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[RP] Les Calanques de Marseille

Opaline.
La vie réserve bien des surprises à nous de faire en sorte qu’elles nous soient positives. La blondinette avait préparé cette journée depuis la veille. Elle avait balisé le chemin pour le retrouver plus facilement, accrochant régulièrement des bouts de tissus bleus, elle avait demandé a Sean son complice pour cette journée, de faire un repas froid pour manger sur place. Tout était prêt pour que cette journée soit… parfaite. Oui bon on peut toujours rêver hein !

C’est alors que le soleil se lève a peine en ce dernier jour du mois de juin qu’une Opale pleine d’entrain mais discrète embrasse tendrement Sean en lui murmurant a tout a l’heure et va réveiller Carla en douceur l’incitant a se lever et s’habiller murmurant a son oreille.

Viens j’ai une belle surprise pour toi… chut reveille personne hein aller viens !!


Puis l’entraine curieuse et a peine réveillée, sur les chemins menant jusqu'à une calanque pour profiter d’un moment juste toutes les deux. Bien sur, la blondinette n’avait pas parlé de la surprise qui attendait Carla…. Sean le savait lui mais normal, elle ne pouvait pas lui mentir et puis il l'avait aidé… Il viendrait les rejoindre plus tard dans la matinée pour partager le repas et la journée qui promet d'etre radieuse et chaude.

En attendant la brune et la blonde avancent tranquillement tout en papotant et riant, heureuses d’être ensemble tout simplement. Au bout de deux bonnes heures de marche ou Carla râle et Opale l’encourage la taquinant, elles arrivent dans une petite crique ou l’eau apparaît tellement translucide et belle qu’elles en restent émerveillées.

Tu vois… comme c’est magnifique !! Un vrai décor de rêve… et juste pour toutes les deux. fini dans sa tete jusqu'a ce que les deux hommes arrivent.

Elle la regarde repense a un autre décor de rêve offert par Sean un soir et un immense sourire éclaire sa frimousse alors qu’elle lui prend la main pour l’entrainer jusqu'au bord de l’eau. C’est naturellement qu’elle se déshabille posant ses affaires dans sa besace a l’ombre d’une souche d’arbre et qu’elle va jusqu'à l’eau ou elle s’immerge en frissonnant de tout son corps tant la température diffère entre l’air et l’eau. Enfin elle plonge et nage lentement profitant de ce moment de bien être.

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Carla..
Quelle réaction a-t-on quand un perturbateur cherche à nous retirer d’un beau rêve… où on s’y sent si bien qu’on ne veut surtout pas qu’il s’arrête… qu’on est sur le point de conclure une chose tant espérée…et que doucement l’image se brouille… et qu’une voix familière s’incruste dans le décor… et on se demande ce qu’elle vient faire là… Viens j’ai une belle surprise pour toi… chut réveille personne hein aller viens !! .. Quoi ? mais ? chut ? Doucement l’esprit s’éveille contre son gré… elle tente de retourner là où elle en était… prenant inconsciemment son oreiller pour couvrir sa tête et étouffer la voix perturbatrice. Mais c’est trop tard… les images ne reviennent pas et c’est marmonnant que la brunette échevelée ressort la tête de dessous l’oreiller… et ouvre péniblement les mirettes encore embuées par une longue nuit paisible. Le visage angélique de la blondinette apparait… Elle cligne des yeux pour stabiliser la vue et la rendre un peu moins floue…. Cela confirme… l’image de la blondinette ne disparait pas… ne doit pas être un songe… Bienvenue à la réalité… Elle s’apprête à lui râler dessus de l’avoir sortie d’un beau rêve et de l’avoir réveillée si tôt, le soleil se levant à peine.. quand elle réalise.. mieux vaut tard que jamais.. les paroles d’Opale « surprise »… elle pense aussitôt à lui.. et lui répond « ohhh il est déjà là ? »

Bien évidemment la blondinette élude la question et la fait se presser à se lever et se préparer… L’italienne ne cesse de marmonner devant l’empressement qui l’étourdie de si bon matin. Son amie l’entraine joyeusement sur les chemins inconnus… elle se laisse guider en toute confiance perdant l’espoir que cette surprise évoquée soit celle qu’elle espérait..

La promenade est longue.. juste ce qu’il faut pour faire râler une nouvelle fois la brunette…. faut pas croire qu’elle passe ses journées à râler ainsi…. Mais il y a des jours comme ça…. Heureusement la bonne humeur et l’entrain de la blondinette sont communicatives.. et c’est dans cet esprit joyeux que la brunette découvre l’endroit… paradisiaque… Le regard émerveillé elle croit même un instant être retournée dans un de ses songes…

Mio dio, io sogno…. Hannn Op’… c’est merveilleux ici !! Merciii pour cette surprise.. c’est tellement magnifique…

Sans fausse pudeur devant son amie.. elle suit le mouvement en laissant glisser au sol ses vêtements pour venir la rejoindre dans l’eau translucide. Frissonnante, elle s’immerge lentement et nage vers la blondinette…

Humm elle est frâiche… mais qu’est-ce qu’on est bien là…. Ohh regarde.. on voit même nos pieds…

Amusée elle se laisse flotter à la surface de l’eau… émerveillée par tout ce qui les entoure…

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Gedeon
Souvent on lui avait répété que Montpensier ne serait pas pareil sans lui, que sa présence là bas, rendait l'endroit agréable malgré le calme qui y régnait. Il était bien conscient que ses charges là bas étaient importantes pour le village, qu'il serait difficile de trouver quelqu'un pour le remplacer, non pas par ce qu'il était trop doué, même s'il aimait le dire, mais par manque de volontaires.

