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[RP] Plis From away or not, to Petit Vésone - Périgueux

Alphonse_tabouret
Citation:
A l’attention du Prévôt des Maréchaux,
Dame Shanie de Montady,




Madame,


ce jour à Nîmes, nous avons croisé un homme dont nous nous permettons de vous confier la description : un visage défiguré par les brulures et des vêtements gris. Il s’est présenté comme s’appelant Zofftan.

Nous n’avons aucune preuve concrète mais nous soupçonnons cette personne d’être en lien avec l’incendie meurtrier qui a ravagé la cathédrale de Saint Front le soir de Noel 1466, emportant douzaine d’enfants et presque autant de nonnes dans les flammes. *

Soyez prudents, songez peut-être à l’interroger et si cet individu s’avérait être le même, tendez une corde pour la potence : c’est un criminel extrêmement dangereux qui ne connait nulle pitié. Ses crimes n’en n’appellent pas plus.

Si l’occasion se présente, je vous saurai gré de nous faire parvenir nouvelles à cette affaire.
Que Dieu vous garde,
Alphonse Tabouret



(* http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=2389597)
_________________
L_aconit
Citation:
De Guy_de_la_mirandole
Message top secret


" Au seul blond de la plage de Ventimiglia,
De moi, Guillaume.

Salut,

Bien que je n'arrive pas à expliquer ma volonté de vous écrire, je prends la plume pour connaître vos nouvelles. Êtes-vous bien arrivé ? Comment sont les italiens ? Allez-vous bien ?

Qu'Il Veille,
Guy. "


Citation:
À Guy_de_la_mirandole

Message top secret

"Du seul blond de la plage de Ventimiglia,
A vous, Guillaume.

Bonjour,

trouvons une explication rationnelle à cette volonté de m'écrire .

- Vous honorez la parole que vous m'avez faite de m'écrire une lettre en premier? Car de toute évidence, vous êtes un homme de parole, un de ces hommes dont la réputation ne souffre d'aucune tâche, et comme vous dites, qui ne peut pas se le permettre.
- Vous vouliez absolument votre cadeau.
-Vous avez envie de moi?

Sachez donc que je suis bien arrivé, nous n'avons perdu qu'une personne en route, et nous n'avons pas été inquiétés par de mauvaises rencontres. Les Italiens sont ... Accueillants... Je vous confierai sans mal avoir été enivré dès l'arrivée de notre délégation de français, et de n'avoir décuvé que deux jours après. L'amirale fêtait le cent unième bateau construit au port et nous a conviés à la fête, j'ai donc fait tous les efforts possible pour m'intégrer.
Oui, je vais bien. J'ai attrapé un coup de soleil. Mais une fois la brûlure passée, j'aurais la peau dorée. Je manie la canne à pêche à la perfection, un jour peut-être, dans une mare du Louvre, je vous le montrerai.

Et vous donc? Avez vous commencé votre tournée Royale? Vous portez-vous bien? Leyah aussi? Vous ennuyez-vous de moi?



Citation:
Au seul blond de la plage de Ventimiglia,
De Guillaume,

Salut,

Il est vrai que ces raisons semblent correctes.

Je suis heureux de vous savoir en sécurité, et j'espère avoir régulièrement de vos nouvelles concernant votre périple. Oui, dans un sens vous me manquez étrangement.

Sinon de mon côté, je vais plutôt bien, bien que la chaleur me tape gentiment sur la tête. Mais je suis en bonne santé, c'est le principal. La tournée royale a commencé, je me trouve en Limousin pour encore deux jours, puis je partirai en Auvergne. Je suis bien heureux de faire mon travail.
Pour Leyah, elle va bien aussi. Nous gérons les dossiers en duo généralement, sauf quelques uns. Elle reste fidèle à elle-même.

A bientôt.

_________________

(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
L_aconit
Citation:
De Guy_de_la_mirandole

Faust,

Je vous ai vu au couronnement, c'est que vous êtes par ici.
Venez à mon mariage me soutenir*. Je vous expliquerai.

