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[ RP]...Le Sanctuaire Gitan...

Sandino



…Comme convenu la veille avec Selena, le vieux gitan la retrouve au sanctuaire. De loin il a reconnu la monture de l’amie des Gitans et c’est sans se presser qu’il atteint la cabane de calcaire, observant les alentours au cas où Selena s’y baladerait.

C’est finalement à l’intérieur qu’il la trouve, assis devant la statuette.


- bienvenue à toi. Lui dit-il en prenant place à coté d’elle.

Assis en tailleur face à la divinité, il débouche alors une gourde et verse sur la tête de la statuette une rasade de lait tout en psalmodiant à voix basse une courte prière.

- Om Bhur bhuvah svahah
Tat savitur varenyam
Bhargo Devasya dheemahi
Dheeyo yonah prachodayaat !


Sa prière terminée, l'air satisfait il rebouche la gourde, la pose sur le sol et tout sourire s’adresse à la visiteuse.

- je ne sais pas ce que tu es venue chercher ici et rien ne dit que tu vas le trouver mais si je peux t’être d’une quelconque aide n’hésites pas.

Les mains écartées pour accompagner ses dernières paroles, Sandino fixe Selena dans les yeux, attentif à ses gestes, concentré sur ce qu’elle va dire et sur les silences qui en disent tout autant.

Tenter d’être un recours pour les autres au sein de sa communauté c’est le rôle pour lequel il a été formé et a hérité en tant que patriarche des Tsiganes, tâche dont il essaye de s’acquitter avec détermination et bienveillance, ne faisant pas cas de l’appartenance du demandeur et ne regardant jamais à la dépense d’énergie qui pourtant tôt ou tard le laisse sans force.
Selena_d_alaric
Elle a entendu arriver quelqu'un et nul doute pour elle, ce doit être Sandino

Ils en avaient discuté et son ami lui avait dit qu'il la retrouverait là,c'est donc sans surprise qu'elle entend la voix grave la saluer

" bienvenue à toi"Dit il avant de sacrifier à ce qui semble être un rituel
Elle le voit vider un peu de lait sur la statuette qu'elle découvre en fait puisque lorsqu'elle avait fermé les yeux l'obscurité enveloppait encore les lieux

Il récite ce qui semble être une prière puis se tourne vers Séléna de nouveau attentive

"- je ne sais pas ce que tu es venue chercher ici et rien ne dit que tu vas le trouver mais si je peux t’être d’une quelconque aide n’hésites pas. "

La rouquine sourit doucement et hoche la tête
"En fait j'ai trouvé...Et je dois dire que ,vraiment, cet endroit est tellement imprégné de sérénité que ça a été facile.."

Et c'est vrai que sa méditation lui a apporté ce qu'elle était venue chercher
Un grand calme intérieur et une vision bien plus claire des événements qui se passaient actuellement autours d'elle
Comme chaque fois qu'elle se confie au Grand Architecte il a répondu en l'apaisant ....
Elle sait bien que ,quel que soit l'endroit ou le coin du monde où elle est, il y a toujours un lieu comme celui ci ,souvent perdu et éloigné des hommes , où elle peut se retrouver, se ressourcer et retrouver la force dont elle a besoin en temps que matriarche et chef de clan
Son regard vert plonge dans celui sombre de Sandino

Elle désigne la statue avec respect
Par contre j'avoue mon ignorance en ce qui concerne cette statue...Qui est ce?

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Sandino




...A l'intérieur du sanctuaire il fait bon, la fraîcheur nocturne n'a pas eu raison de la chaleur que le calcaire a emmagasiné la veille et restitué durant la nuit. A l'extérieur l'ombre portée des choses se ratatine à mesure que le soleil monte.

Tourné en direction de la statuette, objet de la question, le patriarche ne répond pas immédiatement puis fait à nouveau face à Selena.


- c'est la Mère, chacun lui donne le nom de son choix, ma cousine Ladyday lui donne certainement le nom de Maria la mère de Christos, pour mon gendre ce sera le nom d'une déesse Viking, un Arlésien du temps de Rome dirait Démeter, cela appartient à chacun.

Un léger sourire au coin des lèvres, Sandino observe sa vis à vis puis reprend.

