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[ RP ] Les routes qui mènent à la connaissance

Capucine_


Seuls au monde sur cette longue langue de sable, avec le ciel et la mer pour seuls témoins, en oubliant les mouettes, le jeune couple vivait son premier véritable instant d'intimité.
Les gestes étaient tendres, un peu timides certes mais emplit de profondeur.

Chacun profitait de la chaleur de l'autre, leur deux corps sagement imbriqués comme les pièces d'un même puzzle, comme si de tout temps il avait été dit qu'il en serait ainsi.
Les questions se bousculer derrière les paupières closes de la roussette.
Ferait il comme son père qui avait fini par quitter mère et fille, tout du moins est ce ainsi qu'elle l'avait compris, si jamais ils avaient un enfant ? Et puis d'abord est ce que Kymon voudrait un enfant d'elle ?
Elle savait par le duo de K que c'était un homme bien. Pas le genre à la plaquer.
Certes ils s'étaient embrasser ... Mais cela voulait il dire qu'il souhaitait plus de sa part ?
Voulait il vraiment la connaitre ? Et faire... la chose ?

Trop de questions ! Et aucune réponse... Ca se bouscule au portillon et Capucine sent son pouls qui s’accélère d’angoisse. La peur qu'il la quitte.... Qu'il parte sans elle.... Avec une autre, plus mûre, plus jolie, plus intelligente... Les prémices de la jalousie peut être.

Alors la roussette relève ses jades et part à la rencontre des senoises qui la caressent déjà avec toute la tendresse que Kymon met dans le moindre de ses gestes.

Ses doigts aventureux cessent les arabesques qu'ils tracent à l'infini depuis quelques minutes sur son torse, pour que la paume de sa main se pose sur le coeur masculin, là tout prés du sien.
Une pluie de petits baisers viennent picorer son front, son nez, maladroitement, elle tente de leur faire écho à chaque parcelle se peau qui se présente à elle.

La main brune caresse ses cheveux, le petit foulard s'est évanoui les laissant libre et sans contrainte, vagabonder sur ses épaules et encadrer son visage.


Moi non plus je veux pas me réveiller.... surtout de ce rêve là...
Quelque peu rougissante de son aveu, elle profite que son compagnon change de position pour envoyer en arrière les bouclettes importunes et se retrouve face à face, les yeux dans les yeux, avant de devenir carrément couleur tomate bien mûre quand la question fatidique lui tombe dessus sans prévenir.

Son coeur s'affole ! Et s'il la quitter devant son innocence ?
Mais pas possible de mentir sur un sujet aussi important... De toute façon elle est tellement peu douée pour le mensonge, alors autant se jeter à la mer.

Le pulpe de son index part suivre les contours de son si beau visage, longeant la mâchoire avant de caresser ses lèvres d'un air rêveur.


C'était mon premier baiser Ky....


Les nacres viennent mordiller le bord de sa lèvre tandis que ses cils lui servent d'ombrage, les émeraudes se dérobent par pudeur avant de revenir soutenir l'immensité étincelante de ce regard qu'elle ressent comme la caresse d'une plume et c'est dans cette petite phrase "je veux te rendre heureuse" qu'elle va puiser le courage d'avouer, comme si c'était une tare.

Non Ky.... Jamais.... Aucun...


Blottie au plus près de lui, sa main sur sa poitrine, serrée dans ses bras protecteurs, les lèvres aimées sur son front, Capucine serre très fort les paupières pour retenir son rêve.
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Kymon.kamani


Le grand Marseillais, autrefois bourreau des cœurs et des corps, se faisait anxieux. Comme un débutant ! Ou presque... Capu lui était précieuse. Déjà... Un jour ou l'autre il se montrerait forcément maladroit. Il n'était qu'un homme... Il ne voulait pas de maladresse aujourd'hui...
Sa question était très intime et sans doute un peu brusque malgré son ton très doux. Poser cette fameuse question l'aiderait à être moins maladroit et moins brusque plus tard. Capu était si... douce. Belle. Ingénue. Mais maligne. Il n'y avait pas d'âge pour être une cruche. Une cruche, Koya aimait bien ce mot. C'était imagé sans être méchant. Un peu moqueur...

La Belle rougit. C'était tellement mignon ! L'afflux sanguin très importun de Kymon s'étant calmé, il allongea sa jambe. Une boucle féminine lui chatouillait l'oreille... Il leva la tête pour rendre la mèche plus docile.
Capucine ne répondit pas tout de suite. Il n'était pas pressé. Il laissait la main de sa Belle explorer son visage, son cou... Ses gestes étaient doux, sensuels.


