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[RP] Domaine de l'Aubépine (chez Elienore et Joffrey)

--Bertrande


Comme toujours, elle était dans la cuisine, son paradis au domaine, son lieu de prédilection où elle pouvait donner libre cours à son imagination pour confectionner les plats les plus suaves.



Elle aimait travailler sur la grande table en chêne polie et patinée par les années.
Elle appréciait utiliser les marmites de cuivre et le grand chaudron pendu à la crémaillère de la cheminée.

Elle remplissait des perdreaux de farce avant de les faire rôtir au four, dans le vieux chaudron mijotait les légumes du jardin et sur le bout de la table une miche de pain, un fromage et une compote de poire attendaient d’être servis à table.

Au moment de glisser le plat dans le four, elle vit Joffrey traverser la cuisine et se diriger vers la cave, elle lui sourit aimablement. Il allait certainement chercher une bouteille de vin à la cave.
Elle aimait bien ce garçon, il était évident pour Bertrande qu’il aimait sa fille et elle lui était grandement reconnaissante d’être à ses côtés pour traverser la tempête de la campagne électorale. Elle savait sa fille solide et forte, capable de résister aux perfidies et méchancetés en restant parfaitement digne, mais de la savoir soutenue par cet homme était un réconfort. De plus il était très courtois, ce qui ajoutait encore une touche à son charme mystérieux.

Elle quitta la cuisine pour se rendre à la salle à manger, l’heure du repas approchait et il était temps de dresser la table.
Elle fut surprise d’y trouver Elienore qui terminait de placer les verres. Le travail étant terminé, elles en profitèrent toutes les deux pour bavarder entre mère et fille, ce qui ces derniers temps n’était pas arrivé très souvent.

Joffrey revint avec, dans les mains, une vieille bouteille poussiéreuse de vin de Bourgogne. Il embrassa Elie dans le cou puis lui sourit avec énormément de complicité. Bertrande fronça le nez, exactement de la même façon que sa fille. Ces deux là avait des mines de conspirateurs.

Elle alla chercher le potage de fèves, vérifia la cuisson des perdreaux, puis revint s’installer à table. Ils se tenaient par la main, tout sourire. Elle les observa un instant, puis n’y tenant plus, elle dit.

Vous êtes bien mystérieux ce soir.
Que mijotez-vous ?


Elle les regarda l’un l’autre tour à tour, attendant une explication.
Joffrey_pierrick


Joffrey regarda son amour dans les yeux. Il lui sourit quand elle lui dit qu'il avait l'air bien pressé. Il n'était pas pressé mais il pensait qu'il était temps de demander la main d'Elienore à sa mère. Elle lui donna un baiser tendre auquel il répondit avec tendresse. Elle lui dit qu'elle allait dresser une belle table et que lui, pendant ce temps, il n'avait qu'à aller chercher une bonne bouteille de vin. Il lui vola encore un baiser et se dirigea vers la cave.

Après quelques instants à chercher une bouteille digne de l'événement. Il trouva enfin le vin qui conviendrait. Il revint vers la salle à manger et posa la bouteille sur la table avant de venir se placer dans le dos de son amour et de l'enlacer de bras et de poser ses mains sur son ventre.

Bertrande était arrivée entre temps. Elle les regarda et vit bien qu'il se tramait quelque chose et elle leur fit savoir.
Joffrey la regarda avec un grand sourire. Puis il donna un baiser dans le cou de son amour. Enfin, après avoir murement réfléchi, il prit la parole.


Et bien, voilà... Vous n'êtes pas sans savoir que j'aime votre fille. Elle est ma raison de vivre. Aussi - il se détacha d'Elienore et regarda Bertrande dans les yeux - j'ai l'honneur de vous demander la main de votre fille.

Il ne savait pas s'il y avait mis les formes. Mais peu importait. Il aimait et il voulait l'épouser et lui faire des tas d'enfants. Il ne reculerait pas. Ce n'était pas son genre et puis, surtout, il n'en avait pas envie. S'il était sûr d'une chose, c'était bien celle-la. Il l'aimait et voulait la faire sienne.

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Tigelius


S'étant adonné au plaisir de creuser des trous pendant toute la nuit et ayant passé toute sa matinée à la mine, c'est un Tigelius aux reins brisés qui se rend en taverne pour prendre l'apéro.

