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[RP]Parce que tout s'arręte un jour...

Mysouris
[Petite route entre Chateauroux et Saint-Aignan]

Le Berry enfin. Cette fois ci, ma fuite semble avoir pris un autre chemin. Le fol va mieux, il semble à présent complètement tout ragaillardi et gambade de ci de là comme à son habitude. Peut être est ce un effet du Berry. Ou peut être est ce d'avoir retrouvé Aeldred.

D'ailleurs, où est il ce garnement que nous avons retrouvé hier fauchant les blés à Chateauroux. Celui là, il nous a fait une fête incroyable ! J'aurai cru avoir un deuxième Drizz à mes côtés. Mais non c'est bien lui. Il m'a dit que maintenant il pourrait me lire le carnet quand je voudrai. Je suis contente, nous allons pouvoir retourner à la commanderie. Je vais l'y amener.

Mais où est il passé en ce moment ?

[PS : Rp ouvert à tous ceux qui veulent participer aux secours.]
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Ecuyère Dame Blanche

L'histoire dont vous auriez pu être le héros
Aeldred
[Même route un peu plus en arrière]

Sur le bord de la route un jeune garçon c'est arrêté pour une envie pressante. Pendant qu'il accompli ce rituel matinal, il observe celle qui marche devant lui là bas. En quelques pas seulement il la ratrappera.

Ca y'est ! Je l'ai retrouvé ! Elle est enfin venu me chercher comme promis. Je m'ennuyais depuis bien longtemps dans cette abaye... j'en suis parti il y a presqu'un mois. Elle m'avait dit que ce ne serait pas long. Enfin, la voilà maintenant.

Derrière le gamin, un bruit se fait entendre. Hennissement de chevaux furieux. Roulement d'une cariole en perdition. Le garnement n'a que le temps de sauter dans le fossé pour éviter d'être écrasé. Se ressaisissant rapidement, il bondit sur ses pieds. Prévenir !

Un cri dans le matin encore brumeux.


Myyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyssssssssss....


Le cri s'étrangle dans la petite gorge, tandis que le fracas se fait entendre. Après un seconde sans bouger qui semble plus longue que l'éternité à venir, le bambin s'élance. Courir, et la sauver !

Non ! Pas le droit ! Pas maintenant ! Non ! Non ! Non !

Un chien le ratrappe, le dépasse et poursuit sa route jusqu'au lieu de l'accident. Il y sera bien avant lui. Pourtant il n'a que quelques pas à faire pour la rejoindre. Juste quelques pas.
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Mysouris
[Même chemin à peine plus loin]

Derrière moi. Un cri. Un bruit. Mais... que se passe t'il ?

La Dame se retourne vivement. Mais à part un bruit assourdissant elle ne sait que chercher, ni quel est le danger. Quand le choc survient, il est trop tard pour comprendre.

Norf !non. Ca ne devait pas se passer comme ça. Un peu plus loin, des bruits qui la rejoignent. Une langue qui vient lui frotter la joue, puis une patte qui gratte près de son torse. Drizz ? Où étais tu ? Une quinte de toux la surprend. Et Mysouris se tord de douleur intérieurement. Incompréhension totale. Juste une douleur suffocante dans les jambes et qui remonte à la poitrine. Son bras droit, elle ne le sent plus. Le gauche semble être encore là. Alors elle caresse le chien qui pleure, tout en tentant de gratter le bois de la cariole versée pour libérer sa maîtresse.

D'autres pas s'approchent. Une petite voix :
Non ! Pas le droit ! Pas maintenant ! Non ! Non ! Non !

Une nouvelle quinte de toux lui arrache des gouttes de sang. Non. Cela ne devait pas se passer comme ça. Cette fois sa fuite est bien finie.

Lachant le pelage canin pour saisir le bras du jeune garçon qui s'est penché sur elle, Mysouris lui murmure entre deux élancements qui la fait grimacer. Ael. Je... suis... Je... désolée... Secours. Va... Saint Aignan. Pas loin... Va... chercher... secours... Ael...

