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[RP] Pour un palefroi travaille et tais toi!

--Pampinea
Tout en chantonnant, Pampinea pansait son cheval pres de l'atelier de son père. Son père justement, était un homme fort reconnu dans les environs, le plus appliqué des artisan. Il possédait de nombreuses têtes de bétail et aussi pas mal de destriers et palefrois qui étaient sa principale source de revenu. La famille vivait donc essentiellement de l'élevage. L'homme était aussi fort commerçant et ses bêtes se négociaient parfois pendant des heures avant d'être cédées à bon prix, son nom était connu dans tout le duché.

Sortant un peu de sa torpeur, Pampinea aperçu du coin de l'eoil un homme et une femme qui s'approchaient de la bâtisse. Intriguée elle posa son étrille et s'avança à leur rencontre. Peut-être des clients. Elle s'inclina légèrement puis vit qu'ils étaient sales et visiblement fatigués.

- Mon nom est Pampinea Stazzi, je suis la fille du maistre maréchal ferrant de la ville; Giorgino Stazzi. Peut-être puis-je vous renseigner? Si vous venez acheter une bête il faut passer par l'écurie, mon père doit y être.



Finalement ce n'était peut être pas des clients... la femme regardait les chevaux avec appui et l'homme restait étrangement silencieux. Gardant son sang froid et n'ayant vu aucune arme sur eux, la jeune femme désigna l'écurie d'une main.
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Sadnezz
- Mon nom est Pampinea Stazzi, je suis la fille du maistre maréchal ferrand de la ville; Giorgino Stazzi...

voila comment la jeune femme apostropha Sadnezz qui regardait les chevaux depuis un bon moment derrière la barrière. Assurément la damoiselle était de bonne famille et son père devait gagner aisément sa vie vu la houppelande chichement brodée qu'elle revêtait. Pampinea... Une italienne. Sadnezz enjamba la barrière en laissant Eroz derrière. Elle salua la jeune femme et observa encore les chevaux attelés près de la bâtisse qui lui faisait face. Eroz la suivit et salua la damoiselle à son tour. Depuis l'auberge miteuse de la ville dernière, ils n'avaient pas redormi sur une couche depuis quelques jours et d'ailleurs Eroz n'avait plus d'argent.

- Je suis Sad, et voici Eroz. Nous cherchons un travail dans les alentours, de quoi payer des vivres et un destrier pour continuer notre route... Chercheriez vous un garçon d'écurie, ou une cuisinière...? Ou peu importe, nous saurons nous atteler aux autres tâches s'il le faut.


Petit regard a Eroz qui approuva. Pas le moment de faire des chichis, il leur fallait absolument un cheval, même pour deux. Puis il n'avaient plus de pain ni d'eau, l'estomac creux presque tous les jours, ils commençaient à fatiguer. Eroz avait bien sur opiné l'idée de voler un bête sur la route, mais ce n'était pas non plus le moment de se faire remarquer. S'ils se faisaient accepter chez les Stazzi, ils pourraient prendre repos et repartir avec un destrier, ce serait ça de pris. Sad repensa a son palefroi qu'elle avait légué à Julien, il manquait cruellement... Sadnezz croisa les doigts dans son dos en espérant qu'il y aurait du travail pour eux.
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--Pampinea
Du travail... Ce n'était pas des voleurs, voila une nouvelle qui rassura Pampinea. Elle se gratta un peu le front en les observant puis leur tourna le dos en répondant:

- Restez là je vous prie, je vais voir avec mon père si il y aurait du travail au domaine... Quand à vous payer un monture...


Elle fit brièvement volte face

- Il vous faudra travailler dur pour en obtenir une.


Une petite moue se dessina sur ses lèvres et elle reprit son chemin vers les écuries. Le garçon ne manquait pas de charme malgré son état peu présentable, celui là elle ne se lasserait pas de le regarder retourner le foin et donner du labeur dans ses écuries.... Le femme elle semblait plus agée et son visage ne lui inspirait pas méfiance. Mais Pampinea ne pouvait prendre aucune décision au domaine, encore moins sur les employés, son père avait l'oeil sur tout. Elle l'aperçu au travail, et s'approcha doucement mais assez bruyamment pour ne pas le surprendre. Il chauffait le fer pour le marquage de ses dernières bêtes et, penché sur le tison, semblait bien concentré.