N'y trouvant personne, il se promène dans les rues de Polignac, visite le marché, croise des têtes connues et bien plus encore de visages qu'il ne connaît pas. Au bout de quelques minutes de marche, il décide de répondre à la gentille invitation de ses amis, Elienore et Joffrey, et prend le chemin qui mène au Domaine de l'Aubépine.

Arrivé devant l'entrée de la propriété, il pousse la grille et prend le sentier qui mène au corps de logis. Il s'arrête devant la jolie porte finement ouvrée, et frappe, s'attendant à voir Bertrande lui ouvrir la porte.

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--Bertrande


Bertrande était aux anges depuis quelques jours, Joffrey lui avait demandé la main de sa fille.
Elle avait été très étonnée, non pas que Joffrey souhaite épouser son Elie, mais tout simplement qu'il ait la courtoisie de le lui demander officiellement. Bien entendu elle avait accepté avec plaisir de lui confier sa petite.

Elienore, qui était devenue maire, travaillait du matin au soir et Joffrey ne ménageait pas sa peine non plus.
Ce jour, il y avait beaucoup d'agitation au village, le Duc et sa suite devait séjourner quelques temps à Polignac et il y avait une fête en son honneur. Elie et son fiancé si trouvaient.

Profitant d'avoir le domaine pour elle seule, Bertrande entreprit de faire un grand nettoyage des chambres.Le veille on lui avait annoncé la venue prochaine de messire Tigelius, elle en avait été ravie.
Elle terminait l'ancienne chambre de Joffrey quand elle entendit des coups frappés à la porte.
Elle s'essuya les main à son tablier et descendit ouvrir.

Messire Tigelius, quel plaisir de vous voir revenu de chez ces imb.....euh....je veux dire de ces braves moines.
Entrez donc je vais vous servir de quoi étancher votre soif et vous restaurer.


Elle s'effaça pour le laisser passer puis le conduisit à la cuisine.

Après vous pourrez vous rafraichir et vous reposer dans votre chambre en attendant le retour d'Elie et de Joffrey.
Vous semblez épuisé et si je peux me permettre vous êtes tout crotté.....c'est une mode à Polignac de se couvrir de terre?
Tigelius


Tigelius ne s'était pas trompé, c'est bien le sourire accueillant de Bertrande qui se trouve derrière la porte.

Citation:
Messire Tigelius, quel plaisir de vous voir revenu de chez ces imb.....euh....je veux dire de ces braves moines.


"Ma bonne Bertrande, quelle joie de vous revoir," dit-il en lui claquant un bise sur les deux joues, faisant fi des convenances. Il sourit et poursuit : "Vous pouvez le dire, je ne m'en offusquerai pas, et puis il n'y a que nous pour l'entendre : ce sont bien des imbéciles !".

Citation:
Entrez donc je vais vous servir de quoi étancher votre soif et vous restaurer.


Il entre à l'invitation de Bertrande, et la suit dans la cuisine.

Citation:
Après vous pourrez vous rafraichir et vous reposer dans votre chambre en attendant le retour d'Elie et de Joffrey. Vous semblez épuisé et si je peux me permettre vous êtes tout crotté.....c'est une mode à Polignac de se couvrir de terre?


Tigelius éclate de rire à ces derniers mots. "Il faut bien le croire, ma bonne Bertrande", dit-il en souriant, "il y a des pelles et des pioches qui trainent partout dans le village."

Sur ces mots, il rejoint la chambre que Bertrande lui a désigné. Il dépose son épée et son bouclier dans un coin de la chambre, se déshabille et se rafraîchit dans le baquet d'eau chaude qu'elle lui a préparé avec le soin et le dévouement qu'il lui connaît.

Après une petite sieste de quelques minutes, il sort de la maison, fait quelques pas dans les ruelles de Polignac et décide de rejoindre les festivités organisées en l'honneur du Duc.

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Tigelius
Tigelius quitte discrètement la chambre qu'il a regagné en fin de soirée, hier. Sans bruit, il se glisse dans les couloirs de la propriété, jette un oeil à Bertrande qui s'affaire déjà dans la cuisine, prend garde de ne pas la déranger.