C'était mon premier baiser Ky....
Le cœur du mâle fit un bond. Il était son premier... Il aurait pu dire "on ne diraît pas" mais ce serai indélicat. Comment lui dire qu'elle était... parfaite ? Mais alors, si c'était son premier baiser...
Les yeux de Capu plongèrent dans les siens et il soutint son regard, l'invitant à en dire plus sans qu'il ne dise un mot. Elle baissa le regard, puis le releva... Elle ouvrit la bouche et dit :

Non Ky.... Jamais.... Aucun...
Le bras du Kamani enserra l'épaule de Capucine, sa main fit une pression douce et il lui baisa le front. Il la tint enlacée.

Kymon pensait à ces deux phrases. Il se sentait honoré. Il ne la bafouerait pas. Jamais. Il la serra fort plusieurs secondes, puis la relâcha pour pouvoir la regarder. Ces yeux... Ses yeux. Si beaux.

Capu... Tu es si belle. Ta personnalité l'est tout autant. Je veux te connaître, par cœur. Prendre le temps qu'il te... nous faudra. Être avec toi, comme maintenant, ça me rend heureux. Je ne veux pas que ça s'arrête.
Sa dernière phrase n'était pas rêveuse mais décidée. Kymon venait de prendre une décision. Encore fallait-il qu'elle soit partagée...
Il releva le menton de Capu pour qu'ils soient bien face à face. Son cœur, il devait laisser parler son cœur.

Ce voyage aura une fin. Mais nous deux, je ne veux pas que ça s'arrête. Bien-sûr, prend le temps de réfléchir. Je ne veux pas te brusquer... Jamais. Je me sens si bien, si... vivant ! à côté de toi, Capu... Si tu savais !
Un petit soupir accompagna sa phrase. Sa Belle lui avait fait une confidence très importante. Il ne pouvait pas l'ignorer.
Le Kamani avait connu des femmes... Quelques vierges, mais très peu. Il avait fui devant plusieurs. Fui, pas tout à fait, mais n'avait pas donné suite. S'il ne ressentait aucune forme d'amour, alors il se la mettait derrière l'oreille en laissant la demoiselle avec son pucelage.
Ce n'était pas une question d'éducation. Son père était un salopard qui, même à quarante ans, déniaisait de grandes adolescentes. C'était Koya. Peut-être n'était-elle plus vierge. Il souhaitait pour elle un homme bon, tendre, qui ne se ficherait pas d'elle. Même jeune et insouciant, il traitait les pucelles comme il aurait aimé qu'on traite sa sœur.
Kymon voulait que Capu lui fasse confiance. Peu importait le temps qu'il lui faudrait...

Je t'aime. Pas encore. Plus tard. C'était trop frais, trop nouveau, trop soudain. Il leur fallait du temps, même à lui. Il ne connaissait même pas son nom de famille !
Kymon caressa son visage. Les pommettes, le nez, le contour des lèvres, des mâchoires, le cou...

Je veux que tu sois à l'aise avec moi, Capu. Je ne suis pas pressé. Je te respectes. Infiniment. Sache-le. Jamais je ne te brusquerais. Enfin, je... C'est... Je serais à ton écoute. Tu peux tout me dire...

Le Kamani se tourna sur le côté pour mieux la regarder, lui offrant son bras comme oreiller, se dressant sur un coude. Il tenta de déchiffrer son regard et vint l'embrasser... Tendrement. Puis il s'écarta et sourit.
Ce n'est plus ton premier baiser, maintenant. Et j'espère que nous aurons plein d'autres. C'est délicieux, avec toi, ma chérie.
Il tut son sourire espiègle d'un baiser bien chaste sur la joue.
Ils allaient devoir quitter cette merveilleuse plage de Calais, très bientôt. C'était la première fois que Kymon mettait les pieds si loin au Nord. Il n'oublierait jamais cet endroit ! Peut-être qu'un jour, ils y emmèneraient leurs...
Le Marseillais essaya de faire taire ses fantasmes. Ils auraient des cheveux noirs et des yeux verts. Des boucles vénitiennes et des yeux noisettes. Ils...

Il l'embrassa !

