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[RP] Moi Ceraphin d'Azayes, treize ans...

Sofio51
camp des méchants

S'éloignant pas feutrés plongée au cœur d'une scène vu de loin n'ayant plus rien de compréhensible pour elle, s'éloignant pour se chercher elle même, étrange sensation que de ressentir l'ennemi si prés sans combattre, ainsi c'est ca un camp de berrichon, même pas vrai que ca rampe au sol pour grailler, même pas vrai que ca couche sur le feu, ou sont les marmites dans lesquelles ils bouffent les enfants?

Depuis quand elle aime pas le Berry? a y réfléchir elle a été élevé pour ca, dans la tradition et la formation , afin que perdure la haine ancestral .

ca s'affaire dans le campement peut être un départ prévu, elle l'espère qu'ils prennent leurs pacotilles et qu'ils partent ailleurs histoire qu'elle puisse retourner sur le front, repartir la bas , mais lui? voudra t'il, cœur partagé a n'en plus finir de puis sa rencontre un jour en Auvergne, elle sénéchal lui mercenaire, elle complétement folle, lui une idée folle, elle a suivit passé le chemin des traverses, mais ses idées sont restés militaires, et de ca elle doit s'en défaire.

Passage devant quelques tentes restés ouvertes des armes posées au sol, insouciance se sent, délaissement total de la discipline elle fronce les sourcils, trouver un point d'eau serait plus agréable que de chercher a étudier ce camp, au loin un groupe de personnes ca discute ca pinaille, peut être 'approcher un peu plus pour écouter, entendre , fouiner, toujours l'air de rien, un air candide a la fois.

quelques mots pris au hasard, partir départ, stratégie, en suffit de peu parfois pour bien arriver a comprendre, partir mais ou.......

elle espère que Montluçon a bien saisit son pigeon de la veille et que le comité d'accueil soit prêt, ils le seront elle se fait pas de soucis pour la COBA, plus de soucis, si cette armée de désemparée avait une envie d'Auvergne, elle compterait les corps au sol, en piétinant leurs corps.

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Ceraphin
Autant parfois l'explication argumentée voir littéraire s'impose largement, autant parfois un seul mot pourrait résumer à lui seul, tout le flot de pensées qui se déverse dans un esprit, tout le raz de marée de doutes qui submerge sa logique et sa raison, presque un mascaret qui s'en vient remonter le cours de toutes ses certitudes... "dilemme".

Que penser?

Voilà qu'au contact de leurs fronts, l'enfant cherche l'osmose des pensées... tenté d'absorber ce qu'il y a vraiment derrière ce crâne pour savoir et comprendre.
Un souffle partagé aussi, chacun inspirant ce que l'autre expire... antagonisme ou symbiose?

Ne plus se battre?
Oui forcément cela serait tentant mais...
Pouvait’ il s'y fier?
Qu'adviendrait-il de lui ensuite?
Encore que cela... qu'importe, à vrai dire.
Non la vraie question était...


Et mon village?

Un silence.

Il me faudrait y retourner, parce que...

Une image vaut mieux que mille mots.

Il y a le p'tit Thibaud... relevant l'auriculaire de sa main gauche... et Romain... l'annulaire suit... Clotilde, ma sœur... le majeur les rejoint... Eudes, le plus grand... mis à l'index... et ma mère naturelle, Brunehaut Malherbe... le pouce aussi s'est écarté.
Une main pleine et ouverte.

Ceux ci ont besoin de moi et c'est bien pour ceux ci que... il referme doucement ces cinq doigts là sur la garde de son épée, maladroitement et à l'inverse d'une prise normale, puisque qu'il est droitier et que sa lame est placée en fonction, sur son flanc gauche.
Il ne fait que la soulever de quelques centimètres avant de la laisser retomber dans son fourreau.


Alors oui, que la guerre s'écarte de mon chemin, oui je le veux.
Mais avant tout qu'elle s'éloigne de mon village et surtout que les miens soient à l'abri.
Or, depuis que j'ai quitté le Berry, je ne sais ce qu'il advient d'eux!


Il se rembrunit brusquement.

Peut être sont ils déjà morts, tués par les vôtres...

Fils...
Fils est un mot qui résonne dans sa tête, avec une drôle de sonorité mélancolique... mais il se contient et tente de n'en laisser rien paraitre encore.

