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[Rp] Aïe, ouille, mais, pfeu !

Samsa
    "C'est qu'tes yeux me rendent un peu bête ;
    T'as emménagé dans ma tête."
    (Ycare - Pourvu que tu viennes)



La pichnette au nez la fait légèrement couiner de surprise et elle s'en frotte le bout de la main.

-Bon d'accord, je l'avoue, je ne la mets pas pardi. Je... j'ai peur de la perdre. C'est vrai té ! assura-t-elle en levant un peu les mains pour éviter de se faire pichnetter de nouveau.

Samsa portait des braies blanches par souvenir et symbolique, ce n'est pas une barrette verte à ses cheveux semi-roux qui la ferait techniquement renoncer, même si le style aurait dénoté. Elle craignait véritablement de la perdre parce qu'elle estimait ce cadeau issu d'un temps où Alcimane et elle n'étaient pas encore ensemble, où aucune ne savait, probablement, qu'un jour elles en seraient là, avec ces sentiments. Cerbère aimait sourire devant ces objets du passé qui avaient construit le présent, à se revoir dans ces moments tout en sachant la suite. C'est à la fois très doux et amusant. C'est précieux. Et c'est jalousement gardé.

A l'abri des capes, un instant de tendresse entre leurs doigts avant qu'elles ne cheminent vers l'appartement de Samsa.


-Quatre chiffres té ? ... Potentiellement neuf cent quatre-vingt dix-neuf mille écus ?! Même pas sûre que Samsa ait autant d'argent tout court, même en réunissant tous ses écus. C'est certain qu'elle n'en a même pas un dixième à Limoges. Faites attention, vous ; n'allez pas vous casser les doigts et déboîter le poignet en portant une bague trop lourde pardi.

Elle lui sourit en coin avec amusement et la regarde ralentir. Qu'est-ce que... ah, la crampe.

-Respirez, Monseigneur, et marchez. Cela fait partie de votre nouvel entrainement té ! Vous avez de très jolis mollets mais ils peuvent être jolis ET musclés ! Pour terrasser vos adversaires pardi ! Être plus rapide, plus agile, tout ça... !
Promis, je vous rattrape si vous vous évanouissez pardi.


Chemin faisant, avec ou sans couinement, elles avancent. Et parce que même les escargots les plus lents finissent par arriver un jour à la feuille de laitue, l'appartement de Samsa se dessine. Le bâtiment, du moins. La plupart des maisons urbaines de l'époque servent aux artisans et commerçants et, à Limoges, Samsa n'est ni l'un, ni l'autre ; ainsi, si elle est propriétaire du bâtiment au complet, loue-t-elle le rez-de-chaussée au commerce. Il faut passer par une porte voisine au commerce du rez-de-chaussé pour monter. L'escalier est assez étroit mais les étages sont grands.

-Après vous, Monseigneur. Prenez vos aises pour vous reposer de cette ascension !

Samsa la laisse rentrer en souriant et s'engouffre à sa suite, refermant derrière. L'appartement est spacieux mais, pour quelqu'un comme Samsa, il semble presque trop grand. A se demander d'ailleurs ce qu'elle fait des autres pièces, au-dessus et autour. Il donne tantôt sur la rue, tantôt sur la cour où se trouvent une petite écurie et sa réserve de foin. Alcimane l'a déjà vu, cet appartement plutôt dépouillé aux quelques cheminées, quoi que bien moins que celui de Tours, par exemple. Aucun meuble n'est superflu, la décoration est faite de tapisseries comme dans tous les lieux de vie de Samsa - et pas seulement parce que ça garde la chaleur. Chaque endroit semble avoir son thème : à Longny-au-Perche, le martial, réel ou légendaire, à Luzarches, le champêtre. A Limoges, la féodalité, la loyauté. Les tapisseries sont peut-être un des seuls - le seul ? - vrais luxes matériels et durables - exit le vin, donc - que Cerbère s'octroie.
De droite et de gauche, des coffres dans lesquels elle a probablement entassé des tas d'objets insolites, Samsa ayant une petite âme collectionneuse de l'insolite. A Bordeaux devait ainsi pourrir dans un tonneau de sel un authentique poisson d'avril de l'année 1461 ! Ainsi que des dattes, de l'orge... des tas de trucs inutiles mais plutôt sympathiques à dire qu'on les a. Dans un coin de ce qui doit servir de bureau ou de salon, un fût de bière entier dort paisiblement avec une rame adossée à lui - une rame ? Mais dans d'autres coffres, des pièces d'armure - et des cottes de mailles ! Pour remplacer celle que Samsa a laissé chez Alcimane ? -, des armes blanches, des boucliers. C'est dans sa chambre que Samsa se dirige pour s'agenouiller devant le coffre à côté de son lit. Clé est tirée de sous - dans ! - le matelas à peine surélevé du sol pour déverrouiller le cadenas du coffre.


-J'aime avoir ce que j'ai de précieux près de moi quand je dors pardi. Elle se redresse et tend la barrette à Alcimane en souriant avec un petit air tendre. Vous me la mettez ? Mais accrochez-la bien, hein. Dans son autre main, une bourse qu'elle soupèse, sachant déjà d'avance qu'il n'y a même pas mille écus dedans ; deux ou trois cents, tout au plus. Qu'est-ce qu'on peut avoir en orfèvrerie, pour disons... deux cent cinquante écus pardi ?

Un collier en anneaux de cotte de mailles, peut-être ? Version old school du collier de pâtes.
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Alcimane_
Chemin faisant, avec couinement. Bien sur.
Gros couinement de simulation mais cette fois ci, la Cerbère ne mord pas à l'hameçon.
Moins vite, ce n'est pas possible.

L’ascension des marches fut là pour elle, l'équivalence d'un connu Mont Ventoux ou le Tourmalet. Les vitesses ne se changent que difficilement, atteignant parfois une marche arrière non désirée. Les derniers pourcentages sont les pires du monde, surtout lorsqu'on est dans une comédie. Une del arté même. Dernier coup de pédale avant d'atteindre le sommet. Point ravitaillement. Lit en vu.
J'avais oublié que c'était coquet ici. Dit elle en souriant, taquine. A vrai dire, la décoration était une question de goût. Les tapisseries sont à l'image de sa propriétaire. Non, vraiment, l'appartement est tout à fait en adéquation avec Samsa.

