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[RP] Cortège royal, l'étape poitevine - L'attaque du Roy

E_newton
[Poitiers]

Tout avait été minutieusement préparé … tout sauf le fait qu’il fallait désormais organiser urgemment une avant-garde au déplacement du cortège Royal. Comme l’on aurait pu s’y attendre, tous les licorneux et quelques autres répondirent présents à la demande qui fut faite.
C’est ainsi qu’ils étaient repartis aussitôt de La Rochelle, délaissant derrière eux les lances des autres Ordres Royaux et de l’escorte. La demande étant urgente, ils n’avaient pu réorganiser au mieux les intégrations. Mais le compte y était, et pour dire mieux, le Comte y était … En effet, le Comte LeGueux en avait « profité » pour prolonger son séjour, ainsi que celui de son épouse, au sein de la lance des Licorneux. Néanmoins, pour s’assurer de leur protection, il avait été décidé qu’ils rejoindraient le reste du cortège dans la lance des Dames Blanches dès Poitiers. C’est d’ailleurs ici aussi que Cerridween viendrait les rejoindre, son intégration initialement prévue à La Rochelle s’étant vue avortée par le départ quelque peu précipité.

Ils étaient arrivés la veille à Poitiers, discrètement, sans trompettes ni fanfare, et c’était bien mieux ainsi. Laissez-passer en poche, ils avaient été accueillis par les maréchaux qui les avaient étudiés sous toutes les coutures, mais sans broncher …
La capitale semblait bien tranquille, les rues vides et les tavernes peu animées. Rien à voir avec les cités poitevines précédemment traversées. Cela changerait dès le lendemain avec l’arrivée de l’intégralité du cortège … Les tavernes seraient sans aucun doute insuffisantes pour contenir tous les assoiffés habituels …

Pour une fois, profitant du fait qu’ils soient en avance sur tous, les membres de la lance s’offrirent le loisir d’une chambre dans une auberge. Les nuits commençaient à devenir bien fraîches, et un bon lit agrémenté d’une bonne flambée dans une cheminée n’était pas pour leur déplaire.

Avant cela, Ethan avait pris le temps de faire le tour du « propriétaire » … Chacune des trois portes principales de la capitale fut inspectée, vérifiant ainsi que les gardes y étaient bien postés. Il valait mieux deux précautions qu’une. Puis, un petit détour rapide vers la douane le réconforta sur l’absence de rapports alarmistes d’une quelconque présence non souhaitable aux environs. Ce soir là, l’étendard de la Licorne demeura bien sagement plié et rangé tout contre la poitrine de son détenteur …

Avant que le soleil n’ait eu l’opportunité de pointer son nez, et qu’un coq en profite pour réveiller tous les endormis locaux, Ethan avait sauté dans ses bottes. Un déjeuner frugal avalé à la vitesse du son et il filait déjà vers les remparts sud-ouest de la capitale. Aucune trace de l’arrivée du cortège, qui pourtant ne devrait pas tarder. Il se dirigea d’un pas rapide vers la grand place et y planta l’étendard, fierté de l’Ordre.


C’est en ce lieu que se réuniraient ses frères et sœurs, et à proximité que viendraient s’y ranger les autres Ordres Royaux, afin de réorganiser au mieux les lances. Aujourd’hui était un jour « charnière » dans l’organisation future de l’escorte.
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Armoria
Entre Niort et Poitiers

Le jour s'annonçait par de légères traces de rose vers l'est. Ils allaient bientôt gagner Poitiers, et comme toujours depuis les premières menaces, voici quelques semaines, trois voitures se regroupèrent à l'arrière du cortège, tandis que le gros de la troupe s'avançait pour sécuriser le parcours.

La première voiture, portant emblème de la Couronne, n'était occupée que par Armoria, cible consentante d'éventuelles attaques. Dans les deux autres, anonymes, le Roy, son petit-fils. Le changement était devenu rituel. Armoria descendit de voiture, alla frapper à celle du Roy pour l'éveiller, puis monta dans celle de son fils, pour le prendre dans ses bras, encore endormi, et le ramener dans la sienne. Moment délicat où l'épée devait rester au fourreau pour porter son précieux fardeau.

