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[RP] Vieux chien fait bonne chasse.

Athenais_
Le temps semble parfois se suspendre. C'est le sentiment que lui donne cette chasse où aucun perturbateur ne vient la rappeler à ses obligations. Seule la foret lui parle, lui indique des signes de vie, une parenthèse qu'elle ne boude pas et savoure. Enfin, ce qu'elle savoure surtout c'est le temps d'attente. Le bras en l'air, ses céruléennes détaillent son interlocuteur, elle y cherche un mouvement mais a l'impression qu'il est ailleurs, songeur ? Alors sans vraiment s'en rendre compte, la Princesse l'observe comme pour découvrir un peu mieux son invité. De son front à son nez, elle y trouve les traits de son âge. Je vous entends déjà et non, elle le trouve moins vieux que la rumeur le dit en la personne de Thibérian Baccard, hinhin. La pensée lui traverse l'esprit et c'est un léger sourire qui agite ses carmines comprenant davantage pourquoi les taquineries autour de ses genoux qui craquent peuvent le faire ronchonner. Mais déjà l'analyse reprend en direction des joues malmenées par la dernière incartade du Dauphinois. Des égratignures certes dont certaines plaies pourtant plus importantes que d'autres mériteraient davantage de soins. Enfin elle termine par la mâchoire qu'elle trouve bien dessinée sans être d'une proéminence désagréable.

C'est finalement l'acceptation du mouchoir qui vient rompre la contemplation d'Athénaïs. Prise la main dans le sac dans ce qui est une forme d'intrusion, elle se hâte dans un même élan à détourner le regard vers des buissons avant de renvoyer ses billes bleues vers l'homme en acquiesçant.


Il n'est jamais réellement d'humeur.

Elle baisse légèrement le minois et sourit, la tête se tourne vers Valmont alors qu'elle reprend.

Pour être calme je veux dire. Enfin, il l'est de temps en temps.

Quand elle travaille en Hérauderie notamment. C'est assez étrange mais c'est aussi la condition stricte pour qu'il puisse pénétrer dans l'atelier. Les regards lancés, le ton de la voix de la jeune femme ne laissent guère de doute sur ce qu'elle attend. Comme quoi quand il veut, le canidé sait parfois se faire obéissant.

Tout en reprenant correctement en main les rênes, Athéna décide qu'il est temps de reprendre la marche. D'un coup d'oeil rapide elle veille à ce que son camarade de chasse soit opé et effectue une pression des jambes pour que Léonard se mette en marche. Walan la laisse passer devant ce qui inclue dès lors qu'elle se fait meneuse de leur petite troupe. Amusée par sa dernière remarque, elle n'en montre pourtant rien et prends une voix rauque presque théâtrale.


Mon molosse espère simplement tomber sur une bête monstrueuse afin de lui montrer ce dont il est capable.

L'illusion est belle, le Danois préfère largement s'amuser avec des papillons qu'à réellement croquer du sanglier, du moins pour le moment.

Le votre est un peu trainard, non ?

Cette petite mesquinerie se paye car trop absorbée à se tourner vers le Meyrieux pour lui dispenser un regard matois, le lapin qui s'extirpe d'un buisson non loin d'eux a largement le temps de continuer sa route avec pour seule signe de son passage le bruit qu'il fait et le pompon blanc qu'il agite dans son sillage.

Rhaaaaaa... !

Tournée pour tournée, sa senestre sur le troussequin de sa selle, la Duranxie fait les gros yeux et ajoute pour essayer de couper court à toutes railleries.

Chhhuuuuuut..

Sans transition, elle saisit l'opportunité de cette file indienne pour reprendre sa position initiale, elle inspire profondément, épaules droites histoire de passer sa déception sans soupirer. Finalement, c'est au trot enlevé qu'elle passe. Léonard est confortable mais le léger agacement de ce nouvel échec lui donne envie de se libérer par un autre biais. Plus loin le bois s'éclaircit, il est à nouveau possible de marcher l'un à côté de l'autre. La clairière donne sur un filet d'eau qui s'évase à l'instar du précédent sentier. Valmont s'agite, tournoie truffe au sol et se dirige plus loin encore que les roseaux, Athénaïs le rappelle à elle et démonte décidée à aller voir ce qui pourrait s'abreuver et être attrapé.

