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[RP] Il n'y a pas de victoire sans sacrifice

---fromFRCharlaine
[Sur un chemin, face au dernier soldat...]

Le garde avait abattu sa hache sur elle. Malgré qu'elle savait que son épée était trop fine, elle n'avait connaissance d'aucun autre moyen pour tenter de bloquer le coup et elle leva donc le bras, priant. Malheur! Elle avait mal jugé et en moins de temps qu'il ne fallait pour comprendre ce qu 'il se passait elle regardait son épée valsée dans les airs. Elle retourna la tête en direction de son assaillant.

Sant prévenir, toujours couchée sur le dos, elle envoya son pied droit sous le menton de l'homme qui était maintenant au dessus d'elle. Le coup sur la maxillaire l'avait bien sonné et il resta un moment pantois devant elle. Il n’avait pas été assez sonné pour laisser tomber sa hache et elle devait profiter de ces quelques secondes de répits pour en profiter. Enfin, ses doigts saisirent la dague et la plantèrent profondément dans la cuisse de l’homme. Brulé par le métal, il lâcha son arme pour empoigner le manche de la dague. C’est à ce moment que Charlie se crût bénie! Sous sa main, une pierre d’une bonne grosseur. Sans hésiter, elle la souleva et la projeta sur la tempe du soldat. Ce dernier s’écrasa au sol, inconscient mais vivant.

Rapidement, la rouquine siffla sa monture et pendant que l’animal approchait, elle défit le lacet qui retenait sa botte gauche et entreprit de refaire les nœuds et bien serré cette fois. Le cuir pourrait retenir la cheville, quelques heures du moins. C’est dans une grimace affreuse, exprimant une vive douleur qu’elle termina la besogne. Elle attrapa la hache que son adversaire avait délaissée et grimpa à l’animal qui était revenue auprès de sa maitresse. Sa cheville était toujours douloureuse, mais pour une personne habituée, elle s’avérait être maintenant supportable.

Son front était en sueur, son épaule saignait un peu plus maintenant et sa cheville était mal en point. Mais ce n’était toujours pas assez pour faire reculer la rouquine. Elle envoya un grand coup de talon dans les flancs de son cheval, en direction de Mende. L’idée de bruler l’auberge était maintenant encore plus présente dans son esprit. Provoqué par les coups incessants de Charlie, le cheval filait de plus en plus vite, faisant lever la poussière qui donnait des airs de fin du monde en étant étrangement éclairé par la lumière blafarde de la lune.

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~ R.I.P. ~
Actarius
Deux cavaliers sous la lune

Ils avaient laissé le murmure apaisant du Lot depuis quelques instants déjà, lorsque l'un des gardes arriva vers eux. Elle était là tout proche... au point que l'odeur de son sang parvenait aux narines du connétable. Sous l'aura blafarde de cette nuit d'été, bientôt... bientôt son destin allait changer. Il ne regardait plus Elloras, n'avait pas même fait attention au garde, qui les avait prévenu et désormais légèrement en retrait. Il agissait simplement guidé par la rage qui venait briser son écume sur les falaises de son coeur.

Sélène poursuivait sa route paisible, divine dans l'éternité étoilée projetant sa livide lueur sur les deux cavaliers et un peu plus au sud sur un combat qui touchait à son terme. Déjà les bruits métalliques, qui déchiraient par échos tempétueux le silence impénétrable, avaient couru jusqu'aux oreilles des deux amis. La chevauchée était devenue folle cavalcade. Si près... son dernier souffle caressait déjà sa gorge... Puis, le calme revint, les échos se turent abruptement.

Ils allaient bientôt arriver au camp de fortune, lorsque un léger bruit lancinant et persistant alerta le jeune homme... Il interrompit le galop de son cheval...


Ello, attends, arrête-toi... écoute.

Ils entendirent alors nettement un bruit de sabots qui s'estompait vers le nord.

Les entrailles du jeune homme se nouèrent, le sang commença de frapper ses tempes à l'en étourdir. Sans réfléchir il fit se cabrer sa monture et rebroussa chemin.


Il faut rattraper ce cheval !

La poursuite s'engageait, le combat approchait.

Soudain, un cri... il avait pris sa source dans ses tripes, s'était insinué dans ses veines, avait coulé dans tout son corps avant de griffer sa gorge pour finalement s'enflammer dans la nuit. Plus terrible que jamais, la voix du connétable avait soufflé dans un hurlement de rage l'attente du défi, du sang et de le vengeance, elle avait soufflé l'anéantissement de toute raison, la destruction des dernières barrières.

CHARLAAAAAAAAAAAAAAAAAAIIIINNNNNEEEE !!!!!!!

