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[RP] Tranches de vie ...Le lac de Sarlat

Patbis2007
Quelques jours plus tard...

Lilou avait eu de la fièvre toute la nuit et Mélie et moi avions été impuissantes. Elle était au plus mal et j'avais besoin de cacher ma tristesse aux enfants... La seule chose à faire était le lac, j'étais frigorifiée et je ne me voyais pas me baigner, j'avais juste besoin de Truffe et d'un bon feu..

Arrivée à la crique aux saules, je ramasse du bois et me prépare un feu. Rien ne pourrait réellement me réchauffer, j'étais comme glacée à l'intérieur. Elle avait fait bien du chemin pour me rejoindre à l'époque, elle était venue avec mon amie Tig, c'était son premier voyage et j'avais été si heureuse de la voir.

Ensuite elle avait été prise d'une drôle de tristesse et avait préféré rester longtemps auprès des sœurs, en prières et dévotions. Je savais que bien des Messires l'auraient trouvée charmante et si cultivée, mais je ne pu la convaincre. Elle accepta de sortir de sa retraite pour aider, mais refusa catégoriquement de venir en taverne ou de se balader dans le village avec moi.

Et puis hier elle m'annonce qu'elle ne se sent pas très bien, et voilà, tout était fini ou presque... Par peur de nous contaminer, surtout les enfants, elle a décidé de quitter le village et d'aller mourir sur les routes. Je n'ai pas pu l'en empêcher et je me retrouve encore avec une amie en moins... Mais je sais que ma louve arrive... encore un peu de patience... juste un peu...

Entre chien et loup comme toujours, Truffe collé à moi, les mains tendues vers le feu, je fais le point de tout ce qui s'est passé dans ma vie depuis le jour où j'ai rencontré Nuage un matin de janvier... Tant d'aventures, de joies, de tristesses, de morts... de naissances... Penser à mes trois démons me réchauffe de l'intérieur. Heureusement pour moi, j'ai toujours eu beaucoup de chance, je suis bien entourée, j'ai été aimée, j'ai connue quelques joies sauvages, j'ai pleuré dans mon coin, le plus discrètement possible, le plus silencieusement possible et j'ai surtout été aidée, épaulée et je me sens redevable de tout cela...

Et là encore un drame, et Mari qui est partie à qui je n'ai pas pu souhaiter bon voyage... Parfois je me dis qu'il faudrait peut-être que je m'écarte, que je laisse les choses se faire sans intervenir, que les erreurs servent de leçon quoiqu'il en coute... Mais mes tripes se retournent, je n'arrive pas à rester indifférente à ce qui m'entoure, seul les voyages me permettent ça...

Peut-être est-ce moi qui devrait rejoindre ma chipie à Narbonne, elle est nulle à la pêche mais je pourrai toujours lui expliquer comment appâter le poisson. Je souris en pensant à mon amie Italienne, si drôle et si perdue à la fois... Mon souci est que je ne sais pas qui pourrait me remplacer comme tribun, qui aimerait occuper ce poste, si au moins quelqu'un voulait déjà être mon adjoint...

Et de toutes façons je pensais de plus en plus à Béziers, mon amie Pa, la plage... Les Messires de là-bas avaient au moins le bon goût de me trouver séduisante et de me conter fleurette avec grâce et humour... Peut-être loin de la pression du PA étais-je plus douce, plus sereine... plus libre de mes vieux démons dont je n'arrive pas à me défaire...

J'aime trop ce village et certaines personnes de ce village Truffe, il faut que je me libère de tout ça ! La tâche ne sera pas facile, mais je ne peux pas continuer à me détruire de l'intérieur, je dois avancer, penser à donner un père à mes enfants, ramener Mélie chez elle, dans ce pays du soleil et de la mer, je dois essayer de vivre... juste une fois...

Je vais encore me dévouer quelques temps et ensuite je pars... Avouons le, je n'ai pas de vie ici, pas d'avenir, pas d'amour, et presque plus d'énergie... Le jour où je partirai seuls certains s'en rendront compte tout de suite et je sais que d'autres ne le remarqueront pas avant des lustres, si ils le remarquent d'ailleurs... c'est un bon exemple tu ne trouves pas mon beau ? Me faire remplacer, rendre place nette contrairement à d'autres, et arrêter de lutter en vain... trop seule et trop fatiguée pour cela, ma vie est peut-être ailleurs... nous verrons...

