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[Rp/Ig] Le prix du sang. Libertad !

Bireli
Un sourire en coin lors d'un défilé d'nuit... l'armée avance en silence, croise au loin bataillon poit'vin sans sourcilier... la ruse de sioux pour terminer c'qu'ils avaient entrepris dans l'Périgord, la destruction des armées locales... avec la bande à Cartel, les Vilains, deux armées étaient d'jà tombées, la moitié du travail effectué... le taf était à finir, histoire d'éviter d'pourrir le sens d'la mobilisation collective... un passages calme et discret dans les terres poit'vines... rien d'plus amical, on emprunte vos routes en évitant d'se méler au conflit avec les royalos... on est presque pas là, vous nous avez pas vu, nous non plus...

L'rasé esquisse un sourire en s'retournant vers l'armée d'Saintes qui les a laissés passer sans négociations préalables... choix judicieux, presque censé... et pourtant...

Alors que l'soleil pointe sa trogne... des cris s'envolent, arrachent les tympans et les tripes des Libertadiens et autres associés... derriere eux, une gamine de 5 ans et une donzelle refusant qu'le sang coule inutil'ment... laissées hors de l'armée... la fille de Sélène et une ex mairesse rencontrée au bonheur d'un détour forcé, veuve depuis peu, son mari fauché au hasard par une armée périgourdine... démâtée quelques jours plus tôt...

L'Bireli sent une vieille boule grimper en gorge, la colonne se nouer, son corps se tendre, ses muscles saillir... la machoire se crispe, les dents grinçant sournois'ment... non loin d'eux, un massacre en règle... inutile... la Haine... impuissant sur l'instant... le soleil se lève rouge... l'appel du sang résonne lent'ment en caboche... invite l'âme à se corrompre, à flirter avec les bas fonds, à entreprendre l'acte qui les forge, qui laisse exprimer froideur et folie meurtrière... les vies n'ont aucun prix, la sienne encore moins qu'd'autres...

Pour une gamine, pour une amie... une bataille s'ra entamée, leur sang s'ra versé, mais l'leur pas uniqu'ment... stupides, tarés, cinglés... ils sont eux... s'aiment comme tel, trop conscients et déterminés... une rage, impétueuse, incontrolable...
Deux camarades au sol, la possibilité d'une réaction imminente, spontanée... loi du Talion en application concrète... les parlottes de l'après midi ont reveillé les instincts, ont mis d'accord les présents autour d'un rire travaillé entre le psychopate et la démence... Mouhahahaha... ils sont tout, unis dans la mort, dans la violence qui les gagne par intermittence... les informations circulent dans les rangs... que ceux refusant massacre et carnage sortent de l'armée...

L'rasé descend d'son canasson... pose un pied sur le sol poit'vin, passe ses pognes dans l'herbe humide de fin d'journée, renifle l'odeur encore fraiche d'une furie annoncée... crache sur la terre qui devra les compter comme enn'mi ad vitam aeternam... un d'plus après l'Armagnac et l'Périgord...
Il sait qu'le roi s'est fait toucher, il a ri en chopant l'absence de réactions spontannées des royalos... la volonté de s'cacher derrière les conv'nances habituelles... il prend l'temps d'choper une plume... de poser à plat acte de guerre avant qu'la Caite n'apprenne que sa gamine s'est faite déboiter par les locaux... il connait Sélène, l'Fab... les proches de la mioche... des instants où l'intransigeance est reine...

Il a horreur de l'agiss'ment en louc'dé... préfère appuyer vengeance programmée par des mots simples... parfois choquants, trop souvent réalistes...


Citation:
Au Conseil Poit'vin,
Au guignol capitaine d'armée de Saintes,
A tous ceux qui liront cette missive,

Par le fauchage de deux camarades, une gosse de 5 piges et une veuve pacifiste, vous v'nez d'entrer en conflit ouvert et déclaré...

La dissolution d'l'armée d'Saintes dans la nuit, le renvoi d'son capitaine d'vant les instances appropriées, sa tête sur une pique, son corps torturé en place publique ou offert aux Libertadiens en pardon, votre connétable à genoux pleurant auprès d'une mioche touchée... démerdez vous pour assumer les conséquences des fauchages intempestifs et stupides que vous posez fier'ment sur votre sol...

Les Royalos baissent la tête et s'inclinent, j'crache sur eux, comme j'crache sur vous...

Le sang appelle le sang, la vie crie à la mort,
L'addition s'ra lourde, pour vous, pour nous...
Vous allez souffrir et personne ne s'ra épargné tant qu'réparation sanglante ne s'ra pas versée...
Les mémoires sont la force des âges, nourrissent les furies à v'nir...
Ce soir, dans une semaine, un mois, deux mois... un an...
Sans réponse immédiate dans la nuit, votre territoire ne s'ra jamais en paix...

En mon nom propre, attendant qu'notre Caite vous pourrisse votre race et enterrine mes mots,

Hostil'ment,

Bireli


Il fait tourner la missive auprès de camarades à ses côtés, claque signe de tête, la paluche agrippant sa lame... la fait envoyer la missive en place publique par l'Ravachol... laisse le camarade non loin à observer et noter les réactions... qu'il leur rapporte, qu'ils sachent les réactions populaires et celles des dirigeants...

_________________
Aphelie
Nuit étoilée et froid qui glace les membres.
Elle avance et suis le rythme en silence.
La nuit défile sous le bruit des sabots,
Elle fait le compte de ceux qu’ils ont perdu, laissé derrière eux.
Le palpitant se serre dans la poitrine.
Un gout d’inachevé, mais temporaire, elle le sait.
Chaque visage est gravé.
Chaque mot est enregistré.
Le regard dans le vague, les images défilent.
Une route empruntée, juste un passage, rien de plus.
Ils ne font que traverser.
Jamais elle ne les a vus aussi calme.
Son regard passe sur le visage de chacun.
Essayant de deviner les penser.
Ni parvenant pas au final,
Mais ça n’a pas d’importance.
Une armée croisée sans un mot échangé.
Ça change les habitudes de se faire déglinguer dés l’arrivée.
Elle esquisse un sourire.

C’est au levé du jour que la rumeur parcourt le camp.
Des cris, de la rage et le gout du sang.
La faucheuse a frappé de nouveau.
Une gamine et une femme.
Les mots raisonnent dans la tête.
Une gamine...5 ans...une femme pacifiste...
Souffle qui devient cours.
Pas de doute.
Elle sent ses tripes bouillonner.
Le cerveau est prêt à exploser.
La main tremble sur la garde de son épée.
Elle s’éloigne des autres un instant pour retrouver ses esprits.
Les mots volent sur un morceau de papier.
La lettre suivra la route des étoiles pour leurs arriver.
Plus qu’une pensée en tête, y retourner.
Elle sait pourquoi elle est allée dans le Périgord.
Autre lieu, mêmes histoires.
C’est une boucle sans fin...
Mais si on ne la combat pas...elle aura gagné.
Plutôt crever que de laisser passer ça !
D’un pas décidé elle retourne vers le groupe.
Les discussions sont terminées et les premiers courriers s’envolent.
Ils savent ce qui les attend.
Ils prendront la décision qu’ils veulent.
Pour elle, le choix est évident et ne se discute pas.
L’esprit est ailleurs déjà.
Les sens en éveil à la recherche de la sensation de l’avant.
Rien...juste un frisson de vengeance.
Et la rage qui ne cessera qu’à la mort,
Leurs morts...
Un regard vers le ciel.
N’y voir que du noir autour d’une lune rouge dont le cœur saigne...
Rebaile
nattascha a écrit:
Silence pesant à la nuit tombée dans l'groupe.
compréhensible. personne n'a envie d'tailler une bavette.

elle sait dans sa trogne qu'ce s'ra sa dernière nuit. nafoute. elle crèvera pas pour rien.

c'te haine qui la tient au bide depuis c'matin quand elle a appris qu'la môme et Linon étaient tombées, elle arrive pas à s'en débarrasser, pourra pas s'en débarrasser, pas tant qu'elle aura pas eu l'occasion d'planter sa lame dans un bide bien gras d'poit'vin merdique.

Bordel on était là à les attendre si zavaient envie d'castagne. Mais eux, ces grands lâches, s'en sont pris à une ptiote qu'avait rien d'mandé sinon d'pouvoir voir sa mère le lend'main matin. bande d'enfoirés.

Les soupirs se suivent et se ressemblent. Ya pas à tortiller, elle est d'accord, faut qu'le sang des chiens poit'vins coule pour recouvrir celui qu'ils ont fait couler la nuit dernière.

Un papelard circule, viendrait d'Bireli parait. attend son tour pour le lire en échauffant ses poignets, et son âme. Besoin d'picoler aussi. Pas facile de s'dire qu'on vit ses derniers instants. r'garde autour d'elle. certains biberonnent des trucs bien à eux. mais elle c'te conne n'a rien dans son fourbi qui pourrait lui donner l'inconscience dont elle aurait besoin pour aller au carton, juste pour y crever.
Pas grave, elle ira les idées claires. verra mieux la trogne de celui qui la dégommera, ou qu'elle dégommera si l'vent tourne en sa faveur.

