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Dans la troupeuh, y'a pas d'jambe de bois ...

Adelinda
[Parce qu'ils aiment la Bourgogne... Ou que la Bourgogne les aime, allez savoir]

Et les r'vlà à Joinville! Bled de leur cœur, qu'ils ont du mal à quitter. Et pourtant, c'est pas faute d'avoir essayé! Une première fois en tentant de quitter le duché mais en se faisant rattraper par une armée, résultat, une éternité à passer dans des geôles sordides. Une deuxième fois en voulant suivre la Zoko, mais c'était sans compter le corps d'une mère à rechercher, et une troisième fois, en voulant de nouveau repartir sur les routes, mais deux courriers les ont décidés à se retrouver en ce lieu infâme.
Oui, ya pas à dire, Joinville leur est destinée.

Voilà ce que se dit la brunette, allongée sur le lit de l'auberge, les bras croisés derrière sa tête.

Et qu'a apporté ce séjour de plus ici? L'existence d'un frère qui lui est dévoilée, apportant par là-même la preuve que tout le temps on lui a menti, au moins par omission. Qu'a-t-on encore "oublié" de lui dire?
Pas d'indice, ou si peu, sur la mort de sa mère, et le corps toujours perdu dans la nature. Oui, elle en est quasiment au point de départ. Avec un petit frère en plus...

Soupir qui s'échappe des lèvres de la brunette. Regard qui glisse jusqu'à son compagnon, pour de nouveau replonger dans ses pensées.
Joinville a été également le lieu de rendez-vous d'avec le Theognis. Mais ça, elle a préféré laisser Armand s'en occuper. Elle, trop de choses à voir de son côté.
Néanmoins, rencontre a été faite avec le baron, plus quelques personnes censées rejoindre le groupe que voulait former l'homme. Oreille attentive, idée qui se fait au fur et à mesure des conversations, mais elle voulait l'avis de son blond. Pour une fois qu'elle se jette pas dans la gueule du loup sans réfléchir...

Discussion se fait alors, et décision est prise. Ils iraient, mais sans pour autant rejoindre les dragons d'Arquian. Si ils avaient refusé d'appartenir à la Zoko, pourquoi iraient-ils accepter de faire partie d'un groupe tout nouveau.

Donc les voilà sur les routes. Pari est lancé, chemise offerte au meilleur brigand. Trop contente de se donner à ses premiers amours, la jeune fille ne résiste pas à l'envie, et accepte aussitôt qu'Armand lui en parle. Elle, le pari, elle s'en fiche. Tout ce qu'elle veut, c'est retrouver cette montée d'adrénaline lorsque méfait s'accomplit, et pourquoi pas une bonne baston qui va avec.
Tapie dans l'ombre d'un bosquet, elle attend alors sa victime. Autant prendre quelqu'un qui sent bon les écus. Mais plus le temps passe, et plus la brunette désespère. Personne. Azurs qui se tournent vers le blond, petite moue sur les lèvres.


Yen a marre... fait-elle entre ses dents, de nouveau de mauvaise humeur. Mais alors du bruit se fait enfin entendre. Pas la peine de réfléchir, elle supporte plus l'inaction. Et c'est donc un combat qui s'engage. Mais manque de chance, et surtout d'attention, les deux brigands se font laminer. Hmpf, plus qu'à partir, vont quand même pas se faire tuer sur les chemins.
Retraite est prise, chose qui fait penser à la brunette la retraite avec la Zoko, après la défaite dans ce même duché. Zont pas de chance en tout cas ici...
Mais bon, c'est des choses qui arrivent hein, vont pas en faire tout un plat! Pour une fois qu'Adye se montre raisonnable... Voilà que c'est pas le cas du blond...
Les voilà ayant rejoint la Corléone, la brunette laisse son compagnon aller de l'avant. Elle, elle vient de recevoir un message lui annonçant l'issue d'un procès contre elle en Champagne. Sourire qui se dessine sur les lèvres, dont le coin est légèrement recouvert de sang séché. Elle est relaxée. Elle ne connait pas le verdict exact, mais au moins elle n'aura pas d'amende à payer, ni de prison à faire. C'est déjà ça.
C'est donc un tantinet soulagée, bah oui, pas de prison bourguignonne, c'est surtout ça qu'elle craignait le plus, qu'elle rejoint son blond et la vieille brune, pour s'arrêter subitement. La voix d'Armand arrive jusqu'à elle, décrivant une certaine scène qu'elle n'a jamais vue, et pourtant, d'après ses dires, elle en serait l'actrice principale... Yeux qui s'écarquillent et bouche entrouverte laissant voir une expression con, pour ensuite laisser place à un air qui démontre bien l'état d'esprit de la voleuse : furieuse!

