[RP Lormet]

Lormet

"Me repentir ? Vous m'avez certainement mal compris, Votre Altesse. Je suis ici uniquement parce que Sa Grandeur Enduril a intercédé en ma faveur auprès de Sa Majesté afin que mon nom soit effacé de cette liste. Il y a encore quelques mois, j'ignorais que j'étais félon à la Couronne, raison pour laquelle je ne suis pas venu avant. J'ai expliqué les tenants et les aboutissants, ainsi que je l'avais annoncé. Je me repends lorsque je me confesse, ou lorsque j'assiste à la messe. Ici, ce n'est pas un lieu de repentir, mais d'explications."

Lormet fit une pause, et ajouta:

"Quant à me faire pardonner, Votre Altesse...j'ai été maire de Nîmes à de nombreuses reprises, et par deux fois membre du conseil comtal. Et je puis affirmer que je n'ai pas mal fait mon travail, puisque j'ai été réelu, ou sollicité par les têtes de liste auxquelles j'ai participé. Lo Lengadòc coule dans mes veines, et si j'ai des défauts, j'ai au moins la qualité de la rectitude."

Lormet se tut.
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Hellina_rose

Elle écoute la reine, elle écoute puis elle prit parole, légèrement émue.

Votre histoire est tragique et vous m'en voyez navrée, sincèrement. Je comprends comme l'injustice et la douleur ont dû ronger votre cœur et l'esprit de vengeance qui a dû vous animer.
Toutefois, vous avez tué des innocents, des parents qui défendaient leurs enfants comme celui que vous avez été, vous avez brisé des familles honnêtes qui voulaient protéger leurs biens. Vous vous êtes fait justice vous-même par les armes plutôt que de chercher ceux qui avaient tué vos parents pour les trainer en justice. On ne change pas le passé, quoiqu'on fasse au présent.

A présent, justement, vous venez demander le retrait de votre nom de la liste des félons à la Couronne et pourtant je n'entends même pas un "je regrette" dans votre histoire, au contraire oserais-je dire. Il ne suffit pas de raconter une histoire, toute aussi tragique soit-elle, pour tout justifier à l'époque. Vous avez pris une décision et vos mandats en Languedoc ne payent en rien votre crime. En l'état de notre conversation actuelle, donc, je n'ai aucune raison de gracier un homme qui ne regrette même pas d'avoir tué des royalistes.
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Lormet_de_generac

Lormet hocha la tête.

"Comme vous dites, Votre Majesté, le passé est le passé et l'on n'y peut rien changer. Les regrets ne servent à rien, car ils ne changeront pas ce qui fut. Je suis venu ici pour expliquer les faits, et uniquement cela. Lorsque j'ai pris part à cette expédition punitive, ce ne sont pas des royalistes dont j'allais me venger, mais des amis et des membres des familles des meurtriers de mes parents, afin qu'eux aussi goûtent la douleur, puis l'amertume de l'absence. La nuance est d'importance. Et puis, si j'étais contre la royauté, aurais-je passé ma vie en Lengadòc, terre vassale ?"

Lormet fit une pause, et poursuivit.

"J'attends votre jugement, Votre Majesté."
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Elisabeth_stilton

Bras croisés. Elle ne voulait déjà pas de base être là mais ça atteignait des summum d'ineptie.

Sans compter que le pardon doit se faire pour la France pas pour le Languedoc. Venir uniquement parce qu'un régnant le demande et non pas par vraie volonté d'expier ses péchés c'est culotté. Vous en avez rien à faire de la France ou de ce pardon à mon avis. Vous vous doutez bien que pour obtenir une grâce il y a une contre partie ?
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Lormet_de_generac

Lormet sourit.

"Votre Altesse, je pense que je me suis mal exprimé, puisque vous m'avez mal compris. Je ne suis pas venu uniquement à la demande de sa grandeur Enduril: je n'ai pas pour habitude de faire les choses contre mon gré. Si je suis venu, c'est donc bien par ma propre volonté et mon propre désir, étant donné que sa grandeur Enduril a intercédé en ma faveur. Et, encore une fois, si je n'en avais "rien à faire de la France", pour reprendre vos termes peu élogieux, et d'une je ne serais plus en Lengadòc, et de deux je ne serais pas dans cette salle, qui est, je vous le rappelle, une salle de plaid, autrement dit, dans laquelle je suis venu plaider. Ce n'est nullement un confessionnal, et encore moins une salle des pleurs: c'est une salle de plaid. Nul doute que Sa Majesté saura faire la distinction. Mais puisque vous parlez de contrepartie, quelle est-elle ?"
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Elisabeth_stilton

Pas un bureau des pleurs ça c'est vite dit ...

C'est à Sa Majesté de décider, cela se fait au cas par cas.
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Hellina_rose

La majesté était dans son monde Rose, celui ou tout à une belle fin, cependant, elle n'en trouva pas vraiment à la situation actuelle.

