[RP]"Bois et merveilles" Echoppe de charpentier

Adelin n'était pas venu depuis très longtemps dans son "chez lui". Les nombreuses missions, les gardes et l'agitation qui régnaient en ville l'avaient éloigné de son échoppe trop longtemps.

Quand il ouvrit la porte, une odeur de renfermé lui sauta aux narines. Il ouvrit en grand la porte de l'échoppe, s'occupa de débloquer les vieux volets de la façade afin d'ouvrir en grand les fenêtres.

Il était grand temps pour lui de faire le fameux ménage de printemps. Et le travail ne manquerait pas!! Une vieille miche de pain trônait sur une table bien sale, et quelques restes de jambon séchaient juste à côté. La cheminée étaient encore emplie des cendres de l'hiver.

Il s'en servirait pour mettre cela dans son champ de légumes.. Le ménage lui prit deux bonnes heures : balayer, laver, ranger, draps propreset remise en ordre de son atelier... Par Aristote, il était grand temps!!!
Il placarda une nouvelle affichette, signe de son retour aux affaires...



Puis il s'assit, se servit une chope, attendant avec espérance un peu de visite..

Adelin sirotait tranquillement sa bière quand d'un coup, soudainement, bizarrement, promptement et nonchalamment, surgit comme dans un rêve son leuctenant tout rose préféré.

Elle lui fit une bise et s'assit à côté de lui, non sans auparavant, et pas au paravent, lui avoir demandé des nouvelles de sa commande.

Puis, revenant à ses moutons, et surtout aux moutons que peu de temps avant il y avait encore sur son sol, elle lui demanda s'il avait fait le ménage....

Adelin essaya tant bien que mal de reprendre ses esprits, visualisant l'ordre des réponses qu'il allait lui donner... et à vrai dire, il ne visualisait pas grand chose, d'où la confusion qui régnait dans la réponse qu'il formula

Vi, ta commande est toute propre, nettoyé depuis longtemps pour préparer le printemps de cet été!!

Il réfléchit deux secondes, se disant que ses deux secondes, il aurait du les prendre avant de parler, mais bon, trop tard...

Euh, enfin, je veux dire...

Il prit le temps nécessaire cette fois, et dit

Ta commande est prête!! et oui, j'ai fait le grand ménage!!

Mon dieu qu'il était dur de parler quand la fatigue prenait le dessus!!

Puis, se rassemblant définitivement avec lui même lui dit

Je peux te servir un ch'tit truc à boire? Je crois que j'ai de l'eau qui chauffe et du miel des nones dans ma réserve...

Puis, il passa dans sa réserve, ramenant un des six ou sept manches qu'il avait fabriqué...

Je te présente les nouveaux manches : plus long, plus robustes, polis, cirés à la cire d'abeille, mais pas trop pour pas qu'il s'échappe des mains!!

Il regarda Vany

Alors?? Euh enfin pour la tisane je veux dire?

Adelin s'assit à côté de Vany, lui tendit la tisane qu'elle touilla immédiatement, l'œil vif et éveillé par la vue du saint Graal, le miel des nonnes!!

Il la laissa se servir, en prit une bonne cuillère qu'il glissa dans la sienne, et écouta les questions de son ch'tit leuctenichou. Enfin rassemblé, entier, voir même, presque compréhensible, il dit

Ouch, les temps sont à la surveillance des parages! Je suis parti avec le Capitaine, mais pour rien.. J'ai essayé de te remplacer du mieux que j'ai pu pendant ton absence. Mais il est vrai que tout a été bien agité!!!

Finissant de touiller le divin breuvage auquel, petit à petit, elle l'avait convertie, il la regarda et lui lança son plus beau sourire.

Et toi, que c'est il passé pendant que tu étais .... occupée??

Il avait eu vent de quelques exploits de chasse et aurait été ravi qu'elle lui raconte cela...

Il écoutait Vanyel raconté les anecdotes sur la chasse aux flamands roses, la chasse aux crocos. Décidément, lorsque ces deux compères là, à savoir Vany et Russo sont lâchées ensembles, rien ne peut les arrêter!!

