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[RP] A la découverte...

Finute
... de la vérité.

Depuis le bal du Roy, auquel tous les nobles de France à partir des Vicomtes étaient conviés, la jeune femme avait perçu des sentiments… non pas douloureux, mais vertigineux.
En effet, depuis ce jour, elle n’avait sans cesse la vision de cette petite fille avec une poupée –ce qui était rare à cette époque- dans les mains, un homme, grand et fort à ses côtés, ainsi qu’une jeune femme aux cheveux brun. Tout deux de noble et bonne famille.

Cette vision lui avait donné des vertiges, l’empêchait de dormir. Elle n’avait osé en parler à sa moitié. Et pourtant, elle ne lui cachait que peu, voire aucune chose. Mais ceci… ceci était une partie de sa vie qu’elle ne se rappelait pas, qu’elle ne connaissait pas.

Quelques jours avant ce vingt-huitième jour du mois de Novembre, en réalité, au trentième jour du mois d’Octobre, elle était allée voir la fameuse femme qu’elle avait en son souvenir.
Peut être pourrait-elle l’éclairer sur son passé, sa famille…

Elle avait apprit que sa vie avait commencé en les entrailles de cette terre Périgourdine, puis Aurillac… ville qu’elle aimait plus que tout. Ville où elle avait bon nombre d’amis, nobles ou pas, mais avec qui elle avait gardé de bonnes relations malgré les opinions de sa moitié.
Ninjaturtel, Fabien, Noéline, Natafael et bien d’autres encore… amis, des personnes qu’elle n’oublierait jamais.
Puis le Languedoc… passage rapide. Endroit peu fréquentable, ou plutôt, très peu apprécié de la jeune femme.
La Gasogne. Endroit certes orageux, c’est-à-dire, beaucoup de conflit. Mais pourtant avec des paysages magnifiques et des habitants amusant. Elle avait vécu là bas, c’était fait bon nombre d’amis… mais elle n’en avait que peu de nouvelle, ce qui l’attristait en y pensant. Elle était sûre qu’en y retournant elle serait bien accueillie, mais sa vie était a présent en ces terres… Sur ses terres.
Elle avait tout pour être heureuse… un amour… des amis…

Mais le trentième jour du mois d’Octobre, sa vie bascula. Oui, elle bascula.
Après le bal organisé donc par le Roy, elle était partie rencontrer la jeune femme.
La vérité avait fait surface. Finute avait raconté ses souvenirs, ou tout du moins, ce qu’il en restait. Une poupée... Elle… la petite fille, c’était elle…

En ce jour, il lui fallait avouer à Enguerrand. Qui elle était véritablement. Depuis presque un mois elle ne le lui avait pas dit. La raison ? Non elle n’avait pas peur, ou tout du moins, pas cette peur là. Sa seule peur est de perdre l’homme qu’elle aime, ses amours –en comptant les naissances à venir s’il y a-.
Elle ne savait comment le lui dire. Finute ne lui cachait que peu de chose, voire rien. Et là, c’est comme si elle lui avait menti depuis le début, le tout début de leur rencontre.

La vérité avait fait surface il y a un mois pour la Blanche, elle allait refaire surface, mais pour Enguerrand cette fois-ci.
Assise sur le rebord, tout en haut de la Tour de Vésone, les pieds dans le vide, elle attendait patiemment sa moitié. Elle lui avait envoyé missive, lui demandant de venir prestement la rejoindre en ce lieux.
Ce dernier n’était que ruine, et pourtant, un endroit agréable pour se recueillir, être seul.

La vérité, la confession était l’objectif de cet instant.

