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[RP-OLA] L'initiation...

Masterbcc


Les paroles du Grand Maistre étaient réfléchies et celles de l'écuyère aussi sages.
Le grand belleysan préféra taire ses propres mots, n'ayant rien de plus à dire.
Il se laissa dériver un instant, à penser à tout ce qui les attendaient, à leur avenir et celui de l'Annonciade.

Dès qu'il revint un peu à lui, il commença à prendre des dispositions pour bivouaquer.
En en effet, le soleil se faisait brûlant de ses dernières flammes à l'horizon.
Les chaudes couleurs s'entremêlaient en un dernier éclat annonçant l'obscurité prochaine de la nuit.
Le bonhomme ajouta finalement à l'intention de Samo:


- Je crois qu'il est temps pour Lisyane et moi de continuer sur le chemin de notre initiation.
Grand Maistre, nous vous reverrons dès que nous aurons atteint le sommet de nos objectifs.
Bonne route à vous!

Fortiotudo Ejus Rhodum Tenuit!

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Lisyane


Lisyane soigne les chevaux.
Elle les soulage des selles qui marquent leur dos.
Elle les caresses un moment, sort la brosse et longuement les bouchonne, chacun leur tour.
Le crin et la poussière qui s'envolent et s'échappent en nuages, la font tousser, et elle rit.
Elle se sent vivante.
La pénombre obscurcie les montagnes, elle pense a lui et cela obscurcie son cœur.
Elle vient s'assoir en tailleur, les yeux mi clos.
C'est très curieux de se retrouver la.
Elle entend siffler dans son cœur le son d'un amour inachevé, ils auraient du être trois, mais ils ne sont que deux.
Ce soir il lui manque, et cela la sert de l'intérieur, comme un étaux qui sert le fer brulant prêt a être martelé.
Elle a apprit depuis longtemps la peine, elle a appris a vivre avec, bien des fois, elle s'est demandée si elle ne la désirait pas. Mais pourquoi?
Elle tend ses mains vers le feu qui la réchauffe d'un crépuscule qui se tend vers la nuit, et qui annonce déjà qu'elle sera fraiche.
A moins que de trop penser son corps se glace et se raidit, pour laisser a son cœur meurtrit toute la chaleur nécessaire, pour continuer a battre.
Le silence a cet instant est profond, total, absolu, si on tend l'oreille on pourrait mesme l'entendre respirer.
Elle se retourne vers l'escuyer, pour vérifier que ce n'est pas lui qui s'est endormi et ronfle avant mesme d'avoir avaler nourriture, et bu quelques coupes.

Elle lui sourit.

Liés étrangement tout les deux dorénavant, lié au Lac différemment que cela aurait du être.
Alors une bouffée d'harmonie se répand, a travers le tremblement diaphane de l'atmosphère alourdi quelques instants plutôt par la pensée du Chevalier.
Endroit saturé en un instant de vibrations propices a exhumer fantômes et vieilles goules du passé, la roue du temps était sortie de son ornière.


Master...Il me manque vous savez.
Est ce que Aristote vous a pris des êtres chers a vostre cœur escuyer?

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La baronnie de Courmayeur
Masterbcc


L'astre de lumière avait finalement disparu derrière les montagnes.
Quelque part, deux étaient réunis et plus étroitement que par la présence.
Le Destin y était pour quelque chose, si dur à contrôler, traître et bienfaiteur.

Alors que la nuit voilait doucement le jour dans son drap d'obscurité, tissu aux moults secrets, le grand belleysan était allé en recherche de bois pour le feu.
De retour avec son tas de branchages, il la regarde s'occuper des chevaux dans un mélange inextricable de sentiments.
Nostalgie douloureuse car elle lui rappelle quelqu'un..
Incompréhension face à cette coïncidence.
Mais surtout, il a plaisir de la voir ainsi, pleine de vie, et que dire de son rire, ce divin cadeau.
Le rire d'une femme, son sourire, le bonhomme n'avait jamais trouvé mieux en ce monde cruel.

Le temps s'écoule, il a fait naître les flammes et maintenant le feu ronronne.
Flammèches qui protègent contre l'obscurité et les bêtes sauvages, dispersant bienveillante chaleur.
Il a récupéré sa selle sur lequel il appuie sa tête, le regard rivé au firmament.
Délaissant les mystiques étoiles, il aperçoit la jeune femme à ses côtés et il lui rend son sourire.
Elle lui pose question et il répond, lentement, pensif:


Point Aristote mais ce monde, dur et froid, m'a enlevé beaucoup de ceux que j'aimais.
Il m'est parfois ardu de ne pas savoir ce qu'il est advenu d'eux.
La mort aurait été plus apaisante pour mon esprit, hélas!