Qu'Il Veille,
Guy.

* http://forum2.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=25083028#25083028



Citation:
À Guy_de_la_mirandole

Guillaume,


un mariage? Vraiment? Laissez-moi vous féliciter. Vous voyez, il n'aura pas fallu patienter si longtemps que cela pour devenir l'homme que vous espériez. Hélas, je dois repartir pour le sud où j'ai laissé tous mes gens. Je vous souhaite le meilleur,

Faust.


Citation:


De Guy_de_la_mirandole

Faust,

D'accord.

Guy.

_________________

(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
L_aconit
Citation:
Mon Amour,


Tu as un éclat de soleil sur la joue.
Il a glissé de tes cheveux, où il s’est entêté longtemps, morphe s’étirant, traversant, inondant la masse des épis d’une ciselure d’à peine un centimètre. Le capturant d’un regard, je me suis demandé d’où il venait, comment il avait réussi à se faufiler dans cette sobre salle d’étude, à la place où nous avons posé tes notes et ton écritoire, mais je ne l’ai pas quitté un instant des yeux, dédaignant la solution pour l’hypnose des spectacles graciles : Tu vaux bien cet éternel mystère qui défie la logique et la géométrie.

Tu as un éclat de soleil sur la joue, donc, particule éclatante qui s’est échouée d’un étirement sur ta pommette et cela m’émeut à cet instant au-delà de toute mesure.
C’est comme si je redécouvrais tout ce que je sais et qui me brule déjà si fiévreusement à chaque instant : tu es beau, je t’aime, j’ai envie de te toucher, de te regarder, de te t’embrasser, de te parler, de te mordre, de t’écouter, de te lécher … N’est-il pas incroyable que le cœur déborde parfois de banalités au point d’en avoir le vertige ? Que toutes les envies s’emmêlent en un monstre magmatique sans pour autant se contredire ? Moi, si parcimonieux, si rigoureux à mes patiences, me voilà, presque deux ans plus tard, boulimique de chaos, de désordre, amoureux comme aux premiers instants parce qu’un éclat de soleil couronne ta joue…
Je t’aime et c’est là le plus merveilleux des mystères que j’ai jamais contemplé.

Là, Faust, Mien, Mon, de piètres mots pour de belles choses, une pensée marque-page, que tu retrouveras plus tard, coincé entre deux feuillets de ton livre d’astronomie et qui te sortiront de ton amphithéâtre le museau éclairé d’un sourire, ce sourire qui me dira "je t’ai lu", les bleus sautant de l’une à l’autre des silhouettes en cherchant la mienne. Sais-tu que j’adore cet instant ? Celui où ta mauvaise vue te chiffonne le museau d’une attention acérée quand tu me cherches à la foule. Tu es à cet instant si entièrement dédié à ma seule existence, à l’affut de ma présence à moi et moi seul que je ne me précipite jamais à ta rencontre : je laisse toujours s’écouler dix interminables secondes avant de m’avancer, et je te jure, Liefde, qu’elles sont aussi douloureuses que jubilatoires.

Je t’aime, et j’en perds le compte.

Tien,
Alphonse.



Citation:
Mon Amour.

En songeant à toi, je ne suis qu'un corps . . . Un corps imparfait, un corps impatient, un corps exalté, excité et bouillant . . . un corps qui a besoin de toi.

En m'endormant contre toi, je ne suis qu'un songe. Un songe éloigné, turbulent, inachevé, un rêve à poursuivre , à pourchasser éveillé.

En m'éveillant contre toi, je ne suis qu'un homme. Un homme conquérant, inaltérable, déraisonnable, qui revient vite se coucher.

En mangeant à tes côtés, je ne suis qu'un ventre, avide, vorace, une chose à remplir, un creux à combler. Un tube qui te dévorerai.

