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[RP] Même le diable fut un ange... (soirée Décembre 1467)

--Persephone_
Je veux un gage ! ✔️



[Entrée]

Calèche dépose et repart aussitôt tandis que les pavés annoncent une arrivée.

Quelques minutes plus tard après s'être délestée de sa cape, elle pénètre dans les lieux, espérant passer une agréable soirée et bien décidée cette fois à s'amuser.

Le jeu peut commencer ! son jeu en tout cas !! elle a du abuser d'un truc pas clair ce soir, allez savoir quoi. Les excès en tout genre sont son quotidien depuis quelques mois

Que sonne les trompettes ! Que les jongleurs s'activent pour moi, inclinez vous sages mortels. Courbez l'échine, baissez les yeux devant moi ou vous subirez mon courroux !

J'arrive dans le brouillard du soir pour sonner l'hallali. Offrez à mes yeux douleurs et frayeurs, à mes oreilles mots crus et mensonges, à ma bouche baisers ardents..

Qu'on annonce l'Impertinente Impératrice des Enfers, l'Audacieuse, la Merveilleuse, l'Insatiable Persephone


Mains qui se posent sur sa gorge comme pour montrer que c'est bien d'Elle qu'elle parle, au cas où l'on aurait pas bien compris !

Regard amusé à quelques employés, sourire enjôleur, le salon est rejoint alors que l'azur étudie brièvement les personnes présentes.


[Grand Salon]


Pécheresse d'un soir ou d'une vie ? Allez savoir.

Corset ajusté sur la taille généreuse laissant apparaître la délicatesse des épaules, la gourmandise d'une poitrine enserrée et ne demandant qu'à être délivrée de cette cage dorée et rouge au lacet de cuir sévèrement tiré.

Jupon noir orné de somptueuses arabesques ourlées au fil d'or, s'entrouvrant à chacun des pas sur le galbe des cuisses blanches recouvertes par de délicats bas de soie rouge.

Pêché mignon de couturière avertie quand les jarretières se sont parées de pierres précieuses, perles et rubans.

Tenue sobre, élégante malgré tout avec un brin d'audace. Tout elle.

L'épaisse crinière rousse aux fragrances envoûtantes de lilas demeure libre, le visage recouvert d'un loup de satin noir. C'est ainsi que l'azur prend toute sa dimension soutenu par le noir du khöl savamment dosé et étiré, offrant à l'indécente un regard renversant. Abysses où se perdra peut être un Hadès inconscient.

Bientôt un verre à la main, elle s'installe dans l'un des fauteuils à disposition, le regard braqué sur l'entrée, jambes croisées et dévoilées.
Foulques_de_malemort
[A la porte]

L’odeur nauséabonde des ruelles parisiennes, de la cour des miracles, du sang et des corps pourrissants, celui de l’opium s’échappant des taudis abandonnés, des bougies éclairant la solitude de certains, les regards morts d’une vie d’épreuve et de déchéance, de celles dévêtue qui pour quelques sous s’offre au pire sévices, au pires fantasmes … Comme Paris avait pu lui manquer et pourtant ce soir, c’est dans un lieu plus festif, un lieu de débauche et de luxure, une étoile brillante dans la vie terne de ce haut lieu. Au loin, la calèche s’arrête, à travers le loup et les rideaux les émeraudes percent la nuit pour se poser à l’entrée d’un lieu si régulièrement visité, et même plus. L’Aphrodite.

Quelques cahotements encore, et le voilà que la porte de la calèche s’entrouvre, le valet réalisant son devoir comme jamais. Encore quelques secondes d’un silence lourd, d’un silence absolu avant qu’une botte n’abandonne la chaleur pour goûter à la morsure glaciale de ce mois de décembre. Une seconde botte résonne sur le bois du marchepied, avant qu’un homme de blanc vêtu ne se laisse pas guider hors de cette voiture. Un fin sourire se dessine sur les lippes, un ange est descendu sur terre pour offrir son amour et sa semence.

Si un étranger posait son regard, il verrait en premier lieu un homme tout de blanc vêtue, possédant dans le dos deux ailes replié sans aucun doute des plumes d’oie blanchie et parfaitement lisse, fouillant du regard, on remonterait sur un visage masqué d’un loup mêlant la blancheur de l’ange à de nombreuses dorures mettant d’avantage les yeux en avant. De l’or pour souligner les verdoyants. Remontant encore les yeux au-dessus de la tête de l’homme une fine couronne décore sa tête, une couronne crée de filament blanc et or, le tout rehaussé de lapis-lazuli. N’est pas Foulques de Malemort qui le veut, un homme qui s’avance vers la porte d’entrée de ce bordel dans laquelle il était sûr de revoir cette femme.

Comme en réponse à son déguisement, les bottes d’un noir de jais s’enfoncent dans la neige… Et si on était imaginatif, ou même quelque peu droguée aux opiacées, on aurait pu croire qu’à chaque pas qui l’emmenait à la porte, la neige semblait fondre à chacun de ses pas.

Voici mon invitation

Et le voilà tendant la lettre reçue de la part d’Elle. La langue glissa sur les lèvres, les festivités s’annonçaient… Jouissives.

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Bertrand_
Qu'il est bon de reprendre le rôle de portier quand finalement, les missions du patron sont les plus, usantes. Il se fait vieux et cette nouvelle mission, lui a encore confirmé. Aller et venir dans le royaume, dormir dans des couches différentes, tout ça pour prendre les informations au gré des rumeurs et des témoignages...Sa couche à lui, lui manquait. Il y a un temps pour tout. Désormais, il est là. Habillé comme un honnête homme et pour l'occasion, il a juste enfilé une paire d'ailes faites de plume de corbeau. Un truc qu'il a essayé de faire lui même, alors forcément, ça dénote avec ce qui se trame à l'intérieur du lupanar. Mais il ne pouvait pas non plus, trop investir, ni s'amuser à buter tous les corbeaux du coin, sous le prétexte que ça porte malheur. Tout ça pour orner ses ailes...Il aurait pu tomber sur l'Association de la Protection des Corbeaux et leur culte mythique.

