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[RP]Quand L'Ombre plane

Claire_g
La brunette salua HdB arrivé un peu en retard aussi, puis se laissa entrainer par Ysa vers l'haie colle. POint de formalisation.
Ils croisèrent Tadek alors qu'ils étaient à peine sortis. La pestouille sancerroise espérait qu'il ferait fis de ce qui se passait... c'était pas le moment, vraiment pas. Elle ajouta juste derrière Ysa :


- Oui Tad' viens à l'Haie Colle... J'suis sûre qu'il serait ravi de voir tous ses amis...

Elle lui adressa un léger sourire espérant qu'il s'y rendrait...
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Les fossoyeurs, incarné par Ysabeau
Sur les collines de Sancerre, un pâle soleil d'automne brillait. Il faisait froid. Les arbres laissaient doucement tomber leurs feuilles, qui faisaient comme un tapis écarlate. Un tapis couleur de sang, de ce sang berrichon qui avait coulé devant les remparts de Chateauroux.
Sur les collines de Sancerre, deux fossoyeurs creusaient, au pied d'un chêne.
Sur les collines de Sancerre, nulle âme en peine, nulle âme heureuse.
Ils creusaient, s'interrompant de temps en temps pour cracher dans leurs mains.
Ils creusaient sans relâche.
Jimmycasas
Jimmy était arrivé avant l'aurore... Il était venu, à la demande de dame Ysabeau, vérifier que les fossoyeurs s'affairaient bien à leur funèbre besogne...
Il serrait dans sa main la bourse contenant les quelques écus qu'on lui avait confiés, destinée à payer ces pauvres bougres qui, malgré les gelées du matin, ne semblaient pas ressentir la morsure du froid...

Jimmy lui, tremblait de la tête aux pieds... Le froid le tenaillait jusqu'aux os.. jusqu'au plus profond de son coeur, aurait-il dit...
Il souffla dans ses doigts... Un halo de vapeur d'eau lui brouilla la vue le temps d'un instant...
Castelroux était tombé... Jelu avait-il senti que le monde s'écroulait ?

- Tu vois , Jelu, peut-être nous verrons-nous plus tôt que prévu....

Ces pensées voguèrent vers sa belle, laissée allongée sur la paillasse de sa propriété.. Il avait préféré ne pas la réveiller... Bientôt, peut-être demain ou après-demain, ils reprendraient la route, au sein d'une grande armée, pour défendre sa terre...
Son bras ne faiblirait pas , il mettrait toute sa rage et sa hargne pour bouter les étrangers du duché...
Ou alors rejoindre Jelu et ses bubulles pour jouer à saute-mouton au-dessus des nuages...

Cette image le fit sourire, juste avant de frisonner à nouveau...

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Clelala
Il rejoignit Jimmy, frigorifié dans l'aube claire, Jélu, mon ami adieu, enfin non au revoir, Aristote n'a pas voulu de moi encore...; mais un jour on se retrouvera, compte sur moi mon ami pour t'apporter alors quelques bubulles, tout s'écroule Jélu, mais je suis certain que de la haut tu veilles sur nous, sur nos terres, sur nos têtes, il jeta un regard à Jimmy, la vie ne les épargnait pas....la mort un jour les réunirait.....il se retint de faire tout haut une prière connaissant les convictions de son ami...eut une pensée pour Ary et les lardons....et se signa....il s'assit quelques minutes, il se fatiguait vite, mais il n'aurait pour rien au monde raté son au revoir pour son ami, l'homme au chapeau.
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Les fossoyeurs, incarné par Ysabeau
Ils avaient fini. La fosse était creusée. Prête à recevoir la dépouille de Jelubir.
Ils crachèrent dans leurs mains, une dernière fois, sortirent une bouteille de gnole de leur sac, et burent à la régalade. Pour se réchauffer.


Et v'la l'travail ! Encore un qui retourne à la terrrre... et on risque d'en voir d'autrrrres... avec c'te guerrrrre....

Au loin, on apercevait le cortège se dirigeant vers les collines. Une fine brume adoucissait le paysage, lui donnant une allure fantômatique.


j'crois qu'les voilà...
Ysabeau
La carriolardonmobile gravit la colline de Sancerre. Là-bas, un chêne où Jelu aimait à se reposer, à m'éditer, à panse hé à tous ses calés en bourg, à ses lardons, à sa douce Tourbillon, à la vie...
Dans la brume du matin, les naseaux d'Alapage et de Fierorage fumaient, ajoutant à l'aspect fantômatique de la scène.
Il faisait froid.
La tombe... Les fossoyeurs...
La carriolardonmobile s'arrêta.
Ysabeau s'approcha de Jimmy, de Clelala qui avait pris les devants, et des fossoyeurs.