Avec une précaution peu habituelle, elle parle à voix basse à son partenaire alors qu'elle s'approche de Diane et pose une main sur son chanfrein.


Vous venez avec moi ? Faire mouche avec arc sur un cheval le tout en mouvement, je vous avoue que c'est juste un gros coup de chance, ou des années d'entrainement. J'ai bien peur que n'ayant ni l'un, ni l'autre mon quota chance soit atteint pour aujourd'hui avec la précédente prise. Nous ne pouvons compter que sur nous désormais, votre Altesse.

La stratégie qu'elle propose ensuite est simple, on observe, on tire si proie il y a sinon on fait un peu le guet.
Alors, il en dit quoi le Meyrieux ?

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Walan
Tandis qu'il s'essuyait le visage, le brun n'avait guère eu conscience -pas du tout, même- d'être un peu dévisagé par son hôtesse, si bien qu'il avait repris le chemin sans réagir en l'écoutant vanter les qualités de son chien. Lorsqu'elle laissa échapper un lapin à cause de ses taquineries concernant le propre molosse du dauphinois -qui était tout autant un prêt que sa monture-, Walan entrouvrit la bouche pour répliquer mais fut immédiatement interrompu ... si bien qu'il se contenta d'adresser à la jeune femme un fin sourire ... qu'elle pourrait interpréter à sa guise.

Lorsqu'ils entrèrent dans la clairière, Sans Repos demeura silencieux, continuant d'observer attentivement les alentours. Le ruisseau qui y passait ne manquerait pas d'attirer des proies, mais prendraient-elles le risque de venir à découvert et en plein jour ? Au vu de l'attitude des chiens, il semblait que oui. Le temps que le brun se tourne vers Athénaïs, elle avait déjà mis pied à terre et s'adressait à lui à mi-voix. Il ne fallu guère de temps pour qu'il descende à son tour, répondant sur le même ton.


Je ne suis pas plus doué à pied qu'à cheval quand il s'agit de toucher une cible à l'arc, vous savez ... Je ne l'ai jamais été et je le suis encore moins maintenant.

Sans même s'en rendre compte, il frotta l'emplacement de ses doigts manquants de la main gauche à travers le gant comme pour appuyer son propos. En même temps, il commença à s'approcher à pas lents et mesurés, tendant l'oreille ... pour finir par regarder Athénaïs avec un haussement de sourcil.

Un sanglier, vraiment !? Et bien au moins votre chien a trouvé son monstre ...
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Athenais_
La jeune femme a très légèrement baissé le museau quand le Meyrieux lui a parlé tout bas. A son interrogation, elle relève ses azurs dans les agates grises de son interlocuteur pour mieux affirmer.

Vraiment.

Déjà, les yeux se posent sur le gant de la main mutilée. Ah génial, pour peu il aurait pu finir moignon ou manchot. Purée, quelle vie. Athéna acquiesce simplement montrant là qu'elle a bien pigé. Elle ne s'étendra pas plus, c'est un brin mal à l'aise qu'elle reporte son regard sur l'horizon ayant l'impression qu'elle a fait une gaffe monumentale. Elle contemple lentement autour d'elle tout en se mâchouillant l'intérieur de la joue cherchant à s’extraire de la situation. Un dernier coup d'oeil lui fait discerner une oie, oui c'est bien une oie qui déploie ses ailes et semble donner quelques coups pour s'étirer.

La voilà sauvée.
Récupérant son arc, elle s'approche doucement, autant que l'animal le lui permet.

Elle n'a rien proposé à son partenaire de chasse, elle a fuit comme une voleuse. Il pourra s'en plaindre ou la trouver affreusement pénible mais elle ne sait pas encore comment faire face à ce genre de situation sans arguer ironie et cynisme, sans méchanceté mais qui peuvent blesser alors elle se tient sage et reprends sa chasse là où elle l'avait laissé. L'oie ne voit pas ou ne fait pas cas d'elle. Avec sérieux la Duranxie arme son arc puis le bande, coude bien relevé, pied parallèle, bien dans ses appuis et... Fait mouche, la flèche part dans la poitrine du volatile qui s’effondre au sol.


Ah, ah ! Vous parlez d'un monstre, ce n'était une oie.
Alors qu'en dites-vous !