Prendre soin de ma famille d'abord ! Et donc de moi par la même occasion... Enfin si j'y arrive un jour...


Je reste là, à me lamenter sur mon triste sort d'une manière si pathétique, alors qu'une amie était en train de mourir et que donc encore une partie de moi allait mourir avec elle... Le temps était moyen, beaucoup de vent, le lac semblait animé d'un excès d'irritation, frémissant dans un sens ou dans un autre. Je frissonne et plonge mon visage dans le cou de Truffe... cacher ses larmes et remettre son masque, c'est ce que je savais faire le mieux et ça ne me soulageait même plus...

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Fobia02
Le lac de Sarlat, la ou il était venue nombreuses fois, la ou il avait pêcher bien des poissons, seuls ou avec son frangin, de bon moments de détente lui revinrent à l'esprit quand il arriva prés de l'eau.
Sarlat possédait un joyau unique dans le PA, celui de pouvoir se détendre canne en main, pied dans l'eau, une sensation vraiment agréable pour lui le sanguin.

Quelques heures plus tôt il avait senti un besoin, elle semblait un peu perdue, ne savait pas trop quoi faire, s'excusant presque ....
Peu importe, ni une ni deux, ne réfléchissant pas, ne prévenant personne, il passa chez lui récupérer épée et bouclier et hop, le voila partit sur la route direction la bas.
Il était comme ça, il accourait pour n'importe qui de ses amis et elle, elle comptait beaucoup pour lui, ne se l'expliquant pas d'ailleurs, il fallait juste qu'il la retrouve, pour qu'elle puisse parler à quelqu'un.
Il avait marcher assez vite, étrangement, il fallait arriver le plus vite possible
Le grand gaillard qu'il était arriva tôt le matin, passa par le marcher, humai l'air ambiant, ils se donnaient souvent rendez vous en taverne le soir, fêter n'importe quoi, mais fêter quand même et dans la bonne humeur.
Ils finissaient d'ailleurs souvent "hipsant" de rire à discuter de tout et de rien et même très souvent de n'importe quoi !


Devant cet étendue d'eau, il s'était assis quelques minutes, pour se reposer un peu.

Quel belle vue tout de même ... se murmurât-il.

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Ki_adi_mundi
[dans un coin reculé du lac]

Le jeune mundi amena son picnique du bon vin et sa canne a pêche

Hummmm Enfin un peu de repos moi et la nature.

Le jeune homme s'installa tranquillement sur la berge du lac

Je vais pratiqué mon activité favorite la pêche a la morue salardaise.
J'espere ne rien attrapé.


Le jeune pecheur lança sa canne a l'eau et attendit les poissons
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Conseiller comtale du PA

Soyez polis envers tous, mais intimes avec peu; et choisissez-les bien avant de leur faire confiance.
Patbis2007
Passer en coup de vent, ne pas avoir le temps, câliner mon loup et repartir dans l'autre sens. Te regarder, affamée de toi, je viendrai ce soir me plonger dans tes bras, il me reste si peu de temps... A ce soir mon Lac !

Repartir, serrer les dents, penser à tous ceux qu'elle laisse, se sentir coupable, mais ne pouvoir faire autrement... question de survie mentale... Venir le voir ce soir, demain, après-demain, ne pouvoir partir comme ça et essayer de faire bonne figure, même si ce départ, de bien des choses sonne le glas...

Arriver au port, faire un joli trou dans la barque de l'Affreux pour la forme, regarder la sienne avec envie et regarder l'Ile de son amie... Sentir la vue qui se brouille et repartir en courant vers son moulin... Que la forge me manque, j'aime tant créer... Allez zou !!! Assez pleurniché sur ton triste sort !

Se moquer de soi-même et continuer à faire semblant, amuser la galerie et s'effondrer à l'intérieur, en douceur, sans bruit... seule...

