[RP]Pas père mais presque

Nathanael_karine_mcfadyen

*Les messes basses des deux gamins s'étaient interrompues lorsque leur nounou les menaça de les priver d'entrainement. si l'argument ne perturbait pas trop la petite blonde, il n'en allait pas de même pour son jumeau qui prenait plaisir à apprendre à protéger ses femmes en tant qu'homme de la maison. Evidemment, c'était compliqué pour le petit garçon de prendre cette place à un si jeune âge, mais il ne doutait de rien et était persuadé de pouvoir protéger sa soeur, sa mère, et sa nouvelle petite soeur si ça devait être une fille.

Il faisait la moue en entendant Halfdaan lui recommander d'être gentil avec sa mère. Le gamin avait encore du mal à pardonner à sa mère de les avoir refourgués à un inconnu, mais en même temps, les deux petits s'étaient attachés à cet homme qui avait pris soin d'eux pendant ces quelques semaines et en réalité, il était heureux de bientôt pouvoir rejoindre sa mère.*

C'pas facile d'pardonner t'sais M'sieur Halfdaan ! Mais j'vais essayer parc'qu'j'aime quand même m'man !

*La petite fille vient se coller à son frère et le prit dans ses bras en lui murmurant doucement quelques mots à l'oreille.*

Moi je sais que tu y arriveras Nathanaël, parce que je sais que tu aimes maman et moi aussi ! Et puis tu sais, je t'aime mon frère !

*Le danois n'avait rien ou entendre mais il pouvait constater que les jumeaux étaient dans les bras l'un de l'autre un court instant jusqu'à ce que les deux enfants lui amènent le coffret demandé en venant s'asseoir à côté de lui, chacun d'un côté.*

- Dis donc M'sieur Halfdaan, tu caches les missives d'qui dans ton coffre ? C'est de m'man ?
- Oui, on pourra les lire si c'est ce que maman a écrit ? Et vous êtes content de retrouver maman ?
- T'es amoureux de m'man ? T'vas nous la piquer ?

*La fillette fit des gros yeux à son frère*

Nathanaël, on peut pas poser des questions comme ça ! Et puis, il a pas revu maman depuis qu'on est partis, comme tu veux que ce soit possible ?

*Le gamin grommela entre ses dents en boudant avec les bras croisés, observant le danois et sa soeur à la dérobée.*
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Nathanaël
Karine

Halfdaan

Halfi attrape le coffret de ses deux mains qu'il avait demandé un peu plus tôt un sourire affiché sur les lèvres, en entendant les jumeaux lui poser tant de questions mais en même temps un peu étonné. La curiosité des enfants était quelque chose dont il commence à être habitué bien que ça l'étonnera toujours. Ils sont curieux oui mais il trouve ça normal après tout c'est leur mère et pas une inconnue. Il ouvre le petit coffret et y range la missive dedans soigneusement avant de refermer le coffret avant de le pousser à coté des caisses.

Il regarde le blondinet avant de lui répondre.

Je sais Nathanaël que c'est dur de pardonner des fois mais il le faut, c'est ta mère et malgré tout elle vous aime tous deux, vous êtes ses enfants et une mère ne cessera jamais d'aimer ses enfants. Pour les missives dans mon coffre et bien... C'est un secret ! Tu m'as l'air bien curieux.

Il rigole un peu nerveusement de s'être fait démasqué par les deux jumeaux avant de reprendre la parole.

Et bien... Oui je suis très content de retrouver votre maman... Et non Nathanaël je ne vais pas vous la piquer ! C'est votre maman et rien ne changera ça !

Il esquisse un sourire aux jumeaux avant de tourner la tête en direction du chemin.
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Jessienigma

[Dans l'attente de vous revoir ... ]

*Sa course effrénée n'avait pas été d'une seule étape. Elle n'avait pas grand chose à transporter fort heureusement, parce que sa banche percheronne devait déjà porter une masse bien supérieure à celle qu'elle avait sur le dos d'habitude. La brunette était dans un état d'épuisement et de crasse absolument innommable alors qu'elle traversait des villages avec plus ou moins d'âme, visitant vergers et forêts, ruisseaux et marchés selon ses besoins et envies.

Elle avait sans doute du faire peur à l'un ou l'autre voyageur en passant dans certaines tavernes mais elle n'avait qu'une idée en tête, fuir au plus vite l'enfer et trouver un moyen de se faire pardonner ses fautes. Elle n'avait qu'une hâte, revoir ses enfants ... et lui bien sûr ... ce danois avec qui les écrits s'étaient enflammés pendant ces quelques semaines de séparation, et particulièrement depuis qu'elle avait pris la route pour retourner chez elle après ces longs mois d'absence. A dire vrai, le voyage ne l'avait pas particulièrement marqué, à part peut-être cette longue, si longue confession à laquelle est s'était adonnée en Languedoc, mais il fallait bien avouer qu'elle en avait des choses à raconter au cureton dans cette foutue boite.

Elle avait commencé à se calmer et à avoir moins peur en arrivant à Sarlat et en redécouvrant sa petite boulangerie encombrée et poussiéreuse ainsi que le lac qu'elle connaissait si bien et sa petite barque encore amarrée. Ses pensées n'avaient pu s'empêcher de voltiger vers une époque lointaine, bien avant la naissance des jumeaux, avant même de rencontrer leur père ou son fiancé. Elle avait repensé à sa vie depuis qu'elle avait fui la première fois et à tout ce qui l'avait menée à devoir fuir une deuxième fois, passant en revue ses nombreuses erreurs, ses actions, ses paroles, repensant aux amis disparus depuis si longtemps.

