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[RP]Parce qu'il faut savoir faire ce que l'on veut...(2)

Beths
[confidences, colère]

Oh qu’elle n’aimait pas le regard fuyant que lui lançait son amie, qu’elle craignait la gêne qu’elle sentait doucement planer dans l’air, l’heure était grave et Beths sentait qu’irrémédiablement une cassure se ferait sentir.
L’œil perçant et aiguisée, la Dame de Gondole put remarquer successivement les rougeurs de Bettym, ses mains qui fébrilement s’agitaient sur les rennes de son cheval … Bettym cherchait ses mots, fait particulièrement inhabituel de sa part, et silencieusement le cœur de Beths se brisait.


J'ai appris une chose... ou plutôt je sais maintenant pourquoi il ne faut jamais réveiller un homme qui dort. Tu le sais toi ?

Non

Un mot, un seul, prononcé sèchement. Bettym tournait donc autours du pot avec elle ? Vexation fut le premier sentiment que ressentit en cet instant Beths toujours sans quitter des yeux son amie. Regard franc, direct, sans le moindre ombre de doute, regard où la colère doucement pouvait s’y percevoir, reflet de l’âme, reflet des perceptions, et en cet instant le Prévôt Royal se sentait démunie.
Et le silence planait dans l’air pesant, électrique, tendu … Et rien ne venait. La patience n’étant pas franchement son fort, elle ne put s’empêcher une pique, espérant faire réagir sa jumelle de cœur, espérant la sortir de sa sorte de léthargie …


Non, mais lorsqu’il pleuvra des hallebardes tu me donneras peut être explication …

Rho... c'est pas facile à dire !

Ben tient … pensa Beths tout en observant son amie, que pensait-elle donc, qu’elle n’avait encore point compris ? Que ces indispositions régulières depuis le début de leur voyage l’avaient laissée de marbre ? Qu’elle n’était point femme pour comprendre ? Les bras croisées sur sa poitrine, Beths attendait, elle attendait que son amie se décide : lui faire ou non confiance. Car elle ne pourrait rien, ne pouvait rien, Bettym devrait décider seule, et si elle se confiait, alors seulement … de toute façon la seule solution était trouvée, il l’épouserait et c’était tout.

Oui ! J'ai fauté... Et oui ! Tu avais raison, je n'aurais jamais dû me laisser tenter par Asmodée. Ils doivent bien rire là haut ! Ils ont gagné... Je suis perdue. Comment une veuve peut être grosse, hein ? Je te le demande !

Euh … ben … ordinairement je suppose … euh … tu connais mes talents de scribe donc je ne te ferai pas un portrait, et puis euh … A son tour le second B se mit à rougir, Beths n’était plus aussi naïve qu’elle l’avait été, Bettym semblait avoir oublié ce détail, mais Marty y avait veillé, avec ardeur même, ce qui ne lui avait franchement pas déplu … Et les rougeurs s’accentuèrent à cette pensée, alors que Bettym poursuivait sa diatribe. Mais pourquoi s’énervait elle donc ainsi ? Certes, elle n’avait jamais cautionné l’union de son amie, elle n’avait jamais pu accepter le fait qu’elle puisse le voir en catimini, elle l’avait bien mise en garde contre cet hymen interdit, et que cet homme se jouait d’elle. Mais, elle était femme, elle était enceinte, et il allait enfin réparer et assumer sa paternité. Tout ceci était d’une simplicité naturelle.

Mais apparemment cela ne devait pas paraître si évident à son amie qui se mit doucement à pleurer.


Comment je vais faire pour m'en sortir Beths ?

Beths s’approcha de son amie doucement, la prenant dans ses bras, lui frottant amicalement le dos, caressant ses cheveux

Allons Bettym, chut, tout ira bien tu verras …

La duchesse sentait les larmes de son amie lui couler dans le cou dans les cheveux, mais elle n’en avait que faire, Bettym souffrait, fragile en cet instant, dévoilant ses tords, ses actes, son bonheur …

Aide-moi je t'en supplie... Je ne pourrais jamais garder cet enfant sans père ! Quelle mère je serais ? Comment il pourrait survivre à toutes les méchancetés de ces personnes moralistes comme je l'ai été ? Il faut que cette vie qui est là... Il lui faut trouver une famille plus digne que celle que je pourrais lui offrir. Crois-tu que tu pourrais trouver parmi tes gens...

Non !

Immédiatement Beths comprit ce que Bettym avait en tête, immédiatement la Dame de Gondole saisit pourquoi rien n’était simple, pourquoi Bettym était malheureuse présentement, pourquoi elle pleurait, combien elle se torturait l’esprit, le cœur, et l’âme : elle ne comptait pas prévenir le père, et comptait encore moins lui faire assumer sa descendance, et elle porterait seule sur ses épaules tout le poids de sa folie, de sa félicité … Les 2 B se raidirent exactement au même instant, s’écartant tels deux aimants de mêmes pôles, et alors qu’un orage menaçait dans les prunelles révélatrices de la Gondole …

N'y pense même pas !

SI ! J’y pense figure toi ! Il est aussi coupable que toi !


Il n'est pas coupable. Je suis la seule fautive. Il a proposé c'est tout... Il ne m'a pas menacé et j'ai disposé en toute connaissance de cause. Rien ne devra lui arriver.

C’est trop facile ! Il a le beau rôle, il t’a séduite, et t’a mise grosse ! Il est FAUTIF ! Et s’il ne peut assumer … il n’est qu’un .. qu’une raclure !, il t’a envoyé à ta perte …

Colère, douce, insidieuse qui doucement s’infiltrait dans ses veines. Il était hors de question qu’elle laisse son amie défendre et protéger l’enfant qu’elle portait seule en son sein

Je l'aime Beths. Promets-moi que tu ne chercheras pas à le voir.

Si Bettym ne voulait entendre raison … Il ne restait qu’une solution, le voir. De colère, de courroux, ses lèvres, désormais serrées et traçant une ligne fine sur son visage d’habitude avenant, tressautèrent


PROMETS-LE !

La compression de son bras la fit grimacer plus qu’elle ne voulu, mais néanmoins, sa résolution ne faiblissait pas. Non, elle ne pouvait faire une telle promesse

Je ne le puis ma Bettym. Il y a quelques temps déjà, lorsque devant mon insistance, lorsque devant mes questions tu m’as enfin avoué que tu aimais quelqu’un et que tu étais heureuse, et moi horrifiée de savoir qui il était, je t’ai alors promis de ne jamais prononcer son nom, de ne jamais en parler, et cette promesse, tu le sais, je l’emporterais dans ma tombe.
Mais aujourd’hui Bettym, c’est différent ! Tu n’es plus seule, et je refuse que tu tombes dans la décadence, harcelée par l’Eglise et ses représentants, risquant le bucher, et t’exposant aux quolibets. NON !


Les jointures de ses mains étaient devenues blanches sous la colère, elle serrait des mains la Duchesse, promettant vendetta aux malheureux qui passeraient son chemin. Colère exacerbée, décuplée contre celui qui était responsable de l’état de son double, sa Bettym, la mort … la mort … haine et violence se mélangeant dans son esprit.

Beths, s'il te plaît,

Cette dernière posa d’abord ses yeux sur la main amie qui avait retenue son avant bras dont la main était posé sur la garde de son épée, et puis remontant jusqu’aux prunelles de son amie.

je lui ai juré que personne n'en saurait rien. Si tu vas le voir, il saura que je n'ai pas tenu cet engagement. Ne m'enlève pas la dernière once d'honneur qu'il me reste.

Déchirure dans l’esprit, dans les pensées du Prévost Royal …. L’honneur … et de se rappeler ce qui s’était passé des années auparavant lorsqu’elle fut prévôt du BA, et Bettym Procureur, lorsqu’un homme avait tenté de menacé son honneur … non, non, elle ne pouvait pas, elle ne pouvait pas pauvrement recopier ce qu’elle avait ressentit ce jour là, et en aucun cas, elle ne pouvait tomber dans l’excès inverse et être celle qui mettrait en cause l’honneur de son amie. Calme après la tempête, la colère violente retomba.
Échange de regards entre ces deux femmes qui se connaissaient si bien, un brin d’amertume échappant à l’une d’entre elle


Tu me connais ma Bettym, connais mes réactions, et tu sais de quels mots user …

Soupir de la Gondole qui se mit à étudier la future habitante de Dié … Comment les appelait on ? Diésienne ? Combien de temps restait-il avant que sa grossesse ne soit visible ? Et surtout qu’allait-elle faire ?
Beths se mit à observer un point au dessus du visage de Bettym, le paysage, la campagne, le Lyonnais … était-ce pour cela que son amie fuyait le BA ? Peut être …
Adopter son enfant et le faire passer pour sien ? Non, non, jamais elle ne pourrait mentir ainsi à l’homme qu’elle aimait. Marty mourrait d’envie d’avoir un enfant, mais le sien, le leur, fruit de leur amour et non de celui de sa marraine …Beths poussa un nouveau soupir ne voyant qu’une solution


Eh bien, il ne nous reste qu’à te trouver un époux avant que ta grossesse ne soit trop visible ! Et ne chuine pas ! C’est à cette condition, et cette condition uniquement, que je te donne ma promesse de ne pas chercher à rencontrer le père de ton enfant !
Et j’ai carte blanche en la matière, aussi bien sur la méthode, que sur le choix de l’homme.


Il allait falloir poser des affiches, user des services des colporteurs, écrire à Marty, il avait peut être quelques nobliaux sous le coude, et cela permettrait d’une pierre, deux coups, Bettym n’aurait cette fois pas le choix, elle serait anoblie … et elle serait marié avec un homme qu’elle aurait choisi, donc qu’elle apprécierait … c’était forcément logique.
Et présentement, elle avait un fort besoin de défoulement … une joute, oui une joute serait parfaite, et si Aristote le lui permettait, elle pourrait venger l’honneur de son amie contre cet homme … Après tout, n’avait elle pas mit à terre l’ancien Capitaine de la Garde Royale lors des dernières joutes ?

Mots, phrases, décisions … occupèrent les deux B encore quelques temps, mais il était l’heure de repartir …


Nos compagnons vont nous attendre et s’inquiéter Bettym, reprenons la route, rattrapons les, et sèche tes larmes Jeannette, ton enfant aura un père …

Un timide sourire naquis alors sur les traits de Beths alors que les deux femmes se mettaient en selle, et talonnait leurs cheveux pour rejoindre leurs amis et le reste du cortège.
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BANNIERE EN COURS DE MODIFICATION
Althiof
Vienne et ses alentours,


Qu'il aimait regarder sa femme au petit matin. Il avait toujours été plus matinal qu'elle, toujours à bondir au petit matin pour sortir du lit. Il aimait les matins, la fraicheur et le calme apparent d'une ville qui se réveille avec ses marchés, ses artisans et ses villageois cherchant un travail pour la journée. Tout semble plus paisible le matin.