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Paul1er
paul arriva au lac et s'asseya un peu regardant au loin essayant de comprendre ce qui etait arrivé ce matin la
pourquoi il avait des cheveux maintenant , pourquoi et surtout comment etais possible

sorcelerie, pour sur ca pouvait etre que ca

paul tourna la tete et vit une dame derriere un buisson le regardant

il se leva instinctivement pris sa masse d'arme et contourna le buisson

heyyyyyy que fais tu la, qui est tu???

il scruta le sol et vu le tableau un chat noir qui avait les entrailles a lair
des bougies et pas mal de choses peu conventionelle

c'est vous hein cest vous qui agissait de vos pouvoir maléfique en ville?
mes cheveux , ceux de gourry du capitaine??

au sourire intense il compris

delivre moi de ce malefice vite

mais elle ne bougea pas et malgré une heure de menaces

paul leva sa masse d'arme et abaissa celle ci sur son crane a toute vitesse

KLOONNNNNNG!!!

la sorciere s'ecroula dans une marre de sang et de cervelle

il ne pouvait laisser le corp ici il la traina jusquau lac
lui accrocha une grosse pierre plate sur le ventre
et la jeta dans l'eau, le corp s'enfonça doucement

il repris sa place assis dans la mousse et se pris la tete a deux mains

quand.... oh mon dieu que se passe t'il!!

son crane etait redevenu lisse comme les fesses dun nourission
le sort etait levé? et gourry et le cap?? fallait vite quil aille voir

il passa en courant a coté dun couple et senfonca vers la ville
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Patbis2007
Il était tard, il était temps, marcher le long du chemin, traverser les roseaux, jouir du spectacle d'un rayon de lune sur tes eaux scintillantes. Se faire bousculer par une bête poilue et rire malgré les pattes boueuses sur ma jupe et la langue goulue se baladant sur mon visage... L'aimer infiniment, se savoir aimer, être son double et lui le mien, partager notre vie depuis le commencement... ou presque... être reliés par cette chose inexplicable, rien de magique, pas de sorcellerie, juste la certitude de ne pouvoir "être" l'un sans l'autre.

Le repousser en riant, le regarder courir, revenir, faire semblant de me ressauter dessus juste pour que je le chahute. Savoir au fond de moi qu'il ne fait ça que pour me distraire de mes tristes pensées, être toujours déstabilisée par cette faculté de toujours connaître mon humeur... même à distance... Sourire furtif pour une pensée furtive vers quelqu'un qui communique avec une meute et que je respecte infiniment... Penser à lui demander qu'il me raconte un jour... quand il sera prêt... Aller le voir... pas tout de suite...

Arriver à la crique aux saules et rester immobile... subjuguée par le spectacle qui s'offre à mes yeux... Voir encore, malgré la nuit, les migrateurs retardataires passer dans le ciel et se dessiner sur le disque lunaire.. Ecouter le bruissement des petits batraciens qui se meuvent et se fond la cour... Sourire à l'appelle de sa compagne, que je ne vois jamais et qui ne nous suivra pas... Est-il père ? Ai-je le droit de le laisser me suivre comme une ombre ? Aurais-je la force de le convaincre de rester et de me laisser partir seule... Non ! Honte à moi de peut-être laisser une famille se séparer, mais pas cette fois, au retour oui si je repars, il restera, il le faut ! Mais là je n'ai pas encore la force d'être généreuse et de l'empêcher de m'accompagner...

Apprendre à vivre sans lui... encore un pas que je ne suis pas prête à franchir pour le moment...

Aller jusqu'au noisetier et m'assoir contre son tronc, regarder le spectacle et le graver en moi comme si...

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Brunhilde
Elle avait trop attendu.
Certes elle était venue sur ce ponton chaque jour depuis son retour.
Certes elle avait consciencieusement détaché sa barque après y être montée.
Certes elle avait ramé jusqu'à ces trouées d'eau qu'elle savait poissonneuses.
Certes elle avait pris son content de truites, brochets et ombres.

Mais ce n'était pas assez.
Elle entendait sa voix l'appeler du tréfond de ses entrailles... La Dame était là, quelque part, dans ces abimes magiques, lumineuses et sacrées.
Pouvait-elle seulement l'ignorer ? Elle appartenait à ce monde, elle l'avait toujours su...

Il allait se passer quelquechose... Elle le sentait. La Dame ne l'aurait pas appeler sinon. Elle devait puiser sa force au coeur de cette immensité. Voulait-elle seulement répondre à la Dame ? N'avait-elle juste besoin d'un prétexte pour y retourner ? Non, c'était bien au-delà.

La nuit était tombée. Du haut de son perchoir, dans sa maison sur l'île...
Elle entendit le chant de la vie, tout autour... Elle entendit le murmure d'une plainte... Elle sut qu'elle était là, de l'autre côté... Et qu'elle aussi avait entendu l'appel, forcément.

