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[RP] Arrivée sans trompette ni fanfare

Corouine

Comment une Duchesse peut-elle passer inaperçue ? Difficile il faut bien le dire. Elle ne se déplace jamais seule, mais escortée par les très nobles Cavaliers de Bourgogne , et plus particulièrement par la grascieuse Dame Daisy.

Les routes de Bourgogne avaient la réputation d’être malfamées. Pleines de brigands et autre détrousseur à la petite semaine. Aussi la Duchesse avait préféré estre prudente. Durant tout le voyage, elle était aux aguets, preste à bondir, la main sur son épée. Continuellement sur le qui-vive, elle ne prit même pas le temps d’admirer les rougeoyantes contrées qui avaient revestue leurs tenues d’automne. Seule l’odeur de la vigne mure la distrait un instant de sa vigilance lui rappelant que la saison des vendange était maintenant bien entamée.

Le voyage s’était finalement parfaitement déroulé, mais c’est épuisée par toute la tension accumulée qu’elle arriva sur la place de la ville de Sémur, avec la ferme intention d’y séjourner quelques temps.

Avant de se rendre à la messe, elle s’assit sur le banc, près de l’église, en face du marché, regardant l’agitation qui commençait à animer le clan en ce jour du seigneur.


{edit : signature}

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Daisy_1970
Daisy était très touché des compliments que la Duchesse lui fessait.

Elle semblait être un peu froide envers celle ci, mais c'était pour ne pas perdre sa mission de vue...Protéger la Duchesse Corouine d'Oléans...
Ce qu'elle fit tout le long du voyage.

Arrivée à Semur, Daisy vérifia que la Duchesse soit à labrit de tout risque.

Elle lui fit une révérence en signe de respect et pour lui montrer qu'elle était en sécurité ici.

Je dois repartir à Autun, mais si besoin encore de mes services, contacter l'agence et demander moi. Si je suis disponible cela me ferait très plaisir de vous revoir.

Bonne continuation Dame Corouine.

Daisy
Cavalière Actif de la Bourgogne
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Corouine
Sortant de la messe organisée avec brio par le diacre local, la Duchesse croisa son escorte en la personne de Daisy.

Elle se dirigea vers icelle avec un grand sourire en vu de la féliciter encore pour la tasche accomplie


Nous vous renouvelons nos remerciement pour la sécurité que vous nous avez apportée. Nous vous souhaitons un prompt et sûr retour chez vous.

La Duchesse regarda la cavalière enfourcher vaillamment son destrier et prendre le chemin du retour.

Quand à sa propre personne, elle s'en retourna visiter la ville, se promenant dans ses rues agréablement animées, se demandant si elle allait faire quelque connaissance ou allait devoir se contenter de la découverte de l'architecture locale.

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D@rk_sh@adow
Misère, où donc peut-il bien être ?

Morgane avançait rapidement dans les rues de Sémur, slalomant savamment entre les passants, probablement grâce à son petit gabarit.
Parmi les gens qu'elle croisait, d'aucuns auraient dit qu'elle avait le visage contrarié, et ceux là auraient bien eu raison.

Elle avait retourné toute sa maisonnée à la recherche du hochet perdu.
Hochet fabriqué par ses soins pour sa fille, mettant ainsi à profit ses longs mois passés à travailler le bois quand elle était encore artisan-charpentier en Briançon l'imprenable, forteresse de son cœur.
Hochet dont la petite s'était finalement désintéressée il y avait quelques semaines déjà, trouvant bien plus amusants les paniers d'osier confectionnés par Apolline.
Hochet que Morgane espérait pouvoir transmettre à son fils, le petit Jacob, âgé de... euh... bonne question... Le petit ayant été trouvé, nul moyen de connaitre la date à laquelle il était né.
Approximativement, la jeune mère et son époux s'étaient accordés à lui donner deux mois. Trois tout au plus. Pas quatre dans tous les cas... Du moins, était-ce ce que leur expérience de parents les autorisait à penser.

Mais revenons en à ce qui, en cette belle journée, contrariait la brune aux yeux clairs.

De hochet il n'avait point été question, ni dans la chambre de sa fille, ni dans la cuisine, encore moins dans la chambre conjugale du 7 rue basse des Remparts. Elle avait pensé alors que Margot l'avait peut-être égaré à la cuverie, lorsqu'à la veille des premières vendanges du domaine de Maussac-Thézan, la vieille nourrice l'avait emmenée à l'Eau des Fouloirs.

