Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Souviens-toi l'été dernier d'il y a deux ans.

Andrea_
Le temps que Gilly entre en scène, je vais répondre à sa question. Mais seulement pour vous, car il comprendra bien vite, Lui, quand il verra mon sourire. Comment on peut se tâcher là, et là, ou encore ici ?
En le faisant exprès. J’avais beau adorer cette robe –oui, c’est ma préférée-, je l’avais sagouinée. Et dieu sait que j’avais choisi mes tâches avec soin : un peu de terre, de la confiture, et même une myrtille écrasée. De l’eau boueuse dégouilinant du haut à la ceinture, et le bas des jupons… Et bien pour le bas je n’avais rien fait de spécial sinon marcher, marcher et marcher encore dans les grandes flaques du jardin. Vous savez, quand la neige se mêle à la terre pour former une gadoue bien dégueulasse, et bien voilà Gilly, c’est comme ça que j’ai fait.
Je l’aime cette robe, oui c’est ma préférée, mais s’il n’arrivait pas à la détacher il devrait m’en offrir une neuve et… Enfin disons qu’elle a fait son temps.

Et vas-y que je croise les jambes en le voyant mettre le cœur à l’ouvrage. Enfin le cœur… disons qu’il faisait preuve d’une immense mauvaise foi et avait revêtu son habit de con MAIS, mais il se pliait à mon exigence et, bon gré mal gré, lavait mon linge. Regardez comme il est charmant avec son bâton, à touiller dans la marmite, c’est presque touchant, se prépare-t-il à une prochaine fonction de maître confiturier ? On est en droit de se poser la question non ? Ne serait-il pas temps de remettre un peu une pièce dans le bourrier ? L’époux semble soudain moins prompte à grommeler, faudrait pas qu’il molisse.


Et bien Gilly, on aurait dit que vous avez fait ça toute votre vie !
Et des fois que ça suffirait pas, le second effet kiss cool
Si on m’avait dit que vous auriez la gaule aussi facilement en ma présence…

Oh ça va, on n’peut même plus rigoler !
Ah… Ah mais ça marche plutôt bien, regardez, il ronchonne à nouveau. Tiens, attrapez ce baise que je vous souffle Gilly, c’pour vous encourager à continuer. De râler, et de laver, l’alliance des deux est très ra…frai…chi…ssant.


Gilly ? Sourcils qui se haussent.
Mais qu’est ce que... Alerte Alerte, c’pas la procédure habituelle.
Arrêtez vos conneries !Le corps se lève et l’index menaçant est pointé vers l’époux rebelle
BERDOOOOOOOOL Robe qui coule n’amasse pas moule. Désolé, j’ai rien d’autre qui me vient, là, tout de suite, ma robe coule. Ma robe préférée coule, mais elle coule avec classe et dignité.
Et avec le savon aussi.

Erreur Gilly, je dirais même ERREUR ! Car cette robe qui devait être remplacée par une neuve à mon grand bonheur, devint soudain LA robe la plus importante de ma vie, que dis-je, THE objet dont je ne pouvais plus me passer. Et ouai Gilly, c’est comme ça tu le sauras. Une femme n’aime pas quelque chose mais si son mari critique cette chose, elle l’aime à nouveau, c’est ainsiiiiii, c’est écrit dans le manuel de la femme parfaite –tome 7, page 3692-.


Un TORCHON ? Femme qui reformule a très bien compris ce qu’Homme a dit, elle lui donne simplement une chance de dire autre chose. En gros : t’as dit de la merd’.
Un torchon. Deux fois. T’es mal Gilly, t’es mal.
Un torchon, vraiment ?Je sais plus quoi dire.

C’est peut être pas bien utile de dire grand chose, de toutes façons Colombe n’est pas une femme de mots, mais une femme d’actes. D’ailleurs c’est plutôt bien acté quand elle se lance sur Lui tel un taureau enragé et qu’elle lutte jusqu’à finalement l’entrainer avec Elle dans sa chute –pile au dessus de la robe, c’t’assez profond ?-


J’vais vous l’faire bouffer le TORCHON !

Si vous voulez un petit spoil : il ne l’aura pas bouffé. Mais ils auront peut être choppé la mort, là, dans l’eau glacée.
_________________

Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Williamss
La chiasse avait bien fait de faire venir des témoins. Même s'il étaient restés caché jusque là, les serviteurs avaient accouru, quand après le "PLOUF" les cris et nom d'oiseaux avaient fusés aussi fort que l'eau devait être froide.
Le couple avait été repêché avant que l'un des deux ne noie l'autre et les esprits s'étaient rapidement calmés quand les corps s'étaient mis à greloter.


Ils avaient l'air malin, enrouler chacun dans leur couverture, devant cette cheminée...
Le brun avait regardé la châtain avant de rire un peu d'eux même.


Attendez que la saison soit meilleure la prochaine fois que vous aurez envie de nous faire faire trempette...
Enfin heureusement, j'ai la une petite prune qui devrait finir de nous réchauffer.


L'homme s'était levé, oubliant le drap derrière lui, et avait traversé la pièce complétement nu jusqu'au buffet, d'où il avait sorti deux petits verres à liqueur et une bouteille.

Tenez...
Alors qu'il était revenu près de la colombe et lui tendait le verre qu'il lui avait servi en souriant.

Allez, ne faites pas cette tête d'enterrement... Je vous ai dit que je vous en rachèterai une autre. Et puis... je vous accompagnerai jusqu'à Limoges retrouver votre garde robe.

Le brun le savait. La châtain devait repasser par Limoges avant ce fameux tournoi dans l'Est, dont elle lui parlait si souvent, tentant à chaque fois de le motiver pour y participer.
Qu'elle doivent s'occuper de ses petites affaires, comme elle aimait en parler, Gilly s'en moquait bien, tout comme il trouvait ridicule de faire tant de route pour le simple plaisir de prendre des claques. Dans le fond, rien de bien gênant alors, et pourtant... si vous saviez ce que cela pouvait lui coûter...

Limoges... Non mais Limoges Berdol!
Qu'avait il dit... Chaque jour de ce fichu voyage, l'homme avait eu envie de se détourner du chemin. A tulle encore, il s'était retenu de lui dire voila, c'est tout droit par là, vous y êtes presque...avant de serrer les dents et d'avancer silencieux.
Vous l'avez compris, Gilly n'aimait pas Limoges...
Pourquoi? non mais vous y êtes déjà passé?
Ici, le soleil ne se montrait jamais. Quand il ne pleuvait pas, il y faisait froid. Pour faire simple, un coin de bretagne, en plein milieu de France... rêve pour certains, cauchemar pour d'autres...


Et bien nous y voila... j'imagine que vous avez à faire et il est inutile de me faire visiter la ville... Je vais aller voir au marché s'il est possible de vendre quelques bricoles avant que l'une des roues du charriot ne cède ...

C'est vrai que sur la route, si tout avait été calme, notre homme s'était peut être un peu trop lâché sur ses achats et avait dû jouer au Tetris pour tout pouvoir faire suivre. mais avant tout, l'homme avait besoin d'une excuse pour rapidement s'éclipser, son épouse ayant en chemin et à plusieurs reprises, évoqué une amie médecin qu'elle voulait qu'il consulte.
Chose qu'il avait visiblement envie d'éviter...

_________________
Andrea_
Dire qu’on avait été malade était un euphémisme. J’avais passé les deux jours suivant à ruminer mon mal de crâne, et lui, à renifler. Je ne vais pas refaire un topo sur les hommes malades, mais je peux vous dire que si j’ai guéri aussi vite, c’est parce que je me suis beaucoup moquée. Au moins autant qu’il s’était mouché. Mais j’avais pris soin de Lui, cachant des rondelles d’oignons un peu partout : remède de grand-mère il parait, je pense avec le recul que c’est surtout un remède tue l’amour. Quand ton plumard sent l’oignon, t’as envie de tout, sauf de t’y coucher !
Et c’est peut être pour ça que l’époux squattait le fauteuil en se baladant de temps en temps à poils. Ou alors il soignait le mal par le mal, allez savoir ! Heureusement, moi, je n’avais pas regardé ! Non, Colombe n’est pas comme ça !

Je déconne. Elle avait regardé et avait même tâté la marchandise d’une main venu pincer un bout de fesse, laissant sur son visage un sourire satisfait, aaaaaaah, les joies du mariage. Et comme Dieu vous rend au centuple ce que vous lui donnez, je gagnais un verre de liqueur et un accompagnant tout frais payé jusqu’à Limoges.

J’ose pas vous parler du trajet, entre un Gilly qui tirait une gueule de six pieds de long et moi qui trépignais d’impatience. Si j’avais clairement hâte de retrouver Limoges et ses habitants, je ne pouvais pas renier que mon entrain n’était pas partagé DU TOUT. Il avait râlé plus que d’habitude, grogné plus que d’habitude, et usé pas moins de trois paires de bottes en trainant des pieds, c’est simple je pense qu’il aurait été plus rapide s’il y était allé en moonwalk. Cependant, Gilly étant un homme fier et orgueilleux, il ne s’était pas contenté de dire « que c’était une idée de merd’, dans une ville de merd’, peuplée de merd’, qui puait la … » -on a compris-, non, le Comte prenait un malin plaisir à nous ralentir. En vendant tout ce qu’il avait accumulé dans la charrette –tant et si bien que mes propres affaires ne logeaient plus dedans-, sans vouloir baisser le prix –ça aurait débarrassé pourtant et puis avec trois milles sacs de maïs, j’suis pas sûre qu’on soit à cinq deniers près-. Tenez-vous bien, l’Homme s’amusait même à s’émerveiller de la nature. Si on m’avait dit que je verrais Gilly suivre un papillon pendant plus d’une heure sous prétexte que « non mais venez voir Déa, il est vraiment superbe » je l’aurais pas cru. Autant vous dire que moi, pressée, j’étais plutôt en mode « non mais c’est un papillon Gilly, bleu vert ou jaune ça reste un papillon. Trop petit pour être mangé, trop fragile pour être touché et trop vivant pour être sous cadre ».
Au bout de trois jours de campement, je ne me serais pas étonnée de le voir suivre la trace d’un ours polaire en pleine campagne Toulousaine à la seule force de son odorat. Cet homme, parfois, me désespérait, mais c’est aussi ça, qui m’avait fait tomber sous son charme voilà des années : sa mauvaise foi.