De toute la nuit, il n'a pas pu fermer l'oeil, le coeur et l'esprit torturés. Que fait-elle ? Va-t-elle bien ? Trouve-t-elle le repos chez les moines ? Reviendra-t-elle ? Quand ? Toute la nuit, il s'est tourné et retourné dans tous les sens. Toute la nuit, il a cherché des réponses en scrutant le ciel, attendant un signe d'Aristote...

Doucement, il ouvre la porte, respire à fond l'air frais du petit matin, referme la porte derrière lui et s'enfonce dans la brume estivale, prenant la direction de la carrière.

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Joffrey_pierrick


Joffrey avait passé une excellente nuit, lové tout contre son amour. La nuit avait été des plus réparatrices. Il se leva doucement afin de ne pas réveiller sa belle qui dormait encore. Un petit tour vers le broc d'eau pour faire une petit brin de toilette et il sortit de la chambre. Il descendit et croisa Bertrande qui s'affairait déjà en cuisine. Il lui sourit et prit le temps de parler un peu avec elle le temps de boire son bol de lait et de manger ses tartines de pain beurrées.

Vous êtes bien matinale, lui dit-il en engouffrant un gros morceau de pain dans sa bouche.

Son repas terminé, il salua Bertrande, attrapa son manteau et sortit. La journée s'annonçait magnifique. Il faisait un temps superbe et la douceur régnait en ce début de matinée. Il se rendit donc, comme tous les jours, casser quelques pierres à la mine. Sa journée de travail finie, il irait se balader dans le village. Il espérait qu'il pourrait passer du temps avec son amour. Ils ne s'étaient pas vu la veille et elle lui avait terriblement manqué.

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Tigelius


Toutes les nuits se ressemblent. Une fois encore, Tigelius n'est pas parvenu à trouver le sommeil, rongé par l'incertitude et la tristesse. Bien-sûr, tout le monde était gentil avec lui, ses amis étaient attentifs, prévenants... Il s'était fait de nouveaux amis, avait retrouvé de vieilles connaissances, mais les choses n'étaient pas les mêmes...

En revenant du monastère, il s'était juré d'apprendre à vivre avec l'absence. Ou du moins il était résolu à essayer. Il avait bien vite compris qu'il n'y arriverait que difficilement et se demandait... Assis sur le bord du lit, prenant sa tête entre ses mains, il essaie de chasser bien vite ses idées les plus noires. Il entend bien les chuchotemens sur son passage, il lui semble bien que l'amitié qu'il tisse avec la jeune Dany ne plaît pas à tout le monde.

Se levant d'un bond, les yeux embués, il décide de ne pas se laisser aller. Bertande est passée au petit matin dans la chambre, prenant soin de ne pas faire de bruit, pensant qu'il dormait. L'eau de la bassine est encore tiède. Tandis qu'il fait une rapide toilette, il entend du bruit dans le couloir et semble reconnaître le pas de Joffrey.

Son impression est confirmée lorsqu'il entend la voix de son ami dans la cuisine. Après avoir enfilé ses bottes d'un geste décidé, il nettoie épée et bouclier, et s'habille de sa cape d'un mouvement large. Chapeau enfoncé sur la tête, il descend rapidement les escaliers, prend la porte et se dirige vers l'église.

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--L_emile




[Dans une maison dans les faubourgs de La Rochelle]

C'la faisait des s'maines que l' jeune de Peyrac n'avait point donné d' ses nouvelles. L'avait sans doute levé une poulette et il en oubliait ses obligations. Fallait que j' me débrouille avec ses canassons! Et c'était pas une mince affaire de s'occuper d'une douzaine de pur-sang. Une fois mes corvées d' la journée faites, j' rentre à la maison pour lui écrire. Il va m'entendre! Non mais pour qui il me prend l' gamin?!!!

J'arrive dans la cabane et j' vois la Louise. L'est encore ben belle la Louise, malgré les sillons aux coins d' ses yeux. Si j'avais pas à écrire au gosse, j' lui retrouss'rais bien ses jupons moi. J' m'approche d'elle, lui colle un bisou sur la joue et m'en vais m'installer à la table. J'attrape un parchemin et j' m'applique pour former mes lettres.


