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Dans la troupeuh, y'a pas d'jambe de bois ...

Estainoise
Esta avait eu des nouvelles de Breiz qui ne l’enchantaient guère. Elle s’angoissait de savoir son amie décidée à partir guerroyer. Elle prit un bout de parchemin et sa plume et commença à lui écrire ces quelques mots.




Mon amie,

Déjà plus d’une quinzaine de jours que j’ai quitté la Bourgogne pour suivre mon époux en Savoie. Déjà plus d’une quinzaine de jours que l’on ne sait pas vu.
Je passe mon temps dans ce carrosse noir qui a transporté le Pi du Languedoc en Bourgogne. Je ne le supporte plus, ce carrosse !
Nous avons visité tous les villages de Savoie. J’ai pris une échoppe à Chambéry il y a quelques jours et je le regrette déjà. La Savoie est une région qui, en apparence, dort. Tout doit se passer dans des endroits bien protégés auquel je n’ai pas accès.
Les halles sont souvent désertes et les tavernes très ennuyantes, au point que je n’y vais même plus. Je ne dois pas être très objective en ce moment même, mais l’ennui me gagne et ma Bourgogne, qui me désespérait tant avant de partir me manque déjà.
J’ai appris que tu avais décidé de te faire infirmière de l’armée du tri duc, qui a décidé de partir en croisade contre le poilu. Est-ce que cette guerre est bien la tienne ? Ne crois tu pas servir là des intérêts personnels qui ne sont pas ceux de la Bourgogne et certainement pas les tiens. Tu veux mettre en danger ta vie et celle de ton enfant ? Ne sais-tu pas à quel point la vie est précieuse ? Qu’est ce qui te motive pour décider de partir ainsi, vas t’en guerre !
Avant que tu ne partes définitivement, vers cette armée qui ne saura qu’apporter malheur et destruction, avant que tu ne partes définitivement vers cette guerre qui ne saura que faire couler le sang de ces inconnus et aussi le sang de tes amis, j’ai décidé de te rejoindre à Cosne.
Oui, j’ai appris que c’était le point de ralliement, si mes renseignements sont bons.
Je veux comprendre ce qui te motive pour t’enrôler ainsi et je ferais tout pour te dissuader de faire cette bêtise, surtout si tu n’as pas de bonnes raisons !
J’espère que je n’arriverai pas trop tard....je pars demain....et j’ai du chemin jusqu’à Cosne !

Si j’arrive trop tard Breiz, laisse Gauvain à Cosne. Ne le prends pas avec toi! Confies le à Poup ou à Gab. Moi, je le récupérerai alors et je m’en occuperai jusqu’à ton retour !
Epargne au moins ton enfant de ta folie.

Attends-moi....ou tiens-moi au courant....

Esta


Esta prit son vieux pigeon dans ces mains, lui accrocha le bout de parchemin roulé à la patte et lui souffla à l’oreille. C’est pour Breiz, dépêches toi, elle est encore à Joinville !
Elle aida le pigeon à s’envoler en le balançant dans les airs et le regarda battre des ailes pour enfin retrouver un équilibre et prendre la bonne direction.
Elle ne le quitta pas des yeux jusqu’à ce qu’il ne devienne qu’un petit point disparaissant totalement dans le ciel.
Breiz24
Une morne après midi, pluvieuse. On était mieux au coin du feu, un verre de vin chaud à la main, que dehors à se casser le dos. Profitant de la latence que lui procurait l'éloignement d'avec Mâcon, la jeune veuve gribouillait sur des parchemins, rendant service à la mairie Mâconnaise, malgré tout.
Gauvain jouait à ses pieds, à grand renfort de trilles aigües et de mots balbutiés.
Rompant la monotonie, un pigeon trempé tomba par la cheminée, se roussissant quelques plumes au passage. Intriguée, la jeune veuve lut le message, un léger sourire naissant au fil de sa lecture.
Ni une, ni deux (ni même trois!), elle repris parchemins et encrier.




Chère Esta,

C'est bien mal me connaitre que de me proposer d'abandonner mon enfant. Toi, plus que quiconque, devrais savoir que je ne confie Gauvain à personne, jamais, et qu'il est plus en sécurité avec moi que n'importe où ailleurs. Toi, qui était là, ou si proche, quand il a été menacé de mort sous mon propre toit.
Oui, j'ai promis au Duc de Corbigny mon aide. Mais, comme tu l'as souligné toi même, j'ai promis de porter les soins, et non les armes. Si je pars - oui, si, rien n'est sur pour l'instant, dans ma vie - je ne serais pas sur les champs de bataille, mais seulement à l'hospital de campagne.
Tu devrais savoir que jamais je n'exposerai Gauvain au danger. Jamais.
Je ne suis pas va-t-en guerre et je n'ai pas l'intention de porter les armes dans cette folie. Le Duc a demandé mon aide au nom de l'étrange amitié qui le liait à mon Pi. J'ai accepté d'être des leurs seulement si mon fils restait hors de danger. Donc je soigne, je ne découpe personne en tranches.
Je serais néanmoins ravie de te revoir à Cosne. Mont vient-il avec toi? Cela fait seulement deux semaines que nous nous sommes quittées dis tu? j'aurais dis des années, tant vous me manquez.
Je comprends que tu ne supporte pas ce carrosse. Je n'ai jamais pu le supporter. Souviens toi, je montais Sombrelance, seule à l'avant. Je ne pouvais pas le voir, lui, la haut, je ne pouvais pas...
Pardonne moi, cela m'est toujours pénible d'évoquer ces moments là. De l'évoquer, lui. Je...

Je serais surement à Cosne avant toi. Nous partons demain. Oui, nous. Gauvain, Legond, et moi. Et surement Théognis d'Arquian et ses dragons, qui souhaitent rallier Cosne pour un temps, eux aussi.
C'est dommage que tu ne te plaise pas à Chambéry... On m'en avait pourtant dit du bien... ça a du changer, c'est comme partout...

J'espère que j'aurais le temps de te voir à Cosne, dépèche toi d'arriver!

A très vite,

Breiz


Le pigeon humide/roussi avait eu le temps de sécher et de se remettre de ses émotions. Elle lui donna quelques graines chaprdée dans la cuisine de la Garçonnière et lia sa lettre à sa patte. Le volatile, trop heureux d'échapper aux petits pois, s'envola sous une pluie battante direction Chambéry. Un léger instant de réflexion, regardant l'oiseau se perdre entre les gouttes. Puis elle se resservit un verre de vin chaud et s'attabla à nouveau face à un parchemin vierge. Il y avait trop longtemps qu'elle repoussait le moment d'écrire ce courrier.



