Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2   >>

[RP] Par le fer et le fil - Partie 2

Astana
Bouche arrondie, index pointé vers sa poitrine.

- « Moi ? Oh arrêtez. À côté de vous je suis fraîche comme un gardon. »

Vrai qu'on survit plus facilement à une épaule en vrac qu'à un trou en plein milieu du tronc, tout le monde l'admettra. La blonde se gausse légèrement dans son dos, de ces sourires liés aux pensées légères et grinçantes. « J'vous avais prévenu : le bout pointu d'une lance c'est sur l'adversaire qu'il faut le pointer, Gerfaut. N'avez pas écouté et vous avez fini par vous empaler dessus [...] N'empêche qu'avec une cicatrice pareille, vous allez en faire tomber du tendron ». Mais pour une fois, la danoise se montre précautionneuse : sans doute qu'il est trop tôt pour faire des blagues à ce sujet. D'autant que de mémoire, son homme de main n'est pas un type franchement jouasse, de base. Un sourcil s'arque et voilà que le doute se pointe : est-ce que tu l'as déjà vu sourire autrement qu'en pinçant les lèvres ?

Astana plisse les yeux puis secoue la tête. Des restes d'herbes et d'alcool qui te font divaguer, sans doute. La grisaille balaie l'infirmerie d'infortune, butant sur quelques zigs mal en point semblant déjà avoir un pied dans la tombe sans pour autant s'en émouvoir plus que de coutume, avant de revenir à son point de départ : un dos. Frondeur et têtu. Ho, la blonde aux tifs cendrés est certes piquée par son attitude frustre, mais elle se gardera bien d'avouer qu'elle est néanmoins reconnaissante de ne pas avoir à le mettre en terre. Ni lui, ni personne d'autre d'ailleurs. Ichtus effleuré de la dextre, pour la symbolique.


- « Bien. Vous avez beau avoir un dos agréable à regarder, dans une certaine mesure, j'en ai largement fait le tour et vais donc me retirer. Vous avez été sévèrement amoché, et je ne suis restée que pour m'assurer que vous ne calancheriez pas. Buvez. Reposez-vous. Et... »


Oui ?

- « Vous connaissez la suite. »
_________________
Gerfaut
Comme ça, elle se retire. S’il lui faisait face, elle aurait sans difficulté relevé la nuance de perplexité sous son masque d’impassibilité à la douleur, de composition plutôt moyenne d’ailleurs. Mais puisqu’il a beau dos, elle ne voit rien que sa nuque ; et d’en déduire le hochement de tête.

Je crois deviner. Faites-en autant.

Sur ces trois derniers mots, il l’a regardée par-dessus son épaule. Ce n’est que la seconde fois de la soirée qu’il s’adresse à elle en face. Si la manœuvre est brève, cela se justifie : on perçoit l’inconfort de se dévisser le cou pour l’effectuer. Un inconfort tout relatif sachant où se trouve la blessure de Gerfaut et ce que vriller le buste lui coûterait de plus.

Déjà, d’ailleurs, il y a reporté son regard.

Il attendra qu’elle soit partie pour se laisser aller à la suite. D’abord examiner la plaie dans le détail. Puis se voir prodiguer des soins de qualité douteuse par un parfait inconnu. Insister ensuite pour être déplacé dans le parterre distinct de ceux qui passeront la nuit et les suivantes, sa froide opiniâtreté figurant pour les tailleurs de bavette dans la liste haute des arguments rendant crédible l’hypothèse d’une survie à long terme. Enfin, abdiquer au cumul d’épuisements, sans pour autant parvenir à s’installer dans la fange de sommeil qu’esprit et corps réclament. Cependant, quand il se réveillera tout à fait d'un état bâtard d’inconscience et de somnolence, il sera bien incapable de dire à quel moment il a sombré.
See the RP information <<   <   1, 2   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)