C'est donc ainsi que nous découvrons Morgane, les traits soucieux, son pas rapide battant le pavé. Nulle autre urgence en réalité que celle d'une mère voulant offrir à son enfant un jouet mais qui, lui occupant tant et si bien les pensées, ne lui permit point de remarquer la charrette qui arrivait sur sa droite.

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Corouine
La ville de Sémur était décidément bien plaisante en ce jour d’automne. Un soleil rasant baignait toute la ville d’une lumière dorée. Chaque bâtiment renvoyait la chaleur qu’il avait péniblement accumulée dans la journée. Une ambiance chaleureuse laissait planer une agréable langueur dans laquelle la Duchesse se complaisait.

Elle prenait un plaisir certain à observer avec détachement l'agitation autour d'elle. De là des charretiers qui juraient, par ici des saltimbanques au regard triste qui répétaient sans conviction leur numéro, ou encore des marchandes de poisson qui hurlaient à qui voulait bien l'entendre la qualité de leur marchandise. Personne ne semblait d'intéresser à sa petite personne et cet anonymat ne lui était finalement pas désagréable.

C'est au cours de sa déambulation que Corouine remarqua un objet anodin. Un morceau de bois taillé avec soin qui trainait à même le sol, sans sembler retenir l'attention des sémurois pressés. Elle le ramassa, intriguée, cherchant à en comprendre l'utilité. Elle n'avait jamais rien vu de pareil et pourtant il lui était estrangement familier.

Elle le secoua, un petit bruit se produisit. Elle comprit et aussitost l'humeur de la Duchesse s'assombrit.

Deux mariages, elle avait vécu deux mariages. Deux histoires bien différentes l'une de l'autre. Le premier avait été annulé bien vite, il l'avait trahi, le jour de leurs noces, tout cela n'avait aucun sens pour lui, ce qui avait plongé la pauvre fille dans une abime de désespoir cruel et sans issue. Il lui avait fallu quelque années pour recouvrir une envie de partager sa vie avec un homme. Mais quelques semaine après ce second mariage, une tragique blessure lors du siège Breton de sa ville d'Orléans avait plongé la Duchesse dans une léthargie insondable. C'est à peine si elle s'est rendu compte du décès de son mari.

Elle le secoua encore une fois. Quelques larmes amères perlèrent au fond de ses yeux clairs. Elle n'avait pu être mère, la vie ne l'avait gasté pas de ce côté là. Et aujourd'hui, toute sa fibre maternelle mise de côté pendant toutes ses années se mettait à vibrer violemment et la submergeant telle une bouffée de douleur. Quel avait été le sens de sa vie ?

C'est pleine d'interrogations, perdue dans sa souffrance, serrant ce petit hochet de bois contre son coeur palpitant que Corouine avançait dans les rues de Sémur sans plus voir le monde qui l'entourait ni remarquer la charrette qui arrivait sur sa gauche.

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--Gros_charretier
Mais qu'est ce que je suis venu me perdre dans ce bled. Rhaaa y'a vraiment rien ici.
Pas moyen de faire une affaire qui ressemble à quelque chose.

Et puis ce marché avec ces gueulardes qui revendent leur bois à un prix de misère. Comment j'vais refourguer mes stères moi. Vraiment le commerce c'est plus ce que c'était ! Y'a pas à dire !

Et ces saltimbanques qui occupent toute la place avec leur tour foireux !
Même mon âne il fait mieux. Vraiment parfois on se dit que le ridicule ne tue pas !

Enfin heureusement que je m'arrache d'ici, avant d'en étouffer un avec son chapeau ridicule.

Allez hue ! Allez avance sale bourricot ! On va pas s'éterniser ici !

Rhooo mais c'est qu'elle est vraiment jolie la p'tite rouquine là bas, c'est vraiment un beau p'tit bout de femme. Bien galbée. Bien rondouillarde. Y'en a un qui doit pas avoir froid l'hiver !

Youhou mignonne, youhou tu veux faire un tour dans ma charrette ?

Mais qu'est ce que c'est que ...

Freine, sale bourricot, freine !!!

Mais qu'est ce vous trainez au milieu de la route les greluches ? Allez cassez vous d'ici ou je risque de vraiment m'énerver !
Vraiment parce que c'est bien habillées, ça se croit tout permis !
D@rk_sh@adow
Bien plus que la voix qui hurlait, ce fut le bruit de sabots de l'animal, désormais très proche - pour ne pas dire trop au vu de l'odeur de la bête qui lui emplissait les narines - qui sortit la brune distraite de ses pensées.