Elle sait déjà que le garçon n'ira pas. Mais elle voudrait l'éloigner. Il est trop tard pour elle. la douleur l'étreins comme un étau, et maintenant qu'elle sait que ses deux compagnons vont bien, elle se laisse aller à cette douleur folle. S'endormir, et ne plus se réveiller. Dormir, et rêver, pour la dernière fois.
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Ecuyère Dame Blanche

L'histoire dont vous auriez pu être le héros
Pherea
[Porte nord de Châteauroux]

Chaude journée sous le soleil du Berry. La région connaissait des records de chaleur depuis quelques jours. Mais impossible de passer l’après-midi à se prélasser au bord de l’Indre, ainsi était la vie de roturier. C’est pourquoi, hache à la main, qu’une castelroussine passait la porte nord de Châteauroux, direction la forêt, à l’heure où la sieste semblait avoir envahi le village. A l’affut du plus beau chêne, Pherea s’enfonçait au travers des arbres lorsqu’un bruit se fit entendre, fracas de bois mêlé aux hennissements de chevaux en furie suivit d’un cri. Un cri qui semblait ne pas être très éloigné de la jeune femme qui lâcha la hache avant de se précipiter en direction du chemin. Heureusement que le poussin n’était plus maire… s’il avait apprit qu’une de ses haches avaient été traitées de la sorte, qui plus est par sa filleule, ses plumes auraient tourné au vert…

C’est essoufflée que Pherea arriva sur le lieu de l’accident. Après s’être arrêtée pour constater le drame, la noiraude reprit sa course et s’approcha de la carriole renversée. Elle s’adressa à l’enfant, paniquée :

Oh mon dieu, mais que c’est-il passé ? Tu n’es pas bless…

Elle ne pu finir sa phrase, ses yeux c’étaient posés sur le corps étendu sous les restes de la charrette. Elle se figea.

Mys…


Elle se tue malgré la foule de questions qui courraient dans sa tête. Que faisait-elle ici ? Pourquoi voyageait-elle seule ? Puis l’apprentie Blanche se rappela de l’alerte… Alors qu’elle était placée en quarantaine pour cause de propagation de peste, le cor avait sonné au castel. Une sœur avait disparue, Mysouris.
Caresse machinale au Drizz qui gémissait à côté des deux femmes et murmure :

Je vais chercher de l’aide. Ne bouge p… euh… je veux dire, tiens bon. J’arrive vite.


Regard vers l’enfant et la fée ajouta d’une voix plus assurée :

Veille à ce qu’elle reste éveillée, je vais à Château chercher de l’aide.

Dernier coup d’œil sur le corps ensanglanté de la lieutenante, boule au ventre, sueur froide… ce sang, tout ce sang… non ce n’était pas le moment de flancher. Pherea détourna son regard et parti le plus vite possible en direction de son village.
De longues, trop longues minutes plus tard, elle arriva enfin dans la ville et se mit à crier à travers les rues et aux fenêtres des tavernes :

A moi ! Au secours !! Venez m’aider !!!

Lorsqu’assez de passants s’étaient amassés autour d’elle, la Blanche expliqua :

Un accident ! Il y a eu un accident sur la route de Saint-Aignan. Une femme est coincée sous la carriole renversée. Il faut que des hommes forts aillent la sortir de là. Et, un médecin aussi, elle saigne… dépéchez-vous.