Ma famille lorsque je l'ai abandonné..
Des amis qui s'en sont allés..
Et Elle qui a disparu..

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Lisyane


Elle commence a grelotter, les nuits sont fraiches en montagnes, mesme aux beaux jours.
Elle garde un instant le silence, et s'emmitoufle dans sa cape pour se protéger de l'humidité qui descend inexorablement.
A son tour elle s'allonge et pose la tête sur sa selle.
Immense voute étoilée, qui nous rappel que nous sommes si petits, infimes créatures, faites simplement de chaire et de sentiments, d'envie et de désirs qui parfois sont bien difficiles a contrôler.
Elle ressent une sorte d'oppression, de nervosité qu'elle a du mal a expliquer.
Cela fait si longtemps qu'elle ne s'est pas retrouvée la, la beauté de la voute céleste parée de ses habits de nuit, comme seul ornement.
Depuis qu'elle est baronne, jamais plus , elle n'a dormi dehors dans les montagnes a écouter le feu, et le silence de la nuit.
Ça l'a fait rire doucement car elle adore ca, et que cela lui avait manqué.

Il répond lentement a sa question, perdu dans des pensées qui ne sont peut être pas si faciles a dompter quand la souffrance en découle.
Il n'est jamais facile d'être abandonné, ou d'abandonné.
Elle aussi a abandonné sa famille, ce fut dur, mais il y a des décisions qui sont salutaires.


Peut on vivre heureux, quand nous abandonnons les nostres, ou a l'inverse que ceux que l'on a aimé nous abandonne?

Si tous les Hommes désirent le bonheur, il leur est difficile de déterminer avec une certitude complète ce qui pourrait les rendre heureux. Le plus souvent, ils entendent par le bonheur la satisfaction absolue et s'imaginent que seule la possession de ce qui leur manque pourrait les combler.
Ne sommes nous pas égoïstes en ce sens?
Après tout un Homme qui ressent en lui-même l'absence d'un être ou d'une chose qui lui donneraient du plaisir si ils étaient présents, c'est ce qu'on nomme désir.


Elle se relève et son rire écorche le silence.

Voilà un bon sujet d'étude pour nostre éveil, non?

Le bonheur c'est être égoïste, mais le bonheur ne serait pas s'il n'y a avait pas de manque, et du manque nait le désir.


Elle se retourne et regarde son visage interrogatif, elle rit de plus belle.

Ne faites pas cette tête, vous les armes, moi l'éveil, c'est ce que nous avions dit non?
Parlez moi du bonheur et du désir Master.

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La baronnie de Courmayeur
Masterbcc


Les yeux rivés dans le ciel, qui étincelle de ses espoirs étoilés, le belleysan rêve éveillé. Revoit des visages dans les astres et tous ont l'air heureux. Ces gens qui furent des camarades, sa mère qui était si fière de lui, Elle qui lui sourit doucement. Oh, dur il reste de revoir la jeune sœur d'Iasvana. Sa cavalière, celle qui était destinée à être sa future compagne..

L'image change et le grand belleysan aperçoit un homme aux traits nobles. Il ne le reconnait pas, individu d'haute naissance. Un noble.. Son père?! Le Géant se crispe, il déglutit. Sa main droite vient racler le sol et saisit une touffe d'herbe. Le visage le regarde froid et accusateur. Soudain, l'apparition lui fonce dessus, maléfique.

Master ouvre les yeux, la respiration précipitée. Ce n'était pas la première fois qu'il assistait à cette manifestation.. Cette présence qui lui ressemble tant et qui lui reproche encore plus. Il entend finalement, salutaire, le doux rire de Lisyane et cela lui apporte détente.

Voilant ses soucis au profond de son être, le grand gaillard écoute la jeune femme. Se délecte de son rire à nouveau. S'exprimant ensuite:


Vivre heureux sans les nôtres est possible, car c'est c'est de ce désir de les avoir à côté que nous apercevons notre amour pour eux. Et de celui-ci de nous rendre le bonheur de savoir qu'on les aime. Point d'égoïsme en ce bonheur.

