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[RP] Procession de foies

Mahaut_bozier
[Le 22 Septembre 1457 au matin, sur la grand place de Périgueux]

Les tavernes de la capitale étaient dépeuplées. Pas un poivrot, pas un tavernier, pas un conseiller comtal. Personne. Le silence... Partout on croisait des gens pressés qui filaient vers la place, le visage grave.
La peste ? Que nenni !!


Que tout le monde se prépare, la procession va bientôt démarrer ! La tête haute ! Le poil soyeux et le foie vif ! Pour Sainte Boulasse ! Bergerac en tête !!


Depuis le milieu de la place, montée sur une charrette pleine de tonneaux, Mahaut haranguait la foule. On était le 22 Septembre, jour de la Sainte Boulasse.

Et Bergerac, placé sous la protection de la saincte, prenait la chose très à cœur. Ou très à foie. Décision avait été prise au conseil municipal d'organiser une procession. Les débats avaient été très tendus : "hééé *hips* qu'est-ce que*hips* que c'est qu'on fait *hips* le 22 ?" "Ben... *hips* on se ressert un coup ?" "Nan mais *hips* publiquement ?" "Ha ben *hips* on s'en reboit deux, *hips* c'est moi qui paye, SANTEEEEE !".

Mahaut avait coiffé son chapeau à clochettes de porte parole et avait décidé de diriger le tout. D'une part parce qu'elle était la réincarnation de sainte Boulasse. Et d'autre part parce qu'elle avait un sens inné de l'organisation.


DEULINGUE DEULINGUE ! Les porteurs de bannières, à droite ! Les pas porteurs de bannière, au milieu ! Ah, non, mettez aussi des porteurs de bannière par là. Ah, ça fait un trou du coup. Bon, les officiels, derrière. Après vous m'intercalez un tonneau entre chaque lépreux. Ah, et des joueurs de tambourin qui ouvrent la marche. Mais derrière moi et les Bergeracois. QUOI ??? Nan c'est pas du favoritisme, c'est juste qu'on est très croyants !

Bon, donc, vous m'intercalez des tonneaux pis des gens pis on va déambuler dans la ville. Devant le château du Comte pis après devant le Palais de l'évêque. Et après, hop, au cimetière puis direction Sainte Boulasse à Bergerac. JE NE VEUX PAS DE TIRE AU FLANC ! ON BOIT ET ON CHANTE C'EST UN ORDRE !! DEULINGUE DEULINGUE !!


Au milieu de la foule, des charrettes pleines de raisin juste vendangé servaient de relais d'information. Autant dire que personne ne comprenait rien mais tout le monde donnait son avis. Les nez étaient déjà rouges, et pas qu'à cause du froid matinal. Afin de rameuter et de reconcentrer les troupes, la brune fracassa une bouteille de rouge sur le sol.

Le silence tomba immédiatement, les yeux de chacun fixant la tâche rouge au sol.


Ainsi se sacrifia Sainte Boulasse pour nous ! Aujourd'hui, rendons lui hommage !! Chantons !

Toujours sur sa charrette, elle agita ses clochettes et entama l'hymne de Sainte boulasse.
_________________
Glakdatagul
Glak arriva à la procession de foies réglementaire donc, puisque c'était la sainte Boulasse qui l'avait commandé. En même temps cela était une excellente opportunité de venir festoyer et s'imbiber le foie car après son anniversaire il n'avait pas trop eu l'occasion de remplir ses devoirs religieux. Il prit alors les devants et s'installant avec son tonneau sur l'une des estrades installés par on ne sait qui.

Il avait l'intention de ramener un peu de foie dans le coeur des gens... même si d'un point de vue chirurgicale c'était complétement débile. Mais la biologie n'était pas son fort à Glak alors il allait passer outre. Il prit les feuilles tâchées de vins rituelles qui lui permettrait de raconter une histoire fabuleuse. Qui émerveilleraient petits et grands.


Oyez Oyez braves gens. Afin d'honorer comme il se doit la dame patronnesse de Bergerac, je veux bien entendue parler de Sainte Boulasse, je m'en vais vous narrer un conte issue du recueil des légendes de la Boulasse. Que d'aucuns prétendent qu'elles sont issues des élucubrations éthyliques d'un poivrot notoire et mythomane. Mais ne croyez pas ces hérétiques sceptiques.

Vous avez tous votre tonnelet? Alors on peut commencer:


Il se racla la gorge, se tint droit devant la foule qu'il croyait immense mais qui sans était multiplié par sa vision double.

Connaissez vous l'histoire de ChèreRasade et des milles et une cuites? Cela s'est passé il y a très très longtemps, dans une contrée lointaine très lointaine, dans un pays de sables et de poussières.