C'était une introspection qui avait duré un moment, aussi bien au bord du lac que les mains dans la pâte pour faire de magnifiques miches noires pour le dimanche où ils devaient être enfin tous réunis.*

[Le 17 mars 1467]

*Cette nuit-là, elle avait peu dormi, trop excitée à la perspective de pouvoir enfin serrer ses petits dans ses bras le lendemain. Elle n'avait pas manqué de faire le pied de grue dès le petit matin, juste après avoir cuit ses miches pour les amener encore chaudes à la taverne. Elle était assise près de la fenêtre, revêtue d'une robe carmin qu'elle venait de s'offrir pour remplacer les guenilles qu’elle avait dû enfiler en remplacement de celle détruite par son bourreau et elle attendait avec impatience devant ses miches noires et ses confitures de pommes et poires faites la veille...*
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Pas père mais presque

Halfdaan

Halfi était de très bonne humeur d'enfin aller retrouver la mère des jumeaux après ces longues semaines passées à s'inquiéter pour elle, se demander s'il allait la revoir. Avant de recevoir la missive déclenchant son départ de la Bretagne avec les jumeaux pour retrouver la petite brune qui a volé son cœur. Il essayait d'entendre les messes basses des jumeaux à peine audibles tandis qu'il tenait les rennes des chevaux mais n'y parvint pas, étant sûr qu'ils parlaient de lui il se retourna vers les jumeaux avec de gros yeux.

Attention vous deux ! Sinon vous serez privés d'entrainement au maniement des armes !

Il leur fait un grand sourire montrant très bien que même si tel était le cas il n'arriverait pas à tenir la punition, il était devenu tellement proche de Nathanaël et Karine qu'il était devenu presque un papa poule. Il se retourna pour voir de nouveau la route. Les enfants continuaient de ricaner. Il se mis à parler un peu fort en direction des jumeaux.

J'espère que vous avez hâte de retrouver votre mère !

Il se tourne vers Nathanaël avec un air sérieux.

Nathanaël je compte sur toi pour ne pas être trop dur avec ta mère, elle n'a pas vécu des choses faciles et a besoin de vous deux, elle vous aime ne l'oubliez pas donc je compte sur vous deux mais surtout sur toi Nathanaël, la plus grande noblesse est de savoir pardonner et non pas être rancunier.

Il attrape la missive qu'il avait reçu le jour de leur départ qu'il n'arrêtait pas de relire et donc qu'il avait gardé sur lui elle était maintenant très froissée à force de la sortir, la lire, la ranger et ce une à deux fois par jour.

Les enfants ? Vous pouvez m'amener mon petit coffret s'il vous plait ? Et sans fouiller dedans hein !

Jessienigma

[Séparation difficile]

*Laisser partir ceux que l'on aime est sans doute la pire des choses que l'on puisse faire, mais lorsqu'il s'agit de la chair de sa chair, c'est probablement encore bien pire. Elle avait tourné les talons avec un manque d'eux et était arrivée à l yourte de Kag avec un trou béant à la place du coeur. Sa poitrine la lançait comme si elle était à deux doigts de faire une attaque, et elle le maudissait pour ça. Elle aurait voulu le tuer de ses mains mais elle s'en savait incapable. Dès qu'il était devant elle, elle devenait la pauvre petite chose qu'il voulait voir en elle. Elle avait longuement hésité à frapper à la yourte mais c'était trop dangereux pour le blond et son marmot, pourtant elle aurait eu envie de juste se blottir dans ses bras et pleurer sa bêtise, mais elle ne le fit pas, préférant continuer son chemin jusqu'à la prochaine taverne avec l'intention de se bourrer la gueule... non pas juste boire un petit coup, mais devenir incapable de se souvenir même comment elle s'appelle !

Dans son état, elle n'avait pas fait attention, non qu'elle prenait garde en temps normal, mais elle avait l'esprit sur les routes déjà et elle n'avait sûrement pas prévu d'entrer dans la taverne où il se trouvait. Pourquoi fallait-il qu'elle fasse ce choix malheureux ? L'expression d'une envie de se retrouver face à lui ou de la malchance légendaire de la Miss Catastrophe qu'elle était ? Elle ne pouvait nier qu'elle était attirée par ce danger, mais de là à foncer droit devant en agitant en agitant un foulard rouge comme le torero face à la bête ?

Peut-être la folie était-elle enfouie encore plus profondément en elle qu'elle ne l'imaginait, ne pouvant s'empêcher de piquer, taquiner, répondre, au risque même des coups et blessures qui s'ensuivraient. L'étalon provençal lui avait déjà donné un bon nombre de petits noms très colorés comme cette face de cul de babouin qui lui restait encore en travers de la gorge, mais elle ne pouvait nier la pertinence des propos avec les yeux au beurre noir et les "bleus" multicolores qui paraient son visage en permanence depuis quelques semaines. La bosse sur son front récoltée avec la recommandation de profiter de la soirée n'en était qu'une de plus parmi la collection de marques que potait son corps maigrichon.