Sebonemo, Tithieu, Erik et Damiselle surveillaient les alentours.

Tout se déroula à une vitesse effarante, ce genre d'événements qui, a-posteriori, donnait l'impression qu'on aurait dû réagir, qu'on avait tout le temps de le faire, tant le temps se distendait au niveau des senssations, mais si peu quant aux gestes...

Un bruit dans les fourrés. Des gens en armes, une silhouette se dirigeant droit vers le Roy, qui n'était pas encore en voiture.

Trop loin.. Elle était trop loin, son fils dans les bras.


Une embuscade ! Le Roy, protégez le Roy !

Damisella fut plus rapide que les, et se lançant en avant, détourna le coup qui se dirigeait, mortel, vers le souverain. La lame assassine toucha cependant, mais l'agresseur fut blessé. Ce fut alors qu'Armoria reconnut, incrédule, l'auteur de la tentative de régicide.

... Icie ?

Déjà, ses complices l'emportaient après une brève échauffourée : Armoria avait déposé son fils sous le coche, tiré l'épée contre les agresseurs en se plaçant entre le roi et eux, les hommes en avaient fait autant.

Ils étaient de nouveau seuls... Elle s'agenouilla près du Roy, mortellement inquiète, cherchant ses blessures. Une seule, au bras. La fureur rouge, au goût de sang, qui embruma aussitôt son esprit : c'était le sang royal qui coulait devant elle.

Elle déchira le bas de sa jupe, sur une bonne hauteur pour pouvoir retirer la partie mouillée par la rosée de l'hiver approchant, et pansa le bras de son Roy dans ce bandage de fortune. Gestes saccadés, mécaniques, souvenirs de batailles antérieures.


Penthièvre, envoyez votre page ramener Sa Majesté à Niort, pour qu'on l'y soigne.

Forrest, rapide à comprendre, avait déjà détaché deux chevaux d'un coche, des chevaux de monte, déjà sellés, conformément à ses instructions, et avait amené de quoi écrire à sa maîtresse.

Forrest ! Amène ceci à Poitiers, avec mon sceau, dit-elle après avoir retiré la bague. Exécution immédiate de mes ordres.

Elle aida le Roy à prendre place dans la voiture, fit monter Philippe-Lévan près de lui.

Majesté, nous allons pourchasser ces marauds, et leur faire rendre gorge.

Citation:
Ordre est donné de garder à vue le Comte du Poitou. Nul délai, gardez-le sous bonne garde des gardes royaux. Idem, garde à vue pour la dénommée Icie, laquelle a porté l'épée sur Sa Majesté.

Ci-joint mon scel pour attester de la véracité de mes dires.

Armoria de Mortain


Elle monta à cheval, leva le bras pour héler les hommes de sa lance.

Sus aux faquins ! MONTJOIE SAINCT BYNARR, QUI M'AIME ME SUIVE !

Elle piqua des deux, la rage au coeur. Si Dieu était clément envers ces gens, la justice les trouverait avant elle.
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[Je vous ai envoyé une lettre RP ? Vous pouvez l'utiliser. Membre du fan-club "boisé forever"]
Damisella
Les lances avançaient vers Poitiers, lances d'éclaireurs qui ouvraient le chemin, puis les voitures royales et derrière celles de l'intendance.

Damisella chevauchait près des voitures, rares paroles échangées, la bise qui soufflait n'incitait pas à la conversation.
Une petite clairière se dessine ou les voitures font halte, passagers qui descendent, se dégourdir les jambes, un des moments inévitables mais dangereux des voyages.

La princesse a pris son fils dans ses bras, restant près de la voiture, câlinant le petit garçon qui baille à moitié endormi, tandis que le Roy fait quelques pas en s'étirant, se dirigeant vers un buisson.

Son cheval qui broutait une touffe d'herbe relève brusquement la tête, oreilles dressées, tourne la tête vers les taillis, qu'a-t-il perçu? Un daim peut-être, ou un sanglier.... Il ronfle, signal de danger.


Votre Maj...............

Soudain des taillis sortent des soldats qui se ruent sur le groupe, l'un deux se dirige vers le roy désarmé...