Enfin, il est beau. Il est moustachu. Il est ailé. Bien qu'un peu déplumé et il fait son rôle à la perfection. D'ailleurs, il y a foule. C'est souvent l'effet des bals costumés dans cet établissement, l'occasion d'être quelqu'un d'autre, le temps d'une nuit.

On commence donc dans l'ordre.

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[Soare]

Un brun, une gueule de bad-boy comme il les appel. Ou de petit con, mais à dire vrai..Il ne peut qu'apprécier cela, il en a été un, l'est encore et puis, le patron à la même gueule. Pourtant, il le zieute d'avantage et tic un peu. Faut dire que le patron est du genre parano sur les bords. Alors quand on lui a dit de faire le tour des lupanars, de se renseigner tant sur les activités de ses courtisanes que sur ce qui se fait dans le Royaume, il le fait. Et finalement, ça porte ses fruits. Voilà donc le nouveau rabatteur. Que faisait-il ici ? Ça en revanche, il l'ignore. Il ne peut avoir la science infuse, quand bien même, il se serait donné du mal pour trimer dans ce putain de royaume pendant plus deux mois.

Bonsoir messire. Aucune invitation n'est présentée, mais cela n'est en rien une obligation désormais. Hochement de tête poli est offert. Si vous avez des armes, veillez à me les remettre. Si vous souhaitez que je vous soulage de votre manteau, nous le conserverons au vestiaire et vous le récupérerai à l'issu. Allez, il faut dire qu'il a surtout envie de dire « Alors, vous venez racoler nos courtisanes? » Mais il se retient. A chacun sa mission, Elle, Dacien et Etienne pourraient aisément s'en charger.

Effets sont récupérés -pour gagner du temps- et entrée est désignée pour le sieur.

En vous souhaitant une agréable soirée, messire. Entre anges et démons, vous n'aurez qu'à choisir, quel abysse est le plus tentant.

Client suivant. Oui, c'est la queue. On l'a dit.

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[Hadrien Dangely]

Un tout autre bonhomme, après celui qui inspire la crapule, voilà un autre qui inspire la noblesse. Il est so chic. So classe. So, prince charmant. Il ne lui manque que la moustache, bien taillée, un peu comme lui pour être irrésistible. Mais il ne faut se fier aux apparences, elles sont trompeuses, même ici lieu.

Cape est récupérée, armes finalements absentes ce qui est signe qu'il pourrait être un habitué des lieux. Messire, Hadrien Dangely. Vous allez faire de l'ombre à nos courtisans avec pareille élégance. Oui, il bad un peu le Moustachu. Il aurait bien aimé une jolie cape lui aussi.
Je vous en prie, entrez donc vous mettre d'avantage au chaud. Les lieux sont tout à vous. Clien d'oeil espiègle. Celui que quelques hommes se font en sous entendus. Certes, ce n'est pas un camarade de rixe, ni de piaules crasseuses, mais qu'importe. La chair ici se savoure pour tous les hommes.

Suivant ! Où qu'il est le distributeur de numéro ?!

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[Sirius]

Alors là, là...Il fait fort celui-là de client. Surtout qu'il le connait le bougre. Le propriétaire d'un lupanar de Franche Comté. Accompagné de..Non, mais ça, il n'y croit pas. D'une de ses courtisanes ? Craignait-il qu'il en manque au lupanar ?

Messire Sirius de Margni Von Riddermark. Vous venez voir comment..travaille la concurence Petite phrase est avouée comme pour mieux alerter la servante qui traine jamais trop loin de lui. Faut dire que c'est sa favorite celle-là. Une bonne servante, aux hanches larges, aux miches rebondies et bien fermes. Une femme en forme, en rondeur..En gourmandise ! Femme qui finalement, s'en va déjà prévenir qui de droit. Car bon, un racoleur d'un établissement concurrente, puis carrément le propriétaire d'un autre venu en plus, accompagné de sa propre galante. Deux d'un coup, à croire qu'il s'agit d'un canular. Haha, il va se marrer en voyant les gueules déconfites des gérants et du propriétaire. La soirée, s'annonce...épicée.

Mais voilà qu'à peine les effets sont récupérés que, voiture s'arrête pour dévoiler Sagamore. Inutile de retenir sa course. Il a été invité et plus encore, sur recommandation d'Elle, consigne avait été données. Il arrivait à l'heure, ponctuel le type en plus.

Mais voilà. Un moment d'inattention que PAF, la galante du maquereau pénètre directement dans le lupanar. Sans même lui laisser le temps de vérifier ses armes, de retirer ses effets. Non, comme ça. PIF PAF POUF, vas y que je t'embrouille, je fais comme à la maison. Alors le moustachu reste un peu, comment dire, sur le cul. Bon, elle a de quoi le rendre un peu chèvre vu ses formes généreuses. Elle lui rappelle sa servante, mais en plus haut level quand même. Mais là, n'est pas la question !

Aussitôt, portier revient à son accompagnant. Désignant d'un geste peu commode, la demoiselle qui déjà..se fait servir et se pose, à l'aise, dans le fauteuil. Et sinon, elle l'a vu ou pas le portier ? Non car ils font tous la queue quand même. Il est là, lui ! Elle aurait pu au moins, l'admirer en retour, lui caresser la moustache, le gratifier d'un regard espiègle. Lui faire retrouver le frisson de sa jeunesse !

Je vous laisse aller chercher les effets et armes de « l'Impertinente Impératrice des Enfers, l'Audacieuse, la Merveilleuse, l'Insatiable Persephone » .Je m'en voudrai de l'afficher ainsi et plus encore, de sonner quelques trompettes de mauvaises augures. Car bon, faut le dire qu'il faut du culot pour venir dans un lupanar concurrent avec sa propre courtisane. Et ça, il sait déjà que ça risque de faire grincer les dents des chefs. Mais si en plus, la demoiselle s'annonce comme la plus délicieuse de TOUTES, elle va aussi s'attirer les foudres des courtisanes. Ha, il va A-D-O-R-E-R cette soirée. Les Démons sont de sortis !

