Agonisant, mes journées se confondent dans mes nuits. L'ennui ? Na. Y'a pas d'ennui quand on souf' à c'point. Les yeux rivés aux poutres du plafond, je r'garde.

Na ... Saute pas ...

Mais trop tard... Du bord, elle s'approche. D'un coup, s'immobilise. Puis, tombe. Mais sa chute est lente, douce, sans accroc. La brutalité n'est pas présente, je l'envie...

Moi aussi, j'ai sauté ... Mais moi, j'ai eu mal ...

'Vec un gémissement plaintif de douleur, mon r'gard suit la descente. Lente, délicate, presque envoûtante. J'en oublie ces vagues de douleurs incessantes qui rongent mes jambes. Faib'ment, je tend une main. Jusqu'à ce qu'elle se pose sur un doigt. Et je la ramène sur la tab' de chevet, de geste lent pour pas l'effrayer.

Ta vie tint sans arrêt à un fil hein ... Moi j'ai pas eu de fil. C'pour ça que t'as huit pattes ? T'en casse une ou deux c'est rin ? J'ai cassé mes deux pattes tu sais ...


J'attends. Mais elle répondra pas ... J'ferme les yeux, n'pouvant retenir la douleur qui revient encore me harceler.

On me dit rin, mais j'ai tel'ment mal ... J'l'ai compris. Je sais même pas où je suis ... Des fois, j'crois voir une omb' par la fenêt' et je supplie. Qu'on m'tue ... Je souf'. Mais personne m'entend. Je suis seul ici aussi ... Toi tu rest'ras pas na pu hein ..?


J'ouv' les yeux et à ma grande surprise, elle est là. L'araignée. J'souris.

J'apprécie...

Et déjà le noir l'enveloppe. À moins que ce soit moi qui sombre ...
_________________
Wilson.
L'air est brûlant autour de nous, au moins autant que nos deux corps. Comment en sommes-nous arrivés là ? C'est flou. Quelques chopes, un baiser et BOUM. Les vêtements sont tombés, les lèvres ne se sont plus lâchées, et les caresses ont commencé. Les mains tendres s'attardent en premier lieu sur les épaules, descendant avec douceur et tendresse sur le coin des hanches, laissant un long courant électrique de désir entre nos corps. Nos souffles commencent déjà à manquer, et nos langues cessent leur assaut le temps de reprendre une bouffée d'air, à contre-coeur.

C'était quoi ça ? Cette espèce de désir incontrôlable ? Dés que nos peaux se frôlent, le feu repart. À peine, ses lèvres se retrouvent entrouvertes que l'envie d'y plonger me surprend moyennant quelques morsures pour pimenter la chaleur ambiante. Il ne semble pas gêné, au contraire, il sourit, et avec cet air pervers qu'il affiche si souvent, il descend. Je sens ses lèvres grignoter chaque parcelle de ma peau, sur mon cou, ma clavicule, mes pectoraux. Sa langue roule avec envie et me fait chavirer. Je la veux partout sur mon corps, je le veux lui. Et comme s'il entend mes pensées à cet instant, il me lèche, partout très lentement couvrant la moindre parcelle de mon être avec sa bave chaude et humide. Mon corps en devient luisant et brûlant, je lui offre un sourire témoin de ce plaisir infini qu'il me procure.


- Nan ... n't'arrêtes pas, continue...

À m'entendre, il se met à rire et me pousse sur un lit couvert de plume, dont je n'avais même pas remarqué la présence tant je suis obnubilé par ce qu'il me fait. J'atterris en douceur et il se retrouve au-dessus de moi, accrochant mon regard en plongeant ses yeux vert foncé dans les miens. Envieux, j'avance le menton dans la quête de recevoir un nouveau baiser, d'accrocher ses lèvres pour ne plus les quitter. Mais lui, préfère fondre sur mon bas-ventre et m'arracher un gémissement de surprise en utilisant sa langue savante. Ses mouvements sont lents et me font vibrer, ses doigts commencent un léger massage sur ma virilité. Il connaît bien les endroits érogènes et n'attend pas pour me le prouver. Pour l'encourager à continuer sa danse autour de mon soldat, ma main vient empoigner une poignée de ses cheveux afin d'imprimer une cadence plus rapide. Je l'entends souffler d'amusement, mais il comprend le message et continue encore et encore. La sensation est divine, j'ai envie de m'enfoncer encore plus loin en lui, découvrir les dédales de sa gorge suave et m'y perdre. Il finit par redresser la tête en me regardant, un filet de bave coulant le long de ses lèvres. NON ! J'n''ai aucune envie de le voir s'arrêter, il doit continuer, c'était si bon ! Frustré, je pose ma main sur sa nuque en la pressant vers mon bas ventre amoureusement.

Il embrasse mon trois pièces et me remonte les jambes en me caressant les cuisses. Brûlant de désir, je le laisse faire suivant avec plaisir le mouvement. Ses lèvres parcourent mes parties sensibles, descendant plus bas encore que je ne l'aurais imaginé. À cette nouvelle caresse langoureuse, mon corps se tend face à l'inconnu.


- Kag...

- Chut Wilson, détends-toi ...

Sa voix, son regard, ses caresses tout en lui se veut rassurant. Mes muscles se délaissent alors de leur tension et ma main part à tâtons pour trouver la sienne. Ses doigts s'entrelacent aux miens et me serrent la main tendrement. Une sensation que je connais mal naît alors, mélange étonnant d'humidité, de douceur et de fermeté entre mes fesses. Alors que mon cerveau en pleine ébullition cherche encore à savoir si j'aime cette sensation, mon corps lui trouve rapidement la réponse m'offrant un long frisson parcourant mon corps tout entier. Et soudain, mon bas-ventre s'enflamme. Mon estomac se tord dans tous les sens alors que je sens une chose molle et humide s'introduire en moi. Je rougis en me rendant compte que la sensation du truc mou qu'il vient d'entrer me plaît vraiment, finissant de mettre d'accord mon corps et ma tête. Il me caresse l'intérieur de sa langue et je n'en peux plus. Un grondement sonore se forme à l'intérieur de ma gorge que je parviens pas à contenir. Cette douce torture dure quelques minute, avant qu'il se retire et remonte rapidement sur mon corps ardent et luisant de sueur.

- C'est si bon.... Pourquoi tu m'l'as jamais... jamais fait découvrir avant ?

- T'es trop timide ...

- Pas...Pas du tout. C'est les filles qui l'sont.

- Alors laisse moi tout t'apprend' ...

- T'as quartier libre ...

- Mou-Ha ....

Sa voix est plus grave que d'habitude, rauque et chaude et tellement enivrante. Il garde les rennes, venant me bouffer le cou en s'installant à l'endroit précédemment dégusté. Je sais ce qu'il va se passer dans les secondes à venir. Malgré une peur qui s'installe au creux de mon ventre, je le regarde et lui vole un baiser de tendresse. J'ai confiance en lui, je sais qu'il prendra son temps. Et il entre. Il pousse doucement, sans forcer. Puis s'arrête et recommence. Un gémissement s'échappe de mes lèvres et alors que mes doigts aux ongles coupés s'enfoncent dans chacune de ses épaules, mon front vient se poser contre sa clavicule. Je le sens s'enfoncer lentement, centimètre par centimètre, avec une douceur que je n'aurais jamais soupçonné chez lui. Nos respirations haletantes se mêlent alors je bouge lentement mon bassin en mouvement avec le sien. La danse de nos deux corps est exaltante et ma main caressant maintenant son dos lui prouve tout l'amour que je ressens pour lui. Ce n'est plus un secret, c'est une évidence, je le veux et je l'aime.

C'est exquis, et je sens que ça monte ... Ça vient, et je dois me concentrer pour entendre sa voix.


- Wil... ? Wilson ? Petit frère ?