Noooooooooooooooon !

L'épée est dégainée tandis qu'elle éperonne son cheval qui bondit vers le soldat
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Enguerrand_de_lazare
[Poitiers - dans la rue devant la Taverne du Gai Calin]

Arrivés au petit matin, la troupe dont il faisait partie avait élu domicile en l'une des auberges de la capitale poitevine. Chère en quantité, vin capiteux, servantes accortes, tout était rassemblé pour que ce début de halte se passe au mieux. Repas rapide toutefois, le cavalier ne voulant risquer de piquer du nez en son assiette. Il voulait de prime arpenter les rues de la ville, afin de s'imprégner au mieux de l'air circulant en ses rues et ruelles.

La chevauchée, sur les chemins rendus difficile par l'hiver approchant, avait été des plus éprouvante. Le froid glacial mordant la chair, joint à cette nuit noire et on l'aurait dit, sans étoiles, avait forcé l'équipage à chevaucher sans pause aucune, avançant quelques lieues en avant du cortège royal, ouvrant la route autant que possible au Roy et à sa suite proche.

Arrivés sans encombre devant les murs de Poitiers, ils passèrent les lourdes portes de la cité après avoir montré sauf conduits en bonne et due forme. Derrière eux, le reste du convoi avançait, les derniers, tant la file était longue et interrompue, étant encore à plusieurs lieues de la capitale.

Cerridween et lui même avaient donc laissé en la taverne ses compagnons de route, et étaient restés quelques temps en les rues de la cité, tendant l'oreille par instant, étudiant tel ou tel groupe se rassemblant.
Effervescence d'une capitale, prête à recevoir dans la journée le Roy et sa cours.
Somme toute, rien d'anormal à ses yeux.
Peut être quelque peu trop de troupes à son gout, et un ou deux regards suspicieux croisés sur sa route, mais rien de bien alarmant.
Ses jambes le dolant, la soif le tenaillant à nouveau, il avait repris le chemin de la taverne, lorsqu'il en vit sortir sa sœur, furie au regard noir, tenant en sa main parchemin déjà froissé.

Un signe de la main à la rousse pour lui faire presser le pas, quelques enjambées pour rejoindre la jeune femme qui ne les avait point encore aperçus.


Marie. Que se passe t'il? Je connais ce regard, il n'augure rien de bon.

Sans un mot, sa sœur lui tendit le parchemin aperçu, qu'il parcouru rapidement.
Sa respiration, soudain, se fit hachée, ses doigts se crispant sur le message. Cela n'était pas possible. Pas ici. Pas Eux.
Bouffée de rage et de colère inondant tout son être.
Fureur.
Vengeance.
Déjà il Le sentait revenir en son esprit, prêt à se rassasier de ces pensées meurtrières.
Pas ici. Pas maintenant. Plus tard. Oui, plus tard.

Un regard adressé à Marie Alice, puis à Cerridween, le cavalier lui tendant le parchemin maudit pour qu'elle puisse le lire. Elles seules avaient ce pouvoir de Le faire céder. Le chassant, par leur simple présence dans les noirceurs de son esprit.
Quelques instants de flottement puis, reprenant d'une voix rendue sure par l'habitude.


Ceci ne restera pas impuni. De prime, nous rassembler. Si ce geste était volontaire, nous sommes cibles de choix, coincés en les murs d'une ville qui pourrait devenir prison mortelle. Rassemblons nos amis et rejoignons au plus vite le reste de l'escorte déjà arrivée en la cité.

L'esprit se fit plus vif, les instincts revenant immédiatement prendre contrôle de ses actes et sentiments.

Rentrons en la taverne nous équiper rapidement. Nous irons léger afin de nous mouvoir sans peine parmi la population. Nuls cris. Nulle provocation. Tout homme de guerre, même le plus expérimenté, peut périr sous l'assaut d'une foule en colère.

Un signe de tête vers la rue devant eux.

Ensuite, nous rassemblerons nos frères et sœurs près de l'étendard planté par Ethan. Pressons et ne nous séparons pas!