Elle avance alors doucement vers Sad et Armand, une aura semblant dégager des lames de feu autour d'elle, une expression qui pourrait croire qu'elle est prête à commettre un meurtre sur le visage, dont les yeux sont devenus deux fentes d'où l'on pourrait presque voir s'échapper des dagues prêtes à écharper tout ce qui se trouve sur leur passage. Et poussant la Corléone faisant ainsi tomber la miche qu'elle tendait au blond, se place face à sa potentielle future victime.


Tu disais quoi au sujet de cette nuit? fait-elle entre ses dents, ses azurs plongés dans ceux du blond, azurs qui possèdent cette fois la couleur d'un ciel en plein orage. Qui dansait au milieu de la nuit...?

Tout en parlant, elle fait craquer ses doigts. Sûr, cette fois, yaura un mort. Et aucune culpabilité...
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Armand.
Surpris par l’arrivée impromptue de sa compagne le blond se figea, une mine d’enfant prit en faute se dessina sur ses traits, oubliant par la même les propos de la belladonna. Sa compagne avait de toute évidence entendue son laïus et il n’était guerre difficile de comprendre que ce dernier n’était pas exactement à son goût.
Il regarda sadnezz dont la miche de pain généreusement offerte était tombée à terre, de toute évidence elle n’avait pas gobé son histoire et ne serait donc d’aucune utilité dans sa défense. Aculé, l’esprit du blond fonctionnait à cent à l’heure alors que sa belle, plantée devant lui, attendait des explications.

Que faire ? Par quelle pirouette allait-il s’en sortir cette fois ? Vite une idée… vite…

Et soudain, le blond reprit cette attitude fière et sûre de lui qui le caractérisait si bien et fit un pas vers Adye, son sourire le plus charmeur bien en place. Passant une main dans ses cheveux, seul signe extérieur qui pouvait trahir son anxiété, il prit la parole en ces terme :
Mon ange, je ne sais pas exactement ce que tu as entendu, ou plutôt cru entendre en l’occurrence, mais de une tu te fourvoies certainement et de deux tu ne devrais pas te mettre dans des états pareils. Imagine une seconde que tu sois enceinte, se ne serait vraiment pas bon pour l’enfant et je refuse que ma progéniture ait à souffrir d’un quelconque emportement aussi injustifié…

Noyer le poisson, se servir de la plus grand crainte de la jeune femme pour lui faire oublier ce qu’elle avait pu entendre en voila une idée qu’elle était bonne. Engaillardi, Armand s’approcha un peu plus de la belle oubliant ce qui les entourait et porta une main à sa joue qu’il caressa du bout des doigts avant de reprendre : Princesse, tu sais bien que je ne pourrais jamais dire à quiconque la moindre chose qui te desservirait. Bien au contraire, je suis le premier à reconnaître et à vanter tes mérites ô combien nombreux.

Large sourire qui éclaira le visage du blond dont les azurs se perdaient à la contemplation de sa moitié et le voila qui reprit : Je ne faisait rien d’autre que d’expliquer à Sadnezz le rêve que j’ai fait l’autre nuit après avoir lu cette histoire sur les femmes amazones. Je sais très bien que j’aurais du t’en parler aussi mais je n’en ai pas eu l’occasion. Le jeune homme pris un air contrit et regarda sadnezz comme pour lui demander de soutenir sa version tant sa barque prenait l’eau de toute part.

Un sourire plus tard, une nouvelle offensive voyait le jour :
Et puis si tu n’a pas confiance en moi et que tu crois toujours que je dis du mal de toi quand tu as le dos tourné… Je trouve cela vraiment vexant voir humiliant. Comment peux-tu penser telle chose de ma part, franchement je ne te comprends pas. Et puisque c’est comme ça mes dames et bien soit je m’en retourner vaquer à mes occupations.

