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[RP] Tetras et galinettes cendrées...et autres chasses

Lothilde
Dole, Marché aux bestiaux...

Et celui-là ?...non, là ! Entre l’alezan et le gris, au bord de la lice…Suivez mon doigt, là…Le bai brun, vous le voyez ?...Il a l’air d’avoir un fichu caractère, mais il se déplace bien…

Trop grand…il aura mal au dos…La pouliche grise à côté …faut voir le prix

Engoncée sous une grande capuche qu’elle maintient à deux mains par le rebord, Lothilde tourne la tête et lance un regard sombre au maître des écuries de Dampierre, accoudé à la barrière, à côté d’elle. Peine perdue, quand il fait cette tête là c’est sans appel. Même pas la peine de chercher des arguments, il n’écoutera pas.
Imperturbable, le regard aiguisé, les pouces crochetés dans la ceinture, il continue son inspection dans l’enclos où s’ébrouent les jeunes chevaux, et elle ne voit que les gouttes de pluie qui tombent de son épaisse toison de boucles blanches en longeant jusqu’au bout l’arête de son nez où elles tremblotent et finissent par se détacher en inondant sa chemise. Elle l’observe mine de rien. Il est encore beau, le bougre… pas tellement changé, finalement. Les mâchoires un peu plus puissantes qu’avant, peut être...et la peau tannée comme du cuir étiré sur les pommettes saillantes qui lui font les joues creuses. Et toujours cette même veste de velours bleu tellement foncé qu’elle paraît noire. Il se sent dévisagé et braque si brusquement ses yeux bleus d’émail sur elle qu’elle en sursaute presque, prise en flagrant délit d’examen indiscret. Au bout de tant d’années, il arrive encore à l’impressionner…C’est bien le seul


Vous avez des toits à refaire…vous vendrez les poulains…il faut une femelle pour les faire..non ? Et elle fera une bonne monture pour vous..

L’éclair moqueur de ses yeux ne lui a pas échappé et elle fronce le nez en haussant les épaules Jamais ! Jamais elle ne montera une haquenée et jamais comme une dame, et il le sait. Même quand elle sera vraiment vieille… Et qu’elle aura le dos un peu voûté…comme lui ! Elle lui concède un petit sourire un peu pincé, mais se garde bien de répondre. Concession sans en avoir l’air, bien sûr, comme d’habitude. De toutes façons, il regarde déjà ailleurs…Elle lui tend son mouchoir qu’il refuse d’un coup de tête énergique et passe sa manche trempée sur sa figure en secouant sa crinière. La pluie a cessé et les jeunes chevaux s’ébrouent dans l’enclos transformé en cloaque en projetant des paquets de boue sur les acheteurs. Les dames poussent des glapissements effarouchés et reculent en faisant de grands gestes pour éloigner les fautifs, ça l’amuse beaucoup, elle…jusqu’au moment où Bartholomé se met à marmonner en appuyant les avant bras à la barrière

… M’aviez pas dit qu’il avait changé de pays, votre sénéchal ? Me semble avoir reconnu son cheval attaché devant l’auberge, ce matin…me suis peut être trompé mais…lui ressemblait comme un frère…

QUOI ?? …il a du se tromper, oui, c'est ça, il s’est trompé ! Mais elle s’accroche de toutes ses forces à la lice, les ongles plantés dans l’écorce rugueuse, le souffle coupé et les jambes flageolantes. Elle est très pâle soudain et la petite veine de son cou s’affole au rythme de son cœur qui cogne à lui faire mal. Les dents serrées, elle s’efforce de respirer calmement et avale sa salive avec difficulté …Elle ne s’attendait pas à ça, non, vraiment pas. Ça va passer, il s’est trompé…la pouliche grise, oui, pourquoi pas, après tout.. Les couleurs reviennent déjà à ses joues et elle jette un coup d’œil discret pour se rassurer. Personne n’a remarqué son trouble.. .Elle relève le menton. Le premier choc passé, elle sent monter sa colère. Contre elle, contre lui, contre la pluie, contre la boue, contre le marché aux chevaux, contre tout le monde. Elle les déteste tous, tous, tous…Elle se retient de donner des grands coups de pied dans la barrière.. Ce blaireau elle l’a tué à l’intérieur d’elle quand il est parti ventre à terre pour rejoindre l’autre gueuse de rien… effacé de sa mémoire, le défenseur des femmes soi-disant en péril. Effacé, l'ami fidèle qui vous abandonne sans crier gare… Elle se mord violemment l’intérieur de la joue en enfonçant rageusement les deux mains dans les poches de sa cape, les poings serrés et se permet une petite leçon de morale tout de même…menteuse, va…tu sais bien pourquoi tu ne veux plus en entendre parler … La pluie s’est remise à tomber dru. Tant mieux. Dans le tohu-bohu des gens qui cherchent à s’abriter, qui se bousculent et jurent comme des manants, elle reprend ses esprits tout à fait, et s’appuie au bras de Bartholomé impassible en grondant

Qu’il aille au diable…Il nous a lâchés en Helvétie pour courir la saltimbanque. Pas quitté la paillasse de sa gueuse du moment pour venir m’aider à fuir les sicaires… l’amour le rend idiot et en plus…il est volage…Pas envie de le croiser.

il hoche la tête doucement en pressant fugitivement sa grosse main calleuse sur la sienne. Il sait, il a compris, il ne dira rien mais il est là. Et ça la chavire.

