Afficher le menu
Information and comments (2)
<<   <   1, 2   >>

[RP] Tu sais ce qu'elle te dit la débile ?

Constantcorteis
L'un des avantage de l'esprit de synthèse, c'est qu'il permet, par exemple, lorsque l'on a face à soi une jeune demoiselle bavarde, de ne retenir que l'essentiel. Il s'agit donc en quelque sorte de transformer une grosse masse de parole informe et toute féminine en un seul renseignement clair.

Là en l'occurrence, la situation offrait à l'esprit de synthèse une admirable prise.
Le cheval, de son côté, n'avait pas été encombrant, et avait eu la lucidité d'interpréter la conduite de Constant comme la manifestation d'une hostilité radicale, et avait eu l'intelligence de tirer la conclusion adéquate, à savoir qu'il valait mieux, pour le bien-être de tous, que l'un des deux s'en aille. Or c'était lui le plus près de la porte.
Le cheval était parti, donc. Ce ne fut donc qu'ensuite qu'arriva Trivia, laquelle se lança dans une longue explication de laquelle il n'était bon de retenir qu'une chose : le cheval était à elle, et elle comptait partir avec.

Tout l'enjeu du problème était à présent de passer d'une logique synthétique à une logique analytique, de manière à éviter de répondre directement par une série d'invectives qui, pour idiomatiques qu'elles eut été dans le contexte, n'auraient pas manqué, par leur aridité, de ne pas servir le propos.

Tout d'abord, commencer par refuser poliment le verre de cidre. La donzelle était trop virtuose dans l'usage de l'intoxication alimentaire.


Tu es bien gentille, mais je ne suis pas spécialement amateur d'alcool au réveil.

Il est donc à toi, le cheval ? Tu pourrais le surveiller, il a fait peur à tout le monde, il y a même un voisin qui a crié, tu as du l'entendre.


Oui, ça c'est parce qu'il est préférable de pratiquer l'analyse en se réservant un tout petit reste de virilité quand même.

Il aurait tout de même été préférable que tu m'en parles, car, vois-tu, je ne suis pas spécialement enthousiaste à l'idée de crapahuter sur ce fourbi là, pour être honnête. Je n'irai pas jusqu'à dire que je suis hostile à l'espèce, mais il n'en reste pas moins qu'elle ne m'est pas très sympathique. Alors bon, sachant que, à tout prendre, je ne suis pas personnellement pressé, je dois bien conclure qu'il y a litige.

Alors, non, "on y va pas", comme tu le dis.
Trivia
Ah. Et pourquoi je t'en aurais parlé, puisque je suis qu'une débile qui fait des trucs idiots de toute façon, hein ? Après tout, le cheval je l'ai eu quand t'étais pas là. Et que je me suis débrouillée toute seule. T'as rien pu dire, tu as rien fait pour me retenir, et en plus, tu étais pas là, et maintenant ben j'ai fait au mieux, moi.
On a un cheval gratuit, et c'est pas tous les jours qu'on en aura un.


Avec un reniflement gracieux, elle écluse le cidre. Puisque môssieur en veut pas.
Et elle se tait, en restant plantée devant la porte.
Il a gagné, elle garde le silence en fixant de manière butée le fond de sa chope.
Enfin elle boude, quoi.

_________________
Constantcorteis
En la voyant adopter cette attitude si caractéristique, Constant eut une intense envie de sourire. Il y avait de sérieux motifs d'espoir. Comme quoi, même la plus réfractaire et butée de toutes les gamines capricieuses pouvait parfois se comporter en vraie femme.

Cette nouvelle eut un effet pour le moins vivifiant sur l'esprit de Constant, qui oublia complètement qu'il était à deux doigts de s'agacer il n'y a même pas trente secondes. Il pensa un instant qu'une telle bonne volonté de la jeune fille se devait d'être dûment récompensée, mais se fit à lui-même la réflexion que toute gratitude était à double tranchant. Il était naturel de lui signifier qu'elle était sur la bonne voie, mais il était dangereux de la porter à croire que, si pertinent qu'il soit, un tel stratagème puisse avoir la moindre chance de marcher.
Il choisit donc de plaisanter un peu.