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Capucine_
Chaque mot prononcé était une graine de plantée dans le sol fertile dont chacun d'eux était désireux de prendre le plus grand soin. La vie n'est jamais facile et le sentiment amoureux peu parfois poser un voile sur la difficulté de réussir à entretenir amoureusement la plus petite pousse. Mais en tant que possible jardiniers, ces deux là avaient bien l'intention de mettre toutes les chances de leurs côtés.

Dans chacun de ses gestes, il mettait une telle tendresse et tant de désir à la protéger qu'elle avait l'impression de devenir le plus précieux des joyaux.
Il faisait tout pour la rassurer et dissiper le moindre sentiment de gêne, que la jeune femme en était émue.
L'intimité naissante, créé le plus propice des écrins pour qu'elle se sente devenir plus femme et plus sure d'elle à chacune de ses tendres caresses.
Elle qui avait tant redouté sa réaction à son aveu en fut pour ses frais.
Loin d'en prendre ombrage, Capucine eut même l'impression qu'il s'en réjouissait. C'était donc cela que Koya avait expliqué par son "je me réserve" ? Désormais Capucine était fière de s'être réservé elle aussi ! Il serrait son premier, elle le savait tout au fond de son coeur. Peut être pas tout de suite... Mais c'était lui, son coeur le lui avait dit.
Serrée dans ses bras, elle ne voulait plus les quitter ! Elle était tellement bien... Tellement... à sa place.


Capu... Tu es si belle. Ta personnalité l'est tout autant. Je veux te connaître, par cœur. Prendre le temps qu'il te... nous faudra. Être avec toi, comme maintenant, ça me rend heureux. Je ne veux pas que ça s'arrête.

Mais moi non plus je ne veux pas que ça s'arrête Ky !
Son doigt sous son menton, releva son visage. La gorge de la roussette était toute nouée d'émotion. C'était si beau ce qu'il venait de lui dire !
Mais Kymon était la franchise même et il savait regarder les choses en face.


Ce voyage aura une fin. Mais nous deux, je ne veux pas que ça s'arrête. Bien-sûr, prend le temps de réfléchir. Je ne veux pas te brusquer... Jamais. Je me sens si bien, si... vivant ! à côté de toi, Capu... Si tu savais !

Le soupir qui accompagna sa phrase trouva son écho chez sa jeune compagne.
Je ne sais pas encore très bien comment... mais je n'ai pas du tout envie de te perdre alors que nous venons à peine de nous trouver. Je suis sure qu'on peut trouver une solution....
Capucine se raccrocha à lui, comme ses petites moules qu'il avait ramassé ensemble. Sans qu'elle s'en rende vraiment compte le Géant était devenu son rocher.

A son tour, elle dessina du bout de ses doigts le tracé de ce visage qu'elle chérissait si fort.

Ne me dit pas trop souvent que je peux tout te dire, parce que tu sais pas à quoi tu t'engages.
Un petit sourire répondit à ses propos, et elle en déforma un peu le sens, juste pour masquer la petite gêne qui lui restait mais qu'elle finirait bien par juguler devant tant d'attentions.
Et pour la rassurer, il fit pleuvoir une délicate bruine de caresses sur son visage, dessinant le contour de son visage, en parcourant chaque creux, chaque courbes, tel un aveugle qui tente de percer les mystères du visage de l'autre.
En fait, au travers de son regard à cet instant, elle compris que chacun venait de devenir le trésor de l'autre. Appuyé sur un coude, son bras servant d'oreiller à sa belle, Ky vint reprendre ses lèvres. Les pétales roses s'unirent à elles avec tendresse, tandis qu'elle passait son bras autour de son cou, pour le garder encore un peu près d'elle.


Ce n'est plus ton premier baiser, maintenant. Et j'espère que nous aurons plein d'autres. C'est délicieux, avec toi, ma chérie.
Un petit rire clair lui répondit. Je te mets au défi de compter le nombre de nos baisers !
Oh oui il y en aurait d'autres, des dizaines, des centaines, des milliers, des millions de milliards. Ils allaient user leurs lèvres avant de cesser de gouter à ce bonheur si grand.
Puis elle réalisa... Il venait de l'appeler "ma chérie" Elle se figea en un ravissement stupéfait.
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Kymon.kamani


Quand Kymon avait-il ressenti ça pour la dernière fois ? C'était simple. Jamais. Chaque relation était différente. Il y avait un an, à peu près, il avait connu une jeune-femme. Il avait pensé que leur relation durerait, sans pourtant songer à vieillir avec elle. C'était une femme agréable de compagnie et ils avaient passé de bons moments. Et puis, plus rien. Malgré les lettres de Kymon, pas de réponses, et il se surprit à n'en être pas triste. Cela voulait dire que ce n'était pas la bonne.
L'homme qu'il était ne se sentait pas coupable de penser à ses précédentes. Il ne comparait pas. Il songeait. Toutes ces pensées le traversèrent durant moins d'une minute. Seul son inconscient avait pensé à son passé. Son conscient était totalement à Elle.
Capucine était unique.