Puis, le rythme de parole de son leuctenichou s'accéléra... Elle s'arrêta pour boire une gorgée de tisane qu'elle eut grand mal à avaler. Puis son visage se ferma, pâlit au souvenir qu'elle ne tarderait pas à évoquer. Sa voix se fit presque sourde, et Adelin comprit.

Il avait appris la nouvelle par pigeon. Rose, qu'il avait un peu connu, et qui était aimé de bon nombre d'habitants de Castel, s'était fait assassiné. Et Vany avait eu l'horrible charge de le découvrir...

Vany essaya de se donner une prestance et finit par dire



Adelin vit ses yeux chargés de larmes. Il espérait que sa charge de lieutenant de l'empêchait pas de craquer une bonne fois pour toute, d'accepter cette disparition ô combien douloureuse et traumatisante.

Il passa son bras autour de ses épaules, et amena sa tête contre lui.

Je t'en supplie mon amie, lâche cette tristesse qui t'empoisonne le cœur. Rose était notre ami à tous, et nous porterons tous la charge de sa disparition. Cette mission ne t'es pas dévolue..

Il lui caressait doucement les cheveux, faisant fi des grades, et sentit les larmes s'échapper doucement des yeux de son amie...

Lorsqu'Adelin demanda à Vany d'aller chercher les peaux, firent leur entrée dans son échoppe, Neyco, puis Lys. Décidément, lorsqu'une se ballade, l'autre n'est jamais bien loin!!

Vanyel laissa le soin à Neyco de s'occuper du tambour, elle devait préparer ses paquetages et filer sur Toulouse. Après avoir salué tout le monde, elle quitta l'échoppe. A peine le temps pour Adelin de lui asséner le fameux

Bon voyage, et soyez prudents, surtout toi mon ch'tit leuctenichou!!

Elle se retourna et le gratifia d'un sourire et lui fit un signe de la main.

Alors, revenons à nos moutons!

Adelin regarda Ney et lui dit

J'ai pratiquement fini les tambours, il me faudrait maintenant les peaux que Vany m'a promis.

Puis il se tourna vers Lys, occupée à regarder les petits objets qu'Adelin avait façonnés, et lui dit

Attelons nous pendant ce temps là à te préparer un nouveau métier...

Il prit un morceau de parchemin et griffonna rapidement quelques croquis.

Est ce que cela t'irait-il?



Il nous faut maintenant choisir l'élément le plus important le bois. Quel sorte de bois te ferait plaisir?

Ney était revenu avec les deux peaux. Adelin regarda Lys et lui dit

Je te laisse choisir parmi les échantillons qui se trouvent devant toi... Touches les, laisses aller tes mains dessus, après tout ils vont être en contact un certains nombres de fois. Pendant ce temps, je file terminer les tambours...

Adelin retourna en trottinant dans son atelier. Décidément, que de travail ces derniers jours!!

Il prit les peaux et les positionna sur les deux tambours qu'il avait fabriqué. En fait, il avait creusé les deux énormes rondins, ne laissant que la paroi externe. Tout l'intérieur était maintenant vide.

Il fit des petits trous dans les peaux, y coinça un œilleton de métal qu'il serra avec une grosse pince. Il fallait bien renforcer la peau, sinon, elle céderait facilement. Il fit passer des morceaux de ficelle dans les dits œilletons, tira forts dessus, pour tendre la peau du mieux qu'il le pouvait, et les reprit dans un crochet fixé en bas du tambour.

Il fit un test sur le premier, enfin terminé. Celui-ci résonna plutôt pas mal!! Suffisamment bien pour servir dans les casernes!!

Il se hâta de terminer le second et revint dans l'échoppe les yeux brillants, ravis d'avoir fourni les casernes!! Une vrai fierté!

Il tendit le premier à Neyco et fit

Prends en soin, j'y ai mis beaucoup de cœur! Il sera la fierté de notre caserne!!

Puis il remisa le second, attendant que quelqu'un de la caserne de Foix passe le prendre...