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Flex
Flex remercia le palefrenier qui vint lui porter la demande de sa promise. Un rendez-vous à la tour de Vésone ? Diable, pourquoi aussi loin ! Il but une dernière gorgée de bière et redressa son visage.
« - Je dois m'en aller rejoindre ma douce promise. De la taverne au lieu de rendez-vous y avait une bonne dizaine de minutes de chemin. Nous allons longer les remparts et quitter la Sud, de part la porte Taillefer. Qui m'aime me suive ! Il redressa son corps de la chaise et remit en place son casque sur sa tête. Il lança un dernier cri, Et tavernier, qu'à mon retour la bière coule à flot ! Il fait soif ! Ci-fait, il se précipita hors de l'auberge en prenant la première porte. Une fois dehors, Flex huma l'air délicieux : les ruelles remplies d'étalages étaient aussi zieutés que les passants tripotaient les marchandises. Il passait inlassablement sa main dans sa demie-barbe : sa réflexion portait sur Finute. Allait-elle encore lui chercher des noises ? Lui demander des comptes ?.. Il rechignait rien qu'à y penser. Il fallait qu'il fasse des efforts de son côté : la preuve même d'icelle est d'avoir laissé à bon point, la dégustation si précieuse d'une ivresse complète.

Le temps que ses compères arrivent et le rejoignent, le borgne prit le soin d'acheter à son plus grand malheur une petite écharpe de velours, toute de bleue cousue. Le marchand remercia encore ce moment : arnaqué un noble tel que Flex pour ce bout de tissu d'une somme de 80 écus était un exploit formidable. Néanmoins, le borgne n'étant ni couturier ni tapissier, il espérerait que ce modeste présent puisse pardonner son prochain retard. Barradouna sortit le premier de l'auberge. Son reflet si noir ne passait pas inaperçu en période hivernale. Mais il tenait tant à accompagner Flex, le serviteur en profiterait pour ramasser de ces délicieux champignons qui poussaient vers l'affluent de la Dordogne. Enguerrand se retournait et hurla à travers la porte de la taverne :
 vous allez nous mettre en retard ! Hâtons-nous je vous prie ! » Le borgne se caressait doucement sa tempe. Il était impatient.
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Ioz
vous allez nous mettre en retard ! Hâtons-nous je vous prie ! »

Ben voyons, qui c’est qu’on appelle quand on a besoin d’une escorte, le maitre d’hôtel bien sûr, c’vrai qu’il avait jurer loyauté et tout mais c’était pas pour assurer la garde de monseigneur.
Peux pas passer une soirée en taverne tranquille à boire, euh… à discuter normalement, toujours qu’il casse toute l’ambiance le vicomte avec ses idées de guerre et ses blablas habituelles.
En plus faut toujours qui cause mieux que les autres avec ces phrases du style « Qui m’aime me suive ! » en plus il se trouverait comme un imbécile si personne ne l’aimait.
L’adolescent n’avait pas fini de pester contre le Mirandole, mais il décida quand même de sortir de la chaleureuse taverne où brûler quelques bûches, pour la froideur des ruelles de Périgueux.
Pourtant il avait tout fait pour traîner dans l’auberge, le jeune homme avait même réussi à gagner quelques minutes le temps que Flex aille acheter quelque chose…de cher vu son humeur massacrante.


On arrive, on arrive, on vous a déjà dit que vous étiez très pressant ?

Le noble semblait bien impatient, contraste fort qui tranchait avec la fainéantise de l’adolescent qui ne se pressait pas à le suivre, le groupe quitta le Puy-Saint-Front par la porte Taillefer.
D’après les souvenirs des gardes de l’adolescent il n’y avait rien là-bas à part peut-être la Dordogne, Ioz se demandait bien où le seigneur les conduisaient, mais il ne préféra rien dire et suivi le meneur jusqu’à une destination inconnue de lui…

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Flex
Flex était très pressant mais surtout très pressé. Il n'avait aucune réelle idée de ce que Finute allait bien lui dire. Il était assez curieux de le savoir, quoi qu'après tout même sa promise n'abordait que rarement des sujets de discussions intéressants.. Ce qui le lassait au plus profond. Néanmoins il arrivait à tenir quelques unes de ces interminables minutes ! Le borgne adressa un sourire carnassier à Ioz avant de lui dire :
« - Le temps presse Maitre Ioz ! Et puis. Tenez, vous serez mon escorte ce jour d'hui. C'est que je compte bien sur vous à l'avenir pour ces choses là, hein. Il glissa sa main dans sa grande poche afin de s'assurer que son présent était bien là. Tout était en ordre, il ne manquait plus qu'à partir.