    Votre Grâce


Je me suis il y a quelque temps engagée à intégrer votre armée en tant qu'infirmière.
Mes simples étant dorénavant prêts, je puis enfin prendre la route. Je vous rejoindrais donc, comme convenu, au plus tôt, à Cosne, où j'espère avoir le plaisir de croiser quelques amis avant le départ...
Cependant, certaines rumeurs concernant le but principal de votre armée me sont parvenues. Il se murmure à Joinville que le poilu n'est plus indétrônable, finalement, et qu'un nouveau duc aurait repris le pouvoir en main en Berry. Aussi suis-je un peu confuse quand au but de votre armée, dorénavant. Pourriez vous éclairer ma lanterne?
Vous avez que dans le fond, peu m'importe, et vous savez pourquoi, également. Vous avez ma promesse, j'ai la votre. Cependant la curiosité l'emporte toujours, aussi me suis-je permis cette question.
Je serai là dans quelques jours.

Qu'Aristote guide vos pas,

Breiz


Nouveau pigeon, emprunté à la volière municipale, et nouveau jet de piaf à travers fenêtre embuée. Ouvrir la fenêtre, ça reste plus pratique. Ouvrir la fenêtre, donc, et envoyer le pigeon entre les gouttes, directions Cosne, tente d'état major du Duke.
Et retour vers le vin chaud et les parchemins Mâconnais pour la Breiz.

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Sadnezz
Un deux trois nous irons aux bois...

Une belle cueillette aux Champen... heu champignons s'annonçait. Finalement elle avait décidé d'aller cueillir seule dans son coin, le butin n'en serait que meilleur. Bon certes elle n'aurait pas la force du groupe des cinq réunis qu'elle accompagnait mais après tout, faire ses affaires en solitaire avait du bon. Sadnezz avait donc affuté son épée, astiqué ses poulaines et resserré son bustier. Sa monture l'attendait, avec deux sacoches de vivres pour cette petite promenade en forêt champenoise... Elle passa furtivement voir Breiz pour lui dire au revoir, pennée de la savoir coincée à Joinville pendant encore quelques jours alors que toute la troupe prenait son envol. Elle savait la frustration qui bouillonnait en la rousse, qui devait être l'égale de la joie de Sad de partir enfin, toutes lames dehors. Un petit vin chaud avec Breiz puis il fût temps. Ses yeux se posèrent sur la garçonnière, et elle espérait que le géant pense à porter l'enseigne à la prochaine destination.... Elle laissa la clef à la rusée et prit la route de nuit, aux complies.

Quelques minutes de cavalcade soutenue et elle entendit les pas lourds des chevaux de Theognis et de Gorbo au devant. Sadnezz ralenti l'allure juste pour les tenir a distance raisonnable et faire convoi tranquillement sous l'éclairage timide de la lune. La route était bien dégagée et l'air frais fouettai le visage de la brune, tout était réuni pour se sentir vivifiée, prête à remplir son panier et à se faire une belle fricassée...

Elle avait attaché ses cheveux en un chignon serré et laissé coiffes et autres artifices de coté pour l'escapade, histoire d'être toute à son aise. La petite Rose lui avait donné un cadeau d'au revoir, qu'elle avait porté à son oreille comme une gamine sortant d'une virée dans les prés de printemps. Le printemps... Bien loin celui là, et ce n'était pas la buée qu'elle expirait qui pouvait dire le contraire. Le froid commençait à engourdir ses jambes au fil des heures et c'est tout naturellement que la Corleone décida au petit matin de faire une pause bien meritée. Les fesses tannées par les elans de sa bête, les joues rouges de la fraicheur matinale, elle fit une halte dans une petite prairie déserte. Les chevaux des autres s'éloignèrent dans le silence de la terce et Sad mit pied à terre, farfouillant dans une sacoche. L'outre de vin glacée vient abreuver ses sa gorge desséchée et un râle de plaisir s'en échappa. Un revers de manche,une petite tape à l'encolure de sa monture, un regard sur le paysage qui s'éveillait. La chasse était ouverte...


- che la giornata comincia!

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Theognis
Enfin!

L'heure du départ approche. Joinville et ses hauts murs se dissoudront dans la poussière des souvenirs maudits. Certes, tout n'a pas été mauvais dans cette ville. Quelques bons moments, des rencontres intéressantes, des surprises. Mais le temps n'est jamais aussi long quand la blessure le prend en grippe.
Aujourd'hui, il saute sur la table.


Guéri!

Il sent dans ses veines toute l'énergie des aventures nouvelles. Il a dans son coeur de quoi faire péter le Royaume! Il mime, dans la grande salle déserte, un combat contre la Pairie entière, contre la Diète Impériale, contre les Berrichons, contre les Bretons, contre les bourgeois bien gras. Il gagne tout, évidemment.

Allez!

Il se pend aux lustres, gigote des jambes, éclate les bougies par terre, rit en secouant la tête couverte de cire. Heureusement qu'il est seul, il tient une forme à fatiguer un régiment de Brabançons.

On va larder du champenois, et réduire en cendres ceux qui nous résistent!

Allongé sur le comptoir, il se repose un peu, mais sa tête fourmille de bonheur. Une main sur sa bourse, à compter machinalement sa fortune. 41 écus! Son ventre gargouille. Et il n'a pas encore mangé! Et comment payer un verre, un repas, un présent à une dame? De nos jours, le noble galant doit se faire brigand pour survivre.
Soit! Mieux vaut arpenter les chemins que labourer la terre! Il songe soudain à sa petite compagnie des Dragons. Fragile compagnie, en vérité, surtout quand elle sortira de Bourgogne, quand ce lien à la terre sera distendu, affaibli. Lourde responsabilité qu'il tient envers lui-même. Mais Arquian, ce château aux pierres noires, régnant sur un pays de forêts, repaire d'une famille de brigands qui gagnèrent leur particule à force de rapines, Arquian....Porter la bannière noire et or, aux confins du Royaume, et proclamer ce nom, pour la gloire et contre les injures du temps....Oui, cela vaut le coup.


Les Dragons d'Arquian....