Une main se tend en silence, qui lui tend le papelard qui circule depuis taleur. elle l'attrape et s'met à l'lire.
Malgré elle, un bout de lèvre se soulève, laissant apparaitre une canine prête à déchirer la viande de tout c'qui s'approchera d'elle pour la dessouder.
termine le ptit courrier envoyé aux chiens, lève la tête, et l'tend à son voisin en hochant la tête. Cherche le Bire du regard, histoire d'lui faire comprendre qu'elle les suivra l'coeur en bandoulière. pour la gamine.
Aurait voulu lui dire qu'il fallait pas rêver, mais y d'vait l'savoir. Ces fumiers rigoleraient bien en voyant c'courrier atterrir sur leur burlingue. doivent même déjà rigoler à l'idée d'avoir planté "deux Libertad".

N'a plus qu'un espoir la Natt. crever au moins un d'ces chiens avant d'y passer elle même..

Faooeit
Citation:
A Bireli,

A très bientôt, si j'en crois votre lettre. Je doute que vous soyez plus dur à tuer que de l'Angevin.

Son Infinie Grandeur Faooeit de Surgères, Victorieux Comte du Poitou


_________________
Eikorc
[Au levé du soleil…]

Tous avaient décidé de se déplacer… Quitter Angoulême maintenant que le boulot était fini, que les choses avaient été mises au clair… L’armée avançait dans le silence de la nuit… Personne ne disait rien… Le colosse profitant du calme pour rester plongé dans ses pensées… Pensée l’emmenant inlassablement vers une frangine qui était loin de lui… Frangine qu’il avait rencontrée dans un dawa comme celui là… Voir beaucoup plus gros… Fin sourire étirant le coin de ses lèvres alors qu’il se rappelle tout ce qu’il s’est passé en Gascogne…

Le lien qui s’était forgé ne s’était pas détruit avec le temps ni avec la distance… Contrairement à ce qu’on pourrait croire… Les quelques lettres qu’il avait échangé avec elle les quelques jours qui avaient précédé leur départ le lui avait bien prouvé… Et c’est le cœur allégé d’un poids qu’il suivait le groupe, l’azur fixé sur le dos d’une lune à quelques mètres devant lui… Il avait dû les protéger elle et sa fille dans le Périgord… La montagne de muscle savait qu’il le referait… Les enfants n’étaient pas faits pour se battre et il lui avait bien fait comprendre… Peut-être la raison pour laquelle la petite avait été mise sous la protection de Linon, le petit bout de femme contre la violence… Celle qui les suivait non pour participer au combat, mais simplement pour être avec eux…

L’azur brillant suit la course du soleil qui monte petit à petit… Puis des cris rompent le silence… Le corps se tend alors que le sang se glace dans les veines… Tout le corps tourne sur lui-même pour fixer la direction d’où viennent les hurlements atroces… Des pleurs aussi… L’estomac se noue alors que le nez se plisse… L’enfant qui pleure est connu, tout comme les cris de la femme… Pourquoi ne sont-ils pas venus contre eux ? Pourquoi préférer s’en prendre à deux innocentes ? Le regard s’enflamme jusqu’à flamboyer alors qu’une colère sourde s’empare à nouveau de son esprit… Rage glaciale qui prend possession de son corps alors qu’il tourne le visage vers les autres membres de l’armée…

Déjà les réactions ne se font pas attendre… Les discussions se lancent… Fablitos, Bireli, Gmat… Tout trois ont décidé la même chose que lui… Cette nuit sera nuit sanglante… L’armée ne laissera pas se crime impuni… Les poitevins subiront les conséquences de leurs actes… Une lettre est écrite par l’ogre de rasé qui la fait passer… Eikorc n’y jette même pas un regard, il sait ce qu’il en est… Faisant tourner à la personne qui suit… Les mâchoires se serrent alors qu’il s’empare de la garde de son immense épée… La hache n’a toujours pas été retrouvée, mais ce soir El Diablo se contentera d’une épée… Et pas n’importe quelle épée…

Le regard se baisse sur la lame qu’il vient de dégainer… Large et longue, faite sur mesure pour lui… Ciselée avec soin par l’un de ses plus proches amis… Un forgeron qui sait faire des armes solides mais belles… Sourire en coin alors qu’il pense à son ami angevin… La tête roule sur les épaules pour délasser la nuque… La journée servira à se préparer au combat qui viendra…


[A la nuit tombante…]

Enfin l’heure H… Aucun cri, aucun mot ne quitte la bouche de la montagne de muscle qui a revêtu sa cuirasse… Noir, légèrement brodé de vert et de rouge, sang… Comme cette nuit qui sera sanglante… Le sang vient battre dans ses tempes comme pour le convaincre de ne laisser passer aucun soldat… Rythme accéléré qui suit le mouvement de ses jambes qui courent aussi vite qu’elles peuvent… Une fois de plus il combat aux côtés des libertadiens… Un taureau andalou pas si loin de lui… Un rasé quelque part dans les parages, quasiment aux côtés d’une étoile blonde… Sourire en coin alors que lui jette un coup d’œil à la lune qui est en première ligne… Juste un…

L’azur devenu métallique croise un reflet… Une lame… Léger grondement qui monte dans sa gorge alors qu’il incline sa course dans cette direction… Le colosse stoppe sa course face à l’homme qu’il avait aperçu au loin… Le regard froid flamboie alors qu’un sourire carnassier étire ses lèvres… Le bouclier est relevé alors que la lame est pointée en avant… Plonger ses yeux sur le visage de son adversaire, en parcourir les traits tout en sondant son regard… Qui aurait cru qu’il serait le premier à croiser le capitaine de l’armée meurtrière ?

Déjà il s’imagine plonger sa lame dans le corps de son adversaire… L’esprit s’allume comme la lueur bestiale dans son regard… Tout son corps se tend alors qu’il voit le poitevin s’élancer vers lui… Dans le même moment un bruit dans don dos… Le colosse tourne la tête quelques secondes… Eclat de lumière qui annonce l’arrivée d’une lame… La jambe droite se recule pendant que le bras se jette pour contrer l’attaque… Le bras gauche soulevant son bouclier pour bloquer le capitaine qui s’approche…

Choc contre le bouclier… Crissement du métal contre l'écu… Il sent la lame glisser le long de sa protection jusqu’à la traverser… L’œil s’écarquille alors qu’il voit la lame continuer son chemin jusqu’à sa cuisse… L’épée traversant le cuir aisément pour venir se ficher dans la chair… Douleur intense qui irradie dans le corps…

Toute la force abandonne la jambe et le colosse s’affaisse en grognant… Le poignet pivote pour que la lame de son arme vienne se planter dans le sol et ralentisse sa chute… Le fer plie sous son poids alors que les mâchoires se serrent… Nouveau choc… Cette fois-ci sans autres protection que le plastron en cuir… Nouvelle lame qui s’enfonce et pénètre à nouveau dans la chair de l’angevin… Nouvelle douleur qui vient jusqu’à son esprit déjà engourdi… Même le bruit de la lame qui crisse sur l’os le fait frémir… L’épaule droite largement entaillée…

Sous la douleur, la seconde jambe fléchit… Montagne de muscle qui se retrouve à genoux… Les sourcils se froncent alors que la tête s’abaisse… Nouveau sifflement dans les airs… Sans doute un soldat qui vient l’achever… Cette fois le choc vient directement sur sa peau… Sur sa nuque… Il sent la lame glisser le long de sa chair jusqu’à heurter l’os… Coup de chance le colosse a une ossature épaisse et l’arme s’en voit déviée de sa cible… La douleur est telle qu’un cri lui échappe…


« Viva el Murerte !! »

L’esprit cherche à retenir le corps qui part en avant… Le torse s’affaissant pour venir heurter violemment le sol… Les yeux aveuglés par les étoiles blanches qui passent devant eux… Lentement les paupières se ferment alors que l’esprit s’échappe… Le colosse sombrant peu à peu dans l’inconscience alors qu’il entend des bruits de pas s’éloigner…

Des secondes, des minutes, des heures ou encore des jours ont passé ? Question muette qui résonne dans l’esprit embrumé de Crokie qui reste entre la vie et la mort… Les visages amis et ennemis défilent devant les yeux clos… Chaque parcelle est détaillée… Une touffe de cheveux verts… Celui d’une lune… Ogre, taureau, enfant… Tous passent… Le visage d’un soleil, sa sœur, une promesse est une promesse, il en a déjà rompu une, pas cette fois... Il ne se laissera pas aller, il doit être là pour elle, pour la protéger… Le corps tressaille alors que la peau frémit…

"corazon... ouvres tes ojos corazon..."Un doux accent vient résonner à ses oreilles, dans son esprit… "tu m'as pas oublié corazon no? porqué a mi me gusta mi corazon..."Accent ravivant des choses oubliées… Sensation de bien-être qui l’envahit au moment même où le chèvrefeuille semble se faire plus présent dans ses narines… Les paupières papillonnent alors que le corps frissonne… Comme si des mains parcouraient son corps, caressant ses joues… Des mots résonnant à son esprit… Quelqu’un serait déjà en train de le soigner… ?

L’esprit sombre dans les souvenirs lointains… Bercé par les mots et les odeurs… Le colosse sombre petit à petit plus profondément… Une douce chaleur envahissant son corps pour remplacer le froid glacial qui y a pénétré en même temps que les lames… Un sourire de bien-être vient flotter sur ses lèvres…

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Membre du fan-club "boisé forever"
Theodebert
Théodebert est là prêt à perdre connaissance, les événements défilent dans sa tête à la vitesse de l’épervier fonçant sur la proie.