Et pourtant, malgré son attachement à son village et aux villageois, le peu qui montraient le bout de leur nez, il avait prit la route pour un voyage dont il connaissait le début mais pas la fin...

Sans excuses, sans justifications, parfois, il faut simplement savoir prendre son destin en main qu'elle qu'en soit les conséquences... Mais pourquoi n'était-il pas partit en même temps qu'eux ? Il lui fallait faire le point, afin de savoir ce qu'il voulait réellement, régler quelques affaires, envoyer des courrier qui feront certainement des déçus et dire au revoir à ceux qui le soutiennent depuis son arrivée à Montpensier, avec promesse de retour, il en va de soi.

Il n'avait pas voyagé seul, une jeune femme et sa fille l'avaient accompagné sur les routes. Elle à la recherche d'une âme perdue, lui d'une âme sœur... il l'espérait en tout cas...

C'est au galop qu'ils suivirent leurs traces, s'arrêtant là où ils s'étaient arrêté, constatant que leur passage n'était pas passé inaperçu, ce qui n'étonnait guère le sculpteur, ceux là, et surtout celles là, celles qu'il connaissait le mieux, savaient laisser trace de leur passage avec leur joie de vivre communicative.

Les rares moments de repos qu'il accordait au trio galopant étaient rythmés par leurs échanges épistolaires, parfois le confortant, d'autres l'inquiétant mais rien n'aurait pu l'arrêter, il préférait se prendre une falaise plutôt que de regretter de ne pas être allé jusqu'au bout.

Seule la blonde avait été mise au courant, la faisant ainsi complice de la surprise qu'il préparait à la brune. ils s'étaient tenu au courant, l'un l'autre, de leur avancée afin de savoir dans quelle ville il les retrouveraient et, surtout, pour préparer la surprise, même si celle-ci, il l'avait quelque peu gâchée la veille de son arrivée...

Marseille, lieu du rendez vous, ils y étaient enfin. Peu de repos prit jusque là, il n'en prit pas d'avantage le temps une fois sur place.
Il laissa Lyon et sa fille à l'auberge avant de mener les chevaux chez le maréchal ferrant afin qu'ils puissent se reposer et être soignés.
Dernier courrier de l'Opale prit en main, il suivit les instructions.

Se rendant sur la place principale, il chercha les indices laissés à son intentions. Morceaux de tissus repérés, il suivit le chemin, faisant glisser chaque morceau de ce tissus bleu, qui le guidait vers son destin, entre ses doigts comme pour apaiser à la fois l’excitation de les retrouver mais aussi une légère angoisse.

le chemin était long, de quoi cogiter. S'il n'avait pas été déterminé, il aurait surement rebroussé chemin... 2 heures de marche que la blonde lui avait dit... dans un long soupire, il murmura pour lui même "elle aurait pas pu trouver plus prêt quand même ?

Le pas pressant, il arriva enfin sur le lieu du "rendez vous surprise". Il s'arrêta un instant, le souffle coupé par la beauté de l'endroit. d'un coup, les 2 heures de marches ne paraissaient plus avoir été une torture mais plutôt une longue route menant au paradis.
ses yeux se posèrent ensuite sur l'eau de la crique où il vit les deux sirènes d'eau douce. Un sourire se dessina sur son visage, ses craintes, ses angoisses, c'étaient évaporées, il y était, il n'avait plus qu'à ce jeter à l'eau.


Et justement, en parlant de ça... Il avait imaginé arriver en douceur, la surprenant en lui glissant quelques mots dans le creux de l'oreille mais... Gédéon, même s'il savait être romantique à ses heures, se laissait vite convaincre par son esprit taquin et la vue des rochers autour de la crique lui donna des idées. et puis, il faut bien le dire, s'il arrivait en douceur, il serait vite repéré et cela risquerait même de décevoir celles qu'il était venu retrouver.

Il escalada donc quelques rochers afin d'en trouver un surplombant les jeunes femmes. pas trop prêt pour ne pas être repéré trop vite et pas trop loin pour ne pas leur laisser trop de temps pour réagir.
Il se dévêtit presque entièrement, gardant seulement ses braies qui pourraient masquer l'expression de certains sentiments dans l'éventualité où ils se feraient trop grands....
C'est discrètement qu'il se hissa sur le bord du rocher avant de plonger dans l'eau, prenant soin de viser un endroit où il ne risquait pas de se fracasser le crâne...
D'un mouvement de brasse sous marine, il s'approcha de la brune avant de rejoindre la surface, juste devant elle.
Le sourire aux lèvres et ramenant ses cheveux vers l'arrière afin qu'ils ne lui masquent pas le visage, il s'adressa à elle de la même manière qu'il commençait les courriers à son intention.