Le roi de ce royaume désertique, le sultan Charrieur, n'était pas un rigolo comme vous pouvez l'imaginer. Faut dire que dans un pays où il n'y a ni orges ni vignes et où la torpeur dans laquelle le soleil plongeait le pays donnait horriblement soif on n'a pas trop l'occasion de se marrer. Car en lieu maudit et sinistre, on ne produisait ni consommait aucun alcool de toute sorte. Pourtant le sultan était fort riche, il était le premier exportateur de caillou au monde c'est vous dire! Toutes les femmes rêvaient de ses fabuleuses richesses et de son palais grandiose et spacieux où la penderie avait la taille d'une maison.

Mais Charrieur avait un immense défaut, il était laid comme un poux. Il était si laid qu'il en faisait pleurer les miroirs du palais, et suicider les esthéticiens de tout horizons. Certes son épouse ainsi que les femmes de son harem arrivait à supporter son physique ingrat et peu ragoûtant, sa fortune permettait assez facilement de les consoler de la vue du grand seigneur, mais aucune ne pouvait envisager un seul instant de coucher avec lui.

Si bien que le sultan en eut assez et s'en alla demander conseil à son grand vizir. Celui ci, un homme vénal et ambitieux, qui s'était attiré les faveurs du roi proposant un décret instaurant le port du voile pour tout le monde, homme ou femme, ce qui rendait plus difficile de se reconnaître dans la rue... celui ci donc conseilla à son maître de tuer toutes les femmes qui oserait se refuser à lui. Il pensait alors que cette punition dissuaderait l'épouse de refuser les avances de sa gracieuse majesté et qu'enfin on lui ficherait la paix avec ça.

Le Sultan prit son vizir au mot et décréta désormais que chaque femme qui se refuserait à lui sera décapité. La reine, qui ne pouvaient supporter l'idée de passer la nuit avec lui préféra se défenestrer. Le pays tout entier fut plongé dans l'effroi, toutes les femmes célibataires craignaient pour leurs vies. Leurs parents se disaient que cela ferait toujours un bon partie.

C'est alors que vint ChèreRasade, la resplendissante fille du vizir, dont la beauté n'eut d'égale que sa ruse. Craignant pour la croissance démographique du sultanat ainsi que pour l'avenir du trésor du royaume, elle se porta volontaire pour épouser sa majesté...

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Major Adjoint de Bergerac, compagnon de Bavmorda "La garde recrute engagez vous!!!"
Orkaange7876
[A la crevette rose la veille]

En tant que réincarnation de Sainte Gépéesse, Ork avait été chargée par Mahaut de la logistique de la manifestation. Dja elle avait étudié avec soin l'itinéraire, passant des heures affalée dans la taverne de la crevette à pico... étudier des cartes et faire des pancartes, parlant au seul être vivant qui l'écoutait encore ie Trax, la boule de poils de Mahaut, qui mâchouillait un reste de pigeon en bavant à côté d'elle

Bon.. On va partir de la place de la prison.. Ben dis donc elle a pas d'nom?? On va renommer hein?? Qu'esst'en pense Trax?? NAAAAN COUCHE sale bète, je suis pas un pigeon mouah.. t'as qu'à aller bouffer le perroquet de ta maitresse tiens.. Humm alors la place de la prison on va la renommer place de la bastille tiens... 'suite bon on finira devant la cathédrale en passant par la rue de la nation.. Vala trajet fait.. pancartes maintenant


En tirant la langue, elle commença à grâce au menu numéro trois et ses petits morceaux de charbon des pancartes ou on pouvait lire des fleches ainsi que les indiactions suivantes
Citation:
Dans deux cents mètres tournez à gauche, puis restez sur la file de gauche.

Citation:
A la fontaine, faites le tour et prenez la deuxième à gauche

Citation:
Faites demi tour dès que possible abruti, c'est pas par là


Bon ça c'était fait. Restait à prévenir la maréchaussée de la manifestation. Elle prit sa plus belle plume, un parchemin tout crado qui trainait par là et entama la demande




Chère Gadounette,

On va viendre à Périgueux pour faire une procession pour Sainte Boulasse 'vec mahaut Doudinet et quelques alcooliques, 'fin tu vois l'topo. Donc j'pense que tu seras d'accord, surtout si je te dis que la bière va couler à flots, voire même la mirabelle.. Si joint le trajet, on compte sur toi pour que les habitants bien pensants de Périgueux ne fassent pas de contre manifestation hein? A demain alors..

