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[RP] Maisonnée de Linon (et Letiti, mais chuuuuuut...)

Letiti
Qu'est ce que j'te donne?!

D'interloqué, le visage du philosophe se rembrunit. Il fronça les sourcils et ajouta d'une voix qu'il tentait de maitriser:

Espèce de petit idiot.
As tu écouté au moins deux mots de ce que je viens de dire?!
J'te propose de mentir pour ton bien, si tu veux dire la vérité, libre à toi.


Le bonhomme était furieux autant envers l'enfant qu'envers lui même. Il n'avait pas réussi à l'amener sur son terrain et n'avait du tout anticipé la réaction du mioche.
Que je l'achète?! C'est lui qui cherche à me tenir!
D'énervement il ouvre le lit et se lève. D'énervement il en oublie sa blessure et se retrouve à genoux dans un grognement de douleur, le visage tordu et les bras se raccrochant au lit.
A contrecœur il se re-hisse dans le lit, coincé avec le môme. Que faire... le diable est à court de mots pour une fois. Il peste intérieurement pour la millionième fois contre sa blessure et essai de raire refluer la douleur. A voix basse, il grommelle à l'attention du mioche:


Tu as manqué brûler vif, tu as manqué crever écraser sous une pluie de décombres, t'as manqué me faire noyer et t'as manqué faire mourir Linon d'inquiétude et t'es la à... à marchander.
Tu perds pas le nord facilement toi.
Putain de jambe!

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--Marko


L'enfant se mordit la joue en entendant les reproches de Letiti. Il n'avait pas tort... Il esquissa même un geste pour l'aider à se relever mais l'homme semblait furieux et se débrouillait déjà pour regrimper dans le lit. Honteux, Marko baissa les yeux. Cette fois c'était fini, il avait fâché tout le monde contre lui, il ne lui restait plus qu'à partir. Il rassembla son courage et renifla, descendit du lit et s'approcha de Letiti sans oser le regarder. Pour se donner une contenance, il mouilla un linge et le tendit au blessé.

Tiens, t'es tout sale... T'as mal?


Sa voix se fit chevrotante alors que ses yeux se mouillaient malgré ses efforts pour contenir le chagrin qui menaçait à l'idée du départ.

Dis..., si j'étais plus là... Tu... tu t'occuperais de Linon?

Et c'est pas moi qui t'ai poussé dans l'puits...
Letiti
Le gamin fuyait son regard, le diable ne le cherchant guère plus. Il ne savait pas comment s'y prendre avec lui. Étrangement, il lui tendit un linge mouillé pour qu'il se nettoie. Et encore plus bizarrement il lui demandait s'il souffrait. Décontenancé le philosophe jeta un oeil à sa jambe après avoir pris le linge.

Merci...
Oui j'ai mal...et ca me rend inutile...


Il leva le regard vers le gamin dont les yeux brillaient un peu trop. Et chose plus surprenante entre toutes, il semblait lui abandonner sa prérogative de protéger Linon. Un peu perdu, devant retrouver son calme, il se frotta le visage avec le linge.
Bon dieu! Qu'est ce que je vais faire?! Pourquoi il parle de disparaitre?! Et je fais pleurer un mioche bordel! Quel abruti...

Il se frotta ensuite les mains et passa le linge sur sa nuque. Après quelques instants il avait décidé qu'il s'adresserait au gamin comme s'il était un homme et pas un mioche. Il ne voulait pas en plus briser sa fierté.


Écoute je sais pas bien ce que tu me raconte.
Je tiens énormément à Linon, donc que tu sois la ou pas je m'occuperai d'elle.
Maintenant je sais que si tu n'étais plus la elle serait très malheureuse. Et ca je ne peux pas le laisser faire. Je ferais donc tout pour te retrouver et te ramener.
Pendant ce temps la elle serait seule et inquiète tandis que je serais furieux et loin d'elle.
Je ne sais pas trop ce que tu as dans ta tête, mais réfléchis bien. T'as entendu ce que je viens de te dire, en conséquence, je préfèrerais de beaucoup que tu reste la.


Il tripatouilla encore un peu le linge dans ses mains. En fin de compte il ne lui avait dit que des choses assez froides. C'était la règle pour les discussions "entre hommes". Le philosophe se demandait néanmoins s'il avait bien fait. Il lui tendit le linge avec un sourire en coin.


Tiens débarbouille toi. On dirait un ramoneur.
Preuve que t'as sauvé la maison toi aussi.