A quoi bon avoir des meubles un peu partout et des babioles parsemées, si ce n'est pour y passer en coup de vent à chaque fois ? Logement pratique et fonctionnel. Rien de plus normal. Un ou deux petits tapis de peau de bête pourraient éventuellement être les bienvenus. Un bocal de fruit sec aussi à porté de main d'un fauteuil aussi.

La main est tendue pour réceptionner la dite barrette.


Je suis une diplômée per mettre les barrettes. N'est ce pas merveilleux comme coïncidence ?

La Malemort contourne le Canin pour se placer devant, et lui attrape quelques mèches de cheveux qu'elle enroule pour y accrocher la barrette. La mèche rebelle du devant des yeux et donc maintenue sur le côté. En somme, c'est très étrange de voir Samsa avec cette chose dans les cheveux et cela finit par faire rire Alcy. Et il en faut quand même.

Sans ménagement au niveau de la moquerie.


Màs dieu, c'est très beau. Pas du tout. D'ailleurs, son visage lui hurle de retirer cette barrette qui dénature totalement la Cerbère. Il ne manque plus qu'une chemise à froufrou et une broche.

Per deux cent cinquante escus ? Prenant l'air étonné. En orfèvrerie ? Excessivement choquée. Sur Limoges ?! Une marmite. Une gourdinette. Un bol peut êstre. Un petit bol. Un tout petit bol. Une bolinette peut estre. Màs si vos parlez de bijoux, une bague per doigt de pied je pense. C'est trouvable. En plus, vos avez de la chance, j'ai un petit doigt de pied assez petit.

Le tout dit en allant s'installer sur le lit, retirant sa cape.
Paisiblement, elle n'avait aucune intention de reprendre la marche. Loin de là.


Ça ne serait pas lo moment de vos occuper de moi ?

La perche est tendue, et surtout les deux bras. L'invitant.

Nos allons débattre.
Quel est vostre fantasme ?

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Samsa
    "Docteur,
    Cette tendre chaleur
    Qui prend mon cœur.
    Docteur,
    C'est comme une douceur."
    (Dorothée - Docteur)



-C'est une merveilleuse coïncidence pardi. Où l'avez-eu ? Belrupt ?

Ah, cette université ! Samsa s'en souvenait. Un Temple perdu, l'Atlantide disparue. Jadis, elle grouillait de vie et de savoir, ses diplômes avaient une vraie valeur. A présent, tout ceci n'était plus qu'un lointain souvenir ; personne ne semblait plus avoir le temps de partager ses savoirs. Plus le temps ou plus l'envie, le pouvoir ayant rongé les cœurs par la peur et l'ambition, plus gardée par des valeurs essentielles comme l'Honneur.
Elle sourit à Alcimane et la laissa sagement faire son œuvre dans ses cheveux, tendre et amusée, totalement à l'aise d'être un petit mannequin pour elle. Quand Alcimane se recula, Cerbère eut à peine le temps de l'interroger du regard que sa compagne se mit à rire, ce qui la fit sourire en grand elle-même. Elle aimait la faire rire, l'entendre joyeuse. Néanmoins, il faut tenir le rôle, celui du husky qui sent qu'on lui ment. La moue est donc faite alors qu'un cheveu mal mis lui retombe sur le nez. Elle souffle un peu dessus et le remet derrière une oreille avant de se focaliser sur l'étrange sujet que celui des bagues pour orteils.


-Des bagues pour petit doigt de pied pardi ? Ça existe ? Mais quel est l'intérêt... ? On ne met plus de sandales depuis des siècles té ! Ce doit être gênant pour marcher en plus. Vous êtes sûre que ça vous plairait alors que vous êtes sensibles aux ampoules aux pattes ?

Vilain le Chien, vilain. Elle lui sourit néanmoins, taquine ; chacune sait où aller titiller l'autre. Chacune son terrain. Invitée par Alcimane, Samsa se rapproche et pose ses genoux sur le lit de part et d'autre des jambes de la Malemort. Ses bras l'entourent au niveau du cou et elle lui sourit en venant chercher ses lèvres pour le premier vrai baiser de la journée. Ici, elles ne risquent rien.

-Je pressens que vous auriez besoin d'un massage incluant le dos, les épaules et la nuque, au minimum. Désirez-vous ? demande-t-elle en basculant toute seule sur un flanc d'avance pour atteindre son coffre d'objets 'précieux' et en tirer le flacon de crème/huile - on ne sait pas trop, finalement, avec les chaleurs d'été passées - de lavande qu'Alcimane lui avait offerte.

En se redressant, elle retire ses bottes - on est jamais vraiment posée que lorsque l'on n'a plus de chaussures aux pieds ! - et s'en vient retirer galamment celles d'Alcimane en retour, femme attentionnée. Remise à genoux sur le matelas, elle regarde sa compagne et lui adresse un sourire amusé.


-J'accepte le débat mais vous devez répondre d'abord car bien souvent - chaque fois -, je réponds et pas vous pardi. Adoncques, inversons les rôles, très chère ! Je prépare mes pattounes pour vous pendant ce temps té. Quel est donc votre fantasme ?

Et joignant le geste à la parole, elle ouvrit le flacon pour s'en verser une noisette - un petit pois - dans les mains, regardant Alcimane avec un air très sérieux de professionnel de la santé qui écoute les symptômes avant de faire son examen. Totalement dans son rôle.
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Alcimane_
Diplômée de naissance pardi. Le tout dit en souriant.

Et bien, écoutez, perqué devrions nos portons des bagues uniquement au mains ? Après tot, ce sont bien des doigts que nos avons au pieds. Adonc je pense qu'il est temps de leur redonner un peu d'importance. Et vos ferriez bien de porter, de temps en temps, des sandales. Ça vos aère les pattes de tot champignon qui pousse entre vos doigts velus.