Citation:
Messire d' Peyrac,

J' vins par cette bafouille vous donner des nouvelles de votre élevage de canassons. V' là des semaines que j' n'ai point d' nouvelles d' vous. J' crois ben qu' vous avez levé une gamine et qu' vous en oubliez vos charges. Votre élevage compte aujourd'hui 14 ch'vaux. Vos mâles ont trouvé à leur goût les p'tites pouliches. J'aimerais ben qu' vous m' disiez c' que vous comptez en faire d' ces bourrins. Parce que moi, avec tout ça, j'ai plus l' temps d' m'occuper d' ma Louise.

Bon, j' vous laisse l' gamin.
Sois ben sage avec la gueuze.

L'Émile


J' me r'lis. Pas question de faire trop d' fautes. L'est un peu tatillon avec l'orthographe l' Joffrey. Ma Louise vient j'ter un oeil au d'ssus de mon épaule. Elle est bien plus douée qu' moi. Elle me dit qu' c'est parfait et que j' peux l'envoyer. J' roule l' parchemin et vais chercher l'oiseau que l' de Peyrac m'a donné. C'est un faucon. Il dit qu' ce sont les meilleurs oiseaux. J'attache l' bout d' papier à sa patte et le laisse s'envoler. J'espère qu'il mettra pas des s'maines à revenir avec une réponse.

Je r'tourne alors m'asseoir à la table. Je r'garde ma Louise avec un oeil bien lubrique alors qu'elle sert la soupe. Ce soir, ce s'ra ta fête ma Louise, foi d'Émile.




Elienore


Elie rentre de la mairie, la journée a été relativement calme.
Elle a même eu le temps de passer un moment très agréable, avec son aimé, en taverne.

En arrivant devant la porte elle remarque un faucon en piteux état. Elle s'agenouille, prudente, elle n'aime pas trop ces rapaces. Il semble ne rien avoir de cassé, elle remarque accroché à sa patte un parchemin roulé.
Avec délicatesse, elle le détache. L'opération à peine terminée, l'oiseau prend son envol. Elienore le regarde un moment planer avec majesté dans le ciel azur, puis lève les épaules et entre dans sa maison.

Tout est calme, Bertrande est au marché à cette heure et les hommes ne sont pas encore rentrés.
Elle passe près du guéridon où trône le vase contenant le magnifique bouquet de fleurs que Joffrey lui a offert plus tôt dans la journée.



Elle les caresse du bout des doigts, les hume avec plaisir puis s’installe dans le grand canapé du salon. Elle retire ses chausses et replie ses jambes sous elle.
Elle retourne le parchemin et le décachette d’un coup d’ongle avant de le dérouler et de le lire.
Dès la première phrase elle se rend compte qu’elle a fait une erreur et que cette missive n’est pas pour elle. Elle pourrait le rouler et le remettre à Joffrey mais la curiosité est trop forte et ses yeux parcourent les lignes calligraphiées avec difficulté.

Ses sourcils, au fur et à mesure de sa lecture, se soulèvent montrant sa surprise. Elle ne peut s’empêcher d’hoqueter en répétant les mots qui la choque.

Levé une gamine !!!

Le gamin !!!

La gueuze !!!

A ce moment elle entend du bruit et voit Joffrey entrer tout sourire. Elle lui tend la lettre, les yeux lançant des éclairs de fureur et d’indignation.

Qui est cet odieux personnage qui a pour nom Emile ?

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Heureuse fiancée de Joffrey de Peyrac.
Maire de Polignac
Joffrey_pierrick


La journée avait été des plus agréables. Son amour s'était avancé le matin dans son travail et ils avaient ainsi pu passer l'après-midi ensemble. Chose qui n'était pas arrivée depuis de nombreux jours. Elienore ne comptait pas ses efforts pour la mairie. En rentrant, il vit le magnifique bouquet de roses rouges qu'il lui avait offertes. Il laissa son vieux manteau à la patère de l'entrée et se dirigea vers le salon. À peine était-il dans l'axe de vision de son amour qu'il se fit aboyer dessus.

Il regarda son amour sans vraiment comprendre ce qui lui arrivait et ce que pouvait venir faire Émile icelieu. Il se planta devant elle et lui dit avec une pointe d'ironie.


Et bien mon amour, en voilà un drôle d'accueil! N'ai-je pas comblé tous tes désirs cet après-midi?

