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[RP ouvert] Envenimons les choses (Jour 2)

Sabaude_renard
[Jour 2- Dépot du colis Lénu à Saint Front à un soignant – direction la mairie pour interroger Hélène.]

Tous les chemins ce jour-là devaient mener à Périgueux, surtout ceux empruntés par des gens qu’il voulait apprendre à connaître, qu’il connaissait, qu’il appréciait…

Lénu ! Avait-il prononcé une première fois avec surprise le prénom de l’apothicaire en la découvrant devant la baronne et lui.

Lénu ! Ses lèvres avaient-elles fait trembler les quatre lettres quand ses yeux attestaient de l’état inquiétant de la jeune femme.

Resté seul avec celle qui agitait son inquiétude autant qu’elle chancelait, Sabaude la souleva dans ses bras et suivit le mouvement de foule en direction du presbytère.


Ne me faites pas le coup de rendre votre dernier souffle alors que vous avez encore à vous faire pardonner de votre morsure sur mon séant !
Décida-t-il de maintenir son attention avec humour.

Sitôt l’entrée du bâtiment franchie, il remit l’empoisonnée à un soignant et partit d’un pas décidé à la recherche de cette Hélène qui lui avait servi du canard. Au bel Alphonse et à la description chaotique fait de ce dernier par Lénu, il avait vite compris que son ami était lui aussi dans les parages. L’hésitation avait serré sa gorge. S’enquérir de la santé d’Alphonse ou partir au plus tôt trouver l’origine de l’empoisonnement, et peut-être ainsi aider à trouver un remède ? Il avait fermé un instant les yeux, caressé en pensée l’âme de Tabouret, et filé comme le vent en quête d’explications.

On lui avait indiqué la mairie comme lieu de séquestration des marchands suspects. C’est en duc mécontent et prêt à secouer quelques puces qu’il franchit la porte, malmenée par son empressement et sa détermination.


Qui est Hélène ?
Claironna-t-il.
Je veux tout savoir sur ses canards, sa soupe à l’ail, ses problèmes, ses rancœurs !
Et tout de suite où je publierai un article salé sur cette fête!
Rouquine.


[Saint Font, Jour deux]

Toujours cette soif qui la tenaille, c'est insoutenable... Raymond et sa femme l'ont déposée là, Laizzi a disparu. Elle est seule, si seule. Ou sont Jules, Marceau, Désirée ? Non, elle délire, ils sont morts, presque tous. Jules et Pèire. Loin, trop loin. Elle ne veut pas crever seule, et elle a si soif...

Se redressant dans son lit, elle tend la main pour attraper le verre d'eau à proximité. Et le balaye du coude. Le fracas du verre au sol étonne la jeune femme qui regarde les morceaux au sol, hébété. Mais il était pourtant plus loin... ?


Au loin la bas, une silhouette. Peut-être pourra-t-elle l'aider ?

Vous, là-bas ! J'ai soif, s'il vous plaît ?!

Elle hurle presque, pauvrette, pour qu'on l'entende. Sans se rendre compte que la personne qu'elle appelle est à quelques pas.
Belisaire_l_d_a
    [Jour 2 - Fouilles des stands - Bélisaire à l'étal de Gaillarde]




Chercher quoi ? Trouver le fautif ? Détecter des indices ? Déterrer de ce désordre une arme distincte alors que lui même ignore les motivations. Belisaire tourne en rond, ses yeux vagabondent sans se sourciller de quelconques distractions. Il se rend curieux de tout et de rien. Il s’intéresse aux futilités mais ne sait s'il passe au travers d'une importance. Il pose son regard sur une importance sans peut être la reconnaître. Il erre dans ce dédale de cahot ; il avance et pense avoir fait le tour de la question pour le moment, alors il s’engouffre plus loin soit, dans ce qui lui apparaît comme une réserve. Petite, sa fouille minutieuse est rapide et n'a à se mettre que quelques tonneaux de vin sous la dent. Un bocal d’épice du vin chaud attire son attention, en vain. Non, décidément, il compte battre retraite. Par doute, par acquis de conscience il vérifie un par un les tonneaux. tous sont bien scellés et il ne fait aucun doute que l'empoisonnement n'a pu avoir eu lieu ici. A nouveau dehors, il ferme les yeux, laisse son imagination prendre ses aises : elle lui offre un malin plaisir à le rappeler aux belles courbes de Gaillarde, elle le laisse visualiser un déhanché à travers les clients ; ses sourcils se froncent quant il suppose une main habile verser malignités dans le contenant. Ici, voilà seule l'explication possible qu'il lui vient en tête.