Je vous en prie. Main se tend vers le salon alors qu'il a déchargé l'homme de ses effets. Regard se fait inquisiteur néanmoins, observant la scène avec un sourire enfantin. Celui de ces morveux qui attendent qu'une connerie arrive.

Mais là, encore pas le temps.

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[Foulques de Malmort]

Tiens ! Lui. Le client régulier de Rose. Bon soit, il a un charme évident. Il a cette gueule de mauvais garçon. Non, mais il est vrai qu'il n'y a que ça pour faire craquer une femme...Il en sait quelque chose. Il en a profité des ANNEES de sa gueule... Mais là, elle marque plus. Les cheveux sont grisonnants, les muscles sont moins ..Saillants. Tout est dans la moustache désormais, que voulez-vous.

Sir Foulques de Malmort. Quel plaisir de vous voir. Oui, il aime bien les hommes de cet espèce. Il les a côtoyé et continue d'ailleurs. Sans surprise, invitation est donnée, fournie par Elle. La coquine ! Non mais vrai que lui, il a la classe avec les plumes d'oie blanche tout ça..Lui, il ressemble à un corbeau déplumé qui aurait la gale..Sans déconner. Il pète.

Je vous en prie... Il s'écarte de la porte, le laisse passer. Le Bad. Oui, lui aussi. En fait, c'est simple, tout ce qui transpire le luxe assumé, le chic, il envie. Tiens, voilà un bon péché à tirer au sort.


{J'ai rédigé de manière à ne pas bloquer les jeux respectifs et laisser entrer tous vos pantins, en prenant pour acquis qu'ils rendaient armes, effets

PS : Pour ceux qui l'ignore, le portier du lupanar est joué. Il y en a même deux quand les JD sont dispos. Ils veillent à récupérer les armes, les effets et à vérifier les cartons d'invitation. Pensez-y ;) }
Alaynna
{ - A l'étage - Chambre d'Alaynna }


Plantée devant le psyché, nue comme un ver, je m'auto-étudies platement, sans grande conviction. Avec le soupir qui en dit long, de la femme qui entame son dernier trimestre de grossesse. Le plus pénible à mes yeux.
Parce qu'il y a ce ventre qui par moment me parait peser des tonnes et qui se trouve être proéminent, bien plus que je ne pouvais l'être alors que j'attendais Anna-Gabriela. Pour sûr, que c'est logique, alors qu'au creux de ce cocon, ce n'est pas un, mais deux petits coeurs qui s'en battent la cadence. Quatre jambes et quatre bras qui s'en donnent à coeur joie de danser la sérénade là-dedans, et, fascinée, je contemple mon bedon qui se déforme légèrement sous les acrobaties des deux petits démons en puissance que je Protège in utéro depuis un tout petit peu plus de six mois.
Parce que désormais, jusqu'à ce que naissance soit passé, je ne peux plus monter à cheval comme je le voudrais. Et que ça m'agace, mais ça m'agace, à un point inimaginable.
Parce que, à contrario des avis reçus, je me trouve moche et grosse comme un cachalot, que je me tape des crises de maux de rein que j'endure en silence, et que j'ai l'envie d'aller pisser au moins dix fois dans la journée, si ce n'est plus. Que j'ai une poitrine devenue hyper sensible au fil des mois, qui non contente d'avoir pris du volume, se prépare à devenir une vache à traire.
Je me demande vraiment ce que je peux avoir de désirable ou de sublime, dans mon état de grossesse avancée. Et je dois faire acte de présence à la soirée. Encore heureux qu'elle ne soit pas masquée, parce que j'aurai été la seule reconnaissable dès la première seconde. Ne me demandez surtout pas si je vis bien la dernière ligne droite de ma grossesse !

Sans complaisance aucune, je lorgne sur l'image que me renvoie le psyché. Et d'un geste agacé, déshabillé de dentelle écru, s'en voit glissé et noué sur mon corps.
Je ne suis pas prête. Je suis même très loin de l'être. Pourtant je sors du bain, et mon derme embaume les fragrances de l'edelweiss et des perce-neige, et comme une effluve de miel flotte dans la pièce.

Les iris pâles se perdent sur deux tenues qui attendent sagement, laquelle sera choisie, par la maîtresse des lieux. Il y a la rouge vermillon, Italienne, sophistiquée, élégante, démoniaque, faite de cuir et de soie. Et plus loin, attend sur un portant, une délicate pièce ramenée du Portugal quelques semaines auparavant. Vaporeuse, angélique, diaphane. Tout en dentelle et organza.

Et j'en suis à me demander laquelle des deux, je vais bien pouvoir porter, quand quelques coups sont frappés à la porte. L'entrouvrant au préalable, je finis par l'ouvrir en découvrant l'une des servantes de la Maisonnée, qui s'en tient un coffret dans les mains.


" - Si ? Que veux-tu ? "

Ce faisant, je la laisse entrer et referme la porte derrière elle, tout en dardant mes glaciers sur la jeunette.
_________________
--Persephone_
[Dans le Grand Salon]


Verre à la main elle prend le temps de regarder discrètement les uns et les autres; Une connaissance par ici, une autre par là..quand en fond de cours elle remarque le portier..étrange elle ne l'avait pas vu..peut être trop excitée par le moment. Léger haussement d'épaules avant de reporter son attention sur son décolleté et un truc qui la démange. Les yeux se font tout ronds avant que pouce et index ne s'y glissent pour récupérer un carton plié en deux..


Le regard se lève alors vers l'homme qui vient vérifier ses affaires. Prise au piège comme une souris dans une nase. Sourire crispé, gêné et d'ajouter sur le ton de la confidence.

- Je crois que c'est mon invitation que j'ai oublié de présenter...dois-je vous la donner ? la remettre à quelqu'un ?



Aucune arme à retirer. L'homme prend l'invitation et ira la remettre au portier, l'azur scrute l'action, d'un air réellement désolé. Le show est manqué..tant pis pour elle.