Je ne sais pas encore très bien comment... mais je n'ai pas du tout envie de te perdre alors que nous venons à peine de nous trouver. Je suis sure qu'on peut trouver une solution....
Oui. Je veux partir de Nîmes. Mais rester dans le coin. Tu me suivrais ? Jamais je ne te ferais rester dans une ville qui te déplaît.
C'est beau, ici... Mais... Je ne pourrais pas vivre si loin de mon Sud... Mais ton bien-être m'importe plus.
Si tu aimes le Sud, Béziers et Narbonne sont biens selon Kem.


Venait-il de lui demander de vivre avec lui ??! Son vieux tic de se toucher les cheveux le reprit. Kymon avait la chevelure noire, lisse et abondante des Kamani.
Je... Je veux dire... J'aimerais rester avec toi. Tu as le choix et tu l'auras toujours.

Capucine le touchait de ses doigts si doux. Comme une gazelle au lion, le mâle offrit sa gorge aux... caresses. Des crocs plantés dans sa carotide lui feraient un effet bizarre. Si ouvert soit le grand Kamani, il n'aurait pas suivi ce genre de délire... Fermé d'esprit ? Peut-être. Heureusement, le touché était suave. Pas de griffes, pas de crocs.
Quel genre d'animal pourrait être Capu ? Un hérisson, pour le côté totalement mignon ! Kymon adorait ces petites bêtes piquantes. Et un chaton. Pour ainsi se blottir contre lui, offerte à ses caresses. Et peut-être un jour, un chien enragé... La douceur avait ses limites, n'est-ce pas, Koya ?

Sa jolie Chérie leva ses yeux vers lui. Il ne s'en lasserait jamais ! Même atteints de cataracte.

Ne me dit pas trop souvent que je peux tout te dire, parce que tu sais pas à quoi tu t'engages.
Le Marseillais rit d'un "aha" soulevant sa poitrine.
Je le répètes, dis-moi tout ! J'aime t'entendre parler, t'écouter et te répondre.
C'était le cas pour tout début de relation, alors Kymon ajouta :
Je ne veux pas que tu te taises si tu as quelque chose à dire. Même pour parler d'un joli pigeon !
Et si je suis de mauvaise humeur, ça ne dure pas. En parlant de ça...

Kymon regarda bien Capucine.
Si un jour tu es mal lunée, fâchée où quoi que ce soit, il faudra me le dire. Soit m'expliquer, soit me dire de te laisser tranquille le temps que tu t'apaises. Je... Je ne supportes pas les gens qui font la gueule. C'est un poison. Bouder un temps, c'est naturel. Ça m'arrive, parfois. Mais il faut se parler, toujours, même si c'est désagréable.
Je ne veux pas te voir me faire la gueule. Je veux que tu me parles. D'accord ?

Ce n'était pas très romantique mais essentiel, pour Kymon.
Il se souvenait du Père. Fâché, il n'adressait pas la parole à sa "victime" durant deux semaines, parfois. Refusant tout dialogue. Et plus jeune, le Marseillais avait connu des femmes semblables. C'était insupportable ! Et même une raison de rupture. Le Kamani le plus calme de la famille Kamani prônait le dialogue. Comme sa mère.
Bouder pour calmer ses nerfs, s'isoler, c'était plus que normal. Il le respectait, en étant lui-même partisan. Mais pas tirer la tronche des jours et des jours !

Kymon se refit câlin. Son index toucha la commissure des lèvres, descendit, contourna la mâchoire douce, le cou pâle, fit un cercle sur le haut du buste... Il sentait et voyait la poitrine s'élever au rythme de la respiration... Capucine était de côté. Il voyait la courbe de sa taille, de ses hanches, de ses cuisses, de ses mollets... Et sa poitrine qui se soulevait doucement contre lui.
Il fit courir sa main de l'aisselle à la hanche et y posa sa main. C'était... Non ! Ne pas y penser !