Mes amis... C'est le moment, c'est l'instant où nous allons dire un dernier au revoir à notre ami, à notre mètre, à notre Jelu, J'ai lu...
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Clelala
Il étreignit Ysabeau, les yeux brillants des larmes qu'il retenait....les vrais amis étaient là....les autres n'avaient pas éprouvés le besoin de venir....la déception, l'amertume....en ces jours sombres prédominaient, il chassa les idées funestes....il devait faire honneur à Jélu, il n'avait plus la force de suivre les régles des calés en bourg.....il savait que ces jours en son duché natal étaient comptés....mais il reviendrait ne serait ce que pour ses amis
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Les fossoyeurs, incarné par Ysabeau
Ils soulevèrent le cercueil, le placèrent sur des cordes.
Ils en saisirent les bouts et, doucement, le cercueil glissa, sans à-coups, dans la fosse creusée.
Les présents jetèrent chacun une rose sur le cercueil.
Ysabeau étreignit Clelala et Jimmy, elle ne pouvait plus dire un mot.

Ils prirent chacun une pelletée de terre, de cette terre sancerroise que Jelu aimait tant, et la jetèrent sur le cercueil.

Puis les fossoyeurs finirent de combler la fosse.
Princessegeorgette
Saya était toujours chez elle, assise dans un fauteuil de velours, la main plaquée sur le front , les yeux fermés. Elle avait entendu les cloches de l'église sonné l'heure... l'heure convenue pour l'enterrement de son beau frère. Elle n'avait pas bougé pour autant.

Sa soeur lui en voudrait certainement si elle ne se rendait pas à l'enterrement de Jelubir mais, Saya n'y arrivait pas, elle ne pouvait pas. S'y rendre c'était accepter. Elle n'en avait pas la capacité, elle ne pouvait pas imaginer de ne plus jamais voir le père des lardons, le maître d'école, le chevalier du bouchon...

Des larmes coulaient nombreuses le long de ses joues maintenant tellement humides. Il faudrait qu'elle accepte.
Combien d'amis trouveraient-ils encore la mort? Pourquoi ce n'était pas elle? Pourquoi eux? Tellement de questions qui se bousculaient dans sa tête et qui lui donnaient un mal de crâne carabiné.

Elle finit par sécher ses larmes et à se lever. Elle enfila une robe de fin velours noir. Elle y accrocha un bouton de rose blanche en signe d'espoir et en prit une seconde pour la poser sur la sépulture de Jelu. Elle posa sa cape sur ses épaules et avant de fermer la porte de sa maison derrière elle rabattit sa capuche sur ses cheveux noirs comme la nuit qui fonçaient de plus en plus avec le temps.

Elle marcha si vite qu'un point de côté brulait ses côtes. En d'autres temps elle se serait arrêtée pour reprendre son temps mais elle ne le pouvait. Bien vite elle eut rejoint les autres. Toutefois elle resta à l'écart, observant les fossoyeurs faire glisser le cercueil de Jelubir. Elle vit ses amis y jeter une pelletée de terre et les fossoyeurs terminer de combler le trou.

Elle porta un doigt au coin de son oeil pour recueillir une larme, signe d'un au revoir à un autre si pur...

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Aryan
[Plusieurs jours plus tard]

Après des heures d'arguments échangés avec Lison, Aryan avait fini par être amener dehors. Lison avait lutté des heures pour faire venir sa maitresse sur les collines. Elle n'était guère adoucie par les pleurs d'Aryan et ne manquait aucune occasion de sortir son gouffre.

Maintenant, Aryan se tenait à genoux à côté de cet amas de terre, depuis quelques heures. Elle se fichait d'avoir froid et de finir par tomber malade, elle se ficher d'avoir les jambes ankylosées, tout ce qu'elle voulait, c'était se débarrasser de cette envie de le rejoindre, d'être à ses côtés pour l'éternité. Le Courant d'Air avait planté ses doigts dans la terre et n'arrêtait pas de pleurer. Il l'avait laisser seule, il avait laisser ses enfants, il avait laisser ses amis, il était tout simplement parti.
La Dame Courant d'Air continuait d'enfoncer dans la terre. Il fallait accepter et elle ne voulait pas accepter. Plus jamais ses calé en bourg, plus jamais son rire, plus jamais ses mots qu'il susurrait à l'oreille de Dame Tourbillon et qui la faisait sentir importante.