Ils traversèrent la cité rapidement. A pied de surcroit, le temps trop froid gelait les fers des chevaux, et jugeant inutile d'abîmer son frison - cadeau empreint à son père Vaxilart - il préféra s'armer de bonnes bottes. Sans parler de son épais manteau très nobiliaire. On ne pouvait pas le rater ! C'était une manière comme une autre de se tenir à l'égard des gueux, porteurs de mal pestes, et d'avoir chaud sous sa fourrure. Enguerrand ne cherchait pas à parler avec Ioz. Parce qu'un suzerain n'est pas l'ami du vassal, mais bien son maitre, son modèle. Le déplacement se fit donc dans le silence absolu. Ils passèrent sous l'immense Porte Taillefer : indestructible depuis sa construction, cette porte d'entrée, de sa part son imposante architecture, symbolisait la capitale à elle seule. D'où le blason de Périgueux qui représentait cette porte.

La tour de Vésone était à vue, bien qu'il y avait un peu de brouillard, cette ruine gallo-romaine tenait encore sur ses deux jambes ; tel un phare des mers, celui-ci n'abritait plus qu'uniquement les adorateurs de l'Histoire de l'antiquité, et était un monument d'escale pour les passerelles qui descendaient la Dordogne. Il souffla bruyamment : de l'air chaud se condensa en sortant de son nez. Il demandait sur un ton autoritaire à Ioz :
essayez de voir où se situe Dame Finute.. Elle ne doit pas être loin. Tant qu'à faire, appelez-là ! » Il s'essaya de trouver une silhouette familière. Difficile avec un seul œil.
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Ioz
Des ruines anciennes, apparaissait devant l'adolescent, si le dérangeait en pleine soirée était juste pour faire du tourisme le vicomte aurait pu se débrouiller tout seule et sans escorte.
Plus l'adolescent y pensait plus cette histoire de noblesse commencait à lui paraître comme une arnaque pour que Flex-ounet est une personne à porter de main pour le servir.
Tout ça pour chercher la fiancé du vicomte en plus, 'sont compliqué dans c'te famille.
L'adolescent entama alors des recherches dans la zone se baladant entre les des colones à terre recouverte de mousse ou des portes que le temps avait usé ou fait effondré. Le décor triste montrait comment la nature reprené ses droits sur les constructions humaines.
Le jeune homme commenca donc à crier le nom de la dame à travers les ruines et la verdure, tout en observant le moindre mouvement suspects ou non.


Dameuh Finute !!! Où êtes vous ?
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Finute
Dans des réflexions incongrues et sans trop d'importances dont nous ne ferons illusions, la jeune femme regardait au loin.
Les changements devant se faire tantôt, dans les jours qui suivront cette discussion même peut-être, il fallait au plus vite et avant qu'il ne l'apprenne par une tierce personne, le lui dire.

Toujours assise au bord des remparts de l'ancienne Tour actuellement en ruine. Elle patientait, songeuse, se demandant de quelle manière elle lui parlerai et de quelle manière, lui, prendrait cette nouvelle. Parler avec détachement ? Sérénité ? Orgueil ?
Comment le prendra t-il lui ? Contentement ? Mépris ?
La seule façon de le savoir est encore d'en parler. Mais voilà, il fallait l'attendre et le temps semblait long dans ce froid hivernal.
Malgré sa cape sur ses épaules et sa capuche recouvrant sa chevelure, la jeune femme avait froid. Mais cet air frais ne pouvait faire que du bien.

Une pensée pour le mariage, faisait-elle le bon choix ? Bien entendu, mais pourquoi aucune réponse d'un quelconque Clerc ? Le temps pressait et elle avait besoin, l'envie absolue de devenir l'épouse de ce borgne borné aux airs parfois froid et déconcertant, méprisant et poignant. Mais ce caractère était ce qui l'avait attiré, malgré le fait que depuis qu'elle était en ce Comté, elle avait l'impression qu'il avait un regard bien différent envers elle qu'auparavant. Ce qui l'attristait quelque peu, mais elle s'en était fait.