Tu sais, y a des gens qui choppent le typhus, gratuitement, et on leur donne pas une médaille.

N'étant tout de même pas complètement dénué d'une certaine forme de lucidité en la matière, Constant se rendit vite compte que sa petite plaisanterie pouvait avoir des aspects un peu moqueurs, ce qui pouvait être singulièrement contre-productif. Il tâcha d'étouffer la controverse en passant vite sur la suite, et en affichant un grand sourire.

Ceci dit, plaisanterie mise à part, c'est vrai que c'est sûrement une bonne affaire.

Là dessus, il convenait de bien réfléchir. Ayant côtoyé beaucoup de femme durant son enfance, il savait que les épisodes de bouderie n'étaient pas chose à prendre à la légère. Quoiqu'il puisse faire en l'occurrence, une concession s'imposait.
Il pesa un moment le pour et le contre.

Au fond, de son côté, le fait de se percher sur un cheval n'était pas forcément douloureux. il l'avait déjà fait, et aurait sûrement à le refaire un jour ou l'autre. A choisir, il préférait être à pied, mais devait également bien reconnaître que l'on allait plus vite à quatre pattes.
Finalement, il avait toutes les cartes en main. Comme quoi, faire le difficile est une bonne chose, cela permet de donner un corps indubitable à une bonne volonté hypocrite. Définitivement paré à faire preuve de générosité, Constant mit en branle sa bonté, et usa de sa voix la plus magnanime.


Bah, puisque ça a l'air de te faire plaisir, je vais faire un effort.

Tu prends un bain et je monte sur le cheval.
Trivia
Alors là, il a intérêt à cavaler vite le cheval, parce qu'avec tous les contretemps que l'autre capricieux lui inflige...

D'accord.
Volte-face immédiate et direction l'abreuvoir. Elle va pas en plus demander de l'eau à l'aubergiste, se savonner, et faire sa nobliaute.
Non, un bain il a dit, donc se tremper dans l'eau quoi.
Une pièce filée à l'aubergiste pour lui faire pardonner le désagrément, et la voilà qui fait trempette, sous l'œil torve du canasson non loin. Ça doit être la couleur de l'eau qui lui plaît pas. Quoique, la boue elle a la même couleur, et les chevaux ils regardent pas la boue bizarrement, hein.
Bon, en même temps, ils sont pas censés boire ça.

Bref, la jouvencelle se frotte rapidement, même pas déshabillée, se relève deux minutes ensuite, et retourne chercher l'autre, les cheveux, la tête, les habits.. enfin, trempée. Mais vraiment.
Faudra qu'elle pense à laisser quelque chose à l'aubergiste, histoire qu'il lui en veuille pas trop... tss, à cause de Constant, elle va se ruiner, voilà.

Bon.

Maintenant que je suis allée prendre le bain, on peut y aller ?

Ah ben oui, elle s'écouterait, elle le pousserait vers le cheval et ils partiraient de suite, sans même prendre le temps de se sécher. Mais elle le connaît, à force... il va sûrement vouloir qu'elle se peigne, des trucs inutiles du genre... Bah elle va prendre les devants.
Et j'ai pas de peigne et je sais pas me peigner et je veux pas ça sert à rien. Et on devrait se dépêcher.
_________________
Constantcorteis
Bon, visiblement, elle avait encore beaucoup à apprendre. Notamment que l'on ne sort pas d'une bouderie en un mot. C'est vrai quoi, d'habitude les femmes laissent toujours traîner, se forçant même, la plupart du temps, à rester froide et désagréable, comme pour bien signifier qu'elles font un vrai cadeau en réinvestissant une conception plus urbaine des relations sociales.