Le plaisir est visible, elle est satisfaite de sa prise, un peu trop même d'ailleurs car elle en claque la langue de bonheur sans véritablement s'inquiéter de ce qui l'entoure. Machinalement, le geste est répété, elle ôte la flèche et attache l'animal à sa selle, ses mains écarlates glissent contre le cuir. Bien décidé à les rincer la Princesse repart aussi vite mais à l'inverse Valmont s'engouffre dans les bois comme un diable.

Hey..
Bon ben allons-y !


Une nouvelle fois c'est sans attendre qu'elle amorce le pas. Toutefois, Athéna se retourne pour s'assurer que Walan la suit. Le chien jappe, flaire le sol comme un fou furieux, ce qui attire son attention. De vaste traces au sol démontre le passage d'un sanglier. Il a retourné le sol et plus un seul gland n'est détectable. Un massacre de vers de terres et de racine a dû se produire également. C'est en pensant à cela qu'elle enfonce ses pieds dans la terre et les quelques feuilles. C'est par amusement ou maniaquerie qu'elle lisse le sol, pensive... Peut-être est-ce pour cela qu'elle n'entend pas le bruissement de son environnement qui annonce qu'elle a de la visite. Valmont est repartit, elle ne le voit plus jusqu'à ce que...

Bordel de merde. Elle réédite, sidérée.
Oh putain de bordel de merde.

Ça c'est un canidé qui déboule dans son dos lui faisant faire volte face, elle découvre alors la silhouette d'un animal qu'il est rarissime de croiser d'autant plus de jour comme cela. Un instant, elle reste figé, essayant de calmer le Danois bleu.

Valmont, tais-toi. Pas bouger !

Il ne trouve rien de mieux que d'aboyer de plus belle et de tenter l'affront ultime qui l'entraine dans une guerre ouverte. Le sanglier n'est autre qu'une laie passant avec 4 petits. Tout aurait pu bien se passer s'ils avaient été plus loin, moins bruyant. La jeune femme se met désormais à hurler sur son chien, elle n'est pas armé et tout semble s'embrouiller dans les actions qu'elle doit mener. Et dans une volonté de se soustraire à l'animal qui se lance et fonce sur son toutounet et elle même, Athénaïs embraye et se met à courir vers un arbre non loin pour gagner du temps et s'y réfugier.

Igny ! Ignyyyy !

Quand est-ce que ça f''Igny ?
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Walan
Alors que Walan était convaincu d'avoir entendu un grognement de sanglier provenant de derrière le herbes hautes, Athénaïs tira... une oie. Non sans rester perplexe de s'être mépris à ce point, le brun la regarda en silence aller chercher sa proie et revenir l'attacher en compagnie du canard tiré plus tôt.

Quand la chance se répète plusieurs fois de la sorte, c'est peut être que c'est plutôt du talent, non ?

La remarque fut faite avec un léger sourire en coin, sans vraiment appeler de réponse. Et lorsqu'elle repartit à la suite du chien, le chevalier la suivit cette fois tranquillement, cherchant ce qui pouvait bien exciter le molosse ainsi et prenant du même coup un peu de retard par rapport à la jeune femme. La réponse ne tarda pas à arriver, mais de manière quelque peu surprenante.
Les cris de la princesse attirèrent bien vite l'attention du dauphinois qui, habitué à se battre, avait appris à évaluer et à réagir rapidement face à l'imprévu. C'est donc sans vraiment réfléchir que, lorsqu'il vit Athénaïs fuir à toutes jambes, une laie lui courant derrière, il s'avança à grands pas en lâchant un bruyant et très audible.


EH !

Et c'est qu'il avait du coffre quand il voulait, Sans Repos. Après tout, cela faisait longtemps qu'il était amené à diriger des hommes au combat et il fallait bien réussir à se faire entendre par dessus le fracas. De manière inattendue, son cri suffit à arrêter le suidé, qui se tourna alors vers lui pour faire face à la nouvelle menace. Se campant sur ses jambes, immobile mais ferme, prêt à tirer l'épée si nécessaire, le brun attendit en fixant l'animal du regard...