Donc, vous venez demander grâce pour un passé peu glorieux sans même émettre l'once d'un regret ? Juste parce que votre nom sur la liste dessert vos intérêts et sali votre nom. Vous êtes venu expliquer pourquoi vous étiez sur cette liste, j'entends, et c'est bien de comprendre, je suis la reine qui accorde une nouvelle chance assez facilement, trop facilement selon certains, mais comment suis-je censée vous accorder un pardon que vous ne demandez même pas ? Actuellement, nous n'en sommes, en cette discussion, même pas au stade où je vous offre la possibilité de vous racheter par une contrepartie en preuve de votre bonne foi puisque je ne vois en vous -sauf erreur de ma part- aucune volonté de vous racheter. Donc si votre intention n'est pas de présenter de la repentance, l'huissier va vous raccompagner. A vous de voir.
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Lormet_de_generac

"Pardon, votre Majesté ? Servir mes intérêts ? Mais en quoi donc ? J'ai vécu quatre ans avec mon nom sur cette liste, et cela ne m'a nullement gêné. Je suis venu plaider, mais certainement pas m'abaisser. Dont acte, votre Majesté: je vous remercie pour m'avoir accordé de votre temps. Et inutile de déranger l'huissier. Je vous fais très respectueusement remarquer que je n'ai pas reçu réponse à ma question concernant la contrepartie. Aucune importance, désormais."

Lormet s'inclina, et ajouta:

"Permettez-moi une dernière chose, et qui n'est nullement un coup de pied de l'âne. Je vous le dis sans la moindre rancœur, votre Majesté: c'est celui qui accorde le pardon qui en sort grandi, et non celui qui en bénéficie."

Lormet salua la dame de Courcy, et repartit.
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Lormet

Lormet avait été convoqué au Palais. Il entra donc dans la salle des huissiers, salua chacune et chacun, et dit:

"Adissiatz, ou plutôt bonjour. Je suis Lormet Amauri de Générac, et je viens plaider une affaire me concernant auprès de Sa Majesté."
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Deedee

Voyant arriver une nouvelle visite, la Prime Huissière se leva et s'approcha au devant du sieur avant de le saluer.

-Le bonjour messire de Générac. Soyez le bienvenu au Louvre.
Je suis Adeline de Courcy, Prime Huissière Royale.

Un sourire, et elle enchaina avec les questions d'usage.

-Vous souhaitez plaider une affaire vous concernant aupres de sa Majesté ? Pouvez vous m'en dire plus s'il vous plait ?
Ceci pour me permettre d'expliquer convenablement le motif de votre visite a notre Souveraine, ou le cas échéant, vous diriger vers qui de droit.
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Lormet

Lormet s'inclina.

"Bonjour, dame de Courcy. Merci de votre accueil. Il se trouve que mon nom est inscrit sur le registre des félons à la Couronne, et je compte expliquer à Sa Majesté les tenants et aboutissants ayant conduit à ce que mon nom figure à tort sur ce registre d'infâmie."
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Lormet

Lormet toussota, et regarda la dòna.

"M'avez-vous entendu, dame de Courcy ?"
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Deedee

Oui, oui, elle avait entendu.
Très bien entendu même.
Mais allez savoir pourquoi, elle s’était perdue dans ses pensées… Songeant au sieur précédent qui n’avait rien trouvé de mieux que de l’agresser, juste devant la Reyne. Alors forcément, quand un individu se présentait à nouveau au plaid, et pour les mêmes raisons, il y avait de quoi se perdre et se méfier.

Toutefois, secouant la tête pour chasser ses pensées de son esprit, la Prime Huissière s’assura que personne n’accompagnait le plaidant avec d’hocher doucement la tête.

-Je vous ai entendu messire, pardonnez-moi.

Et de lui adresser un sourire tout en rédigeant une petite note sur son pupitre qu’elle confia ensuite à l’une des petites mains arpentant le château.

-Si vous voulez bien patienter un instant je vais avertir Sa Majesté immédiatement.
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Hellina_rose

La reine arrive, pose son popotin royal, fait venir sa pomme dauphine et une fois celle ci présente elle fait signe qu'elle est prête.
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Elisabeth_stilton

Là.
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Lormet

Lormet sourit à la dame de Courcy, puis posa un genou à terre lorsque Leurs majestés entrèrent. il inclina la tête, puis se releva.

"Bonjour, Votre Majesté. Merci de me recevoir. Comme je l'ai dit à la dame de Courcy, mon nom est inscrit sur un registre de félonnie, et il y est inscrit à tort. Si vous le permettez, j'aimerais expliquer les circonstances qui ont amené à cet état de fait."
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Deedee

Plus rapide que l'éclair !
Sitôt dit, sitôt arrivée !
La Prime Huissière eut à peine le temps de reposer sa plume que déjà la Reyne et Montjoie se tenait dans la salle.

Se tournant alors vers le plaidant elle voulu l'inviter à la suivre mais le sieur avait déjà pris les devants, pénétrant dans la salle sans y être annoncé et posant dans la foulée genoux à terre.