Elle regarda l'âne qui brayait devant elle, visiblement contrarié par le brusque changement d'allure ordonné par son maître, tant par la tension des rênes que par la gentillesse de son langage, pas très châtié.


Mais qu'est ce vous trainez au milieu de la route les greluches ? Allez cassez vous d'ici ou je risque de vraiment m'énerver !
Vraiment parce que c'est bien habillées, ça se croit tout permis !


La jeune femme lui lança un regard assassin et du tac au tac lui répondit :


Et vous ! Ça n'est point parce que vous êtes gros pour ne pas dire gras, moche pour ne pas dire laid, et fagoté à l'as de pique que cela vous dispense de politesse !

Puis d'abord, avec ses braies, son chemisier et ses bottes noires, elle n'était pas "bien habillée". Du moins pas au sens d'endimanchée. Pas comme l'autre femme là en face qui avait failli elle aussi se fai...

Oh ! Mon hochet ! s'exclama-t-elle avant que de se raviser et de préciser : enfin je veux dire, celui que j'ai fabriqué pour ma fille...

Voilà qui était une sacrée coïncidence et qui lui éviterait de perdre le reste de la journée à chercher le jouet comme Perceval chercha le Graal.
Elle contourna l'âne et s'approcha de l'étrangère.


Excusez mon impolitesse dame : je ne vous ai même pas saluée, interloquée que j'étais de voir ce hochet entre vos mains. Voilà si longtemps que je le cherche, je suis soulagée et heureuse que de le savoir retrouvé. Bien le bonjour à vous donc. Il me semble, mais je me trompe peut-être, que vous êtes nouvelle venue en Sémur...

Déjà la main se tendait vers l'objet de toute son attention : demande silencieuse de retour au propriétaire, tandis que Morgane observait la femme à la dérobée. Cette dernière semblait sous le joug de fortes et vives émotions. La peur d'avoir manqué finir broyée sous les pattes de l'animal ? Non cela semblait plus profond...
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Corouine
Corouine était toujours perdue dans ces pensées quand elle réalisa la proximité de la charrette. Au lieu de faire un bond en arrière, comme la prudence l'aurait voulu, elle se figea, restant tétanisée.
Elle ne dut son salut qu'à la présence d'esprit du grossier charretier qui réussit à arrester sa monture juste à temps.

Ouvrant de grands yeux encore sous le choc, elle regarda le conducteur, qui par sa crasse et sa vulgarité dépassait bien des porcs qu'elle avait eu l'occasion d'élever dans une autre vie.
Toujours muette, elle posa ses yeux sur sa vive compagne d'infortune qui d'une phrase bien sentie remis à sa place ce marchand sans aucun savoir vivre.

Enfin elle réalisa qu’il était sans doute temps de s’écarter de la route avant que le langage on ne peut plus chastié du manant résonne encore dans toute la rue. Toujours un peu sonnée, en dégageant la voie, elle mit quelques temps à comprendre que l’énergique femme s’adressait maintenant à elle.


… je suis soulagée et heureuse que de le savoir retrouvé. Bien le bonjour à vous donc. Il me semble, mais je me trompe peut-être, que vous êtes nouvelle venue en Sémur...

De quoi parlait-elle ? Qui avait-elle retrouvé ? La pauvre Duchesse qui n’avait pas entendu le début n’en savait trop rien, mais elle se reprit bien vite et sourit à son interlocutrice.
En effet, nous venons d’arriver dans cette ville bien animée. Nous sommes Corouine de Sully des Ferrières. Nous vous souhaitons le bonjour.

Regardant la main tendue vers elle, la Duchesse la serra, en se demandant si c’était une coutume locale qui accompagnait une salutation chaleureuse.
Mais dites nous, est il toujours aussi dangereux que de se déplacer en ces murs ?

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D@rk_sh@adow
Main tendue, main saisie, main secouée, Morgane interloquée... Pas vraiment ce à quoi elle s'était attendue, plutôt pressée de la remettre sur son hochet, sa main.

En effet, nous venons d’arriver dans cette ville bien animée. Nous sommes Corouine de Sully des Ferrières. Nous vous souhaitons le bonjour.