Lorsque celui-ci fini par faire demi-tour pour s'éloigner, Walan laissa échapper un bref soupir de soulagement avant de s'avancer vers l'arbre où s'était réfugiée son hôtesse. Il lui tendit les bras pour l'aider à descendre, avant de s'assurer une fois qu'elle eut regagner le plancher des vaches qu'elle ne semblait pas blessée.


Vous allez bien ?
Et Walan suffit vous savez, Votre Altesse.

Retournons aux chevaux avant que cette laie ne trouve qu'on est encore trop bruyants...


Joignant le geste à la parole, le dauphinois s'avança, non sans toutefois surveiller du coin de l’œil que tout allait bien pour Athénaïs. Il n'arrêta son observation discrète qu'une fois qu'ils furent tous deux en selle, et parti aux pas dans la direction opposée à leur mésaventure. Ayant reprit son arc en main, le chevalier observait toujours le lieux lorsqu'un quelques minutes plus tard un mouvement dans un fourré attirait son attention. Bandant l'arme, il attendit de voir un éclair de poil brun pour relâcher sa flèche et, à sa grand surprise, abattre un lièvre qui commençait sa course.

Quelques instants plus tard, l'animal était accroché à la selle de Walan et celui-ci s'apprêtait à retourner sur sa monture lorsque des petits grognements attirèrent son attention. Esquissant un fin sourire en voyant qu'il s'agissait d'un un jeune marcassin, il demanda à la jeune femme, amusé :

Vous ne comptez pas vous venger sur lui, j'espère ?
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Athenais_
La bonne humeur effaçait petit à petit la distance entre les deux protagonistes qui, jusqu'alors ne se connaissaient peu voir pas. Athénaïs se sentait plus à l'aise et plus à même de ne pas sans cesse faire attention à ce qu'elle faisait et comment. Le côté spontané revint au triple galop, délaissant peut-être un peu trop son invité à la faveur d'une action qu'elle pourrait peut-être regretter. Trop tard, juchée sur une branche de chêne elle tachait de tenir en équilibre tout en observant le spectacle. Elle avait l'impression que son coeur s'était coincé dans sa gorge créant des palpitations si forte qu'elle les ressentait dans ses tempes, dans ses membres, haletante, jusqu'à percevoir même l’adrénaline qui doucement chute dans ses veines, elle tremblera peut-être un peu, une fois le choc passé.

Pour le moment, la confrontation Walan-sanglier n'a pas vraiment lieu, la laie considérant sans doute qu'elle en avait eu assez pour la journée se stoppa avant de s'éloigner. Néanmoins la Duranxie n'était pas vraiment décidée à descendre sans vérifier que tout soit bon. L'homme attesta par sa présence que c'était bien le cas. Penchant légèrement la tête sur le côté elle avise rapidement comment descendre et c'est quand il ouvre les bras, les lui tend si vous préférez qu'elle prend appui sur le tronc de son pieds droit, se balance légèrement, accroché encore avec ses mains à une branche solide pour se rattraper aux poignets du Meyrieux.

Un court instant les yeux s'accrochent à leurs comparses, puis c'est museau vers le sol qu'elle ajoute.


Merci. Un soupir qu'elle tente de retenir. Walan.

Aussitôt, ses billes reviennent à leur point de départ.

Oui, ça va.

Et comme dans l'incapacité de soutenir son regard à cette proximité, elle fait mine de zieuter le chemin à prendre tout en acquiesçant par la même. En chemin, elle s'attacha particulièrement à ne pas se vautrer par terre. Enfin près de Léonard, Athénaïs prit un moment pour le câliner plus pour se rassurer mais la couverture de l'animal lui permettait de garder la face. Plus paisible c'est une fois en selle qu'elle desserra les mâchoires.

Cela sera Athénaïs pour moi aussi puisque nous en sommes à nous passer des prédicats.

La phrase n'appelait pas à réaction de sa part, la Duranxie n'attendait rien de cette affirmation qu'elle lui délivrait, il en devenait le propriétaire. Si bien qu'elle le laissa filer et observa l'homme se dépatouiller plutôt bien de la proie suivante. Elle se retint d'une remarque sur le fait que malgré son léger handicap il s'en était sorti à l'arc. Connaissant vaguement l'égo des hommes, la jeune femme décida qu'il valait mieux qu'elle fasse l'impasse. Pinçant les lèvres pour ne pas rire, la charge d'un marcassin lui permit de sourire puis de rire sans honte.