Du coup sa femme qui avait du mal le matin l'amusait. Il la regarda tenter d'enfiler un deuxième chemisier et il se garda bien évidemment de lui dire. Après plusieurs grimaces et rires échangés elle était prête. Enfin elle semblait parce qu'avec les femmes on sait jamais vraiment.


- Il faut que je m'excuse... Ils vont croire des choses après... Ils vont croire que je suis une sauvage... Ils sont où les autres ? Ceux qui travaillent tout là-haut ? Et puis le reste de l'équipage de l'escorte initiale ? On est juste tous les deux ?
- Ils sont installés à l'auberge aussi. J'ai croisé Beths et Bettym ce matin. Tu auras le temps tout à l'heure. Ce matin on s'occupe de toi.


Il lui sourit et attrapa sa main pour l'entrainer.

- Il faudra que je vois Beths cet après midi. Une enquête dont je veux lui parler. Ca te laissera le temps de retrouver l'auberge si elle existe encore. D'accord ?

Ils montèrent sur Pégase puis il se pencha pour tapoter la crinière de son fidèle compagnon.

- T'inquiètes pas tu auras bientôt un colis en moins mon beau.

Il sourit et donna un baiser à sa femme qui lui jeta un regard noir avant d'eclater de rire. Il ne connaissait pas la région mais l'élevage qu'il cherchait était facile à trouver à ce qu'il parait. Plein sud en longeant le fleuve jusqu'à ce que la vallée devienne encaissée et là sur la droite sur les premières pentes du Pilat il devait y avoir un éleveur de chevaux dans les verts paturages abreuvés par les pluies qui venaient des montagnes. Il ne cherchait pas n'importe quel cheval. Il savait qu'il ne trouverait jamais un cheval thessalien, léger, rapide et fort dans le royaume mais il avait vu parfois des chevaux magnifiques sur les champs de batailles et dans les joutes. Puissants, imposants et d'un noir envoutant il avait pu constater à la foire de Provins que leur prix était à la hauteur de leur splendeur mais que ne ferait-on pour pour la femme de sa vie.

Ils trouvèrent relativement facilement. Il sauta en bas de Pégase et lui caressa le museau avec tendresse après avoir aidé son épouse à descendre. Pégase, son plus vieux compagnon. Il ne l'avait jamais laissé à cette époque où il était seul au monde. Un cheval de 3 ans, cadeau fait à tout Thessalien qui rentre dans l'âge adulte. Il vieillissait désormais il le savait même s'il ne voulait pas l'admettre, redoutant le jour où Pégase n'aurait plus la force de le suivre dans ses aventures. Même si les chevaux vivent une trentaine d'années, passés les quinze ils perdent peu à peu leur facultés. Il savait tellement de choses sur les chevaux ; il avait tellement appris là bas si loin dans les plaines de Thessalie quand il était petit.


- C'est toi le plus beau de toute façon.

Ils s'approchèrent de l'éleveur qui semblait voir dans les deux nobles l'occasion de gagner sa journée et plus encore.

- Bonjour Messire. L'on m'a dit que vous eleviez des Perles noires ! Montrez moi votre plus beau.

L'homme les emmena vers des près verdoyants plus loin. Ils passèrent par les écuries. Il y avait bien des chevaux mais rien qui correspondait à ce qu'il voulait pour son épouse. Ils étaient beaux mais pas suffisament. Et là dans le pré ils apperçurent enfin la perle rare.

- V'la m'sieur ! J'en ai d'autres mais ils sont encore un peu jeunes. J'commencer tout juste à l'débourrer. Celle ci vient d'avoir cinq ans.


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Adieu Alice
Korydwen
Vienne et ses alentours.

Elle avait eu réponse à sa question ou du moins une partie, Beths et Bettym étaient donc dans la même auberge qu'eux, c'était une bonne chose, il faudrait aller les voir, enfin il fallait aussi qu'elle trouve cette fameuse auberge... Elle ne savait pas réellement à quoi s'attendre, elle n'avait pas prévu, pas penser qu'ils passeraient par la ville de naissance. Enfin... Elle fut coupée net dans ses réflexion par son époux qui lui prit la main et l'entraîna vers Pégase.

- Il faudra que je vois Beths cet après midi. Une enquête dont je veux lui parler. Ca te laissera le temps de retrouver l'auberge si elle existe encore. D'accord ?
- Mais il faut aussi que je la vois, il faut que je m'excuse pour ma conduite... Bon d'accord je chercherai l'auberge, mais tu lui donneras un petit mot de ma part alors.


Et lorsqu'elle monta sur Pégase, bien entendu, messire le malin ne put s'empêcher de l'appeler "colis". Elle le regarda d'un mauvais air, mais se ravisa rapidement, elle avait promis, elle tourna donc la situation au rire.

Oui mais t'as de la chance... Un colis assez léger et qui sent bon ! Elle éclata de rire, finalement c'était mieux de rire quand on envoyait des piques. Il faudrait méditer la dessus et ne plus rouspéter surtout ! Elle laissa son époux l'emmener, regardant les paysages, elle ne s'en souvenait pas, elle était bien trop jeune lorsqu'elle quitta la région, à peine trois ans. Une fois arrivée, elle descendit de Pégase et regarda son époux faire, un léger pincement au coeur, maudit chien de chasse de noble... a cause d'eux Utopic était mort, pas spécialement beau son cheval, mais elle l'avait depuis si longtemps. Mais pas assez riche pour en avoir un jeune à l'époque, elle dut se replier sur un cheval un peu vieux. Mais il avait été formidable pendant la guerre et pendant les joutes.

Korydwen tenait la main de son époux et regardait tous ces chevaux, c'est Matthis qui serait heureux ici, il y en avait bien quelques uns dans leurs différents châteaux, mais pas autant. Korydwen regardait son époux qui semblait savoir ce qu'il cherchait. Pour elle un cheval était un cheval. Il avait demandé une Perle noire, c'était quoi ça une perle noire. Mais elle comprit bien vite, elle se tourna et vit... L'animal. La Perle noire.


- V'la m'sieur ! J'en ai d'autres mais ils sont encore un peu jeunes. J'commencer tout juste à l'débourrer. Celle ci vient d'avoir cinq ans.

Elle le regardait, laissant son époux avec l'homme, la grandeur qu'avait l'animal, passant des pattes avants aux pattes arrières, une telle puissance lorsqu'il martelait le sol avec ses pattes avant ou qu'il lançait ses pattes arrière comme pour propulser quelqu'un. Elle avait une force cette jument c'était impressionnant, jamais elle n'avait vu pareille monture. Sans se soucier de ce qu'il se passait autour, elle grimpa sur les barrières et passa de l'autre côté, elle marchait doucement dans le prés, des petites enjambé, le bras tendu, la main ouverte paume vers le ciel, elle tentait d'approcher l'animal.

La jument semblait méfiante, à mesure que Korydwen avançait elle reculait, mais Korydwen ne se laissait pas démonter et continuait sans s'arrêter. Elle finirait bien par l'avoir, tout ce qu'elle souhaitait c'était évité un coup de sabot dans la tête. Elle tourna la tête vers son époux en souriant, tout en sentant un coup sur sa main, la perle noire s'était approchée. Korydwen posa sa main sur les naseaux de l'animal et la caressa doucement, il fallait qu'elle l'adopte avec douceur. Korydwen remonta doucement sa main sur le bout du nez et le chanfrein. L'animal ne bronchait plus. Korydwen retourna auprès de son époux, laissant l'animal où il était. Elle était bien calme cette jument.


Elle est magnifique... C'est ça une Perle noire ? Elle semble si calme et légèrement craintive et pourtant si imposante et majestueuse. Elle a de la force dans les sabots. C'est celle-là...

Elle posa ses mains sur le bord de la barrière, elle ne quittait pas sa jument des yeux, elle en était sure maintenant, c'était celle-là qu'il lui fallait, ce serait Théssalie... Il ne pouvait pas y en avoir d'autre et puis Korydwen aimait bien les chevaux noirs. Utopic l'était aussi.

Elle est encore plus belle qu'Utopic et puis j'ai pu la caresser...
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Institut de Médecine du BA
Althiof
Vienne et ses alentours,


Alors qu'Althiof parlait avec l'éleveur il quitta son épouse des yeux et cette dernière pire qu'Eléa en avait profité pour leur fausser compagnie et était déjà passé par dessus la barrière à la rencontre du cheval dont le martèlement des sabots sur le sol se faisait ressentir jusque là. Puissance qui se transmettait dans le sol. La bête faisait près de 600 kilos et Kory se rendait à sa rencontre comme si de rien n'était. Son épouse était vraiment intenable mais heureusement l'animal semblait plus effrayée par elle que l'inverse comme cela aurait du l'être. Son jeune âge, un bon dressage, mais surtout l'absence de perturbation et de blessure dus aux horreurs des champ de bataille.

Car cette race était apprécié pour sa puissance et sa rapidité qui en faisait de redoutables montures extrêmement maniables pour des cavaliers sur-entrainés. Et si les vibrements des sabots ne suffisaient pas à impressionner, l'animal savait se cambrer pour ecraser la tête d'un homme avec ses énormes sabots. Kory ne devait pas savoir tout cela et s'était lancée à sa rencontre bien trop curieuse au lieu de demander.


- Elle est magnifique... C'est ça une Perle noire ?
- Perle noire c'est à cause de la robe. C'est un surnom car tous les chevaux de sang-pur sont noirs. Le vrai nom c'est Frison.


Attrape sa bourse et lui tend.

- Elle te plait alors ? Si c'est celui là que tu veux mon ange alors tant mieux. Pour une fois t'auras choisi vite. J'avais bien ciblé. Rire de bon coeur et petit grimace.

Malgré la journée filait vite et le temps de récupérer le cheval et de quoi le monter il ne fallait pas trainer. Il avait encore bien des choses à faire avant de repartir de Vienne et même s'il n'était pas là pour ça il n'avait pas vraiment envie de revenir une autre fois alors qu'il pouvait voir Anne de Culan faisant d'une pierre deux coups lors ce voyage.

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Adieu Alice
Bettym
[Et là... la perte de tout espoir]

Elle encaissait toute la colère de son amie, le coeur en mille morceaux. Elle savait que tout ce qu'elle dirait n'irait qu'accroisser cette agressivité au risque de la changer en haine. Comment lui faire comprendre ? Comment lui dire que cet homme était comme son double ? Qu'il la comprenait comme personne ? Qu'il avait toujours été honnête avec elle ? Que rien n'était tu ? Qu'ils s'aimaient mais qu'ils ne pourraient jamais convoler ? Qu'elle avait tout accepté sans aucune condition sauf le secret ?

