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[RP] Chez Ally et Clo - "Aux délices"

--Jacquou.


Et la porte de s’ouvrir…le gamin sursaute, comme pris en faute ; pourtant point de sottise, il attendait sagement ou plutôt nerveusement…et là, devant cette femme, il reste pantois. L’idée de s’enfuir à toutes jambes lui traverse rapidement l’esprit, mais il semble incapable du moindre geste ; suspendu aux lèvres qui lui sourient, il cherche ses mots…rappelles-toi des paroles de la brune, Jacquou ! « Tu vas chez une Dame, pas une pécore, alors fais montre de respect où tu en répondras ! » Rhaaaa, comment on jase à une Dame ? Mais pourquoi j’ai pas refusé ? Tu t’es encore mis dans de sales draps….

Il lève les yeux sur ceux de la poitevine, cramoisi de gêne…Inspirer, contrôler les tremblements qui le secouent, se redresser et surtout, lui répondre avant qu’elle ne perde patience :


Bon…bonjour ! Vous…Je…cherche Dame Ally…dou de Lisa…de Lisaran * se souvenir du reste, amnésie passagère ; la panique parcourt ses prunelles un bref instant quand enfin, il reprend dans un souffle* Dame de Maillezais, c’est vous ?

Pfff, elle va se demander d’où tu sors là ! L’prochain coup, craches les mots, elle triera…triple buse ! Bien beau d’jouer les hommes en voulant voyager, faut assumer après…arf, pas prévu d’croiser la route d’un cyclone azuré non plus…Reportant son attention sur la femme, il s’empressa d’ajouter avec plus d’assurance :

C’est m’dame Kathelle qui m’envoie…j’dois r’mettre une lettre de sa part.

Et de montrer la missive.
Allydou
Ne pas rire, retenir tant bien que mal le sourire un peu moqueur, devant la couleur des joues enfantines, de plus c’est une situation qu’elle connait hélas bien trop encore pour s’amuser au frais du gamin.

Et bien tu tombes bien, c’est moi la Dame de Maillezais, mais appelles moi Ally, c’est plus simple à se souvenir.

Elle attend, presque pas impatiente de savoir ce qu’un môme peut bien lui vouloir, quand soudain le nom magique est enfin lâché.

Kat ?! Ma Kat ?! La connais-tu donc ? Une lettre que tu dis, mais elle est ou, elle va bien, il ne lui est rien arrivé de mal ?

Sourde inquiétude, pensant au pire, sinon pourquoi l’envoyer au lieu de revenir elle-même … dans quel pétrin s’était elle encore fourrée …

Avalanche de question pour les pauvres oreilles du minot qui en est devenu muet.

C’est quand elle percute que les réponses n’arrivent pas, qu’elle prend conscience du vent … tout un symbole décidément quand on parle de sa presque sœur …


Dis donc toi, un bol de lait bien chaud, après que tu m’ais donné cette lettre, ça te tente ?

Et d’ouvrir plus grand la porte pour l’inviter à entrer.

Vraiment, cette visite ne pouvait mieux tomber.

Installation du gamin à la table de la cuisine, et enfin elle se plonge dans la lecture.



Citation:
Salut la belle,

Une vingtaine de jours que j’ai quitté La Trémouille et je me décide à prendre la plume ce soir ; il pleut, il fait froid et une semaine sans bouger, ça fait long…Je suppose que le Jacquou n’a pas tenu sa langue et que tu sais déjà où je me trouve. Me savoir en Orléans plutôt que dans le sud a certainement excité ta curiosité et j’ose espérer, sans trop y croire, que tu n’as pas harcelé le pauvre gamin…il avait déjà eu son compte avec moi, d’où ma certitude quant à l’arrivée de cette lettre !

Deux hypothèses, soit tu t’es lancée dans un interrogatoire en bonne et due forme, soit tu as pris le temps de lire cette missive…j’ai encore un doute quant à laquelle choisir. Mais le jaseur ne te fera pas d’autres révélations que le lieu de notre entrevue ; en y repensant, je me marre encore et, volubile comme il peut l’être parfois, tu réussiras bien à la lui faire raconter.