Et quand je ne m’y attendais plus, nous sommes arrivés à Limoges. J’avais rapidement retrouvé mes marques. Et plus précisément « mes affaires » comme Gilly aime le dire. J’avais cherché Astana pour lui expliquer en long en large et en travers qu’elle allait enfin rencontrer l’époux –le fameux-, et qu’elle devrait l’ausculter sous toutes les coutures, je voulais avoir un topo très détaillé du mal qui le rongeait, j’allais devenir veuve et je devais savoir contre qui je me battais. Mais l’époux jamais ne s’était pointé.
J’avais pourtant tout tenté pour le convaincre.



Allez Gilly, faites un effort, ce médecin est très compétent.
C’est une femme.
Blonde.
Belle.
Gentille.
Une ancienne ferrailleuse.


Avouez que j’ai mis les formes ! J’aurais pu mettre en avant ses pare chocs, malheureusement aucun des deux ne valaient le détour, la Blondeur, aussi bonnasse soit-elle, était plate comme une limande.
C’est marrant parce que si elle avait été rousse, j’étais certaine –très très certaine- qu’il aurait lui-même demandé une consultation et qu’il n’aurait pas hésité à aller la voir trois fois par jour pendant des semaines ! Comme quoi parfois, la vie tient à une couleur de cheveux.

A peine trois jours après notre arrivée, je trouvais un message posé sur la table de nuit de son appartement. Il ne rentrerait pas, pire, il repartait en Béarn. Pourtant, en me couchant, j’avais l’intime conviction qu’il ne serait pas parti sans dire au revoir. Le lendemain pourtant, je m’éveillais dans un lit froid : Gilly avait définitivement quitté le nid pour rejoindre son Béarn chéri.

Et n’avait pas signé les papiers de la dissolution.

_________________

Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Williamss
A peine le seuil de la porte franchi, l'homme n'avait pas eu le temps de retirer sa chemise, que déjà, la colombe de rien vêtu s'immergeait dans l'eau fumante du baquet.
C'était clairement pas la première fois qu'il la voyait à poils la châtain. Mais Gilly avait encore un peu de mal a comprendre le concept.
En quoi la regarder prendre un bain devait le détendre? D'une manière générale, c'était même plutôt l'inverse... ( si ça s'était pas une perche, je m'y connais pas)
Alors amusé, le brun avait été s'adosser sur le côté de la cheminée et avait dans un premier temps, tout simplement profité de la vue.
Car l'eau avait beau être presque brulante, la chiasse n'était pas assez sale pour la troubler à ce point... (je sais, je suis assez fier de celle là)

C'était vrai qu'à l'œil, le spectacle était plaisant. Son épouse était encore belle femme... Quel dommage qu'il n'ait pas pris l'option sans le son!
Lui qui pensait avoir trouvé le moyen d'être tranquille avec ses histoires de papiers. La garce! car oui, Déa en était une, une vraie...
Voila qu'elle avait trouvé un autre angle d'attaque avec ses modifications qu'elle voulait apporter à leur contrat.
Pourtant, il l'avait écouté sans broncher et jusqu'au bout, avant de décliner la pâtisserie.
Un biscuit? t'as rien de plus sec pour faire digérer?
Enfin, le message semblait être passé, car l'homme s'était levé pour venir s'assoir sur le rebord du bain et se saisir de l'éponge. D'abord, il avait trempé l'objet délicatement dans l'eau, l'essorant très légèrement à sa sortie avant de venir le poser sur les épaules féminines.


Il me semble que toutes règles sur vos aventures extra-conjugale ne vous aient jamais retenu de quoi que ce soit... essayez juste de mieux les choisir à l'avenir, il ne vous reste plus que huit doigts...

Léger sourire alors que lentement, l'éponge glissait le long de son dos, avant de remonter méthodiquement et recommencer.
Après tout, il pouvait bien se passer de gonfler le torse et rester discret. Un empereur ne s'abaisse pas a ces manières de toute façon... Non, il préfère envoyer quelques assassins, franchement plus couteux, mais vraiment plus discret en effet!
Gilly s'y tiendrait donc...


Vous aurez ces modifications sur vos...
on voyait bien que ça l'arrachait un peu de le dire
Amants...

Il avait fini de lui savonner le dos et était revenu aux épaules, sur lesquelles il s'appliquait maintenant, appuyant un peu plus fort pour en évacuer le stress.

Par contre...
Et oui Déa, tu croyais quand même pas arriver à le déposséder si facilement?

Rassurez vous, mes coffres sont encore bien assez remplis, et quoiqu'il se passe, il en restera toujours assez pour nos besoins. Soyez en certaine.
Et puis, je ne voudrais pas avoir a venir vous embêter à chaque fois que je voudrais faire un peu de commerce.
Il est donc préférable que je conserve encore le contrôle de ma fortune, et vous de la votre...

Des épaules au cou, il n'y à pas grand chose... Et du cou, on arrive vite sur le haut du décolleté. L'éponge filait d'un geste lent et assuré, comme une caresse sur la peau de la châtain.

Il était vrai qu'à cet instant, Gilly aurait volontiers rejoint son épouse dans ce petit baquet où leur deux corps se seraient trouvés très serrés. A une époque même, il l'aurait surement fait sans se poser aucune question...


Vous me faites envie... je crois que je vais m'y tremper quand vous aurez fini...

Avait il conclu, se redressant en laissant s'échapper l'éponge dans le bain.
Après un léger sourire à la colombe, l'homme s'était reculé jusqu'au lit, où il s'était assis pour retirer ses bottes pleines de sables.


ça sera pour la femme de ménage...
Il avait lancé ça en les vidant sur le sol, puis était parti dans un éclat de rire.

Un peu plus tard dans la soirée, alors qu'il trempait à son tour, moitié endormi dans l'eau tiède.


Je m'inquiète pour Susi...
Dix jours que je lui ai écrit, et aucune nouvelle...

_________________
Andrea_
Bien, pour les amants ça passe. Ça a l’air de racler un peu les bords et d’accrocher MAIS ça passe. C’est tout ce qu’on retiendra. Colombe en est presque à regretter que ça passe si facilement. C’est qu’il doit être vraiment malade pour accepter aussi facilement, parce que vous ne savez peut être pas, mais y a quelques années, il aurait pu tuer si quelqu’un s’approchait trop près. Ah j’vous jure qu’il fallait la jouer serrée si je voulais me faire … serrer dans un coin, fallait regorger d’inventivités, fallait trouver des excuses bien sanglées, parce que le Gilly c’t’un finaud ! En même temps, je ne me souviens pas avoir été tenté. Y a bien eu quelques baisers dans des coins de ruelle, m’enfin c’est plus pour le frisson que pour se faire trousser hein. Comme dirait l’autre, quand on a un ch’val de courses à la maison, on va pas se taper son palefrenier, quoi c’est pas ça le dicton ?

Les amants donc, tcheck. Et sans contrepartie, je ne sais pas si vous vous rendez compte du tour de maître que j’viens d’accomplir.
C’est pas le cas pour le point suivant, mais faut dire qu’on touchait aux petits de Gilly, il a beau dire qu’il n’est pas radin, vous pouvez voir de vous-même que dès que ça touche à la rondelle –et attendez on n’a pas encore parlé de l’orientation se’xuelle-, bin on se rebiffe.
J’vais quand même le préciser parce que ça me semble pas avoir été compris comme il fallait : mon but n’était pas de le déposséder. Il était d’exercer un certain contrôle sur le pécule familial afin de m’assurer que quand le patriarche n’aurait plus une ratiche et aurait besoin de langes, je puisse payer quelqu’un pour le nourrir ET le laver ET le changer, sans avoir à me salir les mains si vous voyez c’que je veux dire. J’ai dit que j’allais tenir sa main jusqu’à la fin, j’ai pas dit non plus que j’allais lui nettoyer le cul. Soutien moral oui, soutien des trucs dégueulasses : non merci.
Donc non, je voulais pas le déposséder, je voulais juste m’assurer q’on aurait de quoi garder les mains propres, et aussi contrôler un peu ses achats compulsifs parce que je le redis : c’est PAS dans l’ordre des choses. La femme dépense, et l’homme paye en râlant, c’est ça le truc normal, si on commence à être deux à dépenser ça va fondre comme neige au soleil ! Et puis moi, moi encore je reste plutôt gentillette avec mes robes et mes bijoux hein, vous vous êtes en train de vous construire un palais, avec vos conneries on s’approche plus du château en Espagne que du pavillon en Béarn !
Et j’sais pas parler espagnol, là.

M’enfin quand même, j’allais pas faire la fine bouche, niveau argent j’avais largement ce qu’il fallait. Peut être pas autant que Lui, mais quand même. Je dis peut être parce que bien sûr nous n’avons jamais parlé de nos fortunes personnelles. Aucun n’a remis celle de l’autre en doute, on sait qu’on est blindé, c’est cool, mais voilà. Donc non, j’étais pas vraiment inquiète, et puis il venait de concéder sur les amants, faut pas trop en demander.
Et j’étais bien ravie moi, j’en bougeais même la nuque pour que l’éponge passe bien partout en arborant un léger sourire. Oh punaise, on était bien, qu’est ce qu’on était bien.