La pouliche grise…La seule qui pourrait faire des beaux poulains

Elle se dépêche de détacher la petite bourse en peau de sa ceinture avec des doigts qui tremblent encore un peu et lui tend. Appuyée à la lice, immobile, elle le regarde traverser l’enclos en pataugeant dans la boue d’un pas nonchalant et négocier avec le marchand jusqu’à ce que le licol passe dans sa main. Elle resserre sa capuche autour de son cou et le front baissé, se noie dans la foule pour aller le rejoindre mais le cœur n’y est plus…Elle aurait préféré ignorer…pourvu qu’elle ne le croise pas, c’est tout ce qu’elle espère… ou alors voir sans être vue. Non, même pas. Après tout, zut ! Elle n’a jamais eu besoin de nourrice. Les bottes enfoncent dans la boue et ralentissent sa progression. Manquerait plus qu’elle s’étale…Mince…mais qu’est ce qu’elle avait fait de mettre une robe pour venir dans ce bourbier ! on patauge…
Elle avait appris à faire taire ses moments de faiblesse. Cette blessure-là aussi, se refermerait avec le temps. Oui, elle était belle, cette pouliche..Elle sourit au maître d’écurie …oui, ce serait une bonne mère. Et rien ne la retenait à Dole, maintenant moins que jamais. Ils allaient aller chez elle, manger, se sécher, ils repartiraient à Dampierre, elle s’endetterait pour refaire les toitures. Peut être même qu’elle finirait par marcher dignement à l’amble sur cette petite chose qui les suivait docilement et n’avait visiblement peur de rien…Elle prendrait sa tête de grande dame, rangerait ses cheveux correctement, s’entraînerait à dessiner sur sa bouche une petite moue à peine méprisante, en baissant un peu la commissure de ses lèvres, s’habillerait de brocards et de dentelles, et ferait de la broderie…non, tout de même, pas de la broderie… Elle baissa les yeux sur le bas de sa robe maculé de boue jusqu’à la hauteur des genoux et haussa les sourcils, passablement amusée…pas de doute, il y avait du travail en perspective. Mais au point où elle en était, elle ne prit même pas la peine de la soulever en traversant la place. Soulagement mêlé d’une petite pointe de regret : Il n’y avait pas de gros trait breton attaché devant la porte de l’auberge…

_________________
--Bartholome
Un étalon pas question…deux mâles nés l’année dernière…Déjà, il aurait fallu les vendre, elle veut pas. « Pour remplacer Arès… » pas la peine de répondre. Le temps qu’ils soient aux ordres…4 ans. Au moins. Dans quatre ans, ils seront où ?
Elle…elle sera peut être calmée. Quant il sera plus là, il faudra bien qu’elle s’occupe des terres. Encore ça à prévoir, de chercher des hommes pour défendre….Des avec lesquels elle passe pas son temps à s’engueuler…les vautours guettent et il y a des traces dans les bois. Va falloir faire des battues…ça lui changera de la ville, elle aime ça…les battues. La ville elle aime pas. Comme lui. Et une bonne pluie pour les champignons...

La pouliche grise, pas trop mal…le vendeur est un truand, mais il a fait affaire...on le trompe pas sur la qualité... Une troisième jument, qu’il faut, elle était d’accord mais rien à faire, faut qu’elle essaie quand même...Il en veut pas, du gamin de la ferme de la Combe qu’elle veut lui mettre dans les pattes pour l’aider …si il a besoin, il choisira… Qu’est ce qu’il avait fait de pas tenir sa langue, au lieu de lui parler du sénéchal…Faut l’arrêter avant le déluge d’explications …Les hommes c’est comme avec les chevaux, mais ça elle comprend pas…tu prends, tu cèdes…tu prends, tu cèdes…c’est pas la guerre…mais c’est la guerre, qu’elle aime. Presque toutes...Sont toutes pareilles… ça sait pas dire les choses et ça se venge quand tu comprends pas…Elle s’en remettra. Y a d’autres coqs au poulailler…

Tiens…pourtant il était certain d’avoir vu le gros trait devant l’auberge. Elle regarde aussi, beh ! , ça a pas l’air de la bousculer…
Si il était allé seul à cette vente, il serait déjà sur le chemin du retour…Il partirait demain avant le lever du jour. Elle avait l’air de vouloir venir à Dampierre, mais avec elle, ça pouvait changer d’idée à chaque moment…. Faudrait qu’il lui parle de ses soupçons…Demain, sur le chemin…
Zephirin
4 mois depuis son dernier passage sur le pont levis de Dole. Se passant le revers de la main au nez en se débarrassant de l’eau lui coulant au visage, l’artilleur maugréa un moment contre ce temps humide qui n’avait rien pour lui soulager les articulations. Le pas lent, les sabots frappaient les dalles. Levant un peu les yeux au bout de la rue, il observa quelques chevaux faire des rondes aux enclos du marché à bestiaux et rapidement, il baissa le menton à un gamin lui tendant la main dans l’espoir d’un écu. Retour à la ville.

Arff...

Stoppant son énorme trait de Bretagne, le large Comtois se hissa sur ses étriers en ramassant dans sa main les cuirs avant de glisser la jambe à la croupe et de la poser au sol. Se frottant à nouveau le nez à l’épaule, il ouvrit sa fonte et y extirpa une miche de pain acheté à Dijon et la tendit au gamin.

Tiens...apporte ça chez toi. J’ai rien de plus. File !

Près de 9 mois qu’il voyageait aux routes. Il avait lui aussi eu ses jours de disette. Regardant le gamin s’éloigner, l’ex-sénéchal croisa du regard la garnison militaire de la ville. L’armée. Secouant rapidement la tête, incommodé par l’eau lui coulant au dos, il accéléra de défaire les sangles retenant sa lame et ses fontes, attrapant la couverture prise au trusquin pour se la passer sous le bras. Ses compagnes de route avaient poursuivies vers Besançon. Damoiselle Dina avait qui il avait partagé les derniers mois, damoiselle Crysania, rencontrée par hasard en Bourgogne et qui avait été flamme d’une autre époque à Vesoul. Une époque que les moins de vingt ans ne pouvaient pas connaître, sinon qu’en ayant passé leurs doigts sur la gravure de leur deux noms, laissé sur une table à la taverne du Tisserand. Tirant les cuirs pour commander à son grand équidé de le suivre, il traversa une petite masse de gens rassemblée sous des bâches de fortune les protégeant de la pluie. Ne se préoccupant trop de l’eau et de la boue que soulevait son trait à l’endroit, il revint vers l’auberge d’où il était partie plus tôt. Maintenant délesté de quelques biens encombrant, mais un peu plus lourd des écus obtenu pour leurs ventes, le charpentier de Vesoul haussa un peu le ton en passant la porte cochère débouchant sur la ruelle.