Elle lui rend le baiser avec toute l'envie qu'elle a emmagasiné depuis le début de la journée. Paisible et dans leur cocon, Alcy est comme sur un petit nuage dès qu'elles sont en tête à tête. Plus, elle en veut plus et découvre des désirs qu'elle ignorait jusque là. L'angoisse de ne pas savoir faire et que Samsa puisse s’ennuyer ou pire, se laisser. Non encore pire, se moquer d'elle.

Elle releva le nez, tout en suivant Samsa des yeux.


Vos pressentez bien. Elle en profita pour s'allonger totalement sur le lit, retirant elle aussi ses bottes et ses bas. Posée. La vision de l'huile de lavande pouvait la rendre euphorique au point qu'elle devenait docile comme un chaton. C'est qu'elle trainait ses guêtres dans des salons privés au moins cinq jours sur sept. Depuis la levée de ban, elle n'avait quasiment pas eu le droit à se faire masser. Horreur. Elle aimait ce genre d'initiative. Qui n'aime pas être massée sans même avoir demandé ? Un cerbère ayant plusieurs patoune, elle était certaine d'apprécier.

Elle haussa tout de même les sourcils. Il est vrai qu'elle avait tendance à poser des questions sans pour autant y répondre. Mais n'est pas le but de noyer le poisson ? Surement que si.

Elle fit un petit non du non, devant la tête de Cerbère.


Ttttt !
Et bien, c'est parce que je suis l'investigatrice de beaucoup de débat te ! Vos n'aviez cas prendre les devants au lieu de me la retourner. C'est petit. Vos setz petite Samsa ! Je dis non à la bassesse de cette stratégie. On dirait un coup bas ... que vos détestez tant.


Elle lui tendit les jambes, louchant sur l'huile de lavande, ne perdant pas le nord.

Màs je veux bien jouer lo jeu per vos. Dit elle en agitant les doigts de pied, qu'elle visualisait avec des bagues. Vos demandez lo fantasme d'une femme qui n'a rien connu avant. Je me demande mêsme si je sais réellement ce que cela signifie.

Màs je crois que ça me ferait plaisir de déposer du fromage un peu partot sur vos. Des petits bouts.
Nue, il en va de soi.
Le tot avec un verre de vin rouge que vous me tiendrez pendant mon épopée gustative.


Rêveuse.

Qu'en pensez vos ?
Et lo vôtre ?

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Samsa
    "Le temps est bon, le ciel est bleu.
    Nous n'avons rien à faire, rien que d'être heureux."
    (Isabelle Pierre - Le temps est bon)


-Je commencerai à y songer quand vous porterez vous-même des sandales pardi.

Pas du tout ; et si des angevins attaquaient ?! Il faut garder, toujours, de quoi se défendre soi et autrui. Il n'y a pas de peur dans le cœur de Samsa : la cotte, l'épée, les gantelets, ce n'est pas tant pour elle que pour ceux qu'elle aime, pouvoir, à chaque instant, aller au devant du danger pour le repousser - de préférence sans y rester.

Alcimane allongée, pieds et mollets offerts, Cerbère s'installe à son tour, assise en tailleur en face de sa compagne. Finissant de s'enduire les mains de l'huile de lavande, elle sourit au désaccord d'Alcimane. Elle n'en attendait pas moins.


-Tatatata, je couvre mes arrières pardi ! Et puis, je fais votre taille, je vous ferais dire.

Sans doute à quelques centimètres près, l'histoire d'un cheveu ou deux. Après quatre ans avec Shawie qui pouvait presque lui manger sur la tête, ce n'était pas un centimètre ou deux qui allaient marquer la différence aux yeux de Samsa. Il lui suffisait, qui plus est, de faire l'effort de détendre son dos habituellement tassé par sa cotte de mailles pour les retrouver.
Elle prit les pieds d'Alcimane et commença à les masser doucement en la regardant. Elle savait bien qu'il était difficile pour Alcimane de rêver quand elle ne connaissait pas le champ des possibles, mais difficile n'est pas impossible. Il suffisait d'écouter, à la sortie des cours de précepteurs, les jeunes nobles dont l'âge n'excédait pas celui du poil au menton pour le savoir. Elle sourit finalement à Alcimane, peut-être un peu amusée, mais point moqueuse.


-Je ne garantie pas que je saurais ne pas renverser un peu de vin, mais nous pourrons essayer ; je l'aime bien pardi. Et pas parce qu'il y a de la nourriture et du vin.
J'espère que je serais meilleure que le fromage !


Na.

Massant les pieds d'Alcimane, Cerbère se focalisa dessus un moment, finalement assez incapable de répondre à la question initiale. Il serait faux de dire qu'elle a tout fait avec Shawie ; les deux femmes ont des réserves. Néanmoins, en quatre ans de vie, elles ont eu le temps d'en faire, sans pour autant avoir couru et réalisé un fantasme quelconque, que ce soit chez l'une ou chez l'autre. Quel est le fantasme de Shawie, d'ailleurs ? Était-elle vraiment sérieuse avec son histoire à trois ? Peut-on ne pas avoir de fantasme ?


-Je... je ne sais pas... avoue-t-elle finalement, un peu gênée. Je ne rêve pas d'un lieu en particulier, d'une situation particulière ou de rôles quelconque... Je ne me souviens pas avoir eu un fantasme un jour.

Le regard est fuyant, un peu craintif sans doute ; Alcimane pourrait la trouver ennuyeuse. Toujours volontaire pourtant, ayant le plaisir des découvertes autant que du classique, Samsa n'a rien d'une femme blasée. Tout au plus, peut-être, en un sens, est-elle simplement plus ignorante qu'Alcimane ne le croit. Ou moins douée dans l'imagination. Ou heureuse en "toutes" circonstances.
Elle se racle un peu la gorge pour se redonner contenance, mettre ses craintes et sa honte sous le tapis, et redresse ses épaules à la hâte pour se figurer de l'assurance. Elle se rapproche un petit saut de fesses pour masser les mollets de sa compagne.


