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[RP] Maisonnée de Linon (et Letiti, mais chuuuuuut...)

--Marko



Marko bougonna que si le vigneron travaillait pour lui, il avait sûrement le droit de le virer quand il voulait.... Mais les gargouillements de son ventre prirent le pas sur ses devoirs d'employeur, et il s'assit vivement devant l'assiette préparée rien que pour lui, pour immédiatement froncer le nez devant le tas de légumes qui gâchait la viande. Et alors qu'il allait répondre qu'il voulait des crêpes pour le dessert, voilà que l'autre type entra comme chez lui .

Marko soutint méchamment son regard en plissant les yeux... Et le type, pas gêné, d'exiger ceci ou cela à manger! Son petit coeur tressaillit de colère en entendant l'intrus suggérer qu'il pourrait pleurer dans les jupes de Linon... Même pas vrai! Il plissa les yeux encore plus fort pour se donner l'air vraiment mauvais et calcula intérieurement la distance nécessaire pour sauter à la gorge du type, quand celui-ci annonça la première bonne nouvelle de la journée : il renonçait à s'incruster!

L'enfant se mit à rayonner de satisfaction, satisfaction redoublée en entendant le majordome le remettre à sa place de plouc. Il trouva judicieux néanmoins d'en rajouter une petite couche, histoire d'être sûr que le type avait bien compris.


Ouais... tirez-vous de ma table, domestique. C'est moi le maître ici ! Et ma mère veut pas de vous non plus.

Letiti
Plus le gamin fronçait les sourcils et plus le sourire du vagabond s'élargissait. Le sourire se transforma bientôt en rire alors que le majordome y allait de son commentaire. C'est qu'il allait finir par lui faire peur au vagabond.
Le rire s'arrêta pour redevenir un sourire moqueur quand le mioche en rajouta une belle couche. Bon se recomposer une mine sérieuse... Arff ca allait être dur. Bon il ferait au mieux le diable, sourire allant vers le majordome tout d'abord:


Voyons mon p'tit Chichi, il ne me semble pas avoir jamais été un domestique dans cette maison. Aucun papier de signé, tu n'as même pas répondu à ma poignée de main quand je te l'ai tendu.
Je me considère donc contrairement à toi comme un invité ici.


Sourire revenant au jeune maitre. Pas question de leur rendre si vite la parole:
Donc toi p'tit maitre, tu ne m'es rien d'autre qu'un sale mioche capricieux.
C'est déjà pas mal j'trouve.


Se penchant vers lui au dessus de la table il rajoute du ton de la confidence:
C'moi l'plus fort, donc c'moi l'maitre...en philosophie en plus.
On peut s'en expliquer si tu veux...
A moins que t'ai la trouille...


Se redressant et portant l'estocade d'une voix claire:
J'ai mangé ici que je sache. On m'a offert à boire et à manger. Me semble que z'êtes tenu aux lois de l'hospitalité.
Ou bien y a que moi qui connaisse ce genre de bienséance môsieur le majordome?
Pis pas besoin de chercher un autre vigneron. M'en occuperai de la vigne. Mais pas comme domestique.


Bras tendu au dessus de la table pour piquer un bout de viande dans l'assiette de Marko. Il n'arrivait pas à s'arrêter le diable quand il était lancé.
Mmm chest pas chi mauvais.
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Shixihann
Décidément, ce vagabond n'avait pas la langue dans sa poche. Voilà maintenant que monsieur se disait "invité". En gardant mon calme, j'essayai de remettre les choses à leur place.

Si mes souvenirs sont bons, c'est vous qui avais refusé de signer le contrat que je vous ai présenté. Et si je vous ai offert à manger, c'était pour que vous ayez du cœur à l'ouvrage. Et voilà maintenant que vous vous désignez comme invité? Un invité, à ce que je sache, n'est pas sensé travailler dans la maison de ses hôtes. Ceci étant, si vous avez faim, je vous demanderai de bien vouloir attendre votre tour.
J'installai une chaise devant un petit coin du plan de travail de la cuisine et y déposais l'assiette du vigneron.