A trop vouloir en faire ! on se perd !


(Désolée, j'ai totalement zappé, ça m'apprendra à vouloir poster en fin de soirée fatiguée ! la prochaine fois je serais plus attentive).
Soare
[ A la porte puis à l'intérieur ]

Un petit con, il l'est assurément mais il n'est pas là pour piquer les filles. Peut être en étrangler une mais c'est une option qui n'est pas encore ancrée dans sa caboche car après tout, si de base il voulait venir vérifier si sa bourgeoise était là, il avait décidé qu'il valait mieux s'amuser que s'occuper de cette trainée. Hm Colère n'est jamais bien loin quand Indifférence n'est pas capable de prendre le dessus...

Un regard vers l'emplumé qui bat de l'aile, une inclinaison de la tête et c'est avec une légère réticence qu'il lui remet l'attirail. Pas de crainte, il n'est pas une armurerie à lui tout seul et ne donne que 2 lames, en gardant tout de même une dans sa botte même s'il n'a pas l'intention de s'en servir.


Merci..

Entre ange et démon, pour sûr qu'il a déjà une place qui l'attend en Enfer. A voir cependant si un ange arrivera à le faire dévier du côté obscur. Pénétrant dans la pièce principale, Soare laisse son regard se poser sur tout ce qui l'entoure avant de piquer une truc dans la jarre et se diriger vers l'homme en blanc, à demi masqué et torse apparemment.

Salut mon mignon.

Sourire en coin pour l'Apollon avant de poser sa grosse paluche sur son épaule. Puisqu'il n'est pas encore prit par un ou une cliente, autant en profiter pour aller le saluer.

C'quoi c'te merde à ton cou ?

S'ils se connaissent depuis des années, il y en a un qui a loupé certains épisodes..

je veux bien un gage. ✔️

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Carlena
[Chambre de Alaynna, à la porte puis, autorisation de rentrer.]

Blondie attendait patiemment, écoutant au travers du bois pour savoir si la compagne du Patron était bien là. Rien. Pas un bruit. On aurait presque pu entendre une mouche voler sauf que ce n'était pas la saison. Le coffret toujours dans les mains, le serrant contre elle afin de ne pas le perdre et, clic-clac, le cliquetis de la porte se fit entendre.

Je viens vous prévenir que le grand salon est prêt pour le bal.

La Vassali laissant le passage, Carléna ne se fit pas prier pour pénétrer dans sa chambre. Le battant se referma derrière elle et de faire volte-face au médecin du Bordel.

Je vois que vous n'êtes pas encore prête. Voulez vous que je vous aide?

Il fallait dire que la dame avait un ventre.....aussi gros qu'un rocher au milieu de la rivière faisant barrage. Certainement avait-elle besoin d'un coup de mains. Et en plus, le Ligny avait bien spécifié d'être au petits soins de madame alors.
La petite boite qui trônait dans ses mimines. Ses petits yeux qui allèrent dessus et d'un léger sursaut, le tend à Alaynna.


Monsieur de Ligny m'a donné ceci pour vous.
Foulques_de_malemort
[A la porte puis à l’intérieur]

Le défilé avait commencé, quelques convives s’étant enfoncées dans la gorge des ténèbres et y être entièrement englouti avant que lui-même n’offre son invitation. Le Prince ne put dissimuler la commissure de ses lippes qui s’élevait en un léger rictus. Ce n’était pas les ailes d’un noir corbeau, dont la dextre laissant entrevoir une tentative de se mettre à hauteur des haut couturier, mais d’avantage cette impression que pouvait dégager l’homme. Derrière la moustache – qui dénotait une certaine classe – derrière les cheveux grisonnant – qui dotait l’homme d’un certain charme – c’est surtout le regard d’un vieux briscard laissant une pointe de fatigue étinceler dans le regard.

Un petit doigt sur ses lèvres, et derrière le masque le regard qui balaie les flancs de l’établissement en quête d’une oreille indiscrète. Nullement une crainte ou une défaillance, mais plus l’envie d’une totale immunité derrière le masque – n’est-il pas un défi de pouvoir séduire damoiselle ou damoiseau sans user du charme d’un nom qui donne l’envie immédiate de s’offrir à la couche toute parure enlevée – Orgueil ? Absolument !

Un plaisir partagé, même si je souhaite garder pour l’heure l’anonymat. – puis dans un murmure – ou alors il aurait fallu présenté en tant que son altesse royale.

Petit clin d’œil, souvenir d’une nuit pas si vieille que ça, et plaisir démesuré à la provocation. Cette nuit le loup semble hurler à la lune, ou plutôt au vice ? Soyons fou. Et le voilà invité à pénétrer dans le temple de la débauche. Cette nuit, le prince après tout ne sera pas avare de sa semence, et restera debout pour la France, ce n’est pas sa faute s’il a été bâti dans la démesure. Orgueil ? Toujours ! Luxure ? Arrive ! Et tout commence par la main qui plonge dans la jarre pour en extraire un petit papier. Les armes ? Il n’en avait aucune, d’avantage par habitude celle-ci demeure dans la voiture, sous la surveillance d’un de ses hommes de mains … qui lui passera une nuit de merde ! Le pauvre ? Envie ? On y arrive !

L’ange s’engouffre dans les profondeurs du temple pour arriver dans le Grand Salon, les émeraudes balayant la salle en quête des distractions … femmes, petit fourre et alcool. Luxure et Gourmandise ! Miam Miam.




je veux bien un gage. ✔️

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Alaynna
{ - Chambre d'Alaynna, avec Carlena }

Le coffret est contemplé, muette de stupeur, les yeux se plissent, à demi-méfiants. Quel tour est encore en train de lui jouer Le Griffé ?

Il faut dire que suite à leurs échanges de missives oh combien savoureuses, et le fait que l'Italienne n'ait pas obtempéré illico aux ordres du Ligny, leurs rapports sont assez frugaux depuis qu'elle est revenu de sa petite escapade. Elle avait même failli ne pas revenir à temps pour la soirée, tellement l'une de ses phrasées - et pourtant pas la pire ! - l'avait mise dans une colère noire.