A vous, chère ange étoilé,
me voilà, comme promis, à vos côtés...

_________________
Opaline.
Opale, alors qu'elle nage sous l'eau admirant le fond si étrange et coloré, est heureuse. Tout les efforts de la veille, les longues marches, le petit moment de panique quand elle retrouvait plus son chemin, le sacrifice de sa chemise bleue, tout cela finalement n'etait pas fait en vain et la réaction émerveillée de Carla la payait au centuple. Elle espere que Sean et Gédéon aussi apprécieront le lieu.

Quand elle remonte a la surface reprendre son souffle elle sourit espiègle en voyant flotter Carla profitant du calme paradisiaque. Et la malicieuse ne peut faire autrement que venir doucement lui attraper le pied et tirer dessus la faisant couler avant d'éclater d'un rire joyeux.

Touché ccoulé !!

Deux gamines ! Deux insouciantes qui se poursuivent, se taquinent, se noient par jeu, Carla gagnant bien plus souvent mais ne décourageant nullement la blondinette qui revient a la charge dans des piaillements aigus et des rires joyeux. Est ce pour cela qu'elle n'entendit pas le plouf d'un plongeon ? Qu'elle ne fit pas attention a l'ombre sous l'eau qui s'approche de la brunette ?

Alors qu'elle vient de lui sauter dessus pour la couler par surprise et qu'elle s'empresse de fuir la brune, profitant qu'elle reprenne son souffle, elle entend soudain la voix grave et c'est d'un bloc qu'elle se retourne et sourit surprise et amusée en voyant Gédéon face a Carla. Il avait trouvé... et n'avait pas trainé pour venir.

Elle lève les yeux vers le ciel s'apercevant que le soleil était haut et sourit en balayant le paysage. Sean aussi devrait pas tarder a arriver avec le pique nique. Alors la blondinette plonge sous l'eau et s'éloigne pour les laisser a leur retrouvaille, et repart a la découverte des fonds marins. Elle aura le temps de le saluer plus tard... Finalement, c'est une magnifique journée...

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Seanmaclane
Trois heures moins le quart à la pendule du bonheur ...

D 'ailleurs que cela veut 'il bien dire ?

Ce cadran solaire si souvent est concerné par les nuages les orages les bruines , et le soleil me direz vous ?

Suffit d'ouvrir les yeux et se rendre compte ...


Ce n 'est pas peu dire si le réveil fut doucereux mais précoce ce matin là , nous pousserons même plus loin c'est un matin vert * .
Avec son lot d'irréel et de profondément réel , ces petits repères qui vous font aimer la vie et ressentir sa saveur , non nous n 'évoquerons pas les petits plaisirs simples ou encore "la première gorgée de bière et les petits plaisirs minuscules " **

Un lieu un paysage Loin bien loin de ce que tout ce qu'il a connu , voici était et sera le lieu de rendez vous . Car lui confident d'une blondinette celle qui hante ses pas et jusque ses pensées honni soit qui mal y pense , se devait aussi d'entrer en scène .

Chroniques de sean , verset 8

Une calanque c'est un bout de Mer gagnant sur un bout de Terre, ce n 'est donc pas un lieu incertain mais juste un endroit dont on ne revient jamais soi même ...

pause musicale au choix du lecteur


D' aucuns diraient que un soleil suffit à rendre une journée différente comprenez par là même , une belle journée . Loin s'en faut c'est surtout affaire de compagnie et de situation . Passons le réveil qui l'a tiré d'une torpeur que seul l' été sait vous donner : un mélange d'endormissement par trop tardif et d' indolence permanente à la journée durant . Sean arrive lentement au dit endroit en suivant le littoral berçé par une clémente bise ; bienvenue parmi la touffeur significative d'un soleil dans sa meilleure forme .


Une auréole , une trouée dans la côte , un réel paradoxe aux mille saveurs dont le bleuté singulier de l'eau . Des falaises escarpées aux pierres incertaines et piégeuses , les pins parasol et autres plus communs d'une arborescence inégale mais offrant de l' ombre , un luxe en la saison .

Deux naïades en aplomb en deça de cette ramification dangereuse que forme le lacet du chemin qui mène quelques mètres , en contre bas ... Une forme disons plus mâlifère ou malifuge est également présente , oui le sarcasme attendu , cette forme de jalousie aucun homme n 'aime totalement ne pas être le seul présent au milieu des femmes , passons vite sur le trait d'humour approximatif .
Un geste de la main que fait le chat pas , il n 'est pas bien certain d'être vu comme il est du côté de l'astre du jour à son beau fixe . Puis bon elles semblent bien s'y plaire parmi l'azur des eaux ,qu'à cela ne tienne de les y rejoindre !

Dans un raccourci que prendra l'auteur vous échapperez lecteurs à la descente dantesque et au combien romanesque qui permettra à notre héros d'arriver enfin et surtout rapidement dans la petite crique qui est lieu du récit .