Que vous soyez domestique ou simple employé, vous devez un certain respect envers la personne qui vous a accepté, surtout si elle vous offre le gîte et le couvert sans que vous n'ayez fait la moindre tâche au sein de sa maison. J'ose vous rappeler que si Dame Linon m'a engagé, c'est pour vérifier que vous faites bien votre travail et si vous êtes là pour tourmenter un enfant, vous pouvez faire demi-tour. Il ne sera point difficile de trouver un bien meilleur vigneron que vous.

Aussitôt, je me mis aux fourneaux préparer les crêpes du jeune maître.
Linon
La jument grise réveilla presque sa cavalière en passant d'un pas lassé à un petit trot ragaillardi. Linon ouvrit les yeux qu'elle s'était laissée aller à fermer quelques instants et reconnut immédiatement les environs de Saumur.
Un sourire se dessina sur son visage fatigué. Les voyages vers Paris la barbaient, et seule la fougue des procés et le plaisir de rentrer chez elle lui faisaient oublier l'ennui des trajets.

Mais la morosité qui s'était abattue sur la Cour d'Appel depuis le désaveu royal plombait maintenant l'humeur de l'avocate qui comme certains de ses confrères s'interrogeait sur l'avenir de sa carrière. Non pas qu'elle fut aucunement menacée, mais les officiers royaux avaient été humiliés, et habituée à travailler avec eux, elle en estimait la plupart et souffrait avec eux le camouflet qu'ils avaient injustement subi. Déjà deux juges avaient démissionné, plusieurs procés étaient ajournés, la cour fonctionnait au ralenti et les juges toujours en place étaient d'une humeur massacrante... Enfin, l'avantage de la situation était de lui libérer un peu de temps qu'elle comptait consacrer à son fils.

La jeune femme se pencha en avant et flatta l'encolure de Grison. En se redressant, son regard bleu sombre tomba sur sa parcelle de vigne, toujours abandonnée à elle-même. Elle fronça le nez, l'annonce n'avait visiblement pas provoqué un afflux de candidatures, peut-être devrait-elle augmenter le salaire? Ou songer à la vendre...

Quelques traces de pas enfoncés dans la terre lourde d'humidité montraient que quelqu'un était venu errer là... hum... pour quoi faire?

Secouant la tête, Linon chassa ces pensées grises et reporta son attention sur la ville qui se dressait devant elle. Un nouvel étendard flottait au-dessus des toits. L'annonce d'une fête? Ou d'une mobilisation? Avec inquiétude, elle tendit le cou pour déchiffrer le message, ce qu'elle finit par réussir à faire à son grand regret. De la calomnie anonyme à vocation politique... tsss... ca lui rappelait les pires jours de son mandat de maire en Armagnac. Secouant la tête de consternation, Linon tira légèrement les rênes de la jument pour la faire obliquer


On va faire un petit détour en ville avant de rentrer Grison...

La mairie fut rapidement rejointe, la jeune femme mit pied à terre et s'approcha du panneau des candidatures. Donc Letiti, qui avait affiché un programme, et Joffrey, qui n'avait pas jugé bon de ne mettre ne serait-ce qu'une phrase... Elle traversa ensuite le marché pour juger des changements. Bon, aucun... ou si peu... Un petit groupe parlait du prix de la farine, l'avocate se mêla à eux et on lui fit rapidement part des soupçons à l'égard de la maire sortante, qui aurait fait poser cette honteuse déclaration diffamatoire au lieu de faire campagne.Linon restait dubitative... Elle connaissait un petit peu Joffrey depuis l'Armagnac, et avait un peu de mal à y croire... elle les renseigna néanmoins sur les possibilités d'attaque judiciaire contre l'auteur, puis les quitta rapidement, pressée de rentrer chez elle. Munie d'une poche de marrons chauds pour Marko, elle atteignit enfin sa maison.

Grison mise au repos dans l'écurie, la jeune femme poussa la porte et fut accueillie d'abord par les odeurs alléchantes de cuisine. Aaahhh... ça allait la changer, de se faire servir au lieu de courir tout le temps pour tout faire. La brune en retrouva immédiatement le sourire, sourire qui se figea quand elle fut entièrement entrée. Il y avait bien du monde dans la pièce.


Euh... bonjour..

Marko assit et renfrogné, Shixi cuisinant, des assiettes partout, et un homme brun qui mâchait. Linon mit un petit instant à le reconnaître.