Information passée, Pherea reprit sa course direction le cimetière, plus précisément la maison qui lui faisait face : sa maison. De sa dernière mission Blanche, l’apprentie avait rapporté différentes plantes médicinales dont elle ignorait les vertus mais qui seraient probablement utiles à quelqu’un de plus expérimenté en science de la médecine. En passant devant son pupitre, la jeune femme écrivit quelques mots sur un parchemin qu’elle attacha solidement à un pigeon qu’elle envoya à la commanderie de sa fenêtre. Ses sœurs devaient savoir. Puis la jeune femme reprit sa course pour retourner auprès de Mysouris. Elle sortie si vite de chez elle qu'elle entra de plein fouet dans quelque chose qui s'avéra être quelqu'un : Thibalt qui tenait le pauvre Esteban dans ses bras qui se mit à hurler.
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Thibalt
[Chez lui, face au cimetière]

Une chaleur étouffante. Assis sur une chaise devant sa table à manger, Thibalt tentait tant bien que mal de faire boire son fils avec un verre tout à fait normal. Faire boire un enfant de onze mois… Même si il commençait à se dégourdir, ça n’était pas vraiment de tout repos.

« Bon Esteban, tu vas faire un effort ? »
dit Thibalt avec un air un peu dépité.

Le petit adressa un regard triste à son père, comme effrayé qu’il lui parle sur un ton un peu méchant et il se mit à pleurnicher comme il le faisait quand il souhaitait aller dans les bras d’une demoiselle inconnue. Face à cela, le Diacre ne put s’empêcher de rire doucement et de le serrer doucement contre lui en lui expliquant que ça n’était pas grave.

« Bon… Il paraît qu’il fait meilleur dans la forêt, ça te dit d’venir avec moi là-bas ? On va aller au ruisseau, ça nous rafraichira. D’accord? »

Visiblement, Esteban semblait apprécier cette idée étant donné qu’il adressa un sourire à son père qu’il s’empressa de lui rendre. Il se leva, mit son petit chapeau noir sur la tête de son enfant, ce qui lui donnait l’allure d’un pirate et alla mettre ses bottes avant de sortir. Ouvrant la porte, il se retourna et hurla en direction des escaliers:

« Elzaïde ! Esteban et moi on va faire un tour en forêt ! On sera là pour le dîner, d’ailleurs j’te rappelle que c’est à moi d’le préparer ce soir ! »

Elzaïde, sa nièce, devait sûrement se trouver au premier étage, aussi il ne chercha pas à attendre une réponse, espérant qu’elle l’avait entendu et sortit de la maison en fermant la porte. Il avança et passa devant chez Pherea quand, soudain, quelqu’un lui rentra dedans ce qui eut pour effet de pratiquement le faire tomber. Son fils, de son côté gauche -et heureusement pour lui, n’avait pas reçu le choc mais semblait avoir eu peur. Embrassant son fils sur la joue pour le rassurer en lui disant que tout allait bien, le Diacre se retourna en direction de la personne qui lui était rentré dedans et dit:

« Non mais ça va pas ? Encore un peu et… »
Cette personne était Pherea, visiblement bouleversée et surtout le séant par terre. Thibalt se tut quelques instants, se demanda ce qu’il se passait et ne put s’empêcher de sourire car il avait failli insulter sa voisine.

« Vous allez bien Pherea ? Ca vous arrive souvent de sortir de chez vous à cette vitesse ? »
lui demanda-il en lui tendant la main droite pour l’aider à se relever.
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Pherea
Chute évitée de peu mais il fallu cependant quelques secondes à Pherea avant de pouvoir répondre à son voisin. Tout en époussetant son genou qui avait touché terre, elle s’exclama :

Oh Thibalt, je suis heureuse de vous voir. J’ai besoin d’aide. Pardon de vous avoir bousculé.

Petit sourire à l’enfant qui la dévisageait avant de reprendre ses explications. Le regard du diacre se fit plus grave au fil des dires de la noiraude. Il finit par acquiescer et d’une voix ferme affirma :

Je vous suis.