Vous me faites envie… Alerte Rose. Gilly a envie de Moi. Légère panique dans la caboche Chiassique. Les mains se tendent légèrement, tout se mélange là dedans. Il a envie, JE lui fais envie, forcément, ça ferait envie à n’importe qui. Et puis lui, il sait très bien ce que ça fait de me toucher, alors oui, c’est évident qu’il a envie de recommencer, le reste à du lui paraitre tellement fadasse depuis Moi. Et j’dis ça en toute humilité hein, je suis très modeste comme fille.
Je crois que je vais m’y tremper quand vous aurez fini… ALERTE ROUGE CRAMOISI LIMITE NOIRE. Comment ça « quand vous aurez fini » ? Vous allez me faire croire que vous n’avez pas envie de partager un bain chaud avec moi ? Avec ce.. ce corps de rêve que vous avez si souvent étreint ? Avec ce… Enfin Gilly je sais pas, regardez un peu le tableau ! Non regardez pas le tableau, vous seriez capable de sortir Raymond de son emballage, M’enfin Gilly reprenez-vous, regardez-moi, lorgnez tant que vous pouvez, vous n’avez pas le droit de dire que vous allez attendre que j’ai fini !
Bon d’accord dans l’idée ça m’arrange, parce que j’ai pas spécialement envie de partager ce bain avec vous, m’enfin merd’, c’est super outrageant !
Et vas-y je t’en prie, abandonne l’éponge pour aller dégueuler le sable de tes bottes près du plumard. J’te préviens Gilly, t’as intérêt à faire venir ta femme de ménage avant qu’on marche dedans parce qu’y a rien de plus désagréable que du sable dans un plumard.
Naon mais comment ça, quand j’aurais fini ?

Et puis soudain, tout s’éclaire. Tout. Je comprends, tout s’imbrique, tout s’emboite –comme papa dans maman. C’est pas évident pour vous ?
Regardons ensemble :
- Il m’autorise des amants.
- Il ne demande pas de maitresses.
- Il est mourant.
- Il préfère avoir Raymond au dessus de sa cheminée qu’un tableau de Moi à poils
- Il n’a pas essayé UNE SEULE FOIS de me toucher alors qu’on partage le même plumard.
- Il viendra dans ce bain quand j’aurais fini.
Toujours pas ?
M’enfin c ‘est simple : Gilly ne peut plus bander !

Et ça me met la rate au court bouillon. J’en viens presque, pendant un moment, à oublier que j’ai pas fini mes revendications sur l’avenant du contrat de mariage. Presque j’ai dit, alors je me contente de mettre ça dans un coin de ma tête pour y revenir plus tard. Le corps se redresse et s’enroule dans un drap que l’époux attentionné avait posé non loin. L’eau est encore tiède et elle n’hésite pas avant de rajouter un peu d’eau qui dormait dans l’âtre. Colombe s’était séchée et avait enfilé une chemise de nuit, fait de ces tissus qu’on ne voyait que dans les chambres à coucher. De ces tissus qui dévoilent plus qu’ils ne cachent lorsque les ombres et les lumières jouent avec lui.
Elle avait passé un instant assise sur le lit, assise en tailleur, à lire un livre de recettes acheté d’occasion –détail important-. Gilly semblait apprécier autant qu’elle la douceur de l’instant et sa respiration s’apaisait.


Je m’inquiète pour Susi…
Dix jours que je lui ai écrit, et aucune nouvelle…

Elle va bien, c’est évident Gilly.
Oui, vous avez raison, sinon elle me l’aurait dit ?
Si elle était morte ? …
Bien sûr qu’elle vous aurait prévenu si elle était morte… Bien sûr Gilly.


Le pire, c’est que ça a duré un moment cette conversation, Gilly cherchant une excuse plausible à la non réponse de Susi et Colombe répondant un truc rassurant mais pas toujours cohérent à son époux pour qu’il cesse de se mettre la rate au court bouillon.

Et sinon, vous lui avez dit ?
Que vous allez mourir, qu’on se revoit, que vous vous inquiétez ?
Non.
Réponse universelle, Gilly s’inquiète mais Gilly ne fait rien pour se rassurer, Gilly est un homme, et on lui pardonne uniquement parce qu’il est mourant.

Je crois qu’on est resté un moment, Lui à moitié somnolant dans le baquet et moi avec mes inquiétudes.
Mon inquiétude.
Gilly ne bandait plus.

Un soupir plus fort que les autres me sortit de ma sombre pensée –sombre et molle pensée si j’peux me permettre- et semblait réveiller Gilly en sursaut. Un drap fût tiré et présenté à l’époux


Sortez maintenant, l’eau est glacée Et ça n’va pas arranger vos affaires.
Allons nous coucher, il nous faut continuer cette histoire de contrat. T’as vraiment cru que j’allais pas y revenir ? Non, je sais que tu savais que je savais que tu savais que j’allais y revenir, parce que tu me connais et tu sais que je lâche pas.
Les corps étendus sous les couvertures restent à distance raisonnables avant que Colombe n’ose tendre une jambe pour la coller contre la sienne : premier rapprochement à l’initiative Colombesque.


Vous savez, j’ai compris. Je devine.
Aussi je ne vous demanderais pas cet enfant dont je rêve.
Dont je rêve, en fait c’est une obsession, depuis six mois, il n’y a plus que ça qui compte, avoir un enfant, que j’élèverais, moi et personne d’autre. Un enfant, d’un amant, d’un époux ou peu importe. Je DOIS avoir un enfant avant d’être vieille. Mais oui, tu vois Gilly, je sais. Je sais que tu peux plus bander, alors j’vais m’en passer. Du moins je vais essayer.

Oh mon petit Gilly, t’es un gros manipulateur, et le pire c’est que pour le moment ça te porte chance ! T’échappes à ses dépenses, t’échappes à ce gosse, et en plus elle est aux petits soins !

_________________

Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Williamss
C'était vrai qu'elle était froide maintenant. Ce couillon aurait attrapé la mort si son épouse ne l'avait pas réveillé...
Enfin, dieux soit loué, de ce somme inconscient, il ne garderait qu'un léger rhume!


mmmh... merci...

Rapides remerciements à sa sauveuse avant de se lever nu comme un ver et accepter le drap tendu.
Oui bon ça va... on vous a dit qu'elle était froide! Vous allez pas non plus commencer a croire aux fantasmes de Déa?
Je vous l'assure, l'asticot avait encore de la ressource...

Le baigneur ne se réveillait peut être qu'à peine, mais d'un coup d'oeil furtif sur son épouse, n'avait pas manqué la tenue clairement légère qu'elle avait revêtu.
Rien a voir avec le CUP ce coup ci, juste l'instinct du chasseur à l'œuvre.
Clairement, s'était un appel au crime... Une invitation à la débauche...pire, les deux réunis en une seule tenue! Si ça c'était pas de la provocation, je m'y connais pas. Du coup, dans la tête de l'homme, à ce moment, c'était un peu l'arrivée du Vendée globe.
Sèches toi, sèches toi vite sans la regarder, ou la colombe pourrait être trop rapidement surprise...

Le mâle avait réussi a contenir l'instinct animal au moins assez de temps pour se glisser sous la couette la rejoindre.
Encore une fois, l'homme avait pensé touché au but, attiré par l'emballage...
Et encore une fois, la femme avait envie de parler...
Vous avez remarqué comme la scène revenait souvent dans la vie d'un couple?
sauf que cette fois, elle l'avait gâté!
Leur contrat de mariage... encore... Bien sûr qu'il se doutait qu'elle remettrait ça sur le tapis, mais au lit, c'est rude...


Alors il faudrait aussi que l'on y ajoute un paragraphe pour votre nutrition. j'ai remarqué que vous n'aviez pas très faim... Mais il faut manger Williamss... oui il faut manger...

Et efficace pour stopper net toutes envies.
Avant même qu'il n'ait pu se tenter à déballer son cadeau, le brun avait compris que c'était encore mort pour ce soir et qu'il pouvait se la coller sur l'oreille. Alors, de lui même, Gilly s'était mis en position dodo, se retournant et tirant la couverture sur lui comme à son habitude.


Plus tard, j'ai sommeil là...

Tu parles qu'il avait sommeil. Vu la petite sieste dans la baignoire, l'homme aurait été frais comme un gardon...
Mais pour parler de régime alimentaire, merci! Autant tuer le temps en rêvassant à ce futile, mais magnifique palais qu'il allait faire bâtir.

Et puis, il y avait eu cette jambes qui s'était rapproché de la sienne au bout de quelques minutes de silence. Si au début, le brun avait pensé qu'elle venait encore réchauffer ses pieds froids, rapidement, il s'était demandé si elle n'essaierait pas de lui faire passer un message...
Alors, quand elle lui fit ses aveux douteux et incompréhensibles, la question n'avait plus sa place... Elle lui faisait bien du pieds!
Même si Gilly n'avait strictement rien compris à ce qu'elle voulait dire, la manière, la tonalité employées laissaient penser qu'elle était sincère. Limite touchante...
Suffisamment en tout cas, pour que l'homme se soit retourné pour s'approcher et l'enlacer, se callant dans son dos tendrement.
S'il avait su ce qu'elle pensait avoir compris, je vous assure qu'il l'aurait ouvert grand et fort, criant au scandale. Mais pour le coup, il était resté silencieux, se contentant d'un baiser sur sa chevelure, avant de fermer les yeux et continuer à chercher le sommeil sans lâcher son étreinte.
Et ce n'avait pas été chose facile pour lui...
Car si la Colombe, après s'être transformé en chatte et avoir ronronné cinq minutes, s'était écroulé comme une bien heureuse. Gilly lui, éprouvé par cette nouvelle promiscuité, avait bien du mal a se concentrer sur son palais...
Ah Déa... si seulement tu avais compris que ton époux ne voulait pas prendre de force, ce que tu pouvais tout simplement lui offrir, plutôt que de l'imaginer impuissant... La soirée aurait peut être pris un autre tournant.

Ni l'un ni l'autre n'eurent froid cette nuit là. Et au petit matin, le couple n'avait presque pas bougé. Presque oui, car entre leurs deux corps collés serrés, les reflexes matinaux avaient réservé à la châtain, encore endormie, une surprise de Taille...
Comment diable avait il réussi a se caller ainsi? Il aurait voulu le faire, que même avec toute la meilleure volonté, il n'aurait pas pu faire mieux... Un hot-dog nature dans toute sa splendeur!

Tu vois ma chère Andréa, la nature est bien faite... Ton époux a retrouvé toute sa virilité... et puis, tu pourrais même en tirer une morale de tout ça...