CAAALIIIN.. BISSOOUUUUSSS

Saincte Gépéesse, dicte Orka


Elle jeta quelques plumes à Trax pour détourner son attention, et lacha vite fait le pigeon destiné au Lieutenant Gadzelle.
Restait plus qu'une chose à prévoir, c'était le staff médical en cas de déshydratation des processionnaires, voire même plus grave, de rupture de tonneau.


DOCTEEEUR DOUGUE ROOOSSSEEE... Oui vous là.. Zetes pret?? zavez suffisemment de bouteilles de secours hein?? Et au cas ou on pourra bipper Benne tonne??


Satisfaite des réponses la Blonde chargea sa charette de tout ce petit monde et démarra direction périgueux

[Le 22 Septembre 1457 au matin, sur la grand place de Périgueux]

Elle laissa Mahaut s'époumonner un bon coup pour rameuter les gens pendant qu'elle préparait ses panneaux. Elle avait réquisitionné auprès de Gadzelle deux ou trois sergents l'air un peu sonné et leur avait donné les panneaux à porter. Une bouteille dans chaque main, elle tentait de leur expliquer la manoeuvre..

Bon alors quand je leve la bouteille gauche vous là Germain vous levez vot' panneau.. Ouais comme ça.. NAAAN VOUS AVEZ PAS BESOIN DE SAVOIR CE QUI EST MARQUE DESSUS C'EST POUR LES ALCOOLIQUES DERRIERE VOUS.. Bon vous Jojo c'est quand je leve la bouteille gauche... Quoi.. hein?? Gauche par rapport à qui?? Ben à moi tiens.. Comment ça tout est relatif??? Mais faut juste me regarder ...Comment ça zavez mieux à regarder??? GAAAADDD SPAS POSSIBLE mais essplique leur hein?? sinon je sens que va yavoir un meutre et même plusieurs, pis ce serait con quand même, dja qu'vous avez plus personne à la maréchaussée..Pis ça va etre le bordel du coup si ils levent pas les panneaux au bon moment.. Va yavoir de l'alcoolique un peu partout dans Périgueux...
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Quand on est plus de quatre on est une bande de cons. A fortiori, moins de deux, c'est l'idéal.
Vonafred
Le Cap' tout à ses préparatifs de départ à l'armée,fenetre ouverte,entendit une voix ...familière et des mots qui allaient bien avec...
"Bouteille,alcoolique,meurtre"...

-Funéraille,pire que le Beri Beri,la pèste noire,le cholera,Sinik en habit de Comte... vla la WB,ses copines et un...Major.
Pitiéééééé pas elles pas maintenant.

Il se lamenta un instant,remerciant Aristote que la guerre imminente lui fasse quitter la ville.
Montrant un visage de faux cul mais fort avenant il se pencha à la fenetre..

-Lut la Blondeuuhhh on se fait une Bacchanale dans les rues de la ville avec ses petits copains ? Fait soif non ?
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CANA,une autre idée du Périgord Angoumois.
Rychart
[Un jeuneot paumé]

Rychart, tout jeune, tout nouvel habitant de Périgueux, tout propre ou presque, tout émoustillé d'être entré sans faire esseuhprès dans une taverne libertine, se balladait dans les rues de sa ville. Soudain ses oreilles subirent une forte secousse peu mélodieuse. Une dame, ou une demoiselle, il ne savait pas trop, criait tout ce qu'elle pouvait. Bah ca alors. Qu'est-ce qu'elle avait donc à gueuler tout son soul ? M'enfin, Rychart était très respectueux des demoiselles. Aussi s'avança-t-il vers elle, histoire de voir s'il ne pouvait pas la sauver, lui être utile, lui faire un calin, 'fin la faire arrêter de crier d'la sorte quoi. A peine à deux pas d'elle il manqua carrément de devenir sourd. La sainte boulasse ? Mais qu'est ce que c'était que ca ? C'est l'instant que choisit la fille pour briser une bouteille sur le sol. Choqué par tant de gachis, la foule se tut immediatement. Un sacrifice de la sainte boulasse ? Mais qu'est ce que tout cela ? Puis tout le monde se mit à chanter. Interloqué, ne comprenant rien de ce qu'il était en train de vivre, le jeune - mais pas petit - Rychart, suivit la foule, chantant gaiement, attrapant des bouteilles qu'on lui tendait de ci, de là. Un moment de répit, un creux. Il s'approcha d'la demoiselle qui semblait finalement être la cheffe... L'egosilleuse qu'il la surnommerait. Une fois à sa hauteur il lui fit un grand sourire. BONJOUR ! S'exclama-t-il en tentant de couvrir le bruit que faisait le monde environnant. C'EST QUOI DONC QUE LA SAINTE BOULASSE JEUNE DEMOISELLE ? Se risqua-t-il à demander quitte à passer pour un débile profond.
Mahaut_bozier
Elle en était au cantique 23. L'esprit concentré, elle chantait à pleine voix dans les rues, piétinant les enfants ou animaux qu'on n'avait pas eu la bonne idée d'éloigner. Aux gens qui protestaient, elle expliquait que les enfants seraient bénis par le contact avec Sainte Boulasse. Oui, l'œil au beurre noir, c'était la marque, le stigmate.
De toute façon elle n'écoutait pas vraiment les protestations. Depuis le temps qu'elle en entendait, elle avait compris qu'il fallait sourire et ne pas écouter du tout, parce que ça servait surtout à faire plaisir à celui qui se plaignait. Il fallait poursuivre sa route.
Cantique 23, donc.