Oh non, je ne suis pas mesquine, ni rancunière à ce point. Par contre, je crois qu'il vous aime bien.

Entre cochon on se comprends, se retint-elle de ponctuer mâchouillant l'intérieur de sa joue gauche pour embrasser le silence quelques secondes avant de reprendre l'air de rien.

Mais peut-être voulez-vous que nous l'emportions pour arguer de la plus belle prise de sanglier et asseoir notre suprématie de chasseur pour cette journée ?

Non pas que la chasse avait été une purge, bien au contraire, Athéna en était satisfaite de leur prise et de leur mésaventure aussi, cela faisait des souvenirs mais il fallait bien l'avouer, ils ne croulaient pas sous le gibier et les trophées de chasse à ramener en vainqueur.

Sinon nous pouvons toujours voir pour nous arranger afin de revenir chevaux chargés comme des mulets.

Comment ça elle propose de tricher ?
La lueur qui s'agitaient dans les yeux portés en plein sur le Meyrieux était celle d'une malice avérée.

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Walan
Sans vraiment comprendre pourquoi, Walan remarqua que la jeune femme semblait... intimidée ? Était-ce lui qui en était la cause ou avait-elle été vexée par son épisode face au sanglier ? A moins que ce ne soit un mélange des deux et qu'elle ait été vexé que lui même ait fait face ? Il espérait que ce n'était pas le second cas, dans la mesure où il aurait fuit tout aussi vite qu'elle si sa tentative initiale n'avait pas fonctionné. Devait-il lui demander directement, au risque de la gêner encore plus ? Incapable de répondre à cette question, le dauphinois ravala un grmbl du mieux qu'il pu.

Quelques instants plus tard, la princesse reprenait les taquineries qui lui semblaient habituelles, si bien que le dauphinois n'eut plus guère l'occasion de chercher à démêler tout ça. Observant un moment le marcassin couineur, il finit par répondre sobrement.


Non, autant le laisser. J'imagine que sa mère n'est pas loin et je préférerais éviter une deuxième charge aujourd'hui.
Ma technique ne marchera sans doute pas deux fois... C'est déjà surprenant qu'elle ait fonctionné la première.


Qui sait, peut-être que cette remarque lancée sur un ton tranquille désamorcerait l'éventuel problème sur lequel il venait de s'attarder. Repoussant doucement le petit animal du bout de la botte pour l'inciter à poursuivre son chemin, le chevalier finit par se remettre en selle tandis qu'Athénaïs poursuivait.

Nous arranger ? Bien sûr, il nous suffit de trouver la bonne sente, et ce n'est pas en restant immobiles que nous y arriverons.

Non, le brun n'avait absolument pas compris la question comme une proposition de triche. Ou plus précisément, il ne laissa rien paraître laissant songer qu'il l'ait compris ainsi. D'un coup de talons, il reprit la marche, adressant un petit claquement de langue au chien pour qu'il reprenne ses recherches.

Quelques minutes plus tard, les aboiements excités de l'animal dérangeaient un canard qui s'éloigna à tire d'ailes si vite que Walan n'eut pas même le temps de placer sa flèche. Jetant un regard vers Athénaïs, il eut un léger haussement d'épaules d'excuses pour son manque de réflexes avant qu'ils ne reprennent la route. Revenus dans le sous bois, il était moins simple de repérer le gibier. Toutefois, alors qu'il allait se mettre à regarder de l'autre côté s'il voyait quelque chose, une forme attira le regard du dauphinois et le fit stopper net.

Signifiant d'un geste de faire silence, il désigna lentement du doigt la silhouette visible entre deux arbres à quelques dizaines de mètres. Un bois chevreuil, aux bois bien visibles, était penché pour s'abreuver ou manger. Prenant garde de ne pas faire le moindre bruit pour l'alerter, Sans Repos prépara soigneusement son tir, visant soigneusement jusqu'à ce qu'il relâche la flèche. Il se hâta davantage pour en tirer immédiatement une deuxième, cherchant à anticiper la réaction du cervidé.

Lorsque, quelques instants plus tard, l'animal s'effondrait après seulement quelque pas de fuite, le chevalier eut un fin sourire en direction de son hôtesse.