Toujours est-il qu'elle avait bu ... beaucoup ... bien trop même, au point de poser les yeux, puis les mains sur un ours la surplombant de toute sa hauteur et sa largeur. Oh pas bien méchant l'ours, loin de là, mais de là à vouloir profiter de ce qui seraient peut-être ses derniers instants avec un tronc aussi épais collé au croupion ? Non, probablement pas ! D'ailleurs, à peine avaient-ils entamé leur danse, elle si petite et lui gigantesque, qu'elle l'avait regretté, mais trop tard. Ses pensées étaient parties sur la route et vers son inquiétude de ce qui l'attendait alors même que la lame la transperçait avec entrain, la laissant bée.

La gueule de bois du lendemain l'avait laissée avec une résolution... Plus jamais ça ! Elle ne deviendrait pas comme feu sa mère, c'était hors de question, si du moins il n'était pas déjà trop tard. Son inquiétude allait grandissante malgré ses passages en taverne et les quantités d'alcool qu'elle avalait. Etait-ce seulement bon pour le bébé ? Probablement pas mais ce ne serait pas le pire qu'elle pourrait infliger à ce pauvre enfant. Au moins, les deux qui étaient vivants étaient-ils en bonne compagnie et protégés par celui qui occupait ses pensées. Combien de missives s'étaient-ils donc déjà envoyées ? Elle avait perdu le compte lorsqu'ils avaient dépassé la vingtaine. Les pauvres volatiles qu'ils avaient déjà épuisé à force de voyages en avaient même terminé sur une broche pour certains, tant ils étaient devenus incapables de pouvoir encore battre des ailes. *

[Epistolairement vôtre...]

*Elle avait relu les missives, encore et encore. Comment donc en étaient-ils passés de ce vouvoiement lointain et des propositions d'aide du danois à l'attachement qui transpirait des écrits ? Il lui semblait que le noiraud était devenu la personne dont elle se sentait la plus proche actuellement avec la petite Canelle qu'elle avait dû réconforter de ses malheurs. Oh comme un autre danois lui manquait avec sa crinière blonde et son autre. Il aurait su que faire pour protéger la brunette qu'elle admirait et voulait protéger en faisant pourtant tout ce qu'il ne fallait pas.

Qu'est-ce qui pouvait bien amener certaines personnes à avoir cette considération pour elle alors qu'elle n'amenait que les emmerdes et les catastrophes ? Elle n'y comprenait rien, pas plus cette tendresse qui transpirait de plus en plus dans les lettres qui arrivaient à un nom qui était inconnu de la plupart pour éviter qu'un bourreau ne fasse main basse dessus, que le fait qu'il lui dise qu'elle était une femme bien. elle avait beau tenter de lui expliquer qu'il se trompait, il était buté, borné, têtu ... presque plus qu'elle, ce qui n'était pas peu dire.

Chaque jour qui passait l'inquiétait d'avantage, pour ses petits déjà si loin d'elle, mais plus encore pour l'orthézienne dont elle n'avait pas de nouvelles. elle était si démunie qu'elle couchait tout cela sr le papier pour lui envoyer des nouvelles, essayant de prendre plaisir aux pérégrinations des enfants dans la ville qui fût jadis celle de sa mère notamment, mais le coeur n'y était jamais totalement.

Elle avait dû se battre avec un ami cher pour pouvoir chercher elle-même la brunette disparue après avoir reçu l'horrible cadeau de ce fou, de quoi occuper largement ses pensées. Le provençal n'avait pas hésité à la traiter de loque. Même si l’appellation était horrible et lui donnait envie de le cogner, elle savait qu'il n'avait pas tort et comme elle l'avait écrit au danois ... là où elle voudrait lui offrir une page vierge où écrire une nouvelle histoire, elle n'avait qu'un vélin griffonné et chiffonné qui se trouvait dans une sorte de folie dont il ne pourrait peut-être pas réchapper.

Et pourtant, malgré les mises en garde, à lui comme à elle, ils s'attachaient à distance, pauvres fous qu'ils étaient, tournant autour du pot dans leurs missives quand ils pouvaient s'en envoyer, quand l'artisan de son cauchemar ne l'emmenaient pas dans des folies telles qu'elle voulait tout faire pour protéger, maladroitement et stupidement, ceux qui lui étaient chers.*

[Et puis plus rien ...]

*Elle était mauvaise protectrice... tellement mauvaise ! Les écrits s'étaient arrêtés pendant des jours, des jours qu'elle voudraient oublier, effacer même, comme s'ils n'avaient pu se produire. Elle avait pleuré, crié, frappé, gerbé ... Elle avait été ce qu'elle avait été jadis, l'ombre d'elle-même aujourd'hui, la honte incarnée exposée dans son vice face à l'une des personnes qu'elle admirait le plus et qui l'avait regardée comme une étrangère. Elle ignorait si elle lui pardonnerait un jour et n'avait pu que soupirer de soulagement à sa fuite puis la sienne.

Elle n'avait pas cherché... après ces jours d'horreur, elle avait fui, l'avait prévenu et avait couru ... loin !*
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Nathanael_karine_mcfadyen

[A l'heure du départ]

*Les deux gamins n'étaient pas idiots et voyaient bien que leur mère était triste de les laisser là, qu'elle avait du mal à leur dire le fond de sa pensée, mais ça n'était pas nouveau, elle avait toujours eu beaucoup de difficultés à exprimer ses sentiments, même vis à vis d'eux. Mais là, c'était différent ! Maman avait vraiment l'air d'avoir de gros problèmes. Ca devait être le cas pour qu'elle les envoie ainsi en balade avec Monsieur Halfdaan !