Puis, retour avec Lys...

As tu fais ton choix, belle Lys?

Adelin était en train de peaufiner le métier à tisser de Lys quand il entendit la petite clochette de la porte tintinnabuler. Il s'épousseta, enlevant un maximum de sciure et de copeaux de ces vêtements. Il fallait être un minimum présentable quand on accueillait de potentiels clients!



Lys, justement, je terminais ton œuvre!! J'espère qu'il te plaira.. lui dit 'il en s'approchant d'elle pour lui faire une grosse bise.



Il regarda Lys, lui fit un grand sourire et lui dit

Erf, je ne sais si je pourrais le garder, j'ai tellement de commande que me voilà obliger de pousser les murs!!

Puis, il ajouta

Meuh bon, pour toi, je peux bien faire ça.. Repasses quand tu veux, il ne bougera pas!

Il la raccompagna à la porte, la salua et lui dit

Je te souhaite une bonne journée, et soit très prudente sur les routes. Essayes de ne point voyager seule! Promis?!

Puis la regarda partir, la saluant d'un dernier geste de la main...

Adelin travaillait, enfin plutôt rangeait son atelier.

Bah oui, appelons un chat un chat, et ranger n'est pas travailler, bien que d'un point de vue technique, ranger, c'est un peu travailler quand même.

Mais bon, tout cela n'est qu'un problème de mots, enfin, bref, reprenons...

Donc, Adelin rangeait son atelier...

En fait, nan, il ne le rangeait point, il le nettoyait, et là, nous entrons à nouveau dans un champ lexical différent, même si d'aucuns diront que ranger, c'est un peu nettoyer quand même...

Allons y cette fois, une bonne fois pour toute, car le lecteur averti, même s'il en vaut deux, ne va bientôt plus comprendre un traitre mot de cette histoire...

Donc, Adelin nettoyait son atelier, balayant les tas de sciure et de copeaux qui s'étaient fait la malle du métier qu'il venait de terminer, lorsqu'il entendit la petite clochette sonner. Il mit la tête par la porte de son atelier, qui donnait sur la pièce principale, et vit sa chère Zézé entrer dans son échoppe. Un nuage de poussière passa devant son visage, le faisant tout d'un coup hésiter sur la véracité de l'identification de la personne sus dicte. Mais le nuage évaporé, il était à présent certain..



Entres donc mon amie, et sois la bienvenue!! Des béquilles pour Sandi? Aucun problème, évidement, je suis même ravi que tu ai pensé à moi...

Il invita son amie à s'asseoir et lui servit une timbale de tisane encore chaude. Il réfléchissait déjà au bois qu'il allait utiliser...

Je vais te faire ça en noisetier, un bois robuste, mais souple...

dit il en disparaissant dans son atelier.

Puis il remit la tête par l'embrasure de la porte, ajoutant

Tu peux revenir d'ici la fin de l'après midi, elles seront prêtes...

Pendant qu'Adelin terminait les béquilles de Sandino, Zézé avait flané dans l'échoppe une bonne partie de l'après-midi. Il pensait même qu'elle l'accusait de lui avoir lâché une barque etterie sur le crâne, mais il n'aurait jamais osé, et elle le savait bien!

Et ils avaient beaucoup discuté...
Elle lui parlant de sa vie de bohème, et lui, lui disant que souvent, ils les enviait et qu'il partirait un beau jour sur les routes, il en était sûr.

Il jouait encore pour quelques minutes du ciseau à bois et du marteau, achevant enfin la paire de béquilles pour Sandi. Puis, il sortit de son atelier et montra l'objet du délit à son ami.



Et voilà pour toi!! Je te préviens que je ne veux pas d'argent! Je vais passer à la carriole pour faire du troc. Ça te va?

Puis, il la regarda avec un grand sourire, attendant sa réponse qui, il savait, ne manquerait pas de le faire rire!

Je fûs rester caché un long moment avant de pointer mon petit nez hors des souliers de ma soeur.
Je croisit alors le regard d'Adelin, personne quasiment étrangère pour moi qui ne l'avait apperçut que quelques minutes au milieu d'une taverne bruyante.