Là, il avait suffit d'un mot, et pouf ! C'était vraiment du travail d'amateur, mais Constant ne pouvait pas vraiment lui en vouloir.

Par contre, là elle commençait à partir...
Sans aller jusqu'à s'inquiéter, Constant ne trouvait pas ça spécialement rassurant. Une Trivia toute seule est une Trivia qui fait des bêtises, par définition.
Il tâcha de retrouver un peu ses esprits, et rassembla les quelques affaires éparses, qui se résumaient finalement à des bouts de papier, avant de se diriger vers l'extérieur.
Il passa sans encombre la porte de la chambre, marcha quelques pas jusqu'à la salle principale, où il salua l'aubergiste, et se dirigea vers la sortie. Voilà, tout ça pour dire que tout se passait bien, en somme. Tout continua d'ailleurs à bien se passer, jusqu'à ce qu'il tombe nez à nez avec une jeune fille trempée et ébouriffée qu'il reconnut trop vite.

Misère. Il y a des gens en face desquels la moindre prise de parole est un pari, où le risque d'être compris de travers créé un véritable enjeu.
Ayant écouté le court propos de la jeune fille d'une oreille pessimiste, Constant se sentit investi d'une profonde lassitude.
Il s'approcha d'elle, et lui mit la main dans les cheveux, essayant d'en suivre le fil. Pas gagné...


Bon, je n'appelle pas ça un bain.
Mais on a suffisamment traîné, tu le prendras à l'arrivée. J'y veillerai personnellement. Et tu peigneras, aussi, pour la peine.
En attendant, c'est toi qui gère le cheval.
Trivia
[Episode Bretagne, fin]

Enfin!!
Allez hop, on chope le cheval, enfin on essaie de pas le faire fuir, surtout, on grimpe dessus, on fait grimper le Constant, et on y va!


Merci m'sieur l'aubergiste pour le cheval, au revoir!
Ouaip, c'est ça, bon vent !

C'est avec un sourire crispé que l'aubergiste leur fait signe de la main, puis se retourne pour constater le chantier... un abreuvoir avec une eau noirâtre, des flaques un peu partout dans son établissement, des traces de sabots pour égayer, aussi...
Vraiment une journée qui commence mal, Gisèle va pas être contente de nettoyer tout ça en plus de faire la lessive et la popote... ce soir, risque d'y avoir chambre à part... ça c'est moche...
En attendant, il s'assied en se prenant une petite mousse. Après tout, il va pouvoir dormir le matin, dorénavant, il peut bien fêter ça.

Mais laissons là l'aubergiste et Gisèle qui ne manquera pas de lui signaler son mécontentement par une attitude typiquement féminine que vous avez pu admirer plus haut.
Revenons plutôt à nos deux protagonistes. Le cheval et Trivia.
Bon, deux et demie. Mais c'est vraiment pour faire plaisir.
Bon bon, d'accord! Revenons à nos trois protagonistes.
Voilà.

[La chevauchée héroïque.. ou pas]

Avec notamment un bref résumé de leur voyage jusqu'au fin fond du Poitou : sans répit aucun, nos vaillants vagabonds traversèrent les régions, malgré le sens d'orientation sous-développé de l'une, raaah, mais j'avais bien dit que c'était à gauche, hein , les réactions aux exclamations de l'autre et non, je pue pas trop, d'abord!, un Poitou secoué par divers évènements plus ou moins tragiques mais pourquoi ils ont peur pour une petite mairie de prise ? Ah, la capitale ? C'est ballot, ça, même si, il faut l'avouer, le trajet se passa comme à l'accoutumée diiiis, j'ai faim, c'est quand qu'on s'arrête ? ... du moins, jusqu'à cette fameuse rencontre qui les allégea quelque peu d'une grande partie de leur chargement... surtout d'une jupe, en fait.

_________________
See the RP information <<   <   1, 2   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)