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Sofio51
plus de sens plus envie

comment en être arrivée la, aimer plus fort que tout, changer une vie tracée pour lui, la vie semblait si simple et organisée, chaque chose en sa place, pas de place pour l'imprévu,ordre et discipline, trahison et complot, de la manœuvre et de la perfidie chaque jour faisait son œuvre, de gueulantes en action se retrouver a la tête de l'ost la plus puissante en ce monde, aimer par chemins, ne pas savoir aimer, juste combler les nuits trop froides, par des passages éclairs.

Puis lui, lui elle avait ri, lui elle avait été séduite, plus que raison, et la raison s'était envolé, des convictions partis en fumée, des dossiers brulés, des interrogations en pagaille mais une seule envie, être a ses cotés, pas facile quand elle fut ce qu'elle a été, pas facile quand on a une tête remplie d'orgueil et de vanité, plier ?jamais, vouloir être elle sans rien concéder jouer sur des tableaux de pigeons égarés, jouer pas pour le plaisir juste car cela ne peut en être autrement, c'est dur, c'est comme cela, inconcevable pour tous qu'elle puisse prendre sa vie et son envol, alors elle fait plaisir, partout, des volcans pleins les yeux, de la terre dans sa poche, partagée déchirée par la chimère et l'amour, perdre pied pour avoir peur d'aimer, immerger de l'eau par moment,le vouloir si fort a se faire souffrir, désirer nager en eaux claires, s'accrocher a lui pour ne pas sombrer, chaque jour un combat de gagné, chaque jour un petit pas en avant, pas des grands pas, on gagne bien la guerre a petite avancée alors pourquoi pas elle.

Un voile sur ses yeux , il ne pleut pas, elle s'éloigne un peu des tentes pour s'approcher de la sortie, les gardes la verront , yeux mouillés? des larmes..... première fois,surement la dernière, belle ironie du sort pleurer de trop aimer, vouloir mourir de trop le désirer, c'est comme ca.......

Il partira, quoi qu'il en soit, elle comprend, et lui en veut, il partira et il le fera en lui disant je t'aime, elle comprend et en crève, elle n'est pas de celles qui attendent, elle est hautaine et fière a la fois, capable de tout,capable par amour, et par colère, et si aimer c'était ca, aimer c'est détruire.

Encore un pas,vers la sortie, sortir de ce camp de ce village, sortir par la grande porte, belle sortie, tuée par le Berry ca en fera sourire plus d'un, et certains en porteront la rage en descendance transmise, toutes les grandes guerres commencent par un acte.

Elle aurait eu tant de choses a lui dira avant, lui dire toi et moi on es heureux le reste on s'en fout, toi et moi on a la vie le passé est derrière, lui prendre la main et avancer ces petits pas chaque jour, mais faut pas la lâcher cette main sinon elle sombre elle s'enfonce.

sourire de la mort

jamais elle n'a aimé comme elle l'aime, et cela n'arrivera plus après, aura pas de après lui, pas de suite c'etait écrit dans le ciel, la lune s'en était gaussé, il y aura des jours avant des jours après,vivre sans lui n'est pas vivre, ne plus le sentir chaque jour a ses cotés est une torture, un amour se vit pleinement, elle est entière elle est déjà perdue.

La tête ailleurs, la vie tourné c'est pas pour la terre qu'elle aura sa dernière pensée, elle sort de sa poche cette poignée de terre stupide et la jette au vent, les grains de sable s'éparpillent sur la terre du limousin et se dispersent au sol.

Avancer encore un peu

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Lelmax
Mots en taverne puis ailleurs la raison laissant place aux reproches de son ex vie jamais vraiment éteinte, ne vivre que pour le BA la coba ...

Elle lui avait dit je quitte tout ,je viens avec toi , elle l'avait bien fait oui, plus sur place ,mais des centaines de pigeons par semaine, des ordres encore elle allait jusqu a renier ce qu'il était un mercenaire ...

Son caractère de meneuse d hommes, toujours vouloir commandé jamais vouloir composé fléchir , il en avait eu plus que marre ce soir là , il était pas un des ces troufions ....

Il se rappel de ses dernieres paroles faut que cela cesse, pour toute réponses , un sourire pour dire j y peux rien c est comme ca !

Mot de trop colère qui monte , encore, lui envoi tout ce qu' il lui reproche avant de lui dire il suffit je pars...

Il la plante là disparaît , besoin de réfléchir , besoin d'air, il l'aime sans il le sait, mais tout accepté sans non pas lui trop entier trop fier ...