Badadim badaboum le voici sur la plage, torse nu il entre dans les vagues en courant dans le sable avec l'altière prestance d'un David Hasselhoff des temps jadis , oui avant la cure de désintox !
Sean fend donc les flots , là où il a pied hein , et s' étire dans une nage insolente d'aisance (oui c'est le héros donc mit en valeur ) jusque Opale , une brasse coulée plus tard il l'enlace fugacement dans un tendre baiser , salé d'ailleurs .

Je vois que j 'arrive un peu après ... Notre pique nique est à l' ombre , une grande salade de saison ...


*Citons nos sources et nos écoles : Ray Bradbury , Chroniques martiennes
** Phillippe Delerm , oeuvre éponyme
Carla..
Perdue dans ses songes alors qu'elle se laisse porter par l'eau, elle sent soudain son pied pris au piège et tiré vers le fond. Surprise elle boit la tasse et se redresse pour faire face à sa sangsue blonde. Un regard de tueuse se pose sur la coupable et un fin sourire sadique se dessine sur les lèvres de la brunette.. et d’un bond lui saute dessus alors qu’elle tente de s’échapper.. ‘Hannn tu vas me le payer !!! Vengeance !!! Elle l’agrippe et met tout son poids sur elle pour la déséquilibrer et la faire couler… pas une mais deux fois avant de la relâcher en riant et se sauver brassant l’eau pour l’éclabousser. Ainsi passe le temps… entre rire, amusement et joie… une ambiance bonne enfant. Un moment partagé toutes les deux.. plein d’insouciance, de légèreté et d’innocence…

Le gros plouf n’est même pas repéré par les deux amies qui sont trop occupées à s'attaquer dans des éclats de rire et des noyades à répétition. A peine la tête hors de l’eau.. elle toussotte avec toute l’eau qu’elle vient encore de boire.. et se frotte les yeux qui piquent distinguant à peine la fuite de la blondinette… Quand une voix grave vient chatouiller son oreille… elle se retourne rapidement.. surprise elle frotte à nouveau les yeux pour voir distinctement et n’en revient pas de ce qu’elle découvre… Stupeur.. bouche béante, un moment de silence éloquent avant de réaliser qu’il était là… dans ce décor paradisiaque… à moitié nu devant elle… Elle écarquille les yeux prenant conscience qu’elle-même est dévêtue et pas qu’à moitié…

Instinctivement elle lui saute dessus.. se collant tout contre contre lui pour cacher sa nudité… Non pas qu’elle soit prude ou pudique… mais il ne l’avait jamais vu si intimement et naturellement gênée qu’il la découvre comme cela… Elle profite de cette étreinte pour le câliner tendrement heureuse de le revoir. Vous ici ?... mais ? comment vous nous avez trouvés ? Je suis si heureuse de vous revoir !!! Vous êtes… surprenant… Reste blottit contre lui un long moment déposant pour la première fois un tendre baiser sur ses lèvres… profitant de cet instant qui pourrait sortir tout droit d’un rêve… Des retrouvailles dans un endroit si merveilleux… tout semble si parfait…

Ces retrouvailles lui en avait fait oublier sa blondinette… Sourire joyeux qui illumine sa frimousse « Tu as de la chance Opale !! Gédéon est ton sauveur…. Mais je t’aurai un jour… je t’aurai !!!! » Eclat de rire qu’elle étouffe contre les lèvres de Gédéon. Puis elle s’exclame pointant du doigt la plage « ohhh voilà Sean !!!! »

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Ansoald
Il était parti très tôt le matin, quand le soleil à l'horizon fait barboter ses premiers rayons dans la mer immense. Sur les conseils d'un vieux pêcheur du coin, il s'était arrêté à un endroit propice, après une heure d'une marche difficile. Un rocher lui fit office de siège, quand un autre lui promis un peu d'ombre pour éviter la suée. Il se mit alors à pêcher, et souvent à pester contre le courant qui entortillait son fil contre les pierres coupantes. Mais le conseil du vieux était bon: deux belles dorades marbrées garnirent son filet.

Aussi il décida qu'il était temps de retrouver le petit groupe, pour partager avec eux le produit de sa pêche dans un éclatant déjeuner au soleil des calanques. La chance voulut qu'il réussisse à ne pas se perdre alors qu'il crapahutait entre les rochers, la chemise collée de sueur sur son torse glabre, le bras tendu pour tenir les poissons hors de portée des chocs.

Finalement, c'est le bruit des rires qui le guida. Débouchant sur le sentier menant à la petite plage de galets, il vit le groupe, Opale, Sean, et Carla dans les bras d'un homme qu'il ne connaissait pas, profitant tous d'une bonne baignade dans ces eaux turquoise. Il s'exclama bien fort pour se faire entendre, tout en brandissant les dorades:


La mer est généreuse, vous ne trouvez pas?