Sans plus attendre, il se dirigea à grands pas vers la porte de la taverne, qu'il ouvrit brusquement, suivi de prêt par les deux jeunes femmes.
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Bannière en réfection
Mysouris
Encore embrumé le cerveau de par sa veillée de la veille. Cheval qui marche à son gré, s'écartant du chemin de temps à autre. Pas très vaillante la Mys ce jour là.

Et soudain, un cri qui retentit : Une embuscade ! Le Roy, protégez le Roy !

Le roy ? quel roy ? Souvenir vague. Ordre Royal. Souvenir ancien : Poitou, que le roy voulait punir, celui là même qu'il faut aujourd'hui protéger. Pensées obscures.

Bouteille en main qui se lève et cri qui retenti soudain de la bouche de la Dame Blanche qui manque de tomber de cheval dans sa ferveur :

Vive le Poitou ! Bravo !

Et tandis qu'elle se remet à peu près d'assiette sur la bestiole qui l'entraine elle marmonne : Tant qu'ils touchent pas à Armoria...

MONTJOIE SAINCT BYNARR, QUI M'AIME ME SUIVE ! crie la voix de la Princesse, et Mysouris tente de suivre vaillamment l'ordre sans même le comprendre. Mais pas potib' lui dit son cerveau qui la laisse sur le carreau affalée à ronfler sur le cheval qui se met à brouter.
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Ecuyère Dame Blanche
Datan
[Niort, Du haut du donjon]

Datan avait passé la nuit dans une pièce voisine de la salle de garde. Comme convenu, la troupe royale avait quitté la ville sous bonne escorte. Les dernières informations relatant le départ lui étaient parvenues. Il pouvait donc dormir un peu. Si las.

Après une première partie de nuit agitée, un milicien était venu l'avertir. Rapidement sur pied, Datan se rendit auprès de cavaliers arrivés à la porte de la ville. Rien ne lui aurait permis d'imaginer ce qu'il voyait maintenant, en face de lui.

Le pire ne tarderait certainement pas.
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Heureux père de Dune - Champion du Poitou - Conseiller municipal à Niort - Etudiant à Poitiers
Mackx
[Sur la route, quelque part entre Niort et Poitiers]

Mackx traçait. Bon d'accord, ce mot n'avait pas encore été inventé mais il traçait quand même. Il essayait de rattraper l'escorte qu'il avait perdue la veille. Comme il connaissait le Poitou, il prenait tous les raccourcis qu'il pouvait prendre, espérant grâce à cela gagner quelques heures sur le trajet du cortège.
Après une nuit rapide à Niort, il était reparti, de bon matin, toujours obnubilé par un but : rattraper le Roy.

Sur la route, il ne vit rien d'étrange, si ce n'est un messager qui le dépassait encore plus vite. Mais c'est vers la mi journée, après s'être arrêté pour manger un morceau de pain sur le pouce, que les choses commencèrent à se gâter.
Les gens qu'il croisait n'avaient plus qu'un sujet de conversation à la bouche : "Icie aurait attaqué le Roy", "Le Roy, tué par Icie tenant un couteau de boucher", "Icie et 50 poitevins avaient pris l'escorte en traitre, tuant 50 parisiens dont Armoria", etc etc.
Non d'Aristote ! Mais qu'est-ce qu'était ce bordel ?

Soudain, il entendit son nom hélé devant lui. Il arrêta le messager et décacheta le scel de Colombiers et de Haisnes.
Elle lui demandait de rester à Niort ... Trop tard soeurette ... Plus qu'une seule solution : foncer vers Poitiers pour en apprendre plus. De toute façon, le temps que le Vicomte fasse demi-tour et revienne vers la ville fruitière, d'autres gardes seraient arrivés pour prendre le monarque en charge.

Eperonnant donc à fond les talons, le licorneux fonça à bride abattue vers Poitiers ... Mais quel foutoir !

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Sancie
[Portes de la ville de Niort]

L'habitude, la force de l'habitude qui l'empéchait de dormir ces dernières nuits. Sancie avait conservé le rythme des maréchaux et ne pouvait s'empécher d'aller trainer du côté des remparts en attendant que le sommeil vienne.