Les bruits de nos corps se font de plus en plus sourd et je ne sens pratiquement plus sa peau sous mes doigts. J'ai comme l'impression qu'il s'évapore, que je m'éloigne de cet endroit chaud et si bon. Pourtant mon corps continue d'être secoué, de plus en plus en fort d'ailleurs.

- Ka...Kag, reste... Reste là.

Je cligne des yeux, et le trouve, dans une toute autre position, me secouant l'épaule de sa main. Complètement trempé de sueur, je le regarde bouche bée. Mais qu'est-ce qu'il fout là, comme ça ... ? Mon regard d'incompréhension lui fait arquer un sourcil.

- T'fais des bruits bizarres quand t'dors ... Va petit frère ?

Quand je dors ? C'était un rêve ? Mes joues se teintent de rouge en le voyant torse nu face à moi. J'ai encore à l'esprit ce qu'il vient de se produire dans mon imagination et j'ignore si lui en parler est une bonne idée. Probablement pas, il sait bien que je ne suis pas comme ça, que je ne suis pas malade. Je ne suis ni pédéraste, ni amoureux de lui. C'est mon grand frère, mon mentor et je l'aime comme tel. Rien de plus ...

- Ca...Ca va...




Rp écrit à quatre mains avec JD Kaghan.

_________________
Kaghan
Nuit du 16 au 17 juin 1465.


Du haut de mes remparts ... Je pense.

Un jour, j'serais comme toi papa !
Sauf que je suis pas ton père. Fou moi la paix.

Puis j'm'tais mis à pleurer ...

Maman ... Est-ce que tu m'aimes ... ? Parce que tu sais, les aut' enfant eux ... Leurs mamans les frappent pas comme ça, j'crois ...
Laisse moi tranquille Kaghan ! Si je t'aimais, tu l'saurais pauvre imbécile ! Va donc te rendre utile ailleurs, j'ai du travail moi.

Là aussi, j'ai pleuré ...

Kaghan, tu ne devrais pas être aussi méchant avec ta sœur tu sais ?
Mais y'en a qu'r'elle aussi !
Parce qu'elle, elle a sa place ici.


Rquoi tu m'as dis ça ? Rquoi vos étiez tous comme ça ? Et sa let'*, la dernière ...


Citation:
Kag.

Ne viens pas. Je ne veux pas te revoir avec elle. Ca me ferait trop mal.
Cesse de me suivre. Tu ne me retrouveras jamais.
Même si j'aimerais croire que tu m'aimes vraiment. Je t'ai vu l'embrasser avec envie. Je suis mal.

Fais ta vie, Kag. Tu n'as jamais voulu de moi puisque tu es parti sans moi.
Je l'ai bien compris.

N.


Même toi, au final. Mais rquoi ? L'présent est-il réel'ment mieux ?

J'veux qu'on soit sincère l'un et l'autre. C'est tout... Mais il restera mon rival je l'sais.

Mais c'ment, c'ment t'veux qu'j'sois sincère ? C'ment j'peux l'êt' 'vec toi ? 'vec lui ? 'vec vous tous ?

Pas de prise de tête, pas d'embrouilles c'est bien comme ça, si tu t'attaches je me casse de façon.

Bah c'est ce que tu disais ... Mais d'une certaine façon, on s'aime maint'nant na ? J'me suis attaché, pas comme l'amour ou l'amant, mais attaché qu'même. 'lors ... Est-ce qu'on était sincère ?

Je t'interdirai jamais rien. Parce que tu ne m'écoutera pas. Mais tu sais que je mettrai le Royaume en sang s'il t'arrivait quelque chose.

Toi au moins, tu t'fou d'mes mensonges et d'mes vérités. Tu t'fou bin d'ma sincérité ... C'qui compte, ce sont nos actes. Tu m'l'as appris.

Tu l'a dis Kagy, je le suis. Toi au moins tu ne me mens pas.

Mais si ... Si j'te mens. J'te mens tout les jours. J'VOUS mens tout les jours. J'me mens à moi-même parfois aussi. 'lors na, j'mens pas tout l'temps c'vrai. Mais j'ai pas l'juste milieu.

Vous savez ce qui est le meilleur pour vous... Mais... N'oubliez jamais comme je vous aime. …. Et comme les personnes peuvent s'améliorer.

Mais na j'sais pas. J'en sais rin just'ment. Et moi, j'm'améliore pas. J'l'impression qu'pus ça vient et plus j'suis pire. D'puis qu'j'suis tout p'tit on m'répète qu'j'suis en trop. Qu'j'suis mauvais.

'lors rquoi j'suis là aujourd'hui ? Rquoi j'me traine en haut d'ces remparts à noter les aller et v'nu ? N'suis-je pas qu'une ombre au creux d'la nuit ? Un sauvage sous l'soleil ?

Maman, Wilson, Eud, ... Rquoi j'vous écoute pas et j'vous mens ? Rquoi j'suis comme ça ? Rquoi j'suis qu'un con perdu qui ignore les conseils d'ceux qui l'maintienne en vie ?

Toby ... Rquoi tu m'laisse faire l'travaille d'tes hommes comme ci c'tait normal ? Rquoi tu me r'garde comme ci y c'tait j'mais rin passé d'mal 'lors qu'on a bousillé mutuel'ment nos vies ?

Nara ... Rquoi j'pense t'jours à toi ma sœur, malgré ta mort probab' et ma rancœur ?

J'ai peur de ça, et j'angoisse. Et j'y pense, et j'y pense tout l'temps. 'core et 'core. Mais qu'es c'qu'j'suis au final ? Un bon un mauvais ? Qu'es c'que j'peux êt' ?!


...


Les femmes peuvent pas comprendre ce qu'on partage... C'est précieux et rare. Même si tu t'sens jugé. T'es un homme au dessus des autres à présent.

...


Du haut de mes remparts ... Je m'arrête. J'sens le vent souffler délicat'ment dans mes cheveux, et j'ferme les yeux. C'est comme une caresse ... La tendresse de ses mains. J'peux presque l'sentir derrière moi ... Et j'sais qu'si j'me r'tourne, j'le verrais pas. Rtant, t'es là hein ? Oui, j'te sens tout prêt. j'sais qu't'es là. T'es souvent là, c'pour ça qu'tu m'manque pas, c'que j'sais qu'j'suis pas tout seul. J'souris, caché par mon masque, prenant l'temps de réécouter cette voix, encore un peu ... Va s'y parle moi je t'écoute ...


T'es l'homme de ma vie Kag. Et pas seulement parce que j't'ai dépucelé !


J'souris, amusé, 'vant d'rire franch'ment, rouvrant les yeux et r'prennant ma garde.

T'con mon amour ...





_________________
Kaghan
Il fait sombre cette nuit là, la lune est déjà haute dans le ciel, mais un nuage cache habilement la lumière qu'elle offre. L'auberge voit la plupart de ses chambres vides. Tout est calme, tout, hormis deux respirations saccadées. Électrique, délicieux, inattendu, grisant et brûlant. Y'a des choses qui ne se contrôle pas. La porte claque sur deux blonds. Certains diront qu'ils se battent, et c'est un peu à ça que ça ressemble de loin, à cause de l'obscurité. Mais de prêt, la vérité est différente.

D'un côté, des couinements aigus, de l'autre des grognements graves. Deux tignasses blondes qui se rentrent dedans, se quittent et reviennent à l'assaut. Des coups de tête, mais pas que. Les lèvres s'en mêlent, les dents aussi. Sur le sol, un ballet de trois bottes, le tout surveillé par un pieu de bois, claquant sur le paquet alors que la route est incertaine, désireuse de rejoindre la couche la plus proche, et de façon précipitée. Les mains sont perdues, tâtant, caressant, déboutonnant une chemise, débouclant une ceinture ... Et dans l'anarchie la plus totale, les couches de vêtements s'écrasent au sol, manquant de faire tomber les deux ombres dansantes.