Comme quoi, il m'arrive parfois d'avoir des tirs heureux. Et puis nous aurons bel et bien nos chevaux chargés.
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Athenais_
Le malaise ne pouvait se décrire très exactement parce qu'elle était incapable de mettre le doigt sur le pourquoi. Leur proximité ou son regard semblait un peu trop la déranger. Sans doute l'impression de force tranquille et d'assurance qu'il dégageait sans en dessiner les contours, elle se sentait une petite pimprenelle tout juste sorti des culottes de sa mère. Aussi la grande gueule habituelle que l'on retrouvait chez elle, tout comme sa faculté à papoter de tout et de rien en vous entourloupant en moins de deux venait de disparaitre. Les iris qui la lorgnaient exacerbaient cette tendance à vouloir se faire plus petite que d'habitude. Se raclant la gorge, elle le laissa d'abord parler avant de rétorquer.

Peut-être.

Attentive pour la suite, la Princesse comprit rapidement que Walan n'avait strictement rien pigé de sa proposition malhonnête. Vacillant entre malice et timidité, elle opina simplement.

Allons-y alors.

Cette fois c'était lui qui était aux manettes. Elle se garda bien de passer devant pour s'éviter une nouvelle mésaventure avec rediffusion direct au Meyrieux. Elle tenait un brin à sa réputation et son égo de jeune demoiselle grande bouche méritait de prendre quelques précautions.

La suite, c'est en spectatrice qu'elle la regarda.

Première tentative qui échoue, elle ose un sourire tout bête quand il hausse les épaules, et se mord l'intérieur de la joue pour ne pas y aller de son commentaire, il est en effet question de ne pas toujours passer pour une sauvage, et vu le vent sur sa précédente proposition pris, autant s'éviter une repeat. Ainsi, l'idée est écartée en un battement de cil. Près d'elle, ils reprirent leur marche. Les chevaux étaient paisible, elle s'évadait à penser seulement à l'instant présent et se rendit compte qu'elle arrivait à se vider l'esprit. Si bien que quand il les fit se stopper, elle mit quelques secondes à comprendre qu'il était question de la bête de la journée. Pas de parole, pas de geste brusque, elle fit même attention à ne pas respirer trop fort. Ce coup-ci il était pour Walan. Malgré des doigts en moins vu la largeur de la cible il était alors question de faire mouche. Ce qu'il fit ! Étonnement pour Athéna qui avait casé un peu trop vite le bonhomme comme vieux grabataire aux genoux réformés. Elle se voyait déjà lui offrir une canne pour Noël espérant le combler de bonheur en bonne amie qu'elle serait hypothétiquement devenu entre temps. Voyez là son noble coeur !


Joli coup !
Je ne me moquerais plus de votre dextérité, de peur de finir comme cet animal.


L'instinct étant revenu au galop c'est avec un sourire à l'adresse du Chevalier qu'elle avança, faisant là une simple constatation.

Votre cheval est plus chargé que le mien mais une oie fera un excellent premier repas pendant que mes veneurs se chargent de vous préparer et débiter le fruit de votre chasse, partagerez vous ma table avec mon modeste tribu ?

Pour ne pas dire ridicule tribu.
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Walan
Face à l'attitude d'Athénaïs, le chevalier se trouva à nouveau à se poser des questions sur les raisons de ce qui semblait la gêner. Si la jeune femme sembla plus naturelle lorsqu’elle l'invita à partager le fruit de leur chasse, cette fois ci les interrogations ne cessèrent pas dans l'esprit du brun. Il commença toutefois par répondre à la question tandis qu'il avait remis pied à terre pour charger le chevreuil sur sa monture.

Avec plaisir. Votre tribu n'a rien de modeste par ailleurs, il y a déjà largement de quoi se régaler rien qu'avec la charge de votre cheval.

Et vous, vous n'avez pas eu besoin d'un gros animal immobile pour toucher quelque chose
, ajouta-t-il tandis qu'il remontait en selle et partait au pas à côté de la maitresse des lieux pour retourner vers le castel qu'ils avaient quitté quelque temps plus tôt. Tandis qu'ils cheminaient encore dans la forêt, Walan continuait de réfléchir à cette énigme que semblait être le comportement de la princesse à son égard. Ce n'est qu'alors qu'ils quittaient la forêt et virent se profiler leur destination plus loin qu'il finit par demander.