Théo ferme les yeux, pensif. Le feu destructeur et vital, comme l'eau bénite qui lave les péchés, brûler les maux de ce monde, pour le faire renaître meilleur.
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Partage des RP
Les terres d'Arquian
Breiz24
Maussade. Oui, maussade.
Encore une fois, tout s'écroulait comme un château de cartes. Plus lunatique que la Breiz, tu meurs. Devait v'nir de cette saleté de lune celte tatouée au creux de son dos. Pourquoi le symbole de sa mère était-il aussi celui de l'enfer lunaire? Pourquoi pensait-elle a son ascendance maintenant?
Il lui en avait fallu, du temps pour y croire encore. Du temps et des mésanges survoltées, pépiant et instillant de la ruse à nouveau. Des pigeons lui sommant d'attendre son Esta à Cosne.
ça... et une soirée. Une soirée tendre et paisible. Une soirée où, comme cela lui était déjà arrivé, elle marchait sur la ligne. Non, elle ne lui cèderait jamais.
Probablement jamais. Mais qu'il était bon de croire qu'elle pourrait... Qu'il suffisait d'un tout petit pas, d'un rien, pour définitivement franchir cette ligne si fine.
Qu'il était bon de se faire croire qu'on était désirée, désirable. Que l'on est plus que cette veuve chiffonnée. Plus qu'une ombre marchant dans la nuit.
Qu'il était bon d'avoir le droit d'être faible et protégée entre deux bras puissants. D'avoir le nez fourré au creux d'une épaule, d'être bercée par une voix masculine résonnant dans cette poitrine.
Qu'il était bon de sentir cette langue jouer avec le bout de ses doigts, alors qu'elle semblait s'en désintéresser, concentrée sur une histoire de dragons.
Qu'il était bon de se laisser aller à croire que l'on était pas seule, rien qu'un tout petit moment.
Qu'il avait été bon, ce souffle chaud sur ses lèvres, l'espace d'un instant, dans la fraicheur de la nuit, ravivant une lame brulante au fond de son ventre. Que la douleur de ce désir avait été délicieuse, le temps d'une étincelle. Que la ligne avait été proche. Si proche qu'elle avait entrainé la fuite, éperdue, de l'ombre rousse au coeur de la nuit.
Que la veuve, bouleversée, s'était réfugiée dans l'agonie des regrets. Le bébé dans son couffin, le pommeau de l'épée du Pi calé au creux de sa main, elle luttait pour étouffer la flamme du désir ravivée. Se concentrant sur son habituel demi sommeil armé.
Incapable. Impossible. Submergée par les souvenirs lointains et les regrets de sa courte vie, elle avait lâché, lentement, la lame chérie et roulé sur le coté, pour finir par s'endormir, une main pressée entre ses cuisses, le visage baigné des larmes d'une joie retrouvée et d'une solitude rendue plus amère encore.

S'éveiller, au matin, plus reposée qu'elle ne l'avait été depuis des mois. Pour trouver à sa porte une injonction du tribunal. Déplacements interdits pour trois jours.
C'était sur, Aristote la punissait pour quelque chose. Mais quoi?
Maussade, donc. Humeur retombée. Retour à sa solitaire solitude, errant dans la ville puisque condamnée à ne pas en franchir les murs durant trois jours. Regarder la petite troupe de Dragons empaqueter leur barda dans la joie et la bonne humeur. Ne rien dire. Se taire, faire taire ses pensées, aussi.
Et prendre le temps de rédiger un court message.




    Esta


Pour avoir fait étape à Langres lors de ma venue à Joinville, j'ai été condamnée à ne pas quitter les murs de la ville trois jours durant.
Je ne serais donc pas à Cosne avant toi, je pense arrive lundi prochain.
J'espère que tu as envie de te dégourdir les jambes et des projets de destination parce que je vais avoir besoin d'air.

A bientot

Breiz

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Gorborenne
Les Dragons quittèrent la ville à l’aube, par la porte du Sud, sans se retourner. Laissant derrière eux ce qu’ils pouvaient de regrets et de blessures, ils partirent le cœur léger, pour le voyage qui les attendait. Leurs regards déjà perdus sur l’horizon scintillaient comme la neige sous le soleil de décembre. Ils allaient chargés de rêves et d’espoirs…..

Venus des quatre vents, rien ne les unissait à part le besoin profond de…. De quoi en fait ? Non, même leurs désirs les plus enfouis n’étaient pas ce qui les rassemblait sous la bannière de sable et d’or. Mais peut être juste le fait d’avoir, là, au fond d’eux, quelque chose qui brûle,….. tant de raisons différentes, mais toujours une même douleur qui ne peut s’oublier, qui ne peut s’effacer. Chercher à guérir, à revivre, à renaître….. Peut-être était-ce là la seule chose qu’ils partageaient, chacun à sa manière, chacun à sa blessure…..

Pour un Dragon à l’âme libre, que rien ne peut enchainer, moins importe la couleur du drapeau que le cœur de ceux qu’il rassemble……

.........


Sous la bise glacée de novembre, la troupe cheminait
Sous le ciel gris d'automne, un chant, doucement raisonnait...



-La route est longue, jusqu’à l’horizon,
Pourtant tranquille, nous cheminons

-La forêt nous abritera, petite sœur
Depuis toujours elle est notre demeure

-Sous les arbres, la brise parfumée
Et le Soleil éclaboussent notre sentier

-Viens avec moi petite sœur,
Je te montrerai l’arbre aux mille fleurs

-Et nous mangerons ses fruits sucrés
Et nous dormirons sous ses branches étoilées

-La route est longue, jusqu’à l’horizon,
Pourtant chaque jour, nous avançons…..
Sadnezz
[En campagne Champenoise... Ou pas.]

Oeil aux aguets. Oreille tendue. Le vent n'aidait pas la corleone à trouver ses proies potentielle et cela avait le don de l'agacer royalement. La monture était sagement camouflée dans un coin, brides liées à une branche d'arbre qui semblait solide. Elle s'assit donc contre un rocher, a l'abri des courants d'airs et attendit sagement...

Une dague entre des mains et un bout de bois, Elle s'était mis à tailler l'écorce avec véhémence, l'esprit un peu dans le vague. Les copeaux retombaient légèrement au sol et le vent les emportait dans son sillage, elle marmonnait une chanson en attendant. En attendant quoi déja? Ha oui une proie. Elle était très inspirée ce matin là, et aurait pu marquer gravement les oreilles les plus chastes qui se seraient aventurées de son coté...