"Nous sommes"... Première fois qu'elle tombait - ici à Sémur - sur une personne s'exprimant ainsi. Plutôt habituée à lire cette façon qu'à l'entendre... Étrange autant qu'étonnant.

Haut - bas - haut - bas...

Mais dites nous, est il toujours aussi dangereux que de se déplacer en ces murs ?

Haut -bas - haut - bas...

Hum ? ça ? désignant le charretier... Les marchands étrangers ne sont pas toujours très aimables en effet, mais c'est tout de même assez rare... Notre vieux Grimble est bien plus poli, je puis vous l'assurer.

Haut - bas - haut - bas...


Laissez-moi me présenter : Morgane de Maussac-Thézan. Ravie de vous rencontrer.


Haut - bas - haut - bas...

Morgane regardait sa main, comme hypnotisée par son mouvement vertical, que lui imposait son interlocutrice. Étrange autant qu'étonnant pour ne pas dire surprenant rituel.

Haut - bas - haut - bas...


Excusez-moi, je.. vais... peut-être... récupérer ma main, si cela vous sied, ainsi que mon hochet, je vous prie.

Zut de flûte... Grand sourire, petite rectification :

Enfin, le hochet que j'ai fabriqué pour ma fille, qui l'avait perdu et que vous avez miraculeusement retrouvé... ainsi que je vous l'expliquais plus tôt...
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Corouine
Toujours en proie à de vives émotions, la Duchesse dévisagea la femme qui lui adressait si gentiment la parole. Toute de noir vestue, elle lui rappelait quelque brigand qu'elle avait eu l'occasion de croiser lors de ses multiples voyages.

Mais quelque chose clochait, elle avait un port d'une dignité et d'une grasce qui laissait présager que ces couleurs sombres devait cacher bien autre chose qu'une tentation pour le crime ou qu'un désir de mort.

Hum ? ça ? désignant le charretier... Les marchands étrangers ne sont pas toujours très aimables en effet, mais c'est tout de même assez rare... Notre vieux Grimble est bien plus poli, je puis vous l'assurer.

La Duchesse hocha la teste quelque peu rassurée. Au fond d'elle mesme elle se sentait plus rassurée d'avoir rencontré quelqu'un qui semblait connaistre les lieux que par les paroles proférées.

Laissez-moi me présenter : Morgane de Maussac-Thézan. Ravie de vous rencontrer.

Maussac-Thézan, Maussac-Thézan... Non ce nom ne lui était pas vraiment familier. Pourtant, il lui semblait l'avoir déjà entendu quelque part, mais où et quand ? Impossible de s'en rappeler.


Excusez-moi, je.. vais... peut-être... récupérer ma main, si cela vous sied, ainsi que mon hochet, je vous prie. Enfin, le hochet que j'ai fabriqué pour ma fille, qui l'avait perdu et que vous avez miraculeusement retrouvé... ainsi que je vous l'expliquais plus tôt...

Inconsciemment, Corouine tenait toujours le petit morceau de bois contre son sein. Elle réalisa enfin qu'elle avait devant elle la légitime propriétaire de celui-ci.
Une mère !
L'air quelque peu gesnée et triste, elle tendit l'objet.


Nous vous prions de nous excuser Dame de Maussac-Thézan, nous n'avions point compris que ceci était vostre propriété.

Ainsi vous avez une fille ?
Comment s'appelle t'elle ?
Quelle age a t'elle ?
Où est elle ?
Est elle gentille ?
N'est elle pas trop souvent malade ?
Est ce qu'elle ...


Levant les yeux, la Duchesse vit le regard de Morgane réalisant un peu tardivement que peut estre son questionnaire était déplacé.
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D@rk_sh@adow
Hochet tendu, hochet saisi, hochet secoué, Morgane soulagée.

Jouet retrouvé était synonyme de joie et de gaieté dans sa maisonnée quand le petit Jacob se mettrait à le secouer en tous sens.

En tous sens, c'était bien aussi ainsi que partirent les questions de la dame.
Politesse tout d'abord, empreinte de calme.


Nous vous prions de nous excuser Dame de Maussac-Thézan, nous n'avions point compris que ceci était vostre propriété.

Oh il n'y a pas de mal très chère dame, au plus l'on s'approche du marché, au plus les ruelles et venelles sont bruyantes. Si l'on rajoute à cela les cris des charretiers, le hennissement des bêtes, le bourdonnement des conversations ... Difficile de ne point se retrouver sourde momentanément.