Certes, elle était séduite même envoutée. Pourquoi serait-il coupable ? Elle ne comprenait pas cet acharnement, elle, qui pouvait à tout moment refuser cette relation mais qui elle ne l'avait jamais voulu. Depuis la mort de son époux et de son fiancé, elle n'avait pas été aussi heureuse ! Il était tout pour elle, pour son plus grand malheur, aujourd'hui...

Lorsqu'enfin Beths avait baissé les bras devant son insistance, elle fut rassurée. Mais c'était mal connaître la Gondole ! Certes, son amie ne cherchait qu'à l'aider mais...


Eh bien, il ne nous reste qu’à te trouver un époux avant que ta grossesse ne soit trop visible !
Quoi ! Mais tu es folle ! Tu ne peux pas me faire ça ! l'implora-t-elle
Et ne chuine pas ! C’est à cette condition, et cette condition uniquement, que je te donne ma promesse de ne pas chercher à rencontrer le père de ton enfant !

A cet instant même, Bettym la maudissait et se maudissait encore plus. Le chantage était ignoble mais, la mâchoire serrée, elle garda le silence. Elle avait eu sa promesse mais à quel prix ! Comme elle aurait voulu mourir, foudroyée sur place ou pire... Si seulement, elle pouvait le voir, lui parler et lui annoncer tout ceci. Mais voilà, elle était seule et lui était accablé par ses fonctions...

Et j’ai carte blanche en la matière, aussi bien sur la méthode, que sur le choix de l’homme.
Par pitié, Beths... Ne fais pas ça !

Mais c'était peine perdue d'insister. Quand la Duchesse de Billy avait une chose en tête, rien ne pouvait l'en dissuader. Il ne lui restait plus qu'à prier que les dessein pour la fautive tombent à l'eau. Avec un peu de chance, Aristote veillerait à cela. Aucun homme ne répondrait aux attentes que Beths pouvait imaginer pour être un bon époux, elle en était sûre. Faut dire qu'ils avaient mis du temps pour trouver le mari idéal à l'ancienne maréchale Thiernoise. Si les critères étaient les mêmes... A cette idée, un petit sourire se dessina sur les lèvres juste au moment où Beths lui annonçait que le petit être qui grandissait en elle aurait un père. Sourire de pure coïncidence mais qui, apparemment, avait fait son oeuvre et tombait à pic pour ne pas que le Prévôt Royal la poignade de nouveau en plein coeur.

Cheveux au vent, elle suivait Beths qui s'évertuait à rattraper le cortège. Et lorsqu'il fut à vue, elle se sermonna intérieurement mais la peine était trop lourde. Le visage fermé, elle n'attendait qu'une chose, un arrêt, une pause... Fort heureusement, ses voeux furent exhaucés, les forteresses d'une nouvelle ville se dressaient devant eux.

En entrant dans la cité, ils furent encore l'objet de toutes les attractions, mais Bettym n'était pas à la fête. Elle essaya tant bien que mal de s'éclipser pour réfléchir à tout cela mais surtout pour calmer la colère et la peur qui l'habitait depuis l'annonce de son amie... Un coin nature non loin de là, isolé de toute importunité, elle s'installa à même le sol et sortit de sa besace le petit nécessaire d'écriture.


Citation:
Mon Amour,

Je suis si malheureuse ! Votre absence me pèse surtout en ces moments où je ne suis plus maître de ma vie. J'aimerais tant vous en dire plus mais cela m'ait impossible par écrit. Je vous attendrai à l'endroit habituel lorsque je remonterai sur Paris.

Votre Dévouée Juge qui devient folle.


Elle plia le document le plus possible et le rangea dans l'étui qui serait destiné au pigeon élevé à cet effet. Jamais elle n'aurait cru pouvoir souffrir à nouveau à ce point mais elle n'avait plus le choix. C'était le prix de sa faiblesse et de son amour illicite...
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La Confrérie de la Source
Bannière en construction
Korydwen
Vienne et ses environs et sans doute une auberge plus tard.

Bien entendu, elle avait encore évité la catastrophe, elle ne s'arrêtait jamais, on lui avait dit de profiter et bien elle profiterait en faisant beaucoup de choses, et puis le cheval n'était pas si méchant que ça malgré qu'il soit très lourd et euh volumineux. Korydwen regarda son époux et récupéra la bourse.

- Elle te plaît alors ? Si c'est celui là que tu veux mon ange alors tant mieux. Pour une fois t'auras choisi vite. J'avais bien ciblé.
- Mais euh ! Oui elle me plaît !
Et d'un tirage de langue dans les règles.

Elle s'approcha de l'éleveur et en entendant le prix, elle manqua de tomber à la renverse, il fallait également une selle, des brides enfin tout le bazar quoi, elle avait bien celle d'Utopic mais bon, elles étaient à Mirefleurs les affaires. Elle lui tendit la bourse de son époux qui devait se sentir bien léger pour le coup. La journée avait bien avancé et son époux devait aller voir son témoin. Korydwen attrapa la selle et les brides pour récupérer son cheval, ce qui serait sans doute une affaire pleine de rebondissements et de chutes, mais cela, il ne fallait pas le dire à son époux. Il ne fallait pas lui faire peur pour rien, surtout avec sa belle chute aux joutes l'autre année. Elle le laissa partir, il semblait assez presser d'en finir avec cette histoire. Enfin, elle alla quand même lui donner plusieurs tendre baiser, l'enlacer fortement et lui murmurer plein de mots d'amour. Elle le regarda s'éloigner et s'approcha de sa jument.

La main devant toujours à plat, mais cette fois, elle ne prit pas peur et s'avança doucement vers elle, Korydwen attrapa la bride et la lui passa, elle se laissa faire sans problème.


C'est bien ma belle ! Je vais t'appeler Théssalie ! Ca te plaît ?

Pour toute réponse, elle n'eut qu'un coup de naseau sur la main.

Bon bein ça à l'air de t'aller ! Tu seras en adéquation avec Pégase comme ça !

Korydwen l'attacha à la barrière sait on jamais et hissa sa selle sur son dos et l'attacha, sauf que la jument était joueuse et gonfla son ventre pendant qu'elle serra la selle et bien entendu le dégonfla par la suite, la selle n'était pas vraiment bien attachée, tourna et se retrouva sur son ventre.

Ah mais non ! Ca va pas vraiment fonctionner si tu fais comme ça !

Korydwen fit tourner la selle et après plusieurs reprises, elle réussit à l'attacher convenablement, dénouant et prenant la bride dans ses mains, elle s'approcha de l'entrée de l'enclos et en sortit avec sa monture, remerciant l'éleveur une fois de plus. Elle monta sur le dos de Théssalie, bon et bien advienne que pourra !

La jument s'élança, Korydwen ne connaissait pas trop le coin, même si elle y était née. La jument virait tantôt à droite, tantôt à gauche. Korydwen n'était pas très rassurée mais tentait de lutter contre les envies de l'animal. Il faudrait sans doute descendre dans les rues de la ville. Ils y arrivèrent d'ailleurs, Korydwen se laissa glisser sur le côté et attrapa la longe et commença à avancer dans les rues. Il fallait trouver la vieille auberge "Les trois Chaudrons" mais là encore, plus de vingt ans après, peut-être qu'elle n'existait tout simplement plus. Elle prit un chemin au hasard, elle eut quelques ennuis avec une villageoise comme sa jument mangea les carottes qu'elle avait sur le rebord de la fenêtre. Korydwen fonça donc au marché en acheter d'autres pour la villageoise qui semblait ravie de revoir ses carottes. Korydwen avança et trouva plein de taverne, mais elle n'en trouva aucune portant le nom "Les trois Chaudrons". Mais elle persévera et finit par la trouver. Il n'y avait pas grand monde et visiblement, elle était tenue par une dame, une vieille dame, il y avait bien quelques personnes dans l'auberge. Korydwen attacha sa jument près de l'abreuvoir qui donnait sur une fenêtre près de laquelle se trouvait une table. Korydwen pourrait veiller sur sa jument de cette façon.

Elle entra dans l'auberge et alla s'installer à la table qu'elle avait vu. Elle voyait bien que la dame la regardait avec insistance, sauf qu'elle ne comprenait pas réellement pourquoi on la dévisageait ainsi. Elle sortit une plume, plusieurs parchemins et un encrier. Elle n'avait pas eu le temps de préparer un petit mot pour Beths, elle irait lui dire de vive voix, c'était sans doute mieux. Elle commença à faire glisser sa plume sur le parchemin pour son époux. Il fallait lui dire où elle se trouvait, sauf qu'elle ne savait pas où lui se trouvait. Au moment, où elle tourna la tête pour regarder vers la fenêtre pour voir si son hibou était là, la vieille dame s'approcha de la table et s'y installa. Korydwen se tourna à nouveau vers son parchemin déjà bien avancé et de surprise renversa l'encrier sur la table. Elle attrapa des bouts de tissus pour essuyer l'encre et remit l'encrier droit sur la table. Elle en avait plein les mains de l'encre. La dame brisa le silence.


- Vous !
- Moi ? Lui répondit Korydwen très intriguée.
- Oui vous ! Je vous ai reconnu !
- Me reconnaître ? Mais... Korydwen commençait à être bien perdu !
- Aliénor !
- Alié... nor ?! Et là ses yeux sortirent presque de leurs orbites, cette femme l'avait appelé Aliénor, mais elle ne s'appelait pas Aliénor.
- Ne vous cachez pas, je vous ai reconnu ! Cette couleur de cheveux, ce sourire, ce regard, ces yeux ! Vous ne pouvez qu'être Aliénor !

La vieille dame semblait heureuse et enlaça la pauvre Korydwen qui tentait de garder les pieds sur terre, bien gênée par cet élan d'amour que semblait avoir la vieille dame. Prise au dépourvu, elle ne put que tapoter l'épaule de la dame.

- Par contre vous n'avez pas vieilli ! Quel est donc votre secret dame Aliénor ?

Korydwen regarda la dame.

- C'est parce que je n'ai pas vieilli... Et je n'ai pas de secret... Je ne suis simplement pas Aliénor...

Korydwen posa la plume sur la table, les quelques personnes présentes dans la taverne semblaient les fixer, ils devaient croire à une animation comme cela se faisait dans certains endroits. Elle plongea la main dans sa besace et en sortit la vieille missive de sa mère.

- Mais si vous parlez d'Aliénor, la femme ayant fuit son époux et confié son enfant à un couple qui vivait ici dans cet auberge le temps de finir de commercer... Et bien alors je suis cette enfant.

La dame en avait presque la mâchoire décrochée. Korydwen sourit et posa sa main sur celle de la dame.

- Vous êtes donc cette enfant qui courrait après mes poules et les torturait à coup de cailloux ?

Korydwen rougit quelque peu, c'est vrai qu'elle n'avait pas été très sage enfant et qu'elle avait fait plusieurs mauvais coups.