Le petit garçon rougit en entendant sa mère comparer ce qu'elle ressentait pour le grand monsieur avec ce que lui ressentait pour Chandra. Il s'approcha de l'oreille de sa mère pour lui chuchoter quelques mots à l'oreille.*

Alors, tu l'aimes très très fort ! Parce que Chandra, je veux être son chevalier pour toujours tu sais maman !

*De son côté, la blonde jumelle ne voulait pas se décrocher de sa mère mais y fut contrainte et forcée lorsque sa mère se releva péniblement. Les larmes s'écoulaient silencieusement sur ses joues roses quand elle attrapa la main d'Halfi pour rejoindre la charrette. Les yeux humides de ce dernier n'avaient pas échappé à la fillette et elle serrait fort la grande paluche dans sa petite quenotte, même s'il ne risquait pas de s'en apercevoir outre mesure.

Maman les aida à grimper en leur faisant une dernière étreinte et elle tourna les talons, comme si de rien n'était. Le coeur gros, les deux enfants faisaient de leur mieux pour ne pas courir et se jeter sur elle. Le sentiment d'abandon était fort et vécu de façon différente. L'un aurait voulu cogner et crier, la seconde pleurer et la rattraper, mais les deux enfants ne bougèrent pas, le gamin prenant les rênes proposées par leur nouvelle nounou.*

[Voyage avec une sacrée nounou !]

*Si le voyage n'avait pas bien commencé, laissant deux enfants amers, ça n'avait pas duré longtemps. Le grand gaillard faisait une sacrée nounou, attentif aux deux marmots, mais également professeur. Nathanaël avait trouvé à nouveau quelqu'un pour lui apprendre à devenir l'homme de la maison et à défendre ses femmes, chose à laquelle il s'attelait avec un grand sérieux.

Mais il n'avait pas fallu grand chose pour redonner au petit impulsif l'envie des 400 coups. Au Puy, il n'avait pas hésité à s'échapper de la surveillance d'Halfi pour grimper dans les ruines de l'église et faire sonner les cloches, suivi de près par sa soeur, plus timorée mais pas manchote pour autant.

Les deux enfants avaient apprécié apprendre par après que la ville qu'ils avaient découvert ainsi n'avait jamais été vue par leur maman mais était celle qui avait abrité leur grand-mère. Maman en parlait peu, mais toujours avec beaucoup de tendresse de cette mamy inconnue.

La fillette de son côté ne suivait que de loin les enseignements de Nounou Half, mais elle s'était prise de passion pour la ménagerie qu'abritait la charrette, jouant et s'occupant des bêtes avec autant de passion qu'elle l'avait fait avec le petit Oan à la yourte.

Mais malgré toute cette occupation, les merveilleux endroits découverts, les balades en barque ou en forêt et les apprentissages à la lame, les deux petits blonds avaient leurs moments de tristesse et il n'était pas rare de les voir s'endormir enlacés étroitement, les visages enfouis dans le cou l'un de l'autre avec les traces de larmes séchées sur leurs joues.

Si le petit garçon se montrant plus fort la journée devant un public, il était souvent le premier à craquer dans les bras de sa jumelle lorsque la nuit tombait, redevenant alors le petit garçon qu'il était toujours. Il avait entendu Kag dire à maman qu'un homme ne pleurait pas un soir alors qu'il les écoutait depuis son lit sans dormir, mais il avait aussi entendu maman lui répondre qu'il en avait le droit et que ses bras étaient là pour lui. C'était exactement ce qu'il faisait avec sa soeur... sans finir par des bisous comme maman et tonton Kag évidemment, c'était vraiment trop dégoûtant !

Une annonce leur avait remis le baume au coeur et le sourire aux lippes après plusieurs jours sans aucune nouvelle de maman, à voir leur "pas père mais presque" se morfondre de plus en plus. Un soir, il leur avait annoncé que maman prenait la route et eux aussi. Ils allaient enfin la revoir ! Leur nounou ne se sentait plus et semblait leur donner des nouvelles en étant de plus en plus bizarre. Il avait la voix plus douce et un regard qui partait au loin quand il parlait de maman.*

[A deux pas de Sarlat]

*Pendant qu'Halfi se concentrait sur la route, le sourire aux lèvres s'élargissant de plus en plus au fur et à mesure de la route, les deux têtes blondes étaient assises tête contre tête à l'arrière, à murmurer de façon animée en jetant des coups d'oeil au conducteur avec de larges sourires et même de petits rires. La moitié de la ménagerie de la charrette était installée sur leurs genoux ou dans leurs bras.*

- Mais si, j'te dis qu'ils sont amoureux Karine ! Chuis sûr que j'l'ai vu écrire ma douce et j'suis sûr qu'il écrivait à maman ! T'appelle pas comme ça quelqu'un d'aut' que ton amoureuse quand même !

- Mais maman a dit qu'ils étaient pas amoureux et qu'ils se faisaient pas d'bisou ni de choses tout nus quand on est partis, elle ne mentirait pas !

- C'pas parc'qu'elle mentirait pas qu'ça a pas pu changer ! T'as vu le nombre de lettres qu'il a planqué dans son p'tit coffret ? J'suis sûre qu'on pourrait les lire !