- Père, il y a là deux personnes cherchant travail et surement pitance pour quelques temps. Un homme et une femme. Ils ne m'ont pas l'air de mauvaise foi et je me disais que peut-être...

L'homme se retourna et regarda sa fille un sourcil haussé. Son visage etait marqué et sans âge mais encore beau. la damoiselle se tût quelques seconde avant de reprendre.

- N'aurions nous pas besoin d'une bonne et d'un palefrenier? j'ai cru comprendre qu'ils cherchaient un travail pour se payer une bête, un cheval de selle pour continuer leur route...



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--Giorgino
Il regardait sa fille avec froideur. Elle était son expression la plus naturelle. Il avait assez d'argent pour embaucher deux personne, surtout si leur salaire était l'un de ses chevaux... Mais il était le patriarche, et il n'aimait pas céder facilement. Un rictus se dessina sur son visage et il lâcha son tison rougeoyant, croisant les bras devant Pampinea.

- Un cheval dis tu? pour une bête d'apparat il leur faudrait travailler des mois ! Qui serait assez fou... Deux personnes c'est beaucoup Pampinea. Crois-tu que je suis le bon samaritain du coin?! un mois de travail devrait suffire pour une monture bien moins pure mais ... Qui sont-ils d'abord? Amène- les moi que je voie de mes yeux de quoi il en retourne.


Il se retourna sans lui accorder une parole de plus et maugréa dans sa barbe en reprenant son travail. Deux personne... rien que ça! il avaient intérêt d'être dociles et travailleurs, le maistre Stazzi n'était pas un tendre avec ses domestiques de ce que disaient les rumeurs. Sa seule faiblesse était sa fille, il cédait a tous ces caprices bien que rares heureusement. Même son épouse n'arrivait plus depuis longtemps à émouvoir l'homme du domaine, mais sa douce Pampinea... Ha ça c'était autre chose. Aussi il était clair que ces personnes seraient embauchées contre un mois de travail , si tel était le désir de la douce. Profitant de son absence momentanée il grogna quelques paroles en secouant la tête.

- Un palefrenier et une bonne, voilà autre chose... et pourquoi pas une chambrière et un laquais?


Ses mains calleuses saisirent un second tison qu'il mit a chauffer dans les braises du foyer. Déjà il entendait les pas se rapprocher de l'écurie. Son visage se ferma et il prit sa plus austère expression pour recevoir ces nouveaux venus.
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--_eroz_
qu'elle était belle cette Pampinéa... Tiens d'ailleurs la voila qui revenait. Eroz n'avait pas pipé mot lorsqu'elle discutait avec Sadnezz, trop occupé a la regarder sous toutes les coutures. Elle arriva a leur hauteur et leur fit signe de la suivre. Il s'exécuta en ne manquant pas de regarder son séant balancer joliment a chacun de ses pas. Ils arrivèrent dans une écurie ou un homme de dos semblait travailler le fer. Eroz ralentit le pas et stoppa a bonne distance. Pampinea l'apostropha ainsi:

- Père, les voici. Eroz et Sad.

L'homme se retourna et les regarda longuement. Eroz se senti vaguement mal à l'aise... Il se racla la gorge et salua celui qui semblait être le maistre des lieux.

- Bonjour sire.

Sadnezz à ses cotés en fit de même. Il vit que le regard de l'homme regardait Sadnezz un peu à la manière dont lui même avait regardé Pampinea peu avant. Il eut le pressentiment que l'affaire etait dans le sac et il sourit un peu en regardant le sol. Pampinea vint murmurer quelque chose à l'oreille de son père et sourit en regardant l'expression de son visage. Apres quelques secondes, ans qu'il ai dit un seul mot, elle déclara:


- Bon et bien vous êtes embauchés... Pour une monture robuste un mois de travail fera l'affaire. Nous allons d'abord voir les tâches que vous sauriez accomplir, Suivez moi.