Alors, abandonnant l'étal, il prend la direction de ...


    A l'Étal d’Hélène Jegado"


Là, il jette un œil sous les tables renversées, il renifle les marmites certaines encore intactes à sa grande surprise. Un léger coup de pieds dans les autres, il retourne les chaises, il jauge le baquet d'eau, casse une chaise et se servant d'un pied va approfondir le sujet. L'échafaudage métallique à survécu, il reste là, à la chaleur du brasero, et observe le panorama d'un œil paranoïaque.
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Anefleur03
Ane n'avait rien compris à ce qui s'était passé la veille. La panique, la foule, la recherche de médecins… Des médecins ? Ce simple mot l'avait fait paniquer, une peur bleue s'était emparé d'elle. Elle avait laissé Aza au soin de son précepteur, et les malades semblaient avoir été emporté par des bras solides. Elle avait fermé boutique, faisant signe à Ben de tout remballer, et à Terrine de rester près d'elle. Elle aida comme elle put, mais impossible pour elle de s'approcher des médicastres. Elle partit à la recherche de Tio et Lio qu'elle ne trouva pas... Dans la nuit qui suivit, Ane reçut un courrier du presbytère… Il s'agissait d'un empoisonnement… Terrible nouvelle…

[Sur la place]

Les deux enfants s'étaient réfugiés dans un coin, apeurés et serrés l'un contre l'autre, leurs paniers de chouquettes roses toujours à la main. Entre quelques tonneaux, ils entendaient les fouilleurs mais n'osaient pointés le bout de leur nez...

Ça va aller Lio ! Ane, elle va venir nous chercher !

Mais qu'est-ce qu'il se passe Tio ? Pourquoi ils parlent de poison ?



[A la mairie - Dans une cellule]


Ane beuglait :

Maiiis enfiiin ! Je suiiis innooceente ! La bouurgmeestre eeet la maréchaaale ! Vouus pouveeez paaas m'enfeermeeer coomme çaaa ! Rooooooooooh !

Elle vit ensuite Samsa arriver. Soulager de voir un visage ami, elle lui sauta dans les bras pour un câlin poney :

Saaamsaaaa ! J'aii rieeen ! Maiiis jee saiis pas oùù eeest Terriiine ! Elle a dispaaruu quaand on m'a enfeerméé icii ! Et j'aii pas retrouvéé Lio et Tiooo…

Elle se laissa tombé sur une chaise, et écouta ses questions. Ane hocha la tête et répondit à voix basse :

Je suis d'accord ! Fauut vengeer notre honneuuur !
Je croua que Terrine avait reniffléé une odeuur… C'eest pouur çaaa qu'elle s'est éloignéée… Maiis un truuc lui a faiit peuur… Sii elle a reniflé l'odeuur du poisoon… Elle n'a paas eu le teemps de l'atteindre… Elle revenait de l'allée centrale, c'est touut ce que je saiis…


Elle secoua la tête.

C'est horriiible cette histoiire !
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Raymond_de_petrus
Raymond commença donc l'inventaire des chouquettes d'Anefleur. La variété des parfums manqua lui donner un peu la nausée - quelle idée de vouloir mélanger fraise et poireau - mais finit par renifler un truc pas aristotélicien.

L'une des corbeilles les plus alléchantes pour un esprit - ou un estomac normalement constitué - sentait vraiment mauvais, et il lutta contre un sentiment de répulsion pour vérifier sa théorie.


Ah ouais...


Les chouquettes chocolat - marrons puaient la mort. D'après ce que Sorianne avait pu lui dire, l'odeur semblait coller, et le journaliste décida de couvrir la corbeille des gateaux incriminés d'un couvercle. Il se dit qu'il était mieux de ramener les patisseries à Saint Front, cela pourrait sans doute les aider à confirmer la nature du poison... Puis il serait dommage qu'une main leste chaparde une des chouquettes empoisonnées en pensant faire une bonne affaire.

Une fois ceci fait, il regarda les autres stands, notant des gens qui cherchaient, soit l'inspiration, soit autre chose et il prit la parole à la cantonade.


Essayez de... trouver une odeur fétide ! Qui sent la charogne quoi...