- Non Nathanaël, ce serait pas bien de faire ça ! Les soeurs elles disaient que la curiosité est un vilain défaut tu te souviens ?

- M'en fiche, j'veux savoir ! J'te parie qu'ils vont s'embrasser et même avec la langue ! Et puis ils feront même des bébés ! Tu verras, il va nous voler maman !

- Mais non, il peut pas nous voler maman, elle nous aimera toujours voyons !

- T'es sûre que si y'a lui et en plus un aut' p'tit frère ou p'tite soeur, elle s'occup'ra encore d'nous ? Elle nous a d'jà r'filé à lui une fois ...

- T'es bête ! Elle a dit qu'elle devait se soigner. Et puis, je l'aime bien moi. Maman ne nous a jamais laissé avec des hommes qui n'étaient pas gentils.

- Mhh... c'vrai ! Mais n'empêche, j'suis sûre que j'ai raison et qu'il est amoureux ! Tu verras ! J'te parie ... mhhh... j'te parie une poupée en bois que j'te f'rai même moi-même si j'me trompe !

*La fillette se mit à rire et attrapa la main de son frangin pour la serrer comme ils l'avaient vu faire par les adultes.*

Marché conclu !
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Nathanaël
Karine

Jessienigma

*La séparation serait difficile, elle le savait depuis le début, mais c'était encore bien pire qu'elle ne l'avait imaginé. Combien de fois avait-elle hésité à confier ses deux têtes blondes aux sœurs ? Elle avait longuement pensé que ce serait le mieux pour eux... tu parles !

Ils n'étaient pas encore partis que le manque d'eux s'engouffrait déjà dans sa poitrine en soufflant sur son cœur d'un air mauvais. Ils semblaient au moins avoir compris et avaient rapidement écrit un petit parchemin d'une écriture de pattes de mouche maladroite à destination du blondinet. En parcourant les quelques mots, la brunette n'avait pu retenir une larme en sentant dans ce court message tout le désespoir de ses enfants qu'elle n'avait pas remarqué jusqu'alors.*

Tu nous manques Kaghan. On a dû partir loin de maman mais tu nous manques très fort depuis qu'on habite plus avec toi.

Nathanaël et Karine

*Pendant qu'ils écrivaient leur courte missive, puis à nouveau lorsqu'ils se battaient pour savoir qui tiendrait les rênes, Nath gagnant haut la main, la jeune femme en avait profité pour venir caresser délicatement les yeux d'Halfi pour en ôter toute trace et lui glisser encore quelques mots.*

Merci ... pour tout Halfi ! Filez maintenant ! Je vous écrirai quand je le peux !

*Elle aida les enfants à grimper et échangea avec eux une dernière étreinte, leur recommandant d'obéir et de faire bien attention à eux. Elle termina par le géant en se hissant sur la pointe des pieds pour n'atteindre à peine que son cou et l'y embrasser, puis elle leur fit signe et tourna les talons pour retourner à l'auberge sans un regard en arrière... ne surtout pas montrer les larmes qui inondent ces joues et les laisser partir pour peut-être ne jamais les revoir ...*
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Halfdaan

Il l'aida à se relever passant son bras autour d'elle pour la soulever le plus facilement possible.

Doucement ça va aller... Hopla !

Il les regarda tous les trois en souriant, ses yeux néanmoins amplis de larmes qu'il empêchait de couler en grimaçant trahissaient la douleur de devoir partir sans la brune.
puis il regarda les enfant et dit d'un ton naturel et jovial.

Alors les enfants ! Qui veux prendre les rênes ?!

Il regarda Nathanaël, puis Karine pour enfin regarder Eni. Il sentait bien que c'était dur pour tout le monde et préférait rendre la séparation plus joyeuse même si ça ne pouvait pas l'être il était dans sa nature de rendre les mauvaises passes plus simples à vivre.

Rejoins nous vite Eni, tu vas leur manquer affreusement et à moi aussi !

Il fini par prendre un mouchoir brodé dans sa besace pour séché ses yeux tout humides d'une main tremblante.

Jessienigma

*Elle aurait dû se douter que son fils ne lâcherait pas le morceau si facilement ! Il avait hérité de son caractère de cochon malade et était aussi têtu qu'elle pouvait l'être. En y pensant, il allait devoir travailler ça ou risquer des emmerdes comme sa mère. Elle soupira en regardant la tête blonde et glissa sa fine quenotte contre la paluche calleuse posée sur son épaule, y emmêlant leurs doigts en regardant ses enfants avec beaucoup de tendresse.*

Oui, je suis sûre qu'ils seront sages ... et toi aussi Halfi !

*De sa deuxième main, elle attrapa la main de son petit garçon et l'attira vers elle, les rassemblant tous les quatre, sa fille n'ayant pas quitté son giron.*

Je n'vous cache pas des choses pour vous blesser Nathanaël, mais parce que j'pense vous protéger. Tu sais, y'a pas d'livre qui dit comment êt' une bonne maman et ma maman est morte depuis trop longtemps pour m'avoir appris ces choses. J'imagine qu'tu voudrais pas qu'je fasse tout comme les soeurs l'voulaient quand on était chez elle... moi j'le veux pas !