Puis curiosité en rafale, qui laissa Morgane sans voix, de peur d'être impolie en lui coupant la parole dans son élan.

Ainsi vous avez une fille ?
Comment s'appelle t'elle ?
Quelle age a t'elle ?
Où est elle ?
Est elle gentille ?
N'est elle pas trop souvent malade ?
Est ce qu'elle ...


Elle avait dû laisser entrevoir sur son visage une quelconque expression de surprise face à tant d'interrogations car dame Corouine s'arrêta brusquement.
Saisissant alors l'occasion de parler de sa progéniture, qui faisait sa fierté ainsi que celle de détendre l'atmosphère, elle prit une inspiration et entreprit de répondre sans rien oublier :


Oui.
Margot.
10 mois.
Avec sa nourrice.
Oui.
Pas plus qu'une enfant de son âge.
Euh... hum ?


Puis la brune aux yeux clairs laissa échapper un petit rire cristallin, qui se voulait complice.

Merci à vous gente dame, d'avoir su éclairer ma journée par vos simples paroles. Moi qui ruminais depuis ce matin à propos de ce hochet perdu...


Hochet de nouveau devant elles présenté, hochet agité, Morgane enjouée.

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Corouine
Un délicat sourire illumina le visage de Corouine quand elle vit que loin d'estre mal prise, chacune de ses indiscrètes questions amenèrent une réponse précise.

L'espace d'un instant l'image de la petite Margot, haute de 10 mois, tentant de prononcer ses premiers mots, sous le regard émerveillé de parents attentifs, se dessina devant les yeux de la Duchesse.

Était ce la curiosité de ce que pouvait ressentir une mère ? Était ce le devoir envers la société ? Était ce un irrépressible besoin d'offrir de l'amour ? Était ce le besoin de se projeter dans une petite chose formée à son image ?
Elle n'en savait rien. Mais elle réalisa tout à coup à quel point cela lui manquait.

Le rire cristallin de la belle Morgane sembla d'un coup sortir la Duchesse de sa resverie. Avec une retenue toute noblionne, elle rit doucement à son tour.


Merci à vous gente dame, d'avoir su éclairer ma journée par vos simples paroles. Moi qui ruminais depuis ce matin à propos de ce hochet perdu...


Nous sommes touchée d'avoir pu quelque peu nous rendre utile à vos yeux, Dame de Maussac-Thézan.

Corouine hésita un instant, son coeur s'accéléra, elle sembla bafouiller quelques vagues mots avant de se reprendre :

Nous ne savons si nous pouvons vous demander cela Dame de Maussac-Thézan, mais nous serions si contente de rencontrer l'originale détentrice de ce hochet. Croyez vous que cela soit possible ?


La Duchesse dévisagea Morgane le coeur serré dans l'espoir d'une réponse positive.
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D@rk_sh@adow
Nous ne savons si nous pouvons vous demander cela Dame de Maussac-Thézan, mais nous serions si contente de rencontrer l'originale détentrice de ce hochet. Croyez vous que cela soit possible ?

Question posée, surprise de Morgane. Voilà qui n'était pas prévu dans son programme de la journée. Elle avait plutôt eu l'intention de chercher en sa cave à vin ce fameux hochet perdu et d'y rester une partie de la journée afin de s'occuper de ses commandes. Et puis, elle n'avait pas pour habitude de faire entrer chez elle des personnes qu'elle ne connaissait que peu.

Néanmoins, le sourire de dame de Sully des Ferrières ayant ce petit quelque chose... que Morgane n'arrivait pas à identifier autrement que comme une grande souffrance dont elle ignorait la cause... Son empressement à poser des questions sur Margot et le trouble la saisissant lorsqu'elle se laissait emporter par sa curiosité donnèrent à penser à la brune aux yeux clairs que la dame avait peut-être connu le deuil d'un enfant.

A cette idée Morgane ne put résister à accéder à sa demande. Elle-même avait perdu une fille et malgré le temps qui passait, elle ne s'en était jamais vraiment remise. Seule l'arrivée de Jacob en sa chaumière avait apaisé sa peine. Mais elle n'oubliait pas, oh non, elle n'oubliait pas ce petit angelot trop tôt repris.


Rencontrer Margot ? Et bien, pourquoi pas. Je n'avais pas prévu de retourner chez moi avant le prochain repas, des affaires m'appelant dans mon atelier de vinification dont la recherche de ce hochet égaré mais ma foi, cette petite escale en mon foyer me permettra de transmettre le précieux jouet à Jacob... Tel une sorte d'héritage fraternel.