En voyageant avec toi, je ne suis qu'une éclaircie, un fugace quelque chose qui égaye sa propre autarcie. Je suis de ta couleur. Et ma saveur se doit aux éclairs de tes yeux.

F

_________________

(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
L_aconit
    Traversée vers Alexandrie. Plis d'Alphonse. Septembre 1467


Citation:
Mon cœur pulse à mon oreille et ne dit que ton nom.
Je le sens qui descend à mon nez, coule dans ma gorge, et agite mes mains d’une fébrilité; ton nom, toujours me donne envie de te toucher.



Dans une chaussette :

Citation:

Faust, je bande. Je pense à toi et je bande.

Sous mes paupières closes, tu apparais d’images macroscopiques, enchaînement de suspensions qui se succèdent d’une rapidité jusqu’à faire bruire ton portrait, m’étourdir d’un vertige.
C’est la première vague, celle où l’on peut encore se ressaisir, tu sais, celle où l’on peut encore vaincre le désir…
Je n’en ai pas envie, alors, d’une seconde, je j’immerge aux souvenirs de la nuit jusqu’au nez : je sens ta bouche venir chercher la mienne, je sens nos lèvres plaquées, nos respirations interrompues d’un sommet, et mon ventre pulse. Ta langue, dieu, ta langue… (Je m’ennuie à chaque instant de ta langue.) ... je sens ta langue contre la mienne.
C’est la deuxième vague ; je peux y résister, encore. Il faudra de la concentration, de l’action, de quoi me réfugier aux cloisonnements rigoureux des ailleurs, mais je peux encore m’arrêter d'une volonté.
Je n’en ai pas envie, parce que tu es là, à portée de pensée, de sens.

Je te sens, Faust. Je te sens sous mes doigts, je te sens dans mon cou, je te sens contre moi. Tu n’es pas là mais je te sens: mon âme est si étroitement mêlée à la tienne que ma mémoire te modèle, insuffle la matière à l’air, te crée d’un songe.
Je sens tes doigts glisser dans mes braies, je sens ton corps se presser un peu contre le mien, ton haleine errer d’un soupir contenté de me trouver ferme dans ta main… Je cède, geins d’une envie de toi, brutale, tendre, pleine, à l’orgueil insensé d’un amour garçon qui se consumera encore longtemps après nous, qui se nourrira de nos heures claires, de nos secrets, de nos promesses.

Je pense à toi et mon cœur bat plus fort, plus dur ; même lui, mon Amour, bande pour toi.
Viens me sucer.



Citation:
Mon corps appelle ton corps l’entends-tu ?

Il dit le besoin qu’il a d’être en toi. Il lui murmure la tendre violence de cet émoi pantelant à glisser à la fente de tes reins, s’y sentir absorbé, s’éprendre jusqu’à plaquer les peaux et s’amouracher d’un vertige commun.

Mais mes doigts… mes doigts t’écrivent une autre mélopée, quelque chose de vif et grossier: je veux te prendre, pousser en toi et t’y voir t’y dissoudre de plaisir. Je veux que tu gémisses de ma queue dans ton cul, je veux aller et venir, souverain, putain de tyran, son sceptre entre les jambes pour t’honorer jusqu’à t’inonder.
Je veux faire l’amour droit dans les yeux, te baiser abruptement d’une sauvagerie que tu béniras de doigts fusionnant à ma peau ; je ne vous veux verts, tendres, bénis, décomplexés, du sperme jusqu’en haut des yeux, les reins écartelés d’une envie de bite. Je te veux à mes genoux, bouche ouverte pour recueillir ma précieuse semence, je me veux à tes pieds, pour les sucer d’une dernière voracité…
Faust, je veux te dire que je t’aime.




Sur un bord d'oreiller pliure laisse deux mots s'embrasser:

Citation:
Ti amo.