Après mon départ, j’ai passé deux jours à Poitiers…pourquoi deux, on se le demande compte tenu du résultat mais ainsi va la vie ; ah oui, tu seras ravie d’apprendre que je voyage seule depuis votre capitale. Je te passe les détails, sensation de déjà vu et pour cause…de nouveau, le brun est reparti vers sa destinée et moi vers le vent, soufflée par la brise la flamme s’est éteinte.

Les péripéties ont commencé en Touraine, guerre oblige ; tiens toi bien, j’ai campé à Chinon…oui, tu as bien lu ; si tu avais vu l’installation de fortune, tu en rirais aux larmes. Je suis aussi douée pour monter un bivouac que toi pour la cuisine…t’imagines l’étendue des dégâts ! Toujours est-il qu’après la nuit passée sur les berges du Lac, j’ai retenu la leçon et sitôt les remparts tourangeaux passés, j’ai réservé dans un bouge ; terminées les nuits à la belle étoile !

La suite est plus calme, l’amie que je visite actuellement m’ayant aidée pour le laissez-passer. Je séjourne donc à Gien et, bien que le bonheur de la revoir soit présent, déjà l’élément me rappelle…la question qui se pose à moi est de savoir vers qui, vers quoi.

Mais assez parlé de moi…mes pensées se tournent régulièrement vers toi, souvenirs d’enfance mais pas seulement ; ce concours de cuisine, cette soirée et la matinée qui s’en est suivi me plongent encore dans une hilarité non feinte et j’espère que tes fonctions ne t’empêchent de vivre, de respirer. Clo’ et Toine se sont-ils remis de mon passage ? Attendez-vous à me voir débarquer un matin, sans prévenir…telle une bourrasque.

Je vous embrasse tous les trois, et rien que pour toi, un baiser bien humide…

Kat’


Soupir de soulagement, elle va bien.
Sourire amusé, elle la connait bien.
Grimace énervée, il avait osé.
Rire spontané, un bivouac … elle n’ose imaginer.
Retour au soupir, de nostalgie.
Tête qui se tourne sans même s’en rendre compte vers la porte … surveillant la bourrasque, nouveau soupir …

Enfin, elle se reprend, se retourne vers le jeune messager, amusée de lui voir une fine moustache de lait au dessus des lèvres.


A nous deux, jeune homme !

Je veux tout savoir, comment tu l’as rencontré et ce qui s’est passé !

Si tu as faim
petit rire interne, limite diabolique tu auras à manger, mais gares à toi, si tu ne réponds pas, c’est moi qui cuisine !

Elle dément le ton de sa voix par un franc sourire en venant s’assoir à ses cotés.
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--Jacquou.


Ah ben voilà…les mêmes ! Se concentrer sur les questions, ne rien oublier…pas envie qu’elle lui tombe dessus comme l’avait fait la brune ; Pfiou, c’que c’est bavard une femme quand même, pas moyen d’en placer une…pas possible, l’est pas maitresse de sa langue ou quoi ? Et les paroles de Kathelle qui lui reviennent à nouveau « …respect où tu en répondras ». Heu….elle lit quand même pas dans les pensées…méfiance avec le bol que t’as !

La phrase magique arrive en même temps qu’elle l’invite à entrer ; encore un peu et il devenait bleu, fait pas chaud dans c’bled…il se débarrasse volontiers de la lettre, lourd fardeau malgré la légèreté du vélin et la suit dans la cuisine. Pendant qu’elle lit la missive, il se délecte du breuvage qui lui réchauffe les os, profitant d’un moment de calme pour se détendre ; instant éphémère puisque le moulin à paroles reprend de plus belle et…le menace ! L’expéditrice, bien que teigneuse, l’avait quand même mis en garde quant à la nourriture et Ally venait de confirmer l’avertissement ; il s’essuie la bouche sur le revers de sa manche et s’attache à répondre, pensant qu’il est trop jeune pour mourir :


Heu…j’l’ai rencontrée à Gien, près de l’étang. J’baguenaudais en attendant l’départ…oui, j’suis un voyageur s’savez Dame Ally, j’ai d’jà vu du pays *se redressant l’air fier, il sourit et reprend* pis vot’amie, elle s’promenait aussi. M’enfin, elle était sur les bords d’l’eau, moi j’m’en tiens éloigné hein…on sait jamais ! Bref, j’l’avais pas vu au début, c’est l’bruit…