D’abord ce message d’un chef brigand déplorant la mort de 2 brigandes dont une enfant tués par ses hommes. Oui l’armée est aveugle mais comment un chef peut il envoyer au casse-pipe des enfants en les laissant se diriger vers une armée dont le cliquetis des armes se fait entendre à 10 lieues , sachant qu’elles sont répertoriées comme brigandes et sans demander le moindre laisser-passer ??? Voici la question qu’il s’était posée la veille…..

Puis l’attente.
Il la connaît l’attente, des heures durant dans le froid à attendre que les ennemis fondent sur cette armée qu’il dirige, sur ces hommes qu’il protège comme ses frères.
L’attente avec de nouveaux compagnons toujours prêts à défendre les villes des Comtés voisins, comme ce Valnor de Lande Morte qui l’accompagne aujourd’hui pour mener ses hommes au combat.
L’attente ce soir sous les remparts de Saintes pour éviter que l’armée de brigands ne franchisse les portes. Il est sûr de ses amis qui se sont enfermés dans la ville organisant une défense à toute épreuve si l’armée vient à se faire dévaster.

Il regarde devant lui, le vent semble jouer avec la crinière son cheval comme l’eau de la Charente bouscule les cheveux de sinople des algues…

Et puis tt à coup, il le sait, elle est là.

Elle est là l’armée des brigands, les oiseaux ont interrompu leur chant. L’homme est un tel prédateur que les animaux savent sa présence malgré sa discrétion.
Et puis comme toujours, il descend de son cheval, il n’aimerait pas savoir blesser son destrier.

Avec l’assaut, il fonce dans la mêlée, épée à la main. A quelques distances de lui il voit un homme de haute stature, il croit le reconnaître, est ce possible ??? Ne serait ce pas l’un des hommes qui lui ont infligé une terrible blessure voilà bientôt un an à Saintes, des brigands bretons avait-il entendu dire plus tard, en route pour piller Rochechouart. Il n’en est pas sûr mais sa présence parmi des brigands ne serait pas étonnante. Sans s’en rendre compte il s’avance vers lui. Et puis très vite il est sur lui, il assène des coups à son immense adversaire. L’épée fouette l’air et s’abat sur la stature de l’homme. Elle semble glisser sur lui. Il tape de nouveau, et encore. Et puis, tout à coup, l’homme s’affaisse à terre…

Il n’est pas le temps de continuer à s’acharner, la nuit est noire et les coups pleuvent tout autour du Seigneur de Chadignac. Il se met en quête d’un autre adversaire.

Et puis là, tout à coup, il voit une brigande, regard fier, l’arme à la main et belle comme le jour. Ses cheveux noirs de jai le subjuguent. On les voit briller dans la nuit obscure. Dans le même instant il voit l’éclat de la lame qui lui perce le côté. La douleur lui arrache un cri. Plus vive, plus rapide qu’un chat, la belle lui a planté l'épée le ventre.

Son regard acéré, elle le regarde plier le genoux et s’écrouler doucement tandis qu’elle tire sa lame.


Qu’elle est belle……………..la mort……………..se dit Théodebert en sombrant dans une bienheureuse torpeur.

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Seigneur de Chadignac
Aphelie
nattascha a écrit:
La veille. Sur la route après Angoulême. Il fait nuit noire. Ciel couvert. Froid nocturne

Le silence était trop profond, pas un bruit d’animal, pas une chouette, un lapin, une bestiole quelconque pour briser ce silence pesant. Elle aurait dû se douter que quelque chose de louche se préparait. Habituée à dormir dehors, connaissant la nature et son fonctionnement, cette immobilité environnante aurait dû l’alerter.
Et puis tout à coup, le couperet tombe. Pas sur eux non, mais quelques dizaines de mètres plus loin, derrière. Des cris à vous déchirer les entrailles, cette voix d’enfant qui appelle sa mère, insupportable.
Le groupe qui s’arrête, Chevaux qui piaffent, renâclent. Apeurés eux même par ces bruits et cris dans le lointain, qui n’ont rien d’humain.
Bruits de métaux qui se frottent, bougent, remuent dans le groupe. Tout le monde à l’affut. Mais trop tard certainement. Les bruits ont cessé. Le silence est encore plus pesant. Et comme pour statufier l’instant de façon encore plus morbide, un cri, un seul soulève la chape de silence… un corbeau, ou une corneille peut être, mais un animal maudit.
Courir, se pencher sur cette futaie, sortir de son ventre par spasmes cet écœurement, cette colère ce dégout, puis se relever, suffocante, les yeux humides et regarder le reste de la troupe déjà en train de préparer la suite.
Nafoute, pas ses oignons.
Juste l’envie de courir là bas, voir qui reste, dans quel état, mais jambes qui flageolent, cul qui s’pose par terre. Tout a été si vite, si bruyant, et puis ces cris. Insupportable. Nouveau haut le cœur… une enfant, il y avait une enfant là bas… Pense à Libertaa, la dernière enfant qu’elle ait croisée… espère que non. Prierait si elle était croyante.
Puis une patrouille de reconnaissance revient. Et la nouvelle tombe. Libertaa, Linon… elles deux, seules dans la nuit.
Les esprits s’échauffent, des mouvements de rage se font un peu partout, les voix expriment une colère, une haine…
Mais elle reste là, assise sur son cul, dans l’herbe. Attend. Quoi qu’ils fassent elle les suivra. Vengeance il doit y avoir, et elle en sera. Déjà l’esprit est prêt. Le corps suivra.


La nuit dernière. Près de Saintes

Tout le monde était paré. Un peintre aurait dessiné des yeux injectés de sang, des mâchoires crispées, des lames rutilantes.
Elle au milieu. Pas très fortiche mais prête à donner sa vie. Rien à foutre. Rien. Seule la vengeance compte à cet instant.
Le calme ressemble à celui de la veille, mais cette fois, les bestioles se seront ramassées pour eux. Pour leur laisser le champ libre.
Dans les arbres un peu plus loin ils attendent le bon moment ces chiens. Se cachent, imaginent qu’on ne les sait pas là. Sourire qui s’esquisse. Sourire étrange. Inquiétant pour qui ne vivrait pas l’instant avec eux.
Puis ils sortent de leur planque, en gueulant, comme ils l’avaient fait la veille.
Sourcil qui se hausse. Etre là mais ne pas y être. Les voir arriver sans trembler. Inconscience peut être, mais satisfaction en tout cas. Certitude d’être là où elle doit être.
Lame pendante d’un côté, bouclier de l’autre, l’œil à l’affut, cherche sa proie. Pas assez forte pour tous les affronter.
Regarde les autres qui se lancent dans la mêlée, attend, attend encore, observe.
Tant qu’à y rester, autant tenter d’affronter quelqu’un qui en vaille la peine. Pas un de ces gueusards arrivés là à la suite d’un appel au secours de leur armée de chiens.
Puis elle le trouve. Il a l’armure brillante, l’attitude affirmée d’un chef.
Crok est sur lui. Lui laisser sa chance de défoncer l’prétentieux qui s’pâme au milieu de ses hommes. Chercher du regard un autre, un qui brillerait aussi, s’avancer dans la bataille, comme en état second, revoir le visage de la p’tite Libertaa, et gueuler, là au milieu du champ de bataille, gueuler soudain pour sortir de ses tripes toute cette haine qu’elle contient depuis la veille.
Lever sa Lame et s’enfoncer dans la cohue. S’avancer finalement vers le chien aperçu tout à l’heure en voyant Crok chavirer et se retrouver au sol, foncer, haine en bandoulière, lever sa lame, prête à frapper le salaud qui s’acharne sur le colosse, mais une douleur dans le dos, dans le crâne, violente, insupportable. Se plier en deux de douleur, le temps de reprendre son souffle si on lui en laisse le temps..


Citation:
07-12-2008 04:31 : Skn1888 vous a donné un coup de baton. Vous avez été sérieusement blessé.


Se redresser, se retourner, prête à transpercer la viande du porc qui a osé. Mais il a disparu, foutu lâche, un coup dans le dos et on se tire.
Tête qui vivement fait un demi tour pour au final comprendre que l’Crok est mal en point, rugir, gronder intérieurement, et foncer, plus rien à foutre, elle a gouté à la douleur physique, et le pire n’est pas cette douleur là, c’est celle de voir ses amis tomber près d’elle.
Fondre bouclier en protection et Lame baissée vers le salaud en train de s’acharner sur son ami. Lèver sa lame dans un énorme effort, sourire même en pensant que l’Fab lui avait dit que c’était d’la lame hors pair, qu’elle était tranquille avec ça en main, et la lui planter dans le bide au chien d’poitevin.
Il brille moins, et regarde le monde avec moins d’audace, l’est loin d’être le hâbleur de tout à l’heure qui appelait ses troupes à saigner la liberté en marche.
Elle prend plaisir à le regarder saigner, la lame toujours enfoncée dans le ventre. Elle se découvre sadique pour lentement, très lentement retirer de ses entrailles son épée couverte de sang.


Citation:
07-12-2008 04:31 : Vous avez frappé Theodebert. Ce coup l'a probablement tué.