Prenant un air offusqué, le jeune homme croisa les bras sur son torse avant de tourner les talons exagérant le geste pour bien montrer son indignation et fit quelques pas dans la direction d’où il était venu. Un fin sourire ornait cependant ses lèvres alors qu’il était sur d’avoir échappé a une engeulade et d’avoir stoppé la toute discussion. Surement que sadnezz ne s’abaisserait pas à tout expliquer à Adye ce qu’il avait pu dire et la jeune voleuse n’avait guère de preuve de ce qu’elle avait pu entendre. Fier de son coup et intimement convaincu de s’en tirer à mon compte il se retourna reprenant son masque d’homme blessé et lança.

Et bien mes dames ne trainez pas, nous avons déjà perdu assez de temps avec vos enfantillages et Bourges est encore loin !
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juste un jeune con prétentieux...
Sadnezz
Sadnezz arborait son petit sourire narquois quand une tempête balaya toute l'ironie de la situation. Une tempête nommé Adye. Adieu pain, sourire, comédie... Sad considéra l'électricité dans l'air avec sérieux puis ramassa son pain. Elle souffla dessus avec une petite moue et le remit dans la chariote ou d'ailleurs elle posa son séant vite fait bien fait pour parer un éventuel "coup perdu". Haaaaa l'amour... C'est quoi déjà?

Elle rit silencieusement, en secouant la tête et en frottant un peu ses poulaines. Ces jeunes... la fougue! un petit regard sévère pour appuyer la question de l'Adye, un petit hochement de tête affirmatif quand le jeune la prend a parti pour sauver les meubles et la voila spectatrice d'une belle pirouette Armandesque... Elle attrape une bouteille de lait qu'elle boit au goulot. Calmons le vin. Ha voila le blondin qui passe à la phase "offusquée" , le pire c'est que c'est le genre de baratin qui marche toujours avec les femmes. Sad ricane. Le voila qui est prêt à fuir la tempête, il devient raisonnable, faudrait pas non plus abuser des bonnes choses.


- Et bien mes dames ne trainez pas, nous avons déjà perdu assez de temps avec vos enfantillages et Bourges est encore loin !

Sad montre d'une main évasive la place à ses cotés dans la chariote puis celle qui reste avec le chargement derrière. Le bougre laissera-t-il sa douce monter devant pour occuper lui même la place des bagages? Rien n'est moins sur... Quoi qu'il en soit, elle fait claquer la croupe de l'âne qui s'en va déjà.

- En route mauvaise troupe!

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Breiz24
Sémur, 8 novembre au matin

Un lac!
Première chose qu'elle avait remarqué en arrivant à Sémur. Enfin, un lac. Un lac, et un peu de temps pour se reposer. Et des amis à retrouver.
Besoin de temps.
Pour la première fois, elle avait confié Gauvain à son frère. Avec pour mission de rester dans la chambre d'auberge et de n'ouvrir à personne.
Angoissée de l'avoir laissé, ça, oui. Plus que jamais.
Et soulagée, un peu, d'avoir pour la première fois depuis des mois un moment de solitude.
Et le lac, enfin.

Elle marcha un moment autour. Cherchant, comme toujours, un endroit abrité des regards. Au moins un peu. Un tout petit peu... non?
Pas le temps, Gauvain est seul avec son oncle.
Ni une, ni deux, elle délaça sa robe et la laissa glisser au sol. Elle ramassa le vêtement, le plia soigneusement sur un rocher sec, et fourra par dessus le reste de sa vêture.
Elle se baignait toujours nue. Tant pis si on la surprenait du regard, maintenant.
Elle s'en moquait, après tout. Elle se savait laide. Elle ne mangeait plus assez depuis son veuvage, et son corps était loin d'avoir les rondeurs exigées par la mode. Trop élancée, trop fine. Les os saillants parfois, quand elle oubliait de manger plusieurs jours.
Elle allait mieux, elle mangeait mieux, elle s'était surement un peu remplumée. Mais elle n'en avait pas conscience.

Peu importait qu'on la voie. l'eau l'attendait. Il y avait si longtemps...
Certes, la température matinale était plutôt fraiche. Mais elle n'avait jamais craint le froid. Elle regardait toujours sa peau se hérisser, intriguée par ce phénomène, savourant la sensation provoquée.
Elle glissa un pied dans l'eau, puis y fit un pas. Ce lac était paisible.
Un autre pas. Et un autre. De l'eau à mi cuisse. Elle passa machinalement ses mains dans l'eau, en fit couler un filet dans le creux de son dos. Sur le dessin bleuté d'un quart de lune entrelacé.
Un léger frisson, suivi d'un autre pas. Elle s'immergea.
Yeux grands ouverts sous l'eau.
Que c'était bon de sentir les courants s'agiter lentement autour d'elle!
De glisser, souplement, entre deux eaux. De nager, d'oublier, de... Gauvain!
D'un coup de talon, elle remonta vers la surface. Inspire, puis nage lentement vers la berge, entre deux eaux. L'enfant doit l'attendre. Elle ne sait pas depuis combien de temps elle nage mais...
Elle s'approchait de la berge. Lentement, elle se redressa, et entreprit de gravir la pente douce, jusqu'à la berge.