Nuit à traîner dans le village la forêt l esprit au calme ... ne pouvant se défaire d elle de sa tête ... l envie de mourir , de partir lui traverse
l'esprit.
Que serait sa vie après elle rien , pouvait il refusé cette amour qui lui ai tombé dessus sans crié garde , la laisser seule lui qui lui avait promis d'être toujours a ses cotés...

La retrouvé il se droit de la retrouvé direction le camps avant qu'il ne soit trop tard , qu'elle parte qu'elle fasse une bêtise

Courant à perdre haleine il ne se pardonnera jamais si elle est plus là si elle à fait ce qu'elle lui a dit... plutôt mourir que de vivre sans toi!

Arrivé à la sortie du camp il l'aperçoit tête baisser se pose face à elle lui bloquant le passage de son corps , sa main relevant sa tête , l'embrasse la serre contre lui dans un baiser passionné .


Nous devons avancer ensemble ma vie sans toi n' a pas de sens .
Je t'aime, sans toi pas besoin de vivre .!


Ses yeux dans les siens la serrant plus fort que de raison.
Namaycush
Antagonistes et protagonistes d’une affronte au dénouement incertain, l’homme et l’enfant à présent unis par leur rencontre fortuite partagent.

Partage de l’émotion…

Partage de l’incompréhension…pour sensation de raison…

Il est ému…
Sa tête réfléchit, vite et s’embrouille peut-être, tandis que son cœur n’oublie pas les liens naturels de son sang…
Ses doigts égrènent les siens…et ceux de l’officier s’y entremêlent soudainement, paradoxe d’épiderme buriné et encore doux, sûrs et énergiques tandis que le petit soldat n’a plus la conviction de porter lame trop lourde pour son âge…


Les dés sont jetés, Céraphin, la guerre se termine, Châteauroux ne risque plus rien, les combats s’en éloignent…

Il ne te reste plus que ta bataille, celle de ta vie !


Dans le lien de vassalité qui parfois s’exacerbe et lie d’une manière étrange les hommes comme les femmes, il sent en lui indéfiniment que Céraphin en fait parti.
Dans son esprit était déjà passée idée d’adoption, partagée avec Alcyone, qui en souriant avait acquiescé…


Deviens mon fils, comme tu as été celui de Diane….

Et plus jamais tu ne trembleras !


Mots lâchés d’une traite, assurément…alors yeux mi-clos, regard dur mais intense…

Comment allait-il réagir ?

S’enfuir, lever le visage, s’ébranler ?

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Ceraphin
Un instant déconcentré par ce qui se déroulait alentour, l'attention du gamin se fit capter sans efforts, en quelques mots...

... la guerre se termine, Châteauroux ne risque plus rien, les combats s’en éloignent…

Les yeux de l'enfant se hissent et tentent de lire ceux de son vis à vis.
Doit-il le croire?
Cela ne serait pas sans conséquences, tant l'enfant piétine à l'idée de s'en retourner voir et s'enquérir des siens.
Un soupir s'en vient et un doute l'accompagne.

Mais voici que des mots inattendus finissent de le perturber un peu plus profondément encore.


Deviens mon fils, comme tu as été celui de Diane….
Et plus jamais tu ne trembleras !


Le soupir s'est suspendu.
Le regard s'est aiguisé dans un effort de compréhension et puis...
Et puis... silence.
Un silence long et ténu... un silence symphonique où les mots sont de trop.
Ses yeux parlent, à leur façon...


Premier couplet: langueur nostalgique.

Souvenirs d'autrefois, oui c'est déjà... "autrefois".
Souvenir du temps ou à la défaveur d'une précédente guerre, j'ai connu l'amertume d'un père volé trop vite lors de l'assaut impie de mercenaires, de chiens de Touraine et d'Auvergne.
Un seul père, à jamais, à toujours.... perdu... et mon enfance avec.
J’ai pleuré et n’ai pas pardonné.
Mais je ne pourrai rien y changer.

Chut.

Second couplet: fugue légère et passagère.

Je revois l'image d'une luciole masquée que je fuis en criant pour mieux la suivre, ensuite.
Paradoxe vivant de cette guerre ou l'ennemi peut étrangement virer de l'haïssable à l'aimable.
Saveur aigre douce d'une deuxième Maman gagnée en échange de la perte d'un père.
Pourquoi?
Un trouble profond m'envahit encore souvent à l’évocation de cette question.
Il est des réponses inaccessibles, je m’y suis résigné… maintenant.
Car j’ai aimé l'aimer.