Ce n'est pas parce qu'un chien ne mord pas, qu'il n'a pas de dents...

_________________
Andrea_
Faut que je vous avoue un truc, sinon ça va tourner en boucle dans ma tête. Vous savez, quand Gilly est sorti de l’eau, j’ai vu son asticot. Je l’ai vu, mort, inerte, comme s’il voulait me montrer que j’avais raison. On aurait dit un petit limaçon, tout apeuré. Alors je sais que l’eau était froide, m’enfin là, quand même, avec cette tenue légère et la perspective de se mettre au plumard, ça aurait pu réveiller un peu la bestiole. Bin non. Rien. Niet. Nada. C’était émotionnellement difficile. Mais j’ai fait comme si j’avais rien vu hein, non parce que l’époux est mourant, et devait bien assez souffrir de ce symptôme, j’allais pas en rajouter une couche.

Surtout qu’il était fatigué. Pauvre homme. Il somnolait dans son bain et la minute d’après il m’offrait son cul tourné. Je le comprends, à sa place j’aurais fait pareil. Ça devait pas être facile de plus bander –surtout pour Gilly-, mais ça devait être plus difficile encore de savoir que sa femme est au courant. C’est pour ça que j’ai rapproché ma jambe, parce que je l’imaginais, tout seul, recroquevillé dans son coin –je parle de Gilly hein, pas de son attirail-, en train de se demander si j’allais pas le juger.
Alors oui, voilà, j’ai tendu ma jambe contre la sienne, avant tout pour le réconforter, qu’il sache qu’il n’était pas seul, et que je resterais, même si… Même si clairement, il ne pourrait plus jamais me la mettre profond ! –oh ça va faites pas les choqué-.

Mais visiblement, l’époux avait pris ça pour un appel à l’aide, et s’il avait fans un premier temps réchauffé le petit peton propre de son épouse, il s’était rapidement rapproché pour se coller contre son dos. Elle avait d’abord été surprise de cette effusion quasi amoureuse, et, jugeant qu’il n’y avait pas mort d’homme, avait finalement serré son bras avant de s’endormir. En temps normal j’aurais tenté de réveiller ce qu’il avait entre les jambes pour le seul plaisir de laisser s’endormir sur la béquille, mais il était désormais inconcevable de tenter quoique ce soit, inutile de rajouter à sa douleur.

Il n’avait pas fait froid cette nuit là, et personne n’avait piqué la couverture à l’autre. Bref, une merveilleuse nuit entre époux, des vieux époux. De ceux qui ne s’envoient plus en l’air. Passons.
Passons oui, car il se passe un truc très étonnant ce matin là. C’est Elle qui s’était réveillée en premier. Inutile de rouler des yeux, je vous jure que c’est très très rare, c’est peut être même la première fois. Enfin réveillée... Faut le dire vite, disons que le petit doigt vient de bouger et les sourcils aussi. Mais rapidement je me rends compte qu’il y a une couille dans le potage, parce que dans mon dos, c’est chaud. C’est chaud, ça sent le mâle. Le cœur loupe un battement, rapide rappel de la soirée d’hier –qui j’ai ramené hier-. L’œil s’ouvre et tombe directement sur la main de Gilly, et là, c’est ENORME. Oui, grosse bague.

Oui, je sais que vous attendez le moment où Déa découvrira le fameux hot dog. Si je peux me permettre, hot dog de pauvre, y a plus de pain que de saucisse, Gilly est prétentieux aussi, j’vous l’avais pas dit ?
Et bien à voir ses yeux tout ronds et sa bouche ouverte, ça vient de se passer, juste là, sous nos yeux. Enfin vous la couette. Mais Colombe se réveille, alors elle se détend un peu, Gilly a du oublier de quitter son arme, Sourire de la Colombe, t’imagines si c’était son…
OH
WWWWWWOH !
Ça bouge.
C’est vivant.
C’est ce que je pense.
D’un côté tant mieux, ça veut dire qu’il peut bander quand il dort.
D’un autre côté ça veut dire qu’il peut aussi bander quand il est…

Extraction du plumard dans cinq, quatre, trois..

Ah non, on n’attend pas plus longtemps, Colombe se lève comme si elle avait soudain la courante, tirant avec elle le drap. Colombe semble choquée et se retourne pour ne pas qu’il voit ses fesses. C’était bien la peine Colombe d’éviter qu’il mate ton cul, car toi, regarde ce que tu vois…
Hey… coucou…
Le doigt se pointe vers la saucisse, qui est maintenant à vue, le pain du dessus étant à côté du lit en train de chercher des mots.
Parler ou ne pas parler ? Fuir, ou rester.

Colombe choisit le repli et scelle sa promesse muette en piquant un fruit sec dans la corbeille. Rapidement assise sur le fauteuil devant la cheminée elle lorgne l’époux –dont elle aura pris soin de recouvrir la virilité d’un mouchoir balancé du bout des doigts-. Pourtant il ne dort plus, elle sait qu’il ne dort plus, elle l’a vu bouger un peu. Elle connait sa respiration, elle connait les mouvements de son corps quand il dort et là, il ne dort plus.

Puis Colombe sourit. Visiblement on joue aux cons. A celui qui l’est le plus. Bonne nouvelle Chéri, je rentre dans la course. Le drap est noué autour du corps, et le petit déjeuner dressé –ça fera un truc de plus-. La tisane est servie, bien chaude, avec un nuage de lait. Et l’époux est embrassé, juste là, sous l’oreille, où elle vient murmurer qu’


Il est l’heure de se lever Gilly

Il est l’heure oui.
Admire bien ton épouse qui ouvre délicatement les volets, le buste bien penchée pour que tu lorgnes son postérieur. Regarde là sourire aux oiseaux, avant de rire doucement, tirant une chaise pour que tu puisses admirer les tartines.
Pourtant lorsqu’elle s’assied en face de toi, et que oups, le nœud cède un peu, laissant le haut de la poitrine se dévoiler légèrement –légèrement on a dit, les seules miches sur la table c’sont les restes des tartines hein-. Visiblement Gilly, vous pouvez me donner ce que je veux, et je peux vous aider à obtenir ce que vous voulez.


Votre état m’inquiète, aussi nous allons nous assurer que vos matins soient encore nombreux.
Nous prescrirons tout acte physique, il faut prendre soin de votre cœur.
Gorgée de tisane, brûlante, rien à fiche.
Vous avez bien dormi ? Mangez, ensuite je vais m’occuper de votre dos, c’est le juste retour des choses après votre massage à mes pieds hier.

Allons Gilly, on va voir si tu vas me faire croire longtemps que tu peux pas me le faire, ce gosse. Comptes sur moi.
Oh oui Gilly, comptez sur moi.

_________________

Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Williamss
Prétentieux, prétentieux...
Madame n'avait pas toujours dit ça il me semble.
Et puis de toute manière, on le sait bien et heureusement... Il n'y a pas que la taille qui compte! d'abord...

L'exploit était véritable! Pour la seconde fois en moins d'une semaine, la colombe s'était levé aux aurores. Encore plus impressionnant, elle était même debout avant Gilly le lève tôt!
Combien de miracles attendaient encore leur route à ce rythme?
Bien sûr qu'elle l'avait réveillé en se levant comme si elle avait eu le feu aux fesses, emportant avec elle la couverture et ne laissant au chapiteau que le mat.
Ca caille oh!
Pourtant, l'homme semblait avoir eu bien du mal a émerger et se demander ce qu'il pouvait se passer, restant allongé là, disons le, comme un gland.
Faute à tout ce sang monopolisé surement. Il fallait bien le temps que tout rentre en ordre et irrigue de nouveau le cerveau...

Et c'était là que ça s'était produit...encore un miracle! la chambre devait être bénie.

un baiser et un murmure...
La châtain devenait délicate.
Elle aurait pu lui beugler dans l'oreille pour le réveiller, une petite vengeance bien mérité, pour le nombre de fois où il s'était fait un plaisir de la tirer du lit.
Mais non, elle avait murmuré... et lui sourit en ouvrant les yeux sur son épouse... étrangement, radieuse.


Bonjour, vous.

A deux doigts du petit déjeuner au lit en plus... et vue sur le balcon... tous les balcons...
Ca scotch grave dis donc Gilly. Un peu de mal a irriguer ce matin? attention, bientôt tu vas baver...

Et elle s'inquiète, veut l'économiser le pauvre vieux...
Pardon? j'ai bien entendu? s'occuper de son dos? juste retour des choses?
L'instinct de survie rentre en jeu, il se trame quelque chose!
Rhaaa... il l'avait presque oublié ce grand moment d'humiliation... Mémoire sélective surement.
Quand hier au soir, pour pouvoir boire un peu de vin, il avait dû lui masser les pieds.
Elle était beaucoup moins altruiste sa charmante épouse à ce moment là... Profiter d'un faux mourant, non mais franchement!
Ce que l'on ne ferait pas pour un peu de vin...


Vous... Vous voulez me masser?

L'air visiblement surpris. Enfin, ça irriguait...

Le signe de tête rapide de la chiasse et son grand sourire, trop charmant pour être honnête, confortaient ses craintes, mais ne laissaient aucun doute.
A ce moment, je vous l'avoue, l'homme résigné s'était persuadé que sa bourse allait en prendre un coup et était à mille lieux d'imaginer que c'était à une autre sorte de bourses que la colombe s'intéressait.


Et bien... j'imagine que cela ne pourra pas me faire de mal... c'est vrai que je me sens un peu tendu ce matin...

Alors que machinalement, une main était venue frotter sa nuque comme pour le confirmer.
_________________
Andrea_
C’est vrai que madame n’avait pas toujours dit ça, m’enfin on sait comment c’est l’amour, quand il est présent on balance tout ce qu’on peut pour faire mousser sa moitié, et quand il s’est perdu ailleurs on se rend compte de la chose. Exemple ?
Exemple !
Avant le mariage : Un grain de beauté ? Pas vu, je vous trouve très beau.
Pendant le mariage : Ce grain de beauté est un atout !
Après le mariage : Tu parles, en plus il avait une verrue noireaude sur l’épaule, un truc dé-gueu-lasse !
Alors oui, bon, la taille de l’appareil de mon époux hein… Moi ce qui m’intéresse c’est potentiellement ce qu’il pourrait en faire, hinhin.