Elle se racla la gorge et serra sa bouteille.


C'est à boire à boire à boireuuuuuh ! C'est à boireuh qu'il nous faut !!!

Ah, un embouteillage. La procession avait tourné en rond et on tombait sur les retardataires. Elle décida de faire la station de ce chemin de tonneaux.
Or, c'est le moment qu'un jeune homme choisi pour lui poser une question rituelle. Non, pas "vous habitez chez vos parents ?". L'autre.


C'EST QUOI DONC QUE LA SAINTE BOULASSE JEUNE DEMOISELLE ?

Oh l'innocent ! Le pauvre, pauvre jeune homme perdu ! Le sang de Mahaut ne fit qu'un tour dans son foie. Apitoyée, elle regarda l'homme et lui proposa un siège provisoire pour écouter l'histoire de Sainte Boulasse. Elle, elle choisit un étal où elle poussa la marchandise, sans écouter les protestations du vendeur.


Non pas ce que c'est mais QUI c'est, vous voulez dire ! Sainte Boulasse ! La Sainte Patronne de Bergerac ! Vous ne connaissez pas son histoire ?
Sainte Boulasse est née à Beaunes, il y a bien longtemps. Si longtemps que même maman s'en souvient pas, c'est dire. Ses parents tenaient une taverne et approvisionnaient les moines. a force de les fréquenter, elle tomba encein... elle devint convertie à l'Aristotélicismze. Elle s'ouvrit une taverne où elle convertissait les gens à l'aide de jeux très amusants comme "c'est qui le plus grand le plus fort ? c'est Aristote !". Mais le roi très méchant au nom impronconçable perdait toujours à ses jeux, alors il décida de ne plus jouer. "Hou le mauvais joueur" dit la légende. Après avoir hurlé que "d'abord il était le plus fort et qu'il gagnait toujours", il la mit en procès et la condamna à mort.

Son martyre fut exemplaire. Elle fut condamnée à boire et à boire, jusqu'à ce que son foie éclate. Mais la sainte fut la plus forte. "vas-y, qu'elle disait, ressers moi encore un coup ! d'la poire, cette fois !". Le roi mauvais joueur se mit à bouder et ordonna de la noyer dans du Côte de Beaunes. Ce qui est une mort assez sympa quand on y pense. Sauf qu'elle ne mourut point ! Quand on alla repêcher son corps, elle ressortit, le visage rayonnant. "Et avec Côte de Beaune, mon linge est éclatant de blancheur" déclara t-elle d'après des sources confidentielles. Le roi fut subjugué. Il adorait les linges très blancs et, allez savoir pourquoi, ses belles chemises ressortaient toujours un peu jaunies, c'était vraiment super pénible de ne pas avoir un linge étincelant de blancheur. Reconnaissant, il arrêta le martyre et se convertit. Depuis, les gens de là bas lavent tous leur linge et il est éclatant, même si on fait des noeuds dedans pour voir si la tâche va partir ou pas. Sainte Boulasse fut évidemment canonisée et s'occupa des vignerons et des bergeracquois.

Ces citations célèbres sont : " C’est pas parce que la communion est gratuite, qu’il faut se moquer des fidèles et distribuer du picrate. " mais aussi et surtout "Il vaut mieux la bière dans le corps que le corps dans la bière. "

Récemment, elle s'est réincarnée en moi pour réintroduire le foie dans le cœur des hommes. Oui, c'est pas évident.

J'ai répondu à votre question ?


Elle se releva de l'étal et en profita pour embarquer de la marchandises, l'air de rien.

Voilà, pour faire plaisir à Sainte Boulasse, buvez régulièrement. Je vous conseille "La crevette à l'arnica" à Bergerac et "Le libertin"à Périgueux. Elles seules peuvent se prévaloir de la cosignature de l'Union Trucmachinchosiste pour la Santé Du Foie. Amen.