Rien ne l'arrêterait désormais... il ne s'appartenait plus. Il ne chancelait plus, il avait définitivement plongée dans le fleuve de sa haine. Il était devenu ce dragon oriental dont la légendaire colère, une fois déclenchée, ne connaissait plus de limite et ne pouvait s'appaiser que dans un torrent de sang.
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Elloras
La nuit blanche, la lune qui éclaira leurs chemins, la route presque toute tracée. Ils se fondirent dans la nuit, dans la forêt. Tout autour d'eux ne pouvait exister, tout avait disparu. Seules leurs haines, leurs soifs de vengeance, leurs envies de voir couler le sang étaient bien réels. Les deux chevaux brassèrent un nuage de poussière, les deux cavaliers courbés en avant comme pour aider leur monture aller plus vite.

Le camp de fortune se trouva devant eux, vide de ses gardes.


Ello, attends, arrête-toi... écoute.

Le lieutenant tira sur les reines de son cheval. Ce dernier se cambra en arrière, s'arrêta sur ses deux sabots arrière. Elle le fit hennir en même temps, tant elle y avait donné de la force. Asfaloth resta l'espace d'un instant sur ses deux pattes. Elloras tendit l'oreille, des bruits se firent entendre au loin. Elle avait donc réussit à s'échapper. Elle avait sans doute dut tuer les trois gardes restant ainsi que son Capitaine. Le lieutenant de Mende haussa un sourcil, son estomac se noua, sans doute en même temps que son ami. Elle se dirigea vers Mende. Un regard noir croisa un autre regard plein de haine, alors qu'Asfaloth se remit sur ses quatre pattes.


Il faut rattraper ce cheval !

Nul temps de dire quoi que ce soit. En valait-il la peine de parler? d'emettre des mots? Nullement. Ils se comprenaient très bien tous les deux. Elle tira d'un coup sur les reines de son cheval pour faire demi tour. A nouveau des grands coups de talons furent donné. La pauvre monture était malmenée, mais elle en avait l'habitude. Elloras savait être douce avec son étalon quand il le fallait et être rude quand il n'avait pas d'autre choix que d'obéir. A nouveau les sabots des deux montures soulevèrent la poussière, ils s'avancèrent en direction de Mende. Il était hors de question, qu'elle atteigne la ville avant eux. Hors de question d'avoir un combat dans les remparts de Leur village. Idée inconcevable que le lieutenant ne pouvait laisser faire.

La poursuite fut engagée, alors que son ami poussa un hurlement. Sa voix, le ton qu'il avait, la puissance qu'il avait mis pour hurler. Tous des signes qu'Elloras connaissait bien, trop bien. Cette fois, elle comprit, cette fois elle sut : Sa haine l'avait emportée, il ne serait plus l'homme qu'elle connaissait, qu'elle avait connu. La bête avait atteint le semblant de logique et d'esprit encore sain de son Ami. Elle devrait laisser cette bête, ce monstre déverser toute sa haine, de s'abreuvoir au sens même de cette Charlaine. Le sang coulera, il la tuera. Elloras resterait vigilante, suivrait de près cette transformation. Il devrait redevenir l'homme qui l'avait toujours été ensuite.

Pendant leur course, Elloras entrevît rapidement le garde qu'ils avaient laissés derrière. Le lieutenant lui ordonna de trouver ses compagnons, sa voix se perdit rapidement dans la forêt, mais le garde s'exécuta. A grande enjambée il se mit à chercher ses compagnons d'arme. Plus le paysage défila devant ses yeux, plus Elloras craignit qu'elle atteigne la ville. Ses yeux océans scrutèrent les abîmes de la nuit, lorsqu'une chose devant eux se mouvait, bougeait à vive à l'allure, soulevait la poussière. Elle était là, devant eux. Un rapide regarde vers Actarius, qu'elle avait peine à reconnaître. Il l'avait vu aussi, ses yeux brillaient. Une flamme de vengeance, de soif faisait briller ses prunelles.

Le combat allait démarré cette fois... Bientôt, le lieutenant devrait assister à la scène et faire stopper sa monture...

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---fromFRCharlaine
[Sur la route...]

La brigande ne galopa pas longtemps avant d'entendre le bruits de plusieurs sabots derrière elle. Convaincu qu'il s'agissait du soldat qu'elle n'avait qu'assomé, elle poussa encore plus son cheval. Elle jugea qu'elle avait assez perdu de temps avec ces sentinelles et elle regretta aussitôt de ne pas s'être assurée d'avoir mit un terme à sa vie à lui aussi. Elle dictait au cheval de se presser à grand coups de talons quand un cris surgit d'on ne sait où. Si près et si loins à la fois, on aurait pu douter qu'il s'agissait d'un homme. Il était donc évident que cette voix n'avait rien à voir avec l'homme laissé pour mort au bord de la route quelques minutes plus tôt.