THEOBALD !!! VENEZ PRENDRE MON CHEVAL !!

Voyant se pointer l’homme de cour qui se couvrait la tête de sa courte veste, l’artilleur lui tendit vite les cuirs et hocha la tête avant de bifurquer vers la petite porte donnant sur l’intérieur de l’auberge. Retirant sa lourde veste brune à l’entrée en maugréant, il prit rapidement place au comptoir entre deux hommes et y déposa ses effets, extirpant de sa poche un parchemin arraché au mur d’affichage de la mairie. Se commandant un verre en levant à peine le doigt, il pointa le croquis d’un moulin à farine sur son parchemin et s’exprima à qui voulu bien l’entendre.

Ce moulin ? Quelqu'un sait il est où ?

Levant un peu les yeux sur le croquis, celui de droite revint vite à son verre.

Moua, sais pas.

À la réponse, celui de gauche leva à son tour les yeux sur le croquis.

Ouais...ben. J’crois que c’est le vieux moulin du fief de...Dis moi Anthèlme ? C’est pas sur le fief en ruine de la dame de Adam’s ?

L’aubergiste arriva en soulevant le sourcil

Le long de la Saône ouais. Y’a le vieux Bartholome qui pourrait vous dire, je l’ai vu justement ce jour, il était au marché des chevaux. Vous dire que ce gars met rarement les pieds en ville, sinon que pour faire les courses de cette noble femme.

Ramassant son croquis en regardant l’aubergiste, l’artilleur grommela entre ses dents.

La dame…c’est..la Lothilde de Mél.. ?

Voyant l’aubergiste hocher de la tête, Zéphirin s’arrêta avant de terminer sa phrase. Soupirant en attrapant son verre, il se l’envoya cul sec avant de ramasser ses affaires en vitesse et de prendre le chemin de sa petite chambre en grommelant.

Sapristi…la gouverneure. Et moi qui rêvais d’un petit moulin à farine ! Pas d’un moulin à paroles !!!
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Lothilde
Levant les yeux dans la trouée découpée par deux encorbellements de façades, Lothilde fit une grimace de déplaisir… le ciel brassait des nuages d’écume noire comme de la suie. Sûr, il allait tomber des hallebardes toute la nuit et demain, il faudrait prendre le grand chemin balisé au lieu de couper par les bois…et encore, si il était praticable…A voir les charrettes qui remontaient de la ville basse boueuses jusqu’aux essieux et les chevaux écumant, crottés jusqu’au poitrail, le voyage s’annonçait sous les meilleurs auspices, mais maintenant qu’elle s’était mise en tête de s’évader, rien ne pourrait plus l’arrêter.

Elle grelottait tout de même sérieusement sous sa cape en s’engouffrant sous le porche où vacillait la flamme d’un flambeau piqué dans le mur et sourit à Bartholomé en entendant résonner deux hennissements autoritaires en provenance de la cour


On peut compter sur nos deux nigauds pour faire une entrée discrète…Hélas pour vous comme pour moi, les hennissements de la Belette ne devraient pas tarder à suivre, quand elle va voir notre état… mais sa soupe est bonne…et puisqu’on en parle, là-voilà ! Courage ! fuyez aux écuries ! Votre chambre est prête au-dessus…si vous préférez …oui, vous préférez, Je vous connais, vous allez la foudroyer des yeux et c'est moi qui en subirai les conséquences... Je vous ferai porter à dîner…Demain matin, je serai prête.

La Belette sur les talons, Lothilde traversa le jardin en courant. Au moins autant pour échapper aux lamentations de la domestique qui peinait à la suivre qu’à la pluie qui redoublait. Elle voulait juste plonger dans une grande seille d’eau brûlante et avoir la paix. Et visiblement, ce dernier souhait avait l'air assez compromis...
Abandonnant ses bottes sur les dalles de l’entrée, elle hocha la tête de gauche à droite sans prononcer une parole..Non, elle ne voulait rien, non elle n’avait pas faim, oui elle voulait dormir, et non, elle n’avait pas besoin qu’on l’aide, et oui elle partait à Dampierre demain matin, et oui, elle pouvait rester à Dole, elle, et…

Et elles étaient arrivées devant la porte de sa chambre. Et dire qu’on l’accusait d’être bavarde, autant dire qu’elle avait trouvé son maître. Lothilde s’arrêta net, la main sur la poignée, et se retourna en fronçant les sourcils, l’index menaçant


Et vous ne voulez pas non plus plonger dans la seille avec moi et dormir dans mon lit, Belette ?? Alors… OUSTE !

Elle soupira en refermant la porte, envoya valser ses vêtements comme d’habitude et trempa un orteil prudent dans l’eau avant de s’y laisser glisser avec délice. Les yeux fermés, elle pouvait ne plus penser à rien . Presque. Juste à Zephirin parce que Bartholomé l’avait évoqué…Il flottait sur la vague de ses souvenirs comme... un remède à sa solitude mais que rien ne semblait jamais ni égratigner ni émouvoir. Surtout pas elle. Qu’est-ce qu’il était devenu, depuis tout ce temps ? Elle n'en savait rien, mais qu'est-ce qu'elle avait sommeil...