Aryan savait que Lison gardait un oeil sur elle. Depuis l'épisode de la Loire, la nourrice ne la lâchait plus, il valait peut être mieux, avoir un port d'attache parmi ses amis. Aryan finit par retirer ses doigts de la terre et s'essuya le visage. S'il n'y avait pas eu les enfants, elle l'aurait rejoins volontiers et l'eau froide de la Loire l'y aurait aidé. Mais on ne la laissera pas faire, ce n'était peut être pas un mal, elle même, si il lui était arrivé malheur, Aryan aurait voulu qu'il reste, pour les enfants.

Elle se releva, secoua sa robe et fixa l'amas de terre. Elle susurra quelques mots.


Je reviendrai mon Aimée, je reviendrai planter quelques brins de mimosa lorsque le froid sera parti. Les enfants seront contents de le faire.


Elle rejoignit Lison qui passa un bras protecteur autour des épaules d'Aryan. Il lui fallait rejoindre Noirlac et ses enfants.
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Ysabeau
Saya, Ary... Saya, Ary... elles étaient venues. Ary s'était penchée sur la terre fraîche, en larmes.
Ysabeau n'avait pas osé la rejoindre. Simplement, elle la regardait. Simplement, elle était là. Ary le sentait-elle, abîmée qu'elle était dans sa douleur ?
Lison vint l'aider à se relever, et les deux femmes s'éloignèrent. Sans doute vers Noirlac où Ary passait la plupart de ses jours.
Après tout, elle était mieux là-bas. En ces jours de guerre, elle était mieux dans le calme du monastère.

Ysabeau s'approcha de la tombe. Elle avait promis à Vulcaine, retenue loin du Berry, qu'elle y déposerait un bouquet de colchiques.
Doucement, elle posa les fleurs d'automne sur la terre fraîchement remuée.




puis elle murmura

Jelu, mon ami, mon frère... nous ne t'oublierons pas.

Une pluie fine se mit à tomber sur les collines, comme si le ciel, lui aussi, pleurait le mètre, le cher mètre de l'Haie Colle, le bouffon du Berry, le père des lardons et le compagnon de la Dame Tourbillon.
Ysabeau sortit un parchemin de sa besace. Un parchemin qui portait un beau texte, un texte qu'elle avait lu aux funérailles de Lems, d'Icefly... Doucement, elle le déroula, espérant que la pluie n'effacerait pas les mots, les mots si chers... et elle lut.


Ne Pleure pas si tu m’aimes.

La mort n’est rien
Je suis seulement passé de l’autre côté
Je suis moi
Tu es toi
Ce que nous étions l’un pour l’autre,
Nous le sommes toujours.
Donne-moi le nom
Que tu m’as toujours donné.
Parle-moi comme tu l’as toujours fait.
N’emploie pas un ton différent.
Ne prends pas un air solennel ou triste.
Continue à rire de ce qui
Nous faisait rire ensemble…
Prie, souris, pense à moi,
Prie avec moi.
Que mon nom soit prononcé à la
Maison comme il l’a toujours été.
Sans emphase d’aucune sorte,
Sans une trace d’ombre.

La vie signifie toujours
Ce qu’elle a toujours signifié.
Elle est ce qu’elle a toujours été.
Le fil n’est pas coupé.
Pourquoi serai-je hors de ta pensée ?
Simplement
Parce que je suis hors de ta vue ?

Je ne suis pas loin,
Juste de l’autre côté du chemin…
Tu vois, tout est bien…
Tu retrouveras mon cœur,
Tu en retrouveras les tendresses
Épurées.

Essuie tes larmes
Et ne pleure pas si tu m’aimes.


Puis elle resta là, un long moment, songeuse, pensant à son ami, espérant que, de là-haut, il les protégerait.
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Astaroth94
Pendant toute la séance, Astaroth était present, mais éloigné de tous. Il n'aimait pas les enterrements. Le dernier auquel il avait put assister était celui de Ice, ou il était un de ses porteurs.

Il resta alors dans son coin, assistant à tout, ne disant pas un mot, se faisant le plus discret possible.

Lorsque le corps fut mit en terre, Astaroth se redressa et d'un geste simple fit un signe de salut en direction de l'assemblée, puis il se retourna et se rendit on ne sait ou.

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Ysabeau
Peu à peu, les amis s'en retournaient.
La colline était balayée par le vent d'automne, les feuilles du grand chêne, roussies, tombaient doucement sur la tombe, lui faisant comme un manteau d'or.
Alapage et Fierorage, tirant la carriolardonmobile, regagnèrent l'écurie de la rue Cornue.
La vie continuait, la vie... Dure vie que celle des berrichons, en ces temps de guerre.
La vie continuait...
Ysabeau, à son tour, redescendit la colline.


Jelu... je penserai toujours à toi, je ne t'oublierai pas... Protège-nous, Jelu, protège-nous du sérieux, des malheurs, envoie-nous des jolis mots, des mots tordus, des mots qui fassent rire...
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