Eroz étouffa un petit cri de stupeur. Un mois! un mois pour un foutu canasson! Il regarda Sad qui ne bronchait pas. Pampinea leur fit signe de la suivre et apres avoir salué une fois de plus Giorgino ils lui suivirent en silence. Un mois... d'un autre coté ils pourrait contempler tous les jours le seant de la belle Pampi, mais un mois, tout de même, c'était long...
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Sadnezz
Elle avait suivit sagement, elle avait salué le sire et avait été un peu gênée du regard qu'il posait sur elle. En fait elle ne savais le décrire comme de la concupiscence ou du dédain. Etrange homme. Pampinea les menèrent dans une grande pièce principale et leur manda ce qu'ils savaient faire dans leur ensemble. Sad savait faire tout ce qu'une femme devait faire... Elle répondit doucement.

Je sais faire le ménage, la cuisine, elever les enfants, nourrir les bêtes, quelques travaux de couture et de charpenterie, laver le linge...

Hors de question de lui dire qu'elle avait exercé par le passé plusieurs métiers et qu'elle avait eu une vie bien remplie. Sad ne voulait pas se faire connaitre, le bouche a oreille allait vite et elle ne voulait pas se faire repérer. Elle était morte pour tous, il fallait qu'elle le reste. Pampinéa semblait satisfaite de sa réponse et interrogea Eroz du regard. Il s'empressa de répondre a son tour.

- Je Sais m'occuper des chevaux et aussi des autres animaux, tenir une plantation, nettoyer les écuries, faire quelques travaux ... Enfin beaucoup de choses damoiselle.


Sadnezz entendait encore le " un mois " résonner dans sa tête, bien qu'elle n'avait pas réagi devant eux, elle n'en avait pas moins été surprise... Mais tout cela devenait essentiel, c'était mieux que rien et ils auraient bientôt une monture pour continuer leur route. Le domaine semblait bien grand, il y aurait de quoi faire ...
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--Pampinea
- Bien, tout cela me semble correct. Vous pouvez commencer tout desuite, mais avant je vais vous montrer vos chambres. Nos domestiques sont logés dans l'aile ouest du domaine, ils prennent les repas entre eux dans les cuisines.

La damoiselle leur fit signe de la suivre. La maisonnée était immense, ces quatre bras de plus n'étaient pas superflus. Arrivés dans l'aile Ouest, elle leur ouvrit deux portes de pièces mitoyennes. et leur tendit deux clés.

- Voila vos chambres. Le service débutera aux matines tous les jours. Tous les soirs je laisserais une note dans les cuisines avec les tâches a accomplir dans la journée. le dimanche après midi sera votre repos de la semaine. En attendant je vous conseille de prendre repos cette nuit.


Elle prit congé des deux nouveaux et retourna auprès de son père. Elle savait qu'il céderait et c'était aussi pour cela qu'elle aimait son père, une mains de fer dans un gant de velours. Elle l'embrassa doucement et sans mot dire retourna panser son cheval en imaginant le bel Eroz l'aider dans ses tâches du lendemain... Décidemment il ne la laissait pas de glace.
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--Giorgino
Quand il les avait vu arriver, Giorgino eut le même pressentiment que sa fille. Ces deux là n'étaient pas bien dangereux. La femme était tout a fait à son gout, typée italienne, les yeux noirs, une belle plante comme sa fille mais plus agée tout de même. Pampinea lui murmura à l'oreille une petite phrase qui le laissa pensif.

- Regarde la femme, ne te fait-elle pas penser a maman dans sa jeunesse? Dis oui père, je suis sûre qu'ils nous seront utiles!