- Oui c'est bien moi.
-Mais que faites-vous ici ? Pourquoi êtes-vous revenue ?
- Bein euh... C'est à dire que je ne sais pas réellement pourquoi... Enfin si mais c'est compliqué.


Korydwen ne savait pas par où commencer. C'était bien compliqué toute cette histoire.

- J'ai retrouvé une lettre de ma mère et j'ai retrouvé mon frère aîné, Rick, elle avait du vous parler de lui.
-Oh oui qu'elle m'en parlait, nous étions assez proche, je lui offrai ma protection et surtout le confort et la nourriture et en échange, elle racontait des histoires aux clients de l'auberge chaque soir. Elle restait les trois derniers mois de sa grossesse, nous l'avons fait passer plus d'une fois pour ma fille alors que de nombreux gardes passaient dans les environs. Nous avions suite à son départ beaucoup correspondu, mais une dizaine d'année après je n'ai plus eu de nouvelles.
- C'est parce qu'elle est décédée, une dizaine d'année après ma naissance. Elle s'est à nouveau "mariée" et à recommencé une vie, elle a eu des jumeaux, deux enfants. Mais je ne sais pas de quoi elle est morte. Pour ma part, je ne pensais pas marcher dans les traces de mon passé. Je suis en voyage avec mon époux.


La vieille femme ne la laissa pas terminée et lui posa une nouvelle question.

- C'est vous les voyageurs du Bourbonnais-Auvergne, c'est vous qui voyagez avec le Grand Prévôt de France ?
- Oui c'est moi et mes amis. Le Grand Prévôt de France comme vous dites, c'est mon époux, il devrait me rejoindre rapidement, il avait une chose à faire. Mais s'il vous plaît, ne l'appeler pas Grand Prévôt et ne lui parlez pas de cela, il est en voyage pour lui, pour nous, pas pour sa fonction.
- Entendu je ne dirai rien.
- Merci beaucoup. Je dois dire que c'est vraiment le hasard qui m'a mené jusqu'à Vienne... Comme quoi il fait bien les choses. Dites vous vous appelez comment ?
- Je m'appelle Béatrix et vous je ne m'en souviens plus ?
- Moi c'est Korydwen.


Korydwen regardait la dame et écrivit son nom au coin d'un parchemin, elle écrirait à son frère.

- Qu'est-ce qu'on peut manger ici ? Mon tendre époux ne devrait pas tarder, normalement... Enfin je ne lui ai pas encore dit où j'étais...
- Vous pouvez manger, une bonne salade avec des noix et diverses morceaux de charcuterie, un bon morceau de cochon grillé avec diverses légumes et puis ensuite du fromage de notre région.
- Vais prendre ça alors, mais préparez en deux quand même...
- D'accord, vous savez que vous ressemblez beaucoup à votre mère, vous semblez aussi calme qu'elle.


Korydwen toussota légèrement, un peu embarrassée.

- Merci à vous pour tous ces compliments.

Elle laissa la vieille dame repartir dans sa cuisine, elle avait des choses à raconter. Elle ne savait pas par quoi commencer, enfin si elle savait. Elle rougit quelque peu. Calme, elle ? Non non elle n'était pas calme, mais cela voulait dire que si sa mère était calme, c'est que c'était son père, l'espagnol qui lui avait donné ce morceau de caractère des plus déplaisant. Korydwen soupira et se tapota le front avec ses doigts. Réfléchissant, son passé venait de ressurgir et cela faisait bizarre, elle avait certes vécue, jusqu'à ses trois ans dans cette auberge, mais elle ne se souvenait de pas grand chose. Bon sauf des poules. Elle termina la missive pour son époux.

Citation:
Mon cher, mon tendre, ma moitié, mon Althiof,

après une longue marche avec Thessalie, j'ai trouvé l'auberge "Les trois Chaudrons" que je cherchais. Elle est un peu plus loin dans la rue des tavernes, même beaucoup plus loin. Je t'y attends, tu trouveras Thessalie attachée près de l'abreuvoir. J'ai tellement de choses à te raconter.

Je t'aime très fort et t'y attends.
Ta tendre épouse,
Kory.


Elle roula le parchemin et se leva pour rejoindre son hibou qui siégeait sur la croupe de Thessalie, elle lui accrocha la missive.

Bon tu trouves Althiof ! Je ne sais pas vraiment où il est ! Et je sais pas comment s'appelle la personne qu'il doit voir ! Mais dépêche toi de le trouver ! Et mange pas de souris en route !

Elle regarda Hibouscule s'envoler, pourvu qu'il ne s'assomme pas contre un panneau. Il était vieux lui aussi, mais elle l'aimait son hibou tout déplumé. Elle retourna s'asseoir à la table, il fallait écrire à Aigue et Nic.
Citation:
A nos chers Vassaux, Aigue et Nic,

Voilà terrible nouvelle que vous nous porter ce jour. Nous pensons également comme vous qu’elle doit se rendre à Mirefleurs, Kory a surpris plusieurs fois Matthis en train de dire tout bas qu’Athalia allait bientôt venir, à savoir si ils ont magouillé cela tous les deux ou si il s’agit d’une simple coïncidence.

Nous allons donc en informer notre personnel et ce pour toutes les terres que nous avons à savoir Cournon d’Auvergne, Neschers et Mirefleurs, enfin Neschers est assez éloigné mais bon, autant prendre les devant.

Nous ne sommes pas non plus présents aux vendanges, enfin Kory y était au début, mais nous avons du partir en Lyonnais-Dauphiné, enfin devoir, pas réellement,Kory avait le choix mais avec ses futurs disparitions chez les sœurs, elle tâche de profiter d’Althiof le plus possible. Nous passons d'agréable moment à deux ou sur les routes en compagnie de nos amis. Nous sommes ce jour à Vienne.

Vous pouvez compter sur notre soutien cela va de soi. Même de loin nous allons essayer de vous être le plus utile possible. Avez-vous fait parvenir des affiches avec le portrait d’Athalia ? Et les nobles sont-ils au courant ? La plupart son à Mirefleurs, mais si vous voulez aller les questionner…

Althiof a parlé avec Matthis, il devrait être sage, surtout qu'il en va de son intrêt, au moindre faux pas, il risque de partir à l'armée bien loin d'Athalia. Si Athalia le rejoint, il en va de son intérêt, d'être sage de l'annoncer aux serviteurs. Nous allons prévenir l'intendant pour qu'il fasse surveiller Matthis.

Nous vous embrassons et vous envoyons tout notre soutien.

Kory & Al.


Elle roula le parchemin et l'attacha à la patte d'un pigeon voyageur. Elle retourna ensuite s'asseoir, il fallait écrire à son frère, mais pour le moment, elle avait un peu mal au poignet, elle avait envie d'attendre son époux pour lui raconter. Elle rangea parchemins, encrier et plume, elle avait juste la missive de sa mère sous les yeux, elle était pensive, très pensive... Pourquoi sa mère avait-elle fuit ? Pourquoi n'était-elle pas rester à l'auberge ? Tant de questions qui seraient sans doute sans réponse...
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Institut de Médecine du BA
Beths
[Tirons notre courage de notre désespoir même. [Sénèque]]



Désespoir … cette lente et progressive perte d’espoir … ce qui avait commencé comme un voyage agréable, amical, chargé d’émotions et de souvenirs se transformait furtivement en consternation et abattement … Beths ne saisissait pas, non tout simplement elle ne saisissait pas, et cette incompréhension aujourd’hui l’éloignait de son double, de sa Bettym. Les deux femmes s’étaient toujours comprises, admettant leurs différences, leurs similitudes avec amusement, riant ensemble lorsqu’elles étaient confondues, la brune, la blonde, la moulinoise, la thiernoise, mais deux volontés intactes unies dans la passion de leurs fonctions, de cette volonté de justice. Sur le dos de Canasson qui la portait, aujourd’hui, des larmes amères couraient sur les joues de la Duchesse, larmes salées, angoisse, tiraillement. D’un geste rageur, Beths passa son avant-bras sur ses yeux tentant vainement de sécher ses larmes, ses pleurs.
Elles eurent tôt fait à cette allure déraisonnable, poussées par leurs sentiments de frustration réciproque d’atteindre le reste du groupe, leurs amis, mais également le Gouverneur, les autres éminents membres de la troupe et leurs escorteurs. Leurs amis comprirent aussitôt qu’il s’était passé quelque chose devant leurs mutismes réciproques et évidents. La ville suivante n’était qu’à quelques lieux, les remparts se profilaient déjà à l’horizon. Des yeux, la jeune femme chercha, et … trouva … ici, elle reviendrait exactement, là, mais en attendant poursuivre la route, son rôle, ce pour quoi elle avait été missionnée, déposer Bettym à l’abri à l’arrière des murailles, cachée … de qui au juste ? D’elle-même ? De lui ? Les deux ? sans doute … peut être …

La cité, dont un nom lui arriva sans qu'elle ne l’entendit, elle s’en fichait, s’en moquait, autant du jour et l’heure qu’il était, était devant eux ouvrant grandement ses portes. Et pour une fois, elle était ravie que seuls les Grands étaient reconnus, seuls le Grand Prévôt, le Premier Secrétaire d’Etat, le Président de la CA, le Gouverneur … La ‘que Prévost Royal’ qu’elle était n’intéressait pas, pas assez près de la cime, cela lui convenait, elle s’éclipsa rapidement, malgré la fête organisée en leur honneur, sans un regard pour ses compagnons. Ils sauraient bien où la trouver le cas échéant. Et sinon elle s’en fichait.
Mais elle fut stoppée dans son élan par un messager qui lui fit faire un écart attirant un regard sur elle, celui de son suzerain. Al se rapprochait déjà d’elle, mais pour l’heure elle ne voulait parler. Se tournant vers l’homme avec un regard mauvais, lui faisant comprendre qu’il avait intérêt à avoir une bonne raison pour l’avoir ainsi arrêtée, et le pauvre homme lui tendant tremblant un parchemin, qu’elle attrapa, glissa dans son pourpoint, avant de solliciter Canasson, lui pressant les flancs pour qu’il reparte.

Faisant faire demi-tour à son cheval, elle retourna dans la clairière qu’elle avait remarquée à quelque lieu de là, clairière qui serait parfaite … Y arrêtant son cheval, l’attachant à un rondin de peur qu’il ne s’échappe découvrant la violence qui l’habitait, déposant son pourpoint, sortant d’un geste son épée de son fourreau, elle s’attaqua au premier arbuste qui se trouvait devant elle.


Espèce de pourri ! ... Han ... Ordure! Lâche …. Ha … Infamie ! vil … han … abject … méprisable … hmmm … avili honteux miséraaaaaaaaaaaaaaaalble !!!!


