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[RP] Enlèvement

--Yseut


La fillette maigrichonne sursauta lorsque sa compagne s'élança vers le beau chevalier endormi au pied de l'arbre, et ouvrit de grands yeux quand elle le secoua en criant ce qui semblait être son prénom. Dona... Un semblant de sourire éclaira le visage terne de l'enfant. Elle avait eu raison de quitter cette prison, le monde était bien plus joli dehors. Craintivement, elle s'approcha des deux amis et observa le jeune homme. Il avait les yeux ensommeillés et les cheveux en bataille. C'était la plus belle chose qu'elle ait jamais vue. Pour la première fois de sa vie, elle regretta de ne pas être jolie. Instinctivement, elle passa la main dans ses cheveux pour tenter de les lisser. Elle avait presque oublié que les dévouées étaient à leur poursuite.
Donarpan
Dona se reveilla difficilement ce matin là, un cauchemar du passé l'avait rattrapé...
pourtant en ouvrant les yeux, c'était bien une petite fille qui était devant lui, avec en plus la ressemblance de ses vieux souvenirs d'adoléscence...
enfin, à coté de la petite se trouvait sa belle voisine Farandole, son amie et son dernier chagrin.
son coeur la savait en danger, mais vivante et une fois de plus son instinct lui avait tracé son chemin.
Mais son premier sourire de ce matin fut pour la petite fille à coté de Farandole.
en se relevant, Dona constata la mauvaise mine de ses 2 compagnes, et de ses années de guerre, un sens du danger était né et lui disait de se tenir sur ses gardes.
"Mon amie, enfin je te retrouve, cela fait plsieurs jours que je te cherche.
Dans quel petrin te trouves tu donc?"
en lui souriant, il ne put s'empecher de lui faire remarquer sa mise affreuse et sa tenue peu convenable.
Farandole
Mon amie, enfin je te retrouve, cela fait plusieurs jours que je te cherche.
Dans quel petrin te trouves tu donc?

La mine déconfite, les cheveux hirsutes, Fafa regardait son voisin qui lui apparaissait comme son sauveur. Yseut semblait subjuguée par Dona, comme si elle n'avait jamais rien vu d'autre que les vilaines soeurs de l'ordre des dévouées..
Fafa sentit une larme de soulagement couler le long de sa joue. Elle n'en croyait pas ses yeux, se demandant même si tout ça n'était pas encore un de ses maudits rêves...
Elle sauta au cou de son voisin et lui dit :


Dona, j'ai été enlevée pas des bonnes soeurs... Elles m'ont droguée, enfermée...je n'ai pas compris ce qu'elles me voulaient...

Elle parlait en coupant ses phrases, de manière décousue... Elle avait du mal à s'exprimer normalement. La petite Yseut, quant à elle, continuait de bloquer sur Dona. Fafa ajouta :

Dona, je te présente Yseut, la jeune fille sans qui je serai toujours prisonnière. Je crains qu'elle n'ai jamais rien vécu d'autre que l'ambiance sordide du groupe des soeurs.

Fafa regardait la jeune fille avec tendresse et compassion... La pauvre petite ! Elle allait devoir réapprendre à vivre, dorénavant...Elle passa alors son bras autour des épaules de l'enfant en souriant. Puis se souvenant qu'elles étaient poursuivies, elle se mit à regarder partout autour d'elle, inquiète et dit :

Partons vite d'ici, les soeurs ne vont pas tarder à rappliquer...

_________________
Donarpan
"mon amie,

je suis bien content de retrouver enfin mais j'ai du mal à te comprendre,
enlevée tu dis c'est étrange qui te voudrait du mal..
vu ton état, il est sur que l'on te voulait pas du bien, et cette petite me semble bien maigrichonne et pale"

Dona avait survécu à plusieurs guerres et ne prenait jamais à la légère des menaces de danger.
Sortant son Arc en if de son dos, il planta 4 flèches devant lui.

'Farandole, tu es trop fatiguée pour courir et la petite me semble bien trop faible aussi.
Il vous faut manger et boire, et vous reposer un peu aussi nous partirons dans 1 a 2 heures.'

Dona lui donna son sac à dos qui contenait des vivres pour plusieurs jours et sa gourde d'hydromel.

"des sœurs tu dis, moi qui suis déjà méfiant du clergé...
reposez vous je veille..."

Puis Dona songea de nouveau à sa jeunesse et sourit à cette petite qui pourrait être sa sœur perdue.
d'un geste précis et calme, il essuya tendrement le visage Yseult qui était sali de vieilles larmes et de boue...

"Petite je me nomme Donarpan d'Irlande, et sur mon pays, plus personne ne te fera du mal."