Regarder Crok au sol qui respire à peine, se tourner vers le champ de bataille pour y trouver un secours quelconque, voir nombre de ses amis au sol, et réaliser que les ennemis sont plus nombreux debout que ses compagnons, admirer ceux encore debout : Fab, espérer qu’il s’en sorte bordel, il l’avait tant aidée, Gmat, et puis les autres, peu à encore se battre mais courageux pour un millier.
Se pencher vers l’colosse lui d’mander dans un murmure de s’accrocher, lui dire qu’elle l’a eu le fumier qui s’acharnait sur lui.
Puis se relever pour retourner à la castagne et tomber nez à nez avec un gus qui la regarde en souriant. D’un sourire aussi sadique que celui qu’elle devait afficher quelques minutes avant.
Dans un millième de seconde le voir passer son regard de son ami mort au sol à elle, et recommencer… la vengeance est maintenant dans ses yeux à lui.
Elle le fixe dans les yeux, sachant que ce sera lui ou elle, mais que les deux n’en sortiront pas. Esquisse à son tour un sourire, et lève sa lame pour la lui envoyer en travers de la tronche. Baroud d’honneur dira t’on.
Trop lente, ou lui bien plus rapide… personne ne saura le lui dire.
Elle tombe à genoux, les yeux toujours fixés à son adversaire, l’épée plantée au sol qui lentement glisse, ne la retenant plus. Lui murmure avant de tomber, mi souriante, mi grimaçante…
« crève sale chien »

Citation:
07-12-2008 04:31 : Jerlac vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.


L’autre qui retire son épée de ce ventre qui ne contient plus ni haine, ni colère, ni tristesse. Vidée. L’esprit est vidé, le corps qui suit.
Dernier regard au conflit qui alentour se poursuit. Et tête qui vient frapper le sol.
Fatigue, besoin de sommeil, de dormir, d’oublier qu’elle n’aura pas été capable d’aller plus loin.
Les yeux qui se ferment. Chaleur qui l’envahit.
Une douleur oui, mais si lointaine qu’elle est sans importance. Souvenirs de ses moments de vie qui ont importé qui lui réchauffent le cœur une dernière fois. Oengus, parti trop vite, qui aurait dû être là près d’elle aujourd’hui, les Libertad ensuite, Baile, Aye, Linon partie déjà, Selene, le Colosse qui git tout près d’elle, et surtout Fab qui avait su lui redonner le gout du combat, l’envie d’avancer.
Essaie d’ouvrir les yeux pour le voir une dernière fois, le remercier peut être d’un regard, mais impossible. Tout est noir maintenant, trop difficile… se laisser aller maintenant... tout est fini.


Se redresser, se retourner, prête à transpercer la viande du porc qui a osé. Mais il a disparu, foutu lâche, un coup dans le dos et on se tire.
Tête qui vivement fait un demi tour pour au final comprendre que l’Crok est mal en point, rugir, gronder intérieurement, et foncer, plus rien à foutre, elle a gouté à la douleur physique, et le pire n’est pas cette douleur là, c’est celle de voir ses amis tomber près d’elle.
Fondre bouclier en protection et Lame baissée vers le salaud en train de s’acharner sur son ami. Lèver sa lame dans un énorme effort, sourire même en pensant que l’Fab lui avait dit que c’était d’la lame hors pair, qu’elle était tranquille avec ça en main, et la lui planter dans le bide au chien d’poitevin.
Il brille moins, et regarde le monde avec moins d’audace, l’est loin d’être le hâbleur de tout à l’heure qui appelait ses troupes à saigner la liberté en marche.
Elle prend plaisir à le regarder saigner, la lame toujours enfoncée dans le ventre. Elle se découvre sadique pour lentement, très lentement retirer de ses entrailles son épée couverte de sang.




Regarder Crok au sol qui respire à peine, se tourner vers le champ de bataille pour y trouver un secours quelconque, voir nombre de ses amis au sol, et réaliser que les ennemis sont plus nombreux debout que ses compagnons, admirer ceux encore debout : Fab, espérer qu’il s’en sorte bordel, il l’avait tant aidée, Gmat, et puis les autres, peu à encore se battre mais courageux pour un millier.
Se pencher vers l’colosse lui d’mander dans un murmure de s’accrocher, lui dire qu’elle l’a eu le fumier qui s’acharnait sur lui.
Puis se relever pour retourner à la castagne et tomber nez à nez avec un gus qui la regarde en souriant. D’un sourire aussi sadique que celui qu’elle devait afficher quelques minutes avant.
Dans un millième de seconde le voir passer son regard de son ami mort au sol à elle, et recommencer… la vengeance est maintenant dans ses yeux à lui.
Elle le fixe dans les yeux, sachant que ce sera lui ou elle, mais que les deux n’en sortiront pas. Esquisse à son tour un sourire, et lève sa lame pour la lui envoyer en travers de la tronche. Baroud d’honneur dira t’on.
Trop lente, ou lui bien plus rapide… personne ne saura le lui dire.
Elle tombe à genoux, les yeux toujours fixés à son adversaire, l’épée plantée au sol qui lentement glisse, ne la retenant plus. Lui murmure avant de tomber, mi souriante, mi grimaçante…
« crève sale chien »



L’autre qui retire son épée de ce ventre qui ne contient plus ni haine, ni colère, ni tristesse. Vidée. L’esprit est vidé, le corps qui suit.
Dernier regard au conflit qui alentour se poursuit. Et tête qui vient frapper le sol.
Fatigue, besoin de sommeil, de dormir, d’oublier qu’elle n’aura pas été capable d’aller plus loin.
Les yeux qui se ferment. Chaleur qui l’envahit.
Une douleur oui, mais si lointaine qu’elle est sans importance. Souvenirs de ses moments de vie qui ont importé qui lui réchauffent le cœur une dernière fois. Oengus, parti trop vite, qui aurait dû être là près d’elle aujourd’hui, les Libertad ensuite, Baile, Aye, Linon partie déjà, Selene, le Colosse qui git tout près d’elle, et surtout Fab qui avait su lui redonner le gout du combat, l’envie d’avancer.
Essaie d’ouvrir les yeux pour le voir une dernière fois, le remercier peut être d’un regard, mais impossible. Tout est noir maintenant, trop difficile… se laisser aller maintenant... tout est fini.
Fablitos
[Une nuit devant Saintes]

Ils traversent en silence des campagnes vides, laiteuses, salies par une journée morose. L’ciel est toujours bas, crayeux. L’Andalou, regarde les nuages qui s’amoncellent au-d’sus d’sa tête, laissant présager une nuit sans lune. Il marche en silence, il avance avec son image en tête, elle, sa môme, sa mioche, son p’tit bout d’femme qui l’fait rire et l’rend si fier, Liberta. 5 ans, p’tain, 5 ans ! c’pas possible qu’ils aient osé s’en prendre à elle. A elle, comme à Linon, la fée aux doigts d’or, elle la gentillesse incarnée, pacifiste appréciée de tous au milieux d’une bande de fous furieux. Un gosse, bordel, c’était rien qu’une gosse… Pendant qu’il rumine tous ça, laissant la rage et la furia monter en lui, les lieux les séparant des assassins d’sa fille se réduisent sans qu’il s’en rende vraiment compte.

Et puis, soudain tout commence. Il n’y a pas de tour d’observation, pas d’consigne, aucun ordre, juste le désir d’rendre la monnaie à grands coups d’tranchant… La ferraille explose d’un coup. Le murmure devient hurlement, cauchemar. L’reflet des lames zèbrent la nuit. Plus loin, vers un bosquet, l’Andalou distingue des silhouettes qui surgissent de la nuit et cavalent, pliées en deux, venant du camp adverse, essayant d’se rendre là où on n’les attend pas. Délaissant ses compagnons d’armes, lâchant son bouclier pour gagner en vitesse et en agilité, l’taureau s’élance à leur poursuite.

Citation:
07-12-2008 04:31 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "phenix de Saintes" dirigée par Theodebert.


Des cris fusent ici et là, imprécations, plaintes de blessés, ordres d’attaque. Le libertadien ne regarde ni à droite, ni à gauche, seulement droit devant, avec en point d’mire sa proie du jour qui se rapproche. Il engage enfin le combat, frappant, parant les coups adverses, frappant de nouveau, espérant pourfendre l’ennemi d’un coup bien ajusté. Mais cette nuit c’est du péchu qui lui fait face, après de longue minute à croiser l’acier, il se r’trouve essoufflé face à un adverse aussi abrutit d’fatigue que lui. Comprenant qu’il n’y aurait ni vainqueur, ni vaincu, ce dernier fini par lui tourner le dos pour rejoindre les siens qui avaient rompu l’combat, estimant certainement qu’les dégâts étaient suffisamment important parmi les rangs des insoumis.

L’taureau est seul au milieu d’l’arêne, c’pas encore l’heure d’sa dernière corrida. Les talons sont tournés et l’dirigent vers les siens… vers c’qu’il reste de leur armée… L’andalou avance lentement, traînant sa lame derrière lui, laissant la pointe creuser un sillon dans la poussière, n’se baissant qu’pour ramasser un bouclier à l’arrache, enjambant des corps, en r’tournant d’autres, cherchant des visages, des figures, l’palpitant au bord de l’explosion.