Un mince filet de bave glissa de la commissure de ses lèvres. La tête affaissée sur son épaule, la vicomtesse dormait….

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--Bartholome
Juste avant le lever du jour

Bartholomé émit un grognement et se dressa sur sa paillasse, se frotta les yeux en baillant et s'étira en se mettant debout. Il approcha du lucarnon, appuya les deux mains sur le rebord, et inspecta un long moment le ciel, tendant le cou dans toutes les direction. Pas une éclaircie et il avait plu toute la nuit. Il haussa les épaules.C'était l'automne..

il passa ses doigts en peigne dans ses boucles et sortit de sa besace des vêtements propres qu'il enfila rapidement, fit une boule de ceux qu'il avait abandonnés la veille devant la cheminée et les bourra dans ses fontes. La veste sur l'épaule, il pivota dans la chambre encore sombre et saisit la rampe de l'étroit escalier qui descendait dans la sellerie, chaussa ses botte et ouvrit la porte donnant sur l'écurie

Il s'arrêta pour flatter longuement la pouliche en lui parlant doucement. Satisfait..Les chevaux l'avaient adoptée, ça irait...On verrait pour les enclos à Dampierre... Il passa rapidement devant les autres stalles, récupéra une fourche pour distribuer le foin, et sortit dans la cour

Levant le nez aux fenêtres, il ébaucha un rapide sourire..un flambeau éclairait la fenêtre de l'étage. On n'attendrait pas la vicomtesse, bah, on ne pouvait pas lui reprocher ça... Traversant rapidement le jardin, il contourna la maison et entra par la porte de la cuisine, but un bol de lait sans s'asseoir mais en gratifiant la Belette d'un regard qui n'autorisait aucun commentaire, qu'elle se garda bien de faire d'ailleurs, s'essuya la bouche rapidement et enfourna une miche de pain dans sa poche avant de retourner aux écuries à grandes enjambées.
Le jour se levait. Il étrilla rapidement les trois chevaux et poussa un juron au moment où la vicomtesse passait la porte, les fontes sur l'épaule, sourire aux lèvres. Émergeant de la stalle d'Arès, il lui tendit la ventrière en l'agitant sous son nez d'un air de reproche


Merdaille...regardez l'ardillon...ça s'entretient, ça ! Pouvez retourner dans vos salons, je file chez le forgeron..et les cuirs, autant ne rien dire, hein ! il n'y a pas de graisse, dans la capitale ? Pfff..

La poussant fermement de la main en désignant la maison du menton, il referma la porte des écuries derrière lui et sortit en enfilant sa veste.D'une humeur massacrante..prêt à sortir le forgeron du lit. Depuis le temps qu'il répétait..Mais bon, c'était peine perdue. Frappant à grands coups contre l'auvent encore baissé du forgeron, il soupira en l'entendant s'agiter et sortit sa miche de pain de sa poche..Affable. Il fallait qu'il soit affable...il hocha la tête et grimaça un sourire d'excuse en tendant la ventrière et supervisant la réparation en s'évitant de donner des conseils à l'homme de l'art, termina son déjeuner...Ils ne seraient pas trop en retard...[/u]
Zephirin
Non mais non mais non…qu’est-ce que c’était que cette…

Arggg….sapristi !!

Levant le menton à la petite plaque d’étain, il glissa les doigts à sa peau. Une entaille...arf ! Reprenant sa corvée de barbe en maugréant, il allait se coucher tôt. Secouant le couteau à l’eau, il tentait de se convaincre d’abandonner son idée. Il aurait dû se douter que le seul moulin à l’abandon était celui de cette vicomtesse. Encore, faire pour n’importe qui...mais...pour cette femme ? Essuyant en vitesse la lame à sa cuisse, il tira ensuite aux liens de sa chemise qu'il retira doucement par-dessus tête avant d’éponger d’un bout d’étoffe le sang coulant à sa joue. Catapultant le bout de tissu d’un geste brusque à la bassine, il se dirigea vers la fenêtre et jeta un œil au temps. Rien de bien mieux pour demain à en lire le ciel. Tirant lentement entre ses lèvres le mince lien de cuir qu’il retenait tout en ramassant sa chevelure, il l’entoura et le fixa solidement. Posant les mains à la paillasse en s’y penchant, il y pivota et s’y laissa choir sur le dos ramenant les mains derrière la tête. La nuit allait passer rapidement.

À la cloche de quart, il ouvrit l’œil. Le marin qu’il était n’aurait jamais, même par un bruit d’enfer, loupé la cloche de quart. Celle-ci était destinée aux gardiens du chemin de ronde aux remparts de Dole. Même discrète aux oreilles des citoyens, elle restait marquante à qui devait la surveiller. Fixant le plafond un instant avant de se mettre à grimacer pour s’extirper de cette paillasse molle en roulant sur le côté, il se leva et passa ses habits…de ville. Rien de plus qu’une chemise propre et une vielle veste militaire qui savait encore dégager un certain…éclat. Arrachant du bout des ongles la petite croute de sang qui avait séché à sa joue pendant la nuit, il resserra sa queue de cheval et remonta son encolure. Aiguiser une lame émoustillée qui n’avait que trop peu servi et voir si le ferrant pouvait s’offrir un trait au petit matin. Après…le moulin.


Descendant l’escalier en se préoccupant guère de la lourdeur de ses pas aux marches craquantes, il déboucha à la rue et prit la direction du forgeron de l’endroit. Un grinchu personnage qui avait fait pour les campagnes d’autrefois et qui maintenant s’activait à des tâches….civil. Difficile certes, mais d’une efficacité sans égal. S’engouffrant à la porte ouverte, il arriva derrière un homme qui faisait les cents pas, les mains au dos. Hochement rapide de tête et regard immédiat vers le forgeron.

Caporal de Boussière ! Ma lame et mon cheval. Et que ça saute !!