Il prit le parchemin qu'elle lui tendait et le lut rapidement. Puis il éclata de rire. Il reconnaissait bien là le style délicat de son palefrenier. Il vint alors s'asseoir tout près de son amour et lui donna un énorme baiser sur la joue. Puis il lui expliqua.

Mon bel amour, Émile est mon palefrenier. C'est lui qui est en charge de mes chevaux. Tu sais, ce n'est pas un méchant bougre. Il est un peu bourru mais il m'est loyal. Lui et son épouse, Louise, sont très serviables. Et je me disais qu'ils pourraient être utiles ici. Qu'en penses-tu?

Il posa le parchemin sur la table où était posé le bouquet de roses et se tourna vers son amour. Il mit sa main sur sa cuisse et la lui caressa doucement, attendant la réponse de son amour.

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Elienore


Elle le regarde, sa phrase goguenarde et un rien ironique l'irrite encore plus.

Là n'est pas la question que je sache?
Ce n'est pas parce que Monsieur de Peyrac m'a comblée cette après midi qu’une personne de sa connaissance à le droit de me traiter de .....de......Gueuse.


Elle ouvre des grands yeux quand il éclate de rire mettant un comble à sa fureur.

Et en plus cela te fait rire!!!
Et bien bravo !


Il vient s’installer près d'elle et tente de lui expliquer. Il ne l’embrasse, juste un simple baiser sur la joue. Il fait bien, elle n’aurait pas répondu à son baiser. Sa main se pose sur sa cuisse et la caresse à travers le tissu de sa robe. Elle la prend et la retire de sa jambe, pas question qu’il l’amadoue avec un geste tendre, elle est trop en colère contre l’autre goujat.

Un peu bourru? Le mot est faible. Je dirais plutôt d'une effroyable impolitesse.
Il a peut être été habitué a ce que tu te vautres dans la fange avec des filles de petite vertu mais j'aimerais bien ne pas être mise dans le même panier.
Et si lui et Louise doivent venir ici, je te conseille de lui apprendre la politesse avant car je ne supporterai pas qu'on me manque de respect.
Ce sera retour chez lui avec armes et bagages, sans autre forme de procès, je te le garantis.


Elle le regarde bien droit dans les yeux, lui signifiant par là qu’elle ne plaisante pas.


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Heureuse fiancée de Joffrey de Peyrac.
Maire de Polignac
Joffrey_pierrick


Joffrey n'avait encore jamais vu sa fiancée dans une telle colère. Elle lui refusa le moindre geste de tendresse alors que d'habitude, elle les recherchait plutôt. Émile avait fait très fort. Il se leva et se rendit dans le bureau, laissant son amour se calmer. Il chercha un moment dans les tiroirs pour trouver un parchemin. Après quelques instants, il revint dans le salon, posa le parchemin sur la table et se mit à écrire, sous l'oeil colérique de son ange.

Citation:
Chers Émile et Louise,

Je viens de prendre connaissance de votre courrier. Je vous remercie de vous inquiéter de moi, mais tout va très bien. Il est vrai que j'aurais dû vous écrire plus tôt. Mais je suis très occupé dans mon village. Je vis à Polignac, dans le Bourbonnais-Auvergne et je suis fiancé à une jeune femme adorable qui se prénomme Elienore. Émile, si tu pouvais éviter de l'appeler par les petits noms que tu lui as donnés dans ton courrier précédent, je pense que votre relation n'en serait que meilleure.

Je vais te faire parvenir dans les prochains jours une bourse d'écus afin que vous puissiez venir ici. En effet, votre place est près de nous et vous apprendrez à apprécier Elienore. Bien entendu, tu prendras en charge le transport des chevaux avec la bourse que je t'envoie. Louise pourra aider, comme elle sait si bien le faire, Bertrande, la mère de ma compagne, à l'entretien du domaine. Quant à toi, tu seras un peu l'intendant du domaine.

Essaie de surveiller ton langage, car il est certain que ça ne passera pas du tout avec Elienore.
Sur ce, je vous embrasse tous les deux. Prenez bien soin de vous. Faites aussi une bise à Suzon. Si elle ne sait pas quoi faire, elle peut bien-entendu venir avec vous.

Joffrey de Peyrac.