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Adelinda
[Sur les routes, dans la nuit du 7 au 8]

Poings serrés, mâchoire qui ne relâche pas la pression, azurs qui continuent de darder les poignards prêts à trucider le blond sur place.
Si ya eu des moments où elle a eu envie de lui arracher les yeux, voilà bien celui où elle a carrément l'envie folle de l'écorcher. Oh elle a parfaitement bien entendu. Pas tout depuis le début, mais à partir de "sa" danse pour troubler l'adversaire. Adye qui danse? Ben voyons... Et pourquoi chanterait-elle pas aussi, tant qu'il y est! Nan mais quel p'tit con!

Et enfin, le blond commence à s'expliquer. Ah bah voilà, on y est! Il n'a même pas le courage d'assumer ses paroles. Si la brunette le croit? Que nenni! Elle n'est quand même pas bête à ce point! Et à mesure que le flot de paroles du prétentieux menteur coule de sa bouche, les poings de la voleuse se serrent jusqu'à faire pénétrer les ongles dans la chair.
Tout à coup l'image d'un Armand empalé sur une pique s'incruste devant les yeux d'Adye, qui se délecte de l'image. Lui arracher les yeux, lui couper ses membres... tous ses membres... et les lui faire bouffer... Oh réjouissance... Elle en arriverait presque à oublier qu'elle l'aime... Pour le moment, c'est une envie de meurtre sans commune mesure qui s'empare d'elle...

Mais heureusement pour le blond, le déclic se fait à temps, et toute idée d'un Armand tué de toutes les manières possibles et inimaginables sont effacées. A la place, ne reste qu'une colère, malgré tout grandiose, qui va jusqu'à amener de l'électricité dans l'air. Elle bout... Elle fulmine...
Et il croit s'en sortir à bon compte! Oh mais c'est qu'il ne la connait pas, la Adye! Oh que non elle va pas le laisser se dépatouiller de la situation qu'il a lui-même créé!
Si elle croit qu'il n'hésiterait pas à l'abaisser pour son égo à lui? Bien sûr que oui! Il possède un égo plus grand que le mont Everest! Toute chose est bonne pour qu'il puisse s'en sortir sans trop de dommages!

Sortant les griffes, elle se lance alors à la poursuite du blond, oubliant tout ce qui se trouve autour d'eux. Il croit qu'ils vont reprendre la route comme ça, il se fourvoie complètement! Alors qu'il se retourne elle va pour lui coller son poing dans la figure. Mais au dernier moment elle se rappelle sa propre promesse. Ne plus jamais le frapper. Elle desserre donc le poing, juste avant que celui-ci vienne rencontrer la joue du blond. Ses azurs croisent les siens, et elle finit par lacher en sifflant entre ses dents :


P'tit con...

Elle se retourne alors, pose son regard sur Sad dans sa carriole, puis se dirige vers Euzède, le cheval qu'elle a laissé un peu plus loin.

Il a de la chance d'être encore en vie, le Armand... Ça oui...

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Armand.
Le blond ne put empêcher un petit sourire de se peindre sur son visage quand sa compagne le traita de p'tit con... presqu'un mot d'amour... Et lorsqu'elle lui tourla le dos, Armand soupira, soulagé. Il était encore ne vie et avec toutes ses dents en prime et c'est alors un sourire montrant bien qu'il était fier de lui qui vint orner ses traits. La brune était folle de lui, sa réaction "pacifique" en témoignait. Le jeune vaurien leva alors la tête vers sadnezz qui déjà reprenait la route. Armand se retourna alors et se mit à courir pour rejoindre sa belle et "Euzède" comme celle-ci le nommait.