Un grincement plaintif de bois indique que ça y est, le lit est trouvé. Les pieds se cognent, se frottent les uns aux autres, jusqu'à ce que les trois bottes chutent à leur tour sur le parquet. Le combat continue, et les masses dans la pénombre se retrouvent à égalité. Les corps allongés, nus, l'un contre l'autre, mais à la même hauteur. Pas de domination, pas de soumission. L'égalité la plus parfaite ...

La lune chasse son nuage, osant un regard vers le monde d'en bas. Sa lumière traverse une fenêtre, et là, deux blonds, aux corps tremblant de désir, peuvent enfin se regarder. Leurs souffles se mélangent et les brûlent tant ils sont proches. Et pourtant ... Yeux dans les yeux, aucun n'ose bouger à cet instant précis. Seules leurs respirations brisent le silence, jusqu'à une voix qui s'élève enfin, osant dire tout haut ce que les deux se demandent tout bas.


C'ton tour ... Na ?

Une jambe se plie, un bras se tend. Et un *clic* sonor plus tard, c'est la prothèse de bois qui rejoint les bottes sur le parquet. Mais la tension est palpable, et la réponse ne se fait pas attendre longtemps.

Quoi ? Déconne pas c'est ton tour. Va pas m'gruger hein ?

Un léger froncement de sourcil se lit sur le visage juvénile face au second qui paraît réfléchir. Le plus jeune, par plusieurs coups de bassin cherche à accélérer la réflexion de l'ainé afin de pouvoir continuer là où leurs corps se sont posés en attente d'une suite. Mais le plus vieux des deux est franchement embêté là.

Na ... J'suis sûr et certain c'ton tour. La dernière fois c'tait moi. R'pelle toi.

Juré sur la vie d'ta mère c'est mon tour grand frère. J'tais pris l'autre fois, dans la taverne là avec la chaise collée contre la porte et toi sur la table. Tu t'souviens ?

Un baiser vient se poser sur les lèvres du plus grand pour l'encourager à renoncer à la bataille. C'était sans compter le côté menteur compulsif de l'aîné.

Et moi j't'ai ... pris l'lend'main matin ! J'te l'avais promis, tu dormais à moitié, mais j'm'en souviens moi ...

Un bref instant, mini blond parait réfléchir et croire les dires de son frère puis finit par se raviser en se remémorant ce matin là. Souriant en coin, il vient mordiller les lèvres du menteur. Raté p'tit blond n'est pas tombé dans le piège, au grand désespoir de l'autre qui n'aime pas du tout donner. Compréhensif, le plus jeune vient balader sa main sur l'animal retissant.

Hanw comment que t'essayes de m'avoir ! Je me souviens très bien ce matin-là, tu t'es endormi sur moi, t'm'as pas du tout pris. Et je t'aurais senti ! Ça marche pas avec moi ça nan nan !

Tu dormais ... Pour ça qu'tu t'en souviens pu j'te dis ...

Désolé chéri, ça marche pas avec moi ça. Fais là à d'autre. Je t'assure que vu la taille de l'engin en général je m'en souviens.  

Grognant, la grande asperge embrasse le petit poney, frustré de ne pas avoir ce qu'il veut pour le moment. Toujours pas décidé à se laisser convaincre, il continue juste à balader ses mains sur la peau douce et chaude de Wilson. Taquin le jeune va mordiller le cou de son frère pour ensuite l'embrasser de multiples baisers sans oublier de jouer avec son soldat au garde-à-vous en roulant son bassin dessus. La course de ses lèvres se termine au niveau de son oreille où il vient lui susurrer d'une voix douce et suave :

Fais moi monter au ciel et en retour je te fais ce que tu veux ...

Et il s'enflamme le grand, il brûle et vibre à l'entente de ces mots. Et pourtant, il tire une moue boudeuse, en mettant un coup de tête et répliquant d'une voix grave

Mais na ... J'vais débander après tu l'sais ...

L'enfant taquin en fait peut être un peu trop, mais c'est à son tour de le sentir en lui. Il veut pouvoir s'accrocher aux draps en soupirant son nom. Gardant sa voix suave et presque virile, il continue à le motiver comme il peut. Sa langue tourne autour du lobe de son frère alors que sa main revient jouer avec sa queue bien prête.

Tu doutes de ma capacité à te revigorer ? À te remettre tendu et d'aplomb ? Je suis déçu mon frère ... Pourtant ma langue enroulée autour de ton gland, hanw... tu l'imagines ? Tu la sens ?

J'aim'rais rtout la sentir ent' mes fesses, ta langue ...

Dis-toi qu'une fois mon tour passé, c'est le tien ... Et j't'ai promis de faire ce que tu veux, la nuit est à peine commencée mon frère.

Mais ...

Mais il n'avait aucun argument, juste la non envie de le prendre, et la seule envie de se donner à lui. La lèvre inférieure du mini blond vient se retrouver entre ses dents pour être mordillée. Il voit bien l'embarras dans lequel son frère est et ne se sent pas à l'aise de lui imposer ça. Pourtant, il a cette envie d'être passif qui brûle au fond de son bas-ventre. Ses bleus plein de désir viennent croiser le regard ennuyé de l'aîné et dans un petit soupir la décision est prise et partagée.

D'accord... J'te laisse mon tour si t'insistes ...

Mais tu veux pas non pu ...

Ouais mais, ça m'dérange moins que toi, ça me rend pas malade.

On va ... faire aut'ment ...

Et sans attendre de réponse, les baisers reprirent de plus belle, tel le tisonnier qui ravivent les flammes d'un feu que la discussion a quelque peu calmée. Les mains parcourent la peau, de douces caresses, et le temps qu'il faut est prit pour que l'ambiance redevienne celle qu'elle était. Il y a des choses qui ne se disent pas, et grand blond le sait. L'aîné alors choisi de ne pas imposer de place, à personne. Et puisqu'ils veulent la même chose, les deux l'auront. Une main attrape une jumelle, la ramène aux lèvres, et l'embrasse. Les regards sont chauds, et un index est sucé, pendant que l'autre est proposé. La fougue des deux partenaires revenues et les deux blonds remis sur un pied d'égalité, la nuit promet à nouveau d'être chaude et peu silencieuse. Chacun des doigts devenus humides repère le chemin qui leur est tout tracé, et en de multiples baisers partagés, ils partent à la rencontre des deux foyers brûlants de désir.

Merci Jd Wil pour cet autre RP 4 mains

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Kaghan
Le masque est mit, la jambe bin fixé, la cape sur l'dos et mon sac fait ... L'p'tit est ailleurs, j'ai attendu exprès. Je dépose ma let' sur l'oreiller de son lit, dans sa chamb' d'auberge ...




    Pourquoi personne n'est convaincu de ma capacité à trouver ce que je cherche ? J'ai eu aucun soutien, vous ne comprenez pas. Vous me dites tous la même chose mais vous ne prenez pas le temps d'essayer de comprendre !

    Alors j'irais seul et je trouverais seul la réponse à mes questions. Je reviendrais ouais, mais là, j'ai besoin de prendre ce temps là pour ça, pour moi.

    Désolé ma jumelle, je suppose que tu comprends pas. Désolé petit frère, t'es sûrement en colère.

    J'ai horreur de me justifier. J'en ai marre de devoir le faire tout le temps. Alors voilà, c'est ni la première ni la dernière fois.

    Je pars.



Et je claque la porte.
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Kaghan
AAAaaaaaah ... Aaah ... Oh p'tain ... Mmmmmh ...

Ça c'est moi, en plein milieu d'la nuit. A quatre pattes au pied du lit, corps tendu et mâchoire serrée. J'pue la transpi, trempé et ruisselant. Un coup d'oeil par dessus mon épaule en gémissant.

To ... Toby ... Poulain ... S'te plait ...

J'halète malgré moi, j'en tremble même ! J'en ai les larmes aux yeux aussi. Ouais, là comme ça j'suis plus comparab' à une nana qu'un à type ... Et baaah ... Tant pis ! Y'a qu'lui de toute façon là avec moi ! Il m'a déjà vu sous tout les angles ... Une fois de plus ... C'pas si grave !