Et d'en rester les pâles fixés sur les bijoux dans leur écrin qu'elle vient d'ouvrir.

Qu'est ce que cela signifie ?

Est-ce un geste de conciliation de la part d'un Connard qui reconnaitrait ainsi avoir dépassé les bornes ? Cela serait fort surprenant de la part d'Etienne.

Est-ce plutôt, une nouvelle provocation, histoire de lui rappeler que ce qu'il reste de ses ailes, lui appartient ? Voilà qui lui ressemblerait plus.

Ceci dit, peu importe la raison. Le geste en lui-même se voit souligné d'un léger sourire carnassier. Soufflant légèrement sur les plumes, pour les ébouriffer et leur donner un peu de volume, je les contemple, notant la subtilité de ce camaieu de couleurs. Un blanc, pur et innocent, colombe espoir de paix auquel viennent se confronter une aquarelle de vert et de turquoise, et un brin de mordoré, en quelques ocelles chatoyantes, le paon et sa fameuse roue pour séduire la femelle. Mais la superstitieuse qu'elle est, y voit aussi un autre présage, et narines se font légèrement frémissantes. L'oeil du Diable au milieu des ramages angéliques. Le paon porte malheur. Le paon, symbole d'immortalité et de fécondité.

Etienne l'a t'il fait exprès ? Je ne m'étonne plus de rien avec lui et mon regard se porte alors vers le portant où attend la beauté artistique ramenée du Portugal. Toute de dentelle fine et ajourée, savant dosage de transparence et humilité.

Aaaaah le Lion veut jouer au Con ? Lionne aussi peut user de perfidie et sortir ses griffes.

Et décision est prise, choix est portée sur la robe Angélique. Si c'est elle qui l'a choisie, elle n'a pas déboursé un écu pour l'avoir, le Baron escorté,, mais qui était resté sur Tours pour quelques affaires et ne serait pas présent ce soir, avait tenu à lui offrir
le joyau à l'étoffe précieuse].

Ne jamais contrarier une femme enceinte ! C'était trop beau pour être vrai, qu'il ne s'agisse pas d'un cadeau empoisonné de la part d'Etienne !
Qu'à cela ne tienne. J'allais porter ma parure avec fierté et élégance ce soir. Puis l'époque étant de mise, Madone brillerait de toute sa splendeur. L'Immaculée Conception prendrait le pas sur la Démone.

Robe s'en est parée, médaillon lunaire glissé à son cou, avant d'orner délicatement ses oreilles du cadeau suspect - ou pas, qui sait ? - d'Etienne.


" - J'ai besoin que tu m'aides à lacer ma robe dans le dos, fais attention à ne pas trop la serrer... Dis moi ... comment semblait l'humeur de Monsieur de Ligny ? Plutôt bonne, ou plutôt mauvaise ?"
_________________
Lylie_blanche
    [Dans la chambre]

    Pour cette occasion unique, de ce premier bal de noël déguisé, ici lieu, Lylie avait mis les petits pains dans les grands. Après tout, si on lui prélevait un pourcentage conséquent sur sa passe, nul doute qu'elle devait redoubler d'effort. Elle connaissait déjà l'engrenage malsain des lupanars et elle s'y était pourtant engouffrée, volontairement. Néanmoins ici lieu, luxe était agréable, tout autant que les consœurs. Discrète, Lylie se contentait pourtant que de quelques sourires, quelques oreilles attentives aux maux et mœurs de l'établissement. Curieuse, elle laisse volontairement la porte de sa chambre ouverte pour mieux observer la vie qui s'emballe à l'heure de l'ouverture. Servantes s'activent, quelques plumes se perdent d'ailleurs ci et là derrière leur sillage. Qu'il n'est pas bon d'être une servante entourée d'autant de femmes aussi..coquettes.

    Pli est posé sur le lit et c'est avec un empressement certain, qu'elle déballe l'ouvrage pour en découvrir la robe, confectionnée sur mesure. Une robe proche du corps, parsemée de multiples plumes de paon. Adieu le blanc, le noir. Ces couleurs si évidentes quand finalement, les démons peuvent se faire plus délicat, moins clairvoyants. Paon, animal digne qui pourtant, inspire le mauvais œil et les esprits maléfiques. Mains s'emparent de l'étoffe et c'est avec une délicatesse à peine voilée, que courtisane enfile son plumage. Albâtre de la peau se fait désormais plus nacré, teinté de couleurs verdâtre, bleu nuit et dorée. Tâches de sons sont quelque peu masquées par les plumes qui se perdent contre l'échine et le haut de ses cuisses. Tour est fait vers sa coiffeuse pour sortir ce collier, particulier. Celui d'un Maître à sa soumise. Collier qu'elle ne doit quitter à aucun moment, hormis celui du baquet. Mais là encore, présence du Maître se fait plus rare..tant et si bien, que collier perd de son appartenance, de ce précieux. Un étau qui enserre sa gorge gracile pour lui rappeler une appartenance, une dévotion qui pourtant, ne s'exerce plus..Que ce soit entre ses tempes qu'entre ses cuisses. Chair est abandonnée, autant que l'esprit.

    Lien noir pourtant demeure à son cou. Obligation, promesse que naïveté reste dans l'esprit de la jeune courtisane. Chevelure rousse est ensuite domptée, quelques gouttes d'eau de rose posées à même les mèches volages quand c'est sur cette huile d'abricot – sa signature – que l'attention se porte. Elle y dépose quelques gouttes dans le creux de ses poignets, à l'intérieur de ses monts et de ses cuisses. Prête, désormais, elle l'est et pause est accordée en se rapprochant de la chambre de l'Ottoman. Elle ne s'y arrête que quelques secondes, comme pour mieux espionner ce qui se niche à l'intérieur. Pour mieux, découvrir le déguisement, ces formes mâles qui déjà..suscitèrent son intérêt. Sa gourmandise, secrète. Un Interdit.

    [Pas se perdent jusqu'au Salon - Près de Sagamore.]