*Elle caressa la joue de l'enfant en lui souriant.*

T'as raison, vous avez l'droit d'savoir, mais j'ai aussi l'devoir d'vous protéger mon grand ! Alors, pour vous répondre, non, on fait pas d'bisous ni d'trucs tout nu. On s'est rencontrés y'a pas longtemps et on s'entend très bien et je l'aime beaucoup, un peu comme toi avec Chandra si tu veux ... Je sais que toute la famille va vous manquer, mais vous pouvez prendre un instant pour leur écrire un p'tit mot si vous voulez, mais pas trop longtemps. Et oui chérie, bien sûr que j'vous r'joindrai dès qu'je l'pourrai ! Et vous s'rez pas tous seuls d'ici là, Halfi s'occup'ra bien d'vous et on s'écrira !

*A taper la causette dans cette position avec son ventre rond appuyé sur ses cuisses, elle commençait sérieusement à avoir des fourmis dans les jambes et s'appuya sur la cuisse du noiraud pour se redresser péniblement, ahanant à peu près aussi discrètement qu'un phoque.*

Oh bon sang, faut qu'j'arrête d'oublier que j'ai l'agilité d'une grabataire pour l'instant !
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Jessienigma

*Sa présence protectrice et rassurante la calma un bref instant, la faisant même sourire à la mention de ce bateau déjà rêvé, mais elle n'était pas dupe même s'il se montrait fort. Elle jouait trop souvent ce jeu du "rien ne m'atteint" pour ne pas voir la crispation dans sa mâchoire carrée et l'inquiétude au fond de son regard.*

Fuir ne servirait qu'à attirer plus encore son attention Halfi ...

*Les prunelles plongées les unes dans les autres, elle oublia un instant tout ce qui se passait alentour ou dans sa vie alors qu'il glissait le bracelet qu'elle l'avait vu porter lors de leurs précédentes rencontres à son fin poignet, se mettant à rougir comme la dernière des jouvencelles, son cœur si bien verrouillé peu avant manquant un battement aux lippes effleurant le coin des siennes.*

Un jour, tu n'auras plus besoin d'un souvenir ... Mais en attendant...

*Elle sortit de sa besace plusieurs parchemins* glissés dans une protection en cuir et lui tendit le paquet.*

Je l'ai écrit pour les jumeaux... Je t'enverrai la suite comme je peux au cas où ...

*Sa voix se brisa et elle prit une grande inspiration.*

Tu peux les lire... C'est un morceau de moi ...

*Elle effleura de ses doigts la cicatrice ornant le visage penché vers elle.*

Tu me raconteras un jour ...

*Reprenant conscience du monde alentour en sentant son fils tirer sur sa manche, elle se tourna vers lui, soupirant à sa question et s'agenouillant pour se mettre à sa hauteur, passant sa main dans la tignasse dorée.*

Z'êtes pas bêtes... j'aurais dû m'en douter. Ta soeur a en partie raison. J'ai fait des bêtises et j'ai accepté d'faire certaines choses pour qu'personne vous fasse de mal ... C'est en grande partie ma faute et j'veux vous protéger, donc oui, c't'en partie pour ça que j'veux qu'vous partiez. J'ai vécu des choses quand j'étais petite qui m'ont rendue malade et j'm'en suis rapp'lée avec tout c'qui s'est passé. Je suis désolée d'vous avoir fait très peur quand j'ai cassé la carriole et poussé Karine et j'veux m'soigner pour mieux m'occuper d'vous après.

*Elle ouvrit ses bras pour attirer les deux enfants contre elle et les serrer fort.*

J'sais qu'vous êtes en colère cont' moi et j'vous en veux pas ! Mais j'vous aime et J'veux l'mieux pour vous. Halfi vous apprendra à vous défendre et vous voyag'rez avec lui l'temps qu'ça aille mieux ici ... Après, je vous r'joindrai tous les trois avec Layla et un nouveau vago que j'ai d'jà d'mandé au p'pa d'Chandra. J'compte sur vous pour l'écouter et profiter de vot' voyage et des plaisirs rencontrés.

* Lien à venir, en cours d'écriture, le post sera édité

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Halfdaan

Il pris les parchemins qu'elle lui tendait et les rangea en sécurité dans sa besace, regarda Eni, et lui répondis tendis qu'elle toucha sa cicatrice.

Je t'expliquerais oui quand tout sera rentré dans l'ordre...

Puis il regarda les enfants qui posaient beaucoup de question à leur mère malgré l'énervement de Nathanael.
Il fini finalement par se mettre accroupi à coté d'Eni et ses enfants.
Il était touché en voyant l'attachement d'Eni envers les jumeaux, même si elle a fait des erreurs il voyait bien qu'elle les aimais il pris une profonde aspiration. Oui il était triste de devoir partir sans elle mais il savait bien qu'il n'y avait pas d'autres solutions.
Il posa doucement la main sur son épaule et dit d'un ton calme et apaisant.

Je suis sur que tout se passera bien, ils ne vont pas s'ennuyer et je suis sur qu'ils seront très sages.

Il esquissa un sourire.

Nathanael_karine_mcfadyen

*Folle, mais elle se soigne ? Maman nous aime toujours ça se voit, mais c'est pas pour ça qu'on va lui pardonner si vite ... si ? On se sent bien dans ses bras, même si le gros ventre empêche de la serrer très fort. Ca manquait de la voir comme ça, même si elle a l'air au bord des larmes. Alors, maman nous aime ? Pour du vrai ?