Il ignora si on l'avait écouté, et il entreprit donc d'apporter les chouquettes coupables à Saint Front.
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Gaillarde
Dans la pièce où on l'avait enfermée, la brave Gaillarde tournait en rond en se tordant les mains.
Son étal.
Sa buvette.
Son avenir.
Tout avait été piétiné, réduit à néant.
Il ne restait plus rien, elle en était certaine.

Enrageant d'être ainsi enfermée loin de son bien, elle ne cessait de marcher. Pour tromper l'attente.
Eh, quoi, elle avait bien l'intention de ne pas passer sa vie ici !
Sorianne
[Saint Front]

La petite noiraude hoche doucement la tête.

Les yeux sombres ne sont symptomatiques d'aucun autre de ma connaissance, si ce n'est pas ça alors je ne pourrai pas aider.. Je connais les plantes mais les poisons ne sont pas mon point fort.

Il faut être pragmatique, aller à l'essentiel. Les gens ont besoin d'eux alors la perte de temps est à proscrire.

On ne sait pas quelle dose ils ont reçu, ni si...

Et pendant que les soeurs apportent leurs observations, elle ne termine pas sa phrase qu'un cri déchirant s'élève dans la pièce où se trouvent les victimes. La So se trouve un instant perturbée et a bien des difficultés à rassembler tous ses esprits pour poursuivre.

La thériaque...

De sa besace elle sort deux grands pots de terres et les pose sur la table à proximité.

Racines d’aristoloche et des racines de gentiane. La potion sera forte en goût.

Un enfant. C'était juste un enfant. Quel enfant mérite de mourir de façon si injuste? Son esprit a bien du mal à s'accommoder de ce qu'ils ont entendu et la jeune femme a du mal à trouver le détachement nécessaire à sa tâche. Elle lance un regard aux pots qu'elle a apporté puis aux deux autres médecins. Elle est bien dans l'incapacité d'apporter plus de ses connaissances, au moins tant qu'elle n'aura pas remis ses idées en place. Les mains tremblant de nervosité, la petite brune noue sa lourde tignasse, et se décide à retourner auprés des patients.

Je suis désolée, je vais aller voir si ça ne s'aggrave pas...

Toute idée l'a abandonné. Elle entend encore le hurlement à ses oreilles et cela lui occupe tout son esprit. Il lui faut se vider la tête. Les enfants sont sous bonne garde et la petite noiraude n'aurait pas la force d'y aller. Non, elle va s'en aller trouver la rousse ramenée par son mari.

Au passage, elle s'arrête auprès d'une jeune femme inconsciente depuis son arrivée. Elle ne semble répondre à aucun stimuli et ce même si So insiste un peu.
Dépit...

Le Sire Benjen est là egalement, la jeune femme change le linge à son front et en remet un frais afin d'essayer de chasser la fièvre. Et So se penche au dessus de lui, passant ses doigts gelés sur sa joue.


Vous allez vous en sortir. Vous allez tenir bon. Qu'avez vous mangé? Qu'avez vous bu??

Le bruit de verre brisé la fait se détourner et elle voit la rousse redressée. Sorianne serre légèrement sa main à l'épaule de Benjen, maigre soutien, et se hâte pour apporter un godet d'eau à la maquerelle.

Tenez.

Ce ne sera sans doutes pas suffisant, mais peu lui chaut elle y retournera. Ses doigts glissent sur la gorge de la rousse, elle est désireuse de savoir si la peau la brûle...

Je m'appelle So, on va vous aider.
C'est Raymond qui vous a conduit ici, vous êtes entre de bonnes mains.
Sauriez vous me dire ce que vous avez mangé ou bu?
Vous vous sentez comment?


Déjà la petite brune trempe un nouveau linge dans l'eau froide.
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L_aconit
[Saint Front , avec Victoire et Sorianne ]

- La jusquiame peut être à l'origine... mais... La jusquiame provoque une agitation avec des ballonnements et des convulsions... Certes la dilatation des pupilles... Avicenne disait que les malades qui en ont absorbé « sortent hors du sens, pensent qu’on les fouette par tout le corps, bégayant de voix, et bramant comme ânes, et hennissant ainsi que chevaux » ...

A la lecture des notes des soeurs il secoua le nez en se tournant vers la religieuse.