Une voix la sortie de ses tourmentes réflexions, réalisant que si elle ne se levait pas de suite, elle finirait congelée sur place. Non pas pour lui déplaire, mais elle avait besoin de sa raison d'être et de toutes ses forces pour discuter avec son fiancé. En faisant attention de ne pas chuter, la jeune femme répondit à l'appel.


JE SUIS EN HAUT DE LA TOUR !

Rien de plus, point la peine. Mais elle fût déconcertée de ne pas reconnaitre la voix de son tendre. Finute avait espéré le voir arriver seul, mais il avait l'air d'en être autrement. Soit, apparemment il faudra partager cette nouvelle à plusieurs...
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Flex
Flex était ravi de Ioz, tant d'énergie dans cet appel venait d'être dépensée, autant que le seigneur gardait pour son bien-être. Il n'avait pas du tout la force - ni l'envie - de se hisser dans les airs et hurler comme un loup le ferait à la vue de la Lune. Il faisait assez froid : le borgne se réchauffait déjà difficilement sous ses vêtements, il ne voulait en aucun cas perdre de cette chaleur ! Néanmoins cela ne lui coutait rien que de chercher sa promise. Il entendit sa voix : Flex redressa sa tête en direction de la source, et s'aperçut qu'Ela était confise tout en haut de Vésone. Quand il lu le courrier d'invitation où il y avait marqué cet endroit précis, Flex ne s'imagina pas que Finute prendrait le mot au pied de la lettre.

Il opta pour monter les escaliers situés sur le flanc du bâtiment. Il grommela un juron : il avait marché tout le long des murailles de Périgueux, et voilà qu'il devait maintenant s'y reprendre !

« - Pouvez-vous faire le guet Maitre Ioz ? Restez là, ici, et sonnez votre clairon si quelqu'un s'approchait. Enguerrand ne savait pas si Ioz avait emmené avec lui un clairon. Mais c'était pour la forme, voilà tout.
La montée des marches fut pénible. Mais il le fit, et souhaitait qu'elle remarque cet effort. Il aurait très bien pu lui demander à elle de venir le rejoindre. Lui aussi avait des choses à lui dire, des choses très importantes. Comme cela, Finute ne pourrait plus prétendre à ne pas le savoir et lui critiquer par la même occasion qu'il ne l'avait pas averti de ses desseins. Il irait droit au but. Il traversa la dernière marche.

Enguerrand s'attendait à mieux, en terme de tenue vestimentaire. Il avait fait exprès de s'être bien habillé pour l'occasion. Par dessus, cherchant à étonner - et montrer sa supériorité - il lui tendit l'écharpe à bout de mains.
 Voici un modeste présent de ma part Dame Ela. Ahem.. Pourquoi m'avoir amené jusqu'ici ? » Il retenu ses questions, il fallait aussi laisser le temps de réponse à son interlocutrice.
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Ioz
« - Pouvez-vous faire le guet Maitre Ioz ? Restez là, ici, et sonnez votre clairon si quelqu'un s'approchait.»

Faire le guet avec le froid présent dehors, l'est fou le vicomte, pis d'abord y a que nous pour se mettre dans des endroit ressemblant au trou du derrière du monde, en plus j'ai pas de carillon...l'adolescent râlait comme à coutume après les ordres donnés.
Le jeune homme remonta le col de son mantel blanc qui cachait maintenant, entièrement son gilet noir. Le froid se faisait plus vif et l'adolescent commençait maintenant à greloter sous son épaisse couche de vêtements, une seule solution s'offrait maintenant à lui...l'exercice.
Prenant son courage à deux mains il se résolu, mais que faire dans un endroit qu'il ne devait pas quitter, après réflexion, il décida finalement de s'entrainer à l'épée, ça ne pourrait pas lui faire de mal, quoique si l'épée dérapait.
Sans réfléchir à cette pensé, Ioz dégaina son arme, une épée forgé par lui-même, qui avait à son manche un griffon sculpté.
L'arme était assez peu commune car fine et légère, correspondant au besoin du maitre d'hôtel.
Il s'essaya à quelque passes contre un ennemi invisible en attendant que le couple ait finit leur discussion.