Oh, c'est vous? Que faites-vous ici? Oohhh... vous êtes là pour déposer les témoignages de vos employeurs peut-être... hum... les glisser sous la porte aurait suffit, hein.


La brune esquissa un sourire pour tempérer ses dires, et retira sa cape pour rejoindre l'enfant et déposer devant lui les marrons encore chauds. Sans relever la tête, elle poursuivit sur un ton badin.


Alors comme ça on pille les mairies? Et on s'embête à se faire élire pour ça? Tss, tss, tss... vous n'avez pas l'air fameux comme pilleur, il y a plus simple quand même pour s'en prendre à une mairie. Et faire ça chez soi, quand on est l'un des plus vieux saumurois, c'est un peu benêt... oui, je suis passée en ville avant de rentrer, je me suis renseignée... avant de voter.

Linon releva un visage souriant vers l'homme, lançant au passage un coup d'oeil vers le majordome pour voir comment il s'en sortait et s'il avait prévu une assiette pour elle.

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Letiti
Pas décontenancé pour deux deniers, le diable attrapa son assiette tandis que le majordome lui faisait des remontrances sur son vocabulaire et son attitude. Il se réinstalla face au jeune "maitre" et s'attaqua à son plat à pleine bouchée. Il allait répondre quand la porte s'ouvrit. Tête qui se lève par curiosité.

B'jour.

Froncement de sourcils de réflexion à la mention des témoignages... Yeux qui s'éclairent enfin tandis qu'un grand rire sort de sa bouche.

Les témoignages?! Ah bah ouais!
Pis j'fais bien pénitence comme y faut et tout!
montre son assiette pleine de légumes.
Et r'garde donc! Même pas un coup d'rouge pour faire glisser.
C'est Chichi qui m'a invité en récompense de mes bons services à la vigne.
Pas plus sur comme témoignage.


L'allait pas se faire mettre à la porte juste par une remarque bien sentie. Et puis le visage n'était pas si fermé...il devait avoir de la marge de manoeuvre. Mention de la fameuse intox lâchée sur Saumur. Le visage reste souriant, donc en avant mon p'tit diable:


J'fais c'que m'a dis une certaine exquise juge c'est-à-dire un truc pour les saumurois. Alors me v'la présenté. J'suis pas un si mauvais coupable à c'qu'on dirait. P'tet on pourrait faire un p'tet arrangement pour bonne conduite concernant l'alcool.
Chichi pourrait ainsi nous servir à boire pour fêter..euh..ta venue chez toi? mon entretien d'la vigne? la merveilleuse éducation donnée à cet ange de petite fill...garçon.


Sourire moqueur vers Marko. Pas d'raison de changer une habitude alors que la mère est là. Nouvelle cuillerée vers sa bouche. Le vagabond a le sourire aux lèvres. La situation deviens de plus en plus intéressante de son point de vue.
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Shixihann
situation tendue face à moi. Je servis sans attendre Dame Linon et fusillait le vigneron qui s'était tout de même installé à la table du maître et de la Dame.

Je suis navré, Dame Linon. Je ne savais point que vous étiez en litige avec cet homme et si vous le souhaitez, je le congédie sans attendre. Et je tiens à me défendre en vous disant que je n'ai nullement "invité" cette personne. Je lui ai proposé une assiette en échange de son travail à la vigne, car il me disait ne vouloir que cela pour récompense. Cependant, non seulement il a très mal fait son travail, mais en plus il a été désobligeant avec le jeune maître. Je rattraperai mon incompétence en m'occupant de la vigne en attendant que nous vous trouvions un vigneron.
Puis, je m'adressais au vigneron.

Quant à vous, profitez bien de votre assiette chaude, car c'est la dernière chose que vous obtiendrez de Dame Linon. Et votre vin, vous n'irez qu'à le chercher en taverne.
Je retournais ensuite devant les fourneaux, les yeux aux agets.
Linon
Hum... Linon écouta les explications de Letiti, un léger sourire au coin des lèvres. Elle prit le temps d'attaquer l'assiette fumante que son majordome lui servit et d'écouter ses explications, avant de répondre en levant une main en guise d'apaisement.