Refermant le volet, elle revint à son écritoire... De sa plume mal assurée elle gratta le parchemin :

Brunhilde a écrit:

Ma douce, ma sauvageonne, mon amie,
Je sais que demain tu vas me quitter, tu vas le quitter, tu vas nous quitter... Je sais que comme moi, il est ta force, ta source, ton ultime refuge... toute ta vie.
Je l'entends qui m'appelle et tu dois l'entendre aussi. Si nous ne devions nous revoir je ne supporterais pas que nous ne l'ayons célébré ensemble une toute seule fois. Rejoins-moi chez moi, ce soir, je t'en prie. La lune pleine et ronde nous sourit.



Elle n'avait pas signé. Qu'importe. Elle ne savait plus trop bien quoi signer. Le nom qu'on lui avait imposé. Celui qu'elle avait choisi. Celui qu'il avait préféré pour être le seul à lui donner. C'était sans doute parce qu'il avait prononcé ce nom, celui d'un autre temps, d'un autre âge, d'une autre vie... que la Dame s'était souvenue qu'elle existait. Lui devait-elle, elle aussi, de se souvenir qu'elle existait ? Peut-être, sûrement... Ce soir elle en aurait la preuve. Et elle l'a partagerait. Avec celle qui savait qu'elle existait depuis le début de son histoire ici.
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Petit chaton, petit chardon : Qui s'y frotte, s'y griffe !
Patbis2007
L'après-midi en taverne avait été fantastique, retrouver les joutes oratoires, les sorties de qualité, les éclats de rire, un pur moment de magie. Le trio infernal était réuni et rien, n'y personne n'y pourrait jamais rien...

D'humeur enjouée, j'avais rejoint les enfants et Mélie, une bonne nouvelle sur les lèvres, le départ repoussé d'une journée, la joie de les voir encore et encore. Savoir qu'ils auraient grandi, que Mari et Mélie veilleraient, être sûre d'elles... Après le dîner, après les jeux et le coucher, la douce mélodie que Mélie leur chantait chaque soir, après ce moment d'intimité entre nous deux devant un petit verre... Après qu'elle soit montée se coucher de bonne heure comme tous les soirs, mon esprit tendu vers toi, je prépare ma besace, relis la missive reçue un peu plus tôt, je souris en ne voyant pas de signature... Je la range précieusement dans une pochette de cuir que je glisse dans mon fourre tout et je sors...

Le chemin ne serait pas le même ce soir, je me rends au port et marche sur le ponton, dépassant la barque coulée de l'Affreux et me dirigeant vers la mienne... Ne pas balancer la besace et son précieux contenu, la poser délicatement et sauter comme une gamine qui se prépare à quelque frasque... Le deviner intrigué de ne pas me voir venir à lui, lui envoyer un sourire par la pensèe et détacher la corde... Prendre les rames et manœuvrer avec adresse, comme si tout n'était que prolongement... Glisser avec douceur, ralentir parfois pour profiter d'une lumière, d'un parfum, d'un son...

A l'approche de la masse sombre, prendre la pose, profiter d'être seule au milieu de toi, te sentir me porter, impatient de m'accueillir, être tentée par ton appel, sentir mon corps se tendre, cligner des yeux, me reprendre, réagir et à nouveau ramer. Tendue par ma lutte intérieure, si tentant est ton appel, chant de sirènes, mélodie du bonheur, source inaltérable de jouvence, si tentateur, si charmeur... si doux... Ramant de plus en plus énergiquement, je contourne l'ile pour arriver au ponton. Après le choc de la barque contre le pilier, j'arrime la corde, prends ma besace et grimpe.

Je souris... Elle est là...

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Brunhilde
La sauvageonne est venue... Elle n'en a jamais douté.
L'appel était trop fort.

Descendant vers le ponton elle entend le clapotis de l'eau claquant sur les rames, le délicat froissement de la barque fendant le flot. Que ses plaintes sont belles, que ses déchirements la transcendent. Un héron fatigué, luttant contre l'hiver se découpe telle une lance dans la lumière falote de cette nuit de lune.

Son ventre se contracte lorsque la barque toque sur les planches verdies de son embarcadère. Elle a tout préparé... Une bouteille de Fine dont elles auront besoin après l'avoir rencontré. Deux timbales au métal dépoli qu'elle a retrouvé dans les décombres de la bâtisse.

Le vent se convie seul à la fête et Bryn sent avec lui, ses embruns... Il fera décidément tout pour la séduire ce soir... A-t-il jamais été plus beau ? A-t-il jamais été plus calme ? A-t-il jamais eu parfum plus enivrant ?