Il alla les poser délicatement à l'ombre sur une pierre blanche, et prit soin de les couvrir pour éviter qu'un oiseau indélicat ne trouve l'occasion trop belle pour un repas gratuit. Ensuite, il ôta ses habits et s'exposa, nu, aux rayons ardents du soleil, les yeux fermés, appréciant les caresses de la brise marine sur sa peau.
Il voulut courir jusqu'à l'eau...Mais ses pieds n'avaient pas assez de corne sous la voûte plantaire pour supporter sans mal les cailloux pointus. C'est donc une drôle de danse à laquelle il se livra, jusqu'à trouver enfin la profondeur suffisante pour entamer une brasse vigoureuse. Il les rejoignit pour des effusions de retrouvailles. Il plaça une grosse bise sur la joue dorée d'Opale et salua Sean dont la nage impeccable avait de quoi faire pâlir plus d'un matou. Puis il rejoignit Carla dont les lèvres butinaient celles du bel inconnu. Désireux de la saluer, il encocha les doigts à sa belle crinière ruisselante, tirant légèrement sa tête en arrière pour dérober sur la pulpe de ses lèvres un baiser langoureux:


Bonjour tout le monde...Salut Carlita...Je vois que mes talents à la pêche ne surpassent pas les tiens.

Il lui sourit, avant de tourner les yeux et son sourire vers l'homme:

moi, c'est Anso, et vous?
Meygena
Il y avait sans doute une chose que la rousse n'avait pas suivit. Elle se leva au camps, seule. Elle regarda autour d'elle, les couches vides, le feu qui s'était éteint. Elle fronça les sourcils. Qu'avait-elle bien pu oublier...Elle songea à Carla et Opale, deux joyeuses amies qui ne rataient pas une occasion pour s'amuser. Sean, jamais très loin avait suivi les deux femmes. Et puis Anso, nouvellement arrivé dans le groupe et qui avait lié une complicité certaine avec Carla. Que pouvait bien faire tout ce petit groupe ? Qui a t'il de si distrayant à Marseille ? La mer, bien sûr. Alors la rousse ronchonne, pour la forme..

Ils auraient pu m'attendre...

En principe, c'est ce qu'ils auraient fait. Mais là ça devait être différent. Un événement surement très spécial. Meygena se tape le front.

Gédéon !

Elle saute hors de sa couche, se lave en vitesse et coiffée d'une natte file aux calanques. La mémoire lui aura bien joué des tours. Une fois là bas, elle y trouve tout ce petit monde. Les filles à l'eau avec ce fameux Gédéon, Sean non loin qui se livre à de véritables prouesses en matière de nage. Et là, non elle ne rêve pas, Anso tout nu, entrant dans l'eau. Il y avait fort à parier pour que tout ce petit monde le soit aussi... Il était hors de question que la jeune femme fasse un scandale à cause de sa pudeur personnelle alors que tout le monde se réjouit des retrouvailles de Carla et son ami. Elle retire quelques vêtements, gardant ses haillons et se dirigea dans l'eau, s'arrêtant à la hauteur du genoux.

L'eau était fraiche, c'était pile ce qui lui fallait en cette matinée qui lui semblait déjà trop chaude. Les vagues scintillaient autour d'elle, translucide. Elle y percevait même certains curieux poissons.

Elle adressa un sourire aux visages familiers, mettant ses yeux en œillères en apercevant la peau nue de certains, rouge comme une pivoine.

Erf, salut Anso ...

Elle tendit à la main à Gédéon, craignant d'aller plus loin dans l'eau.

Je suis Meygena, ravie de vous rencontrer.
Gedeon
Le plouf semblait s'être noyé dans l'hilarité générale mais lorsqu'il apparu la surprise fut totale.
Il sourit à la blonde qui s'éloignait, la saluera plus tard, pour l'heure, son attention était à la brune. L'expression de surprise qu'il pouvait lire sur son visage était un vrai régale, il lui aurait presque rit au nez s'il n'en avait pas été attendri.

C'est ensuite lui qui fut surpris lorsqu'elle lui sauta dessus. D'instinct, il l'entoura de ses bras, une main se posant sur le haut du dos et l'autre sur la taille. Son étreinte se resserra légèrement à l'expression de tendresse de la brune. Comment j'vous ai trouvé ? faites plus d'bruit que l'coq à la l'vé du jour... Le sourire en coin, taquin comme toujours, il lui révélera le tout à un autre moment ou Opale le fera...

il n'eut pas le temps de répondre à la suite que les lèvres de Carla se collèrent contre les siennes. Un agréable baiser, attendu depuis longtemps qu'il rendit avec tendresse. C'est à ce moment là qu'il fut content d'avoir gardé ses braies.... En effet, le corps dénudé de Carla contre le sien, un baiser et son corps exprima ses émotions à sa manière... Quoi de plus naturel ? Alors pourquoi le naturel met-il mal à l'aise ? Que l'homme est compliqué...

Décidant de faire mine de rien, il pouvait donner suite aux retrouvailles.


Vous m'voyez ravi qu'la surprise vous plaise.

Il la serra à nouveau contre lui, autant pour le plaisir de la sentir si proche que pour masquer son plaisir, justement...
il salua l'arrivée de Sean d'un signe de tête qui se voulait également être un signe de remerciement.


J'vous avait bien dit que j'courberais l'temps pour vous.