-J'espère que ça hm... ne vous déçoit pas pardi ? C'est peut-être juste un défaut d'imagination. Peut-être. La bonne nouvelle, c'est que le vôtre est tout en lumière tout seul ! Racontez-moi : quel fromage ? Quel vin té ? Est-ce que ça pourra être... devant un bon feu de cheminée, sur la peau de l'ours que j'ai tué en août pardi ? Petite participation de Samsa alors que, pendant qu'elle l'évoquait, ses mains se sont muées en caresses plutôt qu'en massage pendant un instant.
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Alcimane_
Si c'est une cuvée spéciale, vos n'avez pas intérêt à gâcher la moindre goutte. Je vos préviens avant.

Elle s'était trouvée une passion des plus chères. Des plus addictives. Le fromage et le vin rouge. Parce que l'un ne va pas sans l'autre. En Armagnac, elle avait monté une filière secrète pour faire venir du fromage directement dans ses caves. La gloire de pouvoir dire "c'est le fromage qui vient à moi" et non pas l'inverse. Pour le vin rouge : oh, elle avait toujours eu cette déviance mais depuis qu'elle avait trouvé qu'en mariant les deux, elle approchait inexorablement de la perfection, on ne la tenait plus.

Pendant son petit massage, elle se cale sur les coudes pour observer son esclave du jour. Un sourire fin se dessine sur ses lèvres, en la détaillant. Toujours cette peur de la voir partir un jour. Elle le savait mais elle ignorait quand.


Voyons perqué déçue ?

La pensée de la sudiste est très claire la dessus : Samsa et Shawie avaient tout fait. Donc, il était normal que Samsa n'est pas de fantasme. Tout fait et de partout. Alcy pouvait se surprendre à les imaginer ensemble parfois. Douloureuse pensée mais pourtant vrai. Combien de fois en Alençon, elle avait imaginé les retrouver ensemble ? Le pouvoir de l'imaginaire était surprenant quand il se mettait en marche. Elle ne faisait pas le poids face au soc incassable des deux S. Avec le temps, elle avait appris à rester à sa place en tout humilité.

D'ailleurs, tout le monde sait que Samsa et Shawie s'aiment, sauf les deux principales concernées.


Allons allons, n'allez pas paniquer per cette histoire de fantasme.
Il n'y a rien de normal ou pas normal. L'essentiel est d'être bien dans son fantasme, de l'assumer quand il est là, de ne pas se juger.
Détendez vos.


Quittant les douces caresses, Alcy se redresse et vient se mettre face à Samsa, une main sur sa joue pour venir chercher ses lèvres. Légère avant de garder son regard dans le sien. Un fantasme est une caresse de l'esprit. Si on caresse l'esprit, ça fait du bien. À partir de cette caresse de l'esprit, on peut soutenir cela. Mais la plupart des femmes ne savent pas quoi penser. Et peut être même que le "fantasme" de la Malemort n'en est pas un.

Elles se taquinent sévèrement parfois.
S'envoient des piques et parfois même, Alcy la pichenette. Mais quand une des deux est en train de paniquer pour de vrai, l'autre reprend le contrôle. Sans moquerie. Heureusement d'ailleurs.

Un petit baiser sur le bout de son nez et un autre sur son menton.


Un vin rouge, évidement. Même si avec Samsa, la précision n'avait pas lieu d'être. Le jour où Cerbère lui servirai du rosé, elle se poserai de sérieuse question.
Une année paire. Tout le monde sait qu'elles sont meilleures. Oc, sur une peau d'ours que vos avez tué. Ça rajoute une touche sensuelle devant la cheminée. Vos voyez finalement, j'ai proposé et vos setz en train de participer en ajoutant vostre patte.

Le tout dit avec un doigt qui se promène sur les lèvres voisines.

Et puis peut estre qu'on pourra se créer un fantasme à nos. Màs ensuite, je ne sais si nos pourrons lo réaliser. N'est il pas coutume de dire : qu'un fantasme ne doit pas estre réalisé ?
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Samsa
    "Il nous faut aussi un jean usé,
    Que l'on partage deux trois secrets d'enfants pas sages,
    Il nous faut l'envie de rendez-vous, un très grand lit
    Sans rien autour, non rien."
    (Elisa Tovati et Tom Dice - Il nous faut)



Excellente question : pourquoi déçue ? Samsa a beau avoir eu plusieurs relations dans sa vie, elle a beau avoir en tête quelques savoirs important - comme le fait de communiquer, qui facilite grandement la vie et évite bien des écueils -, elle est comme tout le monde quand les sentiments frappent à la porte : l'envie de plaire, la peur de décevoir, d'ennuyer. La peur de la perdre, finalement, au fur et à mesure qu'Alcimane la découvre derrière sa carapace. Elles ne sont pas différentes l'une de l'autre, à ceci prêt, peut-être, que Samsa se rassure plus facilement.

-Je ne sais pas, peut-être que vous auriez aimé que j'en ai un ?

Pour y penser, par curiosité pure et simple, éventuellement. C'est comme ouvrir une huître, s'attendre à y trouver une perle, et la voir vide. Peu d'huîtres ont des perles, certes, mais le même exemple avec les moules à manger résonnait moins bien, tant dans l'image que dans la poésie.
Se détendre. Oui, là ; ce n'est pas grave. Tout va bien. Ce n'est pas cela qui compte, n'est-ce pas ? Il y a bien plus important dans la vie ; Alcimane, du haut de sa jeunesse dans toute relation à deux, a raison. Ce qui compte, c'est d'être bien. C'est ce que Samsa aurait pu dire à sa compagne pour la rassurer mais, cette fois-ci, c'est elle qui a perdu l'équilibre, et Alcimane qui lui a pris la main pour la remettre droite. C'est agréable. Samsa pose ses mains sur les jambes d'Alcimane pour s'y appuyer un peu quand elle répond à son baiser, rassurée. Le regard brun de la Malemort accueille celui de la Treiscan, le cœur canin tressaille aux petits baisers à son visage. Elle sourit aux précisions d'Alcimane et embrasse très doucement le doigt à ses lèvres, cherchant un instant à le prendre entre celles-ci, sensuelle.