Voyant le trapu forgeron renifler et lever les yeux, l’artilleur s’évita les réjouissances trop rapide.

Z’avez pas personne d’autre à emmerder Blaireau ?? Il est fini le temps de l’ingénieur chef ! Un temps j’ai cru être libéré en entendant que les Champenois vous avaient foutu au trou. À croire qu’ils vous ont relâché à force de vous entendre râler contre la terre entière ? Faudra attendre…messire paye comptant lui.

Soulevant un sourcil en regardant un peu à son épaule, il revint au forgeron.

Va dire que j’ai jamais payé rubis sur l’ongle Boussière !?? Et les compagnons hein ? La gloire de l’armée !

Ben justement sénéchal de mes deux, c’est pour un ex capitaine que je me tape sur les doigts à faire des ardillons à cette heure !!!

Un ex capitaine ??

Se passant la main au nez en pointant de sa petite masse ronde l’homme aux boucles grise, le forgeron plongea sa pièce au feu en activant le soufflet.

Regardant l’homme, Zéphirin s’interrogea rapidement et pivota légèrement en retirant ses gants. Sa curiosité l’emporta et levant le menton, il y alla d’une question directe en posant une main sur le pommeau de sa spathe.

Et..qui est donc cet ex….capitaine qui nécessite que je doive...attendre ?
_________________
--_justin_
Enfin il l'avait trouvé !

Messire Blaireau ? Zephirin Blaireau de Vesoul ?

Même s'il posait la question, il ne douta pas un instant de faire erreur.
Attendant que l'homme se tourne vers lui, Justin un demi-sourire aux lèvres lui tendit le panier.

De la part de la Noiraude Messire !
Elle vous souhaite la bienvenue en Franche-Comté.


Sans un mot de plus, l'homme disparut dans une des ruelles sombres de Dole... d'autres affaires urgentes l'attendaient.
--Bartholome
Bartholomé avait levé les yeux à l’entrée du sénéchal dans la forge et répondu à son hochement de tête par un hochement aussi bref, et les avait immédiatement reportés sur les mains de l’artisan. Il était pas surpris de le voir là, c’était son cheval qui était attaché sur la place. Le grand costaud le lâchait dans le pré du bas, quand il passait à Dampierre. Pas souvent, jamais longtemps et Jamais il était venu jusqu’à la ferme pour demander quoi que ce soit. Elle lui avait dit de pas s’en occuper, il s’en occupait pas. Il savait qui il était. Pas lui . Pas un petit gringalet, ça c’est certain…et des comme ça, il y en avait moins que les doigts d’une main, dans le tout le Comté.

Aux premiers aboiements de l’ancien militaire, il redressa imperceptiblement le cou en tournant à peine la tête dans sa direction et plongea ses yeux sans ciller dans ceux de l’homme avant de lui tourner le dos délibérément. T’attendras, mon gars…

Il s’éloigna de l’établi pour aller se planter à la porte, épia la ruelle en plissant à peine les yeux et revint sur ses pas, les mains au dos. Manquerait plus qu’elle se pointe, impatiente comme elle était.. .et il avait bien compris qu’il valait mieux pas.

Détachant les main de son dos, il caressa du bout des doigts une épée au râtelier, effleura les quillons droits, le beau pommeau ciselé d’une tête de lion…pas une épée de manant, ça. Les siennes, il faudrait bien qu’il regarde si elles avaient pas besoin d’être aiguisées…Si elles étaient dans le même état que ses filets..

Il surprit de profil l’imperceptible mouvement du militaire dans sa direction et trouva sa question d’une rare outrecuidance…. C’est à lui qu’il s’adressait ? Il haussa à peine un sourcil et esquissa un petit sourire en coin mais s’abstint de répondre et reporta son attention sur l’épée… C’était pas ses affaires, lui, il attendait la ventrière et le forgeron bavassier avait presque terminé. Il pourrait faire des commérages après son départ….Sûr qu’il devait être un sacré meneur de soldats pour qu’elle l’aie repéré, ce cuistre…

Plongeant la main à sa poche, il sortit quelques écus qu’il échangea contre la ventrière, testa la solidité de l’ardillon, le fit jouer entre son pouce et son index et hocha la tête. C’était bon…Il bredouilla une vague excuse bourrue au marmouset dont il venait d’écraser le pied en se tournant et sortit dans la ruelle en levant le nez aux nuages. Finalement…Ils n’auraient peut être pas la pluie avant quelques heures…on n’avait pas perdu trop de temps.
Lothilde
Lothilde s’étira en rugissant et rejetant la couverture, courut jusqu'à la fenêtre, tendit le cou, les bras tendus à l’appui de la fenêtre pour essayer d’apercevoir la lucarne des écuries à travers le treillage d’hypomées de la tonnelle . Elle ne voyait rien, mais entendait les chevaux saboter, c’était le moment de s’activer.
Elle revint en sautillant jusqu’à son lit pour échapper au froid des dalles et s’y assit sagement pour réfléchir…Pas besoin de tenues d’apparat, mais tout de même…Elle inviterait sans doute quelques amis à venir chasser…Donc une robe..la plus sobre, la blanche, tiens…
Elle passa ses doigts dans ses cheveux pour constater qu’ils n’avaient pas séché et qu’ils seraient sans doute impossibles à coiffer mais comme il allait encore pleuvoir…le volume d’histoires chevaleresques, elle le prenait ou pas ? Elle tendit la main au coffre et fit une grimace dubitative en le soulevant. Elle n’était pas certaine d’adorer follement toutes ces équipées et en plus il était lourd, ce volume. Et il serait trempé …tous beaux, tous nobles, tous riches, jamais plein de boue, jamais de méchante humeur…


…Toujours cocus !