Puis-je me permettre une question, Votre Altesse ?

Sans vraiment attendre, il se permit de facto en enchaînant.

J'ai l'impression que vous ne savez pas vraiment sur quel pied danser avec moi... Un moment vous me taquinez et essayez de m'asticoter, le suivant j'ai l'impression que je vous fait intimide. Est-ce que je vous ai offensée ou fait peur ?
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Athenais_
A la gauche de son cheval, la Duranxie est descendu de ce dernier pour réajuster la sangle de sa selle, il accepte son invitation à partager sa table. Wallerand est par trop souvent, ces dernières semaines, couché avant elle et il faut bien avouer que le goût de dîner seule lui est passé depuis un moment. Pourtant, elle respecte son besoin de solitude autant qu'il respecte ses envies de voir du monde. La demeure est donc ouverte régulièrement aux amis et à la famille. Il en sera ainsi ce soir.

Le duo de chasseurs s'était entendu sur le non-usage des prédicats, mais les habitudes semblaient avoir la dent dure chez Walan qui lui resservit bien vite & naturellement du "Votre Altesse". Un sourire en coin, elle baissa les yeux d'amusement et le reprit gentiment en soufflant son prénom.


Athénaïs.

Elle hausse les épaules voyant qu'il poursuivait, se retrouvant alors avec la question qui lui est dévoilé. Si au départ elle parait nonchalante, la fin de la phrase du Meyrieux l'atteint directement. Il venait en un coup de tirer parfaitement dans la cible. Et ici il n'est pas question de pigeon je vous rassure mais bien de la façon dont la Duranxie appréhende son interlocuteur.

Alors qu'il est remonté en selle, à l'inverse la Princesse demeure aux côtés de son cheval. Comme pour s'occuper les mains alors qu'elle a déjà tout vérifié, par deux fois, elle dissimule son trouble et joue la montre pour se trouver une contenance, elle attrape les brides avec sa dextre qu'elle manipule jaugeant si l'animal est trop serré dedans - action purement fictive l'on peut aisément en convenir sans trop se poser de question - et tente d'expliquer tout en reprenant la marche.


Vous m'impressionnez, peut-être.

Une chose de posée, elle n'allait pas mentir vertement même si elle en était tout à fait capable dans l'absolue. Le "peut-être" était là pour tenter de garder une maitrise en apparence. Regardant son Léonard un court instant ses céruléennes vinrent accrocher les aciers du Meyrieux.

C'est que je n'ai pas l'habitude de comment dire, d'avoir quelqu'un qui est aussi attaché envers l'étiquette que vous, pour un moment détente. Et d'autre part, vous me demandez de vous appeler Walan mais vous ne me rendez pas la pareille. Du coup j'oscille entre l'envie de vous dérider, et prendre garde à l'austérité que je saisis de vous...

Qu'elle est mignonne, n'est-ce pas ? C'est que malgré son caractère entier, elle est confuse. Fort heureusement il est temps de retourner au Donjon, les mains saisissent les rênes et la crinière, le regard se baisse sur l'étrier, elle y glisse son pied gauche, le pied droit sautille à deux reprises et la voilà en selle, dans un mouvement relativement gracieux, Armand serait assurément fière d'elle au vu du nombre d'heures de cours d'équitation qu'il lui dispense pour qu'elle maitrise son corps et celui de l'équidé. L'homme ayant par le passé perdu un frère à cause d'une chute de cheval lors d'une course endiablée et parfaitement insouciante dans les sous bois de Vincennes.

Une fois juchée sur son genêt espagnol, elle termine par une conclusion à sa façon.


Histoire d'éviter de provoquer une soupe à la grimace car si je compte bien me repaître de bonnes chairs à vos côtés, je goûte peu aux bouillons hostiles. Donc voyons ce que donne mon prénom dans votre bouche. J'attends ?