Un pâle sourire se dessina sur les lèvres de la Blanche et ils prirent ensemble la route d’un pas pressé. L’enfant de Thibalt semblait amusé par les secousses provoquées par la marche rapide de son père. Les visages des adultes, eux, étaient bien plus crispés, surtout celui de la brune qui se demandait si elle n’aurait pas mieux fait d’envoyer l’enfant chercher de l’aide et de rester auprès de sa sœur. Le cœur de la fée battait la chamade et une phrase dans sa tête ne s’arrêtait plus de tourner : pourvu qu’il ne soit pas trop tard.
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Escalibur2
[Commanderie des Blanches - Pavillon des émissaires]
En plus de son quotidien de Blanche fait d'entraînements et de déplacements à travers le Royaume pour aider des duchés victimes de troubles, Estelle Caroline mettait les bouchées doubles ces dernières semaines pour sa branche : celle des émissaires. De signature de Concordats en organisation de conférences, la Berrichonne n'avait donc que très rarement trouvé le temps de sortir de la Commanderie, située entre le Limousin et le Bourbonnais. Autant dire que le Berry, elle ne l'avait vu que dans les gravures qui ornaient son bureau.

Ce matin-là alors que la menace de peste semblait s'éloigner peu à peu, la Blanche décida de rentrer quelques heures "au pays" comme elle disait. Revoir ses amis et les paysages qui l'avaient vu grandir, lui ferait le plus grand bien. En se dirigeant vers les portes de la Commanderie, elle aperçut un nouveau parchemin sur la porte de la table ronde. Une petite pause s'imposait pour le lire :

Citation:
Mes soeurs,

Urgence il y a, en la Commanderie. Une de nos Soeurs a disparu sans laisser de traces autres que celle de sa fuite.
En ce temps de possible Peste en nos murs, je vous demanderai de prendre toutes les précautions de rigueur.
Même si la suspiçion est faible, Mysouris a fui avec son chien, Drizz, malade et blessé visiblement.
Je vous demanderai donc, par fraternité, de toutes vous mettre à sa recherche. Sortie de la commanderie, elle est. Je vous demanderai la plus grande vigilance, notamment pour les duché/comtés limitrophes à celui où nous sommes actuellement.
Merci d'avance de vos recherches. Tenez nous informé régulièrement.

Cyrielle d'Arduilet, Capitaine.


En lisant l'écriteau, elle eut du mal à le croire.
Gné ? Mysouris ?! Fuite ?! Ces mots elle crut les penser, mais en réalité, elle les prononça à voix haute. La Berrichonne qui connaissait fort bien le caractère quelque peu "agité" de son amie s'étonnait encore. Elle avait vu la lieutenante faire moults et moults bêtises, plus ou moins graves, mais de là à la voir fuir... Non, çà lui semblait inconcevable. M'enfin si c'est Zya qui donne l'alerte c'est que les faits doivent être sûrs car jamais jusqu'à lors la cap', comme certaines l'appellaient amicalement, n'avait affiché d'informations avant d'en être sûre à 100%.

Après avoir digéré la nouvelle, Estelle Caroline se mit à réfléchir : "toutes vous mettre à sa recherche". Par où donc commencer les recherches ? L'esquire n'hésita guère longtemps, tellement la réponse lui semblait évidente : le Berry. Pourquoi ? Tout simplement parce que même si Mysouris avait beaucoup vadrouillé dans sa vie, elle avait toujours eu un seul duché dans son coeur où elle revenait de temps à autres. Et, ce duché n'était autre que le Berry.

Sans compter la fuyarde, elles étaient deux à être originaires du duché. Tâcher de trouver Phéréa et faire route avec elle parut être la meilleure solution pour la Blanche. L'apprentie n'étant pas en les murs de la Commanderie, Estelle Caroline s'empressa d'aller chercher son adresse dans le registre. Elle chercha, chercha et rechercha, finissant par s'énerver :

M'enfin ! Féréa c'est quand même pas bien compliqué à trouver ! Elles ne sont pas mille à avoir un nom qui commence par F

Au vu de l'oeil goguenard de la muse, l'émissaire chercha quelle ânerie elle avait bien pu dire. Il lui fallut quelques instants avant de comprendre :
Hum... F ... ? plongée dans l'oeil de son interlocutrice pour voir un regard taquin se dessiner C'est pas çà ? C'est alors qu'un grand moment de solitude s'empara de la blonde qui finit par se taper la tête avec la main : Triple buses ! PH ... C'est pas F ! C'est PH

Une fois la recherche, plutôt mouvementée, effectuée, l'émissaire s'en alla en direction du Berry pour retrouver l'apprentie.