Il se relut puis tendit le courrier à son ange. Il espérait que les mots couchés sur ce parchemin sauraient l'apaiser. Il n'avait pas envie de se fâcher avec son amour. Mais il se rendit compte que sa fiancée avait un fichu caractère. Ce qui, bien-sûr, n'enlevait rien du tout à son charme. Il l'observa pendant qu'elle lisait sa réponse à Émile.

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Elienore


Elle le regarde se lever sans un mot et quitter le salon. Elle se mord la lèvre et regrette déjà sa colère.
Il est probablement blessé par son attitude. Qu'a-t-elle eu besoin de lire ce courrier, il lui était destiné à lui et pas à elle. La curiosité a été la plus forte et maintenant elle s'en mord les doigts.

Elle allait se lever pour le rejoindre et s'excuser de s'être emportée sur lui alors qu'il n'était pas responsable quand il revient dans le salon. Il semble déterminé et cela la dissuade d'intervenir.

Elle le regarde écrire une missive, sa colère est toujours présente mais plus contre lui. Elle espère qu'il recadre son palefrenier.
Il lui tend le courrier, toujours sans un mot. Elle le parcourt des yeux et se sent apaisée au fur et à mesure de sa lecture.

Elle relève la tête et le regarde dans les yeux.

Je te dois des excuses, mon amour.
Je me suis emportée contre toi alors que tu n'y es pour rien.
Cette journée a été merveilleuse et je ne veux pas la gâcher à cause de ton palefrenier indélicat.


Elle lui rend la lettre et ajoute

Cette missive est parfaite et je suis d'accord pour qu'Emile et Louise viennent chez nous.
Il ne te reste plus qu'à l'annoncer à Bertrande et à lui expliquer qu'Emile va prendre sa place d'intendante du domaine.


Elle le regarde espiègle, sachant très bien que sa mère va certainement mal prendre la nouvelle.

Puis elle reprend sur un ton détaché afin de ne pas laisser percevoir la pointe de jalousie qui la tenaille.

Qui est Suzon?

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Heureuse fiancée de Joffrey de Peyrac.
Maire de Polignac
Joffrey_pierrick


Joffrey vit le visage de son amour s'adoucir au fur et à mesure de sa lecture. Il l'écouta attentivement quand elle s'adressa à lui. Il n'avait rien à lui pardonner. Émile avait été offensant et lui-même n'admettrait pas qu'on manque de respect à l'amour de sa vie. Il posa de nouveau sa main sur sa cuisse et la caressa doucement. Il savait que cette fois, elle ne le repousserait pas.

Mon amour, je n'ai rien à te pardonner. Mais n'en veux pas à Émile. Il ne te connait pas et ne sait donc pas quelle femme merveilleuse tu es. Et puis, sache une chose, mon ange. Je ne laisserai jamais personne te manquer de respect.

Il approcha alors ses lèvres des siennes et l'embrassa avec une tendresse affolante. Sa main courait doucement sur sa cuisse à travers le tissu de sa robe fine. Il se recula et la regarda dans les yeux puis reprit.

Mon coeur, je ne veux pas qu'Émile prenne la place de Bertrande. Je pense juste qu'il peut prendre la charge de tout ce qui est entretien du domaine. Quant à Louise, elle secondera Bertrande à l'intérieur en s'occupant des chambres et en lavant le linge. Je ne crois sincèrement pas que ta mère verrait d'un bon oeil que des étrangers prennent sa place.

Il l'embrassa une nouvelle fois, plus longuement, sa main venant sur son flanc pour la caresser. Il la regarda dans les yeux, lui sourit et ajouta encore.

Tu veux savoir qui est Suzon! Et bien, c'est la fille de Louise et d'Émile. Nous avons été élevés ensemble car Émile était le régisseur du domaine de mes parents. Elle est pour moi comme une soeur. Ne vas rien imaginer d'autre ma chérie. D'amour, je n'ai que toi et n'aurai jamais que toi.

Il ne pouvait lâcher son regard de ses yeux noirs. Elle était tellement belle qu'il ne pouvait être fâché contre elle. Elle était sa raison de vivre, son air, son soleil, son essentiel. Il l'aimait plus que sa propre vie et rien ni personne ne pourrait l'en empêcher. Alors, comment pouvait-il lui en vouloir de s'être offusqué à juste titre?

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