Massage disions-nous.
Il se trouve qu’hier, j’ai compris à quel point Gilly aimait la bouteille. J’me demandais jusqu’où il pourrait aller pour une gorgée de vin, alors j’lui ai demandé. Bon, j’avais prévu de le faire balancer plusieurs propositions histoire de choisir la plus alléchante pour moi, mais faut bien avouer qu’un massage de panards alors qu’on marchait depuis plusieurs jours…
Qui n’a jamais rêvé d’un massage de pieds en plein air ? T’es sur une couverture, allongée, les yeux dans les étoiles, à rêvasser de choses et d’autres, et pendant ce temps là, à l’autre bout de ton corps, deux mains expertes te massent les petons. J’ai presqu’eu un orgasme. Presque.
Proposer un massage à Gilly, en retour, me semblait le juste retour des choses. Il m’avait laissé croire que « ça » ne fonctionnait plus, et je venais de découvrir que c’était de seconde main certes, m’enfin tout à fait en état de fonctionner.
J’avais été honnête avec Lui. Je lui avais dit pourquoi je voulais dissoudre ce mariage, je lui avais dit que j’avais égaré mon cœur à Limoges. J’avais expliqué combien j’avais changé sans qu’il n’en comprenne vraiment les tenants et les aboutissants. J’avais accepté ses baisers, j’avais répondu à d’autres. Mais il me fallait être honnête avec Lui, et je n’étais pas, pour l’heure, capable de l’aimer comme il le fallait, encore moins capable d’unir mon corps au sien.
Sauf que je suis une femme, et que le simple fait qu’il n’essaye pas commençait à me taper sur le système !


Et regardez-le, à se frotter la nuque comme si une douleur était soudainement apparue, comme si j’allais revenir sur ma proposition s’il n’avait pas mal. Aaaah Gilly, du grand art !


Oui, tendu, tendu, c’pile le mot. Et de rire, un peu.
Allez couchez vous, non pas comme ça, comme ça, oui. Dites-donc Gilly, c’est pas la peine de vous cacher la bistoukette hein, j’en ai vu d’autres, et pire, celle-ci je l’ai souvent vu. Vu et pas que !

Sitôt le mâle chaviré, mât écrasé entre le matelas et la coque, Colombe lorgne un peu avant de s’asseoir sur ses fesses avec la délicatesse qu’on lui connait. Pourtant, même si le premier geste est un peu laborieux, les mains se posent sur le bas de son dos pour remonter jusqu’aux épaules, pressant un peu les nerfs de la nuque avant de revenir. Les pouces semblent savoir ce qu’ils ont à faire, traçant des cercles tantôt sur les flancs masculins, tantôt contre son échine. Profite Gilly, car rien n’est jamais gratuit dans la vie, et tu vas vite le découvrir.
C’est bon, tu sens bien mes cuisses serrer les tiennes ? Bien, on y va.


Pourquoi vous ne voulez pas dissoudre ce mariage Gilly ? Pololoooooo, belle attaque de la Colombe qui laisse tout de même l’époux répondre, quelle bonté d’âme !

Osez me dire qu’il n’y avait pas une petite envie de me faire chier dans ce refus ? Vas-y Gilly, ose, pendant ce temps là je m’occupe de tes reins. T’as vu comme ça réchauffe mes mains ? A moins que ça ne soit l’inverse ?

Moi, j’avais passé deux ans à me demander pourquoi. Pourquoi tu t’accrochais désespérément à ce qu’on était. Pourquoi t’avais pas refait ta vie, pourquoi après des mois sans nouvelles l’un de l’autre, tu continuais à me refuser le droit de me défaire de notre mariage, qui, je l’avoue, à un moment a été un fardeau.
Moi, j’avais passé deux ans à penser que c’était uniquement pour me faire chier, alors maintenant, maintenant que vos jours sont comptés, j’estime avoir le droit de savoir.
Tu voulais jouer Gilly ? Jouons.
Cartes sur table.

_________________

Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Williamss
Ah, les femmes et leur honnêteté...
Entre ce qu'elles disent, pensent avoir dit, aimeraient qu'on croit qu'elles ont dit et ce qui peut être compris ou retenu, pourquoi devait il si souvent y avoir autant de marches?
Heureusement, Gilly avait compris ça depuis longtemps, et du coup, ne les écoutait en général qu'à moitié, notamment quand il s'agissait des péripéties illégitime de la châtain.
Il connaissait suffisamment son épouse pour savoir que de toutes les manières, elle lui cachait toujours quelques choses.
Tenez, comme ses affaires soit disant terminées à limoges. C'est vrai qu'il n'avait pas été curieux.
Et la colombe, elle, ravie de ne pas s'étaler...
Après tout, pourquoi se mettre la ratte au court bouillon pour quelque chose à laquelle il n'attachait aucune importance?


Ouch...

oui, la délicatesse habituelle... on s'en serait volontiers passé de celle là.
rassurez moi, c'est bien le lit que j'ai entendu craquer quand elle s'est pos...affalé?

Bon, après des débuts peu orthodoxes, les doigts de la colombe avaient rapidement relevé le niveau, et le brun s'était peu à peu laissé aller sous les mouvements habilles.
Vous la voyez la fourberie féminine venir?
Elle commence par vous choyer, vous dorloter. Elle vous berce, vous endort. Tout ça pour vous mettre en condition, que vous vous sentiez à l'aise et baissiez peu à peu votre garde... et paf! Dès que vous y êtes, la v'la t'y pas qui remonte ses filets et lance son attaque!
Jouer sur le petit esprit masculin ainsi, c'est bas...
Enfin heureusement, Gilly homme d'expérience, n'était surement pas prêt à se faire leurrer de la sorte... n'est ce pas Gi... Gilly?


ronron ronron(Gilly en mode gros matou ronronnant sous la caresse de mémère.)
Et me*de...

Un peu plus haut là...
oui là!
plus fort!!
plus vite!!!
hmmmhhmmm bave...


Pourquoi vous ne voulez pas dissoudre ce mariage Gilly ?
La voila l'attaque, la voila...

ronron ronron...pour bien des raisons...

Osez me dire qu’il n’y avait pas une petite envie de me faire chier dans ce refus ?

ronron...ce n'était pas une raison, tout juste un bonus au début...rooOONNron...

les ongles de Déa s'étaient, un instant, incrusté dans la peau du dos avant d'enchérir de plus belle, le poisson ayant visiblement mordu à l'hameçon, il aurait été dommage de lâcher prise si tôt...

Je suis sûre que vous n'en avez même pas une seule!

aujourd'hui en est une...

Quelques instant de répit, peut être le temps qu'elle absorbe l'intégralité de celle ci.
Et déjà elle en voulait plus...


dites m'en une autre.

Non.
Les charmes féminins étaient une arme dont elle jouait très bien la châtain, mais toutes magie avait une fin et le massage mollissant avait mis fin à celle ci...

Allez!... juste une autre.

Juste une autre et vous me fichez la paix avec ça?

oui.
la connaissant, je jurerai qu'elle avait croisé les doigts...

Gilly s'était redressé sur ses avant bras, le temps de quelques secondes de réflexion avant de lui répondre.


Et bien, à l'époque, j'avais jugé le moyen moins barbare, que de vous couper deux doigts pour vous empêcher de vous remarier... et je le pense encore...

Se dépêchant de se relaisser tomber contre le matelas, la tête dans l'oreiller.
L'homme avait envie de rire, mordant la plume pour s'en retenir.
Et puis, sait on jamais... La colombe pourrait avoir envie de reprendre ou elle en était...

_________________
Andrea_
Tu t’es déjà pris une gifle mentale ?
Non parce que je viens d’en prendre deux là, et c’est pas génial.
Premièrement parce que je comprenais vaguement le concept derrière « aujourd’hui en est une ». Aujourd’hui est une raison de ne pas avoir mis fin à notre mariage. Il est vrai, je lui avais avoué qu’il était aisé d’être son époux.
Il posait peu de question, pas de question, sur ce qu’il s’était passé durant ces deux ans. Moi, j’avais besoin de savoir. D’analyser. De décortiquer la moindre minute qu’il avait passé loin de moi, pour savoir ce qui m’attendait, maintenant que nous marchions à nouveau main dans la main.
Et j’avais oublié, oui, qu’en économisant les mots on évitait les maux. Je n’avais pas menti, j’avais simplement omis quelques détails qui, les premiers jours, ne le regardaient pas le moins du monde. J’avais quitté Limoges pour une raison bien précise, une raison, qui, avouons-le avait perdu saveur depuis. Et puis Gilly était malade, et il était grand temps de devenir responsable. C’est le devoir d’une femme, le devoir d’une épouse, de ne pas laisser tomber son époux. Dans la maladie comme dans la pauvreté, nous l’avions écrit et prononcé à haute voix le jour de nos noces.
J’espérais si fort pouvoir tourner la page de Limoges et retrouver le droit chemin, maintenant que je savais que les jours de Gilly étaient comptés. Et les jours passaient tant et si bien qu’on oublierait presque le reste du monde.
D’ailleurs, ne l’oubliait-on pas en cet instant, mes mains massant un dos qu’elles connaissaient par cœur ?


Et bien, à l'époque, j'avais jugé le moyen moins barbare, que de vous couper deux doigts pour vous empêcher de vous remarier... et je le pense encore...

Et le massage n’était pas du tout mollissant contrairement à ce qu’il essaye de vous faire croire, tout au plus les mains avaient ralenti leur œuvre le temps que l’esprit comprenne ce que Gilly pensait sans vraiment le dire.
On dit que les nanas parlent beaucoup, mais des fois ça nous arrangerait si vous le faisiez aussi hein. Est-ce que vous vous rendez compte les mecs, que vous dites que la moitié des choses ? Qu’on est obligé de faire des déductions toutes seules comme des grandes et qu’on se foire une fois sur deux ? C’est de VOTRE faute hein, dites les choses clairement c’est trop compliqué ? Les mains repartaient à l’assaut de ce dos tout courbaturé, insistant sur les épaules où des nœuds de nerfs semblaient s’être formés, mais je suis pas médecin, alors c’était peut être juste un os, désolé d’insister, j’espère que je ne vous fais pas mal ?