Car c'est de l'Amour que provient le désir et le bonheur. L'Amour a plusieurs formes, que ce soit envers les gens ou toute autre chose. En aimant, nous désirons bien des choses mais il s'agit d'exploiter ce sentiment avec sagesse pour qu'il puisse nous apporter sain bonheur. Difficile chose pour beaucoup d'entre nous. De là peut naître l'égoïsme et la soif de possession.

Le bonheur n'est pas parfait, ni éternel et le désir vient toujours nous rappeler qu'il nous faut savourer ce sentiment quand il passe. Nous pouvons trouver le bonheur en aimant simplement. Le coucher de soleil sous les montagnes est un bonheur simple, point satisfaction absolue et encore moins chose qui peut nous appartenir.

Qu'en pensez-vous?


L'écuyer du Lac tourne légèrement sa tête en direction de son interlocutrice, s'attardant sur les traits fins qu'illuminent les lumières célestes.

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Lisyane


Elle lui parle de bonheur et de désir, il lui parle d'amour.

Vous me dites que c'est de l'amour que proviens le bonheur et le désir, et qu'un couché de soleil, ne peux pas nous appartenir.
A cela je répondrais qu'il ne faut pas que vostre pensée soit si étroite, en ce qui concerne l'amour de toute chose, l'amour absolu.
Un coucher de soleil, ne peux pas nous appartenir a proprement parlé il est vrai, comme la Savoy n'est pas propriété plus des uns que des autres.
Mais si on modifie nostre pensée, et que nous raisonnons autrement, alors je pense que l'on peut dire qu'au moment ou nous admirons le couché du soleil et qui plus est sur les cimes savoyardes, a cet instant il n'appartient qu'a nous, c'est un moment de bonheur, car l'amour absolu que nous ressentons est bien présent.
Jamais a cet instant, vous ne pensez a ceux qui de l'autre costé de la montagne regarde le mesme couché de soleil?
Tout simplement car l'amour qui s'en dégage nous le voulons unique et entièrement pour nous.
Cela nous appartient dans nostre sensibilité, dans nostre corps, dans nostre idéal de beauté, que sais je... ce que nous pensons beau sur nos critères personnels , éveillent nos sens Master.



Elle réfléchis un instant, se gratta la joue, et sourit malicieusement.

Ce qui m'amène a penser que beaucoup se proclament propriétaire de la Savoy, et que leur amour est le seul capable de convenir, a c'est intéressant cela, voilà une déviance de mon hypothèse que tout peut nous appartenir a un instant donné, de part l'amour et le désir que nous lui portons.
Donc de l'amour nait le désir, et l'égoïsme,et la possession! exemple frappant avec nostre terre nourricière, et ses querelles politiques!


Elle se leve et attise le feu mourant, voilà des heures que tout deux parlent, elle aime cela, et il estt rare de pouvoir avoir dialogue des heures sur ce qui régit le monde, sur les sentiments, sur la vie. Sensation agréable de le faire a nouveau.
Elle regarde un instant le feu reprendre vie, en un sens elle aussi reprend vie petit a petit, mais se bloque de trop de question, elle sourit a l'escuyer de l'autre costé du feu, puis doucement vient reprendre sa place, allongée, tourne la teste vers lui, et reprend ses réflexions a voix haute.


Maintenant si vous voulez que nous parlions d'amour , je veux dire l'autre amour, pas l'absolue ni de toute chose mais l'amour charnel et fraternel, qui a mon sens sont le mesme sentiment, seule l'intention, seul l'intensité, et le désir qui en découle change la notion.
Car mesme pour un amour fraternel, il y a séduction, car nous aimons plaire a autrui escuyer, que ce autrui finisse dans nostre couche ou a nos costé comme ami!


A nouveau elle rit, puis reprend son sérieux.

L'amour n'est cependant pas que, compatible avec le bonheur, car l'Homme peut être éperdument amoureux, et malheureux de ne pouvoir, le comprendre ou le vivre.
L' amour créateur d'une relation nouvelle où deux parties se donnent l'un à l'autre. Apprentissage constructif donc qui place l'amoureux dans un contentement bienfaiteur. 
Mais si il n'y a qu'une seule partie qui se donne?
Vous voyez?
Celui qui veut aimer doit apprivoiser l'autre, et accepter le changement que l'amour produit. L'amour est inséparable de l'habituation, s'adapter et s'habituer à l'étrange ou l'étranger.
je ne peux aimer que si je connais ce que j'aime .