Mon ... Mon ange ...

Je conçois que d'un point de vue extérieur ... C'est bizarre ce genre de son, venant d'une chambre avec deux hommes. Mais j'continue mes petits gémissements en l'appelant. J'suis presque sûr que ça s'entend de la chambre d'à côté d'ailleurs ... Qu'importe au fond ? J'arrêt'rai pas avant qu'il me regarde ! Que j'vois ses yeux à la lueur de la lune qui passe par la f'nêt' ! Oui, j'veux un contact visuelle, j'en ai besoin là ! Et enfin, comme ci ses pensées atteignaient les miennes ... J'aperçois ses pupilles qui glisse sur mon corps nu en remontant vers mon visage ... J'attendais que ça voilà ! Un échange d'regard ! Qu'il me comprenne, qu'il me voit dans c'moment là !

Je ... J'vais ...

Et j'pas le temps de finir ma phrase ! Trop tard voilà, fallait qu'il soit plus rapide pour que je puisse parler. J'sens la vague qui traverse la totalité d'mon corps ... Arrachant des frissons à mon être en secouant ma peau humide et brûlante. Ma tête bascule devant moi, j'ferme les yeux.

Aaaaah ...

Ça vient ! C'est là ! Ça va sortir d'une seconde à l'autre ! J'le sens ! Impossible de retenir ce genre de chose. C'est normal hein ? Et je l'entend qui bouge plus rapid'ment derrière moi, et voilà ... Ça sort !

Je gerbe, sur le parquet, parce que j'suis malade comme un chien. Et j'ai voulu me précipiter aux latrines pour pas vomir là, si vraiment ! Mais j'ai oublié qu'il me manque une jambe dans la précipitation du réveil nauséeux et j'suis tombé ! Mais bon ... Tout ça ... C'pas ma faute. Alors pour une fois qu'j'le réveille au beau milieu d'la nuit, il m'en voudra pas, hein ? C'est même lui une fois qui m'a demandé de le reveillé quand il dort ... Bah voilà c'est fait.
Un jour j'vais arrêter de boire ... Ça d'vient urgent j'crois.

A quoi d'autre pensiez-vous ?

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Tobias_maxence.
Maxence était couché dans le lit conjugal, car parait-il qu’après un mariage ce qui est à lui est logiquement également à Chambertin et ce que possède Chambertin lui reviens de droit aussi. Non pas qu’avoir une jument, une tente, et un luth ne le rendait pas heureux, jadis cela le rendait même fou de joie. Mais avouez que des domestiques, un Manoir à Nevers et un putain de lit douillet, c’est la classe aussi.

Oui donc, il était couché dans le lit conjugal à rêver d’ébat langoureux et des gémissement de son époux tant aimé. Quand il ouvre les yeux d’un coup, d’un seul. Attendez-là pourquoi il gémit, si lui ne bande pas. Tobias ce redresse dans le lit et découvre son mari à quatre pattes, intéressant dans l’idée, mais dans les faits : Il pue l’alcool !

Maxence à eu le temps de l’attraper par la taille et le voilà qui dégueule sur le parquet, SON parquet, pardon…LEURS parquet ! Vive le mariage, la seule manière de tout partager même les odeurs déplaisantes au possible. Maxence se laisse retomber sur le lit dans un grognement exaspéré, une main toujours sur le ventre du blond, il l’attire contre lui tel un doudou et l’enlace de ses jambes, des bras et des dix doigts refermant son étreinte tel une huître gobant sa proie pour fermer solidement les issus.


Tu fais chier. Le je t’aime du mec un peu blasé d’être réveillé par un ivrogne dans LEURS Manoir. Ceci dit pour compenser la violence des mots, un baiser et déposé dans la nuque à la racine des cheveux et le nez hume l’odeur de lui et de l’alcool de qualité médiocre.

Demain on vote un budget qualité des breuvages. Et tout nu le cul à l’air, un brun se frotta contre un blond, des mains coquines à la langue curieuse, car, figurez-vous que les petites gémissements d’appel à l’aident éveillent des envies bien moins innocentes. Bourré ou pas, j’arrive.
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Kaghan
Mon luth sur les genoux, je gratte les cordes, un air répétitif et doux. J'ferme les yeux et j'reste comme ça pendant ... Longtemps. Et j'pense à tout c'qu'y pourrait se passer ... Possibl'ment. Et j'me mets à chanter, sans raison, comme ça, pour le plaisir d'imaginer une berceuse que peut-être d'ici quelques mois j'aurais la chance de chanter à un mini moi.

Petit Poulain, mon petit Poulain
Ne craint pas la nuit, et pense à demain
A cette douce lueur qui borde le matin
Et qui toujours te montre le droit chemin

Petit Poulain, mon petit Poulain
Ne craint pas la nuit, et pense à demain
A toutes ces personnes qui te veulent du bien
Qui t'aime et sèche les larmes de tout tes chagrins

Petit Poulain, mon petit Poulain
Ne craint pas la nuit, et pense à demain
Tu n'sera jamais seul ça j'en suis certain
Qu'importe où tu sera nous s'rons là au besoin

Petit Poulain, mon petit Poulain
Ne craint pas la nuit, et pense à demain
Peut-être que comme ta mère, tu sera un marin
Ou comme l'un de tes pères, un brave citadin

Petit Poulain, mon petit Poulain
Ne craint pas la nuit, et pense à demain
A cette fille qui un jour te tendra la main
En t'offrant un beau et tendre rire cristallin

Petit Poulain, mon petit Poulain
Ne craint pas la nuit, et pense à demain
A ces moments précieux de petit diablotin
A créer la pagaille avec tout tes copains

Petit Poulain, mon petit Poulain
Ne craint pas la nuit, et pense à demain
Quand la journée prend fin lors d'un dernier câlin
C'est que tu dois dormir mon petit chérubin


Mais un mauvais sentiment m'envahit, la crainte d'oublier encore ... Lors j'attrape mon carnet et je note. Pour que comme ça, même si je m'en rappelle pas ... Il l'entendra.
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Kaghan
J'm'tais cassé les couilles ! Ça m'avez prit litérl'ment DES HEURES ! Chasser, c'facile. Tirer une proie, c'facile. Mais en choper un vivant ... L'idée était v'nu comme ça, en taverne et j'vais réfléchit un temps ... Mais c'tait une évidence au final ...

BREF !

J'vais juste galéré. Sous l'r'gards d'Swan et d'Marie Joe, j'avais juste grogner. J'tais concentré quoi ! Et moi, c'pas dans mes habitudes d'prend' les trucs vivant.

Donc, j'vais fait une p'tite cage en bois, très fine ... Puis, j'ai posé une tige à l'intérieur. D'un bout d'rubant, j'ai relier deux aut' baton pour t'nir l'entré ouverte et surtout l'l'posoir. Une p'tite gât'rie d'dans, une aut' dedans pour l'attirer ... Et j'ai filé plus loin m'installer.

L'bord d'l'eau était pas loin, et p'tain tout l'monde sait qu'j'aime pas l'eau ... Et p'tain qu'il f'lait VR'MENT qu'j'aime les symboles pour m'faire ça ...

Allongé comme un con sous un arb' à même pas 20 mèt' d'l'eau, j'attends. Et j'ai attendu longtemps hein, faut pas croire ... J'me fais chier même ! Des heures qu'j'suis là ... J'ai d'mandé à Swan d'pas faire d'bruit si elle s'approche du coin. Et j'ai l'odeur d'la vase dans l'nez c't'une odeur.

Au bout d'un moment ... J'vois ma proie qui s'ramène style de rien ... Qui observe les lieux suspect. Aller aller ... Petit petit ... Va s'y ... Aller ... Connard d'bête aller !


OUAIS !!!!!!


Ça c'moi, quand j'suis heureux.

Tututu toututoulu !

Et ça c'est moi, quand j'fais une danse de la victoire, couvert d'boue.