De toute manière c'était couru d'avance et cette canaille le savait bien. D'ailleurs elle ne lui laissa même pas le temps de la réflexion et les emportait déja dans la maisonnée avant même qu'il n'ai pu dire un mot. C'est vrai que cette brune lui faisait penser à sa femme en plus jeune... Elle était belle mais pas trop, juste de quoi émoustiller ses vieilles années. Retournant à son tison il haussa les épaules. Dehors, un jeune étalon attendait d'être marqué au fer, Giorgino remit ses pensées à plus tard et se dirigea vers l'extérieur.
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Sadnezz
[ deux semaines plus tard ]

Plusieurs jours que Sadnezz et Eroz travaillaient chez les Stazzi. Au début les tâches étaient nombreuses et Sadnezz ne savait plus ou donner de la tête. Elle avait reprisé et lavé toute la toilette de Pampinea, entretenu les chambres et les pièces a vivre du domaine, aidé en cuisine et bien d'autres. Aujourd'hui nous étions dimanche, et le dimanche après midi c'est l'heure du repos. Bien mérité... Les stazzi allaient revenir de l'église et elle pourrait enfin se prélasser dans sa chambre ou dans un des nombreux recoin vert du domaine. Dans ses bras un grand panier d'osier plein de linge propre et mouillé, lourd comme une pierre. Pampinea n'était pas une petite enfant gatée comme Sadnezz l'avait jugée au premier abord. Elle s'etait montrée fort compréhensive et douce depuis leur arrivée. Sad gardait plus de réserve au sujet de Giorgino, mais en même temps, il se montrait peu, toujours a travailler aux écuries ou a commercer au village.

Sadnezz s'approcha de l'écurie et y apperçu Eroz qui nourrissait un superbe frison. Elle l'approcha de dos, un petit sourire en coin. Ils se voyaient peu tous les jours malgrès leur chambres mitoyennes, a la fin de leur service, ils s'enfermaient dans celles ci et s'affalaient sur leur couches, mort de fatigue... Aux heures des repas, Eroz n'était pas en cuisine et Sad se demandait bien ce qu'il fabriquait. Silencieusement elle arriva à sa hauteur et... Lui balança une chemise mouillée sur la tête en éclatant de rire. Le brun sursauta de plus belle. Ni une ni deux, il fit volte face et la saisit par les hanche, la soulevant comme un sac de navet. Son panier d'osier tomba au sol sans se renverser bien heureusement et la Sadnezz fut emportée au fond de l'écurie , dangereusement pres d'un abreuvoir d'eau pas vraiment propre...

HHHHHHHHHAAAAAAAAAAN!!! LAAACHE MOI ESPECE DE ...

Elle eut beau tambouriner, griffer et mordre, rien n'y fit; elle se retrouva plongée dans l'eau nauséabonde jusqu'au genoux.

HAARG!! SALE PETIT RAT TU VAS ME LE PAYER!


Eroz lui, était déja loin, riant a gorge déployée du sort de Sad. Celle ci se leva tant bien que mal et mit un pied dégoulinant à terre. Très mauvaise joueuse, elle vit rouge et fonça droit sur son adversaire... Qui l'esquiva et la coinça, mains dans le dos.
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--_eroz_
Comme s'il ne l'avait pas entendue venir avec ses grosses poulaines... La chemise mouillée par contre, il ne l'avait pas vue venir... La regardant en coin du fond de l'écurie il ricanait bêtement, fier de son petit retournement de situation. Il se doutait bien qu'elle n'en resterait pas la, ces bêtes là ont du caractère et n'aiment pas perdre de façon aussi cuisante et humiliante. Il la vit sortir de l'abreuvoir et foncer tête baissée sur lui, sans trop se précipiter avait saisit ses mains et les avait coincées dans son dos. La belle était purement et simplement bloquée. Elle rageait, elle rageait comme souvent, et dieu qu'elle était belle quand elle piaffait...

- Moi? un rat? Ho mais c'est que celle là tu ne me l'avais jamais sortie!

Il riait dans son dos tout en la maintenant plus fermement.

- Alors comme ça je vais le payer? Et quel est le prix? Un baiser?

Sadnezz tenta de se dégager au mot baiser ce qui le fit largement sourire. Quelle petite sauvage... Toujours a fuir les hommes qui la courtisent. Sauf que cette fois, le brun avait l'avantage sur la brune et qu'il comptait bien en profiter avant de la liberer. Il s'appocha du mur qui leur faisait face et la plaqua contre. Elle laissa echapper un petit " Humpf ! " d'indignation qui lui plut terriblement.

- Saleté tu me le paiera!