Citation:
L’Oreille est calme ce matin. Il y a bien Oricle qui s’est faufilé à la cale pour y entamer la liste de ses taches, et j’entends gazouiller Juliette à travers le couloir, mais les autres sont au silence des aubes qui s’étirent ; j’imagine leurs corps chauds, anonymes silhouettes, empoignant les draps d’un demi-sommeil et s’enrouler dedans pour un songe de plus. Ils ignorent tout.
Je ne dors plus depuis longtemps déjà, depuis que tu t’es levé pour aller vérifier le cap, les voiles, les cordages... Ce bateau est devenu une extension de toi, cela se sent jusque dans la façon que tu as d’y respirer ; tu lui parles, n’est-ce pas ? C’est l’impression que tu me donnes quand je te vois au gouvernail, mythique créature faite de chair autant que de bois, de vent autant que de sang…

Eole, j’ai encore le gout de l’air sous mes dents, celui qui secoue la hune, celui auquel nous avons dit hier soir… Moi qui déplore si souvent les pauvretés du verbe à te dire combien je t’aime, suis toujours émerveillé de la justesse de nos mots à nos amours, comme si l’alchimie qui traverse le corps savait modeler l’inexpressible jusqu’à lui trouver un phonème, un son, une intonation ; que ce soit des verbes tranchés, des voyelles pulsantes, de chapelets de phrases, ils sont à nos heures fauves, limpides à nos extases.
Eole, j’ai encore le gout de l’air dans la gorge, celui qui sale la hune, celui auquel nous avons convolé, hier soir… Je ne saurais jamais expliquer, ni trouver le vocable précis à ce qui se passe alors et chaque fois que je m’y essaye, j’en reste suspendu, aphone au vertige heureux des ivresses-memento. Est-ce ton regard dont les prunelles se fendent? Ta voix qui déraille ? Tes doigts qui m’agrippent ? Est-ce le chant de ton corps, celui de ton âme ? Est-ce ta queue frémissante, ta peau moite, l’odeur de ton sexe?... Qu’est ce qui m’emporte si loin, m’élève et me suce la moelle jusqu’à me faire renaitre d’une trainée de nacre ?
Ce ne sont pas que les mots qui me manquent, c’est aussi la logique, car tu m’émeus en permanence ; couvert des pieds à la tête ou marbre pur sur le sombre d’un drap blanc, mains autoritaires ou poignets lacés de cuir, debout, assis, couché, occupé ou à mes seules envies, professeur ou étudiant… il n’est pas un instant où je ne suis pas amoureux.

Eole, j’ai envie du gout de l’air sur mes lèvres, celui que promet la hune, celui auquel nous avons tout à écrire : Ta peau a les réponses, ta bouche saura quoi faire de mes grognements pour y faire pousser des phrases, ta langue mettra en ordre le trouble de mes envies, car ainsi sommes-nous faits, créatures dissociables qui s’évertuent d’incompréhensions à la confrontation des autres et qui, une fois rassemblées, se savent d’une intuition.


Faust, mijn Koning, Mien, je vais quitter le lit, m’habiller sans même me rincer le museau et te rejoindre au pont ; je glisserai ce mot dans ta poche en même temps que j’embrasserai l’aube de ton cou, et il disparaitra pour plusieurs heures, jusqu’à maintenant.
Maintenant, tu sais.
Tu sais que je ne sais dire que dans tes bras, que je ne sais parler qu’à ta voix, que je ne sais aimer qu’à ton âme, alors viens faire murmurer ma langue, ouvrir ma gorge, viens faire bruire tes doigts dans mes cheveux et faire parler ma bouche pleine.

J’ai envie de ton sexe sur mes lèvres et de ton cœur dans mon con.

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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
L_aconit
L'Oreille de Patrocle, au milieu.