-Je serais contente, de construire un fantasme à nous pardi.

Cela fait partie du "Nous" qu'elles ont à bâtir, ensemble. Mettre en place leurs propres rouages, y inclure leurs propres envies et attentes et faire de leur relation un nid douillet unique, n'appartenant qu'à elles. Cerbère, en cela, doit se lâcher un peu plus avec Alcimane, intégrer qu'elle peut lui parler de sujets plus osés sans que sa compagne ait forcément peur du fait de son innocence. Elle apprend, au fur et à mesure, qu'elle peut le faire, et ça la fait sourire.

-Si un fantasme ne doit pas être réalisé... cela signifie que vous ne mettrez jamais de fromage sur ma personne avec un verre de vin sur une peau d'ours au coin d'un feu pardi ?

Elle lui sourit avec amusement et se penche de nouveau en avant pour venir chercher les lèvres d'Alcimane des siennes. Qu'elle les aime, ces lèvres... ! Elle les détache doucement et, de son doigt, fait un trait sous le nez d'Alcimane avec un sourire, lui déposant ainsi un peu d'huile de lavande devant les narines.

-Je passe à votre dos té ?
Et j'ai un débat pour nous, puisque vous les aimez !


Un baiser est volé et Samsa se lève pour aller chercher deux verres de vin. Son fatras n'est pas totalement inutile. Elle revient et pose les verres au sol qui sert de table de chevet au lit à peine surélevé. Cerbère s'assoit au bord du lit et fait glisser une main tendre sur la longueur du corps d'Alcimane avant de s'installer à califourchon sur elle sans peser.

-Si vous pouviez changer quelque chose chez vous, physiquement ou dans votre caractère, ce serait quoi pardi ? Je crois que de mon côté, ce serait d'être un peu plus... gracieuse, je pense... Je veux dire, avec le visage un peu plus... doux ? Attirant... ? souffle-t-elle, timide, en première parce que c'est son tour.

Elle n'a pas toujours eu des traits un peu durs, certains figés en une sorte de caractère martiale par les épreuves de la vie. Les quelques estafilades un peu plus sombres que sa peau qui les marquent n'arrangent pas grand chose. Mais même si son visage est bien souvent éclairé d'un sourire, elle aimerait qu'il retrouve, au repos, un air plus doux et paisible qu'elle n'a plus vraiment et qui, pour elle, la rend moins agréable à l’œil. Elle sait, bien sûr, qu'elle plaît à Alcimane, que, sous ses yeux, elle est déjà jolie. Mais si elle avait pu ne pas perdre trop de douceur dans ses traits pour, selon elle, l'être encore un peu plus, ça aurait été sympathique... Pute de vie.


-Et vous ?
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Alcimane_
La seule chose que j'aurais aimé, c'est de vos avoir près de moi et j'ai déjà tot ce qu'il faut. Et je souhaite manger du fromage sur vos avec du vin, donc nos serons obligées de tenter.

Et d'ajouter tout simplement ; Alors, nos pourrons en construire un je suppose. Ça ne doit pas estre très compliqué de trouver quelque chose qui puisse nos plaire mutuellement. Nos avons déjà une belle base et je suis certaine que lo reste viendra sur lo tas.

Lavande sous le nez, elle lui offre un petit baiser, souriante avant d'acquiescer à la proposition du dos. Sans rechigner ni même taquiner, elle se tourne avant que la Cerbère ne change d'avis. Elle prend le temps de retirer sa chemise et de la garde autour du coup. Ainsi, elle se couche sur le ventre avant de recevoir sa compagne sur le dos, installée. A porter de main, deux verres de vin. Vraiment cette journée était en train de tourner à la perfection.

Et la question fatale. Que changer ? Choix difficile parce que certaines marques sont censées vous rappeler d'où vous venez alors que d'autre vous rappelle tout simplement des situations inconfortables. Peut être avoir un peu plus de poitrine. Et encore, elle s'était habituée désormais. Le complexe était lointain.

Son nom en premier.
Cette horrible balafre en seconde.
Ou peut être l'inverse.


Je vos trouve gracieuse. Vos parlez plutôt de vos traits de visage là. Vos avez des marques certes, màs je dirais qu'elle raconte un peu vostre vie, vostre passé. Vos avez la ride du lion. Absolument pas. A force de froncer vos sourcils sans doute et de ronchonner. Détendez vos et peut estre que vos traits deviendront moins "durs". A vos voir parfois, vos donnez l'impression de porter lo poids du Royaume sur vos épaules. Tot n'est pas vostre faute Cerbère.

Ça, c'est dit. La perche était trop belle pour ne pas s'en saisir.

Je changerai de nom. Et j'effacerai ma balafre.

Le ton est un peu sec. Involontairement car c'est sans doute la première fois qu'elle y fait allusion. Dans l'optique de "si tu n'en parles pas, ça n'existe pas", elle n'avait jamais abordé le sujet en public. En privé en revanche, elle pouvait passer pour folle devant un miroir.

Peut estre que si j'ai vraiment lo choix, je tenterai de me faire pousser la poitrine un peu plus. D'ailleurs, je suis certaine qu'une graine doit exister, il suffit de ... Avant de couper l'herbe sous le pied de Samsa, surement au taquet. Non, je ne mange pas des graines per cela !

Elle laissa tomber son bras du lit, détendue malgré le sujet de conversation qu'il fallait rapidement changer.

Et si vos étiez riche à en mourir, que ferriez vos de cet argent ?

Belle transition.
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Samsa
    "Si j'étais riche, j'collectionnerai les Lambo',
    J'quitterais Paris pour aller vivre à Tokyo.
    Mes seuls soucis seraient liés à la météo ;
    Mais l'problème c'est qu'avec les "Si" on refait le monde."
    (The Shin Sekaï - Si j'étais riche)



Installée pour masser le dos d'Alcimane, Samsa se remet un peu d'huile sur les mains, la surface n'étant pas du tout la même. Avec douceur et légèreté, elle laisse le bout de ses doigts courir sur l'échine de sa compagne, cherchant d'éventuels sensibilités, chasseuse de frissons, en l'écoutant. Elle sourit à la réponse d'Alcimane et se frotte un peu le front. La ride du lion ; il parait que toutes les mères l'ont, c'est pourquoi Samsa y croit bien sûr. Elle pose ses mains sur les épaules d'Alcimane et commence à la masser.