[Berry - "La maison en face du cimetière"]
Arrivée à destination, l'esquire tomba face à une porte close.
Norf ! C'est bien ma veine tiens !

De mauvais poil, la Blanche fit plusieurs fois le tour de la maison au pas de course. A chacun de ses passage, le même rituel se répétait : Elle tambourinait à la porte avec ses deux poings au point de finir par faire trembler la porte. N'ayant guère de succès, elle finissait par recommencer pour tâcher de trouver une fenêtre ouverte où elle espérait apercevoir sa soeur. Lors de son dernier passage, une forte poigne se saisit de son bras, la stoppant net dans son mouvement de tambourinage ...
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Aeldred
[Près du chariot en détresse]

Perdu le gosse, il l'est. Face à lui, sa seule famille qui s'endort pour peut être la dernière fois. Et puis derrière lui sans qu'il ne le remarque, une personne s'approche.

Oh mon dieu, mais que c'est-il-passé ? Tu n'es pas bless... entend il vaguement. Mais ce qu'il perçoit surtout, c'est que la voix connait Mysouris. Il se retourne alors, et découvre une femme qui s'est accroupie et caresse le fol qui ne bronche pas.

Les yeux humides, il regarde. Elle étendue, et l'autre qui parle. Lui dans tout ça ? Il n'est plus rien. Rien d'autre que l'orphelin qu'elle a recueilli un jour qu'il voulait lui faire du mal. Aujourd'hui, il est là, et la regarde. Elle, c'est Mysouris, il s'en souviendra, elle lui a tout appris, ou presque, et l'a aidé et aimé durant leur courte période commune.

Pris dans sa rêverie le garçon entend à peine les paroles de l'autre femme qui se relève et s'en va comme elle est venue, par derrière. Du fond du coeur, le garnement espère que quelqu'un viendra pour les aider.

Devant lui, son amie a fermé les yeux, mais elle respire. Devant lui, elle dort peut être. Alors il se lève, et doucement, il tente de dégager un peu la charette à bas. Mais un gémissment le fait arrêter, d'autant qu'il n'arrive à rien.

Alors, quitte à ne rien pouvoir faire, il se repenche sur la blessée, et lui parle doucement, de tout de rien, de son séjour ici à l'attendre. Il espère qu'au moins elle l'entend

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Izidore
[Berry - "La maison en face du cimetière"]



Izidore était en visite dans le Berry. Depuis quelques jours il voulait revoir certains lieux qu'il avait connu autrefois, avant son départ et son retour de Cahors. Il n'avait pas vraiment eu le temps de le faire malgré qu'il était là depuis plusieurs moins maintenant. Sa santé était difficile ces derniers temps et il c'était dit qu'il devait faire se chemin maintenant, au cas où ...
Il était à Châteauroux, passé quelques minutes plus tôt devant la maison de feu son neveu Bernold, il venait de s'approcher du cimetière lorsque il avait entendu des cris et tambourinements de l'autre côté de la route.
Il fit avancer Asfaloth en direction de la source du vacarme. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir une Baronne totalement méconnaissable ainsi énervée sur une pauvre porte qui semblait ne lui avoir rien fait.
Elle ne l'avait pas entendu approcher, trop absorbée à tenter de défoncer l'assemblage de bois. Toujours à dos de sa monture il s'approcha donc et lui saisit un bras, ce qui la stoppa net.