Vous plaisantez ? Vous m’avez ignoré quand on s’est vu en Artois alors que j’essayais de vous reconquérir, et vous, vous vous… vous envoyiez la Hache !
Ça vous va bien de dire ça, c’est vous qui l’aviez payé pour qu’elle me fasse signer vos satanés papiers
Pardon ?J’ai mis MES doigts dans VOTRE assiette, si c’est pas LA preuve que j’essayais de vous reconquérir ! Oui, chacun sa technique et sa preuve de reconquête, vous l’aurez compris, la mienne n’a pas marché, c’est un flop total. Ou alors choisissez autre chose qu’un plat de moules marinières, les doigts qui puent la marée c’est peut être pas le top je le concède. Je l’ai payé de rien du tout, vous lui faisiez du charme et vous avez fini par la sauter !
Une fois, une seule et..
AHAH ! AH, vous l’avez vraiment sauté !

Sachez une chose messieurs, quand une femme veut savoir un truc, elle finira par le savoir. Et vous passerez un mauvais moment, alors faites comme Gilly, avouez tout de suite, votre épouse aura le sentiment de vous avoir berné, et vous, vous gagnerez un temps fou.
Et c’est donc tout naturellement que j’avais l’impression d’avoir baisé mon époux. D’ailleurs là, si tu sens que mes gestes sont un peu plus insistant, avec la même fougue qu’un boucher pour attendrir une escalope, cherche pas une quelconque explication thérapeutique, non, là j’essaye simplement de te faire mal.
La conversation a duré un petit moment après ça, disons que j’ai tenté de choper une ou deux raisons de plus –il a dit qu’il en avait plein et m’en a servi seulement deux !-, et lui tentait de m’expliquer que la Hache était juste un passe temps –je la fais rapide-. J’avais continué le massage, un peu moins fermement, parce que j’étais trop jeune pour être veuve, et lui avait continué de bouffer son oreiller pour ne pas rire.
Gilly a un instinct de survie particulièrement développé à certains moments, il savait très bien que s’il riait, je l’achevais moi-même. Mais je sentais les soubresauts de son rire coincé sous mes mains.


Dites le moi maintenant.

Attention Gilly, ta réponse définira la fin de cette mâtinée.

Vous ne lui arrivez pas à la cheville.

Point point point point, mauvaise réponse, moi je voulais juste savoir POURQUOI vous refusez de dissoudre de notre mariage. Parce que de toutes façons j’ai déjà plus d’annulaire pour passer une autre bague et plus personne ne voudra m’épouser alors franchement…
Enfin mauvaise réponse… Pas tout à fait, c’était une bien jolie réponse, MAIS elle ne correspondait pas à la question. Alors voilà, dommage Gilly.
Le corps se lève et la main colle une jolie claque au fessier masculin.


Debout, Nous avons rendez-vous avec un tailleur de pierres, vous allez poser pour la grande flaque. J’ai pris une grande décision. Nous serons nu, avec seulement des feuilles de vigne pour cacher le…principal dirons-nous.
Mais comme c’est pas la saison, ça sera mimosa.


Allez Gilly, cache ta joie.
Et chez le tailleur, il se peut que je prenne un malin plaisir à tenter de faire remonter les clochettes…du Mimosa.
Oh Gilly, tu l’aimes joueuse ta femme, t’as pas idée de jusqu’où elle peut aller.
« Je sais », que j’avais répondu quand il avait dit que je ne lui arrivais pas à la cheville. Et oui, je sais, car moi je n’ai jamais eu besoin de grand-chose pour arriver à mes fins, et là, ma fin, c’est de te frustrer jusqu’à n’en plus pouvoir. Tu finiras bien par me le dire.

_________________

Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Williamss
C'est deux là et leurs fiertés...
ça fait déjà un moment que je les observe, et je crois que je ne m'en lasserai jamais.
Toujours à se titiller, se chercher. Ca joue au chat et à la souris, s'avancent d'un pas, puis s'inventent des chamailleries et reculent de deux. Mais au final, ne seraient ils pas aussi obstinés l'un que l'autre, quand il désiraient quelque chose?
S'il devait y avoir un concours de celui qui à la plus grosse - oui, je parle toujours de leurs fiertés-, j'aurais bien du mal à en être juge.

Il était vrai que l'homme aimait jouer sur les mots. Faire preuve de malice ou parler à demi-mot, pour laisser à l'autre la possibilité de lire entre les lignes, ce que la pudeur ou la décence ne lui permettaient d'exprimer.
Mais de là à vouloir faire passer un trait d'esprit pour de la facilité, non! Il n'y pouvait rien Déa, si comme bon nombre de femmes, dès que ton homme avait dit plus de trois mots à la suite, ton attention était en surchauffe...


D'un autre côté, on savait bien que Gilly était un fin négociant, politicien a ses heures perdues et un peu... oui, bon, un peu beaucoup... coincé en matière de sentiments.
Pourquoi devrait il dire ce qu'elle aurait déjà dû savoir? -Vous voyez le genre-
C'était pourtant pas faute qu'elle essaye de lui tirer les verre du nez, en lui ruinant le dos pour une semaine par la même occasion.

Pour sûr, la colombe était douée pour se torturer le ciboulot avec des questions à la c*n. Bon, peut être pas si c*n que ça d'accord...
Mais c'était si compliqué parfois d'accepter l'évidence?
Pourquoi un époux refuserait le divorce a son épouse si ce n'était pas pour la faire chier?
L'argent?
Premier réflexe, joli, je vois qu'il y a des connaisseurs...
Les titres? oui, en l'épousant, elle avait fait de lui un prince... Prince de deux trois cailloux entre France et Espagne, mais prince quand même...
Deux très bonnes raisons qui en effet, auraient pu justifier le dit refus. Mais dans leur cas, se référant à ce fameux contrat, que madame voulait désormais retoucher alors qu'elle y avait déjà tant et tant dérogé, il aurait été en droit de tout garder.
Alors non, ni l'une, ni l'autre de ces raisons ne pouvaient être la bonne.
Vous ne voyez toujours pas?
Parfois, il suffit de se poser la question d'une autre façon, pour entrevoir plus facilement la solution. Donc, reprenons.
A la base, pourquoi se mariait on?

L'Argent!!

Déa, tu sors, je t'ai vu... tu triches et on a dit que c'était pas ça...

Sérieusement. En général, qu'est ce qui pousse un homme et une femme à sauter le pas? Qu'est ce qui peut bien les rendre assez aveugle? stupide même parfois... Pour se réjouir d'une union qui dans bien trop de cas, finira en cauchemar.

Ca y est, vous avez trouvé? oui je vois que beaucoup l'ont... vous voyez, c'était facile.

C'est vrai que tout serait plus facile si ce bourricot le lui disait...

Car lui aussi, il l'avait détesté... quand elle était partie.
Lui aussi, il l'avait maudit... quand elle n'était pas revenue.
Lui aussi en été arrivé à la haïr... quand il avait fini par l'imaginer heureuse loin de lui.
Et pourtant... chaque jour, chaque matin en se réveillant, Le brun avait pu faire le même constat... L'oublier semblait impossible, son épouse lui manquait.



La faim justifiait elle les moyens?

Depuis ces derniers jours, profiter un peu de ces retrouvailles prolongées, semblait parfaite convenir à Gilly.
Depuis Saintes, en passant par Bordeaux et maintenant en descendant en Béarn, la châtain suivait le brun. L'homme avait réussi là un véritable tour de force.
déjà, il avait réussi, certes par un affreux mensonge, à la garder un peu plus longtemps près de lui. Mais en plus, elle l'accompagnait dans son voyage initialement prévu, tout ça en pensant être à l'origine de l'idée...
Rappelez vous...C'était elle qui avait voulu voir la grande étendue d'eau salée, que l'on appelle parfois mer, parfois océan. Et c'était lui qui avait accepté en proposant Bordeaux, ce qui l'arrangeait complétement. C'était encore elle qui s'était mise à vouloir retoucher leur contrat. Et c'était encore lui, qui avait en partie dit oui, rappelant que pour ça, il devraient repasser par Pau...où il devait décharger ses nombreuses merveilles qu'il ramenait derrière eux...
Non, vraiment, s'était très fort de sa part, mais aussi pour donner raison a la chiasse -et je n'aime pas ça-, une parfaite démonstration du côté manipulateur de son époux...

Alors oui, qu'elle le chatouille un peu avec son mimosa, joue avec les clochettes et le frustre à mort était surement un juste retour de bâton.
Mais quand même, l'homme commençait à se demander ce qu'avait bien pu boire ou manger son épouse...
Et vas y que je te les remonte bien pour poser. Tu les vois bien là, t'es sur? regardes, le nez au milieu des deux, tu les vois mieux...
T'a pas compris? Alors attends, je que m'arrête tout net dans la rue et je me penche d'un coup, t'offrir une vue direct sur la pleine lune, avant de prétexter avoir cru voir un écu...
Il l'avait toujours connu un peu frivole. Mais aujourd'hui, L'allumage n'avait plus de limites!
Bon, dire que Gilly n'était pas bon public, aurait surement été mentir.
Le mâle avait faim... clairement faim quand elle s'exhibait sous son nez. Le jeun semblait devenir de plus en plus compliqué ce soir là à Orthez ayant tout juste terminé de souper, et la main quelque peu baladeuse, quand sur la cuisse féminine elle était venu se poser.

Ce soir, ma petite, tu passes à la casserole, fallait pas m'chercher...

Et puis...et puis ils étaient à Orthez... alors...

_________________
Andrea_
En général, pourquoi on se marie, en voilà une belle question.
Les nobles vous répondrait que c’est parce qu’on leur demande, on leur choisit une moitié qui a à peu près le même âge, et on les force à se marier pour le bien être des familles, pour avoir un beau lignage, une belle renommée, pour faire grimper les affaires.
Il y a aussi l’amour, parfois. Souvent. Mais on est tous d’accord que ça finit toujours mal –croyez en mon expérience, dès qu’y a des sentiments c’est la merd’-.