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Linon
Ça séchait mal... les jupes toujours collées aux jambes, Linon n'avait pas trouvé de moyen de retrouver un aspect décent sans retourner dans la chambre. Elle finit donc par se décider et tomba en pleine discussion « d'hommes », discussion dont elle n'entendit que « Putain de jambe! »

Consternée, elle regarda Titi qui semblait souffrir terriblement et ouvrait la bouche pour le plaindre quand Marko la bouscula pour sortir sans un mot. Elle n'eut que le temps de voir un visage encore noir de suie mouillée et des yeux trop brillants. Revenant à Titi, elle s'inquiéta doublement.


Mais qu'est-ce qu'il a? Et toi, ça va pas mieux?


Elle se pencha pour vérifier le bandage, ce qui fit descendre le bas de sa jupe mouillée sur ses chevilles, provoquant une grimace d'inconfort.


Euh... avant, faut que j'me change Titi... Tourne-toi s'il-te-plaît... enfin... ne regarde pas, quoi.


Des vêtements secs furent sortis d'une malle en même temps qu'elle le priait de regarder ailleurs. La pudique Linon entreprit de changer jupes et jupons sans retirer ceux qui étaient mouillés. Quelques contorsionnements pénibles plus tard, elle était enfin rhabillée de sec et revenait s'asseoir à côté du lit avec un petit sourire timide.

Tu sais... je crois que ça ne serait pas une bonne idée de reconstruire la boulangerie. La maison a failli y passer, je ne veux plus de feu ici. Il faudrait trouver autre chose...


Sa main se posa doucement près du bandage de la cuisse.

Tu as très mal? Je suis désolée pour ta jambe... veux-tu que je fasse quérir un médicastre?
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Letiti
Philosophe qui se tourne vers le gamin espérant y voir une lueur de compréhension, de contact. Il ne vit que Marko se fermer un peu plus puis quitter la pièce tandis que sa mère adoptive entrait, les jupes toujours trempées.
Qu'est ce qu'il a? En voila une bonne question. Voyons...comme un imbécile j'ai déjà remis sur le tapis le fait qu'il a failli mourir bruler...ce qu'il a c'est évident, il a eut une trouille bleue.

Le diable soupira pour toute réponse. Il n'était franchement pas doué pour lire sur le visage des gens. Encore une fois il se fourvoyait complètement, ne se rendant pas compte des démons intérieurs du gamin.
Il leva les yeux quand linon lui signala de les fermer. Voyant ce qu'elle avait sorti, il se mordit la lèvres puis se mit une main sur les yeux.


Je..je regarde pas..promis..

Une promesse bien difficile à tenir pour un Titi. Son trognon se changeant juste devant lui, il ne put s'empêcher de jeter un œil au travers les fentes de ses doigts...n'apercevant malheureusement pour lui rien tellement elle s'était bien contorsionnée.

Autre chose qu'une boulangerie?
On pourrait construire une salle des tortures. Tu pourrais ainsi ramener du travail à la mai...


Elle lui posa une main sur la cuisse, le troublant instantanément. Le sang lui montant au joues il reprit plus bas:

Non..non aucun médicastre ne pourrait mieux me soigner que toi.

Il se pencha lentement en avant, ses lèvres vont à la rencontre des siennes comme pour ponctuer ses paroles. Sa main sur sa cuisse lui donnait toujours des picotements. Puis l'oeil brillant et le sourire à peine retenu il ajoute:

Tu devrais p'tet changer ton haut également...
J'voudrais pas qu'tu prenne froid...

_________________
Linon
[Printemps]

Allongée sur son lit, Linon songeait aux semaines qui s'étaient écoulées depuis l'incendie de la boulangerie.
Titi s'était rapidement rétabli, ils avaient tous deux fait un petit voyage pour qu'elle connaisse mieux le duché. Et les mainois avaient attaqué Craon ! Du coup ils y étaient restés longtemps, assiégeant la ville jusqu'à pouvoir la reprendre, regardant tomber la Duchesse, Isa... avec le désespoir de ne rien pouvoir empêcher. Une période de travail acharné avait succédé pour elle au tribunal , et c'est bien grâce au soutien constant de Titi qu'elle avait tenu jusqu'à la fin du mandat. Et très curieusement, c'est lui qui avait souhaité participer au conseil suivant... Linon avait souri d'épuisement mais vite accepté, emballée par l'idée de ce qu'ils pourraient faire tous les deux en justice. Tous deux cherchaient un moyen de ne plus se quitter et il avait été décidé qu'ils seraient du prochain conseil ensemble ou aucun d'eux n'iraient. Et c'est dans cette période effrénée que Titi avait trouvé le seul moyen réaliste pour qu'ils n'aient plus à se séparer. Il l'avait enlevée et demandée en mariage dans la tour carrée du fief que Kilia voulait lui donner. Une merveilleuse demande illuminée par l'art de Titi.