Il fouille du r’gard le terrain labouré par les combats. Au milieu de l’enchevêtrement des dépouilles, il aperçoit deux silhouettes gisant au sol, baignant dans une marre de sang que le sol boira sans ivresse, une masse colossale à côté d’laquelle se trouve une plus fluette. La lame retrouve à contrecœur l’chemin d’son fourreau, l’bouclier est jeté dans l’dos. Le libertadien ressent un long frisson glacial descendre le long de son échine et s’agenouille d’vant les corps inertes afin de s’assurer d’leur identité. Les traits se figent, l’regard d’vient fou… il hurle de rage, .

- Natt ! Crok ! Oh bordel ! pas vous !

L’andalou ne saura jamais combien de temps il est resté là, les g’noux en terre, laissant l’eau et le sel descendre de ses émeraudes ternies, traçant un sillon plus clair dans la crasse en ruisselant le long de ses joues. Puis, l’choc encaissé, s’aperçoit dans une bouffée d’espoir que le large torse d’El diablo, qu’il considère aujourd’hui comme faisant partie d’ses frangins, se lève et redescend imperceptiblement. Un rapide allez r’tour sur les joues du colosse, lui vaut un grognement qui le fait sourire en pensant qu’il s’en tirait super bien sur c’coup là. En temps normal, l’taureau se serait très certainement prit une banderille monumentale qui l’aurait sonner pour le compte.

- Crok ! OH CROK’ ! t’m’entends hermano ? j’vais t’aider, accroches toi comme t’peux… une montagne de muscle comme toi ! t’vas pas tourner d’l’œil comme une jeune pucelle..

Il allège comme il peut le colosse, virant délicatement son plastron sans cesser d’lui jacter des trucs en andalou de façon à c’que le géant ne s’évanouisse pas de nouveau, passe un des puissants bras autour de son cou, passe un des siens autour la taille du blessé et dans un effort à s’en faire peter les artères se redresse du mieux qu’il peut. Encore quelques pas chaloupés et il se laisse glisser le long de la roue d’une charrette pour y adosser le plus confortablement possible son compagnon. Le libertadien, l’dos ruiné par la masse colossale se relève péniblement, balance quelques mots et l’sourire qui va avec,

- J’reviens d’suite mec ! fais pas l’con !

Retour près du corps toujours aussi inanimé de la belette croisée un soir de détresse dans les environs de Tulles et qui chevauche à ses côtés depuis c’temps là. Il regarde tristement le visage crayeux d’la brunette, suivant l’ovale du bout de l’index pour venir dégager une mèche poisseuse collée sur son front. L’contact de ses doigts avec sa peau le laisse perplexe. Outre la douceur ressentit au toucher, nulle froideur comme il le craignait mais une chaleur intense, comme le début d’un forte poussée de fièvre, de celle qui assommerait un canasson. L’andalou déchire sa chemise, imbibe la bandelette de tissus d’un restant d’eau contenu dans une gourde oubliée et ramasser au sol. Précautionneusement, il s’applique à nettoyer le visage, où un magma de sang, de terre et de poussière est en train de former une croûte. Une fois le front entouré d’un nouveau bout de tissu humidifié au préalable, il passe une main sous le cou, une autre à le pliure des genoux et arrache le corps de la merlette comme un fétu de paille… faudra qu’elle parle régime avec le colosse une fois côte à côte à l’hôpital. De nouveau ses pas l’entraînent vers la charrette qui servira a évacuer les blessés vers Angoulême.

Là, il r’trouve les survivants d’Indomità. Parmi eux, l’rasé toujours debout, planté sur ses deux guiboles, la haine dégoulinant des mirettes qui balayent du r’gard l’charnier qui s’offrent à eux dans l’aube grisâtre. L’ Andalou, pose sa main sur l’épaule de l’ogre, comme l’appelle sa mioche, serre légèrement en manière de réconfort, puis, épuisé, la rage au bide, se laisse tomber auprès d’lui. Les yeux lui brulent, il tente de r’prendre l’contrôle de ses nerfs et d’sa respiration. L’jour se lève encore plus gris et plus sale que le précédent… encore une journée à supporter cette p’tain boule au milieu d’l’estomac… encore un journée à vivre et à continuer d’espérer.
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Valnor


Le périgourdin était silencieux au milieu des poitevins formant l'armée de Saintes. Il y a encore quelques jours, seul et désirant apporter son aide et sa lame à son comté, il avait tenté de rejoindre Angoulème mais peine perdue une armée de brigands campait devant les portes de la ville. Il avait craint pour son épouse enfermée dans les hauts murs de la cité angoumoisine, ne pouvant qu'espérer. Mais le Poitou, terre de l'Alliance, n'avait pas tardé à lui proposer de mener une lance au sein même de l'armée de Saintes. Son coeur d'ancien intendant de l'Alliance du Centre avait trouvé un écho à cette proposition. Oui, l'esprit de l'Alliance était bien vivant faisant fi des clivages et des frontières face à l'adversité.

Perché sur Feu d'Aubeterre son étalon, cadeau de son ami le Premier Ecuyer de France, il avait revêtu son armure légère la préférant à une armure plus lourde et encombrante. Dans sa main, un bec de corbin, qu'il savait terriblement efficace lors des charges. Il tenta de percer l'obscurité de la nuit, mais il ne faisait pas de doute que l'armée de brigands était droit devant les rangs poitevins. Il relança en arrière le pan de sa cape ceint par la broche de Garde du Roy s'apprêtant à charger.
Feu d'Aubeterre était nerveux, le jeune étalon renaclait, tapait du sabot à terre sentant lui-même la tension monter dans les rangs. Bref regard à droite et à gauche pour voir les hommes composant sa lance. Il n'avait pas eu l'occasion de faire connaissance avec eux. Il le regrettait, mais il savait que chacun d'eux se comporterait vaillement.

Soudain, comme un cri déchirant la nuit, l'ordre de charge fut donné. Comme un seul homme le rang poitevin s'élança contre la menace encore diffuse qui lui faisait face. Les cris des hommes emplirent les ténébres.
Le Comte lança Feu d'Aubeterre, puis arma son bras.

Le galop d'entrain fut de courte durée, l'ennemi était plus proche qu'il ne l'aurait cru. Ce fut le choc, sa masse d'arme rencontra un bouclier ou un casque sans trop savoir, Valnor frappa,à plusieurs reprises. Il sentit une hallebarde glisser sur sa jambière et se dégagea rapidement en intimant à son étalon un bref et rapide mouvement sur la gauche.
Il recula de quelques mètres, avant d'amorcer un arrêt.

Il talonna denouveau son destrier pour repartir à la charge. C'est alors qu'un cavalier vint à sa rencontre à vive allure. Le combat allait commencer. Valnor serra les langes de sa monture et leva son bras.



PS : RP modifié afin de se mettre en adéquation avec le RP du ljd Ermesinde.
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Selene2rr
Quand la Lune se teinte de rouge….où une armée s'attaque à des anges..

Ils ont quitté Angoulême avec ce feu en eux, un sourire d’amusement sur les lippes d’avoir usé de désinformation et de fausses rumeurs…Périgueux les attendrait cette nuit et eux seraient partis sans encombres se jouant de leur soi-disant détermination à les refouler, ils iront frapper là où on ne les attendrait pas mais pour cela il leur faut emprunter les routes poitevines…Sélène est restée silencieuse depuis sa promenade sur les remparts d’Angoulême, goût amer dans la bouche, goût d’inachevé empreint en elle et ce pour toujours, elle le sait mais son corps s’y refuse…Plissure de nez, en haut d’une colline elle arrête sa Frison noire et pose l’azur métallique de son regard sur l’armée qui intègre le paysage afin de poser le campement… Ils ont choisi le déplacement de nuit, fait place au silence plutôt qu’à la provocation d’un mouvement d’hommes en fanfare, et ce pour éviter les villes et d’être repérés trop vite…

Sélène regarde le jour couchant envelopper le paysage d’une douce pénombre, l’azur détaille le Crok’ qui la surveille comme une enfant…Le Bire légèrement plus en avant et les autres au loin s’affairant pour la nuit…Trop calme…Elle se demande encore pourquoi l’armée de Saintes croisée, ne les a pas repérés et attaqués..Elle hausse les épaules puis se retourne pour regarder avec attention en arrière…Veiller de loin, regard azur tendrement brillant de fierté sur le groupe de sa fille Libertà qu’elle a mise à l’écart de l’armée afin qu’elle ne se retrouve pas dans la cohue d’un combat comme la dernière fois à Angoulême…Ce qui aurait pu leur coûter la vie à toutes deux…Linon la sage et fragile veuve l’accompagne avec son petit garçon devenu muet…Une jeune femme rencontrée et appréciée en Limousin, en qui elle a toute confiance, au point de lui remettre sa propre fille…

Long frisson qui parcoure la colonne vertébrale et vient exploser en un choc étreignant son cœur… Pupilles qui se dilatent d’effroi alors que l’azur se pose sur une masse sombre au loin dans le crépuscule, des cris remontent à elle…Sélène se fige, ne voulant croire ce qu’elle ne peut voir de si loin mais devine douloureusement …Une armée faisant un carnage sur trois personnes innocentes, sur des enfants, sur sa fille de cinq ans…Impact en elle, la main gauche se glisse sur la rondeur de son ventre où l’enfant à venir ressent les émotions fusant en elle…La main droite tenant les rênes de Nestrecha, se crispe à s’en enfoncer les ongles dans la paume…Le sang devient lave en fusion et bout dans ses veines alors que son cœur semble s’arrêter sous la douleur d’une mère témoin du massacre de son enfant..