Ney semblait l'apprécier fortement, et me dit de la suivre jusqu'à son refuge pour me confectionner un petit tambour. Avec elle près de moi, je ne craignais rien et je me décida donc à me montrer.

Un grand sourire apparut sur mon visage d'ange en voyant l'homme emplie de sciures de bois.
Ney lui fit part de notre venus et je resta à attendre avec elle. Il devait surement prendre mes mesures pour adapter le tambour à mon corps de nain.

Heureuse que son ami ai pu avoir un peu de temps pour lui fabriquer le tambour pour son petit frère, elle patienta espérant que celui ci lui plairait le connaissant elle en était absolument sur.

Par la même Adelin avait été jusqu'à fabriquer en plus des petit soldat.

Ne sachant comment le payer alors qu'elle allait demander pour combien elle en aurai pour ce travail magnifique que son ami prit les devants en lui disant qu'il s'agissait d'un cadeau.

Ravie du cadeau elle lui fit un énorme bise pour le remercier du geste. Le connaissant il avait du prendre sur son temps libre bien plus que d'ordinaire pour la fabrication du tambour.

Déjà qu'il en avait peu.

Adelin mon ami ce présent est absolument merveilleux. Je suis sure que Noxis s'en montrera digne.

Regardant son petit frère et lui passant la main dans les cheveux elle profita encore des quelques secondes de calme qui lui restait car d'ici peu le quartier de Foix serait énormément animée grâce a l'entrainement du tambour par son petit ange.

Neyco, Noxis et Adelin était dans l'atelier pour effectuer les réglages de la sangle, et de la tension de la peau du petit tambour. Il entendit de nouveau le bruit familier de la petite cloche à l'entrée de son échoppe. Un nouveau visiteur... Mais qui donc pouvait encore venir le visiter? Il n'attendait plus de visite. Adelin vit Ney partir vers la porte pour accueillir le visiteur. Il faut dire qu'il était dans une posture inconfortable et que s'il pouvait éviter de se lever... Et puis, il entendit la voix de la visiteuse, puisqu'effectivement, il s'agissait d'une femme.



Son visage s'illumina. Il se releva d'un bond, manquant de faire tomber le petit Noxis. Il se hâta de rejoindre ses amis, non sans avoir fait signe à Noxis de le suivre. Puis, lorsqu'il entra dans la pièce principale de l'échoppe, il se rua sur la visiteuse, la serrant doucement dans ses bras. Il était au courant de sa dernière agression...

CCRRRAAAAPPPOOOOUUIILLLEETTTEEEE!!!! Mon amie! Je suis si content de te revoir!!!

Après avoir claqué mille baisers sur ses joues fraiches, il la laissa reprendre sa liberté. Il prit un peu de recul pour la regarder, et la sentit fatiguée.

Comment te portes tu mon amie? Tu m'as manqué sais tu?

Il l'observa, la mine réjouit, attendant sa réponse...

Adelin regardait avec un sourire béat son amie...



Oui, je suis touché que tu m'ai fait l'honneur de ta première visite!

Puis, se rendant compte en l'entendant se présenter, qu'il n'avait pas présenté Neyco, il entreprit de se rattraper illico.

Euh, alors, Ney, je te présente une vieille amie, qui n'a de vieille que l'adjectif! La dénommée Crapouillette!... Euh, enfin, Crapaudine...

Puis regardant Crap...

Crap, je te présente Neyco, et le petit bout de chou qui se cache derrière, c'est Noxis, son ch'tit frère... Neyco est une soldate engagée, joueuse de Soule, ancien Maire, et tout et tout!!

Puis, allant servir des tasses de tisane à tout le monde, il reprit

Alors, quoi de nouveau dans ta vie? Tes projets de Mairie, et de comtales, et tout et tout?? Je veux tout savoir!