Le gamin s'éloigna des bras de sa mère pour la regardait très sérieusement, avec le même air buté qu'elle pouvait avoir quand elle n'avait qu'une idée en tête*

M'man, 'rquoi t'as de nouveau pas dit tout ça ? A chaque fois, on te demande de nous dire la vérité et tu l'fais jamais ! Comme 'vec Kaghan ! Vous avez pas arrêté d'nous cacher et pas nous 'xpliquer les choses ! Puis d'abord t'as pas répondu ! C'est ton amoureux ? Ou c'est comme avec Kaghan et vous vous faites des bisous et des trucs tout nu mais vous êtes pas amoureux ? On est grands m'man, on a l'droit d'savoir ! Je sais que je peux pas encore te protéger parc'que j'suis pas assez fort, mais on aurait pu t'aider !

Maman ... dis, tu seras vite guérie et tu nous rejoindras ? Si tu dis que Monsieur Halfgaan est gentil, je te crois, mais même si tu m'as vraiment fait peur, maintenant je suis surtout très triste.

*La douce fillette se serra plus fort contre sa maman en l'embrassant, des larmes coulant sur ses joues roses.*

En plus t'sais, Kaghan, et Tatie, et Tonton, et Oan, et Solveig, ils nous manquent très fort ! Et on les verra plus si on part.

*Les deux paires de grands yeux gris étaient dirigés droit vers la brunette. On a jamais connu papa mais maman voudrait nous séparer du reste de notre famille ? Ca devait vraiment être grave pour en arriver là !*
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Nathanaël
Karine

Halfdaan

Rajout Balise. Vous n'aimez pas baliser vos topics selon ce qui et demandé? C'est joli pourtant ca fait tout propre je trouve.{Cat_eyes}

Halfi arriva à Arles afin de récupérer les jumeaux de la petite brune Eni. Afin de ne faire peur à personne, il décide d'enlever son capuchon et attends la brune. La ville était calme, personne aux alentours, vue la situation c'est mieux comme cela.

Il trouve un banc pour s’asseoir en attendant et titilla sa barbe en attendant, un peu stressé par l'arrivée de la petite brune qui, il faut le dire, ne le laissait pas de marbre.

La nuit était déjà la depuis longtemps et il n'entendait plus que les rires lointains d'une taverne, les grillons et quelques oiseaux nocturnes.

Le froid commençait petit à petit à lui geler les mains mais resta sur le banc, devant sa carriole qu'il avait aménagé en une sorte de roulotte pour accueillir les enfant dans un endroit le plus confortable possible.

Il attrapa son bracelet qu'il comptait offrir à la brune et le tourna dans ses doigts.

Jessienigma

*Elle s'était faite discrète suite à la soirée de la veille. Ce fou avait réussi à lui faire peur cette fois, vraiment. Elle savait que sa missive avait chamboulé le jeune homme et elle s'en voulait de le faire voyager autant, de risquer sa vie en le faisant venir, mais son envie de le voir était grande après tous ces pigeons épuisés par les aller-retours rythmés que les deux jeunes gens leur avaient imposés.

Elle avait expliqué aux jumeaux qu'elle les emmenait voir quelqu'un et qu'elle devait les confier à lui le temps de se soigner et pour qu'ils puissent apprendre des choses qu'elle ne pouvait leur apprendre. Sa fille ayant peur d'elle depuis le joue où elle l'avait poussée, ils avaient plutôt paru détendus à cette idée.

La nuit était bien avancée quand elle fit sortir les deux têtes blondes de la taverne, encapuchonnée dans sa cape de voyage sombre et eux en possession de leurs quelques effets. En elle se mêlaient à la fois le cœur léger de le revoir et lourd de les voir partir mais leur sécurité passait avant tout et elle ne pouvait partir en laissant Eud entre les griffes du monstre qu'elle avait attiré.

Frissonnante, elle s'approcha de la sortie de la ville où stationnait une carriole et le noiraud assis sur un banc. Elle passa ses mains sur les épaules des enfants en s'approchant de lui alors qu'il leur tournait le dos. Elle gardait l’œil aux aguets sur les alentours puis s'arrêta derrière lui et fit glisser son capuchon cachant une bosse sur son front.*

Halfi ...
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Halfdaan

Halfi entendit son nom, doucement se leva et se retourna et vit les jumeaux accompagnés de la petite brune qui avait une nouvelle blessure.

Eni...

Il s'approcha d'elle pour l'enlacée, et donner chaleureusement l'accolade aux jumeaux et leur dit d'une voix détendue et protectrice.

Bonsoir les enfants, je suis Halfdaan, je suis un ami de votre maman, vous aimez les animaux ?

Ouvra sa carriole laissant sortir son renard de compagnie ainsi qu'une oie, et un poussin puis se tourna vers Eni de nouveau et la pris dans ses bras lui susurrant à l'oreille

Ne t'inquiète pas, je m'occuperais bien d'eux, ils seront en sécurité et en pleine forme quand tu les retrouveras. Mais il t'a encore frappé ?