Manon la gueuse, ne portait pas d'culotteuh
chevalier sors, ton dard et décalotteuh
et bourreuh la ribaudeuh et fourre z'y ta rapièreuh
un bon coup par devant, et un par derrièreuh...


C'est donc sur cette petite touche mélodieuse toute dans la dentelle qu'elle occupait son moment, assise là. Son attente ne fut pas longue et fut vite récompensée... Un talus en face d'elle frissonna. les feuillent s'agitèrent inhabituellement et ce n'était pas l'affaire du vent. Sadnezz interrompit son petit chant et fixa l'amas de verdure d'un air suspicieux. Un client... A la bonne heure! Ses doigts lâchèrent le petit pieu qu'elle s'était taillé et glissèrent sur la lame de sa dague. Elle se releva et après avoir observé que personne n'était aux alentours, contourna à pas de velours le feuillu suspect. Sa course décrivit un large arc de cercle et elle progressa a demi baissée jusqu'à l'opposé pour prendre son visiteur par derrière ...

Les femmes sont vicieuses c'est bien connu, elle préfèrent toujours prendre les gens en douce, par le poison et par la ruse, plutôt que d'attaquer de front... Son coeur pulsait à ses tempes, une montée d'adrénaline accompagnait le tout, l'excitation était à son comble. Passant sa langue sur ses lèvres, les yeux rivés sur sa cible encore inconnue, elle tendit l'oreille pour tenter de comprendre ce qui se passait là dedans... Encore un regard en amont, personne. Il aurait été fâcheux de se voir dindon de la farce, surprise elle même par derrière, aussi elle avait l'oeil vif. Quelques pas encore....

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Isabeau_de_castille
Les soirées se poursuivaient ... et ne se ressemblaient pas. Les dernières s'étaient d'ailleurs révélées ... pleines de douceur.
Isa commençait à se sentir à l'aise au milieu des autres. Elle apprenait à les connaitre, découvrait certaines qualités et certains excès aussi. Mais peu importait finalement car le petit groupe se soudait petit à petit. Chacun devait choisir de vivre et d'avancer avec tous, tels qu'ils étaient. Pas toujours évident, le groupe regorgeait d'individus au caractère bien trempé, aux souffrances différentes certes mais qui peut-être les avaient rassemblés. Des tempéraments forts et des capacités variées pour un même objectif : voilà où résidaient la force et l'unité des dragons....

Seconde histoire de dragons d'ailleurs, au coin du feu ... Le géant conteur captivait une fois de plus son auditoire, Théo et Breiz écoutaient un peu en retrait tandis que peu à peu, bercée par la voix rassurante et la chaleur du feu qui crépitait dans l'âtre, Isa glissa lentement dans la douceur contonneuse du sommeil qui avait raison d'elle bien trop souvent ces derniers temps ...

Bien plus tard, les lèvres du géant la réveillèrent... souffle doux au creux de son cou, caresses légères sur cette vie en devenir et baiser sur ses lèvres : l'heure du départ avait sonné. Il la porta dans la chariote et s'allongea auprès d'elle pour un moment de douceur... mais une envie soudaine et désagréable la contraignit à sortir en trombes .... C'est le coeur retourné, l'esprit vague qu'elle remonta dans la chariote quelques instants plus tard ... et s'y endormit profondément ...

Réveillée par le chant d'un coq - tiens, bizarre qu'est ce qu'il fout là lui ? Un coq en pleine campagne ? Sans doute le convoi s'était-il arrêté près d'une ferme ? Isa s'étira, bailla et constata avec étonnement qu'il n'était pas à ses côtés. Petit moment de panique, elle ouvrit rapidement la bâche et se rendit compte ...que la chariote n'avait pas bougé d'un pouce !

Breiz24
Les sanglots longs des violons de l'automne...(*)

... Bercent son cœur d'un langueur monotone.
Mais la monotonie a du bon, parfois. Elle est stable. Et elle a besoin de stabilité, la veuve du PiYre. L'ombre rousse est fatiguée de s'agiter dans tous les sens, de s'éparpiller dans toutes les directions.
De monter mille projets, et de les jeter aux quatre vents le jour suivant.
Son escapade solitaire lui aura au moins servi à ça. Comprendre où se situait sa stabilité.
Comprendre à quel point elle avait besoin d'eux, de ses rusés éparpillés.

Oui, le temps passé à Joinville avait été profitable. Joinville avait été l'écrin de toutes ses humeurs. Passant si vite de la colère à la tristesse, des regrets à la joie pure.
Des rencontres. Des liens qui se tissent. D'autres qui se renforcent.
Du flou, toujours, autour de ce qu'elle ressent. Depuis les évènements liés à son veuvage. Douleur dont elle avait enfin pu s'exorciser, un peu, la veille au soir. Quelques mots lâchés par hasard avaient fini par ouvrir les vannes. Un peu trop, probablement. Surtout lorsque l'on s'adresse à une presqu'étrangère. Mais par la Divine, quel soulagement de pouvoir laisser les mots s'écouler, adoucissant les éclats tranchants de ses regrets passés.
Enfin, elle l'avait dit, à quelqu'un.
Qui comprenait. Bien sur qu'elle comprenait. Chacun sa part d'ombre.

Et puis... Il y avait cet autre flou, autour de cette amitié particulière.Qu'elle ne savait pas bien définir. Qu'elle n'avait pas envie de définir. Marcher sur la ligne lui faisait du bien. Elle ne savait pas ce qu'il en était pour lui, et elle s'en moquait.
Ils s'étaient dit au revoir. Elle était à peu près certaine de ne pas le croiser à nouveau avant des semaines. Voire des mois. Elle s'en moquait. Le simple souvenir de la caresse d'un pouce contre sa paume lui était secourable. Porteur d'un sens qu'elle était probablement la seule à voir. Non, elle n'était pas totalement morte. Et peut être, oui, peut être devait-elle cesser de se punir. De se condamner pour son aveuglement passé.
Non, elle ne savait pas vraiment ce qu'elle ressentait. Mais de ça aussi, elle se moquait.
Elle vivait. Enfin, presque. Et pour ça, elle l'aimait.


(*) Verlaine

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Gorborenne
Et je m'en vais... Au vent mauvais... Qui m'emporte....

Deça, delà, pareil à la feuille morte..... le Chauve marche de long en large.... il vient de remarquer qu'Isa n'est plus à sa place, entrain de dormir à l'arrière de la charrette, et cela l'inquiète au plus haut point.