Estelle-Caroline ! Que faites vous ?!
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Mysouris
Brouillard quand tu nous tiens. C'est comme la douleur mais en plus sombre. Bah de toute façon elle y voit rien même en plein jour. Mais là, elle a du mal à entendre aussi avec les oreilles qui bourdonnent. Une toux, un bourdonnement. Par Aristote, c'était donc ça ? Se souvenir, mais ne pas espérer. Valatar, elle l'avait entendu, lui aussi, allongée comme elle aujourd'hui. C'était donc ça. Douleur ne laissant aucun espoir sur la fin en devenir. Impossible de s'y tromper, cette fois ci elle les rejoindra là haut tout ceux qui l'ont précédé.

Puis, une voix qui atteins sa conscience. Etrange, car la voix connue est pourtant faible. Une fée qui se penche. Un encouragement, une mise en garde presque. Tenir bon ! Tenir bon ! Pourquoi ? Pour qui ? Souffrance. Dormir.

Des pas qui s'éloignent en courant. Une fée s'éloigne, et un esprit la regarde. Aeldred, pauvre petit être perdu face à la douleur de sa compagne. Que faire à 12 ans ? Rien, ou si peux. Mais le gamin n'est pas dépourvu d'esprit. Pour réveiller la somnolente sanguinolente, il s'ingénie à bouger la lourde charette. Mouvement imperceptible en ces doigts qui font frémir et gémir la blessée.

La douleur s'éteind pour mieux revenir un peu plus loin dans le temps. Douleur qui la tiens en vie, pour le moment. Douleur qui la tient éveillée aussi.

Ouvrir les lèvres et murmurer : Ael... je... froid...

Le bourdonnement qui semblait avoir cessé un instant reprend. Le visage en sueur, la lieutenante des Blanches tremble sous la chaleur de l'été. Chaque tremblement la fait tousser, et souffrir un peu plus encore. Pourtant, elle n'a ni l'envie ni la force de s'arrêter.

Tant qu'elle souffre, elle est vivante. Tant qu'elle vit, l'espoir aussi. Même si... pour son esprit, elle sait qu'il n'y a plus rien à attendre.
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Ecuyère Dame Blanche

L'histoire dont vous auriez pu être le héros
Escalibur2
[Berry - "La maison en face du cimetière"]
Dans son élan, la Baronne sentant son bras saisi par une force inconnue, eut un geste réflexe en direction du "sauveur" de la porte. Geste réflexe qui n'était autre qu'une gifle. Fort heureusement pour elle, elle parvint à stopper sa main à deux doigts de la joue d'Izidore qui l'interrogeait :
Estelle-Caroline ! Que faites vous ?!

Et voila qu'une fois de plus, elle se retrouvait en situation plus que gênante face au Chevalier Teutonique. Que faisait-elle ? Elle le savait, mais la réponse fut longue à atteindre ses fines lèvres tellement elle était gênée d'avoir manqué de le cogner.
Hum... ce que je fais ? .... Euh... Vous voulez dire, à part manquer de vous frapper ? Petite pause pour laisser se dessiner, sur son visage déjà rougi par la honte, un sourire plus que gêné

Je venais chercher Phéréa, l'une des apprenties de notre Ordre, pour partir en mission avec elle. Mais... Elle lance un regard appuyé vers la porte... Elle ne semble point chez elle, ou alors elle se cache !

Avant même d'attendre une réponse de son charmant interlocuteur, la Blanche hela un des badaux :
Eh toi ! Plutôt que de nous regarder béatement, pourrais-tu me dire où nous pouvons trouver Phéréa ?

Probablement surpris par le ton de la Baronne, l'homme se contenta de montrer du doigt un chemin qui semblait mener vers la sortie du village. D'un signe de tête, elle le remercia puis se retourna vers Izidore :
Accepteriez-vous de faire quelques mètres avec moi ? Ainsi, j'aurais peut-être une chance de vous expliquer le pourquoi de mon empressement. J'espère par la même occasion vous montrer que la folie n'a pas encore atteint tout mon être. Cette fois c'est un sourire amusé qu'elle tourna vers l'homme à la chevelure dorée
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Izidore
[Berry - toujours la maison en face du cimetière]



A peine eut-il saisit le bras de la Baronne que le Chevalier manqua de peu de se prendre une gifle comme il ne s'en était plus prit depuis des années.