Le bonheur de la jeune femme aurait été complet si la brutale apparition de Kles n'était venu raviver le chagrin de l'abandon passé. Ils s'étaient longuement expliqués la veille au soir, longuement et douloureusement. Elle avait beaucoup pleuré, il avait violemment brisé une chaise contre un mur... Elle ne pouvait plus qu'espérer que tout se passerait bien au retour de Titi, parti vaillamment en forêt chasser des fraises pour elle. Il lui manquait tant...

Linon se releva pour s'installer à son bureau et entreprit de lui écrire.

Citation:

Mon tendre aimé,
Ton absence me laisse désemparée et inutile. Je me connaissais plus de ressources pour vivre sans toi, et je me découvre pleine de langueur et incapable.

Les élections sont passées, la liste d'Aleanore n'a remporté que deux sièges, nous n'irons donc pas au conseil. J'ai bouclé tous les procés que j'ai pu, quitté mon bureau.. et je tourne un peu en rond. Fitzounette est encore plus déprimée, je m'inquiète pour elle, et redoute parfois le pire.

Au moins vais-je de temps en temps à Paris pour le procés en appel de l'évêque Payns. Heureusement que tu n'es pas là pour voir ça, d'ailleurs. Le procés est en train de partir en quenouille, l'évêque prétendant savoir ce qu'aurait dit la duchesse au conseil à son sujet. Jeanpolc est furieux et a mené une petite enquête. Il semble que Payns ait tenté de monnayer la reprise des pastorales de gens proches du conseil contre des informations. Te rends-tu compte??? Cet homme supposé montrer la voie de Dieu recourt aux plus vils expédients pour arriver à ses fins, allant jusqu'à priver les âmes dont il a la charge des sacrements incontournables de notre religion. C'est inadmissible ! J'ai rencontré plusieurs personnes en attente de baptême et de mariage, obligés de vivre comme des païens et de voir naître leurs enfants hors mariage, alors qu'ils ne demandent qu'à se conformer aux préceptes de Dieu.

En tout cas, il est hors de question que cet homme que je ne reconnais plus comme évêque nous marie. J'ai donc écrit à son éminence le Cardinal Clodeweck pour obtenir l'autorisation de nous marier en l'abbaye de Noirlac. Hélas, je n'ai toujours pas de réponse. Si par malheur il nous refusait cette autorisation, je me rapprocherai de Jeanpolc, lui aussi en attente d'épousailles. Il m'a parlé de la Bretagne, peut-être pourrions-nous organiser un voyage en groupe et emmener tous ceux qui attendent un sacrement se faire baptiser et marier là-bas.

Mais cette affaire ne suffit pas à m'occuper. Je vais peut-être faire un petit voyage en bateau ce samedi, ça me fera passer le temps jusqu'à ton retour. Il paraît qu'il y aura un prince à bord ! Je devrais peut-être me racheter une robe... qu'en penses-tu? En tout cas ne t'inquiète pas, je crois que Kilia sera du voyage. En fait, il me faut vraiment une robe...

Sinon, je songe à ouvrir un cours de droit, beaucoup de gens s'intéressent à la justice.. je pourrais même relancer le barreau d'avocats. Mais je ne ferai rien avant ton retour. Nous avions envisagé un voyage, non?

Oh ! Et une école a ouvert à Saumur. J'y ai envoyé Marko, je suis sûre que ça lui plaît...

Je t'embrasse tendrement mon aimé, reviens-moi très vite, même sans fraise, je me contenterai de framboises.

A toi pour toujours
Ton Trognon.


La jeune femme sourit en déposant un baiser sur le parchemin et se dépêcha de le confier à l'un des jeunes pigeons qu'ils réservaient à leur correspondance privée et qui saurait trouver Titi où qu'il soit. Elle le regarda s'élever dans le ciel bleu, songeant un bref instant au petit écureuil qui avait servi de messager dans ses échanges avec Kles. L'animal avait depuis longtemps rejoint la forêt et n'en était plus revenu. Peut-être allait-il ressurgir comme le géant blond des Flandres?
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Letiti
Des fraises?! Non mais je vous raconte pas la misère pour trouver des fraises en Anjou à la mi-mai. Le diable avait arpenté la foret à côté de saumur pendant deux jours. Ce n'est qu'en fin de journée, alors que de gros nuages d'orage noircissaient le ciel qu'il en trouva enfin. Excité, il les ramassa vitesse grand V, sans même s'apercevoir que la plupart étaient encore bien vertes.

Vouuhhhouuuu
FRrr...ffrrrrr
Hein?!
Quoi?!