- Mais où est-elle passée?? HORIZON!!

Fou de rage à la simple idée d'abandonner un compagnon, alors imaginez à celle de laisser derrière lui une tendresse en devenir et un espoir à naître, blotti dans une bulle qu'il veut de plus en plus protéger contre vents et marées....

- Je repars la chercher!

- Non, Gorbo! Tu restes là, on à besoin de toi ici, et si Isa est restée en arrière, elle partira avec l'autre groupe et on la retrouvera au Château. Ne t'inquiète pas, elle ne risque rien, et on à besoin de toi ici!

Aussi amicale qu'impérative, le Chauve ne prêta même pas attention à savoir lequel de ses compagnons s'était adressé à lui, tellement il bouillait de l'intérieur.
Il fallu attendre la fin du repas pour qu'il retrouve un semblant de calme, mais ce n'est qu'apparence. Spontanément, il se proposa de prendre la garde, sachant pertinemment qu'il ne trouverait pas le sommeil. En fait, pire que ça, il remuait ses pensées de façon si bruyante certains parfois se réveillaient pour le tancer avec véhémence.

À l'aube, n'y tenant plus, il quitta le bivouac pour aller observer la route qui passait à quelques toises de là. Alors que le ciel se parait à peine du rose de l'aurore, se glissant à travers les nappes de brumes matinales, Gorborenne perçu les bruits caractéristiques des sabots sur la piste. Quelqu'un venait......

Quelqu'un?.......

Ah mais oui! D'un coup ça lui revient, il se sont arrêtés pour faire la cueillette au champignons.... Parmi leur groupe, ils étaient deux à en avoir gouté quelques venimeux poussant le long de l'Oise, mais aujourd'hui, ils étaient là pour se faire une fricassée de saison, rissolée dans une larme d'huile, avec un peu de laurier ......béni.......

Béni? Ben oui, le champignon qui approche au son lent des sabots à toute l'allure d'un homme d'église...... une sainte âme...... sans doute, Dieu seul le sait...... Et Dieu reste seul juge......

Souriant à cette idée, Gorborenne ce dit que pourquoi pas, finalement. Au plus vite ils s'en seront mis plein les fouilles, au plus vite il pourra repartir chercher sa Douce.

Se maintenant hors de vue du Cureton semblant afficher de loin un sourire religieux, il ramasse un petit caillou et le jette en direction de ses compères en plein roupillant tranquillement. Dans la pénombre qui règne encore sous les arbres, il ne distingue pas lequel d'entre eux c'est redressé, mais deux signes rapide et les comparses ses sont compris: temps de passer à l'action!

Alors que l'Homme d'Église arrive à sa hauteur, le Chauve bondit hors des fourrés comme un diable. Jouant sur l'inquiétude qui l'agite vraiment, il n'a aucun mal à simuler une convaincante détresse d'une voix forte qui suffirait à réveiller ceux qui ne l'étaient pas déjà.


- Mon Père, Mon Père, vous tombez bien, Aidez-moi je vous prie! Nous n'avons plus rien à manger depuis plusieurs jours et ma femme qui va bientôt accoucher est très affaiblie... Par pitié.....

Le Prêtre lui tendit une main secourable auquel le Chauve ne put s'empêcher de reconnaître l'anneau épiscopal parmi d'autre bijoux..... Une bonne prise, en même temps, quelqu'un d'important, ça allait peut être leur retomber dessus plus vite que prévu... Qu'importe, il fallait maintenant jouer le jeu jusqu'au bout....

Saisissant la main de l'Évêque mimant un respect religieux, Gorborenne embrasse la bague témoin des fonctions de l'homme en embarquant discrètement deux autres au passage.... Un sourire fourbe se dessine le temps d'un battement de cils sur son visage baissé, invisible du Prête, puis il relève vers lui un visage implorant, des larmes s'agitant presque au coin de ses yeux, et tenant toujours fermement la main du cureton, il se laisse tomber à genoux, entrainant le Saint Homme avec lui sur la poussière du chemin.


- S'il vous plaît Monseigneur, du pain!..... Je vous en prie!....



Sadnezz
Quand presser des grelots fait tomber le gros lot...

Quelques pas encore.... Sadnezz aperçu le cul d'une chariotte et ses yeux s'écarquillèrent. Un bonne cueillette en perspective... Elle rangea sa petite dague entre sa cuisse et sa jarretière portée pour l'occasion et délia doucement son épée du fourreau. A vue de nez ils étaient deux, et Sad vit que le premier était armé. il fallait donc la jouer fine et bien se parer... Les deux hommes parlaient et semblaient se disputer pour savoir quelle étaient la bonne direction. Pas très discrets ces deux là... Sadnezz s'approcha de la chariotte , baissée au maximum, et rampa jusque derrière le premier qu'elle pouvait atteindre. Ils se dirigeaient vers la route principale un peu plus haut. Il était grand temps d'attaquer par derrière, avant qu'ils ne soient trop à l'aise pour se défendre ou détaler comme des lapins.

La cueillette s'avérait être des plus fructueuses et Sadnezz sentit l'excitation monter en elle comme une douce décharge. Elle se releva tout contre le premier homme armé et lui son épée sous la gorge avant de murmurer tout bas contre son oreille:

- Si tu cries, je t'égorge comme un porc mon mignon...

Elle tâta les flancs du gars qui se figea à ses mots, à la recherche d'un éventuel couteau dissimulé et délia le fourreau et son épée, le désarmant. La charriote continuait lentement sa course tandis que l'homme qui la menait entamait un monologue sur les cartes actuelles et les itinéraires sûrs... La situation était en main, il était temps de passer au plan B. ramenant la cordelette de cuir du fourreau dans sa main occupée par sa propre épée, elle se libéra une main. D'un geste sûr, celle ci se se posa à l'entrejambe de l'homme qui n'avait pas pipé mot, les yeux trop occupés à tenter d'apercevoir la lame à son cou. Par dieu seul savait quel élan de bravoure, il tenta de se dégager en mordant la brune à l'avant bras. Elle reçut quelques coups dans l'estomac et eut le souffle coupé. Sad attrapa fermement ses attributs et les pressa comme une pâte à pain à pétrir, sans pitié, et ce pendant trois bonne secondes. L'homme lâcha un cri étouffé et se replia sur lui même, ce qui donna l'alerte au second, surpris du spectacle qu'il découvrait derrière lui. Quand je vous disait que les femmes étaient vicieuses ... Sa première proie à terre, elle reprit les épées en main et se tint face à son adversaire , qui blêmit. Sadnezz s'avança presque bras en croix, supportant la lourdeur des armes.