L'animal avait une bonne allure et Charlie hésita un moment avant de stopper sa course. Elle était déjà mal en point et désirait vraiment revenir à Mende. Charlaine était une femme au sang chaud, une fois sur sa lancé il était difficile de l'arrêter. D'autant plus que tous savait qu'elle prenait vraiment un réel plaisir à semer le mal autour d'elle. Même ses amis les plus chers avaient goûtés aux soubressauts de ses humeurs et au malin plaisir qu'elle en tirait. Dans cette interpellation elle ne comprit donc qu'un appel à la bataille à nouveau et son n'était pas fini d'être prononcé que ses pupilles se dilatèrent et sa main gauche tira de toute ses forces sur la bride de cuir.

C'est donc une rousse totalement allumée, halletante, hache levée, prête à la bataille qui fit face au connétable et sa partenaire qui foncaient tout deux droit sur elle. C'est à ce moment qu'elle reconnue l'homme qui l'avait gifflé, l'époux de la brigadière. Il semblait être furieux, en transe. Excellent, pensa Charlie. Le plan fonctionnait à merveille, ce qui la fit sourire. Puis, tirant habilement sur les rennes fit faire demi-t0ur à l'animal. Au même moment, elle l'envoya sur un galop sur le chemin poussiéreux. Ils ne mettraient certainement pas longtemps avant de la rattraper. Du mieux qu'elle pouvait, elle tenta de garder un oeil sur la route ainsi que de garder dans son champ de vision l'approche des deux autres cavaliers.

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~ R.I.P. ~
Actarius
A la croisée des chemins

Ses dents se serrèrent en un rictus mauvais, elle était là face à lui... Elle les défia une dernière fois de son arrogance, puis fit volte face et galopa vers la ville. Le connétable dégaina son épée, sa chère compagne sur laquelle était gravée une antique citation de Virgile... "Omnia vincit Amor" ! Demeurait-il de l'amour dans le coeur de ce jeune homme gangréné par la haine et la rage ? Non, il était loin de ses sentiments ou a contrario trop pleinement noyé sous leur flot pour qu'ils pussent encore faire sens. Il lança sa monture à toute allure, la fin approchait.

Ainsi sous le hale d'albâtre commença une poursuite. Elle ne devait pas atteindre les remparts, il fallait la rattraper auparavant. Le connétable ne regardait même plus son amie, ses yeux étaient fixés sur l'objet de sa colère. Il saigna tant et si bien les flancs de sa monture qu'il approchait de plus en plus de Charlaine, l'épée brandie s'abattrait bientôt sur la monture de cette dernière, la désarçonner, l'arrêter, puis la mettre à mort sans aucune pitié.

L'instant arriva enfin, l'inéluctable choc. Acta fut le premier à arriver à hauteur de la rousse, il fit mine d'abattre son arme sur elle pour changer de trajectoire au dernier moment et frapper de taille le dos de la monture...

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---fromFRCharlaine
[Face à Actarius...]

Au moment où Charlie posait ses yeux sur la droite, pour constater l'avancement de la soldate, sans trop savoir pourquoi, ni comment, le cheval se cambra et poussa un hennissement terrifiant. Quand vint le temps de reposer les sabots au sol, tout ne se passa pas comme prévu et l'animal s'effondra. Il entraina sa maitresse avec lui, lui causant encore plus d'égratignures, encore plus d'ecchymoses. Étendue parmi les arbustes, les cheveux en broussailles, elle éclata de rire. De quoi faire frémir, comment pouvait-on rire dans une situation comme celle-là?

De peine et de misère, elle se porta sur ses genoux, fit tâtonner ses mains à la recherche de sa nouvelle arme, la hache dérobé sur le soldat laissé pour mort. Une fois en main, elle s'appuya dessus afin de s'aider à se relever. Elle sorti des ronces, amochée, sourire aux lèvres, fixant cet homme qui approchait sur le chemin. De sa voix rauque, elle ne put s'empêcher de dire;


Après m'avoir gratifié d'ses richesses, le Languedoc m'envoi son connétable? J'suis si m'nacante ou on vous déteste à c'point? Où p't'être qu'vous êtes assez fous pour croire qu'j'vous présenterai l'aut'joue?