-Je n'ai pas la sensation de porter le poids du Royaume, simplement... comment dire... je sens que je peux y apporter ma pierre, que je peux mener les combats à mener pour rendre le monde meilleur té.

L'envie de faire son devoir plutôt que de se culpabiliser de tout ce qui arrive, même si, vu les récents événements français, son dernier échec avait pris un arrière-goût un peu amer et inattendu. Elle se pencha vers le visage d'Alcimane et embrassa plusieurs fois avec tendresse le coin de ses lèvres exposé avant de se redresser pour reprendre le massage. Les doigts longent la colonne vertébrale, appuient sans faire mal sur les muscles pour les délasser. Attentive, Samsa écoute sa compagne sans se formaliser du ton un peu sec. Elle ignore l'histoire de la balafre mais a appris à ne pas poser les pieds dedans, à faire comme si elle savait. Qu'est-ce que ça change, de toute façon ? Alcimane devra vivre avec, désormais. Cerbère se plie de nouveau et dépose ses lèvres sur le dos de la Dehuit, partant du creux de ses reins pour remonter le long de ses vertèbres jusqu'à son cou dans lequel elle se niche un instant.

-Quelqu'un m'a dit que les marques de mon visage racontaient un peu ma vie... la vôtre témoigne de votre force, et d'un mental que vous avez déjà té lui souffle-t-elle à l'oreille avant de l'y embrasser avec une tendresse accrue.

Elle se redresse et reprend le massage, paisible, après s'être servie une goulée de vin.


-Il y a un nom que vous voudriez prendre pardi ?

Ou l'anonymat total, celui dont Samsa s'était sortie en fondant les Treiscan ?
Elle sourit à Alcimane sans que celle-ci ne puisse la voir à cette histoire de graines, et se penche de nouveau en avant pour lui lécher le coin des lèvres, amusée.


-Votre poitrine est très bien pardi. Au pire, il vaut mieux en avoir une petite qu'une grosse ; je pense que c'est très gênant et dangereux.
Et au pire bis, mangez une carotte ?


Elle la taquine et se redresse, les mains qui caressent le dos d'Alcimane un instant, le temps de la réflexion, avant de remettre de la pression. Que ferait-elle si elle était si riche que tenir des comptes deviendrait inutile ?

-Je distribuerais pardi ! Aux serfs, paysans ou artisans, pour qu'ils aient toujours un toit et de quoi subvenir à leurs besoins té. Je couvrirais de cadeaux ceux que j'aime.

Roturière de naissance, roturière d'éducation. Aujourd'hui encore, si Samsa était une noble pauvre, ce n'était pas un hasard : elle ne voyait pas l'intérêt d'avoir trop d'argent pour elle, s'assurait plutôt que ceux de son milieu d'origine ne souffraient pas trop. A côté de cela, elle payait très bien ses gardes, jugeant leur travail important et d'une condition sociale plus élevée que paysan. Et puis il y avait bien sûr l'entretien de ses élevages, des bâtiments, les travaux de fortifications...
Cerbère cessa son massage et allongea son buste sur le dos d'Alcimane. Ses mains vinrent se superposer en haut de son dos et elle y posa le menton avec un sourire.


-Mais si j'étais une grosse égoïste et que j'étais trèèès riche, hmmm... j'achèterais plein de cotte de mailles ! dit-elle pour la taquiner avec un petit rire avant de reprendre, sérieusement cette fois : je ferais bâtir la plus grande bibliothèque publique de France, du monde peut-être même té ! J'achèterais tout ce qui sera écrit et je payerais les plus grands maîtres d'armes pour qu'ils m'entrainent !

A elle la connaissance, le savoir, l'Histoire, l'expérience et la culture ! Tout en continuant de la partager, d'instruire, afin de cesser d'entendre des imbécilités de ceux qui n'ont jamais mis le nez dans l'Histoire. A elle, aussi, l'invincibilité au combat ! Définitivement à la hauteur de la pression qu'on mettait sur ses épaules par sa réputation. Inarrêtable. Ultime ! Elle tourne un peu la tête vers Alcimane et lui sourit, faisant pianoter ses doigts sur la peau de celle-ci doucement.

-Vous êtes déjà très riche, vous pardi. Mais si vous l'étiez infiniment, vous en feriez quoi ?
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Alcimane_
Non pas de nom. Catégorique. Ou quelque chose de mon invention.

Ou quelque chose de ridicule qui n'attire pas la haine ou les aprioris. Quelque chose de neutre mais qui sonne bien à l'oreille quand même. Madame Mouton. C'est bien ça. En attendant, elle savoure le massage, et les baisers. Normalement, dans les salons privés, le silence est de mise. C'est appréciable mais les attentions du Cerbère le sont encore plus. Elle soupire de bien être pour dire vrai.

Frissons après frissons, elle a un petit sursaut émotif qui lui hérisse les poils. Bien être on a dit.


Tttt, vos savez bien que les carottes n'ont aucun effet sur les poitrines màs que c'est les fraises qui font pousser. Tot lo monde sait ça.

Samsa, ou la générosité. Màs j'aime bien l'idée de construire des logements per les moins riches. Au pire, lorsqu'ils deviennent riche à leur tour, vos pouvez prélever un impôts. Il serait ballot de tomber dans la pauvreté per excès de générosité te ! Ça serait même un comble.

Ainsi donc je serai couverte de cadeau puisque je suis dans la catégorie "sentiments doux". N'est il pas ? Hi ! Qu'on la couvre d'or sur un tapis de velours brodé ! Ah nous y voila. Des cottes de maille. Il est vrai que c'est utile d'en avoir plusieurs te. Vos pourriez vos monter une armée rien qu'à vos. Le ton est bien sur ironique mais elle était sure que l'idée allait plaire à Samsa. Vos savez bien que vos ne savez pas lire, je me demande bien ce que vos ferriez avec des ouvrages. Peut estre les illustrer per une meilleure compréhension ?