Adeline regarda un instant la Reyne, puis Montjoie, puis le Générac, et haussant les épaules impuissante, se recula pour rester près des portes.
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Elisabeth_stilton

Lève un sourcil et claque la langue pas pour Adeline mais pour celui qui ne respect pas le protocole.
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Lormet_de_generac

Lormet observa la scène. Se tournant vers la dame de Courcy, il dit:

"Ai-je manqué au protocole ? Si c'est le cas, veuillez m'en excuser."
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Elisabeth_stilton

Elle secoua la tête, déjà qu'elle n'avait pas envie d'être là.

Bon bah dite nous tout.

Et gars si tu dis tout, c'est coup de caducée assuré.
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Hellina_rose

Rose posa doucement sa main sur la main de sa dauphine, la tapotant légèrement pour lui faire comprendre qu'elle devait être un peu plus douce. Elle sourit ensuite au plaignant avant de dire :

Ce n'est rien, cela arrive. Nous vous écoutons donc pour les "circonstances".
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Lormet_de_generac

Lormet hocha la tête.

"Mes parents sont originaires du Lengadòc, où mon père faisait du vin, et ma mère était tisserande. Nous avions l'habitude d'aller jusqu'en Normandie, d'une part pour commercer, et d'autre part pour rendre visite une ou deux fois l'an à des oncles et tantes que j'avais là-bas."
"Or, lors de l'un de ces voyages, je devais avoir...autour de douze ou treize ans, non loin de Saumur, notre carriole s'est faite attaquer par des scélérats. J'étais à l'arrière, dans la carriole, assis à côté des barriques de vin que mon père allait livrer, et des malles renfermant les vêtements que ma mère avait confectionnés pour la famille. J'ai entendu des cris, et le temps que je saute à bas de la carriole, mes parents étaient morts, égorgés. Les malandrins étaient deux, et avant que je réalise, l'un d'eux me dit:"

- Nous te laissons vivants, le mioche, pour que tu te souviennes que les Mainois ne craignent personne!

Lormet fit une pause, et poursuivit.

"Je n'avais rien, pas même un coutel. Ils sont montés dans la carriole, et sont partis avec le chargement. Les corps de mes parents gisaient, défigurés, sur le chemin. J'étais désemparé, hébété, et entre mes larmes, j'essayais de réfléchir à ce que je pouvais faire, sanglotant comme un malheureux, lorsqu'un cavalier s'est arrêté. Il m'a demandé ce qui s'était passé. Je lui racontai, et il me dit qu'il revenait sous peu avec du monde."

"Ce qu'il fit. Je vis une carriole qui s'approchait, et une fois à notre hauteur, deux hommes sautèrent à bas. Ils prirent mes parents, les allongèrent dans la carriole, et me dirent de monter devant, avec eux. Nous arrivâmes à Saumur peu de temps après. Tout de suite, je fus confié à une femme, l'air sévère, qui me dit qu'on lui avait narré ma pauvre histoire, et qu'elle m'élèverait. On enterra mes parents le jour même."

"Je fus élevé à Saumur, dans une ambiance martiale, et bien vite j'appris le maniement de l'épée. Je grandissais, et l'idée de vengeance, qui ne m'avait pas quitté depuis l'assassinat de mes parents grandissait avec moi."

"Un beau jour, ma mère adoptive, qui faisait partie d'un clan, comme il y en a dans l'Anjou, me dit:"

- Lormet, demain sera le jour où tu pourras venger tes parents. Nous allons attaquer le Maine.

"J'ai senti un bouillonnement en moi, mêlé d'énergie, de peur, et d'envie d'en découdre. Le soir, nous lancions une attaque concertée; le lendemain, le château n'était que ruines. J'avais occis six hommes à moi seul. Pour deux morts, six morts: œil pour œil, dent pour dent, j'étais vengé."

Lormet fit une autre pause, et poursuivit.

"Mais cette vengeance avait le goût de l'amertume. Quelques jours plus tard, j'abandonnai ma maison et ce qu'elle contenait, j'abandonnai ceux que je connaissais, et, muni de ma seule épée et de mon bouclier, je redescendis vers le Lengadòc, terre de mes parents, ma terre, où je m'installai."

Lormet conclut.

"Voici mon histoire, Votre Majesté. J'espère qu'elle éclairera d'un autre jour les faits qui m'ont été reprochés, et pour lesquels mon nom figure sur cette liste."
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Elisabeth_stilton

Elle a envie de bailler, les histoires comme celle que l'homme vient de sortir ne l'intéresse que très peu au final. Elle est blasée. Croire ou ne pas croire telle est la question.

Il vous a fallu 4 ans pour venir vous repentir ?
Comment comptez vous vous faire pardonner de vos méfaits ? Une prise de château et la mort de 6 hommes ce n'est pas rien tout de même.
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Lormet

Hellina_rose

Lormet_de_generac

Elisabeth_stilton

Lormet_de_generac

Elisabeth_stilton

Pas un bureau des pleurs ça c'est vite dit ...

C'est à Sa Majesté de décider, cela se fait au cas par cas.
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Hellina_rose

Lormet_de_generac

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