Les coups pleuvaient, rageur, rageant, déferlement de haine et désespoir, tranchant branches et branchettes. A chaque coup administré Beths le ressentait violemment, qui se répercutait dans la longueur de ses bras, ses épaules, dont celle qui avait été fragilisée et qui porterait à jamais trace de son combat. Mais elle n’en avait cure, elle continuait, frappait, frappait encore, les larmes aveuglant la colère, le tranchant de sa lame pénétrant petit à petit le buisson formé par l’ensemble d’arbustes et fourrés qui se trouvaient là, ne lui apportant aucune joie, aucun apaisement, en dehors de l’épuisement qui viendrait tôt ou tard, pauvre lame qui supporterait une telle maltraitance … mais elle était maréchale habituée à s’exercer aux armes …

Tout son ressentiment y passait, tout, l’horreur qu’elle éprouvait face à cet homme qu’elle n’avait jamais rencontré et qui manipulait Bettym, sa colère envers son amie qui s’était montrée si imprudente et qui avait pour conséquence aujourd’hui une fêlure dans leur amitié sans faille, contre cet être également qui n’aurait jamais du exister, contre elle-même enfin incapable de comprendre, incapable de trouver la bonne solution, celle ferme et définitive de trainer l’homme épée sous le cou pour qu’il l’épouse … Las, c’était impossible, impossible, IMPOSSIBLE !!!


Idiote, abrutie, stupide jouvencelle … han … imbécile …

Elle parlait d’elle-même, de Bettym, des deux B, haletant, soufflant, transpirant … des gouttes de sueur perlaient sur son front et glissant sur son visage, se mélangeaient à ses larmes, à sa tristesse … sa Bettym … elle l’a perdrait si elle la forçait à épouser un homme, elle la perdrait si elle la laissait seule porter son enfant, elle la perdrait quoi qu’il advienne … et ce constat la glaçait d’effroi, d’appréhension.
Et sa résolution ne fit que croitre … quelque soit la solution, elle serait mauvaise, alors autant choisir la moins pire. Bettym aimait cet homme à son corps et cœur défendant. Mais cet amour était interdit et lui apporterait adversité. Il n’avait que trop duré, elle serait malheureuse et accablée, mais elle en épouserait un autre, un autre qui apprendrait à se faire aimer d’elle, et puis … elle pourrait ainsi garder son enfant, leur enfant … l’aimer, le chérir, le voir grandir … aux yeux de tous. Entre deux maux, lequel choisir ? L’homme ou l’enfant ?
Bettym ne lui pardonnerait jamais … mais elle pourrait reporter son amour sur cet être encore innocent … son choix était fait et elle n’en démordrait pas.

Épuisée, respirant fortement, ses cheveux, sa chemise étaient trempées de sueur … qu’elle belle image devait-elle donner en cet instant ? Duchesse de Billy, Dame de Gondole et Dame de Terves qui dégoulinait et puait autant que ses gens qui œuvraient aux champs.
Doucement sa main s’ouvrit et son épée dans un doux bruit alla se plonger au creux de l’herbe épaisse et grasse qui couvrait cette clairière du Lyonnais. Et Beths ne tarda pas à suivre le même chemin, allongée, son dos humide contre cette herbe et les yeux levés vers le ciel, admirant les nuages et le jeu du soleil avec eux, elle tentait de rassembler ses idées. Trouver un époux à Bettym … comment faire ? Elle aurait pu user du même stratagème que son suzerain avec elle, et se mettre à invectiver tous les hommes qu’elle croisait vantant les mérites de son amie pour trouver chaussure à son pied. Mais son empressement serait étrangement perçue et la grossesse visible de Bettym serait montrée du doigt, les rires iraient bon train dans leurs dos. Non, non, pour cette affaire il fallait de la discrétion. Comment allait-elle faire ? Comment ?!
Marty !
Se rappelant soudainement la missive que l’homme lui avait tendue dans la cité, la duchesse se releva prestement, ramassa son épée, et couru jusqu’à Canasson et son pourpoint, attrapant fébrilement le parchemin, prenant appui contre sa monture, elle commença sa lecture.



Citation:
Ma bien aimée Duchesse,

La joie de recevoir de tes nouvelles est indescriptible tant j’ai eu hâte de ce moment. Trop de temps nous sépare depuis ton départ et ton absence en notre domaine continue de me peser lourdement.

Je suis bien aise de te savoir en vie, ainsi que ceux qui t’accompagne, et celle que tu escortes. Sache que nos terres sont paisibles et nos gens se portent le mieux du monde. J’ai d’ailleurs eu la visite de forestiers qui m’ont apporté de splendides châtaignes, qui, j’en suis certain, donneront un alcool goûteux comme je les apprécie.

Mes pensées sont toujours tournées vers toi, j’occupe mon temps libre en parcourant de vieux manuscrits retraçant l’histoire du Duché, feuillète d’anciens armoriaux. Je me rends également sur les remparts de Moulins, régulièrement, où j’assure quelques gardes, pour la défense de nos terres, et pour me rappeler combien tu y es attachée, autant à la protection du village, qu’à nos terres.

Je me réjouis de ton prochain retour à Billy, et sache que j’ai l’intention d’organiser des festivités pour ton arrivée afin que nous puissions fêter nos retrouvailles. Ces fêtes de la Saint Géraud sont actuellement en préparation et Barbelivien donne beaucoup de son énergie à la bonne réalisation de cette journée.

Transmets mes amitiés à tes compagnons de voyage et n’oublie pas de porter toute mon affection à ma marraine qui me manque, presqu’autant que toi. Il me tarde de te serrer à nouveau dans bras et de sentir

Puisse la route de Billy t’être agréable et vidée de brigands.

Ton Marty



Des larmes coulaient de nouveau sur ses joues, heureuse de l'amour que son époux lui portait.

Oh mon Marty …

Comme elle aurait voulu en cet instant qu’il fut devant elle, comme elle aurait voulu qu’il la prenne dans ses bras, puisant contre lui force, courage, chaleur. Il aurait su l’apaiser et la conseiller …
Attrapant dans les poches de Canasson son nécessaire à correspondance, la jeune femme s’écarta un peu sous le regard de sa bête qui ne la quittait pas des yeux, se demandant quelle folie elle allait encore commettre. Contre un arbre, elle se laissa glisser et commença sa lettre.


Citation:
Oh mon aimé,

Si tu savais comme je souhaiterais que tu fusses à mes côtés en ces instants précis … je me sens perdue, égarée, et je ne sais que faire …
Marty … Bettym est enceinte … excuse moi de ne point trouver les formes pour t’annoncer une telle nouvelle, mais … je suis effondrée. Je suis effondrée car je sais qui est le père de cet enfant à naitre, et je sais aussi que jamais Bettym ne pourra l’épouser. Et que de fait ta marraine se retrouve ainsi veuve attendant un enfant … les quolibets iront bons trains, et les langues perfides la blesseront. Sois assuré que certains de ses détracteurs ne rateront pas une telle aubaine …

Mon époux, je ne puis accepter une telle chose, si bien que j’ai fait une promesse, une promesse qui me vaudra la haine de ma jumelle de cœur, mais mon choix est fait et j’ai besoin de ton aide. Il nous faut trouver un époux à Bettym. Je dirais que nous avons un mois, un mois et demi peut être, avant que la grossesse de notre amie ne se voit, il faut avant cela avoir trouvé un homme qui l’aurait épousé … je suis désespérée, je ne vois personne qui la mériterait.
As-tu la moindre idée ? Et comment faire, elle est désormais habitante de Dié, dois-je la ramener avec moi, pieds et poings liés ?

Cœur de mon cœur, je t’en prie … aide-moi … conseille-moi.

Beths



Les mots avaient été écrits vite, mais elle ne savait que dire tant elle était désemparée, tant l’ampleur de la tache se montrait improbable, trouver un époux à Bettym … à qui demander ? Qui choisir ? Et à quel homme faire croire que l’enfant qu’elle portait serait sien ?! Arg … dans quel piège s’était elle fourrée …

Un léger vent la fit frissonner de tout son être, elle avait omis qu’elle était trempée, et si elle ne voulait pas attraper la mort … mieux valait qu’elle rentre, et puis … si l’on s’apercevait de sa longue absence … Kory, Al, Kenrui ne se mettraient ils pas à la chercher ?

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BANNIERE EN COURS DE MODIFICATION
Althiof
Retour à Vienne,


Il avait laissé son épouse au sud de Vienne avec sa nouvelle monture et avair repris la petite route vers la ville. Il ne se faisait guère de souci. Kory trouverait bien le chemin, toute femme qu'elle était et donc pas douée avec l'orientation, il suffisait de longer le fleuve. Et puis de toute façon elle connaissait la région même si ça faisait vingt ans. Le temps qu'elle apprivoise sa monture et qu'elle trouve une taverne qui n'existait sans doute plus il avait quelques heures devant lui pour retrouver sa vassale. Il avait besoin d'elle pour une affaire mais surtout hâte de passer un peu de temps avec elle et discuter de tout et de rien comme ils faisaient si longtemps avant. Mais depuis leur retour en Auvergne ils n'en avaient pas eu l'occasion trop occupés qu'ils étaient à regler les affaires des autres. Ils étaient bien différents tous les deux mais comme disait Bettym ils étaient incapables de dire 'non'. Mais aujourd'hui ils en avaient marre. Penser à eux aussi et le reste attendrait.

La veille quand ils avaient quitté Lyon, il avait bien vu que Beths et Bettym s'étaient isolées en retrait de la troupe. De quoi parlaient-elles ? Il n'en savait rien même s'il avait observé des petites choses. Au petit matin lorsqu'ils arrivèrent, il les aperçus furtivement. Elles étaient en colère et ne se jetaient même pas un regard l'une à l'autre. Mais au delà de la colère il voyait de la tristesse chez Beths et de plutôt de l'inquiétude et de l'angoisse chez Bettym. Leurs visages étaient rougis. Il avait essayé de ne pas les fixer pour ne pas attirer leur attention et était entré dans l'auberge avec son épouse. Que s'était-il passé ? Surement une grosse dispute pour qu'elles réagissent ainsi. Il ne les avait vues fachées et cela ne pouvait rester ainsi.

Il pensa à tout ça en retournant à l'auberge. Il sauta de Pégase et entra. Personne ou presque il était encore un peu tôt pour déjeuner. Etait-elle sortie ? En laissant sa monture il avait apperçu Canasson. Il repéra son amie au fond de la taverne seule à une table et qui semblait en grande discussion avec une pinte de bière. Il s'approcha et l'interpella :


- Beths ! Coucou ! J'ai besoin de toi ma chè...

Il se tut d'un coup lorsqu'il fut assez proche pour bien voir son amie. Elle est tremblait et semblait frigorifiée, ses vêtements était mouillés. Elle avait la tête baissée et les cheveux décoiffés. Il ne voyait pas bien son visage mais ses joues laissaient deviner qu'elle avait versé de nombreuses larmes.