Taquine, elle sourit.

Le savoir c'est le pouvoir disait certains. La plus grande bibliothèque du monde doit automatiquement avoir rangée entière de bouquin sur le fromage : affinage et spécialités par région. C'est le minimum. Ainsi qu'une rangée sur le vin rouge. Pas le blanc ni le rosée -erk- mais bien le rouge. Oui, c'est une bonne idée ça. Elle acquiesce doucement intérieurement à sa propre pensée comme si le projet de Samsa était désormais le sien.

Il faut partager bien sur.

Et dans un petit élan, elle se retourne pour faire face à Samsa, doucement parce que la bête pèse son poids au dessus.


Je ne suis pas si riche que vos pouvez lo penser. Je n'ai jamais manqué de rien, nuance. Ma mère est riche, je ne lo suis pas autant màs elle a travaillé per cela. Elle est couturière vos savez. Pas à vostre goût je suis sure màs son talent lui rapporte. En plus de ses terres bien sur. Elle se sentit obligé de le préciser en jouant d'un abdominal pour se redresser et l'embrasser.

Avant de répondre naturellement :


Je ferai construire une fromagerie gigantesque et j'ouvrirai les portes de temps en temps per faire déguster lo fromage à tot lo monde. Sauf aux Angevins et aux Béarnais, ni aux Berrichons. A part eux, tot lo monde. Et je m'en gaverai jusqu'à mourir per péché de gourmandise.

Alcy déposa ses mains sur les hanches de sa compagne, jouant de sa main sur le ventre puis la joue de celle ci.

Vos ne rêvez pas d'une écurie phénoménale ? Avec des chevaux de pure race ?
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Samsa
    "Jourdain, bourgeois tu montes, montes
    Les barreaux de l'échelle d'or.
    Tu as déjà prêté au comte.
    Demain tu feras mieux encore."
    (Michel Sardou - L'argent)



-Mah, si je suis infiniment riche, je ne peux pas retomber dans la pauvreté pardi ! Ceci dit, votre idée de taxe ensuite derrière est excellente. J'aime votre esprit entrepreneurial. Et entreprenant. Samsa lui sourit. Oui, tellement couverte de cadeaux que vous deviendriez la femme la plus prestigieuse de France, avant même les reines elles-mêmes té !

Quarante châteaux, vingt-six chevaux arabes, douze éléphants - dont trois albinos -, six mines de pierres précieuses, la réserve mondiale d'émeraudes, les plus belles tapisseries du monde connu ! Et, bien sûr, les vins les plus vieux et les fromages les plus raffinés. Alcimane serait au paradis.

-Que ferais-je d'une armée entière pardi ?

L'idée est alléchante, c'est vrai : devenir la première puissance militaire de France, d'Europe. Mais dans quel but ? Car derrière le caractère belliqueux de Cerbère, une volonté : la paix. "Faire la guerre pour avoir la paix", un petit "si vis pacem, para bellum" - "si tu veux la paix, prépare la guerre" - en quelque sorte. La frontière entre les intentions et la réalité est mince, c'est pourquoi il convient de faire attention à ne pas devenir un oppresseur sous la volonté d'apaiser. Parfois, ne pas avoir la tâche facilitée permet d'avoir la réflexion pour s'assurer qu'on ne part pas dans les choux.

-Je dessinerais des castors en remplacement des humains té. "Manuel pour faire des hommages", vous ouvrez et ce sont des castors qui montrent et illustrent les gestes à faire.

Voilà qui serait amusant et donnerait un caractère d'autant plus unique à la bibliothèque ! Note : ne pas suivre les traités d'anatomie, sous peine de provoquer des morts à répétition.
Cerbère retire ses mains en sentant le mouvement d'Alcimane pour les poser de part et d'autre de sa tête - attention aux cheveux - et ainsi éviter de l'étouffer de son poids. C'est le premier principe à appliquer dans la vie : "si tu aimes quelqu'un, ne le tue pas". Simple, basique. Le baiser est rendu, lèvres tendues, et Samsa écoute le projet de richesse de sa compagne - fromage, forcément !


-Vous partageriez votre fromage pardi ? Fichtre ! Pourquoi pas aux béarnais ? Samsa les apprécie beaucoup. Camarades de noblesse, même si elle n'y a qu'une seigneurie issue de mérite. Tout lui semble si paisible et gentil en Béarn. C'est là-bas, d'ailleurs, qu'elle part se ressourcer quand elle en a besoin. Vous offririez donc aux artésiens et aux bretons té ? Drame !

La Combattante tourna légèrement la tête vers la main caressant sa joue, cherchant à l'embrasser après avoir profité un peu de la caresse. Elle déposa ensuite ses lèvres sur le haut de la poitrine d'Alcimane, y semant de petits baisers. Légèrement chatouilleux, le ventre se contracte un peu par instant, sans doute amusé lui-même par le petit jeu bien agréable.


-J'y ai songé mais... que ferais-je de tant de chevaux pardi ? Je ne pourrais pas les monter tous, profiter d'eux tous... Puis à nourrir, ce ne serait probablement pas amusant té !

La ruine des récoltes, des prairies, des ruisseaux même sans doute !
Samsa trace un chemin de baisers qui remonte au cou d'Alcimane qu'elle prend grand soin d'embrasser et d'apprécier.


-Et vous, il n'y aurait pas de lavande avec votre fromagerie... ?

Pourquoi faire les choses à moitié si on est infiniment riche !
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Alcimane_
La femme la plus prestigieuse de France.
Ça sonnait plutôt pas mal. Égocentrique ; qui de Samsa ou d'Alcy l'était le plus dans le débat actuel ? La frontière était limite entre le désir et le rêve. Elle leva le doigt pour apporter une précision essentielle sur leur future entreprise.
Toujorn anticiper ma chère. Toujours. On redescend toujours plus vite qu'on ne monte et la chute est bien souvent douloureuse pour s'en remettre. L'argent est source de bien des discordes, il faut l'entretenir et le faire reproduire comme disait les vieux sages. Ou les gens vénaux.