Elle aperçut Datan devant la porte et s'avança vers lui se disant qu'aller boire un verre les réchaufferait certainement tous les deux.

Cependant, son vieil ami avait l'air plus qu'absorbé par ce qu'il avait en face de lui. Elle fronça les sourcils en continuant à avancer se demandant ce qui pouvait retenir à ce point son attention.

Sancie ne fut pas déçue du spectacle...


Mais qu'est ce que... murmura-t-elle.

Lançant un regard à Datan avec une moue dubitative, elle s'éloigna de quelques pas pour prendre un des miliciens en apparté. Elle lui souffla quelques recommandations et l'envoya préparer ce qu'il fallait.

En fouillant son esprit à la recherche d'un début d'explication, elle revint vers les portes, soucieuse.

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Toujours dire ce que l'on pense, ne jamais penser ce que l'on dit
Champion du Poitou
Cerridween
[Poitiers - dans la rue devant la Taverne du Gai Calin]

Un sourire peignait les lèvres de la rouquine…
Le bruit de ses bottes retentit sur les pavés de la capitale du Poitou. Elle sourit malgré la fatigue des derniers jours. La routine de l’escorte avait remplacé l’impatience de son arrivée. La chevauchée à bride abattue avec Hadès avait été remplacé par les longues marches en lance dans le froid de la nuit. La vigilance était devenue de mise, en toute heure et en tout lieux. Peu ou prou de conversations avec les Licornes, chacunes occupées, comme elle à des tâches du quotidien, à des rapports, à des rondes. Seules consolations, les pauses dans les tavernes qu’ils traversaient. La rousse avait oublié le plaisir de voir des nouvelles têtes, d’entendre gueuler à la chopine ou aux chants à boire, les couleurs de la faune et la flore qui les habitent. Elle avait oublié la vivance des rues, les échoppes et les cris des marchands, les coupe-bourses, les belles robes des notables, la musique des troubadours et saltimbanques sur les parvis des églises. Elle a la tête emplie la Pivoine, de toute cette vie, qu’elle regarde avec admiration, comme si elle venait au monde. Elle avait décidément bien trop longtemps pourri en Guyenne… bien trop longtemps. Elle s’était arrêté un instant pour regarder un jongleur, qui habilement, faisait voleter cinq balles emplies de grelots. Elle a un sourire d’enfançon devant cet homme habillé de carrés de couleurs assemblés de façon improbable. Elle doit être belle la guerrière, harnachée de pied en cap avec son artillerie habituelle en train de rêver comme une enfant.

Une voix le hèle. Enguerrand. Voilà la cause de son sourire. Et la cause de sa virée dans les rues, pour cette ronde de routine. Elle n’aurait pas accepter tant la fatigue est grande et le froid mordant. Ça gèle a ne pas sortir un orteil dehors et a resté bien emmitouflée devant une cheminée crépitante un bon verre de vin à la main. Mais elle n’a pas dit non quand le cavalier lui a demandé. Enfin. Enfin un peu de temps près de lui. Enfin lui pour elle toute seule. O ce n’est pas un rendez vous galant. Non point. C’est une virée utile pour repérer si quelque chose ne tourne pas rond. Mais au moins il est prêt d’elle et elle seule. Sans personne. Sans escorte. Sans sœur et sans frère. Elle sourit la rousse. De ce sourire tranquille et illuminé quand ses yeux ambres rencontrent les siens. Ils ne se sont rien dit. Rien. Pas un mot tendre ni une remarque spirituelle. Ils se contentent d’être là, l’un près de l’autre, se parlant par signe, montrant un groupe… seul geste tendre, la main d’Enguerrand qui avait rajusté la capuche de son mantel sur sa tête. Ses doigts avaient frôlé ses joues, petite touche sur les pommettes rougies de la rouquine. Elle n’avait rien dit. Elle l’avait juste regardé de toute la profondeur de ses yeux verts. Ils recommençaient à s’apprivoiser. Les mots étaient toujours aussi douloureux, aussi difficiles à franchir leurs lèvres. Le souvenir des cellules était encore bien trop présent. Mais petit à petit, le malaise et la douleur fondait au fur et à mesure que les gestes se faisaient plus précis, les regards plus intenses… lentement ils guérissent.