Je vous engage a lire l'œuvre de Platon a ce sujet, «  Le banquet ».
Le mythe sur la nature de l'amour décrit dans cette ouvrage est fort intéressant, en effet l'Eros dont il est question est présenté comme un désir qui par définition ne peut jamais être comblé. L'amour procède du manque car nous avons besoin de l'autre.


Je suis trop bavarde non?
Si c'est le cas et sans doute ça l'est, il faut m'interrompre a coup de massue sur la tête, mais pas trop fort tout de mesme, le traumatisme qui pourrait en découler serait fatal, et je ne voudrais pas que vous soyez obligé de taper une deuxième fois pour tout remettre en place, et encore si cela est possible!

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La baronnie de Courmayeur
Masterbcc


Le grand belleysan est là, étendu dans l'herbe, sentant le sol inégal au travers le tissu de ses vêtements.
La douce brise de la nuit tâte sa peau avec prudence et lui se laisse flatter, appréciant la fraîcheur qui lui est conférée.
Les mains jointes derrière le crâne, toujours appuyé sur sa selle, le regard perdu dans le vide.
Il écoute sa consœur, réfléchi à ses propos et se plait à être icelieu, à cet instant, en toute simplicité.
Elle se lève pour attiser le feu, il l'observe.
Puis elle lui parle d'amour et il ferme les yeux, attentif.
Finalement, elle lui pose une question et se tait.
Le bonhomme répond:


- Tant de possibilités, tant de facteurs qui nous affectent et régissent ce monde.
Il y a moults manières de voir les choses, de par nos valeurs, de par ce qu'on a vécu, de par ce qu'on est.
Tout est si complexe, mais pourtant si simple..


Il s'arrête un instant et la regarde, un œil ouvert, amusé:

Et non, vous n'êtes pas trop bavarde.
Je ne vous assommerai pas parce que je me plais à vous écouter.
De plus, puisque vous vous chargez de l'éveil, il faut user de paroles pour exprimer vos pensées, n'est-ce pas?

Toutefois, peut-être pourrais-je vous proposer de dormir maintenant.
Nous aurons grandement le loisir de discuter au fil des prochains jours.
Qui plus est que je sens que vous aurez besoin de repos pour demain..


Le belleysan se redresse, débouche sa gourde à sa ceinture et en prend une bonne lampée.
Puis, il se laisse glisser jusqu'à ce que sa tête retrouve le soutien de la selle.

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Lisyane





[Prouesse : Tu devras être preux et posséder une grande vigueur musculaire.Tu devras cultiver ta force d’âme pour défier tout ennemi et mener à bien toutes tes quêtes. Tu devras toujours combattre pour le service de la justice et non par vengeance personnelle. ]

Master crie.

Je mord la poussière, encore une fois, j'ai été distraite, et je n'ai pas levé le bouclier a temps, une fraction de seconde a découvert, et Master, m'assène un coup d'épée sur le bras, je suis projetée a terre.
Nous utilisons des armes noires sans tranchant, ni pointe, mais les coups portés sont douloureux, depuis que nous avons commencer l'art du combat sérieusement, mon corps est remplis de bleu.
Chaque soir j'oins ma peau d'huile d'arnica, et des larmes coulent en silence et en cachette.
Nous avons trouver un endroit, qui ne ressemble en rien a une lice ou une école d'armes, mais la terre est molle, il y a peut d'arbres, et nous pouvons a loisir nous entrainer.
Oserais je dire que ce sont les jours les plus durs de ma vie?
En un sens oui, je suis sale, parfois j'ai faim, j'ai oublié ces aspect de la vie retranchée depuis que la cour savoyarde et la noblesse me happe.
Durant des jours je n'ai rien fait d'autre que d'essayer de lever l'épée ou taper dans une quintaine, bricolée de bric et de broc avec une arme et un bouclier lester de plomb.

Je suis a nouveau a terre et je n'ai pas envie de me relever, Master attend, et me dis quelques chose que je n'ai pas envie d'entendre.


--Lèves toi.

Je l'ai bien cherché il m'avait parler de rapières, mais je voulais avant tout qu'on ne me traite pas différemment d'un homme, c'est un handicap suffisamment lourd a porter d'estre née femme.
J'ai les bras aussi durs que des boules de cuire, j'ai pris de la force, mais pas encore assez, et mon agilité ne suffit pas a palier a mon manque d'expérience.
La rapière me paraitra si légère après.
J'essaie de me relever, mais j'ai l'impression étouffée, seul mon regard se lève, lui aussi me regarde, l'épée a la main, et le regard dur, il m'avait prévenu.
Le désespoir m'envahis, je n'avais pas imaginée que la douleur serait si présente, que chaque jour durant des semaine, je passerais mon temps a mordre la poussière de la terre.
Je veux redevenir paysanne, travailler cette poussière et l'aimée comme avant, depuis que nous somme icy, je la déteste, le goût acre lorsque je tombe la bouche ouverte m' écœure et me donne la nausée.