Je te mets au défi de compter le nombre de nos baisers ! Rit Capu à sa phrase.
Il la fit taire d'un nouveau baiser. Et la regarda :

Je suis un ignare. Je ne sais pas compter aussi loin...

Après de nombreuses tendresses bien chastes, ils se levèrent à regret. Kymon rangea tout. Ils n'avaient touché à rien.
Tu sais... Ne nous cachons pas.
Le Marseillais la serra dans ses bras, la faisant voler, comme une enfant. Elle était si légère ! Et pourtant, robuste. Il le sentait. Kymon ne lui casserait pas un os en lui faisant un câlin.
On t'as déjà dit que tu étais merveilleuse ?

Le groupe les attendait... Mais ils auraient beaucoup d'autres moments ensemble, seul à seule. Il l'espérait...

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Capucine_


[Béziers]


C'est un matin d'octobre que l'espoir devint réalité. Les jours avaient filé à toute vitesse, devenant des semaines et les semaines des mois.
Et chacun avait vu le grand Marseillais et la petite Champenoise devenir de plus en plus proche, de doigts entrelacés en baisers échangés, une véritable histoire se tissait entre eux.
Jusqu’à ce qu'Eirik leur assène un grognon
Embrassez-vous et faites votre vie, et merde à tous. Cessez votre comédie à la con.

Tout était dit, et le rire de Koya en fut la ponctuation. C'est à partir de cet instant que les choses c'étaient précisées. Le choix de la ville où ils se poseraient, pas trop loin de Kem et de piquante Koy quand même, mais pas trop près non plus. Comme tout les couples, Capu et Ky devaient apprendre à vivre à deux avant d'envisager... autre chose.

Tout ce que désirait Capucine c'était rester près de la mer. Elle aimait ça la roussette.
Pouvoir se promener sur la plage, ramasser des coquillages avec son Géant, se blottir dans ses bras et regarder le soleil se coucher... Elle adorait sentir le sable roulait sous la plante de ses pieds, elle se sentait bien tout simplement.
Kymon souhaitant quitter Nimes tout en restant dans le Sud, ils avaient rapidement porté leur choix sur la Cité Bitéroise.

La veille, la soirée autour du feu de camp avait eut un goût bizarre.
Chacun savait qu'ils se diraient au revoir le lendemain, et un nuage de mélancolie avait survolait le groupe. Puis au matin il avaient repris la route jusqu'à Béziers.

Les affaires des deux tourtereaux avaient été emballés, et l'heure était au revoir.
Armani regardait la scène avec ses grands yeux doux, Oki un peu inquiet ne lachait pas Ky d'une semelle et Padroustron au bout de la longe de cuir broutait tranquillement.
Les bras se serraient et les promesses de se retrouver bientôt s’échangeaient.

Capucine avait le coeur battant à l'idée de commencer une nouvelle vie avec l'élu de son coeur, et en même temps quitter sa toute nouvelle belle soeur et celle qui était devenue bien plus qu'une amie, formait une boule dans sa gorge.
La menotte de la jeune femme s'agita longtemps vers la roulotte qui s'éloignait.
Dans les bras de Ky, Capu la regarda disparaitre au tournant de la route avant de ramener ses yeux humides vers lui.
Un petit soupir lui échappa.


Ils vont me manquer....
Mais déjà Oki venait se mettre entre eux, poussant de son museau pour avoir des caresses. Capucine éclata de rire.
Je crois que ton chien aussi veut participer au câlin !
Rien de tel que le bon sens des animaux pour vous remettre les idées en place.

Nouant ses bras autour de la taille de Kymon, le minois tendu vers son tendre brun, il était temps de vivre au présent et de préparer le futur.
Et dans le futur proche il leur fallait trouver un endroit où dormir.


Alors.... on commence par quoi ? Une auberge ça te dit ? Dormir dans une chambre.... Dans un vrai lit !

La proposition se voulait tentation. Il y avait bien celui que Kem leur partageait volontiers, mais Ky y était quand même bien à l'étroit, tirant plus de la couchette double. Elle imaginait volontiers une petite chambre, mais où chacun aurait la place de se mouvoir et un matelas.... Un vrai, celui dans lequel on s'enfonce, celui que l'on quitte au matin sans être cassé en mille morceaux. Le rêve quoi.

Et puis je ne te cache pas que j'ai faim. Comme pour donner plus de poids à ses propos, son estomac se mit à émettre de nombreux gargouillis, déclenchant un nouveau rire.

Ils avaient tant à faire, tant à vivre... Ce n'était que le début.
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