- Personne ne présente ces symptômes. Ce n'est donc pas cela. Sorianne a vu juste. C'est de la belladone qui a été donnée aux villageois. Soeur pétronille, allez alerter tous les volontaires qui cherchent dehors. Ce peut -être des graines, une décoction ajoutée au vin, ou des fleurs séchées dans une recette... Deux à quatre baies peuvent tuer un enfant.. Fraîchement coupée, elle est identifiable à sa fleur à corolle brune en forme de clochette et sa baie charnue d’un noir brillant semblable à un grain de raisin, c'est pour cela que l'on l'appelle aussi la Cerise du diable. C'est une baie très sucrée, facile à faire circuler dans des bouteilles remplies de vin ou dans des pâtisseries...

Nicolas revint à Son antidotaire. D'une lecture pressée qu'il fit au léger sursaut que le cri d'un enfant lui arracha, les yeux ne quittèrent pas ses notes.

- ... La belladone désaccorde le cœur . Sa décoction agrandit les pupilles, provoque des brûlures de la gorge, une augmentation du rythme cardiaque, des nausées et des vomissements, une élévation de la température, les hallucinations sensorielles peuvent entraîner la mort à bonne dose... Remède: purgations et thériaque.

Il posa ses guèdes froides sur les pots de Sorianne. Comme si son cerveau travaillant à tout allure le rendait incapable de faire autre chose, d'exprimer la moindre émotion.

Racines d’aristoloche - Baie de laurier - Gentiane racines - Myrrhe...

Victoire, utilisez ces ingrédients là, les deux de Sorianne et les deux autres que vous trouverez dans la réserve. Faites une thériaque du pauvre et purgez autant de malade que vous pourrez avant de la leur administrer, hâtez-vous, le temps joue contre nous... Pendant ce temps, je vais aller ...


Faust était déjà parti, presque en courant. Le cri résonnant entre ses tempes avait scellé une certitude, le temps semblait être devenu un ennemi. Dans les coffres épiscopaux, des bijoux, un vieux reliquaire, des bagues, des pierres... Les Pierres. Elles seraient de précieuses alliées. Il tria d'une main tremblante les bijoux ornés de pierres bien précises, suivant les consignes strictes de ses notes, délogea aussi au lapidaire quelques spécimens coûteux. Où être du clergé et posséder de telles breloques, trop ostensibles pour être portée, s’avérait utile... Il revint les bras chargés d'or dans le dortoir et déposa le tout dans les bras de Sorianne, s'empêchant de regarder les agonisants. S'empêchant de regarder Alphonse.

- Passez la bague au rubis dans le corsage de votre amie. La broche en diamant pour la jeune enfant là bas, la jacinthe pour sa soeur, le collier d’émeraude pour le baron, la licorne pour Archibald, le bracelet en serpentine pour la jeune femme brune que vient de déposer messey, si besoin il reste le bézoard et la pyrope pour d'autres...

Il avait désigné Sabaude quittant la pièce, étrangement peu surpris de le voir là. L'heure n'était pas à la surprise, n'était pas à la curiosité, à la question, aux rancœurs, l'heure était à la rapidité et à l'exactitude. Il n'avait pas cité Alphonse. Une intuition fulgurante lui tenaillait les tripes. Il quitta la pièce en courant, direction le cabinet de curiosité de Petit Vésone. Laissant la pauvre Sorianne à ses saint bijoux...

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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
Rouquine.


[Saint Front - Sorianne]

Tenez.

Rouquine tend cette fois les mains à tâtons. Elle s'est fait avoir deux fois, et elle a si soif qu'il est hors de question qu'elle recommence la même bêtise. Fermant les yeux pour ne prendre aucun risque, elle cherche et trouve les mains et le godet tendu, tout en disant.

Pardon, je... vous croyais très loin. Le verre brisé, aussi. Mes yeux ne fonctionnent plus. Enfin je vois les objets, mais pas là où ils sont...?

Et d'avaler le tout d'une traite. La rouquine, trop habituée à être touchée pour avoir même un frisson de surprise, se laisse tâter le cou. Elle a chaud, mais ne se sent pas fiévreuse...

Ah oui, son épouse médecin. Brave homme votre mari. Merci de votre aide. Je me sens... bizarre. J'ai chaud, j'ai soif, si soif, tout le temps et ma gorge est si sèche... Et depuis ce matin, je vois plus bien les distances comme je disais.

Elle fronce ses sourcils roux, puis répond, obéissante, à l'autre question, en la fixant de ses yeux bleus aux pupilles si dilatées qu'ils semblent presque noirs.