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La baronnie de Courmayeur
Masterbcc


Ses muscles sont chauds, gonflés à bloc, puissants.
Il sait qu'elle n'a aucune chance.
Sur sa peau tannée, une mince couche de sueur semble huiler son corps, ses articulations.
Il ne lui laisse pas l'ombre d'une chance.
Il est fluide, agile, rapide, en équilibre, fort, prévoyant, concentré.
Il frappe avec puissance, il lui fait mal, si mal.
Il est dans son élément, dans sa tête, son cœur et son esprit, il prend plaisir à cela.
Il sait pourtant que ce n'est pas assez, elle ne sait toujours pas ce qu'est la vraie douleur, pourquoi on la ressent et pourquoi on doit l'accepter.
Il adore le combat, passion qu'il a pourtant apprit d'une période de vie sombre et mortelle.
Il n'a que quelques rares ecchymoses, provenant de la chance qu'elle a pu avoir.

Elle tombe, à nouveau, morte de fatigue et blessée, pourtant lui il sait qu'elle n'est toujours pas retranchée dans ses derniers quartiers.
Elle roule dans la poussière, s'effondre durement sur cette terre, pour une énième fois.
Il répète la même chose que toutes les autres fois.
Elle ne se relève pas.
Pourtant, il veut qu'elle se remette sur pied, elle le doit.
Il lui ordonne froidement à nouveau, met toute implacabilité possible dans chacune de ses paroles:


- Allez, lèves toi!

Qu'arrivera-t-il lorsque ce sera vraiment un brigand?
Un vil mercenaire?
Resteras-tu là, incapable, pour qu'il soit clément et qu'il te tranche la gorge?

Crois-moi, il ne le sera pas.
Tu êtes femme.
Dès qu'il te verra si faible, il te violera, te dépouillera de tout ce que tu as de fierté, d'honneur, de tout ce que tu as de bon, il te laissera sale et finie.
Et là, il te tranchera la gorge?

Non, car tu veux être chevalier!
Lui et ses compagnons s'en prendront à tous ceux que tu protégeais.
Ils tueront les vieillards et les enfants et réserveront le même sort qu'à toi aux femmes.
Tu entendras tout, tu verras tout, faible et inutile.

C'est ce que tu veux vraiment?

De toute façon, tu n'es pas assez vive, pas assez agile à ce que je vois.
Je croyais que tu pourrais utiliser ses atouts, mais il semblerait que c'est voué à l'échec..


Il se tait, l'observe en se voulant le plus haïssable possible.
Il craint d'avoir été trop dur, mais n'est-ce pas la vérité?
Elle doit y faire face.
Elle doit se relever.

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Lisyane


Je veux me fondre dans la terre, ne plus rien entendre, c'est de la folie, je n'y arriverais pas.
Je crache cette poussière qui m'estouffe et assèche ma gorge, j'ai du me cogner, ma lèvre saigne, je lâche un instant l'épée, et m'essuie.
Saveur répugnante, épaisse et douçâtre, je crache, j'ai horriblement mal, mais le désespoir me brule aussi.
Ma main se crispe a nouveau sur la garde de l'épée, mes jambes sont comme du coton, je ne me relèverais pas.
Appuyée sur un coude, il me faut un immense effort pour relever la tète et soutenir son regard, il me hais, me méprise, méprise la femme que je suis, il est né pour combattre, pour être fort, répugne la faiblesse que je lui inspire.
Me relever c'est recommencer a souffrir, je ne pourrais pas le supporter, je suis fatiguée.



--C'est ce que tu veux vraiment?

--De toute façon, tu n'es pas assez vive, pas assez agile à ce que je vois.
Je croyais que tu pourrais utiliser ses atouts, mais il semblerait que c'est voué à l'échec..


Est ce que je vais rester toute ma vie une victime, pris au piège de ce répugnant manque de défense?

Je lui obéis, je me relève, chancelle un peu, puis reprend mes appuis et l'équilibre.
J'ai envie de partir en courant, mais cela lui ferais trop plaisir, il gagnera ce combat, mais il ne gagnera pas ma fierté.