En cet instant ce n'était pas lui qui avait besoin d'elle c'était l'inverse. Il posa sa besace sur la table. Les missives attendraient bien et il irait tout seul s'il voulait à moins que ce soit là l'occasion de changer l'espace d'un instant les idées de son amie. Il avait bien peur que la petite affaire ne serve pas à grand chose de ce côté là. De mémoire il ne l'avait jamais vue ainsi. Il retira sa cape qu'il passa autour des épaules de son amie avant de s'assoir à côté d'elle et de la prendre dans ses bras pour la frixionner.


- Qu'est-ce que tu fais comme ça ? Tu vas chopper la mort. Qu'est-ce qui se passe avec Bettym ? Elle n'a pas l'air très en forme depuis qu'on est partis. Elle a un problème ? C'est pour ça que vous êtes fachées ?

Je suis si t'as envie d'en parler. Sinon tu dois parler avec elle. Les deux B fachées ce n'est pas dans l'ordre naturel des choses.


Il posait de questions comme ça tachant d'être comme toujours le plus calme possible pour tenter de la calmer un peu. Mais visait-il le point du problème ? Probablement pas mais s'il pouvait déjà la faire parler un peu ce ne serait que mieux.

Il fit signe à l'aubergiste d'apporter un peu à manger. Il était sûr qu'elle n'avait rien avalé depuis la veille au moins. Dans ces moments là on ne fait guère attention à sa santé, bien trop occupé à ressasser encore et encore dans sa tête les évenements et les paroles prononcés.

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Adieu Alice
Korydwen
Les Trois Chaudrons à Vienne

Cela faisait plusieurs minutes déjà qu'elle était plongée dans la missive de sa mère, que pensait-elle en sortir ? Certainement pas grand chose. La vieille dame fut de retour et lui apporta une pinte de bière et une assiette avec plusieurs rondelles de saucisson. Elle avait de quoi patienter la Kory comme ça, mais il lui fallait écrire à son frère. Elle ressortit son nécessaire, mais elle fut une nouvelle fois couper dans son élan.

- Dame Korydwen ! Regardez ce que j'ai retrouvé !

Korydwen releva la tête et regarda ce que tenait la dame dans sa main.

- Regardez, c'est un portrait, votre mère me l'avait laissé !

Elle porta sa main et se saisit avec douceur du portrait et le regarda, elle ressemblait beaucoup à celle du parchemin de recherche qu'ils avaient. Korydwen le sortit et le posa sur la table, d'un côté la missive, l'avis de recherche de sa mère et le portrait, passant de l'un à l'autre, elle répondit à la dame.

- Merci à vous ! Vous êtes si gentille et vous m'aider à recoller les morceaux de mon passé ! J'espère revenir plus tard avec mon frère Rick !

- Votre frère ? Le petit ! Enfin le grand Rick ! J'en serai ravie ! Bien excusez moi, j'ai à faire dans ma cuisine !

- A plus tard !

Elle repartit à nouveau dans les cuisines, Korydwen savait que cette vieille dame avait beaucoup à donner encore, il fallait de ce pas écrire à son frère. Elle ne pouvait l'interroger sans Rick et puis cela devait la remuer un peu la dame, Kory pas tant que cela, elle n'avait pas connu sa mère et aussi étrange que cela soit, elle n'avait aucune tristesse quand elle en parlait, c'était juste bizarre. C'était un vrai puzzle toute cette histoire et Korydwen essayait de tout recoller le mieux possible. Elle but une gorgée avant de se plonger dans l'écriture.

Citation:
Mon cher frère, mon cher Rick,

je te conseille de t'asseoir avant de lire cette missive, porteuse d'heureuse nouvelle.

Lors de mon voyage, je suis passée à Vienne, ville où je suis née et où j'ai passé les premières années de ma vie. J'ai retrouvé l'auberge "les trois Chaudrons" dans laquelle notre mère aurait séjourné les trois derniers mois de sa grossesse. Elle ne l'aurait quitté que quelques jours après ma naissance, le temps de retrouver la santé et de me confier à une famille digne de confiance.

Je t'écris de cette taverne, la tenancière, une bien vieille dame m'a reconnu ou du moins pris pour notre mère Aliénor. Je lui ai donc raconté que je n'étais pas Aliénor mais que j'étais sa fille, elle en fut très surprise, me demandant ce que je faisais ici. Je lui ai donc raconté sans entrer dans les détails. Elle a correspondu avec notre mère, une bonne dizaine d'année après ma naissance avant d'arrêter. Pas par mauvaise volonté, mais Aliénor étant morte une dizaine d'année après ma naissance. Je pense qu'elle doit savoir beaucoup de chose sur la fin de vie d'Aliénor... Des choses que nous ne savons pas et que tu sais qui ne nous a jamais raconté.

Elle a même retrouvé un portrait de notre mère, encore plus joli que celui qui trônait sur l'avis de recherche que notre père avait fait pour la retrouver. Je te le donnerai en main propre, il est bien trop précieux pour être transporter par un oiseau. Je pense que nous avons encore beaucoup de chose à faire à Vienne, cependant je ne désire pas creuser et interroger plus la dame sans toi !

Elle m'a simplement dit que plusieurs fois, elle l'avait caché, racontant aux gardes qu'elle était sa fille. Elle travaillait à l'auberge, elle était conteuse pour les voyageurs de passage.

Elle s'appelle Béatrix d'ailleurs. Elle serait ravie de te recontrer, Aliénor lui parlait beaucoup de toi !

Dès mon retour en Bourbonnais-Auvergne nous reparlerons de tout cela et pourrons sans doute envisager un voyage pour marcher dans les traces de notre mère.

Je t'embrasse très fort,
ta petite soeur,
Kory.


Sa missive terminée, la roula avec douceur et l'attacha à la patte d'un oiseau coursier, elle l'envoya vers Montpensier. Elle retourna à ses parchemins, son saucisson et sa bière, les mains pleines d'encre. Il n'y avait plus qu'à attendre Althiof maintenant et à rester bien sage, elle se tourna vers sa monture qui était toujours là. Voilà, elle en avait terminé avec ses missives pour le moment.
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Institut de Médecine du BA
Beths
[Quelque part ... ]


Elle frissonnait de froid d'appréhension, de fatigue aussi sans doute. Il lui fallait rentrer se changer, il lui fallait envoyer sa lettre à Marty ... il fallait tant de chose en fait, mais elle était si lasse, elle se sentait ... vieillie, brusquement, soudainement, comme un poids sur les épaules. L'amitié de Bettym était trop précieuse pour qu'elle la perde, avait-elle le droit d'intervenir ainsi dans sa vie ? Avait-elle le choix ?

Regardant le parchemin qu'elle venait de rédiger pour son époux, elle hésitait, son coeur hésitait alors que sa raison lui hurlait d'agir. Cruel dilemme.
Parchemin roulé dans la main gauche, la droite étant posé sur le pommeau de la salle de Canasson, main qui glissa jusqu'aux poches de voyage, pour en sortir un sifflet, un sifflet d'un étrange genre. Passant l'objet autours du cou et plongeant une nouvelle fois la main dans la poche, elle en sortit cette fois ci un gant. L'enfilant prestement et amenant le sifflet jusqu'à sa bouche, elle se mit à souffler tout ce que ses poumons pouvaient. Étonnamment le résultat fut décevant et bien silencieux pour le passant qui se tenait là. Mais s'il avait attendu quelques minutes, il aurait vu arriver, puis se poser sur le gant tendu vers le ciel un superbe faucon, son faucon, Crécerelle, cadeau de son suzerain.

Lui confiant sa missive, elle le laissa repartir vers le ciel. Il avait été dressé pour toujours retourner vers le domaine de Billy. Marty aurait sa lettre. Advienne que pourra, les dés étaient jetés.

Rangeant son matériel de fauconnerie, la vieille jeune femme se décida à regagner la ville qu'elle avait quitté quelques heures auparavant pour laisser libre cour à sa colère, son désespoir.



[Ce quelque part était ... Vienne]

Vienne, ainsi elle était à Vienne, ils étaient devrait elle dire plutôt, enfin si les dires des marchands ambulants qu'elle venait de croiser étaient justes.
Il lui faudrait trouver l'auberge où étaient descendus ses confrères, ses amis. Il lui faudrait se changer, elle était toujours trempée, il lui faudrait se rendre présentable, il lui faudrait surtout noyer son chagrin.
Relevant la tête, une taverne, vœux exhaussés, Canasson attaché, et sa main poussait déjà la porte de l'établissement. S'installant dans le fond et la noirceur du lieu, reflet de ses pensées en cet instant, elle passa commande d'une choppe qui lui fut rapidement amenée. Contemplant sans le voir ce liquide couleur miel, Beths s'interrogeait sur le futur, les mois prochains qui fileraient trop vite, sur sa Bettym qu'elle ne voulait pas perdre, sur ce diable d'homme qui l'avait mis enceinte, et surtout, surtout, comment elle pouvait aider ...


Beths ! Coucou ! J'ai besoin de toi ma chè...

Son état fit que sa surprise pourtant existante ne fut pas manifeste, elle ne bougea pas, au contraire, elle se figea comme sur place autant que le pouvait certains tremblements. Elle aurait du aller se changer, les questions allaient forcément tomber.
Mais en tout premier lieu, une douche chaleur se mit à l'entourer, et puis un geste amical, simple, humain, lui faisant prendre conscience de deux chose, d'une part elle était congelée, d'autre part, la vie reprenait. Observant prudemment autours d'elle elle put constater qu'elle était entourée d'une cape et qu'Althiof s'occupait gentiment d'elle avant de poser question.


Qu'est-ce que tu fais comme ça ? Tu vas chopper la mort. Qu'est-ce qui se passe avec Bettym ? Elle n'a pas l'air très en forme depuis qu'on est partis. Elle a un problème ? C'est pour ça que vous êtes fachées ?

Je suis si t'as envie d'en parler. Sinon tu dois parler avec elle. Les deux B fachées ce n'est pas dans l'ordre naturel des choses.


Elle fut lente, très lente à réagir, mais brusquement et contre toute attente, Beths se mit à rire, à rire sans fin, rire aux larmes, soupape d'un grain de folie qui s'échappait.
Les rôles étaient pour une fois inversés ... usuellement elle était celle qui posait questions sans fins, et aujourd'hui c'était Al.

Mais la réalité revint doucement lui faire reprendre conscience et son rire s'arrêta, la tristesse gagnant de nouveau ses yeux, alors qu'elle posait son front contre son épaule.
Que faire ? Elle ne pouvait révéler le secret qui la tenaillait, ce n'était point le sien, elle n'avait pas le droit de livrer ce que son amie lui avait confié, et puis, le moins de personne serait au courant de sa grossesse, le mieux elle s'en porterait. Mais Al était son ami, son suzerain, en qui elle avait aveugle conscience ... elle ne pouvait mentir.
Beths se mordit la lèvres ne sachant que faire, que dire. Al patiemment attendait.