Je n'ai rien mangé, rien. Et j'ai bu euh... deux gorgées de vin chaud ? Non trois, mais ça n'apaisait pas ma soif et j'ai jeté le godet au sol. Croyez que c'est le vin chaud qui m'a fait ça ? Oh mais... comment va votre mari ? Il en a pas bu mais Laizzi a renversé son vin sur lui, il en a plein la chemise.. Il va bien ?
Benjen

      [Saint Front]

      Je n'en peux plus d'avoir chaud. J'ai l'impression que toute l'eau de mon corps s'est échappé, je ne dois même plus avoir une goute pour pisser !
      Ma joue me brûle soudainement, et je dévoile des dorées aux pupilles dilatées d'effroi. Mon souffle s'accélère et le regard se fait fou, avant que les mots apaisant ne fassent effet, ainsi que le linge frais qu'elle dépose sur mon front. Il me faut un certain temps avant de reconnaître Sorianne, je l'ai croisé, quelques fois ? Tous les jours ? Je n'sais plus … Tout ce bouscule dans ma tête …

      J'essaye de parler, mais ma gorge est douloureuse. Tout ce qui en sort, d'un timbre extrêmement rauque …



        -Champi... Champi … gnon …


      Est-elle encore là ? J'ai cligné des yeux, elle a disparu. Est-ce que j'ai dormi ? L'ambre se glisse sur ma droite, et je perçois le regard acier d'un homme, ses cheveux sont blonds, il est de grande taille … « L'oncle ». Est-il venu m'achever ? Il m'a toujours fait peur cette homme là, personnage de mes cauchemars par la crainte et le respect qu'il m'inspire.

      Je commence à geindre, la lèvre tremblotante :



        -Non … Non … Pi … Pitié …


      La silhouette semble s'avancer, peut-être n'est-ce qu'un jeu d'ombre ? A moi, il me semble réel, et dans un cri d'effroi, j'use du peu de force qu'il me reste pour rouler sur le côté, et m'écraser au sol, hors de ma couche.


        -NOOOONHMPF !

    _________________
    _helene
    Jour 2 , A la mairie, avec Sabaude




    Dans sa cellule, Hélène suait ; son front s’était perlé d’une pellicule luisante quand ses mains sèches étaient jointes et ne bougeaient pas, posées sur la table.
    Entendant son nom se claironner devant la porte de sa cellule, la bonne du curé se redressa imperceptiblement. L’affaire était grave et la moindre impression serait déterminante. La porte s’ouvrant sur Sabaude amena ses yeux à se poser d’une froideur sur lui.
    Un bruyant. Un homme qui haussait la voix pour être entendu. Voilà quelque chose dont elle ne ferait qu’une bouchée, était-elle convaincue.


    Bonjour Messire, je suis Hélène, annonça-t-elle, visage fermé par des lèvres pincées. Pourrais-je avoir un verre d’eau s’il vous plait ?
    Un index osseux désigna sa gorge. J’ai très chaud, et très soif.
    La_ligne_a_lire
    Temps passe, et Saint Front sonne lugubrement deux heures.
    Si l’état de quelques-uns stagne, certains vont de mal en pis.
    Les sœurs se sont dépêchées d’obéir aux ordres et l’on a placé sur chacun les pierres qu’a exigées l’évêque, malheureusement, trop tardivement pour les plus faibles. L’on a remonté le drap par-dessus le visage pale de la petite Louise avant d’emmener son corps ailleurs, dans une cellule où sa famille la pleurera longtemps.
    Râles et gémissements tissent une mélopée de plomb au réfectoire et même les colères désordonnées de l’un des patients, lorsqu’elles se taisent d’une agonie, glacent le sang de chacun au silence qui s’abat soudainement.

    Saint Front compte deux morts et dehors, neige redouble.






    Point sur la situation.

    Fouilles
    Anefleur : indice trouvé par Raymond de Petrus
    Gaillarde : (Rien trouvé)
    Helene : (En cours) Belisaire
    Marius : (Rien trouvé) Magdelon

    Mairie, interrogatoire
    Anefleur : Samsa
    Helene : Sabaude
    Marius :
    Gaillarde.

    Saint Front
    Sorianne : avec les malades
    Victoire_vf : chargée de la thériaque
    L_Aconit : A quitté Saint Front.

    Les chouquettes ramenées par Raymond de Petrus donnent un bonus de dés à la préparation du remède par les médecins.