Sûre d'elle, elle aimerait l'être, mais pourtant c'est bien une question qu'elle a formulé, il était après tout en droit de ne pas céder à sa demande, de lui permettre familiarité sans qu'elle s'attende à un retour. Elle pivote légèrement sur sa selle pour lui offrir un regard, jaugeant sa réaction.
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Walan
En voyant la jeune femme essayer de gagner un peu du temps avant de répondre, Sans Repos éprouva une trace de remord à l'idée de lui avoir imposé une telle question. Mettre les pieds dans le plat ne l'effrayait guère, la plupart du temps, mais il essayait tout de même de ne pas le faire de manière trop vexante la plupart du temps... et avait manifestement échoué cette fois ci. Lorsqu'elle finit par répondre, la première réaction du brun fut à peu près la suivante :

Je vous impressionne ?! Mais je... grumf.

Le regard que la princesse lui adressa ensuite le fit s'arrêter net. Depuis quand avait-elle les yeux bleus comme ça, d'abord ? Les propos qu'elle eut par la suite ne manquèrent pas de provoquer un "grmbl" , le temps qu'elle monte en selle avant de poursuivre... et de le transpercer à nouveau de son regard. D'abord muet un moment, mettant de l'ordre dans ses idées, le chevalier finit par répondre.

Ce n'est pas vraiment une question d'étiquette, votre alt... hem... princesse. Ce sont mon caractère et mes façons d'être, tel que le Très Haut et la vie les ont progressivement façonnés...

Il se garda bien de préciser qu'il n'avait pas toujours été ainsi, ni quelles expériences "le Très Haut et la vie" avaient fini par le conduire à revêtir aussi souvent son "armure de glace", ainsi que certaines avait appelé son attitude. Le Dauphinois se livrait peu de manière générale, et encore moins sur son passé que sur le reste.

Vous n'avez vraiment pas à être impressionnée, vous savez... Je suis sûr que vous avez déjà côtoyé bien plus intimidant que moi sans que ça ne vous gêne.

Mais comme je ne voudrais pas insulter mon hôtesse, je vais tâcher de faire un effort. Si toutefois vous me pardonnez que cela puisse prendre du temps.
Cela vous sied-il... Athénaïs ?

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Athenais_
L'espace et le temps grappillaient des secondes à une vitesse folles, si bien que la Princesse ne savait pas trop comment sortir des interrogations vers lesquelles l'un et l'autre allaient. Dans le fond ça n'avait aucune espèce d'importance et en même temps cela conditionnait leur future amitié, s'il devait y en avoir une. Athénaïs aurait pu se cacher derrière d'autres excuses mais il fallait simplement céder à son interlocuteur que face à l'inconnu on est parfois démuni, et la propension qu'il avait à tenir et maintenir une attitude lointaine impressionnait Athénaïs qui avait eu davantage de fois le cas de se retrouver en joutes verbales avec ceux qui auraient pu l'intimider. Même Papy avait dû la foutre au cachot pour avoir raison d'elle, pour dire l'entêtement de la jeune femme à asticoter les grandes gueules. Le Meyrieux pouvait donc se targuer d'une prouesse.

Néanmoins, les sons qu'il laissa échapper firent réagir la Duranxie qui ajouta avec un sourire matois pendant qu'il évoquait son pardon pas peu fière d'avoir réussi à en venir à bout pour ce tour.


Oui, toutefois faites attention Walan car il parait que de nos jours on ne pardonne plus, on tue pour bien moins que cela.

La boutade faisait référence à la charge que son cheval aurait eu à porter dans pareille situation et ce qu'elle pouvait elle même lui réserver de mauvais coup s'il ne tenait pas parole. Côte-à-côte ils eurent tout loisir de discuter ensemble. Cette parenthèse comme mise au point semblait salvatrice car les échanges suivants furent moins enrobés de protocole. Il y eu bien sûr des oublis et réserves que l'un et l'autre ne s'empêchaient pas encore de faire, tête en l'air ou soupçon rigoriste les menaient vers une détente banale.

A l'heure du repas et après avoir pris le soin de se rafraichir les échanges avait repris et il avait été question de la passion équine de l'un, de l'horizon chevaleresque de l'autre comme on le fait pour savoir de quel bois se constitue la personne qui se trouve en face de vous. Au moment de saluer son invité, la Princesse accorda intérieurement au Dauphinois le fait qu'il était sans doute plus jeune qu'elle ne lui concédait jusqu'à présent et bien moins coincé qu'il n'y paraissait.

Et en plus elle n'avait pas entendu ses genoux craquer.


🎬 THE END 🎬

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