Et elle se signa d'un signe de chope.
_________________
Gadzelle
[Le Libertin, taverne UTSDF, la veille]

La jeune femme réfléchissait, assise au comptoir, un verre dans la main, une bouteille dans l'autre. Ils allaient avoir un gros problème de chopes. En effet, elle avait horreur de faire la vaisselle... le comble pour une tavernière. Au début, elle avait trouvé le truc pour l'éviter, mais Yodéa avait vite trouvé suspect le nombre de verres qu'elle facturait dans la rubrique 'cassé par hasard'. Ensuite un client s'était plaint quand elle avait essayé de réutiliser les mêmes verres que la veille en douce...
C'est donc l'esprit occupé par ces questions existentielles qu'elle vit le pigeon arriver. Vérifiant que le jaloux et vicieux Vicius, son pigeon, n'était pas dans le coin - il était capable de lui faire une petite crise rien qu'à voir un autre volatile l'approcher - elle défit la lettre et déchiffra le contenu.





Chère Gadounette,

On va viendre à Périgueux pour faire une procession pour Sainte Boulasse 'vec mahaut Doudinet et quelques alcooliques, 'fin tu vois l'topo. Donc j'pense que tu seras d'accord, surtout si je te dis que la bière va couler à flots, voire même la mirabelle.. Si joint le trajet, on compte sur toi pour que les habitants bien pensants de Périgueux ne fassent pas de contre manifestation hein? A demain alors..

CAAALIIIN.. BISSOOUUUUSSS

Saincte Gépéesse, dicte Orka


Ses yeux s'arrêtèrent sur les mots 'alcooliques', 'bière à flots', 'mirabelle', 'CAAALIIIN'. Une conversation normale entre Trucmachins en somme.
En tout cas, c'était une excellente idée cette procession pour Sainte Boulasse, elle allait revoir des amis, sans parler des le débit de boisson que cela allait apporter à la capitale. Pas de refus un peu d'animation et de boisson!
Sortant son parchemin 'âge ingrat' - que certains prononçaient agenda - elle vérifia les manifestations prévues pour fin septembre.




20 septembre: Manifestation -> "La réforme économique 'Yodéa, ta réforme elle passera pas!'"
21 septembre: Manifestations -> "Les pigeons postent tôt doivent-ils être nourris par le comté ou passer en SA (Service Artisanal)?"
22 septembre: Conférence -> "Les tavernes, ce lieu de débauches" (organisée par le comité des religieuses du couvent de Sainte Anne)
23 septembre: Conférence -> "L'impact de la plantation de maïs sur la production de cornichons" (organisée par les Producteurs du Cornichons en goguette)


Alors le 22 septembre... Arf! Il allait y avoir des problèmes si on laissait les deux manifestations. Une seule solution: en supprimer une des deux. Le choix était assez rapidement fait, elle envoya un garde tenter d'expliquer aux religieuses pourquoi la procession en l'honneur de Ste Boulasse était plus importante pour euh...le Comté. Vouala.

Hep vous là! Vous n'aviez pas fait une bêtise hier?
Moi lieut'? Non je ne crois pas, vous m'avez même dit que c'était bizarre de m'être aussi bien conduit.
Bon, pour vous récompenser je vous donne une mission spéciale. Encadrer la conférence prévue demain. Elle ne se fera plus place de la Claustre, mais au palais de l'évêque. Tachez d'être clair, je ne supporterai pas l'échec.
Mais...mais...
Rompez.


Voilà comment on se retrouve influencée par les militaires qui prennent racine à Périgueux...


[Le 22 Septembre 1457 au matin, Place de la Claustre à Périgueux]


Elle avait dépêché deux gardes sur le lieu de la manifestation, avec pour ordres express d'obéir à la Blonde en chef qui s'occupait de la circulation, et de veiller à ce que la brunette éméchée ne fasse pas trop de vagues dans la population. rimes en -tion je maitrise!
Le temps de passer en taverne prendre de quoi tenir une ou deux heures - deux flasques de mirabelle et trois bouteilles de muscat - et elle se rendit sur la place de la Claustre où tous avaient déjà pris place.
Mahaut avait bien entamé la cérémonie et chantait à gorge déployée, on l'entendait de l'autre côté de la ville, assurément. Certains avaient l'air ravi de voir la lieut' arriver, pensant qu'elle comptait remettre de l'ordre dans ce capharnaüm, et leur visage se décomposait quand ils l'entendaient fredonner
'oui oui oui' au rythme de l'hymne de Sainte Boulasse.

Germaine, il est temps de déménager, sont tous fous dans cette ville...