Chut.

Troisième couplet: harmonie grave et solennel.

Mais ce qui se gagne peut aussi se perdre.
Et on ne peut avoir deux mères, Aristote a régulé... implacablement.
Maman aussi s'en est donc allée et s'est envolée bien vite, trop vite.
Et avec elle tout mes rêves de plumes libres, de théâtre et de confettis.
Par conséquent…
Non Messer, on ne peut promettre l'absence de tremblements à qui aime et est aimé... car les nôtres sont aussi nos faiblesses, envers et contre tous.
Je le sais et vous aussi, n'est-ce pas?

Chut.

Quatrième couplet: mélodie convaincue.

Ainsi va la vie...
Alors je ne suis plus un enfant.
Alors je ne veux plus qu'on m'adopte, plus comme j'ai adoptée Une et Unique.
J'ai depuis refusé cet honneur par deux fois déjà, et l'adage des trois je ne bafouerai pas.
A un mentor de Castillon, doucement j'ai dit non...
A une comtesse de Varenne, j'ai encore causé cette peine...
Et voici que vous aussi, maintenant, Messer, vous portant l'épée par chez moi?
Ce paradoxe a comme un air de déjà vu, certes, mais...

Chut.

Cinquième couplet: harmonie sereine.

Mais les plus belles choses ne le sont que parce qu'elles sont uniques.
Les plus beaux souvenirs ne le sont que parce qu'ils sont conjugués au passé.
Et je les garde tous avec moi.
Mais je sais maintenant qu’il y en aura d'autres à vivre.
Revivre le passé n'est possible que dans ses rêves, une fois le jour revenu il faut songer à construire aujourd’hui sur les fondations d'hier pour espérer vivre demain.
Et aller de l’avant.

Chut.

Sixième couplet: lyrisme énergique.

Aussi, entendez que je ne suis plus l’enfant à adopter.
Désormais, il faut voir l’homme naissant en moi et ne plus vouloir me protéger.
Car j’ai mon destin bien en main et si jamais ce n’est pas le cas, si jamais je chute…
Je me relèverai et reprendrai mon chemin.
Sans rechigner ni me lamenter, car j’ai appris que rien n’est immuable, que rien n’est éternel, mais que pourtant bien des choses sont possibles.
Je veux juste pouvoir être fier de mes actes… tous mes actes.
Je veux pouvoir être digne… digne de Maman et de son nom.

Chut.

Derniers accords: envolées symphoniques.

Je n’ai pas peur, je n’ai plus peur… même si je tremble encore.
J’irai là ou je devrai, l’épée à la main s’il le faut, la plume à la main si je peux.
Et je n’oublierai pas, et je n’oublierai rien.
La vie des hommes et leur tumulte, l’amour des femmes et leur influence.
Et je mènerai ma vie à ma guise sans redouter ni craindre quoi que ce soit.
Et ne plus reculer.
Alors peut être un jour, à mon tour, serai-je celui qui protège.
Alors peut être un jour, à mon tour, serai-je celui qui adopte.
Alors peut être un jour, à mon tour, serai-je... un père.

Chut.

Et alors que les dernières notes silencieuses s’égrènent, l’enfant finit par baisser les yeux et sourire timidement à l’homme qui lui fait face.
Et doucement, répond…


Non Messer... sans colère ni haine, sans révolte ni outrage.

Parce que je n’aurai qu’un seul père.
J’ai déjà eu la chance d’avoir eu deux mères, même si Aristote ne l’a pas permis longtemps.
Merci...

Et puis… un père et un fils ne pourraient s'affronter dans deux armées ennemies, ça ne se fait pas…
ajouta t’il les yeux vifs et émus.

Les yeux du gamin observent alentour.
La situation est équivoque.
Fort heureux que le camp est en ébullition: le départ a été donné pour bientôt.
Ceraphin tend à vouloir s'éloigner, lui aussi, pour remplir sa part sur le campement et ne pas éveiller de facheux soupsons.
Néanmoins, avant de s'éloigner définitivement, il observe Namaycush et entrouvre une porte...


Mais...

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Namaycush
Mais …

Là l’officier éclate de rire, un franc, un sincère, un de ceux qui émanent du fond des tripes et du cœur….Diane ne s’était pas trompé en l’adoptant…restait à savoir si elle s’était trompé en faisant d’un Capitan son vassal…qui le dirait à présent, Céraphin ?