Ne vous en faites pas Shixihann, je suis sûre que vous avez géré la situation au mieux avec les informations dont vous disposiez. La maison est toujours debout, Marko est toujours vivant et vous avez même préparé un repas et réussi à lui faire manger des légumes... enfin...


Le regard de la brune s'arrêta sur l'assiette de son fils dans laquelle de jolis petits tas de légumes froids entouraient le vide laissé par la viande. L'enfant, bras furieusement croisés était blanc de rage et fusillait du regard Letiti. Le sourire de sa belle-mère se fit amusé et tendre alors qu'elle passait la main dans les boucles brunes emmêlées pour tenter de le dérider.


Enfin... il a mangé, quoi.


Reposant sa cuillère,

Quant à ce sieur... ce n'est pas tellement que nous soyons en litige. Il devait m'apporter des preuves de son travail et de son implication dans la vie de Saumur. Il a préféré venir directement travailler ici. Ma foi... pourquoi pas. Nos champs valent bien ceux des autres.

La jeune femme sourit au dévoué majordome.


Je ne vous fais nul reproche. Et votre place n'est pas à la vigne. Vous n'êtes pas venu chez moi pour cela et je pense que vous n'y connaissez rien, tout comme moi. Et surtout, vous ne pouvez pas être partout. Donc, vous restez à la maison.


Elle prit un gobelet et but une gorgée d'eau en réfléchissant à la situation, puis repoussa son assiette et croisa les bras sur la table pour se pencher un peu vers Letiti.


Ainsi vous êtes vigneron? Hum... ce sont probablement les traces de vos pas que j'ai vues dans la vigne. Bien que je n'ai pu me rendre compte du travail fait aujourd'hui. Mais bon, vous y êtes allé faire je ne sais quoi de viticole, mon majordome a donc bien fait de vous nourrir comme c'était prévu.

Nouvelle gorgée d'eau pour se donner le temps de préciser l'idée qui se faisait jour, et d'échapper au regard du vagabond philosophe qu'elle appréciait bien plus qu'elle ne souhaitait le lui laisser savoir.


Nous n'avons pas encore de rouge ici. Si vous en voulez, il faudra trouver un moyen d'en faire, et c'est là que nous verrons vos réels talents en matière de vin. Mais cela requiert de l'astreinte au travail et de l'abstinence. En êtes-vous capable? Saurez-vous vous passer de taverne en semaine? Dans ce cas, je vous confie ma vigne et la production de vin. En échange, vous aurez le couvert et le gîte si vous en avez le désir. Et pour la boisson, de l'eau bien sûr, et du cidre léger.


Tournant le visage vers Shixihan,


Nous avons quelques bouteilles de cidre dans la petite resserre, pouvez-vous aller en chercher une s'il-vous-plaît? Ce sera excellent avec les crêpes. Et j'espère que ça déridera Marko qui m'a l'air de méchante humeur.

Sourire taquin adressé à son adorable fils qui boudait toujours avant de revenir au vigneron.

Vous avez donc rencontré mon fils adoptif? J'espère que vous vous entendrez bien... il est la prunelle de mes yeux et ma grande fierté. Oh, et pour la mairie... je pense que vous ne serez pas élu, la diffamation est souvent plus efficace qu'une campagne électorale, hélas. Mais vous trouverez un autre moyen d'aider Saumur. Ou je vous en trouverai un.
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Letiti
Vagabond à la mine offusquée alors que Sixhihann l'accablait de tous les maux. Bon il avait pas tout à fait tort, mais il n'était pas prêt à le reconnaitre. C'est qu'il s'y connaissait en mauvaise foi le diable. Il finit donc son assiette jetant un regard moqueur au boudeur en face de lui tandis que la maitresse de maison remerciait son majordome.
L'assiette se terminait quand elle en vint à lui. Terriblement efficace pensait-il d'elle tandis qu'elle faisait son petit argumentaire. Tellement efficace qu'il n'arrivait même plus à la quitter des yeux, et c'est d'une main à mi chemin de l'assiette et de sa bouche entrouverte qu'il cligna et ratterri tandis qu'elle concluait.
Le philosophe plissa quelques instants le front, se remémorant rapidement les sujets qu'elle avait abordés. Un sourire se dessina sur son visage petit à petit pour finir en un franc rire. C'est donc avec son éternel tutoiement effronté qu'il répondit:


Ben y pas d'doutes, t'sais présenter les choses.
Si j'fais pas gaffe, t'm'trouveras en moins de deux un boulot pour que j'aide Saumur sans même que j'ai donné mon avis.
Un cheminement sans faille, parfaitement articulé, des arguments logique... vraiment t'es impressionnante. Et tout cela avec un sourire.
Il s'en ait fallut d'un ch'veu pour que j'accepte le tout sans broncher.


