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[RP] Surprise sur prise !

Jhoannes
- Vous m’connaissez tellement bien, j’avais oublié à quel point.

Personne peut vraiment piger le jeu du tu et du vous entre lui et elle. Surtout pas lui.

- Mais je n’attendais pas à ce que vous restiez à votre place, non. Pire encore. J’avais espéré - égoïstement ? que vous daigniez descendre quelques marches plus bas. Me rejoindre à l’étage des gens qui n’atteindront jamais votre hauteur.

La tournure du dialogue rappelle au roux les heures les plus sombres de l’histoire. Y a des lumières rouges qui clignotent, et l’atmosphère qui crie : Alerte de niveau 42, explosion imminente. Veuillez évacuer dans le calme. Je répète, alerte de niveau 42… Attends, c’est pas là que la danoise a dit qu’il devait intervenir ? Il sait plus. Mais faut de l’ambition, dans la vie. Il s’approche de la gamine et lui dit à voix basse :

- Héééééééé Hazel… tu viens dehors avec moi jouer au jeu de la prison et du blaireau ? C’est un super jeu. Trop bien. Je viens d’inventer les règles.

De son côté, le blond a un sourire en coin. Il rapproche son bec de l’oreille de son ex-femme.
T’as vu, on est intimes.
C’est pas ce que tu voulais ?
Ou j’ai mal compris ta dernière bafouille.

Il chuchote :


- Et ne vous en faites pas, je n’ai pas oublié les vingt-et-un mille neuf cent quatre-vingt-dix-huit écus restants à régler pour vos services. Un peu cher payé si vous voulez mon avis.
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En noir c'est Jhoannes.
En vert c'est Caillou, une de ses voix intérieures. Caillou est vil.
Astana
La blonde plisse les yeux. D'abord, elle recule un peu le minois pour mieux observer son ex-mari. Ensuite, elle avance le museau puis bifurque jusqu'à son oreille.

- « J’espère bien. J’ai une enfant à élever. »

T’es pas compris dans le package, apparemment, le blond. T'avais pas pris l’option all-inclusive ? C'est con.
On dirait bien que la maison ne fait pas crédit. C'est moche. Mais c'est la crise.


- « Je pensais et pense toujours ce que je vous ai écrit il y a peu. »

A nouveau, la danoise se recule. Gris sur noir. Elle s'assure qu'ils sont bien en phase. La suite est importante.

- « Je vous aime. »


Maintenant, Astana retire sa main et fait un pas en arrière. La grisaille, elle, demeure rivée aux châsses de Johannes. T'es prêt ?

- « Et vous m'aimez aussi. »

Alerte, ceci n'est pas un exercice. Je répète, ceci n'est pas un exercice.
Jhoannes
Jhoannes s’est perdu dans les couloirs du basement sous-terrain. Il a jamais été très doué pour suivre les pancartes. Le voilà bien acculé.

Ouais, plutôt bien enc…
Chut.
On fait quoi ?
J’sais pas.

Il tourne la nez vers l’ouverture qui donne sur le dehors. Grosse envie d’air frais. Il aperçoit sa fille perchée sur les épaules de l’autre corniaud essoufflé (merci, rouquin, je te paierai un coup un de ces quatre), et qui lance des oeillades anxieuses vers l’intérieur de la maison : bon alors, vous la faites la paix ? Sortie sans issue.

Et puis sa dame, de nouveau. Sa tisseuse d’emmerdes agréée. Astana qui s’embrouille avec ses fils de toutes les couleurs, et puis lui tend sa dernière création, naturellement : dis mon tendre amour, mon renard des landes, comment tu démêlerais ça ?

Et vulnérable, en plus.
Ou apparemment vulnérable.
Comment je sais ? Pourquoi quand je te croise je me retrouve fatalement à devoir foutre un pied dans le vide en espérant qu’une toile invisible a été tendue en-dessous ?


Mais on l’aime, non ?
T’es con ou quoi ?
Bah crache le morceau.
J’veux pas.

Pas doué pour les sentiments, le blond. Encore moins quand ils ressemblent à un ordre lancé à l’autre bout d’une impasse. Mais Astana est une femme de guerre avant tout, il l’oublie pas, elle a déposé les gantelets et le plastron à terre, et même lui il sait qu’on ne déconne pas avec un soldat qui arrête de se préserver pour votre petite gueule.

Fais un truc. N’importe quoi, juste un truc.
Je vais pas faire n'importe quoi, je vais donner une réponse, sincère. La mienne.