Après les avoir suivi dans la pièce principale retrouver la dame arrivante, je me mit près de Ney afin d'etre en tout sécurité. Cette Crapouillette ou autre selon Adelin, je ne l'avais jamais vu et je préférai rester méfiant comme à mon habitude.

pfff elle attire toute l'attention sur elle, et moi on m'oubliepensais je

Puis les voyant entamé une conversation qui durerai surement un long moment, je pris l'initiative de reprendre les petits soldats avec lesquels je me mis à jouer à la guerre sur le sol

Adelin devisait avec Crapaudine. Il ne l'avait pas vu depuis très longtemps, et ils avaient de nombreuses choses à se raconter. Sans s'en rendre compte, le temps fila à une vitesse folle. Après avoir fait ses adieux à Crapouillette, lui promettant que s'il passait à proximité de Clermont, il passerait la voir sans faute, il referma la porte et se retourna vers ses deux amis. Et il vit Ney et Noxis en train de jouer aux petits soldats. Il les observa quelques minutes, le sourire aux lèvres et dit

Pardonnez moi mes amis, Crap est une vieille amie dont je n'avais pas eu nouvelles depuis bien longtemps!! Mais il est déjà tard! Alors Noxis, dis moi, est ce que l'ajustement de sangle te convient? Et le bruit te plait il?

Il observa le petit bonhomme qui semblait quelque peu fatigué. Un coup d'oeil vers son ch'tit soldat, et il ajouta

Je crois qu'il est temps pour lui d'aller se promener dans les bras de morphée!! Demain, c'est une nouvelle vie qui commence pour lui!

Retour vers la bouillotte du ch'tit Noxis

Dès demain, tu seras officiellement la mascotte de la caserne de Castel! Et mon joueur de tambour personnel!! Tu pourras avertir tous les soldats d'un rassemblement...Cela te convient-il?

Tohou arriva devant l'échoppe de son ami Adelin, "bois et merveilles". Fort joli nom, pensait elle à chaque fois qu'elle passait devant.
Elle était encombrée de sa vieille charrette à bras qu'elle utilisait habituellement pour transporter des sacs de maïs de chez elle jusqu'au marché.



La charrette en question était usée. Certaines planches étaient cassées, d'autres branlante, les roues plus vraiment alignées... Bref, la charrette était en fin de vie.
La jeune femme n'avait pas vraiment de quoi s'en payer une nouvelle, une petite réparation ne devrait pas lui couter trop cher...
Et puis... Adelin sait "tout faire" il parait! À voir...

Elle laissa la charrette devant l'échoppe, puis toqua à la porte.

*Toc Toc Toc*

Tohou vit la porte s'ouvrir pour y laisser découvrir Adelin dans l'embrasure de celle ci. Elle le salua, sourire aux lèvres, comme à son habitude.

Bonjorn l'ami!
Au Vago? Je te suis!

Ils traversairent la petite échoppe, bien agréable, puis l'atelier, elle trainait un peu derrière, laissant glisser ses doigts sur le bois taillé, creusé, coupé. C'était une sensation quelle appréciait.
En voyant Adelin l'attendre dehors, elle pressa le pas, abrégeant ainsi son petit plaisir.

Il la fit grimper dans une charrette, tirée par son canasson qui avait un air un peu idiot... Quelle appréciait bien. Confiante, elle grimpa sans broncher, se souvenant de ballades en charrettes avec son frère Chugo, pendant leur enfance.
Souriant naïvement, elle se laissait promener dans la charrette.


Oh... Je viens pour ma charrette, vois tu, elle commence à se faire vieille! Je l'avais récupérée lorsque j'ai acheté mon champs... Et puis je m'en sert beaucoup... Pour transporter mes sac de maïs au marché... Elle est dans un sale état...

Elle lui souriait.

Pense tu pouvoir faire quelque chose pour moi?...
Tu sais...J'n'ai pas de quoi m'en payer une neuve...

Adelin écoutait attentivement les dires de Tohou. Elle avait besoin d'une ch'tite réparation de sa charrette.



Adelin se retourna et fit un sourire à Toh. Il lui répondit

Mais tu sais bien que je peux tout faire! Et il ne t'en coûtera rien... Peut être quelques tartes, au pire des cas! Heim m'a dit qu'elles avaient un goût délicieux!