Mais ne arrivant à sa hauteur, le blond fit moins le fier devant la mine fermée de la jeune femme, il décida alors de ne point trop la ramaner. Cependant, cette bonne résolution ne dura guère longtemps lorsqu'une de ses idées foireuses lui traversa l'esprit. Il empêcha alors sa compagne de grimper sur l'animal, la retenant doucement par le bras et dans une infinie douceur s'approcha d'elle pour lui murmurer :
Et si on laissait Sadnezz partir devant? Hein.. qu'est ce que tu en dis...?

Il est de notoriété public après tout que, dans un couple, le meilleur dans les disputes reste les réconciliations et le blond avait plutôt bien cerné ce point. Il savait bien que la brune était plutôt remonté mais comptait sur son côté irrésistible pour arriver à ses fins et se faire pardonner plus vite.
Et puis, si la jeune femme lui lançait un refus catégorique , il pourrait toujours s'en servir plus tard pour expliquer qu'il avait fait, lui, des efforts de réconciliations et donc une fois de plus s'en tirer avec le beau rôle.

Trouvant son idée fortement géniale, le blond contempla sa compagne d'un air gourmand adoptant une attitude un peu suggestive pour la faire craquer. Elle était en colère et il fallait bien reconnaitre qu'elle avait peut-être un peu raison de l'être... mais la colère allait-elle l'emporter sur l'amour?

... Le blond en tout cas l'espérait.

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juste un jeune con prétentieux...
Adelinda
[Qui joue avec le feu... finit par s'y brûler]

Les poings serrés, la rage pas encore éteinte, loin de l'être même, la brunette se dirige donc vers son cheval, maugréant entre ses dents.
Ah ça, il a pas intérêt à jouer avec elle! Il va même devoir se faire tout petit pendant un moment, et inutile de se faire passer pour la victime!
Déjà qu'elle fait un énooooorme effort sur elle-même pour ne pas tout envoyer valser et monter sur le cheval noir pour le lancer au galop dans la nuit, un des seuls moyens qui permet à la jeune fille de se calmer. Rien de tel que sentir le vent fouetter le visage, une impression de liberté intense prenant possession de l'être, effaçant tout sur son passage, pour ne laisser qu'un sentiment de plénitude, de calme qui a terrassé la tempête.
Mais nan, elle va pas faire ça. Donc serrer les dents tout en continuant d'avancer, et éviter de parler pendant un moment. Voilà l'avenir proche de la voleuse. Toute façon, si elle ouvre la bouche, ce sera pour hurler après le blond, et rien de bon ne sortira de tout cela. Alors prendre sur soi, et faire comprendre au jeune homme de se la fermer.

Voilà la résolution d'Adye. Mais c'était sans compter l'attitude du blond. Ah ça il aime jouer avec le feu. Il prend des risques, s'en rend-il bien compte? Ou il est seulement inconscient? Il devrait pourtant connaître le caractère de la brunette. Savoir qu'elle s'enflamme trèèès facilement, et que là, elle est sur le point d'exploser...

Des bruits de pas se font entendre dans le dos de la jeune fille. Ah parce qu'il croit qu'elle va le laisser monter Euzède? Que tchi! Si il veut voyager autrement qu'en se servant de ses pattes, ce sera dans la charrette de Sadnezz. Hors de question de lui donner l'autorisation de monter SON cheval!
Mais en se retournant, elle se rend alors compte que là, c'est elle qui se fourvoyait. Ce n'est pas l'intention de grimper sur la monture qu'il a en tête, mais de chevaucher autre chose...
Lorsqu'il lui murmure les mots, c'est une expression ébahie qui couvre les traits d'Adye. Haaaaan mais quel...
De l'effarement, on passe à la fureur. Oubliée la promesse de non violence, oublié la promesse de maîtrise de soi, oublié la promesse de ne pas frapper. C'est un poing bien ferme qui vient s'écraser sur l'œil du blond, ajouté à une griffure qui laisse une estafilade sur la joue.
La respiration de la brunette est saccadée sous la fureur, et elle reste à le regarder, se promettant que si il ose dire ne serait-ce qu'un mot, elle le trucide sur place! Et son regard fait bien comprendre cela à son compagnon. Puis elle se retourne pour grimper sur le cheval, et une fois cela fait, tourne la tête vers Sadnezz.


Si tu l'fais monter sur ta carriole, tu l'regretteras! Il a des jambes, il marche. Compris?!