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Finute
Le temps d'attente semblait durer des heures alors qu'en réalité ne s'était écoulé que quelques minutes seulement.
Le regard vif, brillant, elle regardait les escaliers, s'attendant à chaque seconde de voir son fiancé apparaître. La mâchoire serée, déglutinant péniblement, elle patientait. Se disant de temps à autre que, soit le temps passait trop lentement, soit il mettait beaucoup -trop- de temps à monter les escalier.
Bien... mais attendre n'est point comparé à la révélation qui lui sera faite plus tard.

L'arrivée de Flex la stupéfait néanmoins. En effet, il s'était bien habillé, non pas qu'il soit mal habillé habituellement, mais ce jour, les habits le rendait encore plus beau. Ce qui troubla la jeune femme.
Finute n'accorda qu'à peine un regard au présent qu'il lui tendait, cela ressemblait plus à de la pitié qu'à un réel cadeau. Effectivement elle était difficile, mais elle connaissait que trop Enguerrand, même si ces derniers mois, elle ne le reconnaissait presque plus. Mais ses sentiments étaient les mêmes à son égard, cela en était certain.
Néanmoins, elle esquissa un léger sourire pour décliner correctement l'offre.


Vous êtes très aimable Enguerrand, mais la fraicheur même si glaciale de cette fin de Novembre est à redouter au plus au point, permet de réveiller l'esprit et de réflechir de manière plus sage. Mais de ceci vous conviendrez, n'est que mon opinion qui n'est certes pas partagé.
Je vous prie de ne point vous offusquer de ma réponse quelque peu surprenante peut être. Gardez donc ce présent, un Maréchal ne doit pas tomber malade.


Finute avait dit ceci d'un ton si serein qu'il serait peut être déconcertant. Elle n'avait pas été surprise, même si elle avait été touchée par cette offre.
La jeune femme ne bougea pas d'un poil, à peine si l'on pouvait lire quoique ce soit sur son visage qui restait impassible. Elle faisait un effort sur elle-même, mais paraissait néanmoins sereine.
Malgré tout, elle ne répondit pas tout de suite à la question d'Enguerrand, non pas qu'elle souhaitait faire durer la conversation, conversation qui était devenue très très rare entre eux deux. Mais elle commença rapidement, évitant que ce présent rejeté ne puisse donner place à une réponse de la part de Flex.


La vue de cette Tour est imprenable ne trouvez-vous pas mon amour ? L'on peut voir beaucoup de chose, entendre beaucoup de chose -car les domestiques viennent souvent au pied de cette Tour pour discuter potins, même ceux de la Casa. C'est agréable, amusant, et je m'étonne même parfois des propos qui sont tenus, certains son distrayant, d'autre.... Grimaçant, elle préféra ne pas continuer.
Mais ne nous attardons pas sur ceci, je ne vous ai point faire venir en ce lieu pour vous parler de ce fameux endroit et des discussions que nos oreilles puissent entendre.
En vérité Enguerrand, depuis quelques temps je vous... cache quelque chose. Et il est temps pour vous de vous avouer quelques petits points sur ma personne que vous ignorez et que j'ignorais jusqu'au trente octobre.
Mais avant de vous avouer quoique ce soit, auriez-vous quelque chose à me dire ? Il faut me le dire de suite, après, il vous sera trop tard et je serai dans la plus profonde tristesse de savoir que vous me cachez certaines choses.