- l'essentiel c'est ce qu'elle symbolise, elle est pour nous le symbole de l'énergie créatrice, la force qui s'incarne dans la matière, un peu comme l'eau dans l'équation avec le soleil et la terre, sans eau terre et ciel enfante d'un désert, si l'eau s'invite dans ce désert ensoleillé tu trouves un oasis.

Ne sachant s'il arrive à bien se faire comprendre, il se tourne un instant en direction de la Mère de pierre noire avant de continuer ses explications.

- dans l'ancienne tradition, celle des premiers Tsiganes, la Mère à plusieurs noms et avatars mais à chaque fois symbolise cette force, la shakti, l'énergie spirituelle qui tire dans le réel ce qui est encore immatériel, tu vois nous croyons que l'humanité est fille du Ciel par le corps de la Terre, c'est cette force que nous invoquons dans ce sanctuaire, toi et Zézé êtes dépositaire d'une partie de cette force en étant la Mère des Alaric et des Romané, vous représentez la Shakti, sans vous bien des choses resteraient du domaine du rêve.

Le vieux gitan en a terminé et le fait savoir à Selena d'un geste explicite en ouvrant les mains.
Selena_d_alaric
« les dieux d’autrefois se sont gardé un asile dans la mémoire des femmes » (Gauguin)

Séléna, attentive ,souriait doucement
Les mots de Sandino résonnaient en elle plus qu'il ne pouvait le deviner

En effet elle connaissait ce genre de représentation et en avait déjà vu quelques fois

Des voyageurs en rapportaient parfois de pays plus ou moins lointains ....Comment se les étaient ils procuré d'ailleurs restait un mystère...
Elle écoutait donc en hochant la tête de temps en temps pour lui montrer qu'elle comprend bien son discours

Lorsqu'il se tut elle décroisa ses mains dont les doigts entrelacés reposaient sur ses genoux.

"Tes paroles confirment ce que je pensais mon ami...Et elle éveillent un écho en moi car il me semble que nos "croyances" ne sont pas si éloignées les unes des autres
Tu sais que je suis cathare probablement ..."


Elle s'arrêta et pencha la tête
"Si tu veux nous en discuterons une fois prochaine, je suppose que ça ne peut que rendre curieux un homme comme toi "
Elle sourit
"A moins que tu n'en saches déjà plus que je ne le pense!"

Ce que j'étais venue chercher ici je l'ai trouvé.
C'est ce que certains cherchent dans les églises...Mais heureusement pour nous ,point besoin d'édifices
L’Esprit souffle où et quand il veut — et il est en nous.C’est le cœur de l’homme qui est le temple de Dieu


Séléna s'aperçut alors que le soleil montait et qu'elle en sentait déjà la chaleur dans son dos
Il était grand temps d'aller rejoindre Shadow et de filer au moulin

La comtesse pris appui sur ses mains et d'un mouvement souple se releva avant que Sandino n'ait le temps de l'aider
"Il me faut rejoindre les autres mon ami...J'espère que nous pourrons rediscuter ensemble...Je suis sûre que ce serait passionnant"

Elle ajouta aussitôt
"Et nous vous attendons chez nous au moulin pour le mariage bien entendu"

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Sandino

...Selena partie, le vieux gitan est resté assis dans le sanctuaire un bon moment. S'il n'a dit mot et s'est contenté de la saluer d'un hochement de tête à son départ, son mouvement de tête valait pour au-revoir et accord qu'il s'agisse de discussions futures et de sa présence au Moulin pour les noces.

Si Dieu était, il y avait deux dieux, l'un très bon, tout amour, Père des bons esprits et sauveur. Et l'autre qui avait fait le monde à la fois magnifique et plein de malheurs en tout genre. Voilà ce qu'il savait sur la croyance des Cathares, des dualistes qui pensaient que le dieu mauvais régnait sur la terre et la vie des hommes.

Ce résumé de la pensée Cathare il le devait à un Cathare rencontré des années plus tôt, ce dernier l'avait approché pour se faire tirer les cartes et face au refus de Sandino qui lui avait répondu que cela n'était pas une bonne idée, le Cathare lui avait rétorqué que dans la mesure où Satan était maître du monde, il n'y avait pas de raisons qu'on ne puisse percer ses manigances et s'en préserver.