Et là, ce ne sont pas des paroles en l'air. Elle serait même capable de planter une dague dans le bide d'un pauvre quidam qui l'arrêterait pour lui demander son chemin. Ça nan, vaut mieux attendre qu'elle soit calmée pour lui adresser de nouveau la parole, plus prudent...
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Damekay
Sémur, le 9 novembre …

Quand une idée fixe se transforme en obsession …

Depuis leur départ de Joinville, elle ne s’était pratiquement pas montrée, déjà parce qu’elle détestait cela et ensuite bein parce que elle aimait pas trop parler, surtout pour ne rien dire … alors elle passait son temps entre campement et auberge, s’accordant parfois un petit tour en solitaire afin de se trouver une proie pour étancher ses pulsions carmines …
La fleur noire de Sekhmet sombrait de plus en plus, contrôlant de moins en moins ses pulsions, laissant son côté sombre prendre le dessus sur sa raison … de toute façon, elle n’avait plus rien à perdre et n’aspirait plus qu’à une seule chose … la délivrance

Don ? Malédiction ? Certainement les deux … la jeune femme était un mélange assez mystérieux, difficile à cerner … on la disait envoûtante sur bien des points et pourtant elle se trouvait des plus banals … Ho bien sur, elle était différentes des autres sur bien des choses mais cela ne faisait que faire pencher la balance vers ce côté d’elle qu’elle avait si longtemps refoulé au tréfonds de ses entrailles …
Elle n’était rien ni personne, accordant si peu d’importance à elle-même qu’elle s’en renfermait t’autant plus, s’isolant dès qu’elle le pouvait … seul Théo parvenait un temps soit peu à la faire sourire, leur complicité, leur amitié … elle lui avait accordé sa confiance, ce qu’elle faisait rarement sinon jamais, et puis il était un des seuls à l’avoir vue son ce masque qu’elle portait en permanence pour faire bonne figure … Oui décidément Kay sombrait, chavirait, se noyait dans cet abime de son esprit en perdition … dans cette folie qui n’appartenait qu’à elle seule et dont personne ne soupçonnait l’importance …

Sa besace était prête, la petite sorcière d’Arquian n’attendait plus que le signal du Dragon pour se mettre en route …

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Breiz24
Sémur, 9 novembre, undisclosed desires

Qu'est-ce qui avait pu la mener là? Comment en était-elle venue à... à quoi, au juste?
A... ça... ce... ce qu'elle avait appelé son baume, avant de le nommer sa haine. Ce feu dans ses veines. Pour la première fois depuis... si longtemps.
Que se passait-il?
Pourquoi la douleur était-elle si délicieuse? Pourquoi le feu lui rongeait-il le ventre? A elle? Maintenant? Et seulement avec lui? Lui le pire de tous. Lui qu'elle devrait haïr.
Lui qu'elle n'avait pas le droit de choisir.
Pourquoi fallait-il qu'à la moindre parole échangée, les mains se frôlent, les souffles s'échangent? Pourquoi était-il si délicieux de se laisser croire un instant qu'elle pourrait... oui qu'elle pourrait... Céder... Accepter la langueur, cesser de lutter contre elle même, et se laisser effleurer. Frémir. Trembler. Le craindre mais se contraindre. Qu'il serait facile de devenir une pièce à sa collection.
Non, non. C'était différent. Il se passait... quelque chose. Ou pas. Ou...
Elle ne céderait pas. Non. Pas...
Mais qu'il était bon de sentir ses mains sur elle. La tiédeur au creux de son dos, quand elle avait ses bras autour de son cou et qu'elle se cambrait pour le regarder. Qu'il devait la retenir pour l'empêcher de basculer. La force et la puissance. Qu'elle se sentait petite. Petite, et fragile. Et protégée.
Qu'il devenait difficile de raisonner. De lutter et de maintenir un certain contrôle. De...
Qu'ils étaient proches. Les yeux dans les yeux, sans ciller. Si proches...
Si proches que les souffles s'entremêlent dans une déclaration de haine. Celée par l'effleurement des lèvres, fugace. Le temps d'un battement de cœur, ou deux.
Ils ne devraient pas... Non, ils n'allaient pas. Mais elle ne pouvait s'empêcher d'effleurer du bout de l'index ses lèvres qu'elle avait laissées toucher les siennes. De se presser contre lui, les mains crispées sur sa chemise, essayant de refouler les lames de feu montant dans son ventre. Il y était parvenu en premier. Proposant de marcher. Sans néanmoins esquisser le moindre geste, lui laissant la tâche de desserrer ses mains, libérant sa chemise, et celle de choisir la direction.
Elle avait pris celle du lac.