Je ...

Sa voix ressembla à une sorte de croassement, et se mit à grimacer devant le résultat. Toussotant, se reculant, elle renouvela l'expérience.

tout va très bien. Inscris moi pour les prochaines joutes, veux-tu ?

Mouais ... peut mieux faire, surtout si elle en cru l'arcade relevé de son ami. Et sa mine intriguée lorsqu'elle avait parlé joute, mais son petit entrainement qui lui valait une chemise trempé, les cheveux en bataille et les joues rouge, n'avait pas apaisé sa hargne. Et puis, elle haïssait, elle détestait lui mentir, mais ... que faire ... ? ou alors ... ? Beths se tordit les mains

Bettym et moi sommes en désaccord sur le traitement d'un dossier. Et ... euh ... et bien nous n'avons jamais été à ce point en désaccord et c'est perturbant ...

La Dame de Gondole venait ainsi de trouver l'art et la manière de présenter la vérité à son suzerain, vérité qui était parfaitement exacte si l'on regardait finement, et qui permettait également de ne pas dévoiler le secret de son amie. Beths apprenait-elle la diplomatie ?
Néanmoins elle savait que son petit subterfuge ne durerait pas des lustres si elle ne trouvait pas immédiatement autre chose pour détourner l'attention.
Passant négligemment sa manche humide et sale contre ses yeux, honteuse qu'il l'a voit dans cet état ...


Tu avais besoin de moi ?

Demande un brin suppliante, les yeux relevés vers son ami, espérant qu'il comprenne qu'elle avait franchement besoin de se changer les idées, que sa dispute avec Bettym l'avait franchement perturbée. Elle savait qu'elle pouvait compter sur son amitié et sa compréhension, et quel meilleur moyen que de porter son attention sur autre chose ?
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BANNIERE EN COURS DE MODIFICATION
Althiof
Dans une taverne à Vienne,


Althiof tenait doucement son amie dans ses bras et essayait tant bien que mal de la réchauffer mais elle grelotait beaucoup. Après avoir posé mille questions il était resté silencieux attendant qu'elle parle ou qu'elle ne parle pas d'ailleurs. Qu'attendait-il au fond ? Il ne savait pas vraiment. Certains se confient, d'autres interorisent. Parfois chez la même personne suivant les situations.

Elle eut un rire nerveux qui le surprit et posa sa tete contre son épaule avant de balbutier quelques mots. Il ne comprit pas grand chose au début et puis cela se fit plus clair au fur et à mesure. Elle était loin de sa voix limpide et cristalline dont elle savait usé parfaitement.


- ... tout va très bien. Inscris moi pour les prochaines joutes, veux-tu ?

Mouais... il ne dit rien mais n'en pensait pas moins. Il n'était pas très habile pour comprendre les gens mais il n'était pas idiot et même si elle ne voulait ou ne pouvait pas en parler il y avait un fossé énorme entre l'état de son amie et ce qu'elle venait de dire. Elle s'en apperçut d'ailleurs bien vite car elle ne le laissa pas parler et chercha explication plus plausible.

- Bettym et moi sommes en désaccord sur le traitement d'un dossier. Et ... euh ... et bien nous n'avons jamais été à ce point en désaccord et c'est perturbant ...
- Un dossier ?


Il lâcha ce mot machinalement. Désaccord ça il y avait même si clairement elle minimisait la situation. Des désaccrods il y en avait toujours. Mais quand cela vous fait pleurer toutes les larmes de votre corps, vous fache avec votre meilleure amie, et vous pousser à négliger votre propre santé, l'on appelle plus ça un désaccord. Il sentait qu'elle ne pouvait en dire plus. Les mots les plus vrais qu'elle prononça furent "n'avons jamais été à ce point en désaccord". Quoi qu'il se passe cela les avait profondément affectées toutes les deux et cela ne pouvait rester ainsi. Il ferait tout pour que les choses s'arrangent entre ses amies.

Pour ne pas le laisser gamberger plus longtemps Beths avait relevé ses yeux vers lui et changea de sujet :


- Tu avais besoin de moi ?
- Euh oui si tu as en envie... On est pas là pour ça mais j'ai une affaire pour la Grande Prévôté. Elle n'avance pas très vite malheureusement faute d'éléments et de temps et je me suis dis que tant qu'à être ici à Vienne autant en profiter pour rencontrer la plaignante.


Mais sa façon de le regarder et de lui tenir le bras lui fit clairement comprendre qu'elle ne demandait que ça. Quelque chose pour oublier ne serait-ce que l'espace d'un instant la peine qu'elle ressentait. Et quoi de mieux qu'une enquête ? Elle semblait aussi étonnée, surement parce que le dossier ne lui disait rien.

- Ouai je sais j'ai oublié d'en parler. Je voulais dans notre dernière missive et pis j'avais plus de place sur mon papier. C'est balot hein.

Il sourit devant son excuse ridicule et sortit deux missives qu'il lui tendit.

- Tiens regarde ! Pisan avait reçu cette missive et m'avait chargé de contacter cette Anne de Culan. Ca remonte à juin il me semble. J'ai donc demandé des informations sur son père, pour savoir si cela relevait de la Grande Prévôté. J'ai aussi demandé si elle savait quelque chose sur son assassin ou un éventuel commanditaire, quels élements nouveaux elle avait en sa possession et si elle pouvait me les faire parvenir, ainsi que des noms de témoins.

Il laissa son amie lire les missives et reprit :

- Si tu regardes bien elle ne donne aucun détail, évoque juste les documents et les témoins. Si l'assassin traine à la Cour des Miracles ce doit être un infame rat d'égouts. Rien de très intéressant en somme et rien qui ne nécessite de faire appel à la Grande Prévôté.

Je l'avais rencontré rapidement à Paris. Elle me disait que cela pourrait intéresser la HCJ donc il y a plus que ça, beaucoup plus... Elle m'a donné l'impression d'avoir peur et cela se confirme dans sa missive. Ca ne m'étonnerait pas qu'on l'ait menacée d'ailleurs ou pire. Même dans les locaux pourtant fermés de la Prévôté elle n'était pas rassurée.


Anne_blanche a écrit:
Dame,

A la suite de circonstances que je narrerai bien volontiers à Votre Seigneurie si Elle accepte ma requête, m'est tombé entre les mains un document qui tendrait à prouver que l'assassinat de mon père, feu Valatar Cornedrue, vicomte de Culan, n'est point le fruit du hasard des rues.
J'ai l'honneur par la présente de demander à Votre Seigneurie l'ouverture d'une enquête sur cet assassinat, et me tient à Sa disposition pour toute question qu'Elle voudra me poser.

Croyez, Dame, que je suis de Votre Seigneurie la dévouée servante,





Anne_blanche a écrit:
Monseigneur,

Nous, Gabriel et Anne de Culan, souhaitons par la présente vous adresser nos plus sincères remerciements pour la grâce que vous nous faites en accordant votre attention à nos tourments.

Notre père, Monseigneur Valatar Cornedrue, vicomte de Culan, et époux de Dame Maryan de Bellevue, était, au moment de sa mort, Grand Académicien Royal de France, et Ambassadeur de Sa Majesté le Roy de France auprès de Son Altesse Royale le Roy d'Angleterre. De plus, il était Secrétaire d'Etat pour le Berry, et ayant quitté le trône ducal berrichon depuis à peine deux mois, il était toujours l'une des figure de tête du mouvement politique local NORF qui se réunissait en son château de Culan (où il se réunit toujours sous le nom de HOP).

Sur l'infâme suppôt du sans-nom qui a perpétré son assassinat, nous n'avons malheureusement que peu d'éléments. Il n'a jamais été arrêté, mais nous pouvons présumer qu'il vit à Paris dans la cour des Miracles. Notre oncle Hugo de Cornedrue-Angillon pourrait vous donner plus de détails puisqu'il est le seul à l'avoir vu de près. Dame Amberle d'Assay l'aurait également aperçu durant sa fuite.

A la lumière d'éléments contenus, notamment, dans le livre de raison de notre père, et dans certain document découvert au Secrétariat d'Etat, nous pensons que votre enquête pourrait vous permettre de découvrir des éléments supplémentaires.
A ce titre, je vous invite à contacter les témoins directs du drame:
Monseigneur Hugo de Cornedrue-Agillon, dit Hugoruth
Dame Amberle d'Assay, dite Amberl
Ainsi que les protagonistes divers:
Nous, Gabriel Cornedrue, vicomte de Culan et héritier de la victime
Nous, Anne Cornedrue, fille posthume de la victime
Dame Terwagne de Thauvenay, amie du défunt et qui semble posséder de cruciales informations
Dame Marie-Alice d'Alterac, Première Secrétaire d'État au moment des faits.

Pour toute autre question, et pour tout élément matériel, nous nous tenons à votre disposition pour une éventuelle rencontre de visu au moment qui vous semblera approprié.

Avec notre respect,
Que Dieu vous protège.
Gabriel Cornedrue de Culan

Anne Cornedrue de Culan


Il reprit :

- Je me suis donc dis que puisqu'on était en Lyonnais autant faire d'une pierre deux coups et la voir en privé. Elle m'a d'ailleurs contacté dès notre arrivée pour me proposer un rendez-vous ici à Vienne. Elle ne devrait plus tarder.

J'ai besoin de toi Beths parce que l'enquête me semble bien plus complexe qu'il n'y parait. Il y a une telle diversité dans les noms des témoins. Amberle et MarieAlice à la fois tu vois... J'ai besoin d'aide et je ne peux concevoir que ce soit quelqu'un d'autre quoi ma chère. Parce qu'en matière de prévôté je ne fais confiance aveugle qu'à toi et parce qu'à deux on est les meilleurs. On nous a choisi pour ça d'ailleurs.
Il sourit en repensant à cette folle candidature. Et puis à deux cela la rassurera peut-être et lui montrera qu'on peut la protéger.

T'en dis quoi ?


Il tenait toujours son amie dans ses bras n'ayant pas un seul instant oublié qu'elle traversait un moment très pénible et que même s'il arrivait à lui changer un peu les idées elle était fragile et en tant que suzerain et surtout ami il devait être là pour elle comme elle l'avait été pour lui en bien des occasions.
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Adieu Alice
Beths
Vienne, où l'enquête débute


Regard tourné vers Al, elle attendait le verdict, pourquoi était-il venu la trouver et surtout trouverait-il un moyen de l'occuper ?