[...]

Quelques minutes plus tard, j'débarque à mon p'tit camp'ment, 'vec mon Précieux ... Enfermé dans sa p'tite cage, j'le soulève et sourit d'toutes mes dents à Swany.

C'mon cadeau pour mon ch'ri ! Y est pas trop beau ?!

Qu'il est mauvais d'êt' un potentiel cadeau quand un chasseur est dans l'coin ...

Mais chut ! C't'une surprise héhé ...

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Yohanna.
La nuit était noire. Paisible. Le sommeil profond. Pas de cuite ce soir, celle de la veille avait été trop dure à encaisser. Et puis il fallait être fraîche pour le lendemain. C'est que l'entrainement devenait de plus en plus intensif à l'approche du grand jour... Avant de fermer les yeux, elle laissa vagabonder son esprit, et celui-ci s'arrêta sur son fils. Chris... Ce sale petit con était retourné en Bourgogne. De toutes façons, c'était décidé depuis avant son départ: à son retour, elle cramerait cette terre diabolique. Quitte à intégrer une armée épiscopale pour faire une guerre sainte. Ils seraient tous rasés ! Tous ! Ils brûleraient dans les flammes de l'enfer pendant des siècles des siècles ... Des flammes ... C'est reposant les flammes. Et l'odeur que ça laisse derrière ... Un délice ... Mais ... Mais ... Qui est-ce que je vois, là, sortir des flammes ? Une jeune silhouette ...

C'est toi ? Chris ? Kaghan c'est toi ? Mais viens là tu vas t'brûler du con !




L'vol était monnaie courante depuis toujours. Un peu comme un passe-temps, qui attire des emmerdes la plupart du temps. Couché, d'puis des jours, parce qu'j'suis pas vr'ment au top du top 'vec toutes ces pensées merdiques qui m'trou l'cul, me v'là au lit, au beau milieu d'la nuit. Fin au lit ... Façon d'parler. Dans ma tente, au milieu d'une pature qui m'appartient pas vr'ment. Mais j'm'en fou. Une ch'mise qui m'appartient pas na pu sur l'dos, ma grosse laine d'mouton 'core au d'sus, les deux oreillers d'Swan pour m'caller. Un sous l'tête, l'aut' sous l'jambe coupée et ma queue de mouton ent' les dents, j'soupire. Chaque fois qu'j'm'endors, j'l'impression d'faire des rêves bizarres ces temps-ci. C'pas si chiant qu'ça mais tout parait un peu trop réaliste à mon gout. M'enfin ... Vu qu'j'ai qu'ça qu'à faire, j'ferme les yeux en soupirant. J'le hais, j'le déteste. J'les déteste tous. Y'en a qu'une qu'j'déteste pas. C'ma mère. Mais ma mère elle est pas là. Et quand j'suis dans la merde comme ça, j'me d'mande t'jours c'qu'elle va faire ... Elle est du genre "TUEZ LES TOUS" na ? Ouais j'crois. J'me balade dans Dijon, Dijon qui brûle, Dijon qui fond aussi. Et j'me marre bien. Allez tous crever p'tain d'sodomite d'merde ! Qu'ils crèvent tous ! Personne m'prendra c'lui là !

Mou-ha !!! Hein ? Maman ? T'es v'nu ici ? T'es où ? Viens voir j'fais comme toi maman ! Sois fière p'tain !




Bah oui j'suis v'nue! J'fais tout cramer regarde. Reste pas là tu vas flamber ! Et en plus avec toi ça va pas sentir le cochon grillé mais la graisse de mouton ! C'est beau hein?

Ca fait vachement d'bruit mais je trouve ça apaisant. Et autant le soleil j'aime pas, mais la chaleur du feu est divine. Au coin du feu on peut se raconter nos vies. La pénombre encourage aux confidences. Et puis on peut faire l'amour devant un feu. On a jamais froid, pour sûr! C'est tellement bon le feu. Et alors quand il nous échappe, quand il se propage, il détruit tout. Il ne laisse pas la moindre trace. Le feu est purificateur. Le feu nettoie presque aussi bien que l'eau, en plus de faire disparaître les choses. Les choses qu'il ne sublime pas. Et mon fils, dans ce halo de lumière, je le trouve encore plus beau ... Divin ... J'en aurais presque les larmes aux yeux. Alors je m'approche pour caresser son visage. Et je lui souris.

Jsuis fière fils ... Si fière. T'es qu'un petit con mais, t'es bien l'fils de ta mère. Et tu m'manques ... Viens on va s'poser admirer le spectacle.




J'suis content, j'suis d'bout d'vant elle, sur mes deux jambes. J's'vais pas qu'ça repousser les jambes ... Et j'suis ... EN ROBE ?! Bon bah ... En robe donc ... J'tire dessus, la genance ! Mais j'vais m'installer 'vec elle, lui foutant un coup d'boule au passage. D'vant nous, la vengeance qui danse, les flammes flottant comme des pensées, des fis figées dans l'temps. C'classe, si si. Y'a personne qui cri, mais si on plisse les yeux, on voit des omb' qui courent et j'suis content. J'jubile même ! Sur leur face, on peut lire la douleur, et j'en jouirais presque si ma mère était pas à côté.

Tu m'manques aussi t'sais hein. S'vent j'pense à toi, et j'fais les choses comme j'pense qu't'les f'rais ... C'pas du recopitage, c'plus d'l'admiration. Petit gland d'vient chêne auprès de tes racines ?




Je ris à ces mots. L'image du chêne n'étant pas la première fois qu'il l'utilise, rappelant à nos souvenirs de doux moments passés à Orthez. J'tire un peu sur les pans de sa robe. Ca aussi, ça dot venir d'Orthez. Pourquoi rêve-t-on de la destruction du présent dans le futur alors que tant de choses nous raccrochent au passé? Peut-être que notre passé nous rassure sur le devenir de ... Attends, depuis quand je m'amuse à réfléchir sur les détails de mes rêves moi?

Recopiage fils ... J'sais pas si tu dois tout admirer d'ta mère t'sais ... j'fais pas que des choses bien ... Surtout en c'moment ... Quoi que non, en ce moment j'suis plutôt calme. Mais justement. J'ai peur que ça prête. T'rappelle avec Marc? J'étais pas très droite, et ça m'permettait de tenir sur la durée. Là j'essaye de faire tout bien, et justement, ça m'prend les nerfs. La preuve, j'ai tout fait cramé.

[i]Et je caresse sa tignasse, y fouraillant mes doigts pour ôter quelques nœuds. Il est toujours aussi bien coiffé que moi, bien que la couleur brillante de ses cheveux contraste beaucoup avec le charbon des miens. Et je perds mon regard dans les flammes qui laissent apparaître des formes, des visages que mon rêve veut bien laisser voir pour illustrer mes propos. On voit un homme qui tue. Un autre qui fume. On voit Andréa totalement nue, et une jeune beauté au regard de glace cerclé de noir, les cheveux presque blancs ... Ils me hantent. Tous ...




Tu sais maman ... C't'en expérimentant qu'on apprend. Parfois, faut faire deux ou trois fois une erreur pour savoir parfait'ment comment n'pu la r'commet'. Tu fais d'ton mieux, t'y met d'ton cœur. C'est ça l'important. Na ?

[i]J'lui souris et j'r'porte mon attention sur c'qui défile d'vant nous. J'pige pas tout, c'flou, j'beau plisser les yeux, j'l'impression d'pas voir grand chose. J'm'appuie cont' son p'tit corps. Elle est chaude ... J'sens la peau d'ses bras cont' les miens, et ses doigts dans mes ch'veux m'rassure au fond.

J't'admire parce que t'es vieille et t'es t'jours d'bout. T'en as eu plein la gueule et t'avance 'core ... J'sais pas c'ment t'fais. Moi au première obstacle j'ai v'lu crever. Toi t'avance, t'emmerde les situations douteuses et tu bourre l'tas. 'lors t'as p'têt peur mais t'agis quand même ...