Midi, porte du mess claque d’une régularité métronome qu’ici chacun a appris à suivre ; midi c’est l’heure où Oricle annonce d’un cri le service et bons derniers bien souvent, héritent du quignon de pain et du cul du jambon.
Qu’importe, à cette heure, silhouettes entrelacées à la dérobade de quelques instants s’empoignent, s’enhardissent et se pressent l’une contre l’autre. Parenthèse trop volatile pour s’étirer se noie de sourdines et de gestes implacables : Branlettes pleines s’ahanent, bouches ouvertes se frôlant à la fournaise des souffles. L’on ne jouit pas, on gicle, d’un besoin autant que d’un plaisir, et l’on s’en repait d’un baiser carnivore une fois le ventre exalté : ainsi se fête midi aux festins de Patrocle et d’Achille

Ce jour, bon derniers seront absents.
Il y a eu cet instant où une voix, peut-être seulement un regard, l’on ne saura le dire avec certitude, a reçu pour toute réponse un baiser condamné, l’emportement d’une évidence.
Silhouettes ont glissé d’un enchevêtrement, épousé le bois d’un empressement et depuis, mains brunes au bois s’étoilent à chaque coup de rein ; mâchoire ferrée d’un silence précaire, front appuyé, noyé de boucles où les doigts blonds coulent d’une poigne, Alphonse vibre de muettes suppliques.
A la cadence, il chancelle d’une suffocation plénière, et cheveux tirant d’un coup sec sa tête en arrière à l’injonction de son prénom, tombe amoureux une nouvelle fois aux bleus qui le contemplent.

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(En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
L_aconit
Citation:
Que ce soit dimanche ou lundi
Soir ou matin minuit midi
Dans l'enfer ou le paradis
Les amours aux amours ressemblent
C'était hier que je t'ai dit
Nous dormirons ensemble

C'était hier et c'est demain
Je n'ai plus que toi de chemin
J'ai mis mon cœur entre tes mains
Avec le tien comme il va l'amble
Tout ce qu'il a de temps humain
Nous dormirons ensemble

Mon amour ce qui fut sera
Le ciel est sur nous comme un drap
J'ai refermé sur toi mes bras
Et tant je t'aime que j'en tremble
Aussi longtemps que tu voudras
Nous dormirons ensemble.


(Louis Aragon)


Citation:

    Philtatos .

    Les jours passent et finissent parfois par se ressembler. La seule chose qui dénote à ce décor taguant, c'est ta personne, que je ne me lasse pas d'admirer. Je ne veux pas m'ennuyer de cela. Je ne veux pas m'ennuyer tout court, le soir, lorsque je te répèterai comme les autres soirs ces mots que tu aimes tant, et que j'aime tant. Alors je veux t'écrire comme si tu n'étais pas là. Comme si tu étais à Paris. Ou ailleurs, tiens, chez la Corléone, me laissant brûlant d'impatience de te retrouver, de te saisir, de toucher ton âme d'une lettre qui te ferait rentrer plus vite.

    J’ai tellement envie, besoin vif de te voir que j’irai écouter à ta porte.


    Cette nuit, entre ma gorge qui me faisait mal et toi qui me torturais, car tu es beau et tel que nul sur moi n’eût cet empire, j’étais pris entre ces deux genres de tourment. Tu ne sais pas ce que c'est de ne pas te caresser .


    Tu n’en as aucune idée. Je pensais parfois qu’au bout de X ans, il n’y avait plus d’amour. Me trouves-tu plus ou moins amoureux de toi, aujourd’hui, que je ne l’étais avant ? J’ai peur de l’être plus et toujours plus. Songe que c’est ta gloire, cette vertu inépuisable de ton être, ta conquête de moi en profondeur qui surprend toutes mes certitudes. Et cela signifie aussi pour moi qu’il y avait et qu’il y a quelque chose de vrai, de substantiel dans cet amour. Je ne sais quoi , une sorte de mystère, de nécessité, tendre, certes, mais imprécieuse. Et il y a eu, ce soir là, le premier regard mutuel qui a tout dit, tout fait.


    Tu sais, ma Géode, combien je t’admire et que je te prends quelquefois la tête et te baise le front avec adoration de ce qu’il y a dedans, sous les noirs cheveux, sous les yeux que je ferme avec mes lèvres.