Son regard, quoiqu'impassible, émettait pourtant une certaine insistance. Elle ne le quittait pas des yeux, impréniant chaque paroi de sa peau dans sa tête, comme pour se créer un portrait de lui, qu'elle se le gardait précieusement.
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Flex
Cette histoire le gavait déjà. Il fut grandement offusqué par Finute, le fait est que de n'avoir accepté cette écharpe achetée le jour même à un prix fort élevé l'énerva. Il jeta sur le plancher cette soie dont il n'avait plus rien à faire. Débarrassé de cette honte, en reprenant son dernier souffle de l'effort précédent, le borgne fit une légère moue.« - Je ne vois absolument rien d'ici, répondit-il insolent. Qu'est-ce qu'il en avait à faire de la vue ? En plus il était borgne, il ne s'amusait plus à mirer les paysages qu'il connaissait par cœur. Il n'avait même pas quitté son regard de sa douce, c'était pour ainsi dire. L'ennui disparut et la curiosité gagnait ses pensées. Elle lui cachait quelque chose, mais que pouvait-il bien être ? Il se le demandait bien.
Afin de se venger de l'affront précédent - car Flex est rancunier, même avec Finute - celui-ci rétorqua sur un ton simple,
les choix politiques dans neuf jours des conseillers comtaux seront décisifs au mien. C'est à dire que je partirai en Croisade, voire plus si affinité. »Il se ravit de lui-même. Son geste du menton laissait à prévoir qu'il demandait maintenant de Finute une suite toute aussi intéressante que la sienne.
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Finute
Sous la capuche qu'elle n'avait point ôtée, elle le regardait avec amusement. Ce comportement aussi insolent soit-il lui devenait si familier qu'elle ne s'en offusquait plus. Depuis son retour tout du moins, son regard envers Enguerrand avait quelque peu changé.
En effet, sa mission lui avait également permit de rassembler ses esprits et comprendre que, depuis qu'Enguerrand avait atteint des seigneuries, Baronnie et autre fief, il avait changé, était devenu... différent, beaucoup trop différent. Orgueilleux, vaniteux, méprisant... Et pourtant, elle résistait.
Certains domestiques avaient fait des aveux qu'elle se gardait bien. Mais elle avait honte, oui honte qu'il la mette dans pareille situation. Ah ! Si elle pouvait faire la même chose ! Non, elle le peut, mais ne le souhaite pas.

Doucement, elle s'avança et au dernier moment se baissa pour récupérer l'écharpe. Aucun mot, rien, elle ne lui répondit pas de suite. En réalité, elle essayait de garder son calme, de rester impassible. Ce qu'elle réussissait. Tout en le regardant elle recula de quelques pas.


Croyez-vous vraiment que vous m’auriez dupée aussi longtemps ? Me croyez-vous aussi idiote pour ne pas savoir que vous avez certaines maitresses, et pas des moindres si je fais acte des rumeurs dont on me rapporte, des rapports même… Croyez-vous que je n’ai, moi aussi des personnes qui m’informe sur certaines choses, certes pas toutes, mais des bien intéressantes.
Comment se porte cette charmante Dame Mooan, tel est son nom je crois… S’est-elle bien remise de cette passionnante nuit lorsqu’elle est venue en votre demeure ?
Oh et cette Comtesse, Lily-Jane, également ? Et j’en passe !
Je suis d’une patience médusée et je sais, je me doute en tout les cas que l’on jase sur ma personne. Comment puis-je me laisser faire ? Pourquoi n’intervins-je pas ? A vrai dire, je ne sais moi-même. Je n’ai aucun pouvoir sur votre personne et à présent, notre mariage ressemble plus à une obligation qu’à un amour véritable.


C’est sans s’arrêter qu’elle continua à parler. Elle en avait des choses à lui dire, et pas des moindre. Voilà trop longtemps qu’elle en souffrait. A présent, elle était piégée à son propre jeu.

Parlons-en justement de ce mariage et de ce qu’il pourra nous apporter. J’ai en devoir de vous apporter descendance. Soit, je me tiendrai à la promesse de vous épouser, le jour où vous m’avez demandé ma main. Mais je ne me tiendrai qu’à cela. Ah non, un nom, mon nom changera simplement la donne de notre future famille. Il ne sera nullement le nom que je portai jusqu’actuellement mais celui d’une tout autre personne, celui de Feu mon père et celui de ma mère. Et peut être qu’un autre fief viendra en plus des votre.
Mais ceci n’est que pacotille à vos, non, votre œil.
Elle appuya bien sur le « non » et le « votre » sans excuse.