D'accord. Il me traite de vielle. Du coup il prend quand même un léger coup d'coude dans les côtes. Pour la forme. Mais j'souris. S'il savait à quel point il a tord. A quel point il se fourvoie. Combien de fois j'ai failli abandonner. Seth ... Benjen ... Le Berry, le Béarn ... Mais maintenant j'avance. Et pas parce que j'en ai envie. Parce que je n'ai pas le choix.

J'suis bien obligée fiston. Tu deviendrais quoi si j'abandonne ? Susi elle ferait comment sans un repère comme moi ? Hein, dis-moi ? T'es ma raison d'vivre fils. Le reste c'est sans importance. C'est que du vent. Que de plus, de l'amusement. J'ai été con d'partir si loin alors que t'avais besoin d'moi ... J'ai tellement peur de te perdre tout le temps ... Promets-moi que tu ne vas pas faire de conn'ries encore ... Chris ... Christopher Kaghan de Chambertin Isthar. Et un rêve me suffit plus vraiment pour me sentir proche de toi ...




J'souris et lâche un souffle d'amusement, j'suis son exemp' d'puis tel'ment d'temps maint'nant qu'j'ai presque pu c'ment j'pensais avant. Chaque fois qu'j'suis paumé, j'pense à elle.Qu'j'aille bien ou mal, au final, elle est la première à qui j'pense. C'ma mère, 'core meilleur qu'celle qui m'a pondu. Quoi qu'on en dise, c'est p'têt une putain, une connasse, une pétasse, mais c'ma mère et moi ça m'remplit d'fierté. C't'un honneur d'êt' son fils, même si l'sang n's'ra commun que 'lors qu'on l'f'ra couler pour l'même intérêt.

On s'rait perdu c'vrai ... Susi s'en sortirait mieux qu'moi t'sais ? Elle est pas comme toi, mais elle arrive ... C'moi qui suis con d'pas t'voir suivi. Tu sais, j'me sens mal quand j'y pense ... T'es partie pour tabasser mes frères de culture, et ils vont t'rend' les coups. Ma famille cont' mon peup' ... J'sais pas c'qu'j'dois penser, ni même faire. Et j'peur, d'un côté comme d'l'aut'. J'ai tout l'temps peur maman. 'lors j'suis content qu'tu sois pas là pour voir à quel point ton fils est une tapette. Susi est plus courageuse qu'moi, et c't'une fille !

J'grimace à cette constatation, mais v'là, la vérité est là. Ça pique hein d'savoir qu'j'ai moins d'fierté qu'une femelle ? J'tourne la tête vers ma brune de mère et lève un sourcil.

Mais bon, t'vas pas en rajeunissant et ça m'f'rait plaisir si t'p'vais viv' 'core dix ans, pour qu'j't'emmerde ... Rtout qu'on a t'jours pas dominé l'monde. Ni quoi que se soit. Y s'rait p'têt temps à ton r'tour qu'on s'bouge les miches na ... ?




Je lui bise tendrement la tempe, cette impression de chaleur venant de sa peau, ou seulement des flammes, allez savoir. Il est pourtant bien plus fort qu'il ne le croit. Et il me donne souvent un peu de sa force quand il m'en faut. C'est vrai, j'ai parfois l'impression d'aller taper sur des membres de son clan. Mais pas totalement. Ils y ressemblent, mais j'crois que les siens sont encore plus loin. Plus loin? Pourtant on est pas au bout du monde là déjà? Je me sens perdue. Si loin de mon pays. Je comprends enfin ce qu'il a pu ressentir, longtemps, et pourquoi il doit se sentir si perdu encore aujourd'hui, sans repère, sans marques, sans famille ... Moi je connais mes racines, je peux retourner les voir quand bon me semble ... Lui il hère, un peu où le vent le mène. Tout l'inverse de Susi qui a grandi dans une maison, entourée de frères et soeurs. Sa maman est morte tôt, certes, mais elle avait son père, et une éducation. Des principes, un mode de vie pour se diriger. Elle a encore des amis, des conseils ...

Te compare pas à elle fils. T'es peut-être pas encore un chêne, mais t'es un roc. Et Susi a fini par terre avec un seul homme qui lui a brisé l'coeur. T'en es à combien toi ? T'es à combien d'vies fils ? Combien de fois tu t'es relevé ? T'es comme ta mère, j't'assure. T'as d'ja vu un arbre tombé dans une tempête ? D'abord on a l'impression qu'il est tout cassé. Il a les branches au sol, il perd toutes ses feuilles. Son tronc à l'horizontale. C'est flippant. Puis l'année d'après, il a repoussé. Il a refait des branches, il pousse comme s'il avait quatre, dix troncs ... Il est tout de traviole. Mais il est là. En vie. Et il fait dix fois plus d'ombre. Bon, des fois il fait dix fois plus chier quand il est tombé dans ton jardin. Mais il est pas mort. T'es l'fils d'un chêne ou bien ? T'es un Chambertin. Et on va dominer l'monde. Même si c'est dans dix ans. J'commence par piller les richesses du Khan, et j'deviens grandiose, d'accord ? Et puis t'en fais pas, va. Tes cousins, ils sont au Nord. Bien plus au Nord.




[i]J'écoute, j'hoche la tête lent'ment et ses mots m'font l'effet d'un baume au coeur. Bon l'fait qu'elle m'dise qu'j'suis potenciel'ment d'travers, j'sais pas c'ment l'prend'. Mais là j'baisse l'r'gard sur mes jambes, et j'vois qu'j'ai les deux, mes deux pieds dans l'fond d'mes bottes. 'lors p'têt que j'ai r'poussé comme un arb' ? Ou 'lors d'habitude j'vois la blessure 'lors qu'y faut qu'j'oublie parce qu'elle a pas d'importance au final ? Pis si j'fais dix fois plus chier, comme les chênes qui r'poussent, bah l'monde à pas fini d'trembler, vu comme j'emmerde d'jà mon monde ! Cette pensée m'arrache un aut' sourire et j'la r'garde, et j'la trouve belle et précieuse. Mon modèle.

Ouais ! Une fois riche, tu r'viens, en un morceau, et là ... Là, on met tout en place pour qu'on s'rappelle t'jours d'nous ! J'veux qu'tes p'tits enfants s'rappelle d'toi comme d'la plus grande femme qui ait existé.


J'sens que j'ai pas b'soin d'hésité. J'me sens même pas gêné ou mal. J'ai l'impression que je peux lui parler 'core plus qu'd'habitude. Un peux comme ci tout couler tranquillement. Les mots viennent, j'les dis et j'ai pas peur qu'elle s'énerve ou quoi que se soit.

Tu passe b'coup d'temps 'vec Susi. Vous vous comprenez et j'me sens à part parfois, t'vois ? C'pas cont' vous, mais c'moi j'crois qui n'arriv' pas à vous suiv'. J'suis un de Chambertin, ouais ! Mais vous avez des choses en commun qu'j'rais j'mais 'vec vous.




Il parle de petits enfants. C'est là que je comprends qu'en fait je ne suis pas dans un rêve. Mais dans un cauchemar. Un p*tin de cauchemar pourtant bien trop réel. Non, je suis désolée. Dans mes rêves j'ai pas de petits enfants. Merci ! Et j'ai pas de rides non plus. On gomme ce détail. Voilà, parfait. D'ailleurs, j'ai même des cheveux parfaitement luisants, coiffés ... Pas tressés, parce que ça me tire le cuir chevelu, mais au moins ils sont impeccables. D'ailleurs, je les vois même un peu flotter quand les vagues d'air chaudes arrivent jusqu'à nous. Wah... Ça, c't'un vrai rêve.
Et là, je sens dans la voix de mon petit trésor comme quelque chose qui se casse, comme une crainte. J'ai presque l'impression de me liquéfier devant son air abattu. Alors je le serre fort dans mes bras. Très fort. C'est ça que doit faire une maman, non?