Ils prenaient le chemin du retour vers la taverne. La rouquine s’arrête encore absorbée par la boutique d’un armurier… dans l’encablure de la porte, l’artisan tient à la main un marteau d’arme. Un beau marteau d’arme au manche en bois et à la tête métallique qui fait briller les yeux de l’Errante. Elle regarde la forme de l’arme, regarde le pic et le plat de métal. Elle reste hypnotisée un instant, une seconde, une éternité. Elle retourne la tête pour s’apercevoir que le Cavalier a déjà bien avancé et lui fait un signe de loin. La rouquine laisse à regret le pas de l’entrée de l’échappe et ravale ses questions quant au prix d’un tel achat. Elle n’a pas de quoi surement de toute façon…
Quelques enjambées et la voilà devant Enguerrand qui a rejoint sa sœur sur le pas de l’auberge. Un instant elle se fige. Le visage de Marie Alice est fermé et glacial.
Sait-elle… maintenant ?
Mais la nouvelle Licorne donne un parchemin à son frère qui s’en empare et le parcourt rapidement. La rouquine scrute les traits du cavalier qui en échos à ceux de sa sœur se durcissent comme la pierre.
La voix d’Enguerrand résonne, tonnant de colère contenue :


Ceci ne restera pas impuni. De prime, nous rassembler. Si ce geste était volontaire, nous sommes cibles de choix, coincés en les murs d'une ville qui pourrait devenir prison mortelle. Rassemblons nos amis et rejoignons au plus vite le reste de l'escorte déjà arrivée en la cité.


Elle ne comprend que quand elle lit le parchemin tendu par son frère d’arme et amant de cœur.
Ses yeux s’écarquillent…
Son poing libre se serre…
Sa bouche s’entrouve dans un cri de surprise qui ne passent pas ses lèvres.
Ses yeux se lèvent alternativement vers la sœur et le frère devant elle. Impossible. Incroyable. Inadmissible….

Enguerrand semble déjà avoir pris les choses en main.


Rentrons en la taverne nous équiper rapidement. Nous irons léger afin de nous mouvoir sans peine parmi la population. Nuls cris. Nulle provocation. Tout homme de guerre, même le plus expérimenté, peut périr sous l'assaut d'une foule en colère.

Geste de la tête, vers la rue…


Ensuite, nous rassemblerons nos frères et sœurs près de l'étendard planté par Ethan. Pressons et ne nous séparons pas!


Déjà il est parti vers l’intérieur. La rousse reste un peu ébétée sur le pas de l’entrée. Elle s’engouffre dans la taverne à la suite d’Enguerrand, la tête en ébullition…
Elle qui voulait retrouver les chemins et leurs aventures…
Elle était servie…
Jusqu’à l’écoeurement…

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Pivoine, le rouge vous va si bien.
Chevalier Errant de l'ordre royal de la Licorne
Elliandra
[La veille, à Niort]

Trouver Az n'avait pas été une mince affaire... Niort, elle ne connaissait pas, peut-etre avait-elle raversé la ville deux ou trois fois, mais sans s'y attarder. De plus, on ne lui avait pas indiqué un endroit particulier ou se retrouver, juste un "on se retrouve à Niort" entre deux cours au Castel des Dames Blanches.

Il n'étai pas toujours facile de s'y voir et de discuter...

Ce fut Azzera qui la vit la première et prononça son nom. La jeune femme chercha des yeux la source de cette voix et sourit en reconnaissant sa soeur. Enfin, se dit-elle...

Les deux filles s'enlacèrent, soulagée de rencontrer une tête connue.


Ravie de te voir.
Dis-moi, tu as l'air en forme...
Je vois que tu as fait de belles provisions.
C'est tant mieux.
J'ai plein de monde à te présenter... viens...


Az ne lui laissa pas le temps de répondre et l'attrapa par la main pour l'emmener avec elle. Elliandra suivit docilement sans lacher les renes de son cheval.

Le lieux de rassemblement se trouvait un peu à l'écart du village, elle ne risquait pas de le trouver en harpentant les rues de Niort... La Dame de Millac attacha sa jument a qui elle donna à boire et à manger avant d'aller déposer ses vivres et d'écouter Az lui parler du voyage.