Pourtant les guerriers les plus valeureux, ne sont pas nécessairement les plus fort, qu'est ce qui me manque?
Une tête et un cœur, être rapide et clair, ne presque pas réfléchir, l'intuition.
On gagne un combat que si on y va pour gagner.
Ma vue se brouille, les points noirs devant les yeux, me gène.

Reprend toi, lui donne pas le plaisir de gagner si facilement, bat toi Lisyane.
Je dois arrêter de penser, je dois arrêter d'avoir peur, agir, la meilleure défense c'est l'attaque.

Je saisi mon bouclier, j'ai peur des coups qui vont encore me jeter a terre, mais j'ai encore plus peur de me décevoir.
Je me jette en avant, lève mon bras et l'épée transversalement a mon épaule, tout en décalant mon corps sur le coté opposé, je baisse légèrement la tête, et frappe.

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La baronnie de Courmayeur
Masterbcc


Elle se relève, finalement.
Il reste de marbre, mais en son for intérieur, il sait qu'elle vient d'accomplir une grande chose dans sa démarche.
C'est le commencement.
La route sera encore pénible, elle est largement inentamée, mais il sait qu'elle réussira.

Les lames s'entrechoquent.
Elle vient de frapper avec vitesse et agilité, ne lui laissant guère le temps de parer avec son bouclier.
Elle a comprit.
À son tour, le belleysan réplique, envoyant son épée de dessus à senestre, la lame sifflant dans la diagonale.
Elle lève son bouclier et bloque, mais le coup était puissant et elle est déstabilisée.
Le grand gaillard tonne:


Bien! Mais ce n'est point assez!

Arrête d'essayer de parer mes coups sottement, ne les encaisse pas!
Évite-les! Pousse-moi à fendre l'air!

Tout cela t'enrage, je le sais, je le sens.
Ne retiens pas ta fureur.
Utilise-la contre moi!
Ne veux-tu pas me rendre toute cette douleur que je t'inflige?


Les heures passent et encore, ils se battent, sans répit.
Les soirées ne sont pas longues et elle sont passées à se restaurer et à se soigner.
Ils ne discutent presque plus, le belleysan s'y attendait.
Ce n'est que normal après tout ce qu'il lui fait subir.
Elle est fatiguée, immensément meurtrie et elle ne reste jamais éveillée très longtemps.
À chaque matin, lorsque le soleil se lève, il la réveille, en sursaut, déjà l'épée en main.
Rude routine, mais tout cela est sur le point de changer.

Le point tournant est désormais atteint.
Ils combattent toujours mais avec une ardeur différente.
La jeune femme ressent toujours chacune de ses erreurs, mais chaque fois qu'elle sent l'épée du belleysan la toucher, elle redouble d'énergie.
Il doit à présent user de plus de technique et il ne peut que s'en réjouir.
Elle qui l'affronte avec une épée trop lourde pour elle, lui donne de plus en plus de fil à retordre.
Chaque jour qui passe, il la voit remonter la pente, celle du gouffre dans lequel elle a osé sauter de son plein gré.
Le soir, le grand belleysan s'en aperçoit plus qu'à tout autre moment.
Dans les yeux de Lisyane, il voit la flamme qu'il a réussit à attiser.
Elle le fixe longuement, déjà prête à la prochaine journée, même si elle sait qu'elle se révèlera aussi difficile, douleureuse et épuisante.
Le forgeron n'a plus besoin de la réveiller le matin, elle se lève seule et engage le combat avec un courage nouveau, sans cesse plus fort.
Il possède maintenant quelques bleus cuisants, qu'elle réussit à lui assener de manière régulière.
L'escuyère utilise maintenant un arsenal de coups et de feintes avec une souplesse et une agilité qui ne le fait plus douter.
Il est temps.

Après une journée particulièrement éprouvante, les braises du feu meurent quand la jeune femme respire finalement au lent rythme du sommeil.
Le guerrier la regarde longuement avant de se lever.
Il s'éloigne, le village le plus près n'est pas si loin.
Quand il revient, les rayons solaires pointent déjà au-dessus de l'horizon, se reflétant sur le métal des deux épées.
L'homme dépose la rapière de belle facture aux côtés de la main droite de Lisyane.
Infiniment plus légère que celle dont elle a l'habitude, plus souple et à la poignée tellement plus adaptée à sa main fine.
Les deux boucliers sont à l'écart, ils n'en auront pas besoin.
Le Géant caresse un instant le tranchant de sa bâtarde.
Il fait quelques lourds pas autour du campement, dans sa main gauche il tient une des épées d'entraînement. Il fait crisser sa lame contre celle-ci.
Le combat est simulé.
Il aboie:


- Lisyane, tu es attaquée! Ton épée est sur ta droite! Debout, vite! Il est sur toi!