Elle tend la main vers Pat pour l'accueillir :

Il est magnifique n'est-ce pas ?

Sa gorge se noue... Ses yeux s'embuent.
Dire que j'ai failli l'oublier. Si longtemps que je ne l'ai pas regardé comme il le mérite !

Elle se penche et trempe la main dans l’eau. La brûlure du froid lui fait l’effet d’une caresse chaude et délicieuse. Elle porte ses doigts à sa bouche, comme pour sentir son baiser.

Puis, sans se retourner, les yeux tournés vers l'infini :


Tu es prête ?
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Petit chaton, petit chardon : Qui s'y frotte, s'y griffe !
Patbis2007
Prête ?
Elle l'était depuis ce premier matin d'hiver, un 13 décembre, une bicoque en forêt et un loup pour seul compagnon. Leur rencontre l'avait tétanisée, bouleversé, dévastée... et pour finir réchauffée. N'importe qui serait tombé malade... pas elle...

Ce moment qu'elles allaient partager était un moment précieux, un instant unique. Personne ne saurait qu'elles étaient là, personne ne venait jamais ici de tout manière, même pas moi... Cet endroit m'avait toujours paru comme interdit, réservé à quelque destinée dont je ne serai pas l'instigatrice. Maintenant je savais, rien n'est jamais arrivé par hasard avec toi mon lac, personne n'est jamais venu ici auparavant... enfin pas depuis la nuit des temps... Et c'est pour elle que tu réservais ce lieu, et c'est pour cela que je ne voulais pas y venir avant...

M'imprégnant une dernière fois du silence nocturne, faux silence rempli des bruits de la nuit, je ferme les yeux et te respire. Savoir que nous sommes comme seules au monde m'emplit d'une joie sauvage, égoïste, guerrière... Alors je me retourne...

Je regarde Bryn, montre ma besace et souris toujours prête ! J'ai apporté un petit quelque chose moi aussi...
Alors maîtresse des lieux, tu me guides ou je dois deviner toute seule où nous allons ?

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Brunhilde
Toujours prête ! J'ai apporté un petit quelque chose moi aussi...

Il n'en suffit pas plus... La grande a déjà quitté doucement ses vêts qu'elle a "presque" pliés à ses pieds.

Alors maîtresse des lieux, tu me guides ou je dois deviner toute seule où nous allons ?

Elle a déjà plongé. Pas besoin d'explication.
La morsure est immédiate, mais elle reste immergée... Elle s'engourdit déjà, son esprit a déja cessé de fonctionner. Elle ouvre les yeux dans le noir absolu... le reflet de la lune pleine ne suffit même pas... Elle s'enfonce encore...

Et tout à coup, elle la sent. Elle est là. Tout prêt. Plus encore... Elle s'insinue dans son sang, dans sa chair... La Dame est là. Elle EST la Dame.

Alors elle remonte doucement vers la surface. Il faut que Pat partage ça aussi. C'est pour cela qu'elles sont ici. Car si elles sont toutes deux la Dame, peu importe où qu'elles soient... Sur les routes de l'Artois, du Béarn ou de l'Helvétie... Elles seront à jamais réunies... Elles seront à jamais unies à lui.

Elle émerge enfin.


Allez ! Rejoins-moi !

Et dans un éclat de rire, de bonheur et de larmes.

Je suis en vie ! Oui ! Je suis en vie !

Etrange sensation soudain. Elle sent les yeux du loup de Pat, là-bas, au loin, de l'autre côté. Elle ne peut pas le voir mais elle sait qu'il les regarde...



et qu'il leur sourit.

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Petit chaton, petit chardon : Qui s'y frotte, s'y griffe !
Patbis2007
Pourquoi avais-je poser la question ? Un moment d'aberration sans doute, une absence, un oubli, on dira plus tard un black out... J'étais encore imprégnée de cette drôle d'ambiance mystique qu'elle avait déjà plongé...
Elle ne remontais pas, je n'étais pas inquiète, je communiais à ma manière, je le laissait m'appeler à lui, l'ignorant encore un peu, toute à ce moment délicieux de ma pseudo résistance... Ce qui fait que le souvenir en est encore plus unique... une sorte de préliminaire amoureux entre lui et moi...

Soudain la sirène jaillit de l'eau, moitié riant, moitié pleurant...

Citation:
Allez ! Rejoins-moi !
Je suis en vie ! Oui ! Je suis en vie !