Jessienigma

*Le vent froid faisait voler ses mèches rebelles alors qu'il s'approchait, la regardant d'en-haut. Elle n'hésita pas à l'enlacer pour lui rendre l'étreinte, petite brune frissonnante contre le grand échalas. Il avait d'emblée mis les jumeaux à l'aise, dessinant sur leurs lippes un sourire radieux à l'approche des animaux. Avec un sourire tendre, elle vit sa fille prendre le poussin dans ses mains pour le caresser avec douceur pendant que son fils grimpait dans la carriole sans se gêner , digne fils de son père aux manières quelquefois maladroites.

Profitant de ce moment qui serait trop bref pour tout ce qu'elle aurait voulu leur dire, elle se blottit contre le torse large, cachant son émoi à l'idée de se séparer d'eux. Elle releva la tête, les noisettes luisantes de l'émotion contenue, et lui parla d'une voix légèrement rauque.*

Ma confiance et mon espoir sont en toi et en eux Halfi... Protège-les !

*Elle ne prit pas la peine de répondre à sa question, hochant simplement la tête. Il n'y avait rien à en dire de plus. Qu'aurait-il pu y faire ?*

Je sais que tu m'attacherais bien pour me balancer au fond de ta carriole Halfi et ça ne risque pas de s'arranger... mais je ne la laisserai pas ! Elle paie ma bêtise ...
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Halfdaan

Halfi regarda la petite Eni tremblotante et la serra contre lui pour la rassurée

Ne t'inquiète pas, je prendrais bien soin d'eux, quand tu reviendras il t'apprendront à prendre la barre d'un navire !

Il sourit pour la rassurer et faire mine que tout va bien pour lui .

Je t'aurais bien emmenée c'est vrai... mais je sais que tu dois rester pour ta famille au moins les jumeaux seront en sécurité et ça me laissera un souvenir de toi le temps que tu revienne c'est le principal.

Il attrape son bracelet et le passe autour du poignet de la petite brune http://cdn.shopify.com/s/files/1/2258/7581/products/bracelet-loup-ragnar-or_grande.jpg?v=1521446695

Garde le, je t'en fais cadeau, n'oublie pas que je serais toujours la.

Il se rapprocha et lui donna un baiser sur le coté de la lèvre inférieur

Nathanael_karine_mcfadyen

*Maman est folle ! Voilà la seule chose que pensaient les deux enfants depuis quelques temps. Elle avait changé et ne ressemblaient plus à la maman de la yourte, qui riait avec eux et Kag en faisant des bêtises. Depuis qu'ils ne vivaient plus avec le blond et que maman était retournée à la carriole, elle avait eu l'air triste, puis fâchée. Elle n'avait même pas remarqué qu'ils essayaient de lui redonner le sourire et leur anniversaire avait été purement et simplement oublié.

Le petit garçon était en pétard, il avait eu envie d'engueuler sa maman mais la tristesse de sa jumelle l'en avait empêché et il avait préféré la protéger. La fillette pleurait silencieusement le soir, le coeur gros, sa mère perdue et son père inconnu. Puis il y avait l'oiseau mort et les choses étaient devenues incontrôlables ! Avant, ils avaient au moins la possibilité de se réfugier chez Tatie Eud et Tonton Seurn, mais le vago semblait déserté, et maintenant maman semblait tout le temps avoir peur et elle les regardait tristement.

Ce soir-là, maman leur avait parlé d'un air triste. Ils avaient presque eu l'impression qu'elle était normale et avaient senti qu'elle les aimait, mais ils étaient trop fâchés et tristes pour lui pardonner. Ils s'étaient retirés de sous ses mains en arrivant près de ce monsieur, le frère prenant la main de la soeur. Qu'est-ce qu'il était grand ! Les deux enfants avaient néanmoins de suite été attirés par les animaux qu'il leur montrait sans rester bloqués sur la peur qu'il leur inspirait mais il fallait bien avouer que ce n'était pas le premier grand gaillard qu'ils croisaient et les quelques hommes qu'ils connaissaient par maman avaient toujours été très gentils avec eux.

La fillette ne pouvait s'empêcher de quand même l'observer à la dérobade, rejoignant son frère dans la carriole du Monsieur avec le poussin entre ses mains.*

Pourquoi maman elle peut pas se soigner en venant avec nous tu crois ? Elle a l'air de bien l'aimer le monsieur. Y'a que Kaghan qu'elle prenait dans ses bras à part tonton et ils ont fait un bébé ! Tu crois que c'est son amoureux ?

Chais pas ! M'en fiche ! Moi j'aurais préféré rester avec Kaghan mais s'il m'apprend à m'battre et que j'peux t'protéger et not' p'tit frère ou p'tite soeur, ça m'va aussi ! M'man elle va pas bien et j'l'aime plus d'puis qu'elle t'a fait du mal !

Dis pas ça Nathanaël... Elle a l'air triste ... Je crois qu'elle ne nous dit pas quelque chose. Tu as vu comme elle se cognait beaucoup depuis quelques temps ? Je crois pas qu'elle se cogne pour du vrai tu sais ...

*Le gamin regarda sa soeur puis leur maman serrée contre Halfdaan qui lui faisait un bisou. Aussi impulsif que sa mère, il attrapa la main de sa soeur et alla se planter à côté des adultes en tirant sur la manche de la robe de la brunette.*

M'man, Karine elle a raison ? C'est quelqu'un qui t'fait mal ? C'pour ça qu'tu nous obliges à partir ? Et c'ton amoureux lui ? *montrant Halfi du doigt*
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[RP]Pas père mais presque