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Armand.
[Près de Dijon, le matin du 8]

Alors que le poing de sa belle venait de s'abattre sur son oeil laissant déjà une couleur rougeâtre teinter sa pommette, sur les lèvres du blond, s'étirait un large sourire. Quel tempérament de feu... murmura-t-il en se massant la joue alors qu'Adye le foudroyait du regard. Il l'avait bien cherché, l'avait poussé à bout juste pour voir...juste la tester.... Et la belle avait tenu ses promesses, et le blond était content.

Et tandis que la jeune voleuse menaçait la plus âgée, Armand resta planté au milieu du chemin, poings sur les hanches regardant les "dames" reprendre la route, reluquant sa compagne sans vergogne. Adye était remonté, c'est le moins que l'on puisse dire et ça lui plaisait au blond. La faire sortir de ses gonds, frôler les limites sans pour autant les franchir... Le gout du risque, l'adrénaline... C'était une de ses facettes qui le faisait vivre et aimer la vie.
S'il n'aimait guère brigander comme un vulgaire truand de bas étage il aimait en revanche les défis, les missions périlleuses autant pour le corps que pour l'âme, il aimait côtoyer la noblesse, le luxe et l'opulence, se faire passer pour un des leurs, gagner leur confiance pour mieux leur glisser entre les doigts telle de la fumée une fois son méfait accompli. Il aimait prouver qu'il était le meilleur pour d'embobiner les plus incrédules. Tout cela lui manquait cruellement depuis plus d'un an. Alors, pour se sentir vivant, il taquinait sa belle pour retrouver un peu de cette sensation qui lui chatouillait le ventre chaque fois qu'il quittait le lit d'une petite nobliote les poches pleines en imaginant sans mal la fureur de cette dernière à son réveil.
Armand dodelina de la tête, cela lui semblait à présent avoir eu lieu dans une autre vie, mieux valait oublier. jetant un coup d'œil sur le chemin s'étirant devant lui vers Dijon et au delà, Armand se mit à chantonner joyeusement. Le matin, bien qu'un peu frisquet, était agréable et le soleil venait déjà caresser de ses rayons la campagne environnante aux couleurs chatoyantes. Regardant à droite, puis à gauche, une moue de réflexion sur le visage, le blond décida que c'était l'heure d'une sieste bien mérité. Se dirigeant ainsi vers un champs d'herbes hautes il cria à qui l'entendrait : m'attendez pas!!! Puis, sans se presser, il parti s'allonger tranquillement au bord du champs dans l'herbe, une brindille dans la bouche, les doigts entrelacés derrière la tête. Que la vie pouvait être douce!

Installé, le blond n'avait plus qu'à attendre l'arrivée d'un coche, il trouverait bien une histoire à raconter pour embobiner les voyageur et n'avait donc, pour le moment qu'à profiter de la douceur du soleil tout en repensant, un large sourire aux lèvres à sa belle surement en train de fulminer à quelques lieues de là. Faut dire qu'il avait fait fort le bougre sur ce coup là et s'amusait encore de son histoire. il se mit même à rire en imaginant sa belle danser devant une horde de bandits, voila bien une scène qu'il aurait aimer voir... un jour peu-être...


[Un peu plus tard]

Libre, il était libre et la journée lui appartenait. Une idée lui vînt alors et sortant un parchemin froissé de sa poche il se mit à le relire. Duchesse Béatrice de Castelmaure... Dijon. Cette femme qu'il ne connaissait que peu avait pourtant su aiguiser sa curiosité... Et son courrier.. tout ce qu'il pouvait aimer chez les nobles : distant, réservé, qui le remettait allègrement à sa place et qui pourtant entre les lignes l'invitait. Un nouveau sourire vînt se peindre sur les lèvres de blond. Peut-être était-ce là finalement l'occasion de renouer avec ses petits plaisirs d'autrefois. Adye devait être bien loin déjà et énervée comme elle était, elle ne serait surement disposée à le revoir avant plusieurs jours ce qui lui laissait donc bien le temps d'une petite escapade à Dijon.

Le blond fourra le parchemin dans sa poche et sauta sur ses pieds. Pas de temps à perdre il devait trouver monture et vêtements dignes de ce nom, une bonne bourse bien pleine et pourquoi pas un coche? Le son des écus résonnant déjà dans ses oreilles le blond pris la route de Dijon, un château et une duchesse l'attendaient.

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juste un jeune con prétentieux...
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