Combien de temps reste t'elle figée ainsi par la douleur..Elle ne sait, ne ressentant que les émotions se mélangeant comme les couleurs d'un peintre sur sa palette..Couleurs devenant unique...rouge...Elle n'entend que le silence de son armée derrière elle, et le bruit de celle qui s'éparpille au loin devant, certainement ravie de leur acte infâme, inadmissible, inacceptable...La mâchoire se crispe à en faire grincer les dents, l'azur flamboie d'une rare colère douloureuse quand enfin elle reprend conscience de son corps, talonne les flancs de sa jument et ayant cure de ce que les autres puissent lui dire, élance Nestrecha en direction de sa fille...Droit devant elle, azur chinant la pénombre qui commence à prendre place, sabots résonnant sourdement sur le sol, vent cinglant son visage d'albâtre..

Elle ne peut se résoudre à les laisser, elle est ainsi, Libertad est ainsi...Un tombe, les autres le relève..Pour l'heure plus rien ne compte que de retrouver sa fille et Linon..Elle ralentit sa monture, l'herbe foulée indique qu'elle est non loin, Nestrecha frappe du sabot, piaffe sentant le danger que Sélène ignore royalement...Puis l'azur se pose sur le corps de Linon, froncement de sourcils de voir la douce jeune femme ensanglantée...Sélène se laisse glisser de sa monture, azur parcourant les alentours et se posant douloureusement sur le corps inerte de sa fille..

Elle avance vers elle, doucement, appréhendant la découverte macabre, refusant de voir la réalité, priant pour que ce ne soit qu'un cauchemar...un foutu cauchemar et qu'elle va se réveiller...Le regard est bloqué sur le petit corps, sur le visage d'ange de sa fille, poisseux de larmes, de sueur et de sang où les boucles brunes se sont collées...Sélène déglutit, enfermant en elle cette douleur, jambes cotoneuses, elle tombe à genoux auprès de Li..fille de vie que disait la sorcière Razelle...Fille de vie, ne peut mourir, ne doit mourir, pas comme ça.....

Sélène approche une main tremblante du visage d'ange de sa fille, effleure sa peau du bout des doigts en laissant les larmes brûlantes de douleur courir sur ses joues...Elle arrange les mèches afin de dévoiler le visage de l'enfant, lui murmurant des mots qu'elle n'a pas su lui dire, lui demandant pardon, qu'elle aurait du la garder auprès d'elle malgré le danger...Puis la vague torrentielle de douleur l'étreint devant l'inacceptable réalité...

Elle prend délicatement le corps inerte et blessé de son enfant, l'appose contre le sien, voulant lui donner sa chaleur, sa vie contre la sienne si elle le pouvait...Elle se souvient de tout...Quant elle la portait en son ventre, seule, abandonnée par son père...Quant elle du accoucher en catastrophe, blessée par l'armée de son propre duché dont elle venait de finir son mandat de CAC...De cette lutte, toutes les deux liées par l'accouchement, lutte pour vivre...De cette séparation de longs mois, alors que Li était restée auprès de Razelle qui la soignait...De leurs retrouvailles en Béarn alors qu'elle avait un an....De l'enlèvement de Li par sa nourrice...Des retouvailles trois ans après...De leurs face à face pour se reconnaitre, se donner l'amour qu'on leur a volé...De ces mots qu'elle n'a pas su lui dire...De son regard pétillant d'acier comme le sien...De son rire....De tout ce qui fait un enfant aux yeux de sa mère...

Le visage de Sélène se déforme de douleur, les yeux gonflés de larmes qui affluent, la bouche entrouverte sur un cri qui tarde à sortir...Elle étreint plus fort sa Li contre elle, main glissant dans les boucles brunes, elle la berce doucement tandis que tout son corps se raidit de haine et de colère, un long hurlement de douleur s'échappe enfin de sa gorge nouée...Elle hurle le nom de sa fille, elle hurle sa vengeance, elle hurle la douleur d'une mère frôlant la folie d'une telle perte...

Puis le silence s'abat sur elle...A bout de souffle, à bout de vie....Un enfant s'agite en elle,un autre git contre elle...Elle garde sa fille au creux de ses bras, elle regarde autour d'elle, hagarde, perdue, seule...Puis elle sursaute, une main se pose sur son épaule, une voix reconnue lui parle, elle ne répond pas..elle laisse ses amis autour d'elle récupérer le corps de Linon puis celui de sa fille...On la redresse et elle se laisse ramener au campement sans quitter les corps des yeux, nouvelle vague la traversant, le regard se durçi, le visage devient impavide et d'une voix sèche s'adresse à l'armée..


ET LA PLUIE NOUS TUERA TOUS...
NOUS NOUS JETONS CONTRE LE MUR
MAIS PERSONNE D'AUTRE NE PEUT VOIR LA PRESERVATION DU MARTYR EN NOUS..

IL Y A DETTE DE SANG, VENGEANCE !



(m'ci à Radiohead et Skipknot !)
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Aphelie
Panthere a écrit:
Calicia ouvrit les yeux et gemit doucement, la clarté du jour lui paraissait brumeuse, puis une douleur sans nom vrilla sa jambe droite et ses cotes, elle se retint d'hurler et chercha un visage familier du regard, encore sous le choc elle ne reconnut personne et baissa les yeux....

"Mon bras..."murmura t elle la voix rauque. Il etait en charpie, le gauche etait intacte le cuir l'avait protegé...

Elle n'avait qu'un vague tres vague souvenir de la nuit precedent et y repenser lui faisait un mal de chien....Elle s'y força malgré tout...
Sans plus attendre les souvenirs devint clairs, cette nuit resterai gravé dans sa mémoire....

Nuit du 6 au 7 décembre 1456

Calicia marchait droit le regard fier sa criniere noir qui lui battait le dos et ses yeux verts emeraudes qui brillaient d'une lueur sauvage et mauvaise.... la vengeance de la petite et de linon...la plus belle des causes qu'elle avait a son actif.
Soudain, sa fidele Avalon hurla dans la nuit, elle sentait le danger a des kilometres, brave chienne, plus guerriere peut etre que sa feline maitresse.

Elle se retourna et vit une horde sanguinaire chargé droit sur elle et ses compagnons, elle chercha Yira du regard et lorsqu'elle se retourna deux hommes au visage deformé par la haine, fondaient sur elle, elle voulut degainer son epée quand l'un deux lui mit un coup de masse dans le genoux, elle suffoqua et tomba a genoux, puis le second l'attrapa par les cheveux et la balanca au sol ou du pied il l'a desarma prenant soin de massacré sa main au passage....Elle hurla en sentant les os de sa main et de son poignet ceder sous le poids de cet homme. Puis il emit un rire bestial et martela ses cotes de coups de pieds, enfin le second, prit peut etre d'un elan d'humanité, l'acheva en glissant son epée la ou il pensait que son coeur battait....Il avait tort, elle put encore entendre les hurlements d'agonie des ses chiens et toujours ce rire sanguinaire, inhumain. Puis la douleur l'emporta et elle sombra, inconsciente....

Citation:
07-12-2008 04:31 : Votre bouclier a été détruit.
07-12-2008 04:31 : Votre arme a été détruite.
07-12-2008 04:31 : Valnor vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
07-12-2008 04:31 : Rheno vous a porté un coup d'épée. Vous avez été sérieusement blessé.
Aphelie
Rebaile a écrit:
[Deux Li tuées, pour quel délit?]


Quitter Angoulême, poursuivre le dawa en Périgord, là où on les attendait...ou pas.. Défier la mort et ses faucheuses, pour mettre à g'noux l'arrogance et l'arbitraire d'un comté, d'une alliance, qui s'croient au d'ssus tout...
La baile est prête, prête à s'battre et mourir, pour les camarades tombés, pour la souris dont l'absence lui pèse, pour elle, elle et l'éternel compte à régler avec son passé, et c'présent qu'elle veut s'construire...

Sa cause, c'n'est pas juste la liberté, non... Sa cause, c'tait l'dawa en lui-même, celui qui met le feu aux tripes et fait exploser les acquis qu'on n'remet plus en cause... Ce même dawa qu'avait emporté sa vie dauphinoise dans un tourbillon rouge... Elle veut être porteuse de cette révolution qu'la société bien pensante considère comme une tare, virus qu'elle voudrait propager partout où elle va, r'filer à tous ceux qu'elle cotoie... Et ce soir, ce soir c'tait direction l'dawa, et malgré les morts d'hier, une fête en perspective!

L'armée avance, aussi silencieusement qu'les ch'vaux le permettent.. Derrière eux, assez loin, deux silhouettes à pieds... La baile apprend leur identité et l'coeur qui se serre d'un pressentiment étouffant.. Libertà, la môme de la Lune, et Linon, Li, comme garde du corps... Li la pacifiste, Li la fragile... Pourquoi n'sont-elles pas dans l'armée, ces deux? R'garde Aye, qui comprend sa question muette mais lui fait un geste d'ignorance pour toute réponse...
L'armée avance toujours, et les remparts de Saintes qui s'profilent au loin.
L'atmosphère est lourde, et l'rythme ralenti... L'impression qu'un piège, quelque part, se referme. Mais où? N'voit rien la baile, et son armée qu'avance toujours, et l'coeur qui l'oppresse à chaque pas.