Il tire sur le premier fil, avec un ton sans reproche. Plutôt comme s’il vérifiait que la liste de courses est bien complète.

- Hazel. Pas me prévenir. Dégueulasse.

Deuxième fil.

Maladroit, il fait un pas vers elle, annulant celui qu’elle vient de retirer entre eux, dépose ses mains contre ses joues, désolé pour l’état des mitaines, et appuie ses lèvres sur les siennes, aussi longtemps qu’elle le permettra. De vagabond à mercenaire, la réponse est : oui.

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En noir c'est Jhoannes.
En vert c'est Caillou, une de ses voix intérieures. Caillou est vil.
Astana
De l’extérieur, ça doit sembler risible. On dirait un baiser d’adolescents qui embrassent leur moitié pour la première fois. Rien qu’une paire de lèvres posées sur une autre paire de lèvres. Un baiser sec et timide. Mais un baiser qui trifouille dans les entrailles de la blonde. Elle relève ses mains pour les poser sur les mitaines du blond, qui emprisonnent ses joues. Une prison à dix-huit doigts.

- « Non. »
Non ? Non.

La danoise s’échappe de taule et recule de plusieurs pas. Jusqu’à ce qu’elle se heurte à l’angle d’une table.


- « Rha ! »

Elle appuie ses poings tout contre ses tempes. Saluuuuut, c’est moi, la copine Panique ! Tu m'remets ? Ça faisait longtemps, té.

- « Pourquoi vous avez fait ça ? »

Le vaisseau amiral danois vient de heurter une épave dans les bas-fonds. Il est en train de prendre l’eau. Il faut écoper vite, très vite, sinon on va tous finir à la flotte.
Qui sait nager ici ? Juste pour savoir. C'est pour un sondage. Personne ? D'accord. Quelqu'un sait où se trouvent les planches pour boucher les trous ? Il est où le gars qui s'occupe de ça ? En quoi ? En congés ? Eh bah su-per.


- « J’vous ai pas demandé de… »

Ah si, un peu. Après des affirmations pareilles, c'est généralement comme ça que ça se termine. Ou que ça commen- oh, la ferme.

Astana avise la trogne ravie de sa fille dans l’encadrement de la porte. Cachez-moi ce sourire plein de dents que je ne saurai voir. La ferrailleuse s’excuse mentalement auprès de sa progéniture et parcourt les quelques mètres qui la séparent de la porte, qu’elle referme aussitôt sur les deux paires de mirettes curieuses. Un. Deux. Trois. On inspire, et on expire. Et surtout, on tourne plusieurs fois la langue dans sa bouche avant de parler.


- « Ça fait cinq ans. Cinq ! Et vas-y que je montre mes cinq doigts de la main gauche. T'as vu ? Ils sont beaux hein ? Vous pensez pas qu'on a un million de choses à régler avant de potentiellement se lancer dans... ça ? »

Donne-lui à boire, Blondin. Elle va nous faire une syncope.
Jhoannes
Astana tangue, le blond recule. Faut lâcher du mou. C’était trop. Il comprend. Il s’adosse au mur, et fait mine de se caresser la barbe en l’écoutant, alors qu’en fait, c’est juste qu’il peut pas s’empêcher de sourire un peu.

Il lance un très bref clin d'œil à sa fille.
Astana claque la battante.
Ah, on part un vs un ?
D’accord.


- Ça fait cinq ans. Cinq !

Cinq. Oui. Arrête de frimer avec tes cinq doigts, je peux le faire aussi hein.
Hochement de tête nerveux.
Cinq ans, c’est bien noté.


- Vous pensez pas qu'on a un million de choses à régler avant de potentiellement se lancer dans... ça ?


De quoi elle parle ? C'est quoi ça ?
C'est compliqué.
On joue quelle carte ?
La survie.
La tienne ou la sienne ?
Les deux.

Jhoannes bascule en mode actor studio.
Le rideau des sourcils est froncé par une main embarrassée.


- Vous... vous avez raison. J’ai dérapé.

Petit claquement de langue sec contre le palais.
Et c’était mal.
Ouh, que c’était mal.


- Des milliards de choses sur lesquelles se pencher, oui. En bonne intelligence, j’espère. Mettons ça de côté. Pour Hazel.

La tête baissée, il se rapproche lentement, veillant à laisser une circonférence d’une bonne toise autour d'elle. Respire, je viens en ami. Il relève le museau et tend la paume de sa meilleure main au centre.

- On fait la trêve ?
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En noir c'est Jhoannes.
En vert c'est Caillou, une de ses voix intérieures. Caillou est vil.
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