Il se tait de nouveau, évitant le regard de la poitevine…arf, j’raconte tout ou pas…bah, sont amies, ça craint rien…j’dis qu’la vérité d’façon, pas d’ma faute…mélange de sentiments dans la tête du gamin, peu enclin à gaffer…il hausse les épaules, soupire légèrement et poursuit son histoire :

J’ai sursauté même…pas qu’j’ai eu peur hein, mais la surprise, j’me croyais tout seul. Faut dire qu’ça caille là-haut, j’pensais pas croiser quelqu’un. Quand j’ai compris d’où v’nait l’bruit, j’ai vu la dame Kathelle affalée, l’nez dans la boue…Hum, j’me suis pas moqué mais j’pensais à aut’chose et elle m’a entendu m’marrer. Savez, l’a l’ouïe fine, pis l’est rusée dites ! Pas l’temps de digérer la scène, qu’elle m’tombait sur l’paletot…Et ses yeux, j’oublierais jamais son r’gard, glacial comme s’il me transperçait…sont drôlement bleus, pis le visage r’couvert de boue, ils ressortent encore plus, j’avais jamais vu ça !

V’la comment ça s’est passé. Après, on a discuté un peu et quand elle a su qu’j’venais par chez vous, elle m’a donné la lettre. J’crois qu’vous savez tout.
Allydou
Et voila qu’il commence à parler, comme si il n’attendait juste qu’elle se taise pour le faire. De la à croire qu’elle serait trop bavarde, curieuse ou pressée, il n’y a qu’un pas.
Elle se tait donc, un instant au moins, et l’écoute lui raconter sa rencontre avec la Tornade.

Quand il fait une courte pause, elle se relève pour prendre deux miches de pain et lui ressert du lait, espérant que sa tentative d’intimidation ne lui ai pas coupé l’appétit pour autant.

Rires, s’imaginant son amie, face contre sol, nez dans la boue … bien mauvaise posture, elle ne manquerait pas de lui en parler bien évidement. A quoi serviraient les amies, si ce n’était pas à se moquer un peu ?


Dis moi jeune Jacquou, sais tu de quel coté elle partait après votre rencontre ?
T’a-t-elle dit quand elle pensait revenir par ici ?

Et toi, restes tu encore longtemps chez nous ?


Questions, toujours des questions, mais elle avait bien vite compris qu’avec lui, il fallait mieux se dépêcher d’en placer une.
_________________
--Jacquou.


Bah, t’aurais pu tomber plus mal mon Jacquou, elle jacasse comme une oie mais l’est bien gentille la nobliaute ; la brune aussi l’était sympa mais dans un autre genre…un peu plus hargneuse quand même. Bref, le gamin ne se fit pas prier et ingurgita les denrées comme s’il n’avait rien avalé depuis des jours…faut dire que l’poivrot mangeait plutôt liquide et ne s’inquiétait guère du jouvenceau qui manqua de s’étouffer dans la précipitation :

D’quel coté elle allait ? ben j’crois qu’elle parlait d’partir dans l’sud…elle râlait qu’ça caillait là haut. Pis j’crois qu’elle voulait voir quelqu’un…mais j’suis pas trop sur. *une bouchée, une gorgée et de reprendre* savez m’dame, l’est pas trop bavarde…’fin, sauf pour m’dire d’vous donner la lettre, j’peux vous assurez qu’elle s’fait bien comprendre !

Réfléchis, elle a parlé d’venir dans l’Poitou ou pas…arf, j’sais plus, ça va la mettre en rogne à tous les coups, rhalala t’as échappé à la tornade…rappelles-toi, l’a pas tellement jasée la brune, quelle tête de piaf tu fais !! Le visage dans le bol, il fait tourner ses méninges aussi vite que possible quand enfin :

Ah mais oui, j’me souviens…elle a parlé d’la Bourgogne et qu’elle passerait p’têt par chez vous avant d’descendre mais j’sais pas quand…Pis moi bah, ça dépendra si l’vieux reste m’dame Ally
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