Saintes qui commence à s'éloigner...
Presque la détente et l'palpitant qui retrouve un rythme normal...
Et le premier cri qui retentit.. Explosion dans la tête d'la baile... L'armée s'arrête comme un seul homme.. Un autre cri, et encore un autre.. Libertà! Li! T'ain d'assassins! La baile tombe plus qu'elle ne descend d'cheval, et elle hurle ces mots dans l'vent, hurle son impuissance et la haine d'cette société qui tue aveuglément.. Les cris emplissent la nuit, emplissent sa tête... S'la prend à deux mains la baile, va exploser sinon... Li.. Li.. Hurle encore ces mots, Li comme Libertà, Li comme Linon, Li comme L'innocence qu'on dépèce, qu'on déchiquette et qu'on foule au pieds..

Et les cris s'arrêtent.. Le silence lourd..Les larmes qui coulent, sans honte.. Tombe à g'noux la baile... Sait qu'la mort a eu raison d'la joie d'vivre des deux Li... sait qu'la mort vient d'marquer un point en elle, coeur lacéré en permanence par ces hurlements d'effroi et de douleur...
Personne ne parle...
Mais en cet instant, chacun sait qu'il n'y a plus qu'une chose à faire...

Le dawa en Périgord attendra encore un peu... Là, ici et maintenant, le sang appelait le sang, la mort appelait la mort...



[La vie, la mort... et au-delà: la Vengeance]


L'horreur fait place à la rage totale...

Rapide concertation. L'bire fait circuler un papier, la baile le signe sans le lire, confiance aveugle dans les mots du rasé.

La rage lui tord le ventre, n'a jamais vécu ca comme ca avant, la baile, jamais...

D'un signe de tête, Gmat annonce l'départ. L'armée se met en marche, en un demi-tour unanime et déterminé. Droit sur un suicide collectif probable. Droit sur un besoin d'vengeance certain.

La haine.. La haine dans les yeux, dans le coeur.. La haine au bout d'son épée... La haine, aussi forte que son amour pour Li, et que la révolte d'vant l'innocence massacrée... La Haine, pure...

Plus de pas. Plus de trot. C'est au galop qu'ils sont lancés, les chevaux d'Indomità. Guerriers d'la Liberté, même pas peur de la mort. Femmes enceintes ou colosses, jeunes filles ou combattants aguerris, ils sont tous unis vers le même but: l'armée d'Saintes, à envoyer au diable.

Les cris dans la tête, ca la prend aux tripes... N'voit plus rien que les cris, n'entend plus rien qu'les cris.. Cri, elle n'est plus que ce cri de la mort, ce cri des Li...

Et c'est l'choc.

Citation:
07-12-2008 04:31 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "phenix de Saintes" dirigée par Eruckt.


La baile se retrouve vite à terre, son cheval s'étant cabré au contact d'un autre. S'met à peine à genoux qu'le cavalier se rue sur elle. Dégaine son épée en un réflexe de survie, et pare le premier coup.
Finit par se relever... Vide est sa tête de toute pensée.. Vide est son coeur de toute émotion... Fixe l'soldat qui se jette de nouveau sur elle, relève son arme trop tard. Coup de taille sur la hanche, douleur fulgurante qui la ramène à la réalité, à la haine qui l'emplit, à son bras qui ne lui obéit plus.. Pose un g'nou à terre, mais pas de répit pour la baile. Le Poit'vin revient, lève son arme au-d'ssus d'la tête et l'abat sur la libertadienne. Tombe la baile sous le choc, mais son épée a paré l'coup.. Veut se relever, mais son adversaire, rapide et efficace, envoie valser son arme derrière sa tête. L'accompagne du r'gard quelques secondes, et ses yeux r'viennent se poser sur sur le soldat au-d'ssus d'elle.

Au ralenti. Tout se déroule au ralenti.. L'épée tombe du ciel. S'enfonce dans sa poitrine. Pas un cri cette fois, souffle coupé. L'épée se retire. L'oeil ne voit plus rien. Pensées en chaos. Un mot, Li, une litanie... Li comme Libertad.. à la vie, à la mort, au-delà... Les yeux s'ferment..
Li comme Limousin, où s'réfugie sa dernière pensée...

Citation:
07-12-2008 04:31 : Mathelly vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.


La baile se retrouve vite à terre, son cheval s'étant cabré au contact d'un autre. S'met à peine à genoux qu'le cavalier se rue sur elle. Dégaine son épée en un réflexe de survie, et pare le premier coup.
Finit par se relever... Vide est sa tête de toute pensée.. Vide est son coeur de toute émotion... Fixe l'soldat qui se jette de nouveau sur elle, relève son arme trop tard. Coup de taille sur la hanche, douleur fulgurante qui la ramène à la réalité, à la haine qui l'emplit, à son bras qui ne lui obéit plus.. Pose un g'nou à terre, mais pas de répit pour la baile. Le Poit'vin revient, lève son arme au-d'ssus d'la tête et l'abat sur la libertadienne. Tombe la baile sous le choc, mais son épée a paré l'coup.. Veut se relever, mais son adversaire, rapide et efficace, envoie valser son arme derrière sa tête. L'accompagne du r'gard quelques secondes, et ses yeux r'viennent se poser sur sur le soldat au-d'ssus d'elle.

Au ralenti. Tout se déroule au ralenti.. L'épée tombe du ciel. S'enfonce dans sa poitrine. Pas un cri cette fois, souffle coupé. L'épée se retire. L'oeil ne voit plus rien. Pensées en chaos. Un mot, Li, une litanie... Li comme Libertad.. à la vie, à la mort, au-delà... Les yeux s'ferment..
Li comme Limousin, où s'réfugie sa dernière pensée...

Aphelie
[il y a deux nuits...devant Saintes]

Avancer en silence,
Main sur la garde de l’épée.
Eviter les regards et retourner vers le lieu du massacre.
La rage au cœur, la rage au ventre,
Cette envie de vengeance qui ne les quitte plus.
Pas besoins de mots pour savoir ce que chacun a en tête.
La charrette suit, elle servira à transporter les blessés,
Espèrent qu’il n’y en ait pas d’autres...
Lieu de carnage est atteint.
Poser les yeux sur la lune qui tient dans ses bras son enfant meurtri.
Sentir une boule dans la gorge.
Serrer les dents, tourner la tête et respirer bien fort.
Linon est transportée sur la charrette.
A peine le temps de la déposer que tout s’enchaine.

L’armée faucheuse se met en marche.
De leur côté, les épées sont sorties,
Leur regard ne laisse pas place au doute.
Elle tourne la tête vers son rasé,
Un sourire qui en dit plus que les mots.
Dans un seul geste, ils s’élancent.
Bruit de fer, bruit de sabots, s’entremêle pour briser le silence de la nuit.
Elle chevauche Cagli, droit vers la mêlée,
Choppant à la volé quelques hommes à pieds.
Ne s’arrête pas pour voir s’ils sont morts ou blessés,
Continuer encore et toujours jusqu’à être arrêté pour un duel à dos de cheval.
L’épée part s’éclater sur le bouclier de son adversaire.
Habile, rusé, il esquive avec aisance, il sourit.
Elle redouble l’intensité de ses coups,
Vise, frappe, prend le temps d’évaluer,
Et de toucher au bras, sourire qui se dessine sur son visage.
L’homme est déséquilibré,
Essai de se rattraper comme il peut,
Elle s’apprête à lui porter un autre coup lorsqu’un autre adversaire arrive sur sa gauche.
Le bouclier rejette l’épée venue l’empaler,
Enchainement d’attaques et d’esquives.
La rage se fait de plus en plus forte mais l’homme a le dessus.
L’épée vient se briser sur son bouclier.
Elle regarde l’arme cassée une seconde...une seconde de trop.
Le bras qui porte le bouclier essai de repousser l’épée...trop tard...
La lame vient s’enfoncer dans sa cuisse.
Cri de douleur lorsqu’il enlève la lame.
Cagli se cabre au même instant l’éjectant au sol.
Elle s’éclate au sol tête la première,
Assommée dans sa chute.
Trou noir...

Quand elle ouvre les yeux,
La bataille est finie.
Seulement quelques personnes encore debout.
Les yeux s’emplissent de larmes en voyant ses compagnons à ses cotés.
Elle arrache un morceau de sa chemise pour se faire un garrot.
Difficilement elle se redresse parcourant des yeux les corps.
Envie de sang, de leur sang.
Elle a la rage, mais elle n’a pas le choix, elle le sait...
Donner un coup de main et tirer comme elle peut les survivants dans la charrette,
Et les autres aussi...
Ne pas lâcher, ne pas craquer, pas maintenant, quand ils seront en sécurité.
Sa jambe la lance et le sang s’écoule encore,
Mais rien de grave comparé à ceux tombés cette nuit.
Elle avance vers Bire.


J’vais les emmener, les soigner et revenir. Reste en vie en m’attendant hein ?