Il replongea dans ses pensées, se laissant bercer par les balancement et le rythme de son cheval. Puis, une pensée lui traversa l'esprit. Il avait oublié quelque chose. Il lui fallait sa ceinture dans laquelle il pouvait mettre tous ses outils. Il n'était pas encore très loin de chez lui, et cet objet lui éviterait bien des allers-retour en bas du Vago.

Il se tourna vers Toh et lui dit

Je retourne à l'échoppe, j'ai oublié quelque chose!

Chemin faisant, ils devisèrent gaiement. Ils arrivaient enfin en vue de l'échoppe, quand deux silhouettes, qui ne lui était pas inconnu, entrèrent dans l'échoppe. Il pressa le pas, ou plutôt le sabot, et s'arrêta devant l'entrée. Il sauta à terre, entra dans la boutique au moment où Nej dit



Il la surprit certainement en répondant dans son dos

Oui, je suis là, tu as de la chance! J'étais en partance pour le Vago, mais j'ai oublié quelque chose. Je reviens...

Il courut dans son atelier, attrapa la dicte ceinture et revint dans la pièce principale.

Alors mon amie, veux tu profiter du voyage pour retourner au Vago? Montez derrière, avec Toh, il reste encore un peu de place. Et puis, tu auras bien un couvert de plus pour nostre jeune amie?

Il fit un grand sourire, fit monter Lydina et Nej dans la charrette, et demanda

Alors, Nej, de quoi as tu besoin?

Adelin achevait une petite pièce de bois avec son ciseau quand soudain, les cloches de l'église se mirent à retentir.



Il faillit se blesser en entendant ce bruit. Il y avait bien longtemps maintenant que celle-ci n'avait pas retentit. Il prit ses armes le plus vite qu'il put, et chercha désespérément Caillou, son cheval mi-fou, mi-molette.

Mais où se cache t'il donc encore?? se dit il...

Il fallait qu'il arrête de lui donner tant de liberté, ce bougre d'âne de cheval n'en faisait qu'à sa tête. Il le siffla une dernière fois, et restant sans réponse, prit la direction de l'église en courant...

Adelin passait ses nuits et ses jours loin de tout en ce moment, beaucoup trop loin d'ailleurs. La caserne était en alerte, les commandes s'amoncelaient sur son bureau, à l'échoppe. Il n'avait plus de temps pour rien d'autre que le travail. Dès qu'il pouvait s'accorder quelques minutes, il fonçait à le recherche d'Az. Elle lui était tombé dessus comme une étoile sur le berger (encore un truc qui ne veut rien dire, et alors??!!), et elle était la plus belle histoire qui lui était arrivé depuis bien longtemps.

Il aimait travailler le bois, cela laissait le temps à son esprit de voyager. Il pensait, réfléchissait et s'imaginait souvent sa vie auprès d'elle.

Aujourd'hui, la journée était belle, une journée de fin d'été, mais où le soleil donnait encore tout ce qu'il pouvait. La chaleur avait envahi son atelier. Il était très pudique, mais étant seul, il s'était défait de sa chemise, qui petit à petit, s'était trempée...

Il devait terminer une commande pour un jeune papa de Castel qui lui avait demandé de sculpter un décor tout de bois représentant une maison, sa douce femme, et leur petit rejeton, dernièrement arrivé sur cette terre. Il s'attelait à la tâche avec beaucoup d'attention, de précision. Il terminait de poncer un angle du toit quand il sentit une main pleine de douceur se poser sur son dos suant et transpirant. A peine le temps pour lui de se tourner que déjà la belle Az l'avait encerclé et embrassé. Il se laissait aller quand elle lui souffla à l'oreille



Il prit son visage dans ses mains et lui rendit son baiser avec tendresse. Il lui afficha un grand sourire.

Ne soyez point jalouse ma douce... Si mon corps se trouve icelieu, mon esprit ne vous quitte point.