Il approcha ses lèvres de son cou et lui fit un baiser... qui se prolongea terriblement alors qu'elle se débattait. Quand il les retira, une belle trace violette avait fait son apparition et Sadnezz se secouait comme une belle diablesse.

- Hé doucement! C'est le prix a payer pour oser t'attaquer de manière aussi félone à ma personne!

Il la lâcha et s'enfuit en courant, pas peu fier de sa petite prouesse.

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Sadnezz
Il s'était enfuit! il l'avait laissée là, toute décoiffée, mouillée et sale. Ha pour sûr qu'elle n'en resterait pas là! Cependant elle n'avait pas remarqué le petit cadeau violacé qu'il lui avait laissé dans le creux du cou. Un bruit de sabot retentit dans l'entrée du domaine, Sad se rattacha immédiatement les cheveux et s'empressa de récupérer son panier de linge. Elle sorti par le coté opposé pour ne pas être vu des Stazzi qui rentraient de l'église en entra dans la maisonnée à toutes jambes. Par une fenêtre elle aperçu Giorgino qui descendait de cheval, il ne fallait pas perdre une seconde. Portant de linge à l'étage elle s'enferma dans sa chambre et soupira un grand coup. Eroz avait littéralement disparu et Sad restait quelque peu frustrée de ce qu'il s'était passé en bas... Pas que ce fut désagréable non.. mais c'était bien là le soucis.

Elle se dévêtit tranquillement, laissant tomber au sol ses affaires mouillées et souillées. Son dos nu affichait quelques gouttes qu'elle s'empressa d'essuyer. Sa chambre etait toute petite mais assez grande pour accueillir une vieille armoire qu'elle ouvrit à la recherche de vêtement secs et propres. Il était l'heure de prendre repos, aussi elle mit une houppelande de lin blanc, toute simple, mais qui changeait de la tenue imposée au domaine pour les domestiques. Des voix et des bruits de pas se firent entendre dans la maison, les Satzzi étaient là.

Elle jeta un coup d'oeil par la fenêtre. Personne. Son estomac commençait a gronder et après un soupir elle sortit de sa petite chambre. Passant devant celle d'Eroz, elle colla son oreille à la porte... Silence. Sadnezz reprit son chemin et descendit aux cuisines par l'escalier réservé aux domestiques. Dans la cuisine c'était le branle bas de combat, les cuisinières devaient servir le repas mais cette fois Sad se contenterait de s'assoir dans son coin pour manger, bonheur suprême. Une écuelle l'attendait déja et elle ne manqua pas de la savourer en prenant son temps.
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--Pampinea
La messe avait été terriblement ennuyeuse, d'ailleurs elle n'avait écouté que la moitié du sermon, et avait passé l'autre moitié a regarder les vitraux pensivement. Toutes ses pensées étaient tournées vers une unique chose... Sur le chemin du retour ce fût le même refrain, son père remarqua ses absences lorsqu'il lui racontait les affaires conclues de la semaine, mais ne préféra pas l'interroger à ce sujet. Pour le moment du moins.

Ils arrivèrent au domaine et Eroz vint à leur rencontre pour récuperer les chevaux. Il salua Pampinea et Giorgino puis partit panser les bêtes . Pampinea entra dans la maison ou une bonne odeur de fumet flottait. Elle adorait les dimanches après midi, car il régnait dans le domaine une ambiance des plus agréable et détendue. La damoiselle s'en retourna à ses appartement pour se changer, sa tenue du dimanche était quelque peu encombrante et elle avait ss petites habitudes. Le repas fut servit, Pampinea ne s'y attarda pas au grand dam de son père et de sa mère. Quelques cuillerée de ragout, un peu de pain et elle n'avait déja plus appétit. Elle s'excusa donc et sortit de table, se rendit aux cuisine et chercha des yeux quelque chose sur une table. ceux ci rencontrèrent le regard de Sadnezz qui terminait son écuelle dans un coin et elle lui sourit vaguement. Pampinea aperçu un petit paquet bien emballé près d'un baquet d'eau et son sourire se fit soudain plus franc. Elle le saisit et sortit de la cuisine aussi rapidement qu'elle était entrée.