Chris! Tu peux pas dire ça !! J'voyage avec Susi. Je soutiens Susi ! Je l'encourage! Mais si tu savais... C'est Gilly qui fait tout l'boulot ! Si j't'ai demandé de l'aider, c'est parce que je ne sais pas lui parler ! Avec toi, ça coule de source. Avec toi j'peux parler d'tout. J'peux tout t'dire. J'peux même te raconter les détails de ma vie sexuelle sans m'sentir gênée. J'peux tout prévoir avec toi. J'peux dire ou faire les pires trucs. J't'ai même tabassé une ou deux fois. Et t'es toujours l'même! T'es toujours mon fils. Mon adoré. En fait ... J'crois que t'es plus que mon fils ... T'es mon double. T'es ma paire. Tu m'es indispensable. Des comme toi y'en a pas deux. Je te l'ai déjà dit mille fois, mais pour toi je ferais tout. Je tuerai, je détruirai. Je sacrifierai tout ce qu'il faudra pour toi. J'passe du temps avec Susi. J'partage mon âme avec toi. N'en doute jamais. Même si t'es qu'un sale petit con instable et jamais content. J'suis pareil, j'te comprends.




J'ris d'bon coeur. C'vrai qu'on a vécu des trucs ensemb' ! On s'est bien trouvé elle et moi. C'pas ma mère pour rien. Garce, brigande, franche, j'rais j'mais pu tomber sur mieux c'vrai. Et j'me fiche qu'c'que les gens m'disent. Une fois on m'a dit ça ... Qu'j'ai été con. Que quitte à choisir une famille pour êt' adopté, fallait viser la renommée, les écus, l'héritage ou les tit'. Mais moi j'veux pas tout ça. Moi c'qu'j'aime chez ma mère, c'est son vécu, son caractère. Sa simplicité dans sa complexité.

Tu es tout ça aussi r'moi t'sais. Et j'te rendrais fier, parce qu'c'pour moi un honneur d'êt' ton fils. C'pas un r'proche hein t'sais. Vous avez vos trucs de nana ensemb' c'normal ! Même si rquoi t'pas une femme, t'es une guerrière, bah ... T'reste eunuque hein ! Avec quand même une classe inconditionnelle ... Mais dis moi maman, t'as peur parfois d'êt' une vrai femme ? Une fois t''as dis ... Que tu te sentais femme que tu baisais 'vec un type ... Mais j'comprends pas. Fin ... En fait ... Des fois j'me dis que ... J's'rais mieux si j'étais pas comme j'suis là. T'vois ? Les femmes m'd'plaisent pas toutes, la plupart juste. T'crois que ... C'mal d'changer ? J'vais d'v'nir pire ?

Et j'tire sur ma robe ... Mes braies p'tain ! J'veux pas d'v'nir une femme parce que j'aime les queues merdeuh ! C'quoi c'cliché raciste là ? Hein ?! Voilà, comme ça, en braies, c'mieux. J'ai même les poils livrés avec ... HAaanw mes poils ... ENFIN. C'd'mage qu'ça pousse pas d'un claqu'ment d'doigts ...





Il me fait sourire, et me rassure par ses mots. Mais bien vite sa question me donne des frissons dans le dos. Pourtant le feu semble se propager, nous entourer, nous consumer presque, ou bien juste nous entourer d'un halo protecteur. C'est lui et moi contre le monde entier. Alors pourquoi ce frisson glacial dans mon dos ? Non, je ne suis pas une femme, et j'aime quand tu le dis aux autres, ou à moi. J'aime dire que je n'en suis pas une, parce qu'une femme, ça peut être répugnant. Ca peut être un monstre, une femme, et c'est justement parce que je me sens femme en faisant cet acte proche de la trahison que je les déteste encore plus. Car oui, à cause de ma vie, de mon passé, de ce que je sais, de ce pour quoi j'ai été payée ... Je ne fais plus souvent ça uniquement par plaisir. Mais ça reste un pur acte de manipulation. Oh comme j'envie toutes ces nobles qui au final sont préservées pour un seul, qui devant le Très-Haut se donnent à un homme qui devra les protéger, les nourrir, les faire enfanter pour perpétuer la race, dans le confort, la douceur, l'amour, les valeurs aristotéliciennes ... Tandis que moi je ne suis que fille du Sans-Nom. Démon destructeur qui se sert d'atouts divins pour faire le mal et répandre la douleur. Tout comme ce feu qui détruit tout devant nos yeux ...
Alors la question est esquivée, le sujet ramené sur lui. Comme je sais si bien le faire, toujours. Ne pas se mouiller.


Le changement, on a pas trop l'choix tu sais, fils ... Faut bien péter un peu d'écorce, et voir quelques feuilles tomber pour que le gland devienne un gros chêne. Est-ce que le gland aurait mieux fait de rester gland ? Il se serait fait bouffer par un cochon, ce nul. Maintenant il est face au vent, face à la neige, face au feu ... Mais il est un chêne, et on ne lui demande pas son avis.

Bon, on s'casse de là avant de finir en faisan grillé? J'suis sûre qu'on a encore des tonnes de trucs à cramer. Et n'oublie pas fils. Toi et moi, on doit dominer le monde.



Ecrit à 4 mains y'a de ça déjà quelques semaines. Merci JD Kag pour ta patience ;)

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Kaghan
Tu crois toujours que j'peux pas l'être ?

C'tait LA question. Le p'tit truc piège. Rfois, il était comme ça. Oui rfois. Pas tout l'temps.

    C'tait un p'tit con qui foutait la merde. C'est qu'il s'plait à s'enfoncer dans des problèmes pas possib'. A s'faire souffrir inutil'ment. A ME faire souffrir inutil'ment.


Quel enfoiré ! Égoïste au possib', à n'pas voir qu'j'ai mal quand lui à mal. A n'pas v'loir s'imaginer tout c'qui peut s'passer dans ma tête quand il m'cache ses problèmes. Il sait rtant qu'j'sais qu'il en a ! Y peut rien m'cacher, j'le vois dans ses yeux, dans sa manière d'se tenir, d'fuir l'jug'ment d'mon regard. 'Lors quand y veut pas m'dire quoi, j'd'viens fou. J'imagine tout et rien, et j'péte des plombs. Ma rage n'connait aucune limite, ma rancœur non plus. Et j'en viens à le haïr, lui, Naran, pour m'faire perd' l'peu d'self control qu'j'possède. Tout mes efforts réduits à néant pour les caprices d'un enfant pourri gâté.

C'fils d'pute qui est capab' d'me fait fermer les yeux sur au moins un tiers d'mes principes juste pour lui. Ouais ! R'lui ! Qui d'aut' a vu ça franch'ment ? Personne ! Mais oui, exact'ment ! C'est bien ça l'problème. Et j'd'vrais pas êt' aussi faib' 'vec lui, aussi patient. Quoi que ... N'est ce pas ce qu'il attend d'moi au final ? Mais na ! Je refuse. Pas de trait'ment d'faveur ! J'ai bien vu c'que ça peut donner. 'lors non, j'dois pas supporter ses mensonges dissimulés sous la honte des rougeurs de ses joues.

Ou 'lors pire, PIRE, quand il fait l'innocent. RAahhhh j'déteste quand il fait l'innocent. Qu'il m'r'garde 'vec ses grands yeux cons d'merlan frits et sa bouche un crin ouverte . P'tain, j'lui bour'rais la face à coup d'poing quand y m'r'garde comme ça ... Mais vr'ment ! Et d'ailleurs, ouais ! L'prochaine fois j'lui f'rais ! J'lui f'rais bouffer mon exaspération à coup d'poing dans sa bonne p'tite gueule d'pédéraste cont' nature !

    Mais s'vent c'tait juste un gamin adorab', atroc'ment franc et couillon mais qui m'f'sait marrer et tourner la tête. Parce que spoiler ! J'suis pas mieux.