Petite courbette esquissée vers Linon, ainsi qu'un grand sourire pour lui montrer que ses dires étaient bel et bien un compliment. Sans se l'avouer, il aurait détesté voir disparaitre ce délicieux sourire sur son visage.

Bon alors reprenons. Faut être sérieux d'temps en temps.
"travail et abstinence"... deux gros mots dans une même phrase ca se fais pas.
Diable qui rigole.
Bon j'veux bien faire des compromis, je promet de ne point aller en taverne en semaine, par contre pas question que je travail.
T'veux vraiment du vin? Alors laisse moi m'y intéresser, je m'occuperai de ta vigne. Fais de cette activité un travail et j'sais même pas si t'auras d'quoi t'faire du vinaigre.


Une petite voix ajoute dans sa tête que l'eau et le cidre léger ne lui suffiront pas, mais qu'il trouverai bien un moyen de palier à ce problème sans passer par la case taverne. Sauçant l'assiette avec le pain frais servit, il termina:

Ouais pour la mairie c'est plutôt compromis, c'pas un drame. J'préfère perdre comme cela, que de gagner grâce à une telle désinformation. mais bon j'suis vagabond, pas politicien.
On verra c'que j'peux faire à la place. pas de quoi s'inquiéter, en tous cas m'inquiéter.
Et bien sur qu'on s'entendra bien ton fils et moi. J'suis sur que je serai très vite un de ses principaux centre d'intérêt...si ca ne l'est pas déjà
ajouta-t-il dans un grand sourire innocent vers le mioche.
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Shixihann
J'avais l'impression que quelque chose m'échappais. Cependant, comme c'était Dame Linon qui me le demandais, je la laissais seule avec Monsieur Letiti et allait chercher du cidre dans la réserve. Je ne savais pas très bien quelle place ce dernier voulait occuper au sein de la maison de Dame Linon. Il était d'accord pour s'occuper de la vigne, mais pas en tant qu'employé... quelle personne étrange, vraiment!
Une fois revenu de la réserve avec une bonne bouteille de cidre, je servis un verre à Dame Linon et à Letiti puis, je mis sur la table les crêpes après les avoir légèrement saupoudrées de cannelle.
--Marko


Linon ! Linon était rentrée et allait remettre tout ça en ordre, car elle n'aimait que lui et n'avait besoin de personne d'autre... L'enfant plein d'espoir en la justice maternelle suivit des yeux sa mère qui le rejoignait et déposait un cadeau devant lui. Il se retint de tirer la langue au vagabond qui bien sûr n'avait pas de cadeau, et oublia de râler quand la jeune femme passa les doigts dans ses cheveux. Il attrapa le sachet odorant et découvrit avec ravissement les marrons chauds. Linon avait beau n'être qu'une fille, elle était quand même épatante des fois. Marko entreprit d'éplucher les fruits en se brûlant les doigts, et déposa les deux premiers devant sa mère, pour quand elle aurait fini de causer. En revanche, il lança un regard noir au vagabond, il pouvait se brosser pour en avoir lui !

Tout en mangeant les marrons qui lui brûlaient la langue, il écoutait la conversation des adultes qui lui déplaisait de plus en plus... Que racontait Linon et qu'attendait-elle pour mettre le type dehors ??? Et celui-ci en rajoutait dans la provocation du maître de la maison qui, bras furieusement croisés le fusillait du regard. Le pire advint quand Linon réclama du cidre pour boire avec Letiti, et que Shixihan, traître à l'enfant, obéit sans protester... Rhaaaaaaaa, on ne pouvait compter sur personne, il était seul au monde! Furieux, le gosse quitta brutalement sa chaise , mais sans lâcher pour autant son sac de marrons.