    Tu es terrible, car tu as la forme, tu as le charme, tu as l’esprit. Tu penses bien que je ne t’écrirais pas tous les jours (lettre ou non) si je ne trouvais tous les jours que je ne t’ai rien dit… Mais c’est là une preuve absolue que plus je t’aime, que tu excites toujours plus mon être vivant et pensant.

    ___



    Chéri, trop chéri. Je deviens fou de penser à toi. Je dis « fou » car cette obsession se fait anormale. Ce matin, j’en étais malade ; je te voyais et te touchais. Et cet état était autre que sexuel. Un besoin criant de tes mains, de tes bras, de te tenir, d’être tenu par toi, de te respirer, respirer avec toi. Cela tient à ma faiblesse anxieuse, sans doute. Il doit sembler à mon être profond qu’un abîme de tendresse nommé Toi l’apaiserait, le reconduirait par la modulation la plus douce de la beauté vers sa paix et sa limpidité d’esprit… Je me consume ici… devant ton image.


    Comment te faire comprendre ce que je ne comprends pas moi-même ?…


    Et puis… Il ne s’agit pas de comprendre…


    Il se fait tard. Je vais porter ceci à ton adresse. Il y a une chance sur mille que je te rencontre à la porte, au retour de si loin. Mais il me serait doux et dur de te voir. Ce ne serait qu’un rien, et je ne veux que tout.

    PS: je ne trouve plus mes bas. Où les as tu cachés?

    Faust.

Citation:
    Bouquet détonnant respecte pourtant les conventions : l’on trouvera douze chaussettes plantées sur des tiges de papyrus séchées ; chacune lavées, parfumées, contient le déroulé d’un billet


    Perceval : noire
    J’aime ces soirées partagées, agitées, celles où nous n’avons pour nous que le dessous de table et l’auguste façade des convenances à tenir, celles où, tu sais, l’on ne peut que se regarder et se toucher du bout des pieds, frustrés mais heureux. Si heureux.

    Oricle : Blanche

    J’aime ces soirées où nous rejoignons les autres juste après avoir baisé, glorieux, superbes, la prunelle encore dilatée, la bouche encore luisante, l’haleine encore blanche, celles où tu sais, l’on considère le monde au travers d’un ailleurs, extatiques et dénervés.

    Lyanna : Bleue

    J’aime ces soirées où l’on ne nous laisse pas un instant, pas une seconde de répit, celles où tu sais, nos bouches tendues sont contrariées jusqu’à la fatalité, celle qui promet à l'intimité qui finira par nous rattraper, l’empoigne du manque et du besoin.

    Adrian, marron et rapiécée
    J’aime ces soirées où nous buvardons seuls , où nous définissons tes passionnettes, où tu me trouves romantique, où je tombe amoureux de toi, celles où, tu sais, l’on se dit que l’on va être bien à s’endormir l’un contre l’autre , dans la simplicité des bonheurs bifronts, et où l’on finit par se branler une dernière fois, pour se dire bonne nuit, pour se dire que l’on s’aime.

    Alphonse : noire

    J’aime ces soirées où tu t’expires du lit et vient me chercher, celles où tu sais, la joue rayée d’un drap, tu restes sur le pas de la porte en me regardant avant de me dire, à mi-chemin d’un rêve qu’a suspendu mon absence, "Viens" ; tes doigts sont toujours brulants de sommeil à ce moment-là.

    Solyanne : Blanche
    J’aime ces soirées où le vin nous emporte jusqu’à la mélodie, où nous fêtons l’air que nous respirons, les parfums que nous sentons, les garçons que nous croisons, celles où tu sais, le plaisir qui se dissolve aux bouches et cons des autres, ne nourrit que notre monstrueuse et parfaite concupiscence.