Puis il réfléchit rapidement et jeta ses outils à même le sol

Et puis d'ailleurs, belle enfant, cet après-midi, mon corps et mon esprit ont décidé de ne faire qu'un!! Je suis à vous... Dites moi donc ce qui vous ferait plaisir...

[Quelques jours plus tard...]

De retour à Castel, Adelin s'était arrêté directement à l'Orchidée... Il s'était enfin décidé à inviter Az à découvrir son univers. Et il fallait bien le dire, à part à la caserne, Adelin passait le plus clair de son temps dans son échoppe. Il y travaillait, il y mangeait et il y dormait. Ceci constituait donc une grande partie de son univers.

La tâche qui l'attendait était ardue. Il en avait sous-estimé l'ampleur . Son échoppe, et particulièrement son atelier, était d'une saleté et d'un désordre sans nom. Il lui fallait donc commencer par là : le ménage et le rangement.

Il commença par ouvrir en grand toutes les fenêtres du lieu, permettant ainsi au vent de s'engouffrer et de purifier un air nauséabond. Puis s'attaqua ensuite au ménage. La pièce principale, qui constituait aussi celle de la boutique, était plutôt en ordre. Quelques petits personnages de sa fabrication ornaient les différents étals sur lesquels on pouvait trouver également des choses diverses allant de la plus petite cheville de bois au jouet pour enfant, en passant par des bâtons, des seaux, et bien d'autres choses encore. Dans un coin de la pièce, une grosse cheminée de pierre trônait en maîtresse de ces lieux. Bientôt, l'hiver arrivant, viendrait le temps de sa résurrection. Une table et quatre chaises complétaient le décor. Il accueillait toujours ses clients autour d'une tasse de tisane ou d'une bonne chopine. Un bon coup de balai et le lessivage du sol suffirent à rendre à la pièce tout son éclat...

Il fallait ensuite dépoussiérer son atelier. Et ce n'était rien de le dire, encore fallait-il le faire! Il passa derrière le grand comptoir de la boutique et pénétra dans l'atelier par une petite porte...

Ici, c'était à la fois la caverne magique et le pire capharnaüm qu'il eut été donné de voir. Mais Adelin aimait cette ambiance. C'était comme cela qu'il aimait travailler. Aussi, il se décida à ranger, mais pas trop. Il ne voulait pas passer aux yeux d'Az pour un homme ordonné et maniéré alors qu'il ne l'était pas du tout. Il enleva le maximum de sciure et de copeaux et remit un tout petit peu d'ordres dans ses outils. Il venait de décider que le diner se passerait là.

Il passa donc la petite table et deux chaises de sa boutique à son atelier, et dressa une jolie table sur laquelle il avait posé un bouquet de fleurs fraichement coupée. L'endroit sentait bon la résine et le bois...


Il acheva sa phase de rangement en remettant de l'ordre dans sa chambre, rangeant et cachant en bas d'une grande armoire un tas de vêtements gisant au bas de son lit. Il fit ensuite une toilette longue et nécessaire, coulant beaucoup d'eau chaude dans un baquet en bois de sa fabrication. Il se délassait enfin et terminait ainsi d'évacuer les pressions de son long voyage. Il passait ensuite une tenue plus confortable et allait attaquer la dernière phase, la préparation du diner...

Au menu, petits légumes de son jardin et oie braisé, spécialité de la Rose des Vents. Il fit mijoté les légumes, et préparait une broche sur laquelle il embrocherait l'oie. Un petit peu d'huile et d'herbes aromatiques préparerait à merveille le volatile...

Lorsque tout fut prêt, il était temps et l'heure pour lui d'aller à la rencontre de sa belle...

Neyney allait un peu mieux entourée de ses amis, il fallait dire que Antinaelle savait lui redonner du courage en toute circonstance.
Alors qu'elle allait proposer a boire, un bruit énorme et fracassant les yeux rond un peu de peur il fallait dire, la ch'tite Ney regardait el nouveau venu.

Heimrich, par le très haut il nous avait fait peur a tout les trois.
Il fallait dire que tout le monde était un peu a cran, même elle avait saq main sur son ti cœur en ayant entendu le bruit.