Youhouuuu Orka, CAAALIIIN!
Elle enchaina après le rituel, dandinage, bras écartés, je-te-serre-à-t'étouffer-tellement-je-t-adore...
Tu sais, ils ne comprennent qu'une chose à la fois: les ordres ou les gestes. Rarement les deux à la fois. Et il faut parler fort et lentement, sinon ça ne monte pas correctement au cerveau.

Va yavoir de l'alcoolique un peu partout dans Périgueux...


Regardant les hordes de Trucmachin et autres alcoolisés non anonymes qui erraient sur la place, qui fixaient le vin sur le sol, qui écoutaient Glak, elle se dit qu'en effet ça pourrait être pire. Ils pourraient être à court de boisson par exemple. Par réflexe, elle serra sa besace et son précieux contenu.

Il te manquerait pas des troupes encore? On peut faire le tour des tavernes avant de partir, doit y avoir Choub...Lotx quelque part dans une tav' proche du château à cette heure, 'fin à n'importe quelle heure en fait.

Voyant un zig qu'elle avait aperçu à Périgueux dans sa taverne, elle lui fit de grands signes avec sa besace:
Héhooo vous là, de Périgueux! *bam* On s'est pas vu en taverne une fois? *bam, bruit du garde assommé par les bouteilles dans la besace, valdinguant à bout de bras*

Oups, un garde de moins. Peut être que ça lui aura remis les idées en place après tout...
Dis Orka, il y a un WC qui te fait des signes de sa fenêtre, tu crois pas que ça rendrait encore plus crédible la procession avec des conseillers comtaux dedans? On lui demande de venir, dis dis?

_________________
Rychart
Il observa les manières non maniérées de la jeune femme et s'assit donc sur, il ne préférait même pas y penser en fait...
La demoiselle se fit une place quant à elle, sur l'étal d'un vendeur, qui certes râla mais pas plus que ca...

"Bizarre" se dit Rychart. "Si c'eut été moi on m'aurait entendu !" ajouta-t-il à son discours interne.
Il conclut par un grave hochement de tête puis se reconcentra sur le monde exterieur.
C'est que son interlocutrice commençait son explication.

Apparemment c'était très honteux qu'il ne sache pas ce que...
Hum ce qui, non, qui était Sainte Boulasse.
Mais quand même quel drôle de nom aussi !
Il l'écouta jusqu'au bout, plus qu'interessé et intrigué par cette histoire épique.
Lorsqu'elle eut fini, elle lui demanda s'il avait compris.


Euh, je crois. En fait c'est une excuse pour boire c'bien ça ? Boarf ça m'va.


Il écouta ses recommandations quant aux établissements à fréquenter.


D'accord. J'habite Périgueux.
J'suis déjà allé au libertin, enfin, j'ai appris le nom qu'une fois à l'intérieur mais bon...


Rychart nota qu'au passage la jeune femme était en train de piquer ce qu'elle avait préalablement poussé, sur l'étal...
Bah didonc. Une réincarnation d'une Sainte canonnisée, qui piquait sur l'marché ?
Bien étrange coutume.
Il resta un peu bouche bée.
Soudain fut-il happé par une autre mistinguette qui lui disait qu'elle l'avait déjà vu.
Il réfléchit en la dévisageant tandis qu'elle assomait maladroitement un garde.
Il rit franchement puis se souvint. Le libertin justement...
La fameuse taverne ! Il s'écria donc, puisqu'elle était loin :


SI MADEMOISELLE, EN EFFET NOUS NOUS SOMMES DEJA VUS, AU LIBERTIN JE PENSE.


Erf, à crier comme ca, il commençait à avoir sérieusement soif !
Il se retourna vers la réincarnation de la sainte.


Au fait, j'm'appelle Rychart et vous ? Hum dites voir, vous n'auriez pas à boire ?
Valnor
Après un voyage de nuit du pays angoumoisin jusqu'à la Capitale, le Comte d'Aubeterre se rapprocha de la place du centre ville pour y entendre de drôles de rumeurs, comme si...comme si on sortait d'une fête bien arrosé.
Encapuchonné dans son manteau, il regarda la procession devant lui.


- ah non pas elles !!! se dit-il intérieurement.