Manuel ? Un castor prénommé Manuel c'est fort laid.


Des castors. Samsa, vos divaguez loin cette foy. Vieille folle que vos setz. Vos imaginez ce que cela voudrait dire ? Des élevages INTENSIFS de castor. De cette pauvre petite bête qui n'a rien demandé à personne. Puis, elle se rendit compte que c'était elle qui était en train de divaguer. Ah en dessin ! Pfeu, j'ai eu peur te.

Elle s'allongea tranquillement, les mains parcourant le corps devant elle. Jouant avec sa chemise, glissant ses doigts dessous, plutôt innocemment. Quand elle repense à ce traité diplomatique qui engagé la foi d'un castor en témoin, qui avait été ratifié avant même d'être validé, elle en était malade ! Alençon et Armagnac liés. La séduction avait joué des coudes pour laisser la place à la diplomatie du premier degré.

Les Béarnais sont inertes.
Mous.
Attentistes.
En sommes, ils ne servent à rien.


Pour le coup, les critiques étaient fondées sur plusieurs mandats et les "caprices" de ses voisins qui ressemblent plus à un gros caillou dans la botte qu'autre chose. Non vraiment, elle ne les porte pas dans son cœur. Elle ne l'aurait peut être pas tourné ainsi si elle avait fait le lien avec Samsa. Elle en oublia que sa compagne était noble du coin. Dommage. Trop tard, c'était dit. Bien sur que je partagerai avec les Bretons et les Artésiens. Ils sont des valeurs différentes des miennes mais je peux les concevoir.

La main est reprise en lui appuyant sur le ventre, marquant ainsi le point final du débat politico-Bretons/Artésiens ! Tant que je ne partage pas avec vos amis Angevins, tot va bien je suppose. Puis, elle se glisse (sa main) dans sa nuque ; zone doublement érogène en approche. Elle lui sourit l'attirant vers le bas pour lui happer les lèvres. Tendrement, pleine d'envie. Parce que personne n'effleure sa poitrine sans passer par la case péage.

Main sur sa chemise pour la garder à porter de tir d'un baiser soudain, elle rajouta une dernière touche. Parce que des projets, elles en avaient.


Vos avez oublié nostre idée de faire devenir des juments carnivores ? Vos n'auriez plus de problème d'ours sur vos terres ainsi. Vos imaginez un peu ?

Délirant. Diomède, un vieil homme grec n'a plus qu'à bien se tenir. Tss !

Une question essentielle lui tambourina dans la tête et elle lui souffle au creux de l'oreille.

Comment se fait il que vos soyez encore habillée ?
_________________
Samsa
    "Je reste chez moi.
    Je suis dedans, rentre.
    Peux-tu sentir mes hanches
    Entre tes mains ?
    Et je me couche
    A tes côtés,
    Je goûte la douceur
    De ta peau."*



-Je suis sûre que le monde serait plus beau avec plus de castors pardi aura-t-elle répondu avant d'ajouter, l'air de rien : Keunotor est béarnais, savez-vous ?

Capturé sur le chemin de l'Armagnac, seul rescapé d'une extermination massive de ses congénères à laquelle Samsa avait participé avant de baisser l'épée devant lui, ses petits yeux si doux et sa bouille si mignonne l'ayant attendrie. Elle avait décidé d'en faire un castor de combat, offert en cadeau diplomatique à Alcimane alors comtesse, provoquant un incident diplomatique. Quelle histoire ! Celle qui avait suivi avait été tordue aussi - les gens ne sont pas amusants, de nos jours. Aujourd'hui, l'histoire -la leur - était spéciale. Elles avaient parcouru du chemin et il en restait tant encore ; les doigts d'Alcimane sur la peau de Samsa en témoignent, comme leurs baisers se l'assurent.

-Je n'ai pas oublié mais il y a un petit problème si c'est pour chasser les ours... Les juments déchiquèteraient leur peau et on ne pourrait plus en profiter té. Elles pourraient se nourrir de viande de cons ?

Les cons gênent tout le monde et il est hors de question de se vautrer sur leur peau ! C'est sale. Qui sait même si ce n'est pas contagieux ? Mais si les juments devenaient contaminées en mangeant leur viande ? Finalement, ce n'est peut-être pas une très bonne idée...
Avant que Cerbère n'y repense, un souffle chaud vient se nicher à son oreille et elle étire un sourire, profitant de la proximité du cou de sa compagne pour y déposer un baiser.


-Parce que vous ne m'avez pas encore déshabillée... répond-t-elle doucement, comme une invitation à remédier à la situation, alors qu'elle vient chercher ses lèvres pour un baiser tendre qu'elle ne tarde pas à saupoudrer d'envie.

En bonne femme du Sud, la Combattante a le sang-chaud, propre à s'enflammer très vite en tout sens du terme. Il n'est pas à dire que Samsa est impulsive, non, car l'exécution de ses actes est toujours soigneusement pensée et réfléchie. Bien moins, quand même, quand il s'agit de moments d'intimité. L'Animal garde un taux de spontanéité tout à fait appréciable.
Lèvres repues pour deux secondes, débarrassée sans doute de sa chemise, Samsa s'allonge aux côtés d'Alcimane ; ses mains ont faim. Toujours un peu huilées, elles glissent sur le corps de la Dehuit, se rappellent des formes qu'elles commencent à connaître. Ses lèvres reprennent celles d'Alcimane et Cerbère ferme les yeux pour savourer, redéposant quelques baisers au hasard de son corps, jouant parfois de ses dents légèrement ou de sa langue.


-"Rumsteack d'Alcimane mijotée à l'huile de lavande" pardi... J'aime bien. N'est-ce pas l'heure de manger, après cette matinée animée ? Qu'est-ce qui vous ferait plaisir, pour émoustiller vos papilles ?

Voire pas seulement les papilles.


* = paroles traduites d'Imany - Don't be so shy

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