Estelle ! Calmez-vous !

Sans faire reculer sa monture, bien au contraire il resta face à elle prêt à parer une nouvelle attaque. Que pouvait-il bien lui prendre ?! Quelle mouche l'a piquée !
Avant qu'elle ne parle de Phéréa il n'en savait rien mais même ainsi, les raisons de cet acharnement lui échappées.

Suite à ces explications et alors qu'elle était déjà entrain de partir vers la direction que lui avait indiqué l'homme. Izidore vint placer à sa hauteur sa monture et lui tendit une main, l'invitant ainsi à prendre place derrière lui sur son fidèle Asfaltoh.


Venez, nous irons plus vite ainsi et vous pourrez tout me raconter sans vous essoufler.

En fait, c'était plutôt lui qui risqué de s'essouffler si ils partaient à pied ! Il faisait pour le moment bonne figure et réprima facilement pour une fois une toux au moment où il tendit sa main. Elle ne devait pas l'avoir vu ...
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Escalibur2
[Berry - Vers la porte nord de Châteauroux]

Du haut de sa monture, le Chevalier fit un geste qui surprit la Blanche : Il lui tendit le bras comme s'il voulait qu'elle monte à cheval juste derrière lui. C'était là une situation inédite pour elle : elle avait toujours chevauché seule et jamais jusqu'à présent un homme ne lui avait proposé de monter avec lui sur son cheval. Elle en resta quoite quelques instants, ne sachant trop que dire ni que faire. La surprise fut telle qu'elle ne remarqua même pas la quinte de toux de l'homme.

Voyant le regard interrogatif du Teutonique devant cette absence de réaction, elle rompit le silence :

Hum... Désirez-vous réellement que je monte avec vous sur ce cheval ? N'est-ce point là une posture un peu trop ... familière ? Les seules fois où j'ai vu un homme et une femme chevaucher une même monture, ils étaient maris et femmes ...

Apparamment le Seigneur de la Cruet tenait à continuer la route à cheval, la Blanche qui n'avait pas réellement le temps de débattre sur la question, attrapa sa main et monta juste derrière lui :
Oh ! Et puis après tout nous, quoique nous fassions, nous n'empêcherons pas les mauvaises langues de parler ! s'expliqua-t-elle

Quand l'homme intima l'ordre à sa monture de partir, la Blanche se sentit un brin seule au monde : Où donc allait elle s'accrocher pour ne point risquer de tomber du cheval ? Les femmes qu'elle avait déjà aperçu chevauchant ainsi étaient soient assises en Amazones et retenues par les bras du cavalier, ce n'était point son cas, puisqu'elle avait pris le parti de se mettre derrière Izidore pour éviter de se mettre en Amazone. Ou elles se tenaient à la taille de l'homme qui dirigeait la monture. Solution qui ne lui parut pas plus envisageable que la première. Elle tâcha donc de faire bonne figure et de cacher son trouble et ses craintes en restant bien droite sur la monture et en mettant ses mains dans son dos où elle pouvait attraper l'arrière de la selle.

Une fois ses problèmes de "tenue" résolus, elle s'employa à expliquer la situation à Izidore :

Il me semble que je vous doive une explication pour la scène dont vous avez été témoin tout à l'heure ... Comme je vous l'ai laissé entendre, je venais chercher Phéréa pour une mission qui ne me réjouit guère... Dans sa voix, on pouvait entendre une forme d'amertume mêlée à de la colère. Afin de se calmer, elle laissa s'échapper quelques instants avant de reprendre :
Voici quelques jours, notre Commanderie a connu un cas de peste. Nous avons donc toutes été mises en quarantaine ... Durant cette période, un évènement plus que fâcheux s'est produit ... L'une de nos écuyères, qui est également le lieutenant de notre capitaine, la Berrichonne Mysouris si vous la connaissez, s'est enfuie de nos murs. En d'autres mots, elle a déserté ! Nouvelle intonation violente dans la voix de la jeune femme qui ne décolère pas

Ordre a donc été donné à toutes les Blanches de partir à sa recherche ... Voila la raison de mon emportement de tout à l'heure, jamais je n'aurais cru Mys capable de fuir ainsi nos murs ... Cette fois c'est un sentiment d'incompréhension et de consternation que l'on pouvait entendre dans la voix de la Blanche.