[Dans la nuit entre Niort et Poitiers]

La nuit était fraîche et brumeuse. Son cheval avançait tranquillement a coté de celui d'Az et derrière Mysouris, qu'elle voyait à peine dans l'obscurité.

Sur le point de s'endormir, des cris la firent sursauter.


Une embuscade ! Le Roy, protégez le Roy !

Son regard se tourna vers Azzera qui semblait aussi effarée qu'elle.

Que... quoi...?

Mais Mys ne lui laissa pas le temps d'analyser la situation, elle ouvrit la bouche en brandissant une bouteille qu'Elliandra n'avait pas vu jusqu'à maintenant.

Vive le Poitou ! Bravo !

Puis elle s'écroula sur son cheval, une chance qu'elle n'en soit pas tombée.

Elliandra arrêta sa monture, descendit et dégaina son épée avant de s'approcher de Mysouris pour la secouer violemment.

Tssss Mys, tu t'es entendu parler! On va croire que t'es dans l'coup bon sang!

Elle regarda Az, furieuse.

On devrait aller voir ce qu'il se passe, je pense pas que Mys soit en danger là...
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Azzera
[Dans la nuit entre Niort et Poitiers]

Tout allait très vite, la garde royale s'occupait du Roy, les alentours furent secoué par une ambiance étrange...
Le Roy, la princesse et le petit fils semblaient entouré par la garde...
Les dames blanches devaient sécuriser l'endroit... hum ce n'était pas mince affaire en entendant et en voyant Mys....
Diantre, elle devait être bien faite, là... Azzera lui signifierait, dès que la raison lui serait revenue qu'elle a tenu des propos un peu étranges.

Elliandra était furieuse, son visage le traduisait clairement.


On devrait aller voir ce qu'il se passe, je pense pas que Mys soit en danger là..
En effet, il le faut...

Mys était laissée sur sa monture, elle y cuverait son vin.
Les deux dames blanche dégainant leur épée, les yeux scrutant le moindre mouvement, elle avancèrent vers les fourés, là ou était parti l'un des agresseurs..

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Il a su envouter ma vie!
Mariealice
[Poitiers, l'insouciance avant la fureur, que se lève l'ouragan...]

Chevaucher à nouveau, encore, après tout son choix plutôt que de rester enfermée même si parfois, elle rejoignait les enfants dans le coche, lors d'une pause ou simplement pour jouer.

Le froid, mordant, ne l'importunait guère à vrai dire même s'il rougissait ses joues, son nez, ce qui avait d'ailleurs le don de faire hurler de rire les deux ainés quand ils la voyaient ainsi.

Saintes, La Rochelle, Niort et maintenant Poitiers. Le Comte avait parlé d'une surprise en y arrivant. Jusque là le séjour poitevin c'était bien passé, discussions en taverne, promenades et baignades – parfois forcées pour certains -, seule ombre au tableau, un souci de laisser passer qui avait bien failli tourner au vinaigre et faire accoucher avant l'heure une Comtale Chieuse, tellement elle était contrariée.

Le début du cortège passait les portes que la fin, où se trouvait le Roy, était toujours sur la route. Le gosier sec et une envie de chaleur quand même, Marie poussa la porte de la taverne municipale.

Elle y trouva le Vicomte Baillant, l'éternel amoureux transis de Mesdeuzes et au moment où un troisième homme entrait, elle reçut une missive d'un garde qui faisait partie de l'escorte. Etonnée, elle entreprit de le parcourir rapidement, pâlissant au fur et à mesure de la lecture tandis que ses prunelles viraient au vert sous l'effet d'une colère qui montait en elle, ravageant tout sur son passage , comme un ouragan.

S'excusant et espérant fortement à voix haute que ceci n'était qu'une vaste plaisanterie, Marie se leva telle une furie et sortit en claquant la porte pour se retrouver nez à nez avec son frère. Il suffit à ce dernier de croiser son regard pour comprendre que quelque chose n'allait pas.