S'en était suivi une longue discussion entre les deux hommes au cour de laquelle le vieux gitan avait appris que les Cathares vivaient parfois en communauté appelée Companhia Cathare, ce qui l'avait fait bien rire ce jour là en pensant à sa propre communauté organisée elle aussi en groupe du même nom.

Revenu de son voyage immobile dans le passé de cette rencontre avec le Parfait, Sandino se tourne vers la statuette, récite la prière rituelle à Gayatri, puis se lève.

A l'extérieur il retrouve ce monde que Selena pense être l'oeuvre d'un démon.

L'est-il ?

Confiant dans la force de Gayatri, le patriarche prend le chemin de "Chandranagar" en récitant la traduction de la prière qu'il psalmodie habituellement en sanskrit.


" Ô existence, Conscience et Béatitude absolue
Créateur des trois mondes, nous méditons sur ta lumière transcendante
Illumine notre intellect et accorde-nous un plus grand discernement. "
Oxan
Il est des blessures qui ne s'ouvrent qu'à la nuit, à l'heure où les rires se taisent, où l'âme a froid et fait trembler le corps.
(Richard Bohringer)


Elle avait attendu que le sanctuaire soit désert, elle avait grand besoin de se confier de vider sa tête et elle ne se voyait pas parler de ça…
C’était ici qu’elle devait venir, en cet endroit si particulier, elle avait besoin d’y venir régulièrement et aujourd’hui plus que jamais…Elle se sentait seule si seule en cet instant.
Et tellement différente en ce jour… Peut-être qu’elle se serait plus jamais la même…

Elle regardait la statue et ressentait toujours la même émotion comme quand elle avait découvert le sanctuaire étant enfant, c’était ici que son nom gitan lui avait été donné et c’était ici que beaucoup de choses avaient commencé, sa vie avait été transformée et sa vie aujourd’hui allait l’être de nouveau… l’était de nouveau…


Mata,
Aide-moi à retrouver la paix.
Que faire de tout ce que j’ai vu, de tout ce que je sais désormais ?
Je ne veux pas en parler, pas pour le moment… Je ne peux pas.

Mata…
La jeune femme ferme les yeux un long moment et continue de s’adresser à la statue mais en fait à bien plus qu’une statue, elle se sent vidée. Elle se sent apaisée…
Mais néanmoins toujours aussi soucieuse.

Elle était secrète la blonde, gardait tout pour elle, ses émotions, ses ressentis, ses peurs, ses horreurs aussi... Ses horreurs, surtout…
Et dans sa vie, elle avait eu à affronter beaucoup. C’était un douloureux constat.
Elle gardait tout ce qui se passait pour elle, une éponge qui boit sans fin et qui ne recrache jamais rien. Bob n'était pourtant pas son ami.


Aujourd'hui plus que jamais, oui, aujourd'hui elle avait enfin compris pourquoi.
Elle avait reconstruit les morceaux éparpillés, avait reconstitué l'histoire, les cartes manquantes étaient venues à compléter le jeu... Et voilà qu'elle avait en main, les réponses à des questions qu'elle ne se posait même plus... Toutes les réponses…

La lecture de l'histoire de cette fillette écrite par son père avant même sa naissance l'avait bouleversée, secouée plus qu'elle ne l'aurait cru, en vérité ses préoccupations étaient plutôt placées ici qu'ailleurs, mais de ça… Personne ne se doutait… Et tant mieux.

La mémoire lui était revenue grâce à un épisode semblable à ce qu'elle avait vécu, cet épisode aurait été anodin si le reste n'était pas revenu en un seul bloc, en un seul morceau, toute cette mémoire perdue était de nouveau à sa place...
Elle aussi était allée dans ces boutiques, elle aussi faisait les poches des passants ou regardait les autres le faire et elle aussi...
Elle comprenait même pourquoi cette mémoire avait eu besoin de se cacher si longtemps.
Elle était vraiment secouée et il lui faudrait du temps pour analyser et décrypter mais curieusement tout semblait plus clair, plus simple, plus évident...

Mais de ça, elle n'avait pas vraiment encore parlé, ce n'était pas à l'ordre du jour ni même à celui du lendemain. Elle allait devoir gérer ça seule...
Pourquoi tout était revenu en même temps ?