Bruit de vent dans les arbres, branches qui s'agitent sombrement. Le philosophe lève la tête quand un bruit un peu plus fort se fait entendre.
Un ours! Ca doit être un ours! L'affronter? Ben euh... y a les fraises! Faut les protéger, ne pas risquer de les abimer! Il peut donc entamer une retraite stratégique en vue de mettre à l'abri les fruits précieux. C'est la bonne solution, il n'est pas un lâche..quelle idée?! Donc tout naturellement rasséréné, il peut fuir ventre à terre loin de la menace.
Hélas au grand hélas, une malheureuse branche viens lui crocheter le pied et la chute l'entraine dans une profonde crevasse. Des jours lui furent nécessaire pour se frayer une sortie à l'aide de sa dague taillant de ridicules encoches.


[De retour à Saumur]

Enfin il avait reçut la lettre, mais Linon n'était pas chez eux...toujours sur le bateau aux dires de Tiss. Comme si sa belle ne lui avait pas suffisamment manqué, le diable entrepris de faire le chemin à travers les lignes tourangelles, qui rappelons le, tentèrent de lui faire la peau leur de ses deux dernières incursions.
Finalement, il passa aisément. Il devait être plus malin sans Réré et toute sa troupaille. Seul, personne ne l'arrêtait, et c'est tout fier qu'il eut une nouvelle déconvenue en arrivant à Blois. Le bateau sur lequel était piégé son Trognon avait suivi le chemin...complètement inverse. Et voila t'y pas qu'il devait une fois encore retraverser la Tourraine au nez et à la barbe de ses armées. Remarque il put ainsi s'assurer que c'était bien Réré qui lui portait une poisse pas permise.

Il avait finalement retrouvé les bras de son aimée, sa douce chaleur, ses baiser amants... et son caractère fluctuant du à sa grossesse... Boudeuse, chaleureuse, grognonne, aimante, le philosophe ne savait plus comment la gérer, surtout depuis le moment où elle lui avait fait avouer que ses nouvelles recettes, pour le moins...originale... n'était pas tout à fait à son gout.
Fort heureusement tout rentrait en ordre puisqu'il faisait désormais la plupart du temps la cuisine et s'en régalait...quand Linon lui laissait une bouchée ou deux du plat durement préparé.
Malgré tout, que vos âmes se rassurent, il restait en adoration devant elle et s'émerveillait toujours autant de la trouver à ses côtés chaque jour que Dieu faisait.


[Quand il faut trouver comment remettre la maison d'aplomb]


Une question les taraudait: que reconstruire à la place de la boulangerie partie en flamme?
Le philosophe bouillait d'excellentes idées telles qu'un laboratoire d'alchimie ou encore une cave piégée ou les aventuriers viendraient tester leurs compétences. Il avait même pensé à brasser eux même leur bière, mais l'esprit pratique et bien moins ouvert à l'émerveillement féminin avait pris le dessus: Linon rebondit sur l'idée de bière pour faire une cave à vin. Après tout ils avaient bien le raisin arguait elle. Il faut reconnaitre ca aux femmes, c'est que des fois, le pratique rejoins l'émerveillement, et notre vigneron était dejà tout près à passer sa tenue de Maitre de Chais.
Manquait plus qu'à la construire... la cave.
Et devinez qui allait devoir jouer au maitre d'oeuvre?

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Letiti
Bon une cave. Fallait faire une cave. Sur le papier ca semble simple une cave. Après tout ce n'est jamais qu'un endroit pour stoker. A peu près quoi.

Hummm pas évident ca.
Ca mérite réflexion.
C'est qu'y faut pas s'y prendre comme un manche.
Autant que mon expérience chez Salt me serve.


Le philosophe se mit en état de méditation avancée. Tel un moine plein de rigueur, l'âme pure et déchargée des contraintes physique, il s'allonge à l'ombre d'un arbre, la légère brise adoucissant l'atmosphère chaude du au soleil brulant de début d'après midi.
Oui c'est ca , il fait une petite sieste.
C'est au réveil, la bouche pâteuse et les yeux endormis que la vérité le saisit.


Boudiou! J'vais avoir besoin d'un coup d'main.
D'abord pour éjecter les gravas, pis aussi un charpentier pour faire la suspente et le pressoir.
Quelqu'un qui fournisse les cuve, et un bon maçon pour monter ce qu'il faut autour tout en garantissant une température constante à l'intérieur.
Ce petit air m'a donné de bonnes idées pour ca d'ailleurs.


Il fila à la mairie poser une annonce tout en réfléchissant à la meilleur méthode pour faire le tout. Devait on mettre les cuve et construire autour, ou construire au risque de ne pouvoir rentrer les cuves...
Dilemme dilemme.
Qui a dit que le rôle de chef de chantier était facile?!