Quand y m'souris, j'pas b'soin d'me d'mander si j'dois lui r'pond' ou pas. Na, mon corps m'd'mande pas. Il réagit, et mes lippes s'étirent. Comme ça, toutes seules, comme des connasses qui ont cru qu'j'vais aucun contrôle sur elles ! Même si elles sont planquées, elles s'étirent dans une grimace débile et niaise qu'on nomme ici sourire.

Quand ses mains touchent ma peau, mon corps m'd'mande pas l'autorisation. Il chauffe, m'brûle l'intérieur, à tel point qu'l'air extérieur m'semb' froid et m'provoque la chair d'poule. S'il continue, Mes poils s'r'dressent, mes musc' s'contractent, et ma peau glisse sur ma chair, secoué par d'multip' frissons. Mais là encore, na, j'ai pas donné l'autorisation à mon corps d'bouger tout seul.

Quand ses yeux plongent dans les miens, mes oreilles s'ferment du monde extérieur. Comme une bulle d'tranquillité, les problèmes s'évaporent d'un coup. Pouf ... C'est l'silence. Et quand on y pense, ça fait flipper. A c'moment là, n'importe qui pourrait passer, nous faire les poches, nous égorger ... Qu'j'crois qu'j'le verrais pas venir.

Quand ses doigts s'entrelacent aux miens, ma prise s'fait machinal'ment plus dur. La fermeté dans la tendresse, une façon d'lui dire "Na, m'lâche pas, abrutit". Ouais, abrutit, parce que ses blagues m'font marrer même quand elles sont nul. C'pas par peur l'vexer ou quoi. C'juste qu'le voir heureux, l'voir sourire et l'entend' rire, ça m'fait plaisir.

Et quand ses lèv' s'posent sur les miennes ... C't'une délicate torture qui nait en moi. Elles sont chaudes, douces et délicates comme celle d'une femme. Une contraste 'vec son caractère d'p'tit con. Et ça n'a pas d'prix. L'monde se suspend dans les airs, et il n'y a qu'nous. Nous qui allons si lent'ment malgrés qu'les cœurs s'accélèrent. Il y a son odeur qui emplit mes narines, cette chaleur qui monte t'jours plus et m'fait perd' la raison.

Mais c'qu'j'préfére, au fond, c'est c'moment. Ouais ... C'moment où après avoir déchirer les draps, après 'voir cherché d'l'air qui n'existe pas, après la tête qui tourne d'une coeur qui bat trop vite, après avoir souillé tout c'qu'il y a d'une pression qu'j'n'ai pas pu retenir en moi, après êt' mort dans ses bras, j'r'nais, 'core une fois. J'me sens vivant, et p'tain c'bon ... Les sens en éveils, j're découv' l'monde qui nous entoure. Et lui, sa peau, son odeur, sa chaleur et son sourire béat. C'est ça, qu'j'préfère ... Ces instant qui durent des heures, après l'effort, où l'sommeil vient nous cueillir comme des fruits trop murs, et nous bercent l'un cont' l'aut' dans une infini tendresse.

J'l'aime comme au premier jour. Des mois qu'on est ensemb', et même si tout à changé, j'l'impression qu'rien n'a changé. Et j'l'aime comme en c'mois Avril, où après des jours à partagé not' quotidien, mon corps à comprit avant moi que c'que j'voulais été juste sous mon nez.

    Alors forcément, en prenant en compte tout ça ... Ces pensées qui n'ont plus aucun sens, dans ma grande faiblesse d'âme, j'ai répondu :


Tu peux l'êt'.
_________________
Kaghan
Et sur la route, laissant les aut' avancer gaiement, nous on reste en r'trait. Au rythme d'marche d'Shana qui s'fatigue plus vite qu'à l'accoutumé, Meko avance à côté. Nous on a pas grand chose à faire, si c'n'est suiv' les lanternes qui brillent au loin d'vant, signe qu'nos compagnons en ont marre d'marcher à deux à l'heure. Mais j'aime bien ces instants là, ces moments où j'peux êt' moi.

T'jours assit sur Meko, j'sors mon luth, et j'chante, juste r'lui. Mon blond ... Wilson qui est à mes côtés.


J'attend, j'attend
Quand est ce que tu m'entends ?
Quand est ce que tu m'apprends ?
J'attend, juste toi, tout l'temps

On a voulu partir
Courir pour mieux fuir

Mais toi tu es tombé
Et j't'ai abandonné

J'attend, j'attend
Quand est ce que tu m'entends ?
Quand est ce que tu m'apprends ?
J'attend, juste toi, tout l'temps

J'me sentais étouffé
Sous tes câlins et tes baisers

Et moi j'ai paniqué
J'voulais juste reculer

J'attend, j'attend
Quand est ce que tu m'entends ?
Quand est ce que tu m'apprends ?
J'attend, juste toi, tout l'temps

Comme un sauvage
Dans la force de l'âge

Qui ignore tout du partage
Mais qu'y'a besoin d'un sauvetage

J'attend, j'attend
Quand est ce que tu m'entends ?
Quand est ce que tu m'apprends ?
J'attend, juste toi, tout l'temps

Je sais c'est pas logique
D'être si antipathique

De réclamer du monde
Avec des mauvaises ondes

J'attend, j'attend
Quand est ce que tu m'entends ?
Quand est ce que tu m'apprends ?
J'attend, juste toi, tout l'temps

Et c'est pas d'ma faute
Forcément celle des autres

Si j'suis pas supporté
C'est pas qu'j'suis pas aimé

J'attend, j'attend
Quand est ce que tu m'entends ?
Quand est ce que tu m'apprends ?
J'attend, juste toi, tout l'temps

Une cible sensible
Devenu bien trop facile

Je me suis pris ton harpon
Mais j'aime cette liaison

J'attend, j'attend
Quand est ce que tu m'entends ?
Quand est ce que tu m'apprends ?
J'attend, juste toi, tout l'temps

Et pis ça faisait trop d'un coup
Moi j'voulais vivre, et pis c'est tout

Et toi tu m'a montré
C'qu'c'est que d'être aimé

J'attend, j'attend
Quand est ce que tu m'entends ?
Quand est ce que tu m'apprends ?
J'attend, juste toi, tout l'temps

J'm'en rend compte maint'nant
Que c'est plus simple qu'avant

Sert à rien d'avoir peur
Tu protégr'as mon coeur

_________________
Kaghan
Tu devras êt' aussi discret qu'une omb', mais efficace. J'te préviens, j'suis très exigeant.

J'avais une confiance aveugle et totale en lui. Il m'a déçu. Et voir ses larmes, au coin de ses yeux ont ravagés mon âme ...

Ton salaire?

J'hésite à lui dire " Ton prix s'ra l'mien." Parce que sa vie n'a pas de prix. Et j'me fou de l'argent ... Pour l'instant j'm'en sors plus que bien. Et ça n'ira qu'en s'arrangant, si tout se passe comme prévu ... Mais bon, si j'dis ça, y va s'emballer ... Et je tiens à cet équilib' que j'ai trouvé financièr'ment.

Sans oublier c'mariage qui va m'coûter. Parce que bon, le bébé ça sera clair'ment pas l'pire.

Après quelques minutes de mise au point, tout est clair.


Elle est a Marseille mais va pas y rester. Trouve la, suis la et rtout ... Protège la. Si son mec aux couilles molles te dérange, mais le d'côté. Mais le bute pas et évite de le blesser.

Ouais je sais, maîtriser quelqu'un sans le blesser c'pas le plus simp'. Mais j'ai rien cont' Seurn. Enfin si ... R'moi il est responsab'. Mais j'étais pas la et elle m'a d'mandé d'pas en parler ... Pff. C'qu'ils m'énervent tous !

Quand est ce qu'ils comprendront ?! Quand est ce qu'elle comprendra ?! J'aime ma jumelle.


Bonne route.

Et si on demande, ça aussi je nierais. Une chose de plus ou de moins ...
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