Les épaules solides le resteraient mais il faudrait assumer le reste, cette vie, tout ce qu’elle avait vu… Revu… Et puis, cette nuit là… Dans ce quartier là… Et puis ces visages…

Il faudrait beaucoup d’histoires et beaucoup de rêves pour espérer chasser ces douloureux souvenirs… Elle était restée là des heures et Chandra l’amie venait à se montrer, elle se mit à sourire bien malgré elle.

Elle prit une poignée de terre et la posa aux pieds de la statue.
Elle était plus apaisée, plus sereine, avait eu quelques réponses.

Il était temps de reprendre le chemin...

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Zalome
Zalome en ce moment été un peu comment dire, abattu,
peut être n'est ce pas le meilleur mot lui qui trouve toujours des ressources là où d'autres auraient abandonnés.
Disons peut être un peu perdu.
Il sentit, il ne sait quoi ni comment qui lui demandait de revenir là où il était venu avec les autres d'abord et avec le patriarche et Sam pour rituel de mariage simple et dans l'intimité.
Le patriarche les avait unis en respectant la simplicité.
Aujourd'hui pourquoi se sentait il poussé à retourner en cet endroit.
Il arriva enfin et s'assit jambes croisées devant la statuette.
Il la regarde et la questionne: m'as tu fait venir ici ou c'est moi qui a besoin de toi?
Il se met à lui parler dans ses pensées comme s'il ne voulait que personne n' entende.
Cela dura de longues minutes où trois points distinct mais de sa vie sont discutés.
Zal s'essuie les larmes et se relève, la remercie par une offrande d'un simple denier qu'il glisse entre les pierres.
Il ressort et se dit qu'un homme ne pleure pas , du moins c'est ce qu'on dit mais il avait besoin.

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Ladyday
" Bohémiens du ciel
énamourés dans le vent
pépient les beaux jours "


Après le cimetière , c'était le tour du sanctuaire , Lady qui écouter son deuxième rêves lui dire d'aller creuser au sanctuaire , était devant
l'entrée avec sa brouette et sa pelle .

Elle s’interrogeait pour savoir ou creuser ,,,
d'abord elle entra pour saluer la " divine mère "

"" Je te salue Divine mère "
je viens creuser , n'aie pas peur , je creuse au dehors
tiens je te donne un bout de tissu bien laminé
je l'aie trouver en creusant , au cimetière !


Lady caressa la divine mère en posant le morceau de tissu bariolé a ses pieds , et elle sortit dehors , il était tant de choisir l'endroit .

Elle sonda l'alentour et ses yeux se posèrent sur petit monticule de terre et de cailloutis qui jouxtait le muret du sanctuaire.

Elle prit sa pelle et creusa énergiquement ... peut être que là elle allait trouver quelques choses !!!
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Brodeuse de Haïkus ...et confiturière
Ladyday
" Bohémiens du ciel
énamourés dans le vent
pépient le juin "



C'était toujours pareil rien d'intéressants , de la terre et des cailloux ,

Lady avait beaucoup creuser , et n'avait rien trouver , ,

là en ce matin tout grisou , elle rebouchait le trou qu'elle avait fait un brin déçue , mais pas abattu pour autant .

Dans le troisième rêve il disait d'aller creuser à l'église , et comme Lady croyait fortement aux interprétations des rêves , elle quitta le sanctuaire , et elle se dirigea vers l'église .
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Brodeuse de Haïkus ...et confiturière
Limelotte
Limelotte avait tardé à se rendre au sanctuaire, elle en avait beaucoup entendu parlé et se réjouissait de voir ce lieu si particulier.
Après avoir étudié pendant de longues semaines, il était temps de prendre un peu l'air et retrouver un peu de sérénité, c'était le lieu idéal.

Comme avec les gens, le site l'intimida, mais elle s'y assit à l'ombre et contempla ce qui se présentait devant elle. Après un long moment, elle remarqua que quelqu'un avait creusé non loin. Un frémissement parcouru son échine...et si on y avait enterré un corps?