Citation:
Cherchons gars travailleur, bon salaire assuré, chef compatissant et compréhensif.
tache à accomplir: déblayage, démontage, rafistolage, construisage, pressorifabricage, cuve-à-définissage et barbecuetage.

Chef de chantier Letiti, pour la construction d'une cave à vin


Voila l'affiche placardée, quelques petits mensonges faisaient jamais de mal, et le diable se demandant comment virer les décombres si personne ne venait...

_________________
--Marko


Sa mère enceinte ! Sa belle-mère à lui enceinte ! Il avait fini par découvrir le pot-aux-roses en la surveillant de près. C'est vrai qu'à sortir de moins en moins et à toujours se couvrir de châles alors que le printemps était bien installé et était même fort chaud, Linon avait plus réussi à attirer son attention qu'autre chose. Son inquiétude s'était muée en soupçons, et ses soupçons en certitude quand elle avait fini par lui avouer la vérité. Marko était déçu et en colère. Elle était son seul parent et l'avait élevé dans tout un tas de valeurs qu'elle venait de s'empresser de bafouer pour un type qui était à peine plus qu'un clodo. Bon.. un clodo qui lui avait sauvé la vie, mais quand même ! Il n'arrivait pas à la cheville de son père, légitime époux de Linon ... même si un peu mort.

Depuis l'explication orageuse qui avait eu lieu après l'aveu, le jeune garçon refusait de parler à sa belle-mère. Il fuyait de plus en plus la maison sous prétexte d'école, et préparait en secret son départ. Elle lui avait donné de l'argent pour payer le professeur, mais il s'était bien gardé de le donner. Et au lieu d'aller à l'école, il se proposait comme journalier dans les fermes. Son pactole s'arrondissait lentement, bientôt il s'embarquerait comme mousse sur un bateau de pirates et laisserait la place à l'enfant de Titi, puisque Linon ne pouvait s'en passer.

Ce jour-là, il passa à la mairie comme à l'ordinaire pour trouver une embauche. L'employé municipal qui commençait à bien le connaître lui fit part de l'annonce. Très intéressé, Marko demanda chez qui il fallait se présenter. Et s'assombrit en entendant le nom. Ainsi... nouvel homme, nouvel enfant, nouvel atelier... Linon était vraiment en train de tourner la page et de se construire une nouvelle vie. En sortant, l'enfant réfléchissait intensément. Au fond, il aimait bien Letiti qui était sûrement le plus ... masculin des hommes à avoir tourné autour de sa belle-mère ; en tout cas le seul à lui avoir prêté attention, à lui, le fils de plus personne. Et malgré leurs débuts difficiles, l'homme l'avait sorti des flammes de la boulangerie. C'est surtout à Linon qu'il en voulait... autant qu'il l'aimait. Mais peut-être qu'avant de partir définitivement, il pouvait trouver un moyen de remercier Letiti de l'avoir sauvé et en même temps, d'aider sa mère dans ses projets sans qu'elle le sache. Après, il disparaîtrait.

Fort de ces résolutions, Marko rejoignit le chantier en contournant soigneusement la maison, puis chercha un moment le chef de chantier qu'il finit par trouver... occupé à ronfler sous un arbre. Un sourire sarcastique étira un coin des lèvres du jeune garçon. Linon s'était vraiment trouvé là l'homme de la situation... L'enfant parcourut les alentours du regard pour trouver quelque chose pour réveiller le travailleur. Mhh... une hache.. trop tentant ! Marko secoua le manche pour arracher la hache à son billot et revint se planter près du ronfleur. Il leva la hache, suspendit son geste un instant pour regarder une dernière fois l'homme dormir paisiblement... puis lâcha la hache qui s'écrasa sur la vaisselle en grès posée près de lui.



Je cherche un joueur pour reprendre Marko en PJ. Il a un gros background mais l'avenir du perso est ouvert. Coup de pouce IG si nécessaire bien sûr. Envoyez un mp si ça vous intéresse
Letiti
KSCHHAACKK!!!

AHHHHHhhhh!
Qué ce c'est?!
Les tourangeaux!
A l'assassin!