Un sourire, un baiser déposé sur ses lèvres,
Et une promesse de retour rapide.
Grimper dans la charrette et prendre la route,
Un gout d’inachevé dans la bouche,
Un gout de sang,
Un gout de vengeance, vite...très vite...
Aphelie
ermesinde a écrit:
[ Devant Saintes , à corps perdus …ou l’innocence bafouée ]

Le vent soufflait et les branches se tordaient , faisant entendre des craquements sinistres qui semblaient faire écho aux pauvres os brisés d’une enfant martyr et de la femme l’escortant , chairs innocentes offertes en patûre aux vautours qui , postés en attente, s’étaient acharnés sur les cadavres pour assouvir leur appétît féroce . Et devant Saintes , il serait dit qu’on ne s’agenouillerait pas…

Les perles d’eau s’étaient givrées à l’angle des yeux bleus de la libertadienne . Il faisait bien trop froid pour qu’un chagrin puisse éclater . Seul le teint blême et la lèvre inférieure meurtrie violemment par une morsure attestaient du tumulte intérieur de son être . De longs frissons parcouraient son échine . Ongles enfoncées dans les rênes , les extrémités des doigts de la main droite , tétanisées, révélaient par leur bleuté la rupture de vaisseaux sanguins sous l’épiderme . Elle avait galopé avec les autres et ils avaient éperonné leurs montures jusqu’au sang pour rejoindre le lieu du supplice . Trop tard … ils étaient arrivés trop tard …

Ivres de rage et de douleur mêlées , ils s’étaient lancés dans un combat à corps perdu , unis jusqu’au bout de la nuit . La mort seule empêcherait le cœur des Rouges de battre à l’unisson . Face à l’ennemi , chacun d’eux laissait éclater sa colère . Un navire pris dans la tempête ne se dérobait pas . Quand bien même il ne pouvait maintenir la proue face aux brisants, il allait jusqu’à offrir son flanc . Et si les lames devaient l’entraîner vers les grands fonds, alors il s’y laisserait glisser . Tel était le destin des grands voiliers . Tout valait mieux que de rester à quai .
Ils iraient jusqu’au bout du grand voyage . Aucun d’eux ne mettrait genou à terre en cette nuit et la terre se gorgerait de leur sang . Les cris retentissaient de part et d’autre . Elle ne distinguait pas les silhouettes mais reconnaissait les voix : celle du colosse, de Baile , Mal et puis d’autres encore ….


Citation:
07-12-2008 04:31 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "phenix de Saintes" dirigée par Eruckt.


Elle se jeta sur un guerrier en armure. Les loups n’étaient pas toujours ceux que l’on croyait et l’ordre établi devant elle en témoignait . Elle dégaina l’épée et maudit sa main qui l’empêchait de tenir la garde aussi fermement qu’elle l’eut souhaité . L’image d’un visage enfantin aux grands yeux azur lui fit enfin refermer les doigts . Le choc serait violent . Elle ne ferait rien pour l’atténuer . Elle précipita sa monture contre celle de son adversaire , tentant de la déstabiliser . Les deux antérieurs de Padmée s’abattirent sur l’encolure de l’autre animal . Sa Bleue levée fendit l’air , passant au ras de la tête de l’homme …
Coup esquivé ….
Elle fit entendre un hurlement :


Couards ! Fils de chienne ! Toi et les tiens , soyez maudits pour l’éternité !


Si l’acier ne l’avait pas atteint, l’insulte le giflerait à toute volée …


Elle se jeta sur un guerrier en armure. Les loups n’étaient pas toujours ceux que l’on croyait et l’ordre établi devant elle en témoignait . Elle dégaina l’épée et maudit sa main qui l’empêchait de tenir la garde aussi fermement qu’elle l’eut souhaité . L’image d’un visage enfantin aux grands yeux azur lui fit enfin refermer les doigts . Le choc serait violent . Elle ne ferait rien pour l’atténuer . Elle précipita sa monture contre celle de son adversaire , tentant de la déstabiliser . Les deux antérieurs de Padmée s’abattirent sur l’encolure de l’autre animal . Sa Bleue levée fendit l’air , passant au ras de la tête de l’homme …
Coup esquivé ….
Elle fit entendre un hurlement :


Couards ! Fils de chienne ! Toi et les tiens , soyez maudits pour l’éternité !


Si l’acier ne l’avait pas atteint, l’insulte le giflerait à toute volée …


(hrp : De Ermy pour Valnor, je sychro ce soir ou demain puisqu’Aphé est blessé est rapatriée au même endroit que les autres, donc plus possible de transférer les rp si il y en a encore ou de les lires, merci aux participants en tout cas même si ils sont peu...)
Fablitos
[¡ Viva la muerte !]

L’odeur de mort et celle du feu alternent dans l’haleine du vent glacial de décembre. Dans l’silence pesant, les r’gards se croisent, aucun mot n’sort de la bouche de l’andalou, il sourit avec dégoût, démasquant les contours d’une bouche au sourire carnassier. Il sait, ils savent, qu’il faut y retourner pour en finir. Il attend, les yeux tournés vers l’intérieur. C’est comme la belle récolte d’une vie qui s’étouffe. Un brin d’herbe cueilli à l’arrache au bord du chemin, vient s’caller entre les crocs comme un ultime recours à la nausée qui s’est emparée d’ses tripes.

La crinière retenue par un bandeau d’étoffe sombre, le teint livide, les yeux sombres, avec seulement l’éclat traçant d’une mèche de colère, il se présente à hauteur des troufions poitevins sans que rien ne puisse l’arrêter. Peur et stupeur sont partagées, l’visage de l’Andalou est glacé. Les lames sont défouraillées, les boucliers s’lèvent, fracas glacial fortifiant la présence de la mort. Alors qu’il s’apprête à frapper le premier comme il en a l’habitude, le libertadien voit fondre sur lui l’ombre noire d’un bélier rutilant. Le bâton d’un de ses adversaires s’abat sur sa trogne, éclatant une pommette et fendillant sa lèvre inférieure. Aveuglé par le feu et les sonnailles de la douleur, il pense que sa tête explose. L’ taureau peine à croire qu’il est plus souffrant qu’beau pour le coup et c’est la curée, les coups pleuvent, fendant son bouclier, brisant la lame d’une épée qui ne l’avait jamais trahie. Il tombe à genoux comme un bœuf foudroyé par la masse d’un tueur d’abattoir. Les poit’vins abandonnant alors son corps dont la terre, à son tour, se désaltère.

Assourdis par les coups, rebuté, ravalé au rang d’mort vivant, mais rêvant encore de liberté, sa vue s’brouille, son front est mouillé d’une mauvaise transpiration. Il dérive contre son gré, usant d’ses dernières forces pour ne pas sombrer dans les ténèbres, pantin disloqué, cherchant en lui-même l’illusion d’un réconfort.

Laissé pour mort sur l’sol gelé, oublié, souffrant mille maux, l’andalou subit cette lasse et interminable sensation d’échecs à répétition qui est la marque de ses pires cauchemars. Chaque geste est une torture. Ainsi, pour atteindre la flaque dans laquelle il pourrait se désaltérer, il rampe à la force des coudes vers l’inatteignable eldorado, imagine qu’il plonge avec délices son visage souillé dans la nappe d’eau glacée, qu’il en buvait avidement de longues gorgées… mais, chaque fois, il lui faut traîner le plomb d’son corps endolori, et, tandis qu’il tend vers son but, il se r’voit dans l’insouciance des semaines passées, poursuivant sa fille autour des tables d’une bodega.

L’rire moqueur de Liberta s’émiette devant lui.

Il court derrière les friselis d’son jupon, traversant la pièce encombrée d’tabourets, d’cadavres de verre et autres ruses d’ombres. Il s’élance à l’aveugle jusqu’à l’attraper pour la chatouiller, faisant fi d’sa rotule heurtant une chaise dans la course folle.

Il entend ses éclats d’rire.

Prisonnier d’sa douleur, à l’heure de l’échec, l’taureau perçoit encore la cascade de sa voix. Et lorsqu’il parvient enfin au bord d’la flaque, il n’éprouve ni orgueil, ni triomphe, mais se jette en avant pour laper le breuvage comme un chien, jusqu’à la dernière buée. L’eau bienfaisante éclabousse sa crinière plaquée par l’sang et la boue. Enfin, il boit. Il boit pour toute sa garce de vie future.

Combien d’heures reste t’il ainsi, la joue r’posant sur l’rebord d’la cuvette argileuse, les prunelles mi-closes, un voile tramant sa vision ? Il ressent un souffle chaud dans son cou, écoute le bruit du piétinement des sabots autour de lui… au d’ssus d’moi s’trouve des rennes, songe t’il, les rennes de Viento de Abril. Il me suffit de me soulever pour les atteindre. Mais bouger signifie briser cet insurmontable empierr’ment d’ses membres.J’n’y arriverai sans doute pas, même en bandant tous mes muscles.

Le libertadien soupire, tente de défaire la soudure d’sa nuque, de redresser le visage. Il y parvient au prix de ce qui lui semble être un véritable grinc’ment d’métal. Il releve la tête, dodelinant du col, ouvrant les mirettes en grand, affrontant la lumière, cousu d’rhumatismes et d’douleurs diverses et variées conséquences de la volée de coups reçue. Sa main s’élève au-d’ssus d’lui, tâtonnent en direction des lanières de cuir, parvenant enfin à s’en saisir. Une lueur de vie se met alors à étinceler dans son r’gard.

Vvvv Viento… Ven aquí… mi b-bello

Angoulême...c’est la seule issue pense t’il. Il crispe ses doigts sur les rennes qui enferment un si fabuleux espoir. Ils signifient une survie possible, si peut qu’il soit capable de se hisser sur le dos d’la bestiole et de la mettre dans la bonne direction.

¡ Levantáse ! debout !… S’coues toi !
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