- La bourse ou la vie? Ton camarade m'a laissé ses bourses... C'est a toi de voir.


Le gars complètement pris de cours et impuissant dans ce combat inégal s'empressa de défaire une bourse bien remplie à son ceinturon, sans lâcher la brune des yeux. Il la balança aux pieds et recula.

- Déguerpissez, et ne vous amusez pas à revenir, il y a un petit comité dans le coin, il se ferait un plaisir de terminer le travail...


L'homme dont la bourse avait été allégée vint aider son camarade dont les bourses avaient été malmenées à se relever. Ils prirent la direction opposé sans demander leur reste, courant presque. Sadnezz s'essuya le front et souffla un grand coup. Elle ne s'était jamais imposée à deux hommes à la fois, et avait tout de même eut peur de voir la situation se retourner lorsque l'autre sagouin l'avait mordu et lui avait filé des coups dans l'estomac. M'enfin, le résultat était là! en cinq minutes elle avait gagné une belle bourse pleine et une charriote à laquelle un âne était bâté. Elle posa une lame sur le chargement, prit la bête par le toupet pour la faire avancer et manqua de se faire mordre. Sadnezz grogna et la tira des brousailles avec grand peine. L'oeil toujours aux aguets elle rejoignit son cheval qui attendait là sagement attaché à sa branche avec son bouclier.

Maintenant il s'agissait d'être organisée. Abandonner le chargement et ne prendre que son contenu serait abandonner une belle somme d'argent... puis ce serait peut être lourd. Elle ne crut pas si bien dire et resta béate devant ce qu'elle découvrit en levant le drap qui cachait le tout. De nombreuses bouteilles de lait, du pain, de maïs, de la viande! un vrai festin! Sad se hâta d'ouvrir la bourse et de compter les écus. Elle lâcha un cri d'exclamation.

- Porco dio! plus de 400 ecus!

Ni une ni deux, elle s'empressa d'attacher sa monture à la charriote et de sauter dedans. La prochaine ville verrait un bien étrange convoi mais Sad n'y pensait déja plus, occupée à rêver à tout ce qu'elle pourrait s'offrir avec cet argent. Elle pensa aux autres et croisa les doigts pour qu'il aient eut autant de chance qu'elle et reprit la route, en mordant férocement dans un pain qui avait le meilleur gout qui soit: le gout de celui qui n'avait pas été gagné à la sueur de son front.


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Armand.
Joinville, 27 octobre 1457

Une fois rentrée à l'auberge après une soirée passée avec les autres à la taverne de Sadnezz, le jeune couple savait qu'une décision devait être prise. Là bas au loin, une guerre faisait rage, une guerre à laquelle participait la Zoko ad veternam, à qui ils avaient promis assistance en cas de besoin.
Et une opportunité s’était offerte à eux en la personne de Théognis d’Arquian, baron fauché qui essayé de rassembler une troupe de mercenaire nommée « les dragons d’Arquian ». Septique, ils avaient tout de même fait le chemin depuis Sémur pour le rencontrer, savoir ce qu’il avait à offrir. Bilan : rien mis à part l’aventure et peut-être une chance supplémentaire de ne pas finir en crêpe avant même d’avoir fait trois pas en terre berrichonne. Oui mais voilà, Ils avaient refusé d'être de la Zoko, ce n’était pas pour accepté de faire partie d'un groupe qui à peine formé même si de celui-ci ils avaient appris à en apprécier les futurs membres.


-Tu penses quoi de ce que propose le Theo? Il pourrait nous faire rejoindre la Zoko plus facilement que si on est seul. Commença Adye.
-J'aime bien sad et Isa. Et puis, une petite virée avec eux me tente bien, mais théo n'a aucun plan si ce n'est de passer par le BA, pas d'armée et a 10 en lance on va se faire repérer avant même d’avoir mis un orteil au Berry. Tu crois pas qu’on serait plus discret seuls ?
-A vrai dire j'en sais rien, c'est autant risqué d'y aller en lance que seuls. Les armées doivent faucher tout c'qui s'trouve sur leur chemin n’oublie pas comment le virus et sa nana se sont fait avoir, ils étaient que deux.


Armand semblait soucieux, ses traits était tirés et de toute évidence le choix le tracassait. Que faire ? Quelle décision prendre ? Risquer sa vie, cela n'avait jamais eu d'importance à ces yeux mais celle d'Adye... La dernière remarque de la jeune femme sembla le faire sortir de ses réflexions. Il posa alors ses azurs dans son océan bleuté un fin sourire au bord des lèvres. Quel doux souvenir venait-elle d’évoquer, celui d'un virus enfin éliminé.
- J'ai bien envie de suivre Sadnezz. Elle me plait bien et semble avoir de l'expérience, plus que théo en tous les cas.
- J’sais pas, je connais assez bien ni l'un ni l'autre. Tout c'que je sais, c'est que j'veux aller la bas, entière... Sad, elle va faire partie des dragons? J'avais cru comprendre qu'elle refusait.
- Non, elle ne l'ai pas et d'après ce que j'ai compris veut pas l'être. j'sais pas trop pourquoi elle veut y aller d'ailleurs elle est si…mystérieuse.
- Et si on les suivait, mais par nos propres moyens? T'as toujours Euzède nan?
- Eole-zeus Adye ! Et oui, bien sur que je l'ai toujours.
- Euzède c'est plus rapide à prononcer. Fit Adye en balayant l'air de la main. Comme ça on les suit mais tout en restant indépendant.
- C’est pas une raison pour écorcher le nom de ma beauté chevaline. Parce que sinon j'ai quelques nom qui iraient très bien aller à ta jument, rétorqua le jeune homme d’un air sadique, son sourire s’agrandissant alors que la jeune femme croisait les bras , le regardant fixement d’un air orgueilleux. - ah ouais, dis moi lesquels qu'on s'marre un peu.