Alors voilà, moi, j’ai trouvé d’autres raisons pour prendre époux. Dans le désordre, l’amour, un pari gagné, un pari perdu, un défi, une obligation, un beau et gros contrat bien juteux. Vous devriez essayer de parier un mariage, y en a toujours un qui tire la gueule le temps de la cérémonie c’est rafraichissant ! Le souci c’est que concernant Gilly, c’est que j’en étais tombée amoureuse en même temps que Lui, et que c’est probablement ce qui avait précipité notre fin. L’Amour, c’est vraiment la merd’.
Je crois qu’on s’était aimé autant qu’on s’était engueulé, avec la même intensité, et ça, c’est ce qui différait d’avant, depuis nos retrouvailles.

Le problème avec les engueulades, c’est tout ce qu’on dit et tout ce qu’on ne dit pas. Le raccourci serait un peu rapide de dire que le pire dans les engueulades sont justement les engueulades hein.
Quand tu t’engueules, tu perds pieds. Et si tu maîtrises les premiers mots, il y en a rapidement d’autres qui sortent pour tout ravager. Si tu avais du écrire une engueulade, tu aurais pris le temps de réfléchir aux mots à utiliser, tu aurais mis les formes, tu n’aurais pas eu à te poser la question de l’intonation, tu n’aurais pas eu un rire mauvais sorti d’on ne sait où. Mais surtout tu aurais pesé tes mots, à l’écrit on calcule, on atténue un peu, à l’oral ça part rapidement en vrille.
Mes dernières engueulades avaient tout dévasté, j’avais traversé deux corps avec un carreau d’arbalète, j’avais même blessé Siegfried sans le vouloir vraiment. J’ai toujours été impulsive, impétueuse, et sur ce point, oui, Siegfried m’a aidé à me contrôler. Mais la leçon avait été bien trop courte pour que j’en comprenne tous les rouages, alors si les premières phrases étaient contenues, rapidement les suivantes dévalaient avec la force d’un tsunami.
Il y a donc ce que l’on dit oui, sous la colère et l’amertume.
Mais le pire, c’est peut être tout ce qu’on retient.
Et Gilly, lui, fort de son expérience –pour ne pas citer son grand âge-, gardait toujours le contrôle. De ses émotions, de ses gestes, de ces mots qu’il distillait avec précaution. Assez pour laisser planer le doute, pour que son opposant puisse comprendre ce qu’il veut comprendre.

Et je vous jure, que c’est très énervant quand, comme moi, on a besoin de tout décortiquer pour comprendre. J’ai parfois envie de le prendre par les épaules et de le secouer en hurlant « mais les faits Gilly, les faits ! Dites le merd’ ! ».

Mais Gilly restait stoïque, tout le temps, répondant aux questions par d’autres questions. Jamais une seule revendication, jamais un reproche. Jamais un mot plus haut que l’autre, jamais d’amertume, ni même de regrets. Gilly avait sûrement l’impression d’être clair mais dans ma tête, tout se mélangeait.
Les non dits, pour moi, étaient la cause des blessures les plus profondes. Et rien ne guérit vraiment, quand le dessous est pourri, c’est ainsi.

Alors, arrivés à Orthez, j’avais un peu tenté de lui tirer les vers du nez. Calmement, et la discussion devenait de plus en plus profonde, je dirais même que je touchais au but, Gilly semblait décidé à se confesser, je le sentais ! Mais c’est ce moment précis qu’à choisi Cochonnette pour entrer.

Cochonnette et moi, c’est une grande histoire d’amour. Elle n’a jamais pu me blairer et c’est pour ça que j’avais beaucoup de sympathie pour Elle. La nature ne l’avait pas gâté, oubliant de lui confier un cerveau lors de sa conception, mais qu’importe, elle avait une langue et pourrait s’en servir. Mais la pauvrette, dénuée d’intelligence, n’a jamais compris que ce qu’elle avait dans le bec pouvait servir à autre chose qu’à se mouiller l’index pour tourner une page. Maely, grenouille de bénitier, n’ouvrait le bec que pour tendre des perches longues comme des troncs, et je prenais toujours un malin plaisir à les lui renvoyer dans la tronche. Elle aussi j’avais parfois envie de la secouer, merd’ Cochonnette, si tu apprenais à te servir de ta langue, peut être que ça te rendrait pas plus intelligente, mais au moins tu pourrais satisfaire ton mari et vous seriez tous les deux plus agréables.
Parce que Cochonnette est mariée. Enfin mariée ou pas, elle fricote avec Cochonou. Ah pour sûr ils se sont bien trouvés, autant de conversations, même niveau cérébral, sauf que Lui il sait satisfaire la population de son village : il ne sort que rarement.
Heureusement, famille Cochon n’avait pas encore eu l’audace de se reproduire. Parce qu’ils ne savaient pas comment faire, plus coincés tu crèves. Mais rassurez-vous M’sieurs Dames, dites un seul gros mot et ils vont loin, très loin.
Non vraiment, je les adore, je les aurais bien adopté, mais je n’ai pas de porcherie assez grande, et oui, il faut de l’espace pour qu’ils puissent ramer, ils adorent ça en période d’élection.

Alors oui, on était à Orthez, et Gilly allait encore se la mettre derrière l’oreille, même moi je commence à avoir pitié.
Heureusement, le lendemain on serait à Pau.
J’avais longtemps regardé la taverne qui avait vu naître notre amour, revenir ici était étrange, sans être désagréable.



Alors Gilly, nous y voilà. Vous vouliez faire forger quelque chose il me semble ?

J’avais servi deux verres, du vin rouge pour Lui, de la bière pour moi. Car oui, si nous étions à Pau, c’est parce que JE voulais arranger le contrat de mariage, et Lui, voulait forger un truc. J’ai hâte de savoir ce que c’est, allez, je prends les paris ? Une couronne pour sa statue ? Une alouette gigantesque pour son palais ? Une charrette en or ?
En attendant, je riais doucement, on était à Pau, et la ville semblait déserte. J’sais pas c’que tu veux mais t’es pas près de l’avoir !

_________________

Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Williamss
Pau été une belle ville. La plaine béarnaise possédant un sol riche, et la chaine montagneuse visible à l'horizon assurant des ressources en eau abondantes, les cultures y étaient plutôt prospère.
Pau était aussi la capitale du Béarn. Peut être pas économiquement parlant, mais située en son milieu, elle était le siège de ses institutions et symbole de leur force. Et ça... Et bien les Béarnais l'avait visiblement oublié...
Car Pau, était aussi une véritable caricature de la ville fantôme! Ses rues désertes, et les nombreuses habitations aux volets clos ne laissaient aucun doute. La population continuait de fondre comme neige au soleil et la tendance ne semblait pas a s'améliorer.
Et oui, la ville, le comté même, connaissait le même mal que celui qui frappait bon nombre de cités des royaumes. Certains criaient haut et fort que s'était la faute de cette nouvelle maladie, celle que les médicastres avaient fini par baptiser l'"Eradicatumofstricheurum", qui avait fait trop de ravages... D'autres, peut être plus réalistes ou modérés, s'appuyer plutôt sur une forme de déclin, d'une civilisation trop lente s'autosatisfaisant de ses acquis et s'endormant peu à peu.
Allez donc savoir, peut être y avait il un peu de tout ça réuni.
Gilly sur ce sujet au moins, n'avait pas la science infuse... Et pour lui, Pau, c'était avant tout sa ville... Alors imaginez vous bien, que les petites frustrations du voyage, le brun avait vite trouvé moyen de les soulager une fois arrivé.
Rhoo bande de dégueulasses! non, pas avec sa main... même si ça lui aurait peut être fait du bien...
Dès leur arrivée, valoches posées en vrac au milieu du couloir, autant que le petit personnel serve à une chose, plutôt que de rester à sa faire du mal en bavant devant son épouse visiblement plus aguicheuse que décidé, l'homme s'était rapidement arrangé pour ressortir.


J'ai une petite bricole à faire avant d'aller manger, je ne serais pas long.
Profitez en pour vous mettre à l'aise et si vous êtes sage...


Il avait laissé planer le doute avant de partir dans un éclat de rire détendu.
Une fois dehors, la route à emprunter, il ne la connaissait que trop bien. C'était pas dur de toute manière, tu remontais la rue sur environ deux cent mètres et la, si tu tournais à droite, tu arrivais au bordel, et à gauche...
A la mairie. Où il était entré d'un pas volontaire, et ressorti avec l'air satisfait.

Oh non, Gilly ne s'était ni trompé de gauche, ni venu tenter de récupérer une place qu'il avait abandonné depuis longtemps. Mais tout simplement venu offrir son aide gracieuse et sans aucun intérêt, à celle qui le faisait depuis. Et des fois que la seule bonne volonté ne soit pas suffisante a lui faire obtenir la place d'adjoint à l'urbanisme qu'il convoité, une centaine de sac de maïs "presque" donné sous la table, comme ça, au cas où... Comment ça pot-de-vin?? mais non, je vous dit que ce n'était qu'une ristourne!
Bref, vous l'aurez compris, Le brun avait tout simplement pris les choses en mains et mis ses plans à exécutions...

D'abord, commencer par faire virer cette arbre qui gênait pour l'agrandissement.
Ensuite, le permis de construire... oh, et bien quelle coïncidence! c'est moi qui doit le signer... bon, ben je vais me le donner alors...
Et après, et bien après, y avait plus qu'a laisser les maçons maçonner et les charpentiers charpenter... et regarder son palais pousser.

Enfin, il allait lui falloir quand même un peu plus de temps qu'un claquement de doigts, pour donner tous ces ordres aux bonnes personnes. Ces quelques jours prévus ici ne seraient pas de trop, mais avant de s'y mettre et même s'il était au combien impatient, en bon époux avait été rejoindre son épouse pour déjeuner...
Et pour ça, quoi de mieux que l'endroit le plus branché de la ville? Un conseil si un jour vous passez à Pau, ne repartez pas sans avoir été dépenser tout, euh... vous faire péter la pense chez "Pau, Paul et moi". L'endroit avait beau appartenir à Andréa, l'on y mangeait très bien.