    Faust : Bas gris souris
    Quand nous poserons pied à terre, je nous trouverais deux garçons, bien faits, bien montés, fiévreux et dissolus, ceux qui, tu sais, sentent le jasmin et le vin, le foutre et les draps froissés, et qui, jamais, fussent-ils innombrables avec des queues de titans, ne seront jamais toi.
    Tu aimeras cette soirée.





Citation:
Ce seront plusieurs coups brefs mais nets qui frapperont cette nuit à la porte de Perceval.
Si en mer, l’on ignore l’heure qu’il est d’une précision, c’est aux alentours de minuit que deux silhouettes se dressent devant la porte de la Dame et de son amant.

Dans la main de l’un, une nasse à laquelle l’on trouvera la silhouette fuselée autant que démesurée d’un poisson volant fraichement attrapé et sur le museau de l'autre, ces sourires de victoire que l’on ne prête qu’aux héros grecs revenant vers Ithaque.


C’en est un, Perceval. Se contentera de dire Tabouret en lui désignant la nasse.


Citation:

    Un mot laissé au lit, roulé dans l'écrin circulaire d'une ceinture :

    " Ne sois pas sage ce soir. "


Citation:
    peau

    hune

    vent

    As-tu remarqué que les mots, parfois, à l’aube des émotions, ont plus de densité qu’à d’autres usages ? Pourtant isolés, sans même l’aumône d’un verbe, dépouillés de ponctuation, corps célestes aux abandons des grands espaces, surpris jusqu’à perdre leur majuscule... et existant pourtant plus fort, plus imagés, plus vibrants encore parce que l’on aime. Cela les pellicule d’une énergie-matière, les envole d’une ombre propre à chaque vocable, et leurs ailes à l’azur tissent les nuées imperceptibles auxquelles nous aimons chavirer.

    Un jour pourtant un jour viendra couleur d'orange
    Un jour de palme un jour de feuillages au front
    Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront
    Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche


    cuisses

    horizon

    paris

    Chéri, trop chéri, le temps n’a pas de prise, voilà ce que ta peau me dit, voilà ce que la hune me murmure, ce que le vent me chante.
    Chéri, trop chéri, le temps n’existe plus, voilà ce que me disent tes cuisses, ce que l’horizon murmure, ce que Paris me chante.
    Je saisis chaque pied de chaque lettre, les attache les uns aux autres et te tresse avec des sandales, une sacoche, une couronne ; à notre amour, je te veux toujours fier, nu, et consacré, besace battant ta hanche pâle de pâtre pour y garder nos trésors.
    Parfois la nuit, lorsque tu dors, Bouc, j’y faufile le sabot, en entrouvre le pan et contemple, à ces fascinations vertes, ce que tu entreposes déjà dedans : Lettres, rires, tissus, regards, sensations, parfums, denier, plume, projets… Ils se côtoient, d’un bruissement épique, me regardent passer, ne m’arrêtent pas : Je cherche quelque chose de précis. Je cherche, tu sais, cette étrange sensation qui prend le ventre quand l’autre entre, qui donne le vertige un peu, comprime le poumon en même temps qu’enfle le cœur, et d’une seconde, l’on ne sait si l’on est au désespoir d’aimer ou à son plus grand bonheur.
    Chaque fois que je t’aperçois à la fenêtre d’une auberge depuis la rue, chaque fois que tu passes le seuil d’une pièce où je suis sans toi, chaque fois que nous nous retrouvons, quittés d’une poignée de minutes comme d’un mois, je m’étiole, un instant, de cette immensité.

    Là.
    Je l’ai trouvée ; évidemment je l’ai trouvée, tu savais : tu sais.
    Tout contre Melvil, à l’ombre d’un Antoine Amiral de France, ribambelle de ceinture nouées à son poignet, un guide de Londres à la main.


    Que les années passent, je m’en moque ; femelles n’ont aucune prise à nos océans : tu restes éternellement this beautiful boy, ce garçon de pluie, qui, s’arrêtant pour m’attendre, d’un regard, a changé ma vie.

    Tien.

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