Ce remettant de ses émotions, la miss se réinstalla proche d'Antinaelle afin d'écouter les récits de Adelin.

Bon sinon les amis avec un peu a boire j'ai toujours a manger.

Regarde Antinaelle.

Bah vi c'est Adelin qui ma toujours apprit a avoir assez si jamais on devait partir on en sait ou.

Posant sa besace sur la table, la miss sortit quelques pains et deux pot de confiture de son ti voyage a Foix, ainsi que quelques brioches généreusement offerte par son ami Stiv.
Regardant le visage étonné de tous la miss rougit un peu.

Euh c'est le maire de Foix lors de mon passage qui me les as offert au cas ou pour po que j'oublie de revenir.

Se reprenant un peu la miss sorti un ti couteau et coupa des tits bout.

Regardant tout le monde.

Allez y servez vous.

Écoutant tout le monde la miss avait reposé sa tite besace au sol et c'etait servit d'une briochette.
Alors qu'elle allait mettre un croc dedans afin de savourer sa dégustation, on entendit un autre coup a la porte.
N'ayant point le temps d'attendre leur nouveau compagnon se joignaient a eux tous.
Le père Saino était bien fatiguée depuis quelques temps.
A croire que la mauvaise nouvelle était bien trop lourde pour ses propres épaules, lui qui apparaissait indestructible.
S'asseya lui même il s'interrogea sur le fait que leur ami soit ou non baptiser.
Pour elle il ne faisait aucun doute quand a cet état de fait. Mais quand a avoir un document.
La miss en voyant Antinaelle espérait que l'on trouverai preuve quelconque.
D'ailleurs Vanyel devait surement savoir se genre de chose.

Regardant Anti.

Tu sais je pense que Vany doit savoir ce genre de chose il suffira du lui demander tu sais.

Enfournant une autre bouche de brioche la miss bien qu'elle aimait le sucre comme Adelin d'ailleurs en ce moment tout lui paraissait assez fade.
Enfin le temps lui redonnerai gout.
Faisant une tite grimace la miss fini sa brioche difficilement .
Écoutant le père, la miss fit un bien sourire triste et le voir s'effondrer était surement le pire.

Mais Anti était la, la douce, leur amie a tous savait comment réagir avec chacun.
Toujours les bon mots dans son cœur.

Une fois réconforté un peu, la ch'tite qui d'habitude était une piplette ne pouvait qu'écouter.
Elle aussi avait vécu des sortes de tites aventures.
Aussi continua telle d'écouter Duflan, tel un apprenti écoutant les travaux relatée par son maitre.

Écoutant et voyant le père Saino s'en retirer la miss pensa a faire de même, après tout elle même se devait d'aller a un cours important.
Remerciant ses amis pour leurs soutient, la miss leurs fit une accolade et une tite bise a Anti et s'en alla.

Porte ouverte les oreilles légèrement fraiche l'hiver approchant a grands pas, la miss se sentait comme étrange.
Comme si on la surveillait au loin.
Non impossible comme une sorte de lien au fond d'elle.
Comme si son frère était revenue cette odeur.
Fermant les yeux cherchant a capter le moindre signe.
Non hélas juste son imagination qui lui jouait encore des tours.
Décidément ses derniers temps plus rien n'allait il fallait qu'elle se ressaisisse.

Le fait de prendre d'avantage de cours afin de se rapprocher du très haut l'aiderai surement.

Et au pire, elle irait en parler a son ami Stiv quoi qu'il arrivait jamais il ne la jugeait malgré sa maladresse ou son franc parler.
Toujours il l'écoutait, réfléchissait et l'aidait au mieux.

Secouant la tête a droite et a gauche, la miss fila rapidement en direction des maisons qui se trouvaient un peu plus loin passant par celle de son tendre frère faisant une prière pour son âme ou qu'il soit puis un retour bien mériter a la maison.

Le ti frère prêt a chercher ou étaient les futurs biscuits sortit du four la miss se mit au travail.