L’enfant muait, s’affirmait de force et de souffrances, de doutes mais aussi d’affirmations…L’heure et l’âge qu’on lui dicte sa conduite étaient révolus. Namay avait mal estimé le moment et l’émotion, sans doute induit dans l’erreur par le sentiment de protection de ceux qu’il aime.


Alors sois un homme, Fils !

Il a pas dit « mon », la différence est de taille…

Fais de moi ton oncle …mais surtout trace ton chemin, droit, sans détours au nom de ce qui nous lie !

L’ombre de Memento Mori planera sur toi, bienveillante et protectrice, parce que les ténèbres ne sont pas toujours le mal…


La main qui s’abat contre la joue du petit, plus tellement petit, ressemblerait à une claque pour qui verrait cette scène de loin. Elle est loin d’en être une, juste l’expression brute de mots que le soldat ne sait pas exprimer. Autrement que par le baiser qu’il cloque à l’instant sur les lèvres du D’Azayes avant de s’agenouiller pour récupérer l’épée de Ste Anne qu’il lève vers le ciel, lame dans paume de main qu’il laisse glisser le long de son avant-bras à fleur d’artère pour enfouraille profonde de fourreau à sa démesure.

Relevé, il s’en retourne, se retourne, regarde celui qu’il ne verra peut-être plus…clignement de cils imperceptibles…

Bras qui se tend…

Poing qui se ferme..

Et pouce qui se lève, droit, fier vers le ciel…

Céraphin aura-t-il compris l’amour, mélange de fatalisme slave et de lyrisme arabe, que Namay lui donne à l’instant ?

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Ceraphin
En même temps...
En même temps, si on lui avait dit à Ceraf', que son premier baiser lui serait donné par un grand moustachu... euh... comment dire?
Bah il aurait peut être réfléchi à deux fois avant de se laisser ainsi cueillir la joue par la main solide du capitaine.
Parce que pour une première fois... euh... bizarre, quoi!

Et ça le laisse dubitatif.

En même temps, ce n’est pas trop grave parce que d'un premier baiser, Ceraphin n'en a jamais rêvé.
Ce n’est pas un sujet qui le travaille vraiment, les filles... et pas plus les grands moustachus, hein!

Non mais ça le laisse perplexe.

Enfin il croit entrevoir une explication, lue dans quelque ouvrage lié à la chevalerie... bah ouais ça lui cause plus que les filles, désolé.
Or il se relate, dans certains ouvrages, que lors de cérémoniels d'adoubement, le chevalier reçoit parfois un baiser de paix de la part de son suzerain.
Voici donc ce que c'était?
Au moins ça a le mérite de le rassurer, et de lui permettre de consolider son goût pour la logique.
Une vassalité tacite, un lien de famille pas aussi ténu que celui qui liait un père à son fils, mais tout de même... réel.
Oncle?
Curieuse idée mais qui fait son chemin et a l'avantage de ne rien heurter sur son passage dans la psyché de l'hybride, mi enfant mi homme.

Encore pris dans ses pensées, voici que le partenaire de cet étrange face à face, là, entre deux camps et en pleine guerre, s'en va.
Il a appelé la bénédiction sur lui.
Curieuse chose que la guerre, ou l'adversaire peut parfois sembler si proche ou du moins vouloir le devenir.
Deuxième expérience du genre, l'enfant en est un peu moins troublé que la première fois mais tout de même.

Le ciel est montré du doigt, le ciel est pris à témoin.
Ceraphin sait.

A cet instant, le gamin a pris sa décision.
Il quittera l'armée dès que possible pour tenter de rallier sa ville, puisque la route semble désormais vierge de tout danger martial.
Et retrouver les siens, s'assurer qu'ils vont bien et que nulle épée ne viendra encore en réduire le nombre.
Et pour la suite, qui vivra verra.

Mais avant que l'homme ne se détourne, il dégaine la lame de Brantôme, la brandit et s'écrit...


On se reverra, Capitan!

Comprenne qui pourra.
Comprenne ce qu'on voudra.
Car les mots ont l'avantage d'avoir multiples interprétations possibles, selon qui les entend.
Et ce n'est pas chose négligeable lorsqu'on se retrouve ainsi, à discuter en plein campement militaire avec le capitaine de l'armée adverse...

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