    Malades déclarés
    Archibald (En compagnie de Jorgen)
    Aza_
    Benjen (Tombé du lit)
    Alphonse
    Rouquine (En compagnie de Sorianne)
    Lenu

    Malades PNJ disponibles à loisir au RP
    Deux vieillards
    - Gontrand Reort 67 ans (Etat préoccupant)
    - Brice Guaillac 71 ans (Etat préoccupant)
    Trois enfants terrifiés
    - Louise Solpier (Morte) 6 ans
    - Hector Solpier 11 ans (Etat stagnant)
    - Valery Ramet. (Etat dramatique) 9 ans
    Une jeune femme
    - Daphnée Poudant. (Coma)
    Un jeune homme agressif
    - Paul Vilet (Etat stagnant)
    Un père de famille délirant
    - Mathieu Dupuis. (Mort)


    Songez à vérifier vos MP
    _samsa



    [JOUR 2 - Aux interrogatoires de la mairie (cellule d'Anefleur)]


    Samsa a écouté son amie avec attention, fronçant même un peu les sourcils à sa réponse. Terrine avait donc reniflé quelque chose avant de prendre peur... peur de quoi ? Quoiqu'il en soit, cela se trouvait dans l'allée centrale. C'était une piste, Cerbère en était sûre, aussi sûre de savoir que Ane savait quelque chose qui lui semblait secondaire voire même tertiaire et qui était pourtant capital. Les mains jointes devant son nez, elle réfléchissait à ce qu'elle pouvait dire pour réveiller cela quand on frappa à la porte.

    -Pardi ?

    Un jeune adolescent rougit par le froid entra, avisa Ane d'un œil foncièrement mauvais et se pencha à l'oreille de la Baronne pour lui murmurer quelque chose, réservant à la mairesse des œillades peu amènes. Samsa hocha la tête et le chassa gentiment en lui ordonnant de ne pas faire de conclusions. Elle revint ensuite à Ane, le regard désolé en lui offrant une de ses carottes qu'elle se trimbalait toujours dans la sacoche à sa ceinture.

    -Ane pardi, mangez cette carotte té. Ça vous fera du bien pardi.
    On vient de m'avertir qu'on a trouvé l'origine de l'empoisonnement pardi : ce sont vos chouquettes aux marrons té.


    Immédiatement, une paluche gantelée de combat se tend pour se poser sur l'une de celle de la Poney Rose, rassurante.

    -Je sais que ce n'est pas vous, que vous n'avez rien fait pardi. Je vous crois et je vous défendrai té.

    Est-ce que vous souvenez de quelqu'un qui aurait pu s'approcher de vos chouquettes pardi ? Quelqu'un dont l'attitude a dénoté pardi ? Quelqu'un qui aurait pu vous distraire té ?
    Où sont les deux enfants qui vous accompagnaient pardi ? Je les entendais distribuer des chouquettes aux marrons té.


    Parlant de distraction et de gamins... Cerbère se rémora soudain un détail.

    -La gamine qui est venue en pleurant près de ton stand pardi, elle venait d'où té ? Pourquoi elle pleurait pardi ? Elle avait quoi déjà dans les mains pardi, un... des... des machins oranges pardi, mais ce n'était pas de la carotte té. D'où ça venait té ?

    La gamine aussi avait été malade mais ce n'est pas ce qui intéressait Samsa. Si Terrine était revenue paniquée de l'allée centrale et que la gamine aussi, peut-être avait-elle vu quelque chose ? Les cochons ne parlaient pas mais les enfants, si. Et Samsa n'avait rien écouté de ce qu'elle avait dit à Ane. Bien joué.
    _________________
    Sorianne
    [Saint Front]


    Sorianne aide un peu la rousse même si cette dernière semble un peu moins atteinte que d'autres. Non loin, un des hommes parait s'énerver plus que de raison, et les soeurs peinent à le maitriser même si l'une parait presque réussir à lui faire entendre raison, malheureusement, pour un temps plus que limité.

    So offre un sourire à Rouquine lorsqu'elle évoque Raymond.


    C'est un homme bon, oui.

    La maquerelle a soif, alors la petite brune va chercher un cruchon d'eau afin de le lui déposer non loin. Elle note les symptômes décrits par la jeune femme, dans un coin de sa tête, espérant ne pas en oublier malgré elle... C'est que sa mémoire est reconnue pour être défaillante! Concernant l'inquiétude de la rousse au sujet de son mari, la brune préfère éluder, il va bien, il ne peut en être autrement.

    Raymond ira bien. Merci pour vos explications. Ne craignez rien, on travaille à côté pour faire un remède qui soit efficace. Je vais aller rapporter vos paroles à Monseigneur et à la jeune fille qui travaille sur la potion. J'espère que vous aimez la gentiane.