Il lui sourit avant de déposer à nouveau ses lèvres contre les siennes, c'est qu'il commençait à y prendre goût... mais ce moment était trop beau pour durer, d'un coup, le visage de Carla lui fit enlevé par un homme qu'il ne connaissait pas et qui, sans gêne apparente, donna un baiser non amical à la brune.
Outré par l'indélicatesse de l'homme, Gédéon n'eut même pas le temps de réagir et, lorsque l'importun lui tendit la main, il fit mine de l'ignorer, regardant Carla
...

j'craint qu'un nuage vienne d'obscurcir cette belle journée
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Opaline.
Quand je vous dis que la vie reserve des surprises ! Opale nage pas loin de Carla et Gédéon leur laissant le temps des retrouvailles plongeant regulièrement vers les fonds de la mer. Elle rit en entendant Carla lui dire que Gédéon etait son sauveur.

Ouiiii coucou Gédeon !!

Elle lui fait un signe de la main, puis replonge et n'entendra pas la suite. Par contre elle sentira les mains le long de son corps puis ses lèvres tendre et ferme sur les siennes alors qu'elle s'accroche a lui a la manière d'une pieuvre, un immense sourire et les yeux brillants de joie.

Humm j'en ai l'eau a bouche !


Bon oui pas malin de dire cela alors qu'elle a le gout salé de l'eau de mer qu'elle a bu plus que son content avec les noyades que Carla lui a fait subir. Toujours est il que la blondinette est contente, tout se passe comme prevu, le cadre est idyllique, le temps magnifique et chaud, le repas elle n'en doute pas une seconde sera a la hauteur de cette journée. Tout est parfait !

Tout en attirant Sean derriere un rocher pour abuser de lui et son corps disons le franchement, alors qu'elle se faisait sirène contre lui pour l'inciter a commettre le péché de luxure dans ce cadre paradisiaque, une voix connu sur les hauteurs lui fait lever les yeux de surprise. Anso ?? Un regard vers Sean puis de nouveau vers Anso et un petit soupir s'échappe d'entre ses levres.

Renonçant pour l'instant a son câlin, elle regarde Carla et se mordille la lèvre un instant puis ne peut s'empecher de rire en voyant Anso "danser" sur les pierres. Elle le bise quand il les rejoint puis le regarde aller vers Carla et Gédeon un peu inquiete. Un regard a Sean, un baiser doux et tendre sur les lèvres avant de dire résignée.

Allons les rejoindre... Il manque plus que Meyg et Bezo..

C'est a ce moment là qu'elle voit arrivé sur la plage de cailloux blanc Meyg qui se met en haillon et reste au bord juste les pieds dans l'eau. Alors la situation si étrange la fait rire aux éclats un peu nerveusement il faut le dire. Elle qui avait mit tant de temps a trouver un coin isolé et tranquille pour ces retrouvailles finalement n'était que temps perdu... Se calmant d'un coup en voyant faire Anso puis répondre Gédéon, elle fronce le nez. Le manque de respect flagrant d'Anso envers Carla la choque mais elle n'en montre rien. Mais la blondinette sans réfléchir nage jusqu'a Anso puis s'accroche a son dos et le baillonne de sa main tout en disant tranquillement.

Le nuage va suivre le mistral blond et vous laisser tranquille hein ! D'un parce que j'ai pas prevu de nuage dans la journée alors celui la va se faire discret, ensuite parce qu'il a des poissons a préparer pour le repas de midi et enfin et surtout parce qu'il ne veut pas gâcher le plaisir de Carla de te retrouver. N'est ce pas Anso ?

Elle se penche pour croiser son regard et lui sourit en le lâchant et s'écarte d'un mouvement de brasse.

Vient Anso laisse Carla et Gédeon se retrouver et allons apprendre a nager a Meyg. On ne sera pas trop de trois pour cela.

Et la blondinette de repartir espérant qu'il la suivra et les laissera tranquille, direction Sean qu'elle enlace et embrasse pour se rassurer sur la suite de la journée...

Rejoignons Meyg tu veux bien ? On va lui apprendre a nager... c'est l'occasion.

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Ansoald
Son goût pour la provocation et le désordre l'a perdu, une nouvelle fois. Le visage de Carla semble accablé par le désespoir, et ce baiser létal a un goût d'amertume. C'est en la regardant qu'Ansoald voudrait, soudain, remonter le temps, oui encore une fois...

Tu sais bien que tu les veux toutes pour toi, comme des trésors que tu rassembles pour ton bon plaisir, tel un roi glouton...

Cette pensée lui vrille les tempes, lui fait réaliser son écart de conduite. Voilà qu'il se révolte contre lui-même. Il est errant, il est brigand, il est amant pour être libre. Mais la liberté se mérite. Elle est si difficile à obtenir. Anso le lisait dans le regard lourd des paysans courbés sur leurs terres, le lisait dans les pleurs de ses victimes attachées à leurs biens, et le lit dorénavant dans les yeux de Carla, plein de fureur et de désespoir.
En l'écrin de ce paysage lumineux, Anso se sent comme une ombre qui plane sur leurs têtes. Comme un nuage, remarque Gédéon. Un nuage de grêle qui rafraîchit l'eau de la baignade. Le soleil s'est éteint dans les yeux de Carla et le monde est si sombre que l'indélicat se sent écrasé par la culpabilité.
C'est le deuxième effet de la colère, fille de jalousie. Elle fait commettre des actes irréparables dont il ne pourra assumer les conséquences, sauf à déclarer son amour pour la brune et à coller derechef un direct au menton à Gédéon....
Ainsi, la liberté, légère comme l'air, le condamne à ne pas assumer son acte. A être lâche. Ce n'est pas la main secourable d'Opaline qui le traîne en arrière. Non, c'est Anso qui fuit. Comme un ballon troué qui se dégonfle. Il se sent...Dépossédé de sa fierté d'homme, de sa virilité. Est-ce cela, le comble de la liberté?
Gédéon, dont il admire le calme, l'ignore. Dans l'eau claire, c'est à peine si le battement de ses jambes crée du remous. Il a le maintien d'une statue grecque. Pourtant, Ansoald note que cet homme a gardé ses braies. Qu'il lui renvoie ainsi, involontairement, l'image de sa propre impudeur, de son total irrespect.
Alors, avant qu'Opale ne le pousse hors de l'eau, ne vire cet imposteur de la carte postale, il balbutie, d'une voix étranglée:


Mes excuses...Je ne voulais pas...Vous déranger...Je suis sincèrement...Vraiment désolé.

Des souvenirs lui montent à la tête. Ceux d'hommes forts qui balaient les sentiments comme des fétus de paille, qui prennent et qui commandent et vont jusqu'au bout de leurs actes. N'ont-ils, ces hommes-là, jamais plongés leurs yeux dans les yeux de Carla? Ils y verraient que la tendresse mérite d'être sauvée, que l''orgueil doit parfois s'incliner.
Ansoald baisse la tête devant Gédéon, encaisse cette inacceptable humiliation, se sent dépouillé de toute force, de toute énergie. Lentement, il dégage à grand-peine la main d'Opale puis se retourne pour étirer une nage jusqu'au rivage, sans se retourner. La marche sur les galets est accablante sous le soleil brûlant. A peine sec, il passe derrière un buisson et se rhabille, et ce n'est qu'à ce moment qu'il accepte la proposition d'Opale:


Voilà qui devrait pouvoir me changer les idées...Je suis comme...Hors de moi-même...C'est bizarre comme impression...Bref allons-y, laissons-les tranquilles...

Anso prend soin de ne plus les regarder. C'est que la jalousie a de nombreux poignards et qu'elle n'attend que le moment propice pour frapper encore au coeur, son point faible. Il regonfle ses poumons du bon air de la brise iodée, démêle ses cheveux mouillés. Un baiser volé, à Genève, lui avait coûté 6 mois de fugue. Celui-ci, combien lui coûtera-t-il? C'est d'un pas incertain qu'il emboîte celui d'Opale pour retrouver Meyg, dont il a, pour une fois, à peine remarqué la présence...
Carla..
Toute à son plaisir de le retrouver, la brunette savoure pleinement ce moment. Serrée contre lui, elle l'embrasse tendrement quand une voix connue lui fait lever les yeux de surprise en direction d'Anso tenant deux poissons dans la main. Instinctivement elle se tourne vers la blonde qui la regarde tout aussi surprise.

Ce moment parfait allait-il tourner à l'orage ? Restée blottie contre Gédeon, la brunette suit du regard Ansoald jusqu’à ce qu’il arrive près d’elle… Elle n’a le temps de dire un mot qu’il prend possession de ses lèvres dans un baiser langoureux… Perplexe, choquée, l’italienne lui lance un regard d’incompréhension… surprise par sa réaction et son manque de respect vis-à-vis d’elle et de Gédéon. Leur longue discussion sur la liberté de l’autre ne serait que des paroles en l’air ? Un mélange d’émotions l’envahit à ce moment-là…. Mal à l’aise, déçue, en colère…

L’intervention de la blondinette pour apaiser la tension qui plane puis l’excuse du brun qui semble regretter son comportement souffle sur le nuage qui avait caché le soleil radieux de cette journée. Elle le regarde s’éloigner, aucun mot ne sort de sa bouche… ce n’est sans aucun doute le moment des règlements de compte, la colère n’est jamais fructueuse… Sous son emprise, bien souvent des paroles qui dépassent notre pensée sont dites… et regrettées ensuite... Puis surtout cela envenime trop souvent les tensions… Et cette journée, elle la souhaitait parfaite… enfin presque parfaite maintenant..

Elle plonge son regard dans celui de Gédeon… cela ne trahit pas, elle peut percevoir la déception et bien plus encore.. Une petite moue se dessine sur son minois et elle se blottit tout contre lui , l’enserrant de ses bras murmurant à son oreille « hum…. Je suis sincèrement désolée ». Elle scelle ses lèvres aux siennes et lui offre un baiser des plus langoureux puis souffle contre ses lèvres « Plus rien ne viendra gâcher cette journée…. Nôtre journée.. »

Ils passent un long moment de douceur et de tendresse où les corps se découvrent, se cherchent…la complicité naissante depuis leur première rencontre s’épanouit sous le soleil méditerranéen… A ce moment, ils sont seuls au monde, plus rien n’existe autour.. en purs égoïstes ils ne pensent qu’à eux… Ils ne savent ce que demain leur réserve… ils profitent donc simplement de ce moment partagé ensemble…

La journée est consacrée à leurs retrouvailles… moment entre lui et elle… Plus tard, ils iront rejoindre l’ensemble du groupe afin de partager un bon repas dans un climat chaleureux.

Ce fut une Belle journée… Et demain ?

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Pobelix
Maryha
Petite calanque discrète au milieu de nulle part. ça lui va très bien. Le soleil est haut dans le ciel, le vent s'est calmé, les voyageurs sont partis. Tout est réglé. Pas comme elle l'aurait voulu mais tout est réglé. Son fils sera à l'abri et pas dans le besoin, la Nounou aura de quoi gagner sa vie, nul doute que l'Ours la rémunère à sa juste valeur. Parce qu'icy c'est un peu la merd... . Ce matin, avec l'argent gagné en forêt, elle a enfin pu rembourser les deux tavernes auprès desquelles elle s'était endettée. Et la sœur du Pique lui a avancé les sous pour payer la Nounou.

Faut qu'elle arrête de boire, elle le sait. Oui mais bon ... Toujours plus facile à dire qu'à faire, surtout quand on a dix mille choses à oublier, et un voyage sans cesse repoussé qui vous demande de faire tout et n'importe quoi, et surtout beaucoup de concessions inutiles. Ses économies y sont passées, sa fierté aussi, et son fils a du partir. Il reviendra quand les navires seront prêts, parc'qu'y a pas à dire c'pas une vie pour un petit !

Mais bon, les Aristotéliciens y disent qu'c'est la période de la résurrection. P't'êt'que l'vent va tourner, p't'êt'que sa vie va changer, qu'le bateau va enfin se construire, qu'elle va grimper, aller voir ailleurs, venger ses pairs, et tout et tout. L'Aventure ! Le Dépaysement ! De nouvelles terres où recommencer une nouvelle vie !
En attendant, sa vieille vie lui colle à la peau. Pour ça qu'elle a décidé de venir se baigner. Déjà parce qu'y a pas d'étuves publiques, ensuite parce qu'elle sent qu'elle pue, enfin parce que le froid va être saisissant mais va tout lui faire oublier. P't'êt' mieux que l'alcool, mais sans les effets secondaires.

Elle retire ses chausses, ses bas, ses braies, sa chemise, les quelques lames qu'elle a avec elle, laissant sa sous chemise blanche lui tomber aux genoux. Elle arrange le tout en boule, sous une pierre, et s'approche de l'eau. Sentir les embruns ... Regarder droit vers l'Horizon. Se faire lécher les pieds par les vagues fraiches et calmes. Elle avance lentement dans l'eau, retenant quelques frissons, serrant dans sa main droite les quelques grammes de saponaire qu'elle a pu acheter au marché. Elle se rince et frotte énergiquement sa peau et sa chemise blanche.
L'avantage de se baigner en mer c'est qu'on n'voit pas la crasse qu'on dégage. Elle s'attaque ensuite à la chevelure de jais. Rince et rince encore.
La température de l'eau, on s'y fait.

Et même, elle s'y abandonne. Quelques brasses, dans cette mer, qui semble lui appartenir lui font le plus grand bien. Elle revient alors vers la plage et s'y étend sous le soleil chaud et agréable.
Moment de paix.
Chut ...

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Diane...
C'est par le bras, que la petite blonde tenait Morgan.
Cette fois, ce n'était guère par simple amitié, mais surtout pour être plus prudente et ne point tomber.

En effet, les deux jeunes femmes avaient une tâche à accomplir, tel un défi.
Une idée surprenante venant de Diane, elle si prude, si pudique et si à cheval sur les convenances...

Ça lui avait prit comme ça, un soir en taverne, où elle avait proposé à Morgan, puis à Brise et Marie, un bain de minuit.

Et vraiment nues, qui plus est!

Aberration? Choc?

Peu importait cette fois pour la blondinette qui n'en avait cure. Elle s'était décidé à faire une chose folle, peut être même déplacée pour certains, mais cela, n'avait aucune importance et puis tant qu'à faire une folie, pourquoi ne point proposer à ses amies, cette aventure? Kachi aurait été là, elle aurait surement fait parti de l'épopée, mais cela serait pour une prochaine fois.

Diane se demanda si Brise et Marie seraient déjà là, tout en montant le chemin caillouteux qui les menaient aux calanques de Marseille.
Elle avait repéré une petite crique mirifique et discrète, qui serait parfaite pour leur activité.

Les jeunes femmes arrivèrent enfin à l'endroit que Diane avait indiqué dans la journée à ses amies, afin que chacune puisse se repérer plus aisément dans la nuit.


Regarde Morgan, c'est là! Tu as vu? Regardes l'horizon... La nuit est claire et les étoiles nous veillent... On y voit assez pour ne guère se perdre de vue, mais point assez pour être remarquées....
Cela est l'endroit parfait..
Ne manque plus qu'à attendre les autres...


La petite blonde sourit,toujours aussi à l'aise avec la nuit et resta un moment à contempler l'astre de la nuit et ses amies qui l'accompagnent.
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