Sereine, je pose ma besace et me débarrasse de ma tenue de chasse, ne gardant sur moi que ce petit tatouage invisible aux néophytes, mon troisième œil...

Plonger...

Le laisser m'envelopper, m'attirer, me chahuter... Ne pas lutter, au contraire, aller à sa rencontre et me laisser prendre... Me délivrer de tout, me laver de rien, m'habiller de son voile sombre et glacé et me sentir bouillante, frémissante...
pour elle c'est Elle, pour moi c'est Lui...
Nous n'en avons jamais parlé... Nous ne voyons pas les mêmes choses, nous ne ressentons pas les mêmes sensations et pourtant nous ne sommes qu'une...

Le lien... indéfectible... mystérieux... silencieux...

Une fois redevenue l'origine, je remonte... rapide... je jaillis et me glisse sur le dos, regardant à travers les perles d'eau qui couvrent mon visage, la lune... Il hurle... il sait...

Et je hurle avec lui...

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Brunhilde
Elle s'amuse, elle rit... Elle regarde ses pieds fouetter la surface tandis qu'elle fait des moulinets avec les mains... Plonge la tête, la ressort.

Mais toute les bonnes choses ont une fin.
Lorsqu'elle voit que ses doigts bleuissent légèrement, elle sait qu'il est temps de sortir de son élément.

Elle remonte alors à contre-coeur vers le ponton, s'enroule dans son plaid et se sert un gorgeon qu'elle boit rapidement.

Après un dernier signe à Pat pour qu'elle la rejoigne — et lui montrant surtout le subtil breuvage —, elle s'écroule sur le ponton, alanguie... mirant la voute celeste comme le plus beau des joyaux du royaume.

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Petit chaton, petit chardon : Qui s'y frotte, s'y griffe !
Patbis2007
Pendant que Bryn jouait au triton farceur, je me laissais glisser au gré de l'onde, le regard toujours planté vers la lune... Après notre communion sonore, il était reparti en forêt, notre lien était plus diffus, mais toujours là.
La lune semblait me réchauffer, une absurdité en soi.

Des frissons me parcourent, pas vraiment de plaisir, il est temps de sortir... Mon impression se confirme quand j'entends le clapotis distinctifs d'un corps qui émerge de l'eau et monte sur le ponton. Une dernière immersion, juste pour ne pas partir trop vite, juste encore quelques instants enveloppée de toi...

Une fois la tête hors de l'eau, je vois Bryn qui me fait des signes, je me propulse, sirène à mon tour, te laissant me caresser sans fin et avec faim. Je grimpe dans ma barque et y attrape une couverture rangée dans un coffre, dégoulinante je saute sur le ponton et viens m'assoir près de Bryn, les yeux perdus dans les étoiles.

Saisir le flacon, se servir deux godets, frissonner de la chaleur qui s'empare de mon corps, en prendre un troisième, juste pour être sûre... Le cerveau légèrement embrouillé, je laisse mes jambes pendre au-dessus de toi et légèrement penchée en arrière, je regarde les lumières de Sarlat...

une en particulier, la lanterne accrochée au-dessus de l'entrée des Mures...

J'espère que j'ai fait le bon choix... ça va être dure de vous quitter...

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Brunhilde
Patbis2007 a écrit:
J'espère que j'ai fait le bon choix... ça va être dure de vous quitter...


C'est le genre de réflexion qui vous sort de n'importe quel torpeur, mais là, elles sont trop bien même pour y penser.

Au lieu de dire des âneries, sert-moi donc un gobelet de ce merveilleux breuvage.

Pourtant les mêmes angoisses se sont déjà infiltrées dans son esprit. Il est parti, elle part. Ils ont pris doucement tellement d'importance dans sa vie. Que va-t-elle faire seule hormis vivre au rythme des flots, terrée chaque soir dans la solitude de sa masure ? Le lac sera toujours là, lui... C'est déjà ça. Le héron aussi. Il n'a pas bougé. Malgré toutes les fantaisies qu'elles ont faites dans l'eau, le ramier est resté impassible.

Oups, j'ai déjà fini. Un autre ne serait pas de refus...

Voilà ce qui lui reste à faire. Rester impassible face au tumulte, et attendre... qu'elle revienne, qu'il revienne. Bryn sourit. Cela peut être si simple, quand on veut bien se laisser porter.
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Petit chaton, petit chardon : Qui s'y frotte, s'y griffe !
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