Elle rigola doucement et ne lâchait pas l'homme des yeux. Elle en oubliait même la présence de l'autre. Durement sonnée, ses réflexes s'en trouvaient affectés. Elle ne devait pas le laisser transparaitre et garder tout son attention sur celui qui était une réelle menace. On pouvait entendre la rage gronder dans les profondeurs de son être. Il ne lui laisserait aucune chance, mais elle devait s'en accorder une. Le seul moyen de s'en sortir était de le tuer. Voilà, l'homme devait mourir. Elle restait là à l'observer descendre de son cheval, l'analysant, à la recherche de la moindre faille qu'elle pourrait attaquer. Pour l'instant, elle restait à une distance raisonnable. Aussitôt qu'il aurait mit pieds à terre, elle lui déferlera une série d'attaque. Voilà, l'effet de surprise est toujours gagnant...
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~ R.I.P. ~
Elloras
[Légèrement en retraite]

La vitesse des chevaux, la rage d'Actarius atteignait son paroxysme. Charlaine arrivait encore à le narguer avant de se détourner et reprendre son chemin. Son Ami fit avancer sa monture, le faisant presque hennir tant il donnait de la force à le faire galoper plus vite. Dans cette nuit blanche, Elloras put voir l'épée d'Actarius être sortie de son fourreau et s'abattre quelques instants plus tard sur l'arrière train de l'animal. Le cheval hennit fortement avant de chuter, accompagnant sa cavalière avec lui. La jeune femme fut projetée dans les arbustes bien plus loin.

Le lieutenant tira sur les rênes d'Asfaloth pour le faire s'arrêter d'un coup. Celui-ci se cabra à nouveau, levant les deux pattes avant de se calmer. Elloras observa la scène, ni trop près, ni trop loin. C'était son combat, son défi, sa haine qu'il devait extériorisé. Jamais, elle ne l'avait vu ainsi. Jamais elle avait pu voir une telle haine chez un Ami. Bien sur, elle avait vu des brigands être ranger par la haine. Le dernier molosse en était preuve. Pour Actarius, il était arrivé à l'apogée pour protéger sa famille et rien d'autre. Mais pour les autres truands, qu'est ce qu'il pouvait les amener à être en rage? Une question, qu'elle ne trouverait jamais réponse.

Asfaloth était nerveux, il ne pouvait rester en place, il tournait sur lui même. Elloras ne pouvait détacher son regard de son Ami qui était encore à dos de cheval. La rousse, elle, sorti du bosquet tenant une hache dans les mains. Elle le prendrait par surprise dès que son Ami aurait les deux pieds au sol. Le lieutenant espérait qu'il était préparé à ça, qu'il avait prévu cette surprise. N'importe qui pouvait savoir que les adversaires tentaient toujours d'avoir une avance sur l'autre. Elloras décida de rester bien à l'écart, observant le combat. Elle s'y interposerait quand il le faudrait, si elle voyait son Ami mal en point et en situation délicate. Pour l'heure, elle passa sa main insensible sur l'encolure de son cheval pour le calmer. Elle émit des mots dans une langue étrangère et à voix basse. Asfaloth se calma instantanément.

Bientôt les armes se croiseront, dès que la rousse cessera de parler et d'émettre des mots aussi insultant que stupide.

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Actarius
Face à Charlaine

Le cheval s'effondra et sa cavalière roula dans les broussailles. Un rire surgit alors, un rire mauvais, glaçant sans doute, sauf pour le connétable que toute émotion avait désormais abandonnée. La monture du jeune homme approcha de ce rire au trot guidé par un homme sûr de lui. Bientôt réapparut la rousse, cheveux en folie et un sourire improbable aux lèvres. Les yeux des deux adversaires ne se quittaient plus, le combat avait déjà commencé dans leurs esprits. Inconsciente, Charlaine poursuivit ses tentatives d'intimidation et de déstabilisation... A quelques pas d'elle, s'arrêta enfin le cheval du connétable qui n'avait pas daigné répondre aux invectives.

Un léger hennissement... une lame déjà ensanglantée sous la pâle lueur blanchâtre... il mit pied à terre, au même instant son adversaire fondit sur lui. Il ne s'y attendait pas forcément, mais vigilant, il n'avait aucunement baissé sa garde si bien qu'il put esquivé ou détourné la première rafale de coups. L'agilité... encore... Il avait déjà affronté à deux reprises des combattantes du même accabit. A chaque fois, elles l'avaient laissé aux portes de la mort, à chaque fois, il avait survécu. Mais... cette nuit-là, la donne était différente. La peur avait totalement disparu au profit de la haine.

Il fut néanmoins rapidement acculé, condamné à reculer. Jouant de son épée pour mieux resserrer sa garde et évité de se faire surprendre par la hache adversaire...

Les yeux continuaient de se fixer en une osmose de haine et de soif de sang... Elle était maligne, vicieuse et cela le connétable peinait encore à le prévoir. La hache tournoyait dans un tourbillon infernal s'abattant sans relâche et privant le jeune homme de toute possibilité de placer une attaque. Forcé à la défense, moins rapide, ses esquives devenaient de plus en plus juste. L'innévitable arriva...