Taquin le jeune homme pris la pose, faisant mine de réfléchir et enchaîna : Voyons, hum… bourrique? Tête d'âne? Ca lui irait bien et encore je suis trop gentil.
Tsss elle a juste le caractère de sa cavalière, un tempérament de feu et s'laisse dicter sa loi par personne, fit la jeune femme sure d’elle.
- Mouais, à ce jeu là je crois que la cavalière gagne largement sur la monture. Amusé, Armand se mit à rire entrainant par la même sa compagne. Mais la question restait en suspend aussi, après quelques secondes, la jeune femme repris : Alors, qu'est ce tu décides?
- Tête d'âne, je trouve que ça te va mieux, répond le jeune homme visiblement peut enclin à prendre une décision au sujet de leur départ vers le Berry. La brunette se contenta d’un haussement d’épaule avant d’aller prendre place sur le lit et de reprendre : Tu peux mieux quand même... Armand la rejoignis, le sourire toujours aux lèvres il porta la main au cœur et répondit d’une voix faussement fiévreuse : J’dois pas être au mieux de ma forme... tu devrais pouvoir arranger ça? Un sourire mutin vint alors remplacer son sourire narquois alors qu’il s’approchait de sa belle ayant de toute évidence oublié le pourquoi de leur discussion.
Adye le regarda un petit sourire coquin flottant sur ses lèvres, ne put s’empêcher une petite remarque sur la gourmandise avant de venir l’embrasser s’attachant à lui mais le faisant revenir sur terre bien vite en lui rappelant qu’ils avaient tout deux une grave décision à prendre faisant bouder légèrement son compagnon qui recula prenant un ton sérieux.

- Bon et bien moi ce que j'en dis c'est que j'irai bien casser du berrichon surtout que l'autre gus à était déclaré Félon ca peut être drôle, j’l’ai lu aux nouvelles Par contre faudra dire au baron qu'il se sente pas pousser des ailes, pas envie qu'on nous catalogue comme l'un de ses trouffions.
- Oui, ça on lui f'ra bien comprendre qu'on est pas sous ses ordres, donc on y va avec eux ? Moi ça m'va. Et j'me demande ou est mon père à l'heure qu'il est, d'puis que le poussin a été déclaré félon.
- Je ne sais pas Adye, il doit se battre quelque part.
- Contre Crokie, finit-elle une grimace sur la visage. J'vais finir par d'venir infirmière tu vas voir...
-On ferra comme on a dit et tu verras sur place. Aussi bien il ne sera pas là.
- Ce s'rait c'qu'il peut y avoir de mieux ouais.

Armand regarda sa compagne et s’approchant d’elle tout en passant sa langue sur ses lèvres lui demanda si ne pouvaient pas aborder une discussion plus sérieuse maintenant que le problème berrichon était réglé. La réponse de la jeune femme ne se fit pas attendre et bien vite les deux jeunes gens oublièrent la guerre, les dragons et tout le reste au profit d’une nouvelle nuit pleine de promesses. Ils auraient bien le temps, au petit matin d’ne discuter avec les autres, pour l’heure, la nuit leur appartenait.


[Quelques jours plus tard]
Le Baron remit de ses blessures, les derniers préparatifs terminés, ils étaient fin près au départ. Une stratégie avait vue le jour, Isa partirait avec théo par le nord tandis qu’Adye, sad et lui partirait vers le sud. Aux dernières nouvelles, les combats avaient cessé, le duc chassé, du moins était-ce les rumeurs qu’ils avaient entendues. Mais qu’importe, pour le jeune couple un seul objectif, retrouver la Zoko où qu’elle soit… Et la route avait alors été prise en fin de soirée.

En chemin, l’ambiance était joviale et les jeunes gens avait longuement conversé de tout et de rien mais très vite, une idée, déjà évoquée quelques jours plus tôt autour d’une chopine revînt sur la tapis… Un brigandage, un concours… La brune avait envie d’action et taquinait le jeune couple. Le blond se prit au jeu. On verra bien qui est le plus fort, l’on se sépare et l’on verra bien qui arrivera à surprendre l’autre et à la dépouiller… Une chemise au vainqueur. Sur le lui, l'arrogeant avait défié son amie. Ils verraient bien ainsi qui est le meilleur. Sur de gagner, se voyant déjà paré d’une magnifique chemise neuve offerte avec générosité par la Corléone, Armand ne doutait pas un seul instant. Demain matin à la même heure, la brune s’en mordrait les doigts….



*************
Oui mais voila, les choses se passent rarement comme on les avait prévues, et lorsqu’au petit matin le couple alla rejoindre la Corléone, Armand profita que sa compagne soit momentanément occupé pour lui fausser compagnie et boitant encore légèrement arrive vers Sadnezz dans une attitude hautaine et fière, cachant du mieux qu’il pouvait les aléas de la nuit, prés à lui révéler toute la vérité sur la fin de soirée.

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juste un jeune con prétentieux...
Sadnezz
Clop, clop, clop... Le pas tanquille de l'âne avance sur la route, Sadnezz baille , les yeux fixés sur un point imaginaire aux abord du chemin.
Cling, cling, cling... Les bouteilles de lait dont la charrette est pleine s'entrechoquent doucement suivant les secousses qu'offre la route cabossée.
Shlurp, shlurp, shlurp... La bouche Corleonesque s'emplit d'un vin un peu trop frais m'enfin... Pas de chichis.

clong!

- Arf...

Un bouclier à terre, un. Elle stoppe la bourrique.

gniiiih

Elle se penche , tend la main, oui voila tu y est presque, non, encore un peu, voila, oui, oui ouiiii...non. Raté. Grognement. Va falloir lever ses fesses... Elle descend donc, en ronchonnant un peu, récupérant son bouclier.

-Han!

Sursaut, yeux au ciel, juron.


- Namaisavapas?!


Le blondin qui se tient là devant elle, d'où qu'il est sorti celui là?! Elle grogne et relâche le bouclier qu'elle a machinalement ramené vers sa poitrine dans la surprise.


- Je t'ai pas entendu arriver...


Petit soupir soulagé

Clong!

le bouclier a retrouvé sa place. Pas sur la tête d'Armand non, rhooo qu'allez vous penser... Dans la charriote voyons.

- Alors cette cueillette de champenion ... heu champenois? Fructueuse?? héhé...


Petit regard et ricanement de celle qui se réjouit d'avance de décevoir le perdant... Car le jeune est forcement perdant... Enfin, espérons.

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Armand.

La tête du blond en disait long lorsqu’il vit arriver la Corléone, son âne et sa charrette. Oui, très long lorsqu’il pris le temps de détailler la masse d’objets que contenait cette dernière mais il était hors de question de lui montrer quoi que se soit, fierté oblige. Et il rageait le blond, il voyait déjà le sourire narquois de la brune, entendait les railleries. Déjà que son amour propre en avait pris un coup lors que l’attaque, voila qu’il allait perdre la face devant Sadnezz.. Le blond ne pouvait s’y résigner.