Il plante l'épée d'entraînement dans le sol.
Elle ne devrait pas tarder à se lever, ses réflexes se sont considérablement acérés.
Il se place tout près d'elle, se muant en agresseur.

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Lisyane


Elle est rapide et agile, elle ne mord plus la poussière et prend maintenant plaisir a combattre.
Elle a prit de la force et ses muscles se sont développés, son corps s'est fuselé, et l'épée qu'elle doit encore levée avec force se manie beaucoup plus facilement.
Les journées sont longues, et fatigantes, mais le soir elle ne pleure plus, et sa fiole d'huile d'arnica ne sert plus qu'a sa seule utilisation, quelques fois Master lui en demande, et elle rit.

Sa bonne humeur est revenue.

Aujourd'hui fut une journée éprouvante mais leur initiation avance vite, même si les discussions sur les grandes idées qui régissent ce monde se font rares, une bonne partie du chemin est déjà loin derrière eux.
Et puis ils ont manger a leur faim, les collets posées ont permis la prise d'un lièvre, ils ont dévorés.
Elle a réussit a finir le combat avant la tombée de la nuit.
Lisyane s'est échappée longuement, pour se plonger dans la rivière et laver plusieurs jours de poussières et sueur.
Elle n'a presque plus de bleu, même si certain persistent sur les bras et le jambes.
Elle s'allonge et plonge doucement dans le sommeil, qui n'est plus un moyen pour échapper a la dure réalité.
Ce refuge des premiers jours ou seul cet instant lui permettait de ne plus avoir mal et souffrir.
Maintenant ses nuits sont peuplés de rêves, ou elle se voit combattre et danser autour de Master, cherchant la moindre faille de son compagnon pour porter une estocade qui le déséquilibrera.

Elle se voit rentrer a Rumilly fière d'être arriver a assimiler les techniques qui feront d'elle un bon Chevalier.
Elle a l'impression de flotter lorsque Samo et Bourbier qui l'a regarde combattre sur la Lice du Castel ouvrent des grands yeux de ses progrès.
Elle pourfend l'air de son épée et bouge comme un chat, elle attend Master en souriant et le laisse frapper, elle se baisse et l'évite avec agilité, puis se retrouve derrière lui, et lui envoie son pied dans le fondement aussi fort qu'elle peut pour le déséquilibrer.
Mais le Bougre se relève, lui aussi rit de la farce, elle laisse son épée tomber dans le sable de la Lice et rejoint son frère d'arme.
Il se retourne vers elle, et son regard se fige, il crie...



--Lisyane, tu es attaquée! Ton épée est sur ta droite! Debout, vite! Il est sur toi!

Elle ne comprend pas, le regarde incrédule, elle est déjà debout et qui viendrait icy l'attaquer elle.
Des bruits de lame et puis la brume se dégage, elle est debout mais se lève tout de même, attrape son épée, légère trop légère, de sa main opposée elle essuie ses yeux qui la piquent.

L'aube naissante, le feu qui se meurt, la foret... Elle a rêvé.

Elle regarde dans sa main, la fine lame qui chatouille l'air, la garde épouse parfaitement sa petite main qui vient l'envelopper sans contrainte de force.


--Un seul bras, une seule jambe, le reste est derrière. Les genoux doivent être légèrement fléchis pour que les mouvements soient faciles, fluides et explosifs lors des déplacements.

Premiers conseils de Master au début de leur aventure, elle s'exécute et se plante devant lui.


Comment cette Rapière est apparue dans mes mains Master?


Elle fait jouer la lame qui chante quand elle bouge, elle fait un pas en avant et dépose la pointe délicatement contre le buste de l'escuyer.


Touché!

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La baronnie de Courmayeur
Masterbcc


Une odeur florale flotte, emportée par la douce brise d'août, un parfum enchanteur, révélateur de la belle journée à venir.
Le soleil éclaire la scène, naissant dans toute la jeunesse de ce jour nouveau.
Les Escuyers sont là, semblables, mais nouveaux, l'initiation les a changés.
Leurs valeurs sont mêmes mais différentes.. Éveillées..
Tous deux ont parcouru beaucoup de chemin, mais pourtant, aucun n'est usé.
Il l'a senti dès l'ouverture de ses paupières, une sensation d'accomplissement, la fin d'une étape.
Cet état de renouveau sonne pour l'homme comme l'Éveil tant espéré.