Que vous me trompiez, ceci me fait grande peine certes, mais cela ne m’étonne guère de vous, de votre personne. Une fois l’enfant né, nous nous en irons en nos futures terres de la Rochefoucauld et je vous prierai de ne point venir nous importuner. Malgré le lien qui nous unira, je ne puis consentir de vivre sous le même toit d’un homme qui trompe sa femme, même future femme, dans la même demeure qu’elle. Vous me faites honte, vous faites honte à mon nom, à ma personne. Mais me voilà contrainte de m’unir à vous. J’en serai maintenant presque écœurée. Et la manière dont vous l’affichez me désole pour vous.
Je sais que beaucoup de gens rient de votre personne, dont moi-même ces derniers temps, vous semblez peut être fort, imposant, mais vous êtes pitoyable pour beaucoup de monde.

Elle marqua une petite pose avant de continuer, tout aussi sereinement, mais légèrement tendue néanmoins.

Je pourrai donc attendre après le mariage de vous quitter. Cependant, vous n’avez nullement tenu votre promesse de fidélité à mon égard lorsque vous m’avez demandé ma main. Vous ne me respectez point alors que dans le mariage vous êtes censé vous y engager.
Je suis en droit de rompre mon engagement de ce fait. Mon cœur en souffrira peut être, mais mon âme s’en sentira, apaisée surement, certainement même.
J’en aviserai Sa Grandeur Mizuki de la Rochefoucauld, ma Mère de sang, au plus tôt ainsi que certains proches.
J’espérais avoir une vie plus heureuse, mais je n’ai eu que défection, mépris de votre part sans touche d’amour propre. Des disputes en tout genre. Certes votre caractère n’est peut être pas comme ça –être aimable-, épousez qui bon vous semblera, je suis honnête pour ma part, fidèle et je mérite un bien meilleur mariage.
Vous êtes certes élégant, bien habillé, avec beaucoup de répartie, mais vous n’avez aucun sentiment, quoique vous puissiez en dire le contraire, aucune maitrise de vous.
Qu’importe que vous me pourchassiez ou non suite à ce que je viens de dire. Je n’ai pas peur de vous. Vous m’avez moult fois rendue cocue, ce jour, je reprends ma liberté en m’épargnant un mariage qui coûterai ma vie, mon honneur, et une honte par rapport à ma famille.
Depuis longtemps j’aurai dû ouvrir les yeux. Comme quoi, le proverbe est bien ce qu’il est ! L’amour rend aveugle.
Moult fois l’on m’a mise en garde contre vous. Moult fois je n’y ai prit garde, ne voulant y croire. Pourquoi maintenant ? Mieux vaut tard que jamais, mieux vaut avant le mariage en tout cas que le jour même de celui-ci.


Elle paraissait toujours sereine, et pourtant, sa tirade lui avait rendu les nerfs à vif. Scrutant les moindre faits et gestes de ce qui était, voire fût son fiancé.
Et oui ! Retournement de situation, la jeune femme ne pouvait supporter son comportement plus longtemps. Elle avait arrangé bien des choses avec certaines connaissances. Au cas où.

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Flex
Ce trop plein d'informations lui fit tourner la tête. Flex n'est pas un idiot-bête, il comprit difficilement que Finute était la fille de la Comtesse Mizuki, et de feu Niguilouti. Ce même Comte qu'il avait fréquenté trois ans auparavant, et qui les discussions étaient toujours mouvementées et instructives. Le douaire de Mizuki reviendrait de droit à Finute, qui, au plus grand bonheur de Flex se transformerait en une Comtesse héritière à la tête d'un fief les plus grands du Comté. C'est comme si elle lui avait menti toute sa vie. Il venait de se faire avoir par sa promise : son sang en fit un tour complet. Décidément personne n'aimait Flex pour ce qu'il était, et non pour ce qu'il pouvait apporter aux gens. Seul contre tous.