    Puis pas se perdent jusqu'au couloir, plus encore aux escaliers et enfin le salon pour découvrir les clients présents. Rideaux restent entre ses doigts, pause est prise sur la dernière marche comme pour mieux s'inspirer des personnages présents. Un homme élégant aux plumes d'oies, un autre dont le visage lui est désormais familier. Elle avait entamé et partagé quelques mots avant de s'éloigner jusqu'à l'estrade. Une femme, rousse, déjà posée sur un fauteuil, verre en main. Et..ce nouveau courtisan, redoutable, disent déjà les servantes. Un con, disent d'autres. « Méfie toi de lui, jeune fille ! » Ho, elle s'en méfie oui, mais pour des raisons qui lui sont propres. Anciennes. Honteuses. Pourtant, elle fait mine de ne pas le reconnaître depuis son arrivée, comme si, rien ne s'était passé ce soir là. Comme si, cambriolage n'avait jamais eu lieu. Mais à dire vrai, l'attention se porte sur cet homme qui se tient derrière l'Oie. Un visage dont les traits lui semble un peu familier, sans parvenir à y mettre un nom, une scène. Aigues marines se portent sur lui, détaillent plus que de raison mais mémoire reste jeune, trop peut être. Alors, Lylie s'en détourne. Peut être qu'avec un verre, mémoire se fera plus complice. Doucement, Paon de mauvais augures s'avance donc, sans savoir s'il est démon ou ange pour finalement venir poser sa main sur l'épaule de Sagamore. Un contact, simple. Complice.

    Je suis ravie de vous revoir, Sagamore. Sourire est sincère, doux alors qu'elle hoche la tête pour le saluer. Venez vous..Succomber aux plaisirs de la Florale ?...Ou à ses autres..Démons? Réponse est déjà connue, mais qu'importe. Elle aime jouer, plus encore taquiner l'esprit, un peu maladroit, de Sagamore. D'ailleurs, main se porte à l'arête mâle comme pour mieux diriger le visage vers la source de son désir et de son attente. Rose est là bas, toute de noire vêtue. Démone...

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Sagamore
[Salon - sur un fauteuil ]



Il eut à peine le temps de se poser sur le fauteuil qu'il cru l'entrevoir, oui Elle, celle qui l'avait invité. Celle qu'il s'était offert par vanité et envie. Elle viendra bien dés qu'elle l'aura aperçu. Il était hors de question que le jeune Héritier fasse quoique ce soit. On le méritait, enfin c'est ce qu'il pensait. Alors il était resté sur ce fauteuil sans la regarder, préférant pour le moment regarder le ballet qui se jouait devant lui. Il faut dire que le jeune homme apprenait la vie, et apprenait bien vite qui plus est. Les conseils lors d'une balade dans différentes échoppes, les nuits en belle compagnie, le matin en ne se souvenant plus de grand chose, il emmagasinait. Et Sagamore avait compris qu'il fallait se laisser désirer, alors c'est ce qu'il tentait d'appliquer. Considérant qu'il n'avait pas été invité pour rien par la gestionnaire, il allait la laisser venir durant la soirée. Il n'était pas là pour être a ses pieds, le richissime Héritier c'était lui.

Plongé dans ses pensées il sursauta à cette main qui vint se poser sur son épaule. Sagamore n'était absolument pas sur ses gardes et ce contact ne put que le surprendre. Il haussa un sourcil en tournant de visage vers Lylie. Un visage de petite angelote qui ne peut que faire sourire le regard émeraude. Elle avait cet air de femme enfant qui le troublait, déjà lors de sa dernière visite, cet aspect là d'elle l'avait frappé.

Le regard se fit interrogatif aux questions de la jolie galante. La Florale? Il ne connaissait personne ici avec ce prénom, puis ce n'était pas un prénom de toute manière, ainsi l'avait décidé de l'Héritier. Sa main vint se porter sur lui et il tourna la tête pour voir Rose qui était assise au bar. Il percuta seulement à cet instant là que la Florale ne pouvait être que Rose. Il déposa sa propre main sur la sienne et la retira doucement pour reposer son visage en sa direction. Doucement il lui reposa sa main à l'endroit précis où elle l'avait touché quelques secondes auparavant. La rousse galante était très jolie, cela n'avait absolument pas changé depuis son premier passage mais elle semblait se méprendre. Il en était un peu vexé qu'elle puisse croire qu'une femme pouvait avoir de l'influence sur lui.


Alors tout en détachant sa main de la sienne il lui murmura doucement mais assez fort pour qu'elle puisse l'entendre.

Je ne succombe pas Lylie, jamais. Quand à la Florale comme vous la nommez, elle m'a fait parvenir une invitation personnelle effectivement. Mais, je suis venu pour mon plaisir, pas le sien. Je suis le Maître de mon destin. Puis, elle viendra tôt ou tard, elle m’apprécie bien trop pour ne pas le faire.

D'ordinaire, il aurait pu rougnasser, râler ou pester, voir même taper du pied. Mais il tentait de retenir une leçon qu'il avait appris récemment. Il faut savoir rester maître de soi. Puis il faut dire qu'il avait une belle femme en face de lui... alors... râler... serait une perte de temps malgré la légère vexation.
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Melissandre_malemort
[Aux portes de L'Aphodite]

- Seigneur, heureusement qu'elle paye bien. Un bordel, sérieusement ?

Dimitri était un homme de principe. Élevé à la dur par un père qui privilégiait le langage des boucles de ceinture, il avait travaillé dur pour obtenir ce poste. Du haut de ses trente ans il occupait un rang haut placé dans la domesticité Malemort et il était particulièrement fier de conduire personnellement une princesse du sang à travers Paris. Juché sur des roues démesurées qui amortissaient les cahots de la route, le véhicule était noir de jais, soigneusement vernis et frappé par quatre fois du croissant de lune argenté. Trop clinquant au gout du cocher pour les quartiers qu'ils avaient du traverser sur la route. De sombres ruelles succédant aux avenues plus angoissantes encore : On s'y sentait à découvert, trop exposés aux coupes jarrets qui hantaient la capitale sitôt le soleil se couchait, surtout quand on se dirigeait vers le bordel le plus cossu de Paris avec à son bord une Princesse capricieuse affublée d'ailes démesurées.