- Feu d'Aubeterre, parlant à son cheval. Vite par la Gauche on prend la ruelle des Aveugles Heureux et direction la Caserne !
_________________
Lotx
Non, le gamin n'était pas, à proprement parler, en retard... Disons juste qu'il avait fait quelques heures supplémentaires à la taverne... ou peut-être avait-il pris de l'avance quant au culte de Sainte Boulasse, allez savoir. Quoi qu'il en soit le résultat était le même, le gamin étant rond comme une queue de pelle... Comme dirait Sifflard...
Mais de toute manière cela ne portait guère à conséquence puisque la procession ne pouvait décidément pas commencer sans que le curé de Bergerac, prêtre de Sainte Boulasse, Grand Prêcheur trucmachinchosiste en personne, soit présent. Et ben justement, ça tombait bien vu qu'à présent, il était présent!
Titubant en direction du cortège, il monta sur une charrette et leva les bras en l'air en signe d'illumination divine.


Mes fils, mes filles! En s'jour sacré, rendons hommage à la sainte des saintes, à la souveraine de nos foies, à la... houlà... elle tangue vachement la charrette là...


Son teint se faisait blanchâtre, signe que son foie était à l'épreuve.

Aheum... Bref, marchons en l'honneur de Sainte Boulasse! Chantons et buvons! Et mettons nous sous la pluie de ses grâces! Ensembles, attaquons la commu...


Ne pouvant contenir son foie plus longtemps, il se pencha soudainement vers le bord de sa charriote afin d'y déverser un contenu vert et gluant mais néanmoins alcoolisé et sacré. Un badaud passant sous la voiture au même moment eut alors l'occasion -et l'extrême joie- de découvrir en quoi consistaient, exactement, la pluie des grâces de Sainte Boulasse...
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Mahaut_bozier
Satisfaite de son beau discours didactique, si, si, didactique, et surtout de sa prise sur l'étal, il était temps de déguerpir. Et vite. Vu qu'elle avait déjà piqué pas mal de trucs sur le marché, elle allait encore se faire repérer. Et là, pas le temps de faire un scandale, la procession devait continuer.
Le jeune homme, sans aucun doute ravi d'avoir rencontré une véritable sainte réincarnée se présenta.


Au fait, j'm'appelle Rychart et vous ? Hum dites voir, vous n'auriez pas à boire ?

Enchantée, moi c'est Mahaut. Et j'ai toujours à boire sur moi. Tenez, goûtez l'agnagnac. C'est très très bon.

Elle lui tendit une petite flasque et le considéra un instant.

Dites, vous seriez pas noble par hasard ?

C'était plus fort qu'elle. Du coin de l'œil elle avait vu Doudinet faire étalage public de l'intérieur de ses boyaux et elle comptait bien aller le soutenir dans cette belle épreuve à grands coups de tapes dans le dos, histoire de voir s'il aurait le hoquet en même temps. Mais d'abord, il fallait vérifier qu'aucun noble n'était dans le coin. Parce qu'un noble, ça demande toute une présentation, un maintien. Et un harcèlement aussi. Et elle était forte en harcèlement.

D'ailleurs, elle comptait bien profiter de la procession pour en rencontrer un ou deux et pouvoir discuter en toute tranquillité d'un éventuel anoblissement pour services rendus au Comté. Ou toute autre raison, ne soyons pas sectaires.


Elle est là ! Gaaaardes !! Elle m'a encore piqué de la marchandise !! Attrapez-laaaaa !


Bon ben c'est pas tout ça mais le temps file. Il est temps de faire profiter d'autres quartiers de ma présence. Rychart, j'étais enchantée, je vous encourage à suivre la procession. Bon, les gardes arrivent, je commence à ressentir le besoin impérieux de faire rayonner mon auréole ailleurs.

Elle se barra en courant et bifurqua à droite. Puis à gauche. Puis encore à gauche. Puis...puis elle était perdue. Elle avisa un homme à cheval, tout encapuchonné.

Ah, un quidam. Ohé mon brave ! Auriez-vous vu une foule complètement désemparée sans son idole ?

Modestie, toujours.
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Valnor
Baisser la tête, ne rien dire, pas l'ombre d'un timbre de voix, ne pas se faire reconnaître. Profitant de sa capuche comme d'un protection, le cavalier signifia "Non" d'un signe de tête.
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Mahaut_bozier
Y'a plus de savoir vivre. On pose un question et paf, on vous répond à peine. A bien y réfléchir, on pouvait y voir plusieurs explications possibles, toutes plus rationnelles les unes que les autres. Extinction de voix, mutisme de naissance, horreur viscérale pour les donzelles, ou même, soyons fou, envie folle de ne pas se faire reconnaître.
Eviedemment, Mahaut ne tenait aucune de ces explications comme plausibles. Non, elle, elle ralait juste contre la mauvaise éducation des gens. Et en matière de mauvaise éducation, elle s'y connaissait, hein...