Un petit attroupement était désormais visible à une centaine de mètres des deux cavaliers, la Baronne, encore tout à son émotion, ne le vit pas.

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Thibalt
[A quelques centaines de mètres de l’accident]

Marcher vite pour ensuite courir. Ne plus s‘arrêter. A cinq ou six mètres devant lui, la figure élancée de Pherea donnait presque l’impression à Thibalt que ces courses-là n’étaient plus de son âge. Bref, quelqu’un avait besoin de son aide et il ne pouvait pas commencer à négliger cela, c’était d’ailleurs ce qui lui donnait la force de continuer à courir alors qu’il commençait à s’essouffler.

Lorsqu’ils commencèrent à approcher le bâtiment, Thibalt cessa de courir et marcha rapidement en prenant soin de cacher le visage d’Esteban avec son chapeau. Bref, il ne savait pas vraiment ce qui l’attendait et il n’avait aucune envie que son fils voit ça en même temps que lui. En s’approchant, il aperçoit la fine silhouette d’un garçon et se dirige vers lui, encore essoufflé. Il s’accroupit, gardant son fils dans les bras et adresse un regard au petit.


« Je m’appelle Thibalt. Ecoutes… J’ai quelques connaissances en médecine, pas grand-chose mais je peut peut-être faire quelque chose. Tu veux bien tenir mon fils le temps que je me charge de ça ? »


Bien que le petit était encore allongé à discuter avec la demoiselle qu’il n’avait pas encore vu, Thibalt tendit doucement son garçon de onze mois avec son chapeau qui lui couvrait le visage et les yeux.

« Et gardes le loin de tout ça, s’il te plait. Il est jeune et ne s’en souviendra sûrement pas, mais j’ai pas envie qu'il y assiste. D’accord? T'inquiète pas... On va sauver ta mère. »

Dans un sourire, Thibalt lui tendit un peu plus expressement son fils comme pour presser le garçon. Même si il demandait son accord, l’Aragonais souhaitait vraiment lui faire comprendre qu’il était très sérieux dans sa façon de faire et qu’il n’y avait pas d’autre façon de faire. Le garçon aurait pu lui parler pendant des heures, cela n’aurait jamais dégagé la demoiselle de sous les décombres… Malheureusement.

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Aeldred
Le garçon est là sans savoir quoi faire, quand quelqu'un arrive pour lui parler. Le temps de tourner la tête, il a déjà oublié le nom de l'homme.

Le garçon ne dit rien, il regarde bêtement l'enfant qu'on lui tend. Incompréhension. Pourquoi il devrait se détacher de Mysouris ? Mais l'autre insiste, alors Aeldred finit par se redresser lentement. Quelques mouvements pour se dégourdir les membres et puis prendre le petit.


C'pas ma mère. C'est Mysouris. Elle dort pas. On croirait, mais c'pas vrai. Elle a froid. J'ai peur.

Les larmes remontent et dégoulinent le long de ses joues. Le bébé dans ses bras le regarde. Il sourit en retour au sourire du petit. Etrange que de sourire entre deux larmes. Puis, le gamin s'éloigne de la scène, allant à la lisière pour protéger l'enfant qu'il tient. Avant de se retourner, il regarde l'homme entre de ses yeux mouillées et lui dit :

Z'allez la sauver, hein ? J'veux... pas... que... Elle va revenir, hein ?

Puis, d'un sifflement aigu il appelle le chien, qui traine en route, regardant en arrière. Mais lui non plus ne peux rien faire pour aider sa maitresse. Par contre, il peux aider la détresse du petit maître.
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