Le philosophe méditant sur le chantier fit un bond d'une bonne trentaine de centimètres lorsque la hache brisa le gré. Affolé, il ôte son chapeau d'une main vive tandis que l'autre cherche à taton son baton.
Après 10 bonne secondes a remuer en tous sens il finit par avoir la vue dégagée et le baton levé sur...Marko.
Soupire de soulagement le temps d'un battement de cœur - faut dire qu'il vient d'en perdre au moins deux pour le coup - puis visage qui s'assombrit:


Ca va pas non?! Triple andouille!
J'ai failli faire une attaque...euh j'veux dire te tuer par réflexes!
T'es pas malade?!
Bordel à cul d'créfieu l'enfant d'sa.....mère...hummm

Reprenant contenance, il s'aperçoit qu'il vient de s'arrêter à temps avant de sortir une énormité. Le Maje s'époussette vivement, se relève histoire de ne pas voir à lever les yeux sur le mioche quand même. Enfin il n'a pas de quoi le regarder de haut non plus. Pas grave.
Il reluque le gamin tenant une hache devant lui. Rajustant son chapeau, il en profite pour réfléchir:
Qu'est ce qu'il veut l'gamin?! Pas souvent qu'il vient m'voir pourtant...
J'pourrai le recruter l'temps que les ouvriers s'pointent...

Les rouages de son cerveau se mettent en place, il tombe bien Marko, mais il faut d'abord qu'il accepte. Le diable se compose sans avoir à trop se forcer, une mine réprobatrice:


Put'borgne!
Pour la peine, t'vas m'filer un coup d'main!
Faut qu'on déblaie tout ca.
Viens la lascar, prend une pelle et une brouette et viens avec moi.


Ignorant la réaction de Marko, il se dirige vers les gravats. Il fallait que le chantier avance, Linon avait déjà voulu venir voir comment ca se passait et Titi ne savait plus quoi inventer pour lui expliquer le retard.

La journée avançait donc sous le soleil quasi-estival. Marko chargeait et déplaçait les petits gravats avec la brouette tandis que le philosophe chef de chantier portait les plus gros morceaux soufflant et hahannant de plus belle. Entre deux allers-retours il se surprit à discuter du chantier à Marko. Il avait bien l'habitude de causer tout seul, tout ce qu'il risquait s'était quelques commentaires.

Trognon... Linon ne veut plus entendre parler de feu.
Terminé la boulangerie. Dommage j'aimais bien l'pain chaud et les pâtisseries.
Ta mère sait y faire en cuisine...enfin un peu moins d'puis quelques temps..mais ca va passer...j'espère..

gnnniii humppfff tudieu qu'c'est lourd...

J'voulais faire une cave au trésor avec des pièges tout ca. Mais ca la rassurait pas plus que ca avec les aventuriers et tout. Elle a pas voulu non plus qu'on brasse de la bière. Par contre elle a reprit l'idée de la cave et de l'alcool. Maligne quand même.
Finis d'manger du raisin...on va boire du vin

Gniiiiii humpf humpf humpf

Ca doit pas être si compliqué surement, un bon pressoir, le champignon qu'il faut et hop.
Par contre ca veut dire retourner à la chasse aux champignons...
Me d'mande si on pourrait pas automatiser le pressoir...
Avec une roue...un arbre tout ca...

humpf gniiii humpf gnniiii

Elle voudra jamais encore.
Pas grave, j'ferai dans un coin, pis quand ca marchera impec elle sera ravie quand meme.
A propos de chasse aux champignons, tu sais monter un cochon?
Ce s'rait plus facile à deux, on pourrait les rabattre vers une clairière...et hop!


Malgré le travail, la journée se passait plutôt bien sans qu'il ne râle de trop le Maje. M'enfin ne comptez quand même pas qu'il se dépense comme ca tous les jours. Faut savoir ménager ses forces. Et se ménager, ca il connait.
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Letiti
Vous parlez d'une virée.
Des semaines que Linon et Titi étaient parti. Et il s'en était passé des choses. Mais les voila enfin tous les trois de retour dans leur si chère et douc...

- Trois?! Comment ca trois?!
Croyez pas qu'il manque un p'tit bout à cette histoire?!

- Hummm vous pensez?
- Evidemment bougre d'ane!
- Eh oh! pas la peine d'être agressif. Qu'ai je bien pu donc omettre??
- Et si vous réfléchissiez à ma première réaction..ca vous aiguillerai p'tet non?!
- Ah? P'tet ben..voyons... trois..c'était trois qui vous chagrinait. Hannnn ca y est j'ai compris. Reprenons!

Donc les trois revenaient à leur chère cahute. La belle et glorifiante linon, son puissant Maje à ses côtés, dardant tous les deux des regards protecteur sur la plus merveilleuse puce au mond - vigoureuse taloche asséné brutalement.
QUOI ENCORE?!
- C'pas un peu fini non?! Les mièvreries c'est bien joli mais faudrait p'tet commencer par le commencement avant de faire des rodomontades!
- Comment ca?! Quel commencement?! Quelles mièvreries?! Je ne vous permet aucunement!
- J'me permet tout seul la guimauve. On les avait quitté quand la greluche était grosse de l'autre inutile de rasemotte.
- Ah...oh... ah oui forcément ca complique... Mais je ne vous permet aucunement de les citer en ces qualificatifs!
- J'vous ai dit j'fais c'qui m'chante! Cause grosse tantouse.