Puis pour les apaiser, Dona commença à chanter doucement en celte une balade de son pays, en regardant les personnes sur les chemins, une flèche prête à être décochée....
--Yseut


L'enfant ne pouvait détacher son regard du jeune homme et de son arc. Pouvait-il y avoir plus belle créature sur terre ? Elle eut un sursaut d'angoisse en comprenant qu'il voulait rester au bord de la route pour qu'elles se reposent : les dévouées allaient surgir, et elle devrait retourner dans cet immonde endroit ! Mais Donarpan semblait si sûr de lui, si fort... Lorsqu'il passa la main sur sa joue pour essuyer son visage, elle ne songea plus un instant aux vieilles sœurs mauvaises et puantes. Emerveillée, subjuguée, elle s'allongea sur l'herbe tendre, et épuisée par les derniers événements, s'endormit profondément, bercée par la voix profonde de l'Irlandais...
Farandole


Dona se mit à chanter, ce qui eut pour effet d'endormir la petite. Quant à Fafa, ben elle n'en n'était pas loin non plus. Mais elle l'écouta avec attention, profitant de ce moment magique pour se détendre...Lles deux anciennes prisonnières étaient dans un état pitoyable, mais Fafa sentait les forces lui revenir petit à petit.
Quant il eut fini, elle lui raconta toute l'histoire, puis ajouta.

Je ne crois pas qu'elles soient réellement de l'Eglise aristotélicienne... Elles me font penser plus à des sorcières qu'à des bonnes soeurs... Je ne sais pas ce qu'elles mijotent, mais à mon avis, ce n'est pas net du tout.

Le regard de la jeune Honfleuraise semblait un peu perdu et très inquiet...

Qu'allons nous faire, Dona ? Nous ne pouvons les laisser continuer, mais j'ai bien peur que nous ne soyons pas assez nombreux.

Elle accompagnait ses paroles de gestes circulaires, lui montrant le faible groupe qu'ils étaient. Seul Dona semblait suffisamment fort pour entamer une poursuite. Fafa reprenait des forces, certes, mais était encore un peu faiblarde, quant à Yseut.... Elle etait exténuée la pauvre petite.

Regarde nous ! Il nous faut des renforts... Tu ne penses pas qu'il serait judicieux de retourner au village et de constituer un groupe un peu plus conséquent et surtout entraîné pour les pourchasser, ces folles de Dieu ?

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--Donarpan
"voisine, il me semble dangereux de partir maintenant, nous serons repris bien vite."
Dona lui sourit gentiment

"cependant ton histoire me trouble car j'ai connu de tels agissements de groupes religieux lors du siège de Jérusalem, mais c'étaient des templiers qui avaient quittés la vrai foi.
Il va falloir en savoir plus a ce sujet..."

"Une chose est sure, nous ne pouvons les laisser continuer de sacrifier des personnes à leur guise.
Pourtant je suis sur que nous ne trouverons pas une aide au village, elles doivent sûrement avoir acheté des soutiens et des silences pour pouvoir agir tranquillement."

Dona semblait parti dans ses réflexions ou en quelques rêveries...


Une troupe d'une dizaine hommes sales et à l'aspect louche avait en quelques instants contourné et encerclé Dona et ses 2 amies.
Comment se pouvait il que le guetteur se laisse ainsi surprendre, même si son attention semblait dirigée vers le chemin...

les armes à la main, l'arc prêt à être utilisé, les brigands n'étaient plus que à quelques mètres.

Pourtant Dona ne bougeait toujours pas...
--Macderliche
"capitaine vous voila enfin

cela fait 2 jours que l'on vous cherche...
les nouvelles sont mauvaises, on nous demande de prendre nos postes en Bretagne à nouveau, les négociations sont rompues."

Les hommes sombres étaient les hommes de Dona, les troupes d'éclaireurs et francs tirailleurs mercenaires celtes du roy et de Normandie.

"messire il faut partir rapidement, les ordres sont formels et arrivent de l'intendant"

Dona ne bougeait toujours pas, pris dans quelques diableries de passage
Donarpan
Le silence de Dona devenait pesant.
Pas un geste ni une parole depuis 3 minutes.

D'un coup rapide, le grand arc en If fut bandé et une flèche décochée, puis une deuxième dans la foulée...
Les 2 flèches touchèrent leur but dans un bruit sourd, 2 flèches précises et mortelles au centre du buste d'une nonne qui courait en bas de la colline

La soeur Judith s'écroula, le visage encore surpris par une mort aussi brutale et soudaine.

Sans un mot, Dona tendit de nouveau son grand arc au maximum, puis après 2 à 3 secondes une 3eme flèche noire aux plumes blanches partit haut dans le ciel...