Dans un premier temps elle se contenta de beugler un "MERCI" tonitruant. Puis elle fit 3 pas dans la ruelle en grommelant. Et là, là ! L'illumination divine ! Si l'homme était à cheval, c'est qu'il était riche ! Elle courut derrière l'homme qui commençait déjà s'éloigner.


Messiiiiiiiiiire ! Attendez ! Vous seriez prêt à aider une pauvre jeune fille sans défense ?


Oui, elle avait une épée et sa langue, deux armes sans pareilles. Mais les hommes aiment les pauvres filles sans défense il paraît. Sans même attendre la réponse, elle essaya de sauter en croupe, derrière le cavalier. Avec plus ou moins de talent et de grâce.

Je suis sûre que oui. Donc, si vous voulez bien m'aider, il faudrait me permettre de rejoindre mes amis que j'ai perdu en route. Ils sont du genre avinés et bruyants. Du haut du cheval on les verra bien. Pis on sera pas fatigués comme ça. Ca vous dérange pas, hein ?

demanda t-elle déjà installée derrière la selle. Autant dire que la réponse "non" ne l'avait même pas effleurée. Ce qui l'avait effleurée en revanche c'est la discrète odeur qui émanait.

Dites donc, vous sentez bon, vous !

Si elle avait été un peu plus fine ou un peu moins bourrée, elle aurait senti que l'homme s'était inconsciemment raidi à la remarque.
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Valnor
Fallait-il s'attendre à autre chose ? bien sûr que non, la sangsue avinée enfourcha au grand désespoir la croupe de Feu D'Aubeterre qui signifia autant sa surprise que son indignation par un mouvement d'arrière train soutenu par un bruyant bruissement nasal. Le Comte lui raide sur la monture, piégé involontaire de Mahaut qu'il sentait déjà dans son dos faillit lâcher un mot de refus mais se mordit la langue, ne rien dire on pouvait encore espérer....larguer la donzelle au plus proche du cortège à la gloire de la sainte ivrognerie, s'ébranlant aux rythmes des chansons de soulards... Bref éviter le scandale et surtout pas question d'avoir les deux femmes sur le dos, un fléau suffisait et il en avait déjà un sur le dos au propre comme au figuré.

- Humpf ! lâcha Valnor dans un souffle confinant à la résignation. La main tira sur le rêne pour imprimer un mouvement vers la droite à Feu d'Aubeterre. Le Pur Espagnol à la robe blanche rebroussa chemin pour reprendre l'avenue d'où ils venaient.

Mission larguer le colis avant que sa copine de fête ne le repère. Sinon....

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--Arthur


Une fête bizarre, des gens bizarres, des voleurs bizarres...Des substances bizarres aussi ! Arthur leva les yeux en l'air, cherchant l'origine de cette substance verte et gluante qui venait tout juste de lui tomber dessus. "Made in" un gamin d'une dizaine d'années, dans une chariotte, chariotte qui s'était arrêtée pour cause de multiples bouchons au centre de la Capitale Périgourdine.
Avec un dégoût non-mesuré, le marchand essaya tant bien que mal d'essuyer son visage avec ses mains, en vain. Celle-ci était elle aussi recouverte de...ce liquide peu fort appréciable.

Non seulement, une brunette, tout aussi jeunette, lui avait volé ses marchandises et dans son dos ! Il avait tout juste eu le temps de se retourner et de l'observer se faufiler dans la foule...Et voilà que maintenant, on lui déversait dessus, ce qui avait était de l'alcool, peu de temps plus tôt. Trop, c'était trop. Arthur fit deux pas, de ses longues jambes, et se planta à côté de la charrette du gosse, à la hauteur de celui ci. Il empoigna la chemise de Lotx d'une main ferme et décidée, et lui expliqua rapidement les choses, avec une haleine trèèèèès agréable :

-"Dis, petiot, tu mériterais une bien bonne baffe, Père m'en aura donné une pour moins que ça...Mais entre gueux, on peut s'arranger, hein ? Y'a une petite teigne, pas plus que haute que ça, -Arthur désigna de sa main la taille de la voleuse, main qui arrivait à son nombril, c'est qu'il était grand Arthur -qui m'a volé deux-trois fruits. J'fais comment pour nourrir mes r'jetons moi, hein, si on me vole ? Si t'en veux pas une,- Il désigna du menton ses grosses paluches, abîmées par le travail aux champs et aux échoppes - 'faut que tu m'aides à la retrouver, cette sale gosse. T'façon, elle courait pas bien droit.

Ne lâchant pas son emprise, le paysan fixait Lotx dans les yeux, d'un regard qui aurait dissuadé plus d'un à répondre négativement...


Aaah, que ça fait plaisir de retrouver les RP's des alcooliques Périgourdin(e)s.
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