Drapé dans sa dignité offusqué l'auteur continuons donc en remontant le temps:

Voici quelques semaines donc que la douce Linon et son promis Titi était parti pour Noirlac s'épousailler. Tout se passa si bien que Le Seigneur du utiliser son influence divine, puisque seulement quelques jours après le mariage, les deux être purs furent comblés par la naissance d'une fille en échange des quelques kilos superflues de la jeune mariée (certaines mauvaises langues à qui il ne faut prêter nulle attention vous jureront qu'elle était enceinte avant le mariage). Enfant qu'ils nommèrent fort heureusement Miel, ayant buté sur Venin.
Revenu de ce long périple, les trois réinvestissent la maisonnée de Linon gardée par son fils adoptif Marko.


Bon je crois qu'on tirera rien de moins nase de toi, et au moins ca clarifiera deux ou trois petites choses aux chanceux qui n'ont pas tout suivi à l'histoire.
*soupire à fendre l'âme* toujours à se plaindre celui-la.
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Linon
Ils étaient donc de retour. Le voyage avait été fort long et tout à fait pénible, passant de duché fermé en duché interdit. La Normandie les avait même mis en procés, et au grand agacement de l'avocate nouvelle mère, avait jugé leur magnifique enfant ! Agée de quelques semaines à peine et affrontant déjà les tribunaux, la petite Miel s'en était merveilleusement bien sortie, ce qui pour Linon était le signe indiscutable d'une voie toute tracée dans les affaires juridiques. Aussi la rêvait-elle déjà première femme Chancelière.

Le plus gros boulot pour atteindre ce but n'était pas tellement l'apprentissage de la justice dont elle ne doutait pas que Miel ne ferait qu'une bouchée, intelligente comme elle l'était, mais de convaincre son père que c'était bien la destinée de l'enfant. Et ça... c'était pas gagné !

Ils rejoignirent donc leur petite maison, baignant tous les trois dans une félicité idéale que rien ne pouvait perturber. Même pas le coup d'oeil que lança Linon vers la cave pas finie, pour pas dire à peine commencée. Et loin d'en faire reproche à Titi, elle embrassa tendrement et hypocritement son époux si acharné à ne rien faire tout en se disant « attends mon bonhomme... ».

Mais plus urgent que la cave, il fallait trouver sa place au bébé dans la maison du bonheur. La maison était petite, Marko avait récupéré la chambre du majordome disparu, Titi et Linon occupait la seconde... où il n'y avait qu'un lit. Bien sûr, Titi avait juré qu'il s'occuperait du berceau... qui était donc dans le même état d'avancement que la cave.

Qu'à cela ne tienne ! Il en fallait plus à la jeune femme pour la décourager. Sa parfaite enfant dormirait confortablement et au chaud ! Aussi à peine furent-ils rentrés que Linon déposa le bébé sur le lit conjugal, qu'elle poussa ensuite contre le mur. Voilà ! Miel dormirait du côté du mur, séparée de sa mère par quelques traversins, et ne pourrait pas tomber.

Linon la laissa gazouiller dans cet enclos de coussins et retourna dans la pièce principale pour s'acquitter d'une promesse solennelle : faire pour Titi un gâteau aux raisins secs avec les raisins non vendus pendant le voyage et tout racornis.

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Letiti
Le Maje était d'une humeur massacrante. A peine rentré, le lit conjugal était déjà squatté par leur mioche. Soit disant qu'elle pouvait pas faire autrement tant que le berceau ne serait pas fait.
Restait donc plus qu'à la faire ce fichu berceau. Elle avait encore réussie à le coincer. Si ca continuait il deviendrai bourreau de travail.

C'est donc grommelant qu'il se dirigea vers une taverne histoire de prendre des forces avant de se mettre à la tâche.


B'jour. Une bière.

Il avisa alors un gars au comptoir qui faisait parti de leur lance de défense. Une idée germa dans sa tête de paresseux.


Dis donc vous travaillerez pas le bois des fois vous?
J'aurais besoin d'un p'tit service.
Une p'tite bière ca vous dirait?