Les souvenirs de discussion d'un homme qu'on voulait pousser dans le ravin lui remontèrent en mémoire, cela lui fit apparaître un petit sourire qui vite s'effaça. On aurait creusé et enterré ce vilain garçon sans l'y convier? Et bien si c'était le cas, c'était une belle punition pour son retrait afin d'étudier. A force de ne pas trop se mélanger et garder ses distances, elle n'allait sûrement pas se plaindre de sa sanction.

Pendant un temps sa curiosité la torturait. Si elle creusait, elle pourrait découvrir le visage de ce sacripant. Finalement elle s'ôta cette idée, la vue d'un cadavre, cela lui retournait l'estomac juste d'y penser.

Elle replongea ses yeux dans le décor sans plus s'attarder sur le monticule.

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Oxan
Elle avait pris le chemin escarpé du Sanctuaire, hormis le bruit des oiseaux et du vent qui soufflait dans les herbes hautes on ne pouvait entendre que le léger tintement des bracelets qu'elle portait aux poignets, elle se mit à penser qu'elle devait en retirer quelques uns de ceux qui étaient les plus bruyants, tiens pourquoi ne pas en faire cadeau à la Mata, elle se met à sourire en entrant et s'incline devant la statue.

Mata, je ne viens pas assez te voir, c'est que tout va bien non ?
Oui, bon, je sais bien qu'avec toi je ne peux pas mentir... Tu sais.
Tu sais, donc...

Elle sourit un peu tristement et pose ses genoux sur le coussin au sol puis retire les bracelets et choisi ceux qu'elle offre à la statue pour les déposer à ses pieds.


Je ne demande rien pour moi aujourd'hui Mata mais si tu pouvais protéger les miens et surtout mon amie qui voyage loin de moi, Jane. Si tu pouvais aussi apporter un peu de soutien dans le cœur de Selena et de sa famille...
Le regard se perd un peu vers la statue et elle va ensuite poser son dos contre le mur, elle se sent toujours aussi bien ici, c'est un endroit frais et agréable, mais surtout loin de tout où l'on se retrouve avec soi-même où les apparences n'ont pas la moindre place, ici on ne peut pas jouer ni se cacher à faire comme si tout allait bien, ici on est vrai, ici on est juste soi, sans artifices et sans masques...
Elle ferme les yeux pensive et se sent rapidement apaisée comme toujours en ce lieu si particulier cher à son cœur.

Pas pressée de retourner au campement elle va rester là un long moment à profiter du bien être que cette visite lui procure...

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Oxan
Le regard noir qu'elle pose sur le chien en rentrant dans le Sanctuaire en dit long... Et passer de bleu à noir, ce n'est pas si simple...
Le chien baisse la tête et se couche devant l'entrée.


Voilà entre eux on dirait que ça passe...
Pas besoin de gueuler en fin de compte le chien scrutant toujours le regard de la gitane.


Elle s'incline devant la Mata et pose un bouquet de lavande à coté de la statue...
Je sais pas toi Mata, mais j'me trouve un peu fatiguée en ce moment...

Elle prend place sur le coussin et vient dire un peu de ce qu'elle ne dira pas ailleurs...


J'ai eu vachement la trouille pour mon frère tu sais, je l'avais jamais vu dans cet état, j'me suis dit que si j'le perdais ben, j'sais pas, ça aurait fait un grand vide, quelque chose qui se mesure pas tu sais...

Quand j'ai vu son sang sur mes mains...



Comme quand j'ai vu le sang partout chez moi aux Miracles et que j'me suis barrée... J'ai revu cette image là... Le sang...

Sauf que là, j'me suis pas barrée, j'suis restée...

J'pensais pas revoir cette image un jour...
C'est pas tant l'sang au final... C'est le vide qui t'accompagne partout...
Où que tu ailles, y' a toujours ce putain de silence, ce putain de vide.
Ouais... Y' a toujours... Même encore aujourd'hui.
C'est un peu dingue j'trouve... Des fois j'le cherche ce silence, j'en ai besoin, là, j'me dis que j'suis pas…Mais bon, on s'en fout, de ce que j'suis ou pas, j'aime quand même bien le silence, comme quand j'viens ici...