Une feinte d'attaque de front... il prépara sa garde... et la fourbe le surprit du côté gauche à hauteur d'épaule... l'acier dévora les premières chairs lorsque le poing du connétable ainsi que le pommeau de son épée vinrent violemment frapper le bras armé de Charlaine... nul cri, juste un terrible rictus de douleur cependant qu'il s'était sauvé de l'étreint mortelle...

Il fallait en profiter pour passer à l'offensive, survoler la douleur, l'ignorer. Là où beaucoup auraient hésité, marqué un léger temps d'arrêt, le jeune homme réagit de suite, après avoir frappé de son poing, il balança un puissant coup de pied sur le genou droit de la rousse...

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---fromFRCharlaine
[Face à Actarius, le début de la fin...]

Un dur craquement se fit sentir au niveau des phalanges de la rouquine, coincés entre le manche de la hache et le pommeau de l'épée du connétable. La douleur fut vive mais la rouquine put cacher sa douleur. Malgré tout, la fracture de l'os elle empêcha Charlie de garder le manche en main et au moment où elle allait rattraper l'arme, la même douleur se fit sentir à son genou droit. Cette fois, elle ne put retenir l'écarquillement des paupières que causa la douleur.

Vieux réflexe, le poing droit de Charlaine se dirigea directement sur la mâchoire de l'homme. Elle avait toujours chassé la douleur de cette façon. Cette fois, son genou ne cessait pas d'élancer. Elle ne bougea pas d'un centimètre craignant qu'au moindre mouvement ses jambes ne flanchent. Rapidement elle fouilla sa ceinture à la recherche de son dernier espoir, sa dague. Malheur! L’image du couteau planté dans la cuisse du garde lui revint en mémoire. Maintenant, la panique s'empara réellement d'elle. La rouquine était totalement désarmée, et probablement incapable de faire un seul pas.

Elle ne souriait plus, mais un regard haineux et enragé s'empara de ses prunelles. Elle regarda Actarius et lâcha entre les dents;


J'vais te tuer !

Et sans crier gare, dans un ultime espoir, la brigande sauta au cou du connétable. En criant sa rage et sa douleur, Charlie tentait désespérément d'étrangler le connétable...
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~ R.I.P. ~
Actarius
Face à Charlaine

La réplique du connétable avait été cinglante et avait visiblement fait mal. Son adversaire réagit à son tour en écrasant son poing dans la mâchoire du jeune homme. Légèrement sonné, il fut rapidement ramené à lui par le goût âcre de son propre sang inondant sa bouche. Leurs regards un instant séparés s'unirent à nouveau en une haine abyssale, l'étincelle humaine qui luisait encore peu auparavant s'était éteinte... plus que sauvagerie, plus que survie ou mort...

J'vais te tuer ! lui cria-t-elle en un spasme rageur qui la propulsa au coup d'Actarius.

Elle le renversa au sol, ses mains aggripées à son cou. Dans cette farouche étreinte, le conseiller n'était pas au mieux. La rousse avait pris le dessus, à califourchon sur lui, elle resserrait ses jambes autour de sa taille, tout en continuant de l'étrangler...

La douleur dans son épaule, le sang dans sa bouche... ses yeux rougeoyant de colère... se révolter, ne pas perdre, pas encore, car ce serait la mort, il ne pourrait en revenir cette fois, elle ne lâcherait pas avant de l'avoir vu expirer... le sang dans sa bouche... vite, vite...

Un léger sourire apparut sur ses lèvres, non, il ne baisserait pas les bras, et elle allait souffrir longtemps, très longtemps. Dans un effort terrible, il cracha son sang à la face de la brigande et releva son torse soudainement pour lui asséner un violent coup de boule en plein visage en un rugissement effroyable qui n'avait plus rien d'humain. L'étreinte se desserra aussitôt, il profita de la surprise pour se dégager avant de se propulser pieds en avant sur la malheureuse qui valsa sur la terre.

Il se releva enfin, cherchant du regard son épée lâchée au cours de la précédente agression. Là ! Oui ! Il se précipita sur son arme, la ramassa. Elle était à sa merci, pitoyable en cet instant, elle se tenait le visage. Un sourire mauvais naquit sur son visage, il lui avait sans doute brisé le nez. Il s'approcha lentement, elle allait souffrir, d'abord lui trancher les mains... lui faire payer... lui faire payer pour tous les autres... la colère, la folie du connétable l'amenait peu à peu à rêver la cruauté, la souffrance... oui, lui trancher les mains et la faire souffir.