Quelques secondes plus tard elle se ficha dans le dos d'une grosse nonne essoufflée qui venait de faire demi-tour en voyant soeur Judith au sol.

"il n'y a plus de retour possible, il faut finir ce que je viens de commencer.
un travail pour les loups, mais nous ne sommes plus à ça prêt compagnons ...
ce soir, ces diablesses dîneront avec leur maître le Diable des enfers"

Le visage de Dona était sombre et froid, et sa voix d'ordinaire si gaie devenu sans vie.

"On y va Macderliche, laisse ici John et Roberts avec mes amies pour qu'elles puissent se reposer, et charge 2 hommes de couvrir l'arrière du monastère, pas une nonne ou moine ne doit s'échapper."

En un clin d'oeil, Dona, Macderliche et 6 autres mercenaires celtes dévalèrent la pente, puis Dona prit une grosse clée sur le cadavre de la nonne avant de repartir en courant vers le monastère maudit...
--Ermengarde
La nonne imposante soufflait toujours mais continuait de courir, derrière Judith qui elle semblait encore jeune et alerte. Elle vit tout d'un coup, la chevelure de Farandole et se mit à crier en pointant son doigt en sa direction.

Là ! Regardez, elle est là !

Judith s'est retournée et a dirigé son regard vers l'endroit qu'Ermengarde désignait. En effet, c'était bien elle.
Les deux nonnes, le sourire aux lèvres, commençaient à reprendre espoir. En effet, il ne fallait surtout pas que la jeune impie et la gamine retournent au village, car si ça se savait que l'Ordre des dévouées se trouvait ici, elles auraient vite fait de finir dans les mains de la justice, voire au bûcher. Ermengarde était bien consciente de la situation, elle savait bien qu'elles étaient plus ou moins recherchées et accusées de sorcellerie..

La vieille nonne avait bien du mal à suivre et se disait qu'il serait temps pour elle de maigrir un peu. Mais il lui était impossible de s'arrêter ne serait-ce que quelques instants pour souffler, elles étaient si près du but..

Puis un bruit se fit entendre.. Comme un sifflement...

Oh non ! une flèche !


Judiiiiith, attention !

La flèche fonçait sur la grande bringue et celle ci eut à peine le temps de réagir que déjà, elle lui plantait la poitrine. Puis une deuxième... Judith s'écroula, stoppée net... Ermengarde eut à peine le temps de voir cet homme, aux côtés de la jeune femme... Elle se retourna et commença à prendre la fuite lorsqu'un autre sifflement lui perça les oreilles.
Elle sentit alors comme un coup dans le dos, puis une douleur atroce qui lui transperçait les côtes. Elle tomba à son tour, eut le temps de regarder en direction de la fugitive et se mit à lui crier.


Tu finiras en enfeeeeeeer ! Tu verras, tu auras le temps de penser à tous tes pêchés....

Puis plus rien pendant un temps... jusqu'à ce qu'elle sente le feu la torturant à jamais aux côtés de la Judith...
--Macteryll
"Capitaine, la porte est ouverte on peut entrer"

Macteryll était un des plus futé compagnon de guerre de Dona.
En un tour de dague, il avait fait sauté le crochet de fermeture de la grosse porte d'entrée.

Bien de nonnes étaient dans la cour du monastère, espérant le retour des prisonnières pour le sacrifice.
Mais ce fut les hommes sombres de Dona qui entrèrent d'un coup, l'épée et l'arc à la main...
--Richilde


Tout le remue ménage dû à l'évasion de Farandole et Yseut ne faisait que monter en crescendo, plongeant le 'couvent' dans une effervescence de panique... Les soeurs couraient partout quand l'alerte avait été donnée déclenchant le départ de Judith et Ermengarde à la poursuite des évadées.

Elle entendit des pas, beaucoup de pas... beaucoup trop pour deux soeurs...Lorsque l'armée d'hommes pénétra dans la grande pièce principale, l'acalmie de l'attente des soeurs avec les fugitives avait été vite transformée en un nouveau mouvement de panique générale. Les soeurs couraient partout, en criant, comprenant très vite qu'elles étaient perdues...

Richilde aussi paniquait. Elle faisait des grands gestes à l'égard des soldats, comme pour dire : on se rend !
Mais ne sortaient de sa bouche que des onomatopées inaudibles et incompréhensibles... Des huuuuunnn des hoooooon, des gniiiiiiii...
Richilde faisait pourtant des efforts immenses pour tenter de se faire comprendre, mais elle le savait bien, elle ne pouvait pas.... Elle regardait ces hommes terrifiants, la bouche ouverte, les yeux exhorbités.. Elle était tétanisée..
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