Sans un mot, les dents serrées, elle lui tendit le parchemin tandis que la Rousse les rejoignait. Si la jeune femme n'avait pas été aussi furieuse, peut-être se serait-elle posée plus de questions sur le sourire qui ornait le visage de Cerridween. Mais là, elle n'était pas en état. Elle luttait pour ne pas exploser, là, devant cette taverne. Pour ne pas refaire naitre la colère qui ne demandait que peu ces derniers temps pour flamber à nouveau, sourde en elle la plupart du temps, mais dévastatrice si elle y laissait libre court.

Le Roy... Blessé.. Fauché... Par une armée.. Sur le sol d'un de ses vassaux...

La Princesse.. Elle savait juste qu'elle semblait aller bien...

Le reste de la lance? Aucune nouvelle...

Et elle était là à boire et deviser tranquillement. Alors que...

Non pas encore.. Pas en pire puisque cette fois-ci, en plus, elle n'était pas là, ne s'était pas battue..

Non...

Elle entendit à peine ce que disait Enguerrand, lui emboita le pas comme par automatisme. Son coeur battait dans ses tempes, la veine sur son cou palpitait, elle avait l'impression que son monde était tout simplement en train de s'effriter.

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Sarmite
[à Poitiers]

Sarmite avait cru à une plaisanterie idiote lorsqu'on était venu lui dire que la Comtesse Icie venait de commettre un régicide. C'était tellement ridicule !

Et puis la rumeur avait enfllé, et puis les alarmes des troupes entrées en ville...les chevaliers qui hurlaient des ordres ahurissants...Des regroupements de troupes hérissées d'armes...des bousculades.

L'ancien Bourgmestre fini par laisser des consignes à Bruce afin que le calme soit maintenu dans sa taverne et il prit son manteau et sorti afin de faire son possible pour éviter des drames dans la capitale .

Il rameutait tous ses amis et tous les Pictaves qu'il pouvait croiser. Leur donnant des conseils de sagesse et de prudence. Promettant des éclaicissements ...
Il aurait bien aimé en avoir aussi mais il ne devait rien en montrer. Sa conviction inébranlable que son amie Icie ne pouvait pas avoir commis un tel acte lui donnait l'énergie de poursuivre .


Restez calme, Pictaves, pas d'affolement !

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Faooeit
[Dans le château de Poitiers]

Le comte Faooeit était lui aussi en route vers Poitiers, mais était arrivé suffisamment tôt et vite en ville, accompagné juste du comte Haverocq et du vicomte Cristof, pour qu'il soit dans son château à faire les derniers préparatifs et préparer l'arrivée du Roy. Il s'activait à la tâche, avait préparé un discours cinglant, jusqu'à ce que des conseillers, affolés, viennent le trouver et lui dire ce qu'il s'était passé... Le souffle du comte s'arrêta, comme stoppé dans son élan. On lui redemandait ce qu'il fallait faire, qu'est-ce qu'il adviendrait du Poitou... Mais rien, il ne disait rien, il n'y avait rien à dire. Il restait là, assis, et sous le choc il attendait, ou plutôt il subissait...
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Chuichian
[à Thouars]

Messire! Messire!
Un page entra dans le bureau de Chuichian, essouflé.
Messire... une missive... de Poitiers...
Le Prévôt tendit la main afin de récuperer ledit courrier. Il parcourut rapidement le texte, peu d'information pour l'instant mais le plus important y était. Le Roy était mort. Cette annonce le laissa pantois.
Chuichian prit une couleur pâle lorsqu'il vit ce que l'on nommait Sa Grandeur Icie comme instigatrice de cette attaque.
Les jambes chancelante il posa le courrier sur son bureau.

Icie de Plantagenêt, accusée de régicide... Impossible! Cette information devait être une erreur! pensa t-il.
Le page était toujours là... ne sachant que faire. Chuichian se retourna alors vers lui.
Faites parvenir au Capitaine cette information, qu'il me la confirme... vite!
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Lieutenant de la Police de Thouars
Tribun de Thouars du 29 mai au 28 Juillet
Maire de Thouars du 5 Septembre au 5 Décembre
Auteur premier des "Chuichianiseries"
Prévôt des Maréchaux
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