D'aucun aurait été interpellé à la voir sortir du carrosse, il est vrai. La princesse arborait une silhouette menue drapée de tissus d'un blanc nacré qui soulignaient comme une seconde peau des courbes discrètes avant de retomber dans le sol en cascades mousseuses. La coupe très sage de la robe couvrait ses bras jusque loin sur ses poignets et ne dénudait qu'à peine la naissance de sa gorge, tendit que de magnifiques ailes en plumes d'oies se déployaient dans son dos. Outre la fibule en forme de lune qui retenait un pan de sa vesture sur son épaule, Mélissandre ne portait qu'un diadème agrémenté de fils d'or et d'argent qui s’entremêlaient artistiquement dans ses boucles châtaignes. L'emblème lunaire, enfin, était tatoué à l'encre noir sur sa pommette gauche et chacun de ses petits ongles en amande.

- Merci beaucoup Dimitri.

Et le voila qui rougit comme un gamin. Il n'est qu'un homme, après tout, et comme beaucoup sensible aux charmes de la Princesse. Il faut dire qu'elle a une jolie voix, douce et légèrement rauque comme aux lendemains d'une nuit d'amour particulièrement bruyante. Foutre dieu. Il secoue la tête pour chasser ses idées idiotes et sourit à la compagne de la Malemort. Raquel était aussi grande et féminine que Mélissandre était petite et ingénue, mais elles formaient un tableau charmant et il en oublia sa mauvaise humeur pour les aider, de bonne grâce, à passer une flaque qui aurait tâché leurs beaux vêtements. Il savait que la plus petite des deux avait invité un homme à l'accompagner. Evidemment. Le contraire en aurait étonné beaucoup. Elles se détournaient déjà pour approcher des portes, frissonnantes dans leurs tenues trop légères, quand Raquel retint sa suzeraine pour remonter sur son minois un loup argenté et lui piquer le front d'un baiser amical. L'anonymat était d'autant plus relatif que les armes Malemort s'éloignaient dans son dos, mais que diable, c'était le jeu ! Après avoir soufflé à Raquel que Vlad n'oserait pas leur poser un lapin, tout de même, elle se présenta.

- Le bonsoir. Voici l'invitation de Madame de la Lune, à qui on à autorisé quelques invités. En voici une, et le second ne tardera pas. Il se présentera sous le patronyme de Sir Chat. Quand au troisième, si il vient, ce sera l'Astre. Vous ne pourrez pas le louper.



Je veux bien un gage ✔️


[Edit pour balise]
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Raquel.
[De Pirmil à Argennes... D'Argennes à l'Aphrodite.]

Quelle folie les avait prises de sortir en cette soirée! Bien que protégée par moult fourrures, elle grelottait, dans ce carrosse aux attributs lunaires. Le givre commençait doucement à recouvrir de son halo blanc les toits de la ville, et une fine brume qu'elle qualifierait de 'purée de pois' plongeait la Capitale dans une glaciale torpeur.

Son regard se posa sur son amie, qui tentait bon gré mal gré de trouver sa place, tant ses ailes étaient volumineuses. Celles de Raquel était moins larges, mais plus longues, forcément. L'Aphrodite. Repaire d'un vice que la Sombre n'avait touché que du bout des doigts. Impossible d'imaginer qu'elle puisse y rencontrer qui que ce soit de connu, tant ses amis étaient plutôt de nature calme et posée.

Sans doute serait-il donc difficile de deviner qui elle pouvait être, car bien que grandissime, elle ne fréquentait pas non plus les bas fonds parisiens. Dimitri les aida à sortir du carrosse, et Mélissandre les présenta...


Et si l'on croisait mon père?

Et à la louve de réprimer un éclat de rire, les "secondes" retrouvailles avec Papa Raquel seraient aussi violentes que les premières...

La jeune nubile resterait donc prudence, étant venue en ces lieux pour s'encanailler certes, mais il était hors de question que pureté lui soit volée dans un des recoins de l'établissement. Elle posa donc un loup sur le visage de son amie, ainsi que son cousin sur sa propre chair, l'artefact ne laissant paraître que la profondeur de ses onyx.

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Avec l'amour je peux tout faire, avec la haine je peux mieux faire encore
Repeat after me : It's Just A Game
Prudence_de_sorel
« Pandore a soulevé le couvercle de la jarre que les dieux, lui avaient fait jurer de garder fermée, laissant tous les maux s'échapper sur la terre. Quand elle l'a refermée, il ne restait plus, parait-il que l'espoir au fond du récipient. »


Lune commençait déjà à éclairer les toits de Paris lorsque la jeune adolescente se perdit dans la contemplation de la ville, prisonnière de ce coche conduit par Jacquemin, cet homme remarquable qui ne cessait de la suivre dès lors que sa présence fut nécessaire. Depuis que l'annonce de ce bal costumé lui fut donnée, la Brindille n'avait su se l'ôter de la tête, bien trop piquée par la curiosité, à tel point qu'à force de persuasion, ce ne sera pas une mais deux femmes de la famille De Sorel qui se glisseront entre les murs de l'Aphrodite. Quand l'une avait tout de l'Ange, l'autre perdait ses ailes un peu plus chaque jour en se laissant aller aux vices. Le statut de Démon ne pouvait lui coller à la peau car bien trop innocente sur bien des choses encore, mais celui de l'Ange en cours de décadence serait parfait.
Paris était l'une de ces villes que la rouquine voulait tant voir, les étoiles pleins les yeux en imaginant les innombrables boutiques prometteuses. C'est bien là le problème lorsque l'on grandit enfermée sur les terres de son oncle, préservée de l'odeur nauséabonde des ruelles, du sang, des corps et de bien des choses que Prudence découvrait depuis son arrivée avec Agnès. Tentant de faire abstraction de cet ensemble, les questions ne cessaient de poindre dans ses pensées le temps du trajet. Aurait-il été préférable que ses projets soient connus du voyageur qui l'accompagne d'ordinaire ? Non. Bien sûr que non. A ne pas vouloir s'attacher, une part de secret est nécessaire. Et pourtant, la soirée annoncerait bien des surprises.