Ses pas la menèrent à l'extérieur de la maison, où elle vérifia que personne ne l'épiait. Une fois cette petite vérification faite, elle reprit son chemin cette fois a petite foulées, vers la partie nord du domaine. Les terres de Giorgino étaient tout simplement à perte de vue, s'y déplacer à cheval était plus sage mais La damoiselle ne voulait pas attirer l'attention. Elle progressa ainsi pendant de longues minutes puis arriva dans un recoin bien dégagé, son petit paquet en main. Un grand saule pleureur dominait l'endroit et Pampinea ralentit soudainement. Le rideau de feuille lui faisait face et elle plongea sa main dans son épaisseur pour se frayer un passage. Une fois entrée sous le saule, ce fut comme si Pampina avait poussé une porte et accédé à un autre monde. La lumière filtrait juste pour y voir sans plisser les yeux, l'atmosphère était fraîche et humide et le silence était bien plus épais qu'a "l'extérieur"... L'arbre était centenaire et son tronc impressionnant. Pampinea laissa courir ses yeux au pied de celui ci et un grand sourire se dessina sur ses lèvres. S'approchant lentement elle pencha sa tête sur le coté et dit à voix basse:

- Ton repas est servi...


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--_eroz_
il entendit des bruits de pas se rapprocher doucement...Une main écarta le feuillage et elle apparut. Splendide Pampinea. A sa seule vue son coeur se mit à battre férocement. Eroz était amoureux, ça ne faisait plus aucun doute. Son sourire le rendit tout chose et sa voix le fit fébrile. Il vint à elle et l'entraina contre lui, tout en la regardant avec attention.

- Je suis en proie à un appétit tout autre que celui ci ma mie... Tu en as mis du temps.

Le jeu des regards avait commencé des le premier jour ou il s'était mis au travail chez les Stazzi, et des lors qu'il sentit la douce réceptive à ces détails passés inaperçus de tous, il su qu'il la possèderait bientôt. Il passait ses midi à se côtés sous le grand saule, et mangeait auprès d'elle et lui faisait la conversation... Quelques baisers qui se faisaient de plus en plus fréquents, et il fût sous le charme. La damoiselle se dégagea doucement et lui tendit son paquet tout chaud. Eroz l'examina de plus pres, le posa a coté de lui puis revint emprisonner Pampinea de ses bras. Ses doigts glissèrent le long de ses hanches et les chatouillèrent quelque peu. La belle se mit à rire et s'échappa, faisant le tour de l'arbre. Voila à quoi ressemblait ses midi depuis quelques temps, a deux amoureux qui chahutent sous un saule, à des rires étouffés loin de la maison et de la vue des autres, à un secret qui semblait bien gardé...

Courtiser la fille des Stazzi était un jeu bien dangereux pour Eroz, et il le savait pertinemment ... Si leurs ébats venaient a s'ébruiter un peu trop près des oreilles de Giorgino il était homme mort. Mais le danger rendait l'attrait de la chose encore plus grand, et le brun avait décidé de faire un pas de plus le lendemain. Il irait rejoindre la damoiselle dans ses appartement à l'heure ou la maisonnée serait endormie. Il aurait fait n'importe quoi pour gouter à ses charmes, et désormais, un mois au domaine lui paraissait bien court délais...

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Sadnezz
[ deux jours plus tard ]


Sadnezz, à genoux, s'affairait a récurer le sol de l'aile est, près des appartements de Pampinea et sa mère. Cela faisait plus d'une heure qu'elle se tuait à la tâche et elle ne voyait pas la fin venir. Tout était si démesuré au domaine, que la moindre des corvées était supplice. Un fois, elle avait aperçu la chambre de la damoiselle... une pièce si immense qu'elle en avait eu le vertige. Cette famille ne manquait pas d'argent, d'ailleurs Giorgino venait de faire affaire avec l'armée du duché et leur avait vendu 20 chevaux de tournois, des bêtes d'une valeurs a faire pâlir les plus pingres. Les bêtes devaient partir dans la soirée vers leur nouvelle écurie et Sadnezz savait que le maitre des lieux serait invisible au moins jusqu'au lendemain. Prendre un verre chez les acheteurs, visiter les amis, négocier ses futurs promesses de vente... Voila ce qui remplissait la vie de l'homme. Eroz aurait du travail ce soir, avec cet arrivage. Sadnezz s'octroya une courte pause, le temps d'aller chercher un verre d'eau à la cuisine. Elle avait attaché ses cheveux courts et revêtu sa tenue quotidienne avec ses sabots.