La dernière fois que j'suis retournée là bas je suis passée devant la maison, j'ai fait celle qui... Ouais j'sais faire celle qui..
J'te dis pas le palpitant qu'est monté...
La maison est restée vide, j'ai vu personne dedans, j'ai pas pu y entrer... J'ai pas su...

Mais bon, l'sang du frangin sur mes mains au final ben ça a bien remué ma carcasse, j'sais bien que ça va passer, tout passe toujours et puis la vie continue, comme ce putain de coq qui chante quand même quoi qu'il arrive même les pattes dans la merde, il chante ce con...


Enfin depuis j'essaye de pas y penser mais... On va pas s'mentir, j'dors plus en ce moment...
J'viens pas chercher de quoi dormir, j'sais quoi prendre pour ça... Mais v'la fallait que ça sorte...




Tu vas prendre soin du frangin, le protéger, ouais tu vas faire ça...
La gitane se lève plus légère qu'à son entrée, elle a posé son sac.



Retrouvant le chien elle lui sourit... Allez l'poilu on va s'faire un tour...
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Jessienigma
*Cela faisait quelques jours maintenant que la brunette et ses enfants étaient arrivés à Arles et elle avait commencé à y prendre ses marques, appréciant la ville animée qu'elle trouvait en Provence par rapport à ce qu'elle avait trouvé depuis sa sortie du couvent. Elle avait eu l'occasion de découvrir un peu la nature environnante lors de cette soirée avec Kag et les jumeaux alors que les deux petits apprenaient à se débrouiller sur une monture et elle avait été si fière et heureuse de les voir prendre tant de plaisir qu'elle avait accepté bien volontiers la possibilité d'emprunter les deux poulains mongols à Kag le temps qu'elle achète elle-même des montures à sa progéniture.

C'est ainsi qu'elle avait laissé un petit mot cet après-midi là au blondinet et qu'elle avait embarqué Daïn et Zöölön avec elle pour une promenade dans la nature sauvage avec Nathanaël et Karine. Elle avait remontré à son fils comment monter sur Daïn et le tenir sans lui faire mal et à Karine comment diriger Zöölön avant de leur recommander la prudence et la proximité avec Layla, sa propre jument percheronne, si blanche que les enfants ne pouvaient que difficilement la perdre de vue.

Le trio avait galopé à travers la campagne et s'était éloignée peu à peu de la ville pour se retrouver dans un magnifique lieu à l'écart de la folie de la ville, aux abords d'une plage que l'eau venait lécher par vagues incessantes. Un peu plus loin semblait s'élever une maisonnette de pierre ouverte, comme un vestige d'une habitation d'ermite à l'écart du monde. La brunette se sentait sereine en ce lieu, comme s'il était un sanctuaire à l'abri de la folie du monde des hommes.*


Descendez des montures les enfants, les poulains doivent se reposer un peu. Et n'allez pas trop loin dans l'eau. L'océan pourrait vous enlever à moi !

Mais mannn, j'veux sauter dans l'eau, ça a l'air rigoloooo ! Et j'suis sûre que costaud comme j'suis, j'gagnerais contre l'océan d'abord !


*La mère s'approcha de son fils et l'attrapa par le col de la chemise pour plonger son regard noisette dans ceux de son gamin, semblant à la fois sérieuse et intraitable.*

Nathanaël McFadyen, tu te calmes de suite et tu m'écoutes ! Des hommes bien plus grands et forts que toi sont morts en se croyant plus fort que l'océan mais l'eau ne dort pas toujours et elle peut être meurtrière ! Je vous apprendrai à nager, mais pas ici ! C'est trop dangereux !

*Le gamin grimaça une petite moue butée mais il n'avait pas l'habitude de voir sa mère lui parler sur ce ton et préféra fermer son bec avant d’ôter ses chausses et d'aller marcher simplement sur la plage, assez loin pour que l'eau vienne lui lécher les pieds mais pas assez pour qu'il y ait un risque quelconque. La petite descendit de sa monture et approcha de sa mère pour l'embrasser.*

Je peux ramasser des fleurs et que tu tresses mes cheveux avec maman ?

Bien sûr chérie, mais je vais d'abord amener Layla, Daïn et Zöölön boire à la rivière. Ne t'éloigne pas trop !