J'veux pas qu'il reste ! Il a rien à faire ici !


Et pour ne pas fondre en larmes devant tout le monde en faisant la joie de l'intrus, il tourna les talons et s'enfuit vers sa chambre.


Shixihann
Je vis le jeune maître s'enfuir dans sa chambre et, sans attendre de permission, je le suivis dans sa chambre avec quelques crêpes dans une assiette.

Jeune maître... je n'aime point vous voir triste ainsi. Sire Letiti est... je dois l'admettre un original et quelque peu agaçant. Je vous rassure, il m'inspire pas plus confiance que vous et je le surveillerai toujours du coin de l'œil. Est-ce que vous vous sentirez soulagé si je vous promets de toujours vous protéger?
Letiti
Des crêpes devant lui, un verre de cidre et une jolie femme à ses côtés, le tableau aurait été parfait s'il n'y avait pas eut le majordome et le gamin. Enfin bon, fallait se contenter de ce qu'on avait. Sourire aux lèvres au vu du regard d'incompréhension du majordome, Titi allait trinquer quand les nerfs du gosse ont vraisemblablement dépassés leurs limites. Du regard assassin, il passa au caprice et s'enfuit en courant, Sixihann aux trousses.
Le diable essai de faire passer l'esclandre par un petit sourire vers Linon.


Arff, j'ai du trop l'embêter. On risque de s'amuser les prochains jours. Le vagabond rit doucement. La maitresse de maison semblait ennuyée. A cause de ce que le gamin avait dit? ou parce que Marko a montré des signes de détresses? Pas du tout à l'aise dans ce genre de situation, le philosophe devenu vigneron tenta une approche.

Chichi lui a déjà courut après. M'est avis que s'il est parti comme ca, c'est pas pour que tout le monde le voit entrain de pleurer.
Tu devrais p'tet ménager sa fierté d'homme pour l'moment et trinquer avec moi.

Le diable lève son verre dans ce qui se veut un gentil sourire. Quelque part derrière sa tête, les rouages lui font voir les futures mauvaises blagues que le petit monstre ne manquerait pas de lui faire. Ces même rouages préparent donc une contre-attaque dans les même termes.
Pour l'instant il ne cherche qu'à profiter du moment d'intimité légèrement gâché par la sortie mais qui n'empêche pas quelques couleurs d'affluer vers son visage tandis qu'il présente son verre.

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Linon
Linon essayait de suivre la logique du vigneron, mais ça semblait un peu tordu... elle chercha du regard ce que pouvait en penser le majordome, mais il semblait aussi perplexe qu'elle.

Euh... donc, vous voulez vous occuper de ma vigne, mais pas travailler? Hum...
hésitation songeuse. Vous comprenez bien que si vous refusez tout engagement un peu formel, je ne serai moi-même pas liée par les devoirs habituels d'un employeur ?

Ma foi... si c'est ainsi que vous développerez toutes vos compétences, léger sourire narquois. Allons-y ! vous vous occuperez donc de la vigne quand vous aurez envie de ne pas travailler, et ces jours-là, vous pourrez manger ici, si mon majordome a quelque chose de disponible, il n'est pas tenu de vous servir.

Crêpes et cidre étaient servis, Linon levait son verre pour sceller l'accord quand Marko, piqué par on ne sait quelle mouche, quitta brutalement la table en protestant vivement contre la présence du vigneron. Stupéfaite et le verre toujours en l'air, Linon n'eut pas le temps d'intervenir et resta bêtement bouche bée en voyant le majordome partir derrière l'enfant.

La voix de Letiti la ramena à leur conversation et elle tourna vers lui un regard un peu égaré.


L'embêter? Mais pourquoi? C'est mon fils, vous n'avez pas à l'embêter...


De plus en plus contrariée, Linon reposa son verre et lança un regard moins aimable au vigneron. Qui était pourtant... enfin qui semblait apprécier sa compagnie. Involontairement, ses joues rosirent légèrement en se remémorant les quelques moments passés avec lui en taverne puis dans le tribunal d'exception, mais la pensée de Marko pleurant à cause de ses décisions lui pinça le coeur. Elle se leva.