Sa voix résonna dans la pièce et elle était assez satisfaite de sa conclusion pour sourire de ses propres sottises… Elle le renvoya d’une main leste sur le coffre et souleva le couvercle du second pour en extraire quelques effets qu’elle rassembla en paquet à côté d’elle et s’activa. Elle n’était jamais en retard. Du moins quand quelque chose d’intéressant l’attendait et chevaucher avec Bartholomé valait tous les efforts qu’on devait faire pour garder sa langue quand on avait envie de l’envoyer promener…il dirait plutôt « fermer sa gueule »..enfin, pas devant elle, tout de même…


Elle prit le plus grand soin au choix de ses vêtements. Les plus confortables, ceux qui n’entravaient pas les mouvements et retarda le moment de tresser ses cheveux. Tous ses efforts restant vains, elle en fit une torsade attachée à la va-vite qu'elle rejeta derrière son dos avant de la faire disparaître entre sa veste et sa chemise. Des gants…et elle chargea ses fontes qu’elle mit à cheval sur son épaule. Elle n’avait rien oublié ??


Ah si !

Elle appela la Belette en dévalant les escaliers, la main sur la rampe et la regardant bien en face en scandant ses mots


Tu dois essayer de voir Adrien absolument…à la sortie de l’université, il enseigne aujourd’hui. Tu lui dis de venir me retrouver. Répète…

La Belette a une tête de linotte...elle s’en est souvent rendue compte à ses dépens, mais elle jure ses grands Aristotes qu’elle n’oubliera pas et que gniagniagna… Lothilde pivote déjà sur les talons et file en levant les yeux au ciel aux promesses de la domestique, traverse le jardin au pas de course et se prend la première rincée de la journée


Mais pas la peine de le faire réparer !! moi je bricole un système…D’ACCORD !! d’accord…allez chez le forgeron, je vous attends…

Retour dans le vestibule. Lothilde ronchonne toute seule du contretemps et la belette arrête immédiatement de frotter les dalles, les poings sur les hanches, acquiesçant sans rien dire

Qui est-ce qui poussait mon cheval au galop dans une pente après avoir retiré la ventrière et les étriers, hein ? et avec un écu entre la selle et mes fesses, en plus ! ça apprend à avoir de l’assiette et si on a les jambes en place, pas besoin de ventrière pour retenir la selle et blablabla…je pouvais la bricoler, j’ai l’habitude. Il suffit d’attacher la boucle avec un lien en cuir passé dans l’œillet, c’est pas ce qui manque ici les….liens en cuir.

Elle arrêta net ses litanies et ouvrit le coffret aux trésors posé sur la petite table de l’entrée, fourragea un instant et sortit une petite cordelette en cuir bleu sombre qu’elle compara à la couleur de sa veste…ça irait. Elle sortit la torsade de cheveux et entortilla le lien tout au bout ...et sourit à pleines dents en regardant belette

Un lien, ça peut toujours servir… Rappelle toi de ça, Belette...Ah ! il est de retour, je file… j’entends ses pas sous le porche…N’oublie pas Adrien.


Récupérant ses fontes, elle s’élança dans le jardin
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Richard
[Quelques part dans la forêt de la Dampierre]



J’avais encore bien baraté ces crétins de garde forestier de la vicomtesse. Ils étaient vraiment sot et surtout ne prenait pas cœur à l’ouvrage. Comme toujours il furetait le long de la petite rivière, se promenant et ramassant les champignons en discutaillant comme un troupeau de cochon. On ne pouvait pas les louper tellement il faisait du bruits. Je me dit qu’un jour, je leur ferait un sale coup. Mais tel n’était pas le but de ma journée d’aujourd’hui. Nous étions mercredi et le mercredi personne ne venait en forêt. C’était donc le bon jour pour ramasser mes collets.

Je me faufilait à travers la forêt et les arbres je connaissais le lieu par cœur et j’y chassais les lièvres depuis ma plus tendre enfance. Chaque buisson, ou arbre n’avait de secret pour moi. Au bout d’une bonne deux bonnes heures de marche, j’arrivais prêt du vieux buron abandonnée. J’y entrais pour me reposer un peu et surtout pour y préparer mes nouveaux pièges.

C’était une belle journée, le soleil et la chaleur avait décidé de jouer les prolongations pour mon plus grand bonheur. Enfin pas tellement, car sans pluies pas de champignon… enfin toujours est-il qu’il était grand temps d’aller chercher mon butin. Je mangerais enfin quelques choses de bon ce soir. J’en avais marre du pain rassit et de l’eau. Peu être même que j’en tirerais quelques écus sur le marché, si j’en avais attrapé plus d’un.

Je sortais de la cabane, direction le premier piège. Splendide dis-je en arrivant je ne serais pas bredouille aujourd’hui. Je remontais le piège puis j’accrochait le lapin mort au crochet à l’intérieur de ma veste, direction le suivant. Encore un autre… Décidément c’était ma journée. Et ce fut ainsi de suite jusqu’au dernier piège. J’avais des lièvres partout, ce soir je serais riche et je ne prenais même plus la peine de faire attention. Les gardes forestier ne venait jamais par ici de toute manière. Je me mit à chanter à la gloire de ma nouvelle fortune et de mon bon repas à venir.



A l'ouverture de la chasse
Dans un château riche en gibier,
Riche en gibier,
Une marquise aux fins limiers
Invita des chasseurs en masse
Bientôt l'on vit tous les chasseurs
Accourir sans mêm' qu'on leur dise
Au rendez-vous de la marquise

Nous étions quatre-vingts chasseurs
Au rendez-vous de la marquise
Nous étions quatre-vingts chasseurs
Quatre-vingts
Quatre-vingts chasseurs!
Quatre-vingts
Quatre-vingts chasseurs!

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Le..jeune
Domaine de Rougemont, le matin de la chasse.