C'était vrai que l'endroit regorgé de souvenirs... de leurs souvenirs...
Se retrouver avec elle aujourd'hui ici, lui paraissait presque étrange alors qu'il s'était installé en face d'elle déjà arrivait.
Et puis elle lui avait fait servir du vin... le seul verre de vin par jour qu'elle lui autorisé depuis la petite plaisanterie...
Des sourires, un rire ou deux, et rapidement, cette sensation qu'il avait pu ressentir au début s'était évanouit au profit d'un bon repas en perspective.



Alors Gilly, nous y voilà. Vous vouliez faire forger quelque chose il me semble ?


Mais oui, j'avais oublié de vous en parler de cette histoire là... C'est tellement logique à la fois...

oui, une épée digne d'un roy.

Voila, un pas de plus sur la folie des grandeurs... C'est vrai que le palais, c'était une chose... mais une belle lame à la ceinture apportait de suite, une certaine crédibilité...
Et puis soyons fou, deux! Oui, Gilly en voulait deux... dès fois qu'il en casserait une...
Par chance, il avait trouvé sur leur route les matériaux nécessaires, il ne lui manquait plus qu'a remettre ça entre les mains d'un forgeron et le tout serait réglé.


Et vous avez trouvé un forgeron?

Dit d'un ton un peu piquant et moqueur.


Le meilleur...

Le meilleur, le meilleur... si déjà vous en avez un vu la foule... J'aimerais bien voir sa tête à votre meilleur!

D'un côté, la châtain n'avait pas tord. Compliqué de faire le difficile, surtout quand comme le brun, vous êtes plutôt du genre impatient...
Mais c'était sans compter sur la détermination gillyène et cette subite boulimie de dépenses...


Et bien... accompagnez moi s'y après déjeuner,, si vous le désirez.

Ce qu'elle avait fait, colombe visiblement encore septique sur la qualification du dit meilleur et Gilly, visiblement sûr de lui, les conduisant aux travers des rues, jusqu'à se trouver devant une forge où ils les avaient fait entrer.

Voila, c'est là...

d'un regard circulaire, Déa avait fait le tour des lieux avant de partir sur un éclat de rire.

Et il est où votre forgeron?

C'était vrai qu'ils n'étaient que deux au milieu de cette échoppe où la poussière un peu partout, laissait supposer que le forgeron n'était pas venu depuis longtemps.

Et bien, vous l'avez devant vous...
Avait il dit en posant sa cape sur une petite table près de l'entrée.
La forge était à vendre, alors je me suis dit que ce serait plus simple...
Alors qu'il continuait à retirer sa veste, pour ne garder que sa légère chemise de soie.
Et puis, forger, c'est comme monter à cheval, ça ne s'oublie pas... Et dieux sait que j'en ai forgé des épées quand j'avais vingt ans...

Un peu de bois rajouté dans le feu, un marteau, une enclume... L'homme semblait prêt à se lancer...
_________________
Andrea_
J’avais écouté Gilly me parler d’un Béarn mort. Je l’avais entendu conter une capitale dépeuplée, et je n’avais pu que constater combien il avait raison en y posant un pied. C’était étrangement calme. Alors bien sûr que j’avais ri quand il m’avait parlé de trouver un forgeron pour son –ses-épée-s-. J’avais hoché la tête en disant « mais bien sûr cher époux », avec dans le regard ce je ne sais quoi qui affirme « mais oui, causez toujours ». Je m’étais renseignée moi-même pour connaitre la population forgeronnesque de la ville afin de m’assurer que nous pourrions bien repartir à la date prévue, et je le savais, Gilly allait en chier des bulles carrées.
Je peux vous dire qu’il y a quelques années, avant qu’il ne soit pris de cette fièvre dépensière, mon cher époux serait resté des semaines sur place à attendre qu’un forgeron le supplie de le faire travailler, et il aurait trouvé le moyen de faire baisser le prix de plus de la moitié.
Mais ça, c’était avant, et j’allais, une fois de plus, être surprise par sa détermination.

Posée devant une échoppe, j’avais encore le sourire, pour sûr, Gilly venait de se faire entuber à sec –à chaud, on est dans une forge !-. Et je peux vous dire qu’en entrant dans la forge, j’avais toujours ce petit sourire niais sur le visage. Y avait personne ! De là à dire que je jubilais il n’y a qu’un pas, que je m’empressais de franchir lorsqu’il me tendit la perche.


Et bien, vous l’avez devant vous…

Eclat de rire de la Colombe. Je n’ai jamais cru aux histoires de fantôme et je n’allais sûrement pas commencer aujourd’hui. Alors j’avais hoché la tête en riant, mais oui bien sûr Gilly, posez donc la lame et le manche, et revenons demain à la même heure pour voir si ça a bougé.

La forge était à vendre, alors je me suis dit que ce serait plus simple…
Pardon ?

Stop.
Posons nous trois minutes et analysons cette phrase, car j’ai cru comprendre que cette forge était à vendre et que par conséquent mon cher époux l’avait acheté pour forger lui-même son épée. Nouvel éclat de rire de la Chiasse, non vraiment, analysons cette phrase.
La forge était à vendre : bien, d’accord, en même temps tout est à vendre à Pau, mais y a personne pour acheter.
Alors je me suis dit que : J’ai horreur que Gilly se dise quelque chose.
Ce serait plus simple : De ?
Non mais en fait, même en analysant, cette phrase ne veut rien dire. Et en plus l’homme se défroque, merveilleux, la veste va être pleine de poussière et je n’ose même pas parler de cette chemise de soie.


Et puis, forger, c'est comme monter à cheval, ça ne s'oublie pas... Et dieux sait que j'en ai forgé des épées quand j'avais vingt ans...

Echec et mat, ça voulait bien dire ce que je pensais que ça voulait dire. Croyez le si vous voulez, j’avais soudain plus rien à foutre de la poussière environnante et je posais mon cul sur une table en laissant un nuage dégueulasse nous enfumer. J’étais dépitée. Dé-pi-tée. Et je cherchais un truc hautement intelligent à répondre.

Ah.

Oh ne me jugez pas, j’ai dit que je cherchais un truc intelligent à répondre, pas que j’allais le faire. Je fais ce que je peux hein, ce mec là m’a toujours habitué à la radinerie et quand je le retrouve il est tout l’inverse, je vous jure que ça fait flipper.

Oui enfin je me suis bouffée les ongles des pieds quand j’étais jeune et c’est pas pour autant que j’achète une onglerie hein.

Pure mauvaise foi, et alors, ça dérange quelqu’un ?
Colombe observe. L’échoppe et le mari. Le bois qu’il rajoute dans le feu, et le mari. Le marteau, et le mari. L’enclume, et le mari. Mais berdol, qu’est ce qui ne tourne pas rond avec ce mec ? Est-ce qu’on change totalement quand on approche de la mort ? Est-ce notre vraie nature qui revient au galop ? Est-ce qu’il essaye vraiment de tout dépenser pour ne rien me laisser une fois trépassé ?
La main s’approche de l’épaule et la presse un peu. D’ailleurs c’est marrant parce qu’elle n’avait pas encore remarqué que le Béarnais avait pris des muscles, ou alors c’est la soie ? Bref, les lèvres viennent se poser sur l’épaule et y déposent un baiser, en même temps qu’une pièce est tendue devant eux.


Pile ou face ?
Oui, c’est totalement le genre de la Chiasse de proposer un défi sans donner ni les tenants, ni les aboutissants, mais Gilly l’a pratiquée suffisamment longtemps pour ne plus se poser de question.
Heu… Face.
Soit, si c’est face, je vous aide à nettoyer ce taudis, si c’est pile, vous vous démerdez.
Et la Colombe de lui sourire largement avant de balancer la pièce*. Donc si c’est pile, tout ira bien, si c’est face, je vous fais la misère pour les trois prochaines heures.
Personne ne verra quel côté de la pièce touchait sol, d’ailleurs plus personne ne trouvera jamais la pièce vu que la Colombe d’un coup de pied rageur l’aura envoyé loin. Très loin, possiblement sous un meuble scellé au sol.
A ta place Gilly, je me mettrais à forger, parce que ça va parler, parler, parler, et encore parler. Mais pas à vous, toute seule !


C’est quand même dingue de laisser un truc dans un état pareil, un coup de chiffon c’est quoi ? Hein c’est quoi ? Pis on n’a pas idée d’acheter une échoppe dans cet état ! Déjà acheter une échoppe pour une épée c’est d’une absurdité, mais d’une absurdité ! Oh tiens, Gilly, je vais prendre votre veste pour nettoyer les vitres ça vous dérange pas ? Bien sûrquenonçavousdérangepassinonvousl’auriezpasenlevé ! Cessez de me regarder !
Et ce.. mais qu’est ce que c’est que ce truc put’ain ça colle ! Nan vraiment, je pensais que ça gagnait bien sa vie un forgeron mais en fait pas du tout la preuve, mêmepascapabledepayerdupersonnel ! J’espère que vous n’avez pas payé ça cher ?! NON ne répondez pas, mais quand même c’est de toute façon trop cher payé !


Et bla, et bla, et blablabla. Courage Gilly, c’est le prix à payer pour l’avoir épousé…
Et quand enfin tu penses que la tornade-elle a brassé de l’air celle-ci !- va enfin te laisser tranquille, c’est peut être elle qui te surprendra…


J’avais fermé mon atelier de sculpture en partant, je vais m’installer ici, aussi, le temps d’une dernière sculpture, vous savez, notre pari.

Alors Gilly, t’as jamais rêvé de travailler au même endroit que ta femme ? Souris, ça va être sympa. Et pas besoin de musique pour t’accompagner.
Pourquoi tu fais cette tête ?
Gilly ?




Pile ou face, le site, est très méchant. Ça sera donc face.

_________________

Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)