*La brunette fit ce qu'elle avait dit et laissa les cheveux se reposer immédiatement après avant de se diriger vers la maisonnette de pierre pour regarder, émerveillée, une statue de pierre noire représentant une femme, une mère semblait-il. Inconsciemment, la jeune femme s'agenouilla en baissant la tête.*

Maria ou Terre-Mère je l'ignore... mais je te ressens jusqu'ici ...

*Les deux enfants criant et jouant dehors, elle ne put rester là, mais se promit d'y revenir, se sentant encore bien mieux dans un tel endroit en pleine nature que dans une église. Qui que soit celui avait érigé là cette statue, il avait eu une idée lumineuse.

Elle retourna près de sa progéniture et ôta ses bottes pour aller jouer un instant avec eux dans l'eau, marcher dans le sable et tresser les cheveux de sa petite fille... qui devenait déjà si grande avant de rentrer avec ses petits.*

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Jessienigma
*La brunette avait engagé une jeune fille pour s'occuper des jumeaux jusque samedi soir. Elle avait grand besoin d'un moment rien qu'à elle et le lieu était déjà tout trouvé. Elle avait préparé sa jument pour ce petit voyage, lui mettant juste des sacoches de cuir sur le dos avec un peu de nourriture, une paillasse pour dormir et quelques tissus et de l'alcool pour les soins d'urgence. Elle avait hésité à demander à Kag où se procurer une pipe et ce qu'il mettait dedans, ça lui aurait bien plu, mais elle s'était décidée pour ce petit voyage sur le moment, quand elle avait su qu'ils reprendraient la route sous peu.

Les enfants confiés à la petite Betsy, elle avait juste laissé un mot à Eud et Seurn pour qu'ils gardent quand même un œil sur sa progéniture, sait-on jamais, et un autre à Kag pour lui dire où elle se rendait, puis elle avait grimpé sur sa monture et l'avait dirigée vers ce lieu serein qu'elle avait découvert quelques jours plus tôt lors.

L'endroit paraissait toujours à la fois si calme et tumultueux par les vagues qui venaient lécher la plage non loin qu'elle se mit à sourire en arrivant sur place. La brunette laissa partir sa monture au ruisseau. Elle savait que Layla reviendrait et n'était pas inquiète, mais plutôt pressée de revenir dans la maisonnette où cette statue de pierre noire était érigée. Elle laissa tomber les sacoches de cuir et sa paillasse dans un coin et s'agenouilla face à la mère en fermant les yeux.*



Terre-Mère, je voulais encore il y a peu être une enfant de Maria et être porteuse de sa nouvelle, mais je crois que je me suis fourvoyée. Ce que je découvre est une vie pleine d'amour comme elle devrait l'être sous le Très-Haut. Parle-moi Terre-Mère, car je voudrais apprendre encore et comprendre. Je voulais être porteuse d'une parole mais je ne sais qu'écouter !

Je ne suis probablement qu'un pécheresse mais je ne veux blesser quiconque ! Je l'ai fait, mais je crois que j'ai enfin réussi à me pardonner moi-même après toutes ces années à me condamner et à vouloir ... être quelqu'un que je ne peux être ! Merci d'avoir envoyé l'un de tes enfants pour me guider. Nul ne m'a jamais appris autant que ce foutu blond et il m'apprend encore !



*Elle se leva et ouvrit le médaillon qu'elle portait autour du cou depuis tellement d'années et déposa aux pieds de la statue une mèche de cheveux blonds.*


Ademar Lantenac, je ne t'oublierai jamais. Puisses-tu être né à nouveau sous de meilleurs auspices avec un avenir meilleur. J'espère pouvoir un jour te recroiser et me faire pardonner tout ce que j'ai pu te faire dans cette autre vie !


*Elle déposa ensuite quelques fraises qu'elle sortait de ses sacoches au même endroit. Elle se souvenait qu'il les aimait tant et contrairement au champenois, elle n'avait rien lui ayant appartenu.*


Zolgan, j'espère que tu vis encore quelque part, même si je n'en sais rien... Je voudrais tant te présenter tes enfants... nos enfants. Je n'ai pas sur t'aimer, pardonne-moi où que tu sois, mais j'aimerai nos enfants plus que tout !


*Elle se remit à genoux et se remit à prier.*
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