Le jeune observait silencieusement et depuis quelques temps déjà le soleil qui se levait. Le temps relativement clément jusqu’ici semblait en voie de ne devenir bientôt qu’un lointain souvenir, car apparaissaient au loin des nuages sombres venu du sud qui promettaient de la pluie à foison et pourquoi pas quelques orages. Il n’était pas de ceux qui étaient capable de savoir le temps du lendemain grâce au vol de deux ou trois volatiles ou les heures qu’il avait devant lui avant qu’un nuage ne vienne déverser son eau sur sa tête, aussi se tâtait il au sujet de remettre ou non la balade de ce jour. Lorsque le soleil fut entièrement levé, il détourna son regard d’un des spectacles qu’il préférait vers un autre qui figurait aussi dans ses préférences. Il l’observa un instant endormie et paisible, se dirigea vers le petit bureau dans le coin de la chambre, coucha rapidement quelques mots sur un parchemin qui trainait dessus, et alla déposer le message près d’elle. Après un baiser déposé en tâchant de ne pas la réveiller, c’est le sourire aux lèvres et l’air heureux qu’il quitta la pièce.

Il n’eut pas l’occasion de garder sa joyeuse insouciance très longtemps, car après quelques mètres dans le couloir il croisa Erich, qui avait décidé de l’accompagner comme garde dans cette chasse.


Tu ferais mieux de reporter, le temps va virer à l’orage, c’est un mauvais présage, il ne faut pas y aller aujour…

Ah s’il te plait, j’ai déjà payé l’éleveur, et te connaissant tu trouveras des mauvais présages tous les jours que Deos fait, les autres fois nous n’avons eu aucun problème, que craint tu ? Que nous passions de chasseurs à proies ? Bah il n’y a rien de très dangereux dans ces bois. Sauf si tu crains de te faire attaquer par une perdrix et trois lapins.

Le serviteur soupira, signe évident de résignation et qu’il ne dirait rien de plus. Après un sourire amical, Erwin reprit.


Je vous attends Stefan et toi dans une heure dans la cour, chevaux et affaires prêtes pour le départ. Nous avons rendez vous à Dampierre pour chasser cet après midi et non demain !

Erich fit demi-tour, laissant le jeune poursuivre son chemin seul.
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Erwin Adams de Mélincour dit le jeune
Sous le charme et fiancé à une louve
A la recherche d'une bannière ou d'inspiration
Adrien72
Adrien venait de finir son cours militaires, tandis que les élèves marchaient vers la sortie, il rangea ses papiers dans la sacoche, il pensa à sa journée, qu'allait t'il faire, encore des papiers, à la hérauderie il y a toujours du boulot. Glissant la chaise avec le pieds. Il sortit de la salle tournant la clé nerveusement, et traversant les couloirs glissants, ses habits était simple, habits noirs en haut et longue robe pour le bas, cependant en dessous il avait pris quelques vêtements chauds. Il croisa le recteur, lui remit gentiment les clés par un hochant de tête et le salua. Il pensa qu'il devrait retournée à Luxeuil, tous c'est déplacement commençait à le fatigué, et sa fille lui manquait.

Arrivait devant la porte, le temps commençait déjà a changeait et la pluie commença à tombé, il soupira, en se demandant si la mal chance n'était pas de son coté, après son premier pas, le recteur l'appela pour un élève qui n'avait pas tout compris, comment pouvait ton dire sa, on reste debout une matinée sans boire en se tracassant la tête, regardant des pantins, avec cette impression que l'on parle à un mur, et malgré sa il n'avait pas compris. Il se retourna, levant les yeux aux ciel avec l'espoir que cela se finisse.

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Zephirin
Déboulant à l’atelier entre les deux hommes et le feu de forge, un jeune homme questionna le large militaire qui souleva lentement en sourcil tendant avec hésitation la main au paquet offert en soufflant du bout des lèvres…

La..noirea..

Regardant du coin de l’œil le caporal maître forge qui avait retenu sa masse en l’air pour bien entendre les paroles du jeune, Zéphirin laissa le pommeau de sa spathe et souleva doucement un tissus recouvrant …des carrés de..nougat ?

Euh..je…

Regardant déguerpir le damoiseau, l’artilleur fronça le nez avant de relever les yeux et de regarder passer près de lui l’homme grisonnant choisissant le silence…comme seule réponse à sa question.

Pivotant vers le forgeron qui avait mis la somme à sa boursette et repris son travail sans plus de mot, l’artilleur fit un pas rapide et attrapa de la gauche le poignet du travailleur avant le prochain coup à un fer pour cheval.

Boussière ! Qui est cet ancien capitaine ?? Macricri ?? Occorax ??

S’arrachant le poignet de la prise, le forgeron déposa sa masse en grommelant et attrapa une pince de laquelle il plongea la pièce à un sceau d’eau.

La gouverneur vicomtesse damoiselle Lothilde de Dampierre !! À croire que vous ne connaissiez pas
son homme de main !? De qui connaît l’Adam’s sait que messire Bartholome n’est jamais bien loin !!


Écartant un peu les yeux avant de changer de jambe d’appuie en tournant légèrement la tête, il resta silencieux quelques secondes avant de reprendre d’une faible question.

Oh..et..euh…ce…ce cet homme est…de Lothilde ?

Se grattant lentement derrière l’oreille, il observa le forgeron hocher la tête. Réalisant du coup qu’il pourrait peut-être répondre à sa question sur ce moulin, il grimaça en serrant la mâchoire avant de faire volte et de se déplacer en vitesse à la rue en regardant en direction de l’homme. Extirpa en vitesse sa spathe au fourreau de son ceinturon, il la laissa appuyée à l’intérieur près de la porte.