Elle se tenait là, juste devant lui, presque à ses pieds, prostrée de douleur. Elle souffrait déjà le martyre sans doute, mais cela ne lui suffisait plus... il en voulait plus... il voulait voir la peur dans ses yeux... lui faire abandonner son arrogance avant de l'achever. Il leva son épée et...

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---fromFRCharlaine
Ses doigts sur son visage caressaient une peau gluante. Du sang. Le siens ou celui du connétable? Ça n'avait plus aucune importance, l'odeur était la même et éveillait les mêmes instincts. Elle sentait son nez enfler sous ses doigts glissant, surement cassé car la douleur n'avait pas été longue à disparaitre. Les effets de l'adrénaline, effets qui malheureusement ne lui permettaient pas d'ouvrir plus facilement les yeux. L'enflure s'étendait jusqu'aux paupières empêchant la rouquine de les ouvrir complètement. L’image qui pénétrait dessous était altérée par la noirceur de la nuit et les larmes qui envahissaient les yeux. Les coups aux nez avaient ce très désagréable effet; les yeux pleurent automatiquement au moindre choc. Très embêtant lors d'un combat, surtout lorsque celui-ci avait en jeu la vie.

Soudain, Charlie se rendit compte qu'elle avait perdu la trace de son adversaire... Fichus yeux! Elle porta une main au sol pour l'aider à se relever, pas facile avec une cheville foulée et un genou probablement en compote. Elle poussa de ses deux mains quand elle vit un reflet au travers des larmes... L'épée! La brigande se projeta sur le coté pour l'éviter. Trop tard... Sa gorge laissa échapper un long cri caverneux, roulant sur le dos elle ramena sa main sur sa poitrine, râlant.

La culbute lui avait permis d'éviter de perdre les deux mains, mais le connétable s'était récolté un joli trophée de guerre et la main gauche gisait au sol. Charlaine ne pouvait savoir ce qui lui causait le plus de douleur. La main manquante ou de s'apercevoir qu'elle irait en geôle si Actarius lui mettait la main au collet. Soudain, une idée germa, un baume qui semblait penser ses blessures.

Elle mourra. C'était évident maintenant. Mais il était hors de question qu'elle soit ramenée au château pour être exposée à moitié mutilée, suppliante, geignant. Elle devait mourir ici, sur ce chemin. L'idée l'apaisa un instant et elle cessa de se tordre sous la douleur. Sans pouvoir s'appuyer sur ses mains, l'une étant coupée et l'autre tenant fermement le poignet afin de ne pas laissé s'écouler trop de sang, Charlaine tenta de se relever, espérant que le connétable la laisserait au moins se mettre debout.

Elle commença par réussir à se mettre un genou à terre et un pied, tentant de pousser dessus pour se relever. La lune reflétait sur le sang frais que la femme avait sur le visage, ajouté à la tache bleutée qu'elle avait au visage dû au nez cassé lui donnait un air effrayant. Les yeux mi-clos, elle regardait l'homme s'approcher d'elle. Il tournait autour de la rouquine tel un prédateur jouant avec sa proie...

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~ R.I.P. ~
Actarius
Sa main gisait sur le sol, son sang giclait hors de sa plaie béante... son visage rouge face à lui. Elle n'avait plus grand chose d'humain alors que sa vie touchait à son terme. Le jeune homme, épée brandie, prête à abattre son châtiment, sa vengeance, tournait autour d'elle comme un félin. Il assista impassible, froid à une démonstration de courage, à une quête de dignité improbable en ce moment... quelque chose se brisa en lui.

Car elle s'était insinuée petit à petit au fur et à mesure de cette déchéance. Elle avait jailli, inondé la noirceur de la vengeance en son coeur. De murmure lancinant elle devenait hurlement insoutenable. Qu'était-il en cet instant ? Jusqu'où le mènerait sa colère ? Les questions tournoyaient, le doute était revenu. La pitié l'avait fait renaître à la raison alors qu'il voyait son adversaire essayer de se relever. Le feu s'était éteint dans ses yeux. Elle s'offrait à la mort dignement. Le connétable songea soudain quelle femme elle eût pu être si elle avait choisi une voie différente, une soldate, une noble peut-être dont les troubadours auraient chanté le courage et les actes héroïques. Il ne la quittait pas des yeux, hésitant cependant que la miséricorde lui dictait de l'achever, il résista, le dernier îlot de rage sans doute en son âme n'était pas encore subermergé.

Elle méritait... elle méritait le choix de sa mort. Le conseiller parla pour la première fois lorsqu'elle fut tout à fait sur ses jambes. Sa voix était grave, solennelle, chaleureuse, presque amicale avant de devenir froide comme les éternelles neiges.