Passant dans le couloir menant à la cuisine, elle tomba nez à nez avec Pampinea et manqua de la bousculer. Sadnezz sursauta et resta immobile de surprise l'espace d'un instant. Puis se ressaisissant lui fit ses excuses.

- Pardonnez moi damoiselle.. J'avais l'esprit ailleurs, je suis d'une maladresse! Je.. Je vais à la cuisine boire un peu d'eau avant de reprendre mon travail.


Sadnezz lui sourit puis remarqua que Pampinea avait brusquement pâlit et prit un air étrange. Sans même lui répondre, elle contourna Sad et partit en courant à l'opposé de la cuisine. La Corleone la suivit du regard, étonnée. Elle a vu un fantôme ou bien..? Mafoy plus ils ont de l'argent plus ils sont bizarre... elle haussa les épaules et reprit son chemin jusqu'à la cuisine.
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--Pampinea
Son coeur se mit a battre a tout rompre. Une sueur froide l'avait enveloppée et ne la lâchait plus. Elle passa près des écurie et vit Eroz parlementer avec son père... Ses battement reprirent de plus belle et sa poitrine s'emballa.

Qui était l'homme volage?


En manquant de se faire bousculer par Sadnezz dans le couloir elle avait eu une vision des plus déplaisante, et révélatrice. Bien logée au creux du cou de la brune, un suçon... Une petite marque bleutée terriblement effrayante pour Pampinea. Tout était allé très vite dans son esprit... Il n'y avait que deux hommes au domaine, son père et Eroz... lequel était l'auteur de cette trace ? Qui était celui qui n'était qu'un affreux coureur de jupons ... Qui se payait la tête de la famille? Autant de questions qui s'entrechoquaient dans ses pensées et la laissaient avec l'intime conviction de s'être fait rouler... Elle se mit a courir et des larmes perlèrent a ses yeux. Dans sa course effrénée son esprit en ébullition ne cessa d'échafauder des thèses plus douleureuse les unes que les autres.

Etait-ce son père le traitre? Il aurait fait de cette effrontée sa maîtresse, la rejoignant dans l'ombre le soir quand ses affaires prenaient fin? Certes il ne touchait plus sa mère depuis des années cétait un fait, mais de là à sauter sur la première créature féminine qui frappait à la porte... L'homme qu'elle estimait le plus ne serait qu'un vaurien de bas étage, un parjure... Non ce ne pouvait pas être cela, ça ne DEVAIT pas être cela..
Alors ce serait Eroz? Oui ce ne pouvait être que lui... Et dire qu'elle était tombée bêtement amoureuse de lui! Lui qu'elle ne connaissait que si peu finalement! Quelle injure! Elle l'avait laissé la courtiser puis coucher même dans ses draps à l'insu de tous encore la nuit dernière et voilà qu'il froissait les jupes d'une autre dans son dos, misérable insecte... Quelle sotte de l'avoir accueilli lui et cette gueuse au domaine. Une douleur sourde envahissait sa poitrine, un noeud au ventre la tenaillait sévèrement. Elle l'imagina dans les bras de Sad, lui murmurant les même mots qu'il lui murmurait à elle, caressant ses cheveux et la couvrant de baisers...

Elle stoppa net et eût un relent, fruit d'une contrariété exacerbée, échappant de peu à rendre son déjeuner sur la belle herbe verte du domaine. Pampinea prit une grande respiration. Cet affront serait payé, et ce, à n'importe quel prix. Elle essuya ses larmes et chassa avec difficulté les images des deux amants, se jurant de trouver vengeance assez grande pour dormir sur ses deux oreilles les jours à venir.

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