Aussi, tandis que la brune récupérait un bouclier tombé du haut de l’amoncellement d’objets entassés pêle-mêle, une idée germa dans l’esprit du blond, idée qui lui fit retrouver le sourire alors qu’il se retournait pour vérifier qu’Adye n’était pas derrière lui.


- Alors cette cueillette? Fructueuse?? héhé... fit la belladonna en ricanant.
Le blond, prétentieux, n’allait pas se laisser faire aussi facilement. Prenant un air sûre de lui, il fit quelques pas vers la femme et son butin détaillant celui-ci tel un expert en pierres précieuses.


Pas mal ce que tu nous ramènes là, quoi que beaucoup de camelote difficilement transportable à travers le royaume. Tu risques d’ailleurs d’avoir du mal à refourguer tout ça dans la prochaine ville.
Commenta-t-il dune voix hautaine puis, se retournant vers la voleuse il plongea ses azurs dans ses prunelles.

Pour ma part je dirais que la soirée c’est plutôt bien passée compte-tenu des évènements
,[i] commença-t-il son explication. Puis, un sourire angélique au bord des lèvres il poursuivit :


En faite tout avait bien commencé, Adye et moi étions en position, mais tu la connais toujours prête à foncer tête baisser sans réfléchir ni évaluer la situation. Aussi, quand des pas se sont fait entendre, Adye s’est mise à courir à découvert criant à tu-tête "la bourse ou la vie" on ne sait pas trop pourquoi. J’ai bien tenté de la retenir tu t’en doutes mais tu sais comme elle peut être têtue !
Et puis sa vue ne s’est pas vraiment améliorée depuis la champagne alors… il est fortement probable qu’elle est confondue.. euh...
Tout en parlant, Armand imita une silhouette de femme plutôt rondelette. A la lueur de la nuit, Adye a très bien pu confondre avec une femme disons... bien en chair. Le blond esquissa un sourire, persuadé que sa théorie n’offusquerait en rien la voleuse. Toujours aussi confiant il reprit alors : Et je ne sais pas trop ce qui c’est passé mais au lieu de les dépouiller, Adye c’est mise à danser devant les gus, ils étaient au moins 7 et baraqués en plus, armés jusqu’aux dents, hargneux à faire froid dans le dos… Si tu veux mon avis alors qu’on attendait la tomber de la nuit, elle a dô me faucher ma pipe… mais passons.

Adye s’étant mise à danser au lieu de se battre p'être pour tenter d’amadouer ses futurs bourreaux, aller savoir.. toujours est-il qu'elle a finie assommé par un pommeau d’épée.
Courageux, héroïque, voyant la scène je suis donc sorti à mon tour pour tenter de sauver Adye des griffes de ses brutes sanguinaires. j'ai alors fait diversion puis, barrage de mon corps pour la protéger des coups assassins et par une chance incroyable à 7 contre 1 j’ai pu tous les mettre en fuite au péril de ma vie et de moults efforts.

Et c’est pourquoi je n’ai hélas rien ramené... Mais je compte sur ta discrétion. Adye était totalement sonnée et elle ne s’est réveillée que bien des heures après la fuite des brutes… je ne veux pas qu’elle se sente coupable tu comprends et puis tu sais comme elle peut-être fière et orgueilleuse, elle ne voudra jamais reconnaitre ses erreurs.

Enfin bref, je propose que nous nous déclarions quitte… après tout j’ai fait plus fort que toi, même si je n’ai rien ramené. Toi à vue-de-nez tu es tombée sur un pauvre champenois sans défense, c’était trop facile.

D’ailleurs, par souci d’équité, je pense que nous devrions partager ton butin !


Armand posa ses mains ses hanches, regardant sadnezz avec assurance. Avec de tels arguments comment pouvait-elle se déclarer vainqueur ? Impossible à moins d’être d’une mauvaise fois peu commune. Il avait risqué sa vie pour sauver sa belle après tout, on ne pouvait nullement l'accuser d’avoir manqué le pari pour un acte aussi héroïque

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juste un jeune con prétentieux...
Sadnezz
- Pas mal ce que tu nous ramènes là, quoi que beaucoup de camelote difficilement transportable à travers le royaume. Tu risques d’ailleurs d’avoir du mal à refourguer tout ça dans la prochaine ville.

Haussement de sourcil. Le petit effronté la sous-estimerait il? Et ce petit air de tête a claque là, n'est-ce pas celui de l'impétueuse et naïve jeunesse... Elle se tait, et s'adosse à la chariotte en l'écoutant, impassible.


- Pour ma part je dirais que la soirée c’est plutôt bien passée compte-tenu des évènements


- Bien passée hein... dis voir un peu blondin...

Le voilà parti dans de grands gestes, le visage plein d'intonations, décrivant sa Adye dansant dans le noir, puis un groupe, ça bastonne à sept contre un, ça sauve la princesse, et ça s'en revient: la queue entre les jambes... Un petit sourire aux lèvres était né, mais elle l'avait laissé parler, l'écoutant en hochant un peu la tête. Ho sa discrétion, il pouvait compter dessus, elle n'aimait pas les scènes de ménage l'italienne. Elle tiqua juste un peu sur une phrase...

- Enfin bref, je propose que nous nous déclarions quitte… après tout j’ai fait plus fort que toi, même si je n’ai rien ramené. Toi à vue-de-nez tu es tombée sur un pauvre champenois sans défense, c’était trop facile. D’ailleurs, par souci d’équité, je pense que nous devrions partager ton butin !


C'te blague...

- Des clous! Hé Armand, j'veux bien gober ta petite comédie a sept contre un, mais faudrait pas pousser non plus hein. Dejà je t'arrête, ils étaient deux. Et moi j'etais seule contrairement à toi et ta princesse. Ensuite pour la facilité, tout est relatif ... Et enfin, y'a pas d'équité qui tient quand j'vois que tu reviens bredouille. Un bout d'oreille aurait fait foi... M'enfin, j'suis trop bonne... voila pour toi.


Elle saisit une miche de pain noir et lui tendit avec un haussement d'épaules.

- buono appetito

ha heureusement qu'elle l'appréciait ce jeune, avec sa gueule de jeune premier. Un des rares .
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