Charlaine... ta fin approche. Je te laisse le choix. Chaleureuse, presque amicale Tu me dévoiles l'endroit où tu caches ce que tu as volé et je t'offre une mort immédiate, puis je te laverai avant de brûler ton corps et d'offrir tes cendres au vent de la nuit froide comme les éternelles neiges Ou tu gardes ton secret et je te le ferai cracher par le sang. Puis, je trancherai ta tête que je planterai sur une pique et attacherai ton corps à mon cheval pour te traîner dans tout le Languedoc. Tout le monde alors se souviendra comment finit Charlaine la misérable qui avait osé défier le connétable Actarius d'Euphor.

Il se tut, prêt à abréger ses souffrances ou à les faire perdurer au moins jusqu'à l'aube.
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---fromFRCharlaine
Les mots dansaient dans sa tête, les images valsaient devant ses yeux. De peine et de misère Charlaine réussit à se mettre debout sur ses deux jambes. Elle avait plus l'air d'un morceau de viande mit à vieillir qu'une femme debout, mais peu importe, elle ne mourra pas à genou. Contre toute attente, les paroles du connétable la firent sourire, encore!

Tu me donne le choix? Dit-elle d'un ton incrédule. Elle respirait rapidement, haletante à chaque deux ou trois mots. Sache qu'on a toujours le choix de la façon dont on meurt, respiration, on ne peut choisir ni le lieu, ni le moment, respiration, mais chacun aura le choix un jour de mourir à genou ou debout! La poitrine de la rouquine se soulevait et s'abaissait rapidement. L'afflux d'oxygène lui fit encore plus tournoyer l'esprit. Elle sourit à nouveau;

J'ai un truc à te dire Actarius, les forces de la brigande s'échappèrent doucement d'elle et inconsciemment les doigts de sa main droite relâchèrent leur étreinte autour du poignet blessé, laissant de temps à autre un flot de sang s'écouler, pendant que tu jouais à la chasse à la rouquine, ton attention aura été détournée de mes amis qui n'avaient pas réussis à s'enfuir. Un faible sourire apparut sur ses lèvres meurtries, ils ont certainement passé les frontières maintenant.

Elle ferma les yeux, sentant le sol s'échapper sous ses pieds. Elle était heureuse en ce moment de ne pas savoir où se cachait son trésor, en ce moment, elle aurait bien été tenté sous la douleur de lui révéler afin d'échapper aux souffrances qui parcouraient tout son corps. Elle prit une nouvelle longue respiration et rouvrit les yeux. L'argent du Languedoc Actarius, servira à multiplier le peuple brigand, respiration, un nouveau flot de sang s'échappe de son poignet, chacun est repartit avec sa part, respiration, nous étions tous des indépendants, m'sieur l'connétable, respiration, tant qu'à ma part, respiration et doux rire à peine perceptible, apprend-le en primeur, respiration, il servira à élever mon propre sang, respiration, mon enfant!

Charlie réussit à relever la tête, fixant droit dans les yeux le connétable;

Ho je mourrai, respiration, en lâche selon tes dires, respiration, en héroïne pour mes amis. Respiration. Mais toi, respiration, Actarius d'Euphor, respiration, tu rentreras les mains vides, respiration, à Montpellier, respiration.

Doucement, montant dans la nuit, s'échappant de la gorge de Charlaine, un rire inquiétant s'échappait. Un rire? Elle qui souffrait en ce moment comme elle n'avait jamais souffert? Un mélange des effets de l'adrénaline, de la peur, du courage, de la résignation surement. Une fois qu'on acceptait la mort, celle-ci ne nous effraie plus...
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~ R.I.P. ~
Actarius
Un rire démoniaque ponctua le discours testamentaire de Charlaine. Jamais encore quiconque n'avait pu entendre pareil son de la bouche du connétable. Les mots insensés de la rousse avait eu raison de son sursaut de lucidité. La colère avait repris le dessus, l'envie de voir souffir cette femme, de la voir s'éteindre à petit feu sous une douleur qui finirait par lui faire cracher des aveux. Il éprouvait un plaisir malsain, une excitation inqualifiable à la pensée de ce qui allait suivre, il n'était plus lui-même, il naissait à la cruauté.

Tu as fais ton choix Charlaine dit-il d'un ton froid. Tes provocations ne me touchent pas plus que tes chimères de liberté. Alors que va commencer ta lente agonie, des dispositions ont déjà été prises, tes compagnons ne s'en sortiront pas si facilement.