    Elle non en tous cas, et pour rassurer un peu la rousse, la So sourit d'un air amusé après avoir fait une grimace.

    Je reviens. Gardez vos forces.

    En se levant, la noiraude masse son côté d'un geste un peu saccadé. La douleur ne la quitte pas de rester ainsi debout sans repos, mais cela lui permet au moins de conserver un certain degré d'éveil et de ne pas piquer du nez, croulant de fatigue. Il ne lui faut pas penser à Raymond et à ce qu'il peut risquer d'avoir reçu du vin sur lui. Il ne l'a pas ingéré après tout, il ne risque rien... Hein? Pas vrai? L'homme non loin devient un peu trop violent, et la jeune femme se décide à aller prévenir quelqu'hommes trainant dans les parages avant qu'il ne s'écroule soudainement, mettant fin aux cris qui emplissaient la pièce, et c'est devant le Pâle évêque que se retrouve la brune. Elle ne l'a pas vu arriver, et sans avoir le temps de quoi que ce soit, elle se retrouve avec un trésor entre les mains. Ne connaissant pas les pierres ni leurs vertus, So se sent prise au dépourvue, mais prend bonne note de ce qu'il lui conseille de faire. Et elle hoche la tête à chaque consigne, et devant l'inquiétude affichée par le prélât, Sorianne préfère le laisser s'en aller, non sans le regarder comme si elle tombait des nues.

    Le nez se baisse alors sur le trésor épiscolpale qu'elle a dans les bras, avant de regarder autour d'elle, la bouche bée.


    Oh!

    Les malades. Elle ne sait pas bien à quoi tout cela va servir, mais soit! Déposant tout sur une table, elle se sert ensuite de ses jupes comme d'un panier. Une fois les pans arrangés et tenus d'une main, elle fait glisser les joyaux dans la poche improvisée, et s'en va donc trouver les malades. Rouquine d'abord.

    Fouillant les pierreries à la recherche de la bague au magnifique caillou rouge, elle finit par la tendre à la rousse, pour la déposer entre ses doigts.


    Mettez ceci dans votre corsage, contre le cœur.

    Vin, champignons... Dans sa tête, ce faisant, elle essaye de faire le lien entre les différentes choses qu'ils ont avalé au marché. Passant auprès de l'enfant mal en point, la noiraude glisse la broche éclatante sous sa chemise, et l'autre pour sa sœur. Qui donc sont les autres...? Euh...

    Ouh la panique commence à l'envahir. Trop de malade soudain et elle ne les connait pas spécialement voir pas du tout. Alors la So passe entre les places, et s’assoit auprès de chacun, demandant à ceux les accompagnant s'ils sont untel ou untel.


    Archibald?


    Non? Oui?
    La So glisse un bijou, tant pis.
    Et elle glisse à l'oreille du jeune homme quelques mots de réconforts, avant de déposer un linge trempé d'eau froide sur son front.


    Ca va aller, on va vous soigner, c'est promis.
    Puis à son compagnon... Savez vous ce qu'il a mangé? Bu?

    Et elle offre un regard encourageant à l'accompagnant. Un autre. Oh le Sire Alphonse, elle l'a croisé à l’évêché. Comme pour les autres, elle s’assoit à son côté, et passe une main légère et aux doigts froids sur son visage et sa gorge, avant de se saisir de linges qu'elle trempe dans de l'eau pour mieux le rafraichir. Délicatement, elle ouvre la chemise de l'homme sans lui en laisser le choix, ne serait-ce que pour lui glisser un des bijoux à même la peau, non sans sourire.

    C'est pour votre bien, ne vous imaginez rien!
    ...
    Avez vous bu quelque chose? Mangé?


    Le baron... Serait-ce... La vue sur l' enfant décédée lui donne l'impression de voir un ange tombé du ciel... Elle ne veut pas les voir, les enfants, elle ne veut pas s'en approcher... Et soudain... Un déclic se fait sous la tignasse sombre, elle manque en laisser tomber ses jupons et les bijoux contenus dans les tissus.

    Angé... Les soeurs... De l'angélique!

    Mais c'est bien sûr! Comment ne pas y avoir songé plus tôt!? Hélant les soeurs, la So leur crie presque le fameux remède.


    Contre la belladone, c'est l'angélique qu'il faut! De l'angélique! Faites le dire à la jeune fille qui s'occupe des re...