Je dois aller voir ce qu'il en est. Et... euh... il est fort tard. Nous nous verrons demain je suppose, enfin, si c'est un jour de non-travail pour vous.

Bien embêtée par cette fin d'entretien un peu abrupte, mais ne sachant comment tourner ça rapidement afin de rejoindre son beau-fils, Linon fit un mi-sourire-mi-grimace d'excuse au vigneron et rejoignit à son tour la chambre de l'enfant, espérant y trouver le majordome et lui dire de fermer la maison car elle irait se coucher directement.

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Letiti
Des devoirs d'un employeurs? Il n'est pas tenu de le servir? Le philosophe ne répondit que par un grand sourire à toutes ces affirmations. Même si elle semblait décontenancée par ses arguments d'une limpidité sans égale pour notre diable, elle a l'intelligence de comprendre ce qu'il a présenté. Le diable était ravi, il n'espérait pas tant.

Après l'esclandre, la nouvelle non-employeuse finit par rouvrir la bouche suites aux explications et aux vagues tentatives de faire de l'humour du vigneron. La teneur des propos n'était pas mais alors pas du tout ce à quoi s'attendait le diable.
C'est donc sur un grimace qu'il sirota un peu son verre sous le regard contrarié de Linon, ne percevant pas les subtils changements sur celui-ci. Ce n'est qu'un homme le bougre.
Bien évidemment par contre, on lui signale de s'en aller en moins de deux et elle coure directement consoler le gamin.
La prunelle de ses yeux qu'elle avait dit...ben elle avait pas menti. Verre vide, le diable se leva en grommelant et se dirigea vers la porte:


J'ai pas à l'embêter...
Pfff. Pis l'es grand! Deux adultes entrain d'éponger ses larmes.
Pov p'tit gars.
Doit pu savoir ou s'mettre


Regard en arrière, il aurait pu lui dire que c'était son mioche qui l'avait provoqué le premier. Il aurait pu l'accuser. Mais et d'un elle ne l'aurait pas accepté au vu de sa réaction, et de deux ce n'était pas son genre au diable. Il règlerait ses comptes avec le mioche. Manquerait plus que la mère lui fasse la leçon.

Bon ben on r'viendra d'main!
J'ai une vigne à entret'nir moi!
A demain Trognon...
dit il à la pièce vide, riant tout seul.

Chapeau enfoncé sur la tête, la brise hivernale le cueille après la douce chaleur du foyer. Elle lui a même pas rendu sa cape...pff l'allait se les geler sévères... Sourit en repensant au soir ou il lui a donné. Récupérant son cochon, il s'enfonce dans la nuit retrouver Chasteau-en-Anjou.

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--Marko


Furieux, furibard, fumasse, frustré... L'enfant parti en trombe à le recherche d'un peu de solitude s'était réfugié dans sa chambre. Mais à peine avait-il claqué la porte que Shixihan la rouvrait, crêpes en main et promesses éternelles à la bouche. L'enfant lui lança un regard mauvais comme tout... Qu'est-ce qu'ils avaient tous après lui aujourd'hui, ces nouveaux types qui envahissaient sa maison?

Nan, j'ai besoin de personne ! J'suis grand et j'peux l'tuer tout seul. D'ailleurs si mon père était pas mort, il vous aurait déjà tués tous les deux !!

Et sur ces bonnes paroles, l'enfant se fourra dans son lit et rabattit la couverture pour se couper du monde.

Remâchant sa rancoeur et sa déception, il entendit à peine sa belle-mère échanger quelques mots avec le majordome. Il reniflait ses larmes quand elle écarta un peu la couverture et caressa ses boucles brunes en lui parlant doucement. Il refusa un long moment de lui répondre. Mais elle semblait sincèrement inquiète, et Marko finit par se calmer un peu, et ils parlèrent un long moment. Linon dut lui rappeler qu'elle lui avait juré qu'elle ne l'abandonnerait jamais, Marko admit du bout des lèvres qu'elle ne pouvait pas tout faire toute seule et qu'un peu d'aide ne remettait pas forcément en cause leur lien.

Un peu apaisé, l'enfant s'endormit longtemps après qu'elle soit partie, non sans avoir prévu tout un tas de plans machiavéliques pour dégager les intrus.


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