Le sang coulait de son épaule, mais la blessure n'était pas suffisamment grave pour le détourner de son funeste projet, au contraire elle participait de sa transe macabre. Ce qui se déroula par la suite s'apparenta à une quadrille dansée avec art et précision, de chaque plaie suintait un peu plus de souffrance qui venait se mêler en une terrible symphonie aux cris inhumains qui brisaient la nuit. La mélodie coulait comme les filets de sang hors des petites blessures infligées à la malheureuse. Le connétable s'était fait un devoir de la remettre au sol en lui brisant l'autre jambe, dans son infinie bonté, afin de ne pas être coupé dans son élan par une mort inoppotune , il garota la brigande au niveau du coude de son bras mutilé.

Son visage s'était fermé alors qu'il persistait dans sa cruelle démence, aucune émotion ne transparaissait, le plaisir avait disparu dès le commencement du rituel, il n'agissait plus consciemment, il suivait simplement et avec application la voie sur laquelle l'avait amené la rage. Le supplice dura quelques instants avant qu'il ne s'arrêtât soudainement.


Allons Charlaine... sois raisonnable, le courage ne veut rien dire pour vous. Tu n'as pas pu tout transmettre à ton engence, tu auras bien garder quelques petites choses pour toi, pour t'adonner à tes vices ? Je me contenterai de cela. Ne me pousse pas à aller plus loin, je suis capable de faire durer ta conscience jusqu'à l'aube peut-être plus si je m'applique vraiment. Ou puis-je trouver ce qu'il te reste de butin ?

La voix était à la fois ferme et douce, elle prêtait guère au doute sur son intention d'accomplir ce qu'il promettait.
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---fromFRCharlaine
Étendue sur le sol, à peine capable de respirer, Charlaine luttait encore pour sa vie. Pour qui? Au nom de quoi? Il n'y avait personne ici qui s'attendait à voir rebondir la brigande. Ses paupières tremblotantes s'ouvrir et les pupilles de la rouquine cherchèrent son cheval. Devait-elle lui dire? Devait-elle abréger ses souffrances?

Tout son corps n'était que souffrances. Chaque centimètre de sa peau la faisait souffrir, chaque os semblait être brisé, broyé. Mais elle était encore là. Non, ses jambes ne la supportaient plus, non ses bras ne la défendaient plus. Elle l'entendait qu'il parlait. Il semblait être à des lieux de là. Elle semblait assister à tout ça tellement son esprit semblait quitter ce corps maintenant rendu trop douloureux.


Et puis vint ces mots que ses oreilles distinguèrent parfaitement, le courage ne veut rien dire pour vous. Une violente quinte de toux frappa Charlie. Crachant au sol le sang qui s'était accumulé dans ses poumons. Toujours étendue sur le dos, elle leva sa main qui était toujours entière et lui fit signe d'approcher. Certainement parce qu'il crût qu'elle allait parler, il exécuta quelques pas en sa direction.

L'air ne s'accumulant plus dans ses poumons, Charlaine eut de la difficulté à exprimer quelques paroles, elle signifia donc au connétable d'approcher encore. À nouveau, plusieurs caillots de sang furent projetés au sol par une toux encore plus violente. Quand l'oreille de l'homme fut à porté de parole, de parole que dis-je, du chuchotement qu'elle était encore capable d'exprimer, un souffle sorti de ses lèvres, des paroles à peine perceptibles;


Voilà une très belle leçon de courage que tu pourras enseigner à tes enfants, Actarius. L'histoire de comment leur père aura tué et torturé une femme gisante. Le courage dont il aura fait preuve et l'honneur qu'il en aura retiré...

Ses paroles s'étaient terminées sur le son que faisait l'air mélangé au sang. Elle aurait aimé à ce moment avoir un visage sur lequel se rattacher pendant qu'elle vivait ses derniers instants. Mais sa vie l'avait amené à abandonner tous ceux qui lui avaient montré un tant soit peu d'affection. C'est à cet instant précis que tous les muscles de son visage se détendirent, non qu'elle ait trépassé, mais dans son esprit défilaient tous les visages des personnes qu'elle avait connues. Non, elle n'avait pas de famille, ni époux, ni vassal, ni employé, mais elle avait ses amis. Ceux qui avaient toujours crû en elle et qui l'avait épaulé à chacun leur tour à mesure que Charlie avait traversé les épreuves que la vie lui avait apporté. Oui, c'est leur vision qui donna à la brigande cet air calme et serein.

Elle se fichait éperdument maintenant que le connétable continue de la maltraité, elle avait avec elle tous ceux qu'elle aimait et elle pourra suivre l'ordre qu'elle avait donné à tous: ne jamais rien remettre au Languedoc!

Elle rouvrit les yeux et voyant ceux du soldat la fixer, elle poussa l'audace à être arrogante même aux porte de la mort et envoya un clin d'oeil à Actarius puis ses deux yeux se fermèrent, concentrant ses forces à maintenir sa respiration...
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