Mon cheval est à l’auberge au bas de la ruelle. Faite chercher Théobalde. Je vous laisse ma lame ici compagnon. Je …je dois parler à…

Laissant la porte de la main en se mettant à la marche rapide à la ruelle, il remonta en écartant du bras ceux qui le gênaient. De presqu’une tête de plus, il le cherchait du regard partout au devant, aux ruelles perpendiculaires et aux fenêtres des tavernes en avançant.

Repérant la tête bouclée, il accéléra et remonta rapidement derrière l’homme avant d’étirer le bras pour refermer à l’épaule de Bartholeme les doigts de sa large main tout en étant méfiant d’une réaction défensive de l’homme.

Hey !! Vous ?? Vous êtes le palefrenier de Lothilde ? J’ai à vous parler. Si encore….vous parler.

Voyant l’homme s’arrêter en soupirant, Zéphirin regarda autour d’eux et s’adressa à lui sur un ton amical.

Oui..je vois. C’est bien vous. Qu’elle râle sur vos quelques instants de retard, vous n’aurez qu’à lui dire que je suis celui qui vous a retenu. Ça vous va ?

Extirpant le petit croquis du moulin de sa poche, il le présenta à l’homme.

C’est à qui…ce moulin ?
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--Bartholome
Mordiable !...

D’un mouvement d’épaule agacé Bartholomé se dégagea de la main qui l’avait crochetée et fit volte-face en redressant la tête d’un geste brusque pour défier le militaire de son regard bleu, glacial , le poing serré sur la lanière de cuir qui se balançait au bout de sa main…
Têtu, mon gars… A me parler ? D’elle ? Nan… Il hocha la tête négativement en levant la main pour l’empêcher de continuer. Compris, mon gars ? Des fois, vaut mieux la fermer …quand lo tsîvre bêl elle pâ on gô…t’apprendras ça…si tu le sais pas déjà…

Il était pressé...Autre chose à faire qu'à entendre des jérémiades de soldats à qui elle avait du rabattre le caquet...Ils devaient l'avoir cherché, elle était pas injuste...impossible, soulante, mais pas injuste, non. Et il la connaissait mieux que personne. Lui ! Il soupira ostensiblement, prêt à reprendre sa marche...mais interrompit net son mouvement

Lui dire qu’il était celui qui l’avait retenu ??? Eh bé certainement pas, non !

Déconcerté, le palefrenier écarta les yeux en haussant les sourcils et desserra un peu les mâchoires en approchant d’un pas, suivant du regard le mouvement de la main du militaire à sa poche avec un brin de curiosité… Bon, si c’était pas pour dire des malfaisances sur elle c’était pas pareil…Personne se l’était jamais permis. Pas devant lui…

Tendant le cou en plissant les yeux au parchemin, il les releva aussitôt sur l’homme, perplexe, se frotta le menton en regardant à nouveau le dessin du moulin et hocha la tête en grimaçant, les doigts rejetant ses boucles blanches en arrière de son front...Qu'est ce qu'il faisait avec ce croquis ?? Il fit un geste évasif de la main


A elle, oui…ça fait..Oh, bien deux ans qu’elle a mis cette affiche. Quand le vieux meunier est mort…oui, plus de deux ans. Faut dire qu’il est isolé…Les gens…c’est comme les moutons, faut que ça s’empilent dans les villages…Leur faut du bruit et de la puanteur. Elle trouvera personne. Y a que les vieux fous comme moi pour…Et les aubes, là, y en a au moins 5 ou 6 à remettre en état…

Il désigna du menton le parchemin


Pas la peine d’aller le remettre à la mairie…on va utiliser les pâtures autour et ma foi, le moulin…Votre cheval…C’est pas un d’ici. Je le connais…enfin, je l’avais déjà vu…toujours en état. Des bons aplombs, un dos solide... Belle bête…par ici, les traits sont presque que pour tracter…savent pas qu’on a bien des avantages à les monter…et moins de misère qu'avec les autres...ma foi...


Esquissant un léger sourire en coin, il envoya la ventrière sur son épaule et mit une main dans sa poche en tendant le menton vers la ruelle, un éclair de malice dans le regard et baissant le ton

Elle…m’attend. Mais..à votre place, j’éviterais de la croiser…ça ne m' intéresse pas de savoir pourquoi..Au plaisir.
Adrien72
Il écarta les doigt en comptant, il suivait par de grand geste, puis il ferma le poing d'une main et ouvrit l'autre, comme pour expliquait quelque choses, ils s'étaient dans le couloir. Enfin, l'élevé s'éloignait il replaça ses cheveux correctement avec le vent qui se levait, il replaça alignés ses habits puis il tourna le regard pour reconnaitre la belette qui arrivait vers lui, il mit quelque temps à le reconnaitre avec la vue qui lui faisait de sale tour. Il entama le pas vers la dame qu'il connaissait bien, puisque qu'à chaque fois que la suzeraine l'appeler, il envoyer la belette, pour une campagne, un voyage, tout et n'importe quoi.

La belette s'arrêta net, Adrien lança un vive sourire de soulagement de pouvoir s'occuper cette après midi,l'homme raconta comme dans une poésie qu'il savait par cœur:

-Tu dois essayer de voir Adrien absolument…à la sortie de l’université, il enseigne aujourd’hui. Tu lui dis de venir me retrouver.

Adrien lyncha un petit rire et répondait, moqueur:


-Tu as oublié bonjour,

La belette répéta la phrase bêtement:

Bonjour,Tu dois essayer de voir Adrien absolument…à la sortie de l’université, il enseigne aujourd’hui. Tu lui dis de venir me retrouver.

Adrien regarda la femme et lui hocha la tête, ensuite, il se dirigea dans la petite écurie de l'université, le cheval était déjà attelait et prés a partir, sans perdre de temps il poussa sur les étriers pour monter Azur, lui fit une caresse par gentillesse, et agrippa son arc avec son carquois qui était accrochée au mur. Sans attendre, il partit au trop.
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