Voilà qu'elle le darde avec délicatesse de la pointe de sa lame effilée.
À cette manifestation gracieuse, le grand belleysan libère un éclat de rire amusé et réjoui.
Saisissant le bout de l'arme qui frosle sa tunique, il l'écarte lentement avant de s'exprimer, le regard pétillant:


Je vois que tu t'adaptes très vite!

Il y a quelques importants faits que tu dois encore apprendre.

D'abord, cette lame est une lame d'estoc, faite pour d'abord et avant tout meurtrir à l'aide de sa pointe. Les coups de tailles ne sont pas complètement écartés, mais sont moins efficaces et probablement plus dangereux pour l'arme elle-même que pour l'adversaire, sa taille élancée et fragile en cause.

Cette arme est redoutable en duel. Vive, précise, elle peut désarmer un adversaire, le neutraliser, ou même le tuer à la première attaque bien placée. Mais attention, elle n'est pas faite pour affronter directement les pièces d'armures et donc, il vaut mieux viser les défauts des cuirasses et autres plaques protectrices. La gorge, le dessous des bras.. Elle ne supportera pas non plus plusieurs affronts directs avec une lame plus massive, une hache, ou que sais-je une masse. Donc, parer les coups devient une question d'agilité, bloquer avec cette lame revient à la condamner dans la majeure partie des cas.

Dans une bataille, l'arme pourra toujours être utilisée avec un bouclier, mais généralement, on s'en sert sans, dans la position que tu adoptes actuellement. Dans un combat majeur, isoler un adversaire est une tactique intéressante.

Les duels restent le domaine de prédilection de cette épée, qui te servira bien en tant que Chevalier. Puisque tuer n'est jamais la meilleure option, neutraliser un adversaire en lui chatouillant la glotte avec la pointe de cette lame est une chose qui te devient permise aisément par la rapidité et l'agilité dont tu peux faire preuve avec celle-ci.


Le bonhomme fait une pause, observant sa compagne d'armes d'un air pensif, révisant les grandes lignes de ce qui lui restait à lui apprendre.
Il répond finalement, d'un ton jovial :


C'est un cadeau que je te fais, pour marquer cette étape importante.
Une bretteuse de talent tu es devenue, mais je crois qu'ensemble nous nous sommes rapprochés de cet être chevaleresque que nous aspirions à devenir.
Nous avons fait grand chemin sur la route de notre Initiation.
Ne crois-tu pas que ce sont des temps nouveaux qui s'annoncent?

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Lisyane


Elle détourne son regard au loin...

Oui nous avons fait grand chemin, tu as fait de moy, une bonne combattante, qui ne mord plus la poussière a chaque instant.

Puis a nouveau elle plonge son regard dans celui de son compagnon, et s'approche.

Serait ce la fin?
A t'on trouver le chemin que nous cherchions?
Leur croisée inspire à l'homme les meilleurs choix dans l'accomplissement de sa destinée.
On détient les clés pour nous permettre de nous approcher au plus prêt de la Chevalerie, maitriser cette quintessence.
Nous avons hausser nostre compréhension du monde Master, cette union qui est nostre depuis le commencement, qui va au cœur et a l'essence des choses sans ambages, peut être avons nous enfin atteint la connaissance?
Pourtant la quenouille du temps dévidera encore longtemps ses nombreuses spirales de lin avant que nous recevions en héritage tout les savoirs de la chevalerie. Le chemin du retour et le retour au castel sera aussi ardu, comme un labyrinthe dont on ne ressort jamais.


*Voici le premier enseignement de la chevalerie : tu effaceras ce que tu as écrit jusqu'à présent dans le cahier de ta vie : inquiétude, manque d'assurance, mensonge. A la place, tu écriras le mot courage. En commençant le voyage avec ce mot et en le poursuivant avec la foi en Dieu, tu arriveras là où tu dois arriver.* Guerrier de Lumière, P.Coelho

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La baronnie de Courmayeur
Masterbcc


Et ils s'en retournèrent au Chastel de l'Ordre du Lac d'Amour.
Une Page du Livre de l'Histoire venait de s'écrire.
Libre à vous de la tourner pour lire le prochain chapitre..


Fin du RP

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