Il a besoin de se tenir, un vertige l'atteint. Flex s'aide contre le mur pour rester debout. Elle venait de lui annoncer qu'il l'a quittait. Une claque, une gifle, un pieux perça son cœur de pierre. Le crépuscule, il le comprit soudain, n'est qu'une illusion : le soleil est soit au-dessus de l'horizon, soit au-dessous, ce qui signifie que le jour et la nuit sont liés comme peut de choses le sont. L'une ne peut être sans l'autre, et pourtant elles ne peuvent pas exister en même temps. Il l'aime comme il se dévoue a aucune autre personne à pareil. Mais le borgne avait substitué ce sentiment en autre chose, de plus dur, de moins bon. Il ne sentait plus ses jambes qui tremblaient. Une fine larme s'échappa de son œil attristé. Enguerrand se sentit partir, à en tomber dans les pommes. Il ne survivrait pas sans elle.. Il s'en aperçut trop tard, tant pis pour lui. Maintenant il était certain de son propre amour envers Ela de la Rochefoucauld.

Flex s'évanouit : à cet instant même, il n'avait plus de gout à rien. Tandis qu'il chutait dans l'inconscience, il avait eu le temps de poser le dernier pied sur le plancher et prendre une impulsion pour basculer par dessus la tour.. Pauvre homme. Même sa tête ne lui répondait plus à ce dernier souhait ; mais par chance, si Finute n'aurait aucune réaction, le corps du borgne viendrait glisser et, dans une chute de quinze mètres, se briser sur une terre encore humide. Il ne demanderait rien à personne. Ce jeune fou voulait mourir en paix.

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Gadzelle
Perchée sur les créneaux des remparts elle boudait.
De manière plus poétique, elle réfléchissait à la manière dont elle venait de perdre une cinquantaine d'écus au ramponneau, alors qu'elle s'était juré de ne plus jamais jouer à quoi que ce soit tant qu'elle ne maîtriserait pas les règles à fond...et c'était loin d'être le cas avec les cartes. La jeune femme avait donc décidé de prendre de meilleures résolutions quant à ses problèmes de jeu, et méditait là dessus sur son perchoir.

Les yeux dans le vide des hauteurs, son regard fut attiré par une silhouette qui gesticulait à travers le brouillard et des sons ténus. Portant toute son attention sur les rares visions qu'elle avait à travers la brume persistante, elle vit alors une silhouette élancée, dont les vêtements portaient des couleurs qu'elle connaissait: du noir et du blanc, le visage caché sous un chapeau sombre. Près d'elle on aurait pu entendre les rouages tourner à l'intérieur de son crâne, tant elle essayait de deviner qui cela lui rappelait. A peine elle pensait avoir trouvé que les nuages de brume lui cachaient de nouveau les traits du fantôme.

Subitement elle comprit. Son sergent chef était en train de se battre au pied de la tour de Vésone, la silhouette et les bruits de combat atténués provenaient de lui! La compréhension avait été lente, mais moins que ses réactions. Très rapidement, elle fut au bas des remparts, ayant dévalé les escaliers, et elle attrapait par la bride le cheval d'un marchand qui mettait pied à terre au poste de douane. Ne prenant même pas le soin de s'expliquer sur ses gestes, elle lança la monture en direction de la tour dont on apercevait parfois la cime à travers la brume.


Allez plus vite, plus vite! Il est en train de se battre le fou!
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Finute
[Entre deux]

Le temps s’emblait s’arrêter. L’on entendait à peine les oiseaux, les paysans au loin.
La Brume apparaissait, les deux personnages semblaient se tenir dans le cercle que la brume avait fait, comme s’ils étaient prêts à se battre.
Rien, aucun bruit. Plus rien, le temps semblait sombrer, le froid gagnant les plaines alentours, la brume ravageant, enveloppant la tour.

Angélique était le véritable prénom de Finute, Ela le nom de la poupée que ses parents lui avaient offert durant son enfance. Fille des « de la Rochefoucauld » Feu Niguilouti et Mizuki, Comtesse de la Rochefoucauld.
Sa vie prenait un autre tournant, non pas qu’elle ne voulait plus se marier, mais elle ne le voulait pas avec un traitre, un infidèle. Les domestiques avaient des oreilles.

Elle ne le quittait pas des yeux. Elle n’avait aucun remords, elle n’arrivait plus à en avoir. Sa vie n’avait été que calvaire quoiqu’il en dise, jusqu’ici. Beaucoