[RP] Un Requiem des plus festifs....

On reçoit le peuple de Bourgogne ici, pas des hérétiques artésiens, mettez y du cœur voyons !!!!!!

Encore une fois le chevalier jouait de sa forte voix qui ne l'avait quitté depuis l'armée. Net, clair et précis, ces maitres mots résonnaient dans sa vie avec insistance et ce n'est pas en ce jour que cela changerait. les pauvres jeunes gens engagés pour l'occasion avaient eu du mal à le comprendre mais à présent ils marchaient au pas tel une valeureuse légion romaine.

De grandes et belles tables furent dressées sur l'une des places de Dijon, des bancs apposés à chacune d'elle. On aurait pu se croire dans une immense taverne en plein air. Par chance la journée avait été clémente, juste assez de soleil pour que les vins soient appréciés à leurs justes valeurs.

Pour l'occasion Rampa avait fait vider l'ensemble de sa cave de chacun de ses futs.... Un travail titanesque. Une vingtaine de puissants vignerons étaient sur ce labeur depuis près de deux jours éprouvant de multiples charrettes et priant en permanence afin d'éviter les cahots de la route.
Une seule barrique brisée et Rampa les maudiraient sur quinze générations.

Pour cet évènement Rampa avait fait fondre presque tous ses moyens, il avait acheté veaux et moutons qui grillaient doucement depuis le matin sur des braises presque divines. Une multitude de pâtés et tourtes recouvraient les tables séparant les tonnelets de bière et les coupes de fruit frais et secs.

Inspectant avec attention la mise en place durant plus de 20 minutes, il était fier du résultat, ils avaient bien travaillé les petits....

Il fit allumer les lampion tout au long des tables, des musiciens commencèrent à faire naitre les mélodies avec la tombée de la nuit.

Le chevalier fit alors regrouper tous les enfants qui peuplaient les rues de Dijon et leurs demanda de courir dans chaque ruelle et d'hurler qu'une fête pour le peuple de Bourgogne avait lieu, que tous étaient invités.
Il les admira un instant s'enfuir sur les pavés bien heureux que pour une fois on leur donne une telle responsabilité.

Sortant de sa rêverie, il prit place à l'une des tables attendant les premiers arrivants avec un verre de muscat de Frontignan pour compagnon.


_________________

Cuche se trouvait encore sur l'estrade montée pour les élections ducales quand un gamin vient fièrement annoncer que le Chevalier Rampa organisait un banquet non loin de là. Il sourit à l'idée de rejoindre rapidement cette fête car le Chevalier devait être un hôte de qualité, sachant recevoir et qui plus est de bonne compagnie.

Une fois le rangement terminé et les salutations données à chacun, il retourna vers chez lui pour se rafraichir, se changer et quérir un bon fût de bière dans sa cave. La fameuse cave que plus d'un avait voulu visiter et qu'aucun n'avait eu l'occasion de voir jusqu'à présent à part sa douce Rose. Cette réserve qui avait donnée une certaine réputation au lieutenant il y a quelques temps maintenant.
Une fois le fût sélectionné, il sorti de chez lui pris le tonneau de la manière la plus confortable qu'il pu.

Lorsqu'il arriva vers le centre, il se laissa guider par la musique et l'odeur de la viande grillée. Pas de doute, ça allait être une excellent soirée!
Il tourna le coin de la rue et fût fort étonné de voir le Chevalier assis seul entouré de domestiques à l'oeuvre.

Ah ben mince alors... On dirait que je suis trop tôt...

Puis comme il lui semblait que non, il s'avanca vers Rampa pour le saluer.

Messire Rampa, c'est avec grand plaisir que je me joins à vous pour cette soirée et ma fois, toutes mes félicitations, je crois qu'elle sera parfaite ! Y a pas à dire, vous savez vous y prendre !

Il posa le fût de bière et sourit

Je n'ai bien sûr pas les mêmes moyens que vous, mais voici ma modeste contribution à cette soirée. C'est une très bonne bière, mon sergent aime venir se servir en douce... Je prends ça comme un gage de qualité ! J'espère qu'elle plaira autant aux Bourguignons qui ne tarderont pas à nous rejoindre!
_________________
Maire de Joinville
Préfet
Lieutenant de police

Eprit de la douce Miss.Rose

Enfin une tête connue ! Le brave Cuche, un joinvillois de coeur qui plus est... il le regarda avec son petit fut sous le bras, c'est à cela que l'on voyait ceux qui aimaient s'amuser.

Heureux de te voir mon ami ! Tu dis que je sais m'y prendre mais regardes, les tables sont encore vides, j'ai vraiment l'impression d'être mal aimé.

Rampa avala cul sec son verre de vin, pour en resservir un à Cuche et à soit même.

Bien, en même temps, .... ça en fera plus pour nous !
_________________

Le message était bref. Mais vanillé.

_________________

Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique

Un messager arriva auprès du Chevalier, pour une fois, il n'avait pas eu du mal à le trouver, pas de montagne de traités de rapports économiques, de lettres de voyage le masquant derrière son bureau juste un verre de vin qu'il venait de remplir pour la troisième fois.

Une fois la lettre en main, il se rendit compte d'une chose..... Mon dieu.... de la vanille, cette si délicieuse odeur bien plus agréable macéré dans un vieux marc que sur une personne... En regardant la signature il fut conforté sur l'expéditrice de la lettre.

La lecture fut courte mais appréciable pour lui, qui a dit que plus c'est long plus c'est bon ? ..... On reconnaissait enfin le peu de mérite qu'il avait pu avoir comme chacun des membres de sa lance que l'on oubliait si vite.... Bilichilde, Aldebarann et sa chère Mallory qui avait su lui remonter un peu le morale au cours de ces derniers mois.

Il pensa à toutes ses personnes que personne n'avait cité....

Il replia la lettre et la rangea à l'intérieur d'une besace échappant quelques mots:

Merci Princesse....
_________________

Lena marchait dans les rues de sa ville, lorsqu'une nuée de gamins vint l'entourer, parlant tous en même temps, elle réussit à comprendre que Rampa donnait une fête. Elle donna quelques pièces aux gamins puis s'en fut se changer pour aller rejoindre la fête

Rampa, heureuse de te revoir, je voulais encore te remercier de nous avoir aider à défendre Chalon.

J'ai eut vent par une nuée d'enfants qui parlaient tous en même temps que tu donnais une fête, alors me voila

Tu es et tu resteras toujours mon ami

Je suis peut être un peu en avance !!!
_________________

Ouvrant en vitesse les volets, le large artilleur avait serré les dents avant de gueuler à la rue en gesticulant de la main à des gamins qui hurlaient.

Fermez-là bon sang !!! Y’a des gens qui dorment à cette heure !! Foutez moi la paix !! Et y’a pas de…

Se frottant un œil en écoutants la suite du message, il bailla largement et referma les volets. Sapristi. Manger. Voilà qui sonnait bien à son oreille. La route avait été épuisante depuis la Lorraine et la Champagne et manger… sur invitation...ne serait certes pas de refus. L’occasion de rencontrer du Dijonnais. Pourquoi pas ? Plongeant les mains à la petite cuve, il se frotta le visage de cette eau froide avant de se repasser aux épaules sa chemise et sa veste en ajustant son ceinturon avant la sortie. Descendant l’escalier de l’auberge en longeant de la main le mur, il découcha à la rue en enfonçant son chapeau. Ils avaient dit..où ces gamins? Arfff...

Aussi bien aller place du marché. S’il était des gens informé, c’était là. D’un hasard, il tomba sur un gamin qui hurlait encore sa nouvelle. Passant une main au pommeau de sa lame, il se dirigea vers lui et se mit à le suivre. S’il était, ce sont eux qui le conduiraient au festif…festin. Débouchant à la cour d’une riche demeure s'ouvrant aussi sur une grande place, il souleva un sourcil en observant les alentours. Quelques personnes. Un garde à l’entrée, un plus loin au jardin, et sur une petite place ouverte, un homme à une table, verre à la main. Retirant son chapeau en hochant la tête, le Comtois se dirigea lentement vers les tables remplies de victuailles et observant autour, se jeta en vitesse un raisin en bouche.

Cuche pris le verre de vin blanc que lui offrit Rampa et trinqua avec lui. Il écouta le Chevalier déplorer le manque de convives lorsqu'il reçu une lettre. Il attendit la fin de la lecture pou répondre.

Vous savez messire, je crois que les enfants que vous avez envoyé étaient tellement content de recevoir quelques deniers qu'ils ont du faire une pause quelque part et s'acheter quelques friandises. Mais ils auront vite tout dépensé alors ils continueront leur petit travail ! Les gens ne vont pas tarder... Et au pire, comme vous dites, ça en fait plus pour nous !

Il vida son verre sur ces derniers mots et se retourna pour voir qui arrivait.

Bien le bonjour dame Lenada !
Comment allez vous ?

Au même moment un homme arriva, il semblait plus réservé. Cuche ne l'avait jamais vu et se demandait si quelqu'un ici allait faire les présentations après.
_________________
Maire de Joinville
Préfet
Lieutenant de police

Eprit de la douce Miss.Rose

Quelques personnes approchaient doucement, les tables étaient encore bien loin d'être pleines en tout cas bien moins que le Chevalier qui n'avait plus l'habitude de taquiner le gobelet avec une si haute fréquence.... Encore un autre..... Demain au réveil il sera malade pour sur...

Rampa eu un large sourire à l'arrivée de Lenada, une vieille amie faut dire mais fort bien conserver il faut dire. Il l'a reconnu facilement dans l'alternance de lumière que produisaient les lanternes.

Bonsoir ma jolie, je suis heureux de te voir, viens à côté de moi et trinquons ensemble. tu sais pour Chalon tu n'as pas à me remercier, c'est le village de ma fille tout de même je n'aurai pas voulu que des brigands pillent sa pauvre bicoque ! De plus tu connais mon amour irraisonné pour les brigands et hérétiques....

Le chevalier regarda la cruche devant lui.... déjà vide... Il se retourna et se servit directement à la barrique..... Il huma ce nectar...

Allez on change de vin ! Récolté à une dizaine de lieux du premier mais quelle saveur ! Du Pic St Loup venant tout droit des caves du Roy d'Armes de France ! Trinquons à lui !

Rampa remarqua l'homme qui arriva en restant assez discret, un étranger pour sur... il l'interpela :

Et toi l'ami ! Viens donc prendre place par ici, on est pas là pour faire des exclus, il y a du bon vin et des gobelets propres !
_________________

Soulevant un sourcil en se sentant interpellé, le charpentier termina de mastiquer sa bouchée avant de se retourner lentement en direction de la voix. L’ami ? C’était lui l’exclus ? Plissant un peu les yeux, il remarqua l’homme aux riches étoffes parmi quelques invités. Tournant le regard sur le garde à l’entrée et les hommes en armes, le grand châtain pivota lentement et avança vers eux en croisant les mains au dos tout en levant le menton. Se faufilant parmi les quelques personnes, il s’arrêta à une toise et hocha doucement la tête en prenant parole.

C’est à ma personne que vous souhaiter causer messire ?

Fronçant le nez en regardant le gobelet tendu, il releva les yeux et esquissa un léger sourire à la femme, baissant un peu le menton en salutation au second et avança la main pour se saisir du liquide pausant l’autre main à son ceinturon.

Merci...

Remontant doucement le gobelet à son nez, il huma le liquide et y jeta un regard avant de goûter du bout des lèvres. Déglutinant le peu qu’il avait en bouche, il s’adressa à l’homme qui l’avait interpellé d’un ton méfiant.

Vous êtes le cuisinier..ou celui..qui paye..le cuisinier ?

Ce n’était pas la première fois qu’elle partait sur les chemins… et ce… toujours accompagnée d’amis chers à son cœur. Cette fois-ci… ce groupe était plutôt hétéroclite! Elle ne connaissait pas la moitié de la troupe! Et malheureusement… le départ avait été ardu… certains s’étant endormi dans les fossés. Assise devant la table de travail de sa chambre d’auberge…. Hortense tentait tant bien que mal de coordonner l’arrivée de tous… certains déjà à Chalon tandis que d’autres encore à Dole.

Merdouille… est-ce si difficile de suivre un groupe? Je vais devoir les mettre au pas d’armée pour que tous suivent la cadence… une... deux... une... deux.

Elle éclata de rire … seule dans sa chambre… ayant laissé son fiancé guerroyer comme il l’entendait en Franche comté...!

Elle en était à sa dernière missive… six lettres étaient éparpillées sur sa table…. Elle la terminait par un « ton amie Hortense » délicatement écrit. Elle fit couler doucement la cire sur le papier et le scella en y pressant sa bague-sceau.

Voilà une chose de bien fait!

C’est à ce moment précis qu’elle entendit une voix de gamin s’élever de la rue. Elle se leva lentement de sa chaise… faisant virevolter les voiles légers de sa robe de chambre… et vint s’asseoir sur le bord de la fenêtre. Elle sourit en voyant les dijonnais aller et venir … se rendant ici et là… et écouta plus attentivement ce que le gamin avait à dire.

Hummm. Ainsi donc il y a une fête. N’est-ce pas l’endroit idéal pour y rencontrer des gens?

Un sourire se dessina sur ses lèvres vermeilles… et elle reporta son regard sur la chambre. Ce voyage était pour elle plus qu’un simple agrément. Bien sur... elle souhaitait rencontrer de nouveaux visages… s’amuser en taverne… et boire tout son soul. Bien sur ... elle voulait réapprendre le goût du plaisir... du rire… et de l’insouciance. Mais ce qui l’avait porté sur les chemins étaient plutôt d’ordres émotifs… de troubles émotifs en fait. Depuis ce jour fatidique… où voulant défendre sa ville et étant blessée à la jambe…elle avait transpercé de sa lame le corps d’un homme... son sommeil était troublé et ses nuits agitées. Elle n’arrivait plus à vivre paisiblement.

Elle qui pourtant se portait à la défense de la paix… de l’entente… du respect! Elle qui prônait la vie! Elle avait tué un homme. Greenwarrior avait beau lui dire qu’elle s’était défendue… qu’il méritait la mort…et lui demandait constamment de le suivre dans ses guerres contre les brigands. Elle n’y arrivait pas! Rien n’y faisait! Toujours prise entre le bien et le mal... entre la vie et la mort.

Elle avait toujours eu des amis brigands… elle aimait leur fougue… leur désir de faire à l’encontre de l’ordre. Elle admirait son homme qui prônait la droiture… la défense du plus faible. Mais ce qui unissait ses amis et Green était que tous utilisaient la force pour arriver à leur fin. Elle… c’était justement cette violence qu’elle n’arrivait pas à tolérer! Cependant… maintenant que ses mains étaient tachées de sang… comment pouvait-elle faire pour vivre… C’est justement ce qu’elle était venue trouver lors de ce voyage. Elle ne savait pas qui... ni quoi… mais elle savait qu’elle ne reviendrait pas sans avoir trouver.

Mais aujourd’hui… son regard se portait plutôt sur les vêtements qui étaient suspendus dans l’armoire. La jeune Riddermark avait pris des jupons et des chemises de tavernière… souhaitant son voyage plutôt simple et conviviale. Mais elle avait également mis dans sa besace sa robe de mousseline rose… brodée de la fleur du même nom... justement pour pouvoir se présenter lors d’événement de la sorte.

Elle se leva et se mit à faire ses ablutions… remonta sa longue chevelure blonde en un large chignon dont certaines mèches s’échappaient ici et là… revêtit sa robe et laça à ses pieds de légères chausses. Elle pinça ses joues et s’aspergea d’une eau d’odeur de lavande.

Voilà… La Dame de Blamont est parée… c’est que vous êtes magnifique très chère!

La jeune Riddermark se fit un grand sourire dans la glace et se rendit donc sur la place en question… circulant ici et là parmi les gens rassemblés… les saluant d’un signe de tête… leur souriant de son plus beau sourire. Elle ne connaissait aucun visage… personne ne la connaissait non plus. Elle espérait vraiment pouvoir établir et créer de nouveaux liens… rencontrer l’homme qui organisait une telle splendeur.

Après avoir fait un peu le tour de la fête… avoir écouter les musiciens… elle s’arrêta à l’une des tables remplies de victuailles. Glissant ses doigts sur la table… elle les fit jouer jusqu’à un morceau de pain qu’elle avala rapidement. C’est à cet instant précis… se retournant vers l’assemblée... qu’elle faillit s’étouffer…

Pfeuuufff… pffeuuff…. Messire Zéphirin???

Un grand sourire se dessina alors sur ses lèvres.
_________________

Fête, fête, fête !
Fête sur la Grand Place !
Venez faire la fête !

Le bruit avait du courir telle une traînée de poudre à travers la Bourgogne puisque même à Beaumont, on l'entendit !
Et pourquoi pas, après tout ?

Oui, pourquoi pas ?
Le calme était revenu, le travail était fait.
Seule ombre au tableau, la mort de Brillantin et cette impression d'impuissance et d'injustice.
Mais, je le savais, le temps arrangerait les choses. Il fallait seulement lui laisser le temps, au temps...

Ainsi donc fut décidé, je me rendrai à cette fête.
Rencontrer du monde, observer, papoter, m'amuser aussi...tout cela avait de quoi me plaire. Et sans aucun doute, pourrais-je lier des connaissances intéressantes, à tous points de vue.


J'arrivai sur la place et là...ô que c'était beau, que c'était grand, que c'était...magnifique !
Tables dressées de mets délicieux, musiciens, ambiance de fête et...VIN !
Alors là, il y avait tout pour me plaire y compris du monde !

Je me mis en devoir de saluer poliment les personnes que je croisai avant de me diriger vers la table aux vins. Il fallait que je sache si Beaumont pouvait rivaliser avec ceux-ci qui me semblaient, au premier coup d'oeil, assez extraordinaires.
Et je fus subjuguée par l'arôme du nectar que l'on me servit !
Aussitôt, je me mis à la recherche du maître de la fête sur les indications des gens au service.
C'est lui, là, c'est messire Rampa.

Je m'approchai tout sourire, des hommes qui conversaient...
Bonsoir messires. M'adressant à messire Rampa. Messire, permettez-moi de vous féliciter pour cette fête. Je suis Della de Volvent, ravie de faire votre connaissance en une si agréable circonstance.
_________________

Assis bien confortablement sur son lit à l'auberge, Niflheim était en train d'écrire, mais le raffut produit par une bande de drôles à l'extérieur l'empêchait de se concentrer. Il décida donc de sortir, l'épée en main, plus pour impressionner que s'en servir, et attrapa par l'épaule un de ces chiards aux décibels intempestifs.

-Dis-moi cher mioche, on t'a pas appris que crier à tout va pourrait éventuellement énerver certaines personnes.

Les amis du gosse s'étaient arrêtés aussi pour voir ce qui allait lui arriver. Leurs yeux se posèrent un instant sur l'épée de Niflheim accrochée à son ceinturon et c'est là que la poltronnerie commença à s'exprimer dans son plus simple appareil. Des yeux exorbités alliés à une petite voix tremblante:

-Mais sire... un homme nous a payé pour prévenir tout le monde qu'il a organisé une fête. C'est par là!

Niflheim regarda la direction indiquée sans reconnaître le lieu, mais qu'importe, il saura tout de même où aller. Il relâcha l'enfant, lui faisant signe de s'en aller, non sans un certain soulagement pour ce dernier. Niflheim rentra à l'auberge, décidant de s'incruster à cette soirée, car cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas festoyé et goûter la joie de l'ivresse, vinicole ou séductrice. La chaleur ambiante aiderait sûrement à l'emportement des sens. Il fit alors quelques toilettes sans trop d'éxagération et mit sa tenue improvisée d'été: une chemise noire sans manche, lacée au niveau du torse, ses braies et bottes, son foulard pour retenir ses cheveux en arrière, ainsi qu'un autre en guise de ceinture, sa vraie étant en piteux état.

Il prit donc le chemin des festivités, suivant le bruit et l'odeur, qui seraient sans aucun doute agréables, pour arriver devant une bâtisse assez majestueuse, où une odeur de rôti accompagnée d'une autre plus suave et alcoolisée emplissaient l'atmosphère. Il franchit les portes discrètement pour se retrouver dans une grande salle. Déjà quelques convives étaient arrivées, mais il ne les reconnut pas de suite, absorbées qu'elles étaient dans leur conversation. Il s'en doutait de toute manière, mais nouer de nouvelles relations ne lui faisait guère peur.
S'approchant de la table, il se saisit d'une grappe de raisin, faisant fi des conventions sociales qui auraient dû normalement l'inciter à aller se présenter et saluer son hôte. Il aura tout le temps pour ça plus tard dans la soirée, et de plus, il ne l'a pas encore remarqué. Le désir de se laisser emporter par la fête et son lot de divertissements en tout genre le plus rapidement possible primait sur les politesses et autres commérages conformistes. Il espérait tout de même qu'il pourrait échanger avec d'autres invités un peu plus nombreux par la suite...
_________________
Ses considérations:
"Erudimini qui judicatis terram, et nunc, reges, intelligite."
"Entiae non sunt multiplicanda praeter necessitatem."

Sa devise:
"Carpe diem, quam minimum credula postero."

Emmaline rentrait chez elle lorqu'elle entendit des cris d'enfants dans les rues.
Ceux ci annonçaient une grande fête.
Intriguée Emmaline fit demi tour et suivit les petits garnements qui l'amenérent sur la place ou des odeurs de viandes grillées,de vin, et de la musique entrainante envahissaient l'endroit.

La dame de St hilaire s'approcha et reconnut le chevalier Rampa, son co equipier dans l'equipe de soule ducale et aussi lors d'elections recentes.
Elle avait travaillé egalement a ses côtés au conseil ducal .
Elle avait toujurs aprécié sa compagnie même si elle ne l'avait pas connu beaucoup.
Elle s'approcha donc de lui,salua dame Lenada qu'elle avait connue a l'epoque ou elles etaient maire toutes les deux et quelques fois en taverne ,puis les quelques invites deja presents qu'elle ne connaissait pas.

Bonjour messire Rampa! quelle fête dites moi! tout cela semble magique et si bien organisé !
c'est en quel honneur dites moi? Votre fille est elle là?
_________________

Ayant a peine eu le temps de terminer sa question, le militaire dressa l’oreille à une voix en sa direction. Inutile présentation, voilà qu’une criait son nom à l’ensemble de l’entourage. Rhaaa ! Hésitant à tourner le regard, il pourrait feindre un instant ne pas avoir entendu ? La curiosité de l’homme l’emporta, après tout c’était une voix de femme.
Tournant la tête lentement, il repéra celle qui envoyait vigoureusement la main. Dame…Hortense ? Regardant rapidement autour, il plissa les yeux. Oh..c’était bien elle ?? D’un coup, un drôle de sentiment le traversa. Depuis 6 mois, c’était bien la première personne de Vesoul qu’il croisait ailleurs. Souriant en la regardant approcher, il ne pu s’empêcher de baisser les yeux à ses pieds. La bougresse….elle exhibait encore discrètement ses chevilles en relevant subtilement ses étoffes en se déplaçant. La laissant lui offrir la bise comme à son habitude, Zéphirin esquissa un large sourire à la tavernière de Vesoul. Celle qui avait été…la compétition...à une époque, et qui avait rarement raconté des sorties aux frontières de la Franche-Comté se révélait maintenant à lui à la manière des femmes libres ; ravissante, soignée, souriante et d’un flot de parole sans fin. Redresant un peu le dos, il pivota devant elle.

Gente dame, me voilà bien heureuse de vous y voir ! Mais...vous me semblez d’une humeur plus que joyeuse ? Me trompais-je ? Qu’est-ce qui vous conduit si loin de votre comptoir ? Quelle surprise de vous y voir ici !

Regardant par-dessus son épaule, il observa la petite foule en lui prenant la main.

Mais..où est donc messire Green ? Vous avez fait route seule ?? Que faite vous à Dijon ?? Politique ?

Observant la Comtoise, le large artilleur ne pouvait manquer d'incliner la tête en souriant aux dames qui déambulaient se présentant à l'homme de la fête.