    Elle n'a pas le temps de finir que le sire Benjen pour un cri qui la fait se détourner des femmes d'église. Le baron! Quelle sotte! Accourant du mieux qu'elle le peut avec sa hanche défaillante, la petite brune s'accroupit auprès de lui, lâchant les jupes et les bijoux qui tombent dans un tintement léger. Elle n'est pas bien grande, quant à la force... Heureusement qu'une des sœurs vient à son aide afin de l'aider à redresser l'homme.

    Revenez à vous Sire, s'il vous plait...

    Il voit des choses, le poison l'a atteint plus que la rousse...


    Aidez nous à vous recoucher, vous ne craignez rien, je vous l'assure... Je suis là!

    Risible, pour sûr... Et en attendant qu'il se décide à les aider à se remettre au lit, la petite brune lui ouvre la chemise, avisant par la même quelques marques qui l'interpellent, mais au moins le collier d'émeraude qu'elle lui passe au cou sera à même la peau

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    Victoire.v.f
    [Saint Front]

    Un exercice, rien de plus qu'un exercice. La pensée tournait et tournait dans la tête de la gamine pour, surtout, ne penser à rien d'autre qu'à ce qu'il lui était demandé. Retenir les noms. Retenir les doses. Sauf que les doses, elle ne les savait pas, ou ne les avait pas retenues. Et alors même qu'elle en prenait conscience, ouvrant la bouche pour les demander à Nicolas, la porte se refermait déjà sur lui. Un instant, Victoire regarda la cellule vide, les bras ballants et l'affolement courut dans ses veines, s'infiltrant jusqu'à sa cervelle comme un venin.


    C'est un exercice, se répéta-t-elle encore. Mettant toute toute sa volonté à s'y forger une conviction. C'est normal que Nicolas y ajoute des difficultés. Sans quoi il ne pourrait te tester. Elle hocha la tête avec vigueur avant de murmurer. Oui, c'est ça. Et le regard glissant sur les livres en tira un avec précipitation. Ses prunelles grises glissèrent sur les mots en cadence avec le bout de son index soulignant chaque phrase jusqu'à dénicher le mot qu'elle recherchait. Doigt humecté à la va vite, elle tourna les pages avec rapidité avant de trouver enfin la recette tant recherchée.

    Thériaque Diatessaron, dite du pauvre. Un léger murmure glissait de ses lèvres à la lecture. Quatre plantes.... en parties égales... miel despumé... Deux onces de chaque pour deux livres de miel. Claquant l'ouvrage, saisissant les deux bocaux laissés là, l’élève fila à la réserve aussi vite qu'elle le put, ne regardant que devant elle, et fermant la porte avec précipitation pour ne surtout plus entendre tous ces râles souffreteux. Sa théorie de la mise en scène en prendrait sinon de sales coups dans l'aile et Victoire n'était pas prête à regarder la réalité en face. Pas encore.

    Purgations. La gamine par chance se souvenait parfaitement de ce cours, et encore plus de la réponse de Nicolas à sa question.


     « Lavement désigne un double terme, un terme générique et aussi l'assainissement des parties basses. Les purgations elles désignent l'assainissement des parties hautes. »

    Un vomitif, il fallait aussi trouver un vomitif sur ses fichues étagères trop hautes. Ipéca, kermès minéral ou vin émétique, étaient ceux dont elle se souvenait. Ne restait plus qu'à prier pour trouver l'un deux. Se hissant sur la pointe des pieds, elle commença à fouiner, dénichant d'abord les baies de laurier qu'elle déposa à côté des pots de racines d’aristoloche et des racines de gentiane de Sorianne. Un sourire glissa furtivement à ses lèvres en dénichant du sirop d'Ipéca. Restait la Myrrhe. Celle-ci se fit bien davantage désirée. Et elle la cherchait encore quand un certain Theobert, à moins que ce ne soit Touva, déposa miel en quantité sur la table. Et alors qu'elle remerciait distraitement l'homme, son regard tomba sur un pot un peu à l'écart. Le seul qu'elle n'avait pas encore inspecté, et elle soupira de soulagement en découvrant le nom inscrit sur l'étiquette. Il y avait tout, ne restait plus qu'à doser et piler soigneusement, une fois de plus. Mais ce fut bien plus rapide cette fois-ci. Au bout d'un temps qu'elle ne compta pas, ne restait plus qu'à filtrer la thériaque pour la distribuer...
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