[ A la porte ]

Point d'invitation. Après tout, l'établissement était ouvert pour qui voulait venir dépenser son argent et s'amuser, non ?
Une fois la calèche arrêtée au coin de la ruelle, les doigts fins de la Brindille écartèrent les rideaux pour venir poser les billes d'acier sur l'entrée du lieu. Une inspiration. Puis deux. Bordel mais que venaient-elles faire ici ? Nerveusement, la paume légèrement moite se posa sur sa cuisse pour tenter de reprendre contenance. Après tout, n'est-ce point là son idée à elle que d’entraîner sa cousine, pucelle qui plus est, dans un lupanar parisien ? Une troisième inspiration fut prise pour la forme avant de plaquer l'un de ces demi-sourires qui ornait bien souvent le minois diaphane aux milles tâches de rousseur
.

Bien, puisque nous avons fait tout ce chemin jusqu'ici... Allons-y, cousine. Prête ? Oh et au moindre petit truc, tu me le dis et nous trouverons un prétexte pour quitter le bal. D'accord ? Ou comment essayer de s'auto-persuader.

La gratte-papier et l'ex-future chevalier sont dans la place.
Politesse oblige, ou trouillomètre à zéro, Agnès fut la première à descendre de leur voiture, ouvrant ainsi les festivités, suivie de près par une Brindille à la chevelure de feu relevée en chignon élaboré, offrant à la vue de tous une nuque fine à la peau laiteuse. Quelle idée loufoque avait donc piqué les deux cousines ? Le froid s'abattait sur leurs frêles corps, mais au lieu de grelotter comme d'ordinaire, la Brindille arborait déjà les pommettes rougies par la chaleur qui coulait dans ses veines. La porte n'était pas encore franchie pourtant. Une fois à l'intérieur, espérons que l'éclairage soit moindre pour que le teint pivoine de la Sorel puisse se faire discret.


Hm. Le bonsoir, nous n'avons point d'invitation mais nous pouvons d'ores et déjà vous donner nos noms. Agnès de Sorel et Prudence de Sorel.

Qui poserait son regard sur l'adolescente verrait que le thème du bal était à peu près respecté. La Brindille portait sous son lourd mantel, une robe émeraude, sertie de plumes de paon sur la traîne courte de ses jupons, et au décolleté discret contrastant inévitablement avec l'échancrure épousant le galbe de son dos parsemé de quelques rousseurs. Et pour couronner le tout, un masque de dentelle fut enfilé sur son minois dont les amandes furent soulignées de khôl.
Elle avait osé.

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Vladimir_kriev
[Ruelle devant l’Aphrodite, puis la porte]

Pas empressés, nuit tombée, déjà. Une ruelle qui t’en rappelle d’autres, non loin d’ici, ou tu as usé chausses, enfance et illusions. Miraculé tu étais, jusqu’à ta fuite, il y a quelques mois. Mais il semble que les Miracles rappellent toujours à eux leurs enfants, et que des bas-fonds on ne s’extrait jamais réellement.
Drôle de destin que le tien, d’ailleurs, toujours à cheval entre deux mondes, sur la fine ligne de crête qui sépare les sommets des abysses ou tu tentes de te garder, équilibriste incertain, avant de chuter irrémédiablement. De cette épreuve de Sisyphe, de cette existence improbable tu as tiré maxime, qui orne désormais ton torse. Fatalitas ; un mot, une promesse gravée à même le derme que ne renierait sans doute pas ta comparse des soirées montpelliéraines, qui a ouvert ton âme sur la foi, de celle qui apaise le tourment à tes tempes quand tu regagnes, las, la couche.

Mais pour l’heure, tu frôles les sommets, invité par Princesse de France au terme d’une soirée limougeaude, entre provocations et séductions. Malemort s’est reconnue en toi, et tu t’es reconnue en elle ; sang bleu et carmin ont sympathisé, à défaut de se mêler, jusqu’à ce qu’une tête royale prenne ton épaule pour appui pour sombrer dans le sommeil, et que vous ne finissiez pas vous offrir ce dont vous aviez tous deux tant besoin.

Lors, à peine as-tu quitté Limoges que tes pas t’ont porté ici, refaisant à l’envers la fuite, presqu’un an auparavant. Bourse subtilisée discrètement, trop pleine pour l’attention trop fugace de son propriétaire, t’aura permis d’acquérir ta tenue du soir. Pas d’ailes démesurées pour toi, sobriété est un maître-mot ; braies et chemise sont noires corbeau, tout comme l’ample cape dont tu couvres ta silhouette féline. Seule touche de couleur, un de ces masques vénitiens couleur carmin, qui dissimule en partie tes traits anguleux.

Enfin, la porte, et son corollaire aussi massif qu’elle, le portier. Il y a quelques mois encore, sa simple présence aurait signifié la fin de tes aventures ; mais ce soir, tu es invité d’une Princesse, et tes vêtements neufs et de bonne facture laissent plus penser au fils d’un riche drapier qu’au marlou plus prompt à jouer du couteau qu’à baguenauder. Alors, derrière le masque, ton éternel sourire en coin s’étire.


Le Chat est attendu, il me semble. Ma cavalière est déjà à l’intérieur.

Pourvu qu’il ne te fouille pas, car tu as, éternel comparse, surin sur toi, niché dans un repli du tissu. Non pas que tu aies l’intention de faire du vilain, mais il est des habitudes auxquelles on ne peut échapper.


Puis-je ?


Car, s’il y a bien une chose que tu partages avec ton invitée, ce soir, c’est cette fierté qui confine à l’arrogance. Noblesse des bas-fonds et noblesse royale ne feront qu’un, ce soir. Avec, sans doute, un poison qui saura se rappeler à tes tempes rasées de près.
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