L'autre lui jeta un oeil d'incompréhension et lui demande de plus ample informations:

J'ai b'soin d'un berceau. Je vous engage donc pour en faire un.
Comment? un berceau? Mais j'suis pas charpentier.
S'en fout. Sauriez en faire un ou non? Me faut un truc pour faire dormir un mioche.
Quoi?! vous voulez voler un gamin?!
Mais non! L'gamin j'l'ai. C'est son lit que j'ai pas! Du coup mon Trognon a rien trouvé de mieux que de le mettre dans NOTRE lit.
Ohhhh... Ok je m'en occupe... contre un sourire
Un sourire?! De qui?!
Bon bon, faites le berceau et j'vous trouve une donzelle.
Oh et le berceau, c'est à moi qui faut que vous le donniez hein... Voyez..faudrait pas que Linon soit trop au courant de l'histoire...


L'accord passé, le premier se mit au travail sur le berceau promit tandis que le second parti en quête d'une donzelle pour le fabriquant. Qui a dit que c'était de tout repos d'être feignant?!

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Liame
Pensée et fabrication du berceau dans la bergerie de Liame un tronc d'arbre entre les moutons.


Liame avait vu débarquer une tornade dans la taverne et c'était retrouvé avec un berceau a faire sur les bras. Il avais déjà fabriquer une mandoline mais rien d'autre que cela ne tienne il es débrouillera[/i]

Petite question défection a quoi sa ressemble un berceau moi je dormais sur la paille quand j'étais gosse. Rholalalala dans quoi je me suis encore fourré.. Ben dans la défection comme toujours.

Décidément moi Liame le grand provençal aurait encore du boulot pendant ma journée de fainéantise quotidienne.

Bon alors un berceau .....

Alors tout a l'heure la donzelle m'a dit que c'était ovale comme un œuf ba je vais en faire un d'œuf tient. Mais défection va se tuer le gamin sa roule un œuf. Bon ont va lui faire un socle... HUM avec des bascule pour le bercer ouai ces bon ca.

Je suis provençal rien de mieux qu'un peu de terroir bien de chez moi, vais lui mettre des santons autour, oui voila devant et dérriére des santon avec des têtes de personnages connus. Mon cousin m'a fais visité la Provence de fond en comble et j'ai croisé la marquise Hersende et la comtesse Led voila je vais les faire a l'avant et a l'arrière du berceau ces bon ça décidément je suis plein d'imagination moi.

Bon ensuite si je faisais les armoiries de chez moi eu nooon je vais passer pour un fanatique hum hum de la couleur peut être ou brut... RHa je me pose trop de questions je vais le faire brut mais va falloir poncer et vernir pour pas que le gamin se retrouve plein d'écharde. Hé bé heureusement que mon cousin charpentier ma expliqué le bé a ba du travail du bois sinon je serais pas dans la bouillasse moi...


Bon ba au boulot mon ptit Liame


Liame se mit alors a tronçonner, couper, poncer, vernir, sculpter, penser, soulever, tondre les moutons, a parler tout seul et à fantasmer sur le berceau qu'il était entrain de fabriquer.

Trois heures plus tard il avait enfin fini et le verni avait sécher ces doigt étais tous plus ou moins bander suite aux coupures ces pieds aussi a cause du nombre incalculable de fois ou le tronc lui étais tombé sur les pieds. De la sciure plein les cheveux et les vêtements a force de poncer il se rendit a l'adresse indiquer par la tornade humaine qui avait donné vit a sont après midi.

L'homme qui dépassait les 2m de quelques centimètres le berceau sur l'épaule frappa comme quatre sourd a la maison indiquée
Letiti
Corneguidouille!
Mais qui est-ce qui me fout un foutoir pareil?!


Le petit bonhomme haut comme trois pommes et au chapeau rouge informe ouvrit la porte en pestant. Il fronca les sourcils...puis leva les yeux. Le berceau!
Affolé il fit rentrer prestement le grand bonhomme avec son paquetage:


Rentre vite et pose ca la... Ouais dans l'coin.
Bordel! J't'avais demandé d'être discret.
Ah les grandes gigues...rien dans l'crane, tout est passé dans les jambes!


Une fois le berceau posé, le philosophe commença à se calmer. C'est qu'il ne tenait pas du tout à dire à linon que ce n'était pas lui qui l'avait fabriqué, bien au contraire. Y jetant à peine un regard il revint vers Liame:

Super! Je suis sauvé.
Assis toi donc que j'te serve un verre d'vin.
J'ai ton truc mais faut que j't'explique.


Il s'installa avec deux gobelets et une bouteille. Il les servit puis commença:

Qu'est ce t'as foutu à tes mains?! t'es battu avec un porc-épic?!
Bon bref j'ai trouvé quelqu'un pour toi, mais timide comme elle est j'ai qu'une lettre pour le moment. Je te la file et m'occupe de la suite mais..


Il se pencha en avant et lui glissa dans le creux de l'oreille du ton de la confidence:

mais t'oublie pas que le berceau..personne doit être au courant, c'est entre toi et moi.

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