D'un geste gracile de la main, elle invita dame Corouine à quitter la rue Févret afin que de remonter entièrement la rue du Rempart menant à une intersection avec la rue basse des Remparts, rue abritant en son septième numéro la maison de la famille de Maussac-Thézan.
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Corouine
La Duchesse emboita le pas à sa nouvelle guide, se sentant légère comme une plume et portée par un vent nouveau. Elle allait voir une enfant ! Une petite chose douce et agréable ! Une joie profonde lui faisait battre le coeur.

Elle imaginait déjà une petite fille pleine de vie, courant partout dans la maison, toute sourire toute pleine de vie et qui fait rayonner le bonheur autour d’elle. Une petite tornade balbutiant des mots rigolos.

Profitant du chemin, Corouine discuta avec la jeune mère cherchant toujours à satisfaire sa curiosité sans toutefois se montrer trop pressante.


Comment vostre petite Margot prend elle la présence de Jacob dans son monde ?
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D@rk_sh@adow
Arrivées toutes deux devant la porte de la chaumière de Morgane, alors que cette dernière la poussant désignait poliment à Dame Corouine le pas à passer la première, celle dont la demande les avait menées ici posa une nouvelle question :

Comment vostre petite Margot prend elle la présence de Jacob dans son monde ?

Ma foi, je ne saurais vous dire avec exactitude, elle est encore si petite. Et Jacob, bien plus jeune, ne peut la suivre dans ses escapades à quatre pattes. Mais entrez, je vous prie, et jugez par vous-même.


Du seuil, l'on entendait déjà le babil de la petite fille, accompagné du chant d'Apolline qui devait être occupée à bercer Jacob :


Dors min p'tit Quinquin Min p'tit pouchin min gros rojin
Te m'fras du chagrin si te ne dors point ch'qu'à d'main.

Ainsi l'aut' jour, eun pauv' dintelière,
In amiclotant sin p'tit garchon
Qui d'puis trois quarts d'heure, n'faijot qu'braire,
Tâchot d'lindormir par eun' canchon.
... *


Morgane sourit : c'était le bonheur de sa maisonnée, celui de sa vie aussi. Alors qu'elle s'écartait pour laisser place à Dame de Sully des Ferrières. La petite quadripède en jupons - comme son père se plaisait à l'appeler parfois, visiblement intriguée par cette porte ouverte - nouvelles explorations en perspective ? - débarqua cahin caha et avisant le visage de sa mère dans l'encadrement de la porte, se laissa basculer sur son petit popotin, lançant d'un air interrogateur :

'Ama ?

Baissant son regard sur son petit trésor, la mère tituba un instant... Avait-elle bien entendu ? "'Ama" comme "Maman" ?
La petite avait prononcé un "Papa" assez ressemblant quelques jours auparavant et voilà qu'elle appelait enfin sa mère. Toute sourire, Morgane, qui s'était accroupie pour se mettre à hauteur de sa progéniture, s'adressa à elle en ces termes :


Oui Margot, c'est maman, et voici Dame Corouine de Sully des Ferrières. Veux-tu bien lui laisser libre passage pour entrer ?

Margot ? R'vins ichi p'tiote louloute !


Apolline venait de débouler sur les pas de la petite de Maussac-Thézan. Jacob n'était point dans ses bras, il devait déjà dormir, la berceuse ayant apparemment fait son œuvre. La jeune mère se demandait d'ailleurs encore comment ses enfants arrivaient à s'endormir sur pareille chanson. Cela dépassait son entendement.


Oh dame Morgane ? J'vous attindos pô d'chitôt.


Oui je sais brave Apolline mais Dame Corouine de Sully des Ferrières, ici présente, dit elle en la désignant d'un petit geste de la main, a retrouvé le fameux hochet de Margot et elle souhaitait rencontrer la propriétaire dudit jouet. Nous voici donc devant la porte, à attendre que son Altesse Margot veuille bien nous délivrer laissez-passer en sa demeure en s'écartant de l'embrasure de la porte que je la soupçonne d'avoir un instant envisagé de passer.

Les dernières paroles, prononcées sur un ton semi-contrarié, s'étaient adressées à la petite fille qui lâcha un :

'Ama... abeudeuh, biliba...

Avant de tourner les talons.



* Berceuse Ch'ti
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