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[RP] Quand les Limousins s'envoient des gentillesses

Ewaele
[Chambre Comtale]

Voilà, elle était seule maintenant, le médecin, et Finitou venaient de la quitter et elle avait rejoint son lit et on l’avait aidée à passer une simple robe de lainage ou un bandage transparaissait tout de même… Elle n’avait pas besoin d’artifice, et n’en voulait pas, son teint était pâle certes… Mais elle venait de passer un moment sans nom… Coucher dans son lit elle regarda la soie dans laquelle il l’avait drapée… Elle caressa, puis prit le fin tissu dans ses mains et le porta près de son nez le humant, comme s'il pouvait sentir quelque chose, son odeur, ou celle de ses terres… Et la jeune femme là posée fut troublée… Et c’est comme ça que le Comte fit son entrée… Il s’avança… Elle reposa les couleurs de Neuvic et se leva doucement pour se diriger vers la fenêtre, la nuit, noire et sombre masquait les jardins du château… Dans le ciel parsemé d’étoile point d’astre lunaire qui illuminait certains soirs d’été les différents parterres…

Et c’est là debout, tournant le dos au Comte délibérément, et perdue dans ses pensées, qu'elle entendit à peine ses paroles …
« Votre Grandeur a désiré me voir ? » Elle ne se tourna pas de suite, cherchant ses mots, ou…

Puis le temps s’étant sans doute pas mal écoulé, et supposant que le Comte n’avait pas que ça à faire d’être la à attendre son bon vouloir, elle fit demi tour, et le regarda, visage blafard, ses yeux n’avaient plus que ce reflet vert des jours où la fatigue, le doute, et un certain mal être la meurtrissaient… Elle n’avait plus très mal, enfin pas à sa blessure car pour ce qui était de sa fierté, elle en avait prit un sacré coup, on aurait pu lui dire mainte fois qu’elle n’y était pour rien, cela n’empêchait pas le combat intérieur …

Elle s’avança vers lui, silencieuse, en proie à tout un tas de sentiments qui la tenaillaient, elle tourna la tête vers le lit pour regarder à nouveau ce qui l’avait couvert le temps de rejoindre ses appartements, un léger sourire très fin étira ses lèvres et elle vint lui faire face aussi simplement qu’elle aurait pu lui prendre son bras en d’autres moments… Plongeant ses yeux dans les siens, elle prit une de ses mains, alors qu’elle entrouvrait la bouche pour parler, ses lèvres remuèrent mais aucun son ne sortit… Soupir, les mots, ces mots si durs, si protocolaire, si inexpressif pour le remercier, elle ne concevait pas les choses ainsi… Cela ne serait jamais assez fort, pour lui dire a quel point elle lui était redevable…

Elle baissa un moment la tête comme pour se ressaisir ou réfléchir puis dans un léger mouvement, elle avança pour que l’espace entre eux deux diminue… Elle se mit sur la pointe des pieds, glissa une main sur sa joue et releva ses émeraudes vers lui… Et sans savoir ce qui lui traversait l’esprit elle approcha ses lèvres des siennes et déposa un chaste baiser, oh il ne dura pas, juste un frôlement, une caresse à peine perceptible, mais le geste était là… Elle laissa ses talons retrouver le sol et perdue attendit bêtement sans pouvoir parler…
Ewaele
[De la chambre comtale a l'antichambre]

Le temps s’était écoulée, inexorablement, et pas un geste, pas un mot, rien, elle était restée dans la même position, n’osant même pas trouver son regard pour savoir ce qui l’animait pendant cette absence de réaction… Tout ce qu’elle savait, c’est se qu’elle ressentait au fur et à mesure de cette inexplicable attitude… Sa main doucement quitta sa joue retombant comme un pantin qu’on lâche misérablement…

Avait-elle donc mal interprétée ces sourires, ses réactions… Sans doute. Elle venait de lui offrir, ce que pratiquement aucun homme n’avait réussit à avoir d’elle depuis fort longtemps, et c’est comme un animal blessée qu’elle commençait à se renfermer, elle n’aurait sans doute jamais du se laisser ainsi apprivoiser, mais le cœur a ses raisons que… Il fallait qu’elle arrête de réfléchir pour agir, elle ne pouvait pas rester ainsi… Dans une situation plus indéfinissable que délicate, mais sa blessure la rappela à l’ordre, elle lâcha sa main pour la poser sur ses côtes… Elle n’en avait rien à faire de cette douleur physique, elle aurait pu mourir sur le champ qu’elle se serait sentit sans doute plus libéré qu’autre chose…

Soupir… Et elle se sentit d’un coup papier chiffon, plié, froissé, détrempé de tous ses mots de guerre et d'amour en quête de toujours... Monde de mots, de maux, encré du sang rouge de ses veines aux écorces mutilées.
Rouge… Qui bougeait et la touchait…là, la touchait là où personne n’avait su pousser la porte, où personne n’avait su poser le doigt, ni même l'idée d'une pensée. Sauf peut être lui…

Elle avala difficilement sa salive se disant qu’il était temps de bouger, de se sortir de là… Elle recula difficilement… D’un pas… Sans oser toutefois lever les yeux vers lui, sans oser à nouveau le toucher… Et avec lenteur, se sentant faible elle se dirigea vers l’huis, elle l’entrouvrit, et ses yeux se tournèrent une dernière fois vers le Comte… Leur chemin devait il donc se séparer maintenant ? Sans doute était-ce le mieux pour tous les deux…Sa poitrine se souleva et elle franchit le pas… Elle laissa la porte entrebâillée, ne prenant pas la peine de faire des gestes inutiles, elle en avait déjà que trop fait…

Et sa chambre comtale se vida de son parfum, de ses pensées, ne laissant qu’un homme… Arrêtée dans son mouvement elle était là devant, dans l’antichambre, emmenant avec elle tout ce qui avait été et ne serait sans doute plus… Son monde de femme, qu’elle avait ouvert dans un espace temps qui ne devait apparemment pas exister… Et la colère viendrait, en elle, contre elle… Puis elle se relèverait comme elle l’avait toujours fait à chaque fois qu’un coup dur lui tombait dessus, en s’investissant, ailleurs, autrement, pour les autres, pour le Limousin, foncer tête baissé, dans un travail acharné… Oublier, effacer, ne plus penser, enterrer, se reconstruire, chasser d’un geste de la main ce qui faisait d’elle une femme malgré tout… Et elle était la arrêtée devant… Dans cette antichambre trop vide, trop froide… Trop tout !
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