Euh oui si tu as en envie

Vif hochement de tête vigoureux malgré les tremblements. Elle était fermement décidée, et elle avait particulièrement envie de savoir le pourquoi du comment de la chose qui faisait que son ami était venu la trouver. Le connaissant, il devait surement s'agir d'une enquête, enquête qui devait être soit particulièrement prenante et passionnante, ou alors particulièrement étrange et venue d'ailleurs qui pouvait requérir ses lumières, ou ses compétences, ou simplement parce qu'il voulait la sortir de son ordinaire de dossiers.
Mais qu'importait, enfin quelque chose qui lui occuperait davantage l'esprit que les mains. Elle avait failli pour cette dernière action : s'épuiser à fabriquer du petit bois pour l'hiver n'avait en rien abaissé sa colère et sa tristesse, peut être qu'en concentrant son esprit sur l'enquête que lui proposait son suzerain ...
Elle se montra donc particulièrement attentive, vigilante et concentrée lorsqu'il commença à aborder le vif du sujet.

Une enquête GP, reçue par Pisan. Premier froncement de sourcil alors qu'il lui tendait des missives qu'elle lu avec soin. Des noms lui étaient familiers, d'autres moins, et pour certains elle n'avait jamais entendu parler d'eux. Mais elle se savait guère modèle en la matière. Néanmoins lorsqu'elle retenait un nom deux solutions : c'était une personne qui avait eu maille a pâtir avec la justice, ou bien à l'inverse c'était une personne dont le mérite, et les qualités personnelles étaient indéniables.
Ainsi Beths se mit à lire les deux lettres signées notamment par une Dame Anne Cornedrue de Culan.


Prometteur …


Et Al continuait à exposer clairement les éléments qu’il avait par devers lui, présentant également ses premiers sentiments quant à cette affaire. Relisant quelques paragraphes, Beths eut la soudaine impression d’un arbre qui cachait la forêt, impression apparemment partagée par son suzerain ce qui eu don de la faire sourire, rappelant leur engagement réciproque à la Grande Prévôté, leur double candidature. Ils arrivaient souvent aux mêmes conclusions, malgré leur vision et analyse différentes.

J'ai besoin de toi Beths parce que l'enquête me semble bien plus complexe qu'il n'y parait. Il y a une telle diversité dans les noms des témoins. Amberle et MarieAlice à la fois tu vois...

Je partage ton ressenti Al, cette affaire ne sera pas simple et je dirais qu’il y a une partie visible, mais c’est à nous de découvrir l’invisible pour les yeux … la partie cachée de l’enquête quoi.

Et il était vrai que l’association des noms était étonnant … la jeune femme se rembrunit.

J'ai besoin d'aide et je ne peux concevoir que ce soit quelqu'un d'autre quoi ma chère. Parce qu'en matière de prévôté je ne fais confiance aveugle qu'à toi et parce qu'à deux on est les meilleurs. On nous a choisi pour ça d'ailleurs.

Le prévost royal eut le bon ton de se mettre à rougir à cet instant précis devant tant d’éloges, tant de compliments, devant lesquels elle ne savait que dire … en dehors un fugace et sincère sourire.


Et puis à deux cela la rassurera peut-être et lui montrera qu'on peut la protéger.

T'en dis quoi ?


Que je suis partante et que cette affaire risque effectivement de bien nous occuper quelques temps. Mais c’est tout bonnement passionnant. Tu imagines ? Feu Valatar Cornedrue, vicomte de Culan aurait été assassiné ? Et nous pourrions aider à démasquer le coupable voire le commanditaire d’un tel assassinat ? Et par là Justice serait rendue ?
Ben je trouve cela captivant tout simplement. D’autant que certains grands noms doivent être en jeu, sinon Dame Anne n’aurait point peur. Enfin sa peur me le laisse supposer.

La jeune femme s’arrêta un instant tout en poursuivant ses pensées. Sans même en prendre conscience, elle prit la fourchette devant elle, et attaqua un morceau de viande du plat que son suzerain avait commandé sans quelle le remarqua, qu’elle ne voyait pas tant elle était concentrée. Elle poursuivait simplement dans ses idées.
Par contre, il faudra certainement nous montrer prudents nous même. Le danger ne m’effraie pas, mais je n’ai guère envi de faire de Marty un veuf, ni toi de Kory une veuve. Donc, protégeons nos arrières. La garde royale est occupée ces derniers temps ?

Plus elle parlait, plus elle réfléchissait au début de cette enquête, qui interroger, comment, que faire pour assurer la protection des témoins, comment faire pour les amener à parler ?

D’ailleurs la garde pourrait aussi s’occuper de la protection de Dame Anne ? … hum .. remarque cela ne serait pas discret. Bon les services secrets, il n’y aurait pas un membre de confiance ? Ou bien faire appel à un ordre ?

La ronde machine du débit question minute le plus conséquent était lancée, et une fois partie, il était ardu de l’arrêter.
Quelques bouchées avalées entre deux questions qui fusaient et brusquement la jeune femme comme si elle avait été piquée se leva d’un bon


On attend quoi pour aller lui parler ?

Et devant une remarque d’Althiof, il fut rappelé à Beths sa tenue ou sa non présentabilité. Un ou deux grommellements en bon et du forme

Ouais bon j’vais m’changer et m’coiffer d’accord.

Et un doigt qui se plante dans le torse du baron

Toi tu m’attends sagement ici !

Et Beths se mit à rire, avant de s’approcher de son ami pour lui faire une bise.

Merci Al.

Et de se diriger en courant vers la sortie, vers Canasson, d’y attraper une tenue plus présentable, et de filer de nouveau dans la taverne, à l’étage cette fois, pour y trouver un endroit plus discret pour mettre une tenue plus adéquate … une robe simple et sans prétention, sur laquelle elle accrocha ses différents insignes. Elle se dépêcha donc de rejoindre le Grand Prévost.

Suis prête !
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BANNIERE EN COURS DE MODIFICATION
Althiof
Vienne, début d'enquête,


Althiof était heureux d'avoir redonné un peu le sourire à son amie et d'avoir suscité son intérêt. Mais avec une telle enquête il n'avait eu guère de doute. Elle écouta attentivement et il eut l'impression étrange que les roles étaient inversés. D'habitude c'est elle qui parlait beaucoup et qui prenait soin de lui. Elle avait le même sentiment que lui au sujet de l'affaire et cela le confirma dans son idée qu'il y avait bien plus là dessous que ce qui était ecrit sur la missive.

Elle rougit un peu quand il la complimenta avec énormément de sincérité. Il admirait son travail et était fier d'avoir une amie comme elle. Et là enfin un sourire pour égayer son visage. Elle était enthousiaste et cela le réjouissa.


- Valatar a été assassiné ça n'a jamais fait de doute. Mais visiblement par une crapule de bas-étage. Qu'il y ait eu un commanditaire ne m'étonnerait pas en effet. Restons prudents mais j'ai vraiment hâte de voir ces fameux documents. Pour le moment la curiosité l'emporte sur la prudence. Quoi qu'on découvre il va falloir agir avec doigté.

La garde ? Hum elle est en pleine restructuration et manque d'effectifs. J'avais glissé mot à Arianrod qui m'avait dit qu'elle ferait ce qu'il fallait pour aider mais je ne l'ai pas vue depuis un long moment. Il faudra lui redemander au besoin. Un ordre ? Ma foi pourquoi pas. Nous pouvons toujours proposer l'idée.


A mesure que les minutes défilaient les choses reprenaient leur place. Il parlait de moins en moins et Beths de plus en plus et elle posait mille questions. Si vite en fait qu'il n'avait même pas le temps de répondre.

- Euh bein on atte...

Mais déjà elle s'était levée sautillant presque et plentant un doigt dans son torse comme s'il avait fait une bêtise. Ce qui il faut le préciser n'arrive presque jamais.

- De rien ma chère, merci à toi. Mais euh je suis toujours sage d'abord, dit-il avant d'exploser de rire. En voyant sa tête, elle rit de bon coeur et cela lui fit plaisir. Elle lui fit une bise alors qu'il la prenait dans ses bras avant de filer dehors pour mieux remonter avec des trucs sous le bras et redescendre presque aussi rapidement sapée comme un beau sou tout neuf. A vous donner le tourni sans même une petite bière. Ces filles alors, de vraies girouettes.

- Prête ? Déjà ? Mon dieu de nos jours si mêmes les filles sont prêtes rapidement... Où va l'monde ma bonne dame ?

T'es partie si vite que j'ai même pas pu te dire qu'Anne de Culan nous a donné rendez vous en sa demeure. Elle avait évoqué une taverne mais nous serons dans un lieu moins indiscret ainsi ce n'est pas plus mal.





[hrp : LJD'Anne préfère poster à l'Hotel de Culan donc on s'y déplace. Enchaine là bas : http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=29960167&sid=EJJq70u2wilOjhlOr7YhwGqXT#29960167 ]
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Adieu Alice
Kenrui
[arrivé a Diè]

Donc les voici arrivait, la fin de leur mission. Kenrui, que l'on apercevait que peut dans cette escorte était pourtant bien la ^^, il regarder les Membres de L'ordre de la cosse de Genêt, dont il faisait lui même partie, on pouvait le voir grâce a son insigne,



faire leur travail d'escorteur au mieux. Dame Bettym avait l'aire ravis. Kenrui en temps que Maitre officier de L'ordre se chargé quant a lui d'envoyer son rapport a son Grand Maitre, Chadada, notamment pour lui annoncer la réussite et la fin de la mission. La réponse du GM ne tarda pas. Quelque temps après son envois il reçu une réponse du Grand Maitre Adresser a Dame Bettym, Kenrui se prépara et il se rendit auprès de cette dernière. Non mais a croire qu'il était devenue coursier ... Mais ou va t-on. Bref!

Bonjour dame Bettym excusez moi de vous déranger mais j'ai une lettre du Grand Maitre de l'Ordre de la Cosse de Genêt pour vous.


Citation:
Bonjour,

Je viens d'apprendre que la mission d'escorte s'est bien déroulée et que vous voilà tous à bon port. Je ne peux que m'en réjouir, voilà une première mission d'escorte fructueuse, j'espère que vous en conviendrez.
Au nom de l'Ordre de la Cosse de Genêt, je vous invite à nous recontacter au besoin pour d'autres missions de la sorte, pour vous-même ou quelques connaissances que ce soient, nous serions ravis de vous aider à nouveau.

Je vous souhaite bonne continuation et vous fait confiance pour transmettre mes félicitations et amitiés aux frères et sœurs de l'Ordre qui vous ont accompagné.

Bien à vous,

Chadada d'Andéol
Grand Maître de l'Ordre de la Cosse de Genêt


Kenrui lui tendit la lettre avec le sourire, et la regarda la lire.[/quote]
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Bettym
Chers Censeurs. Vous pouvez verrouiller le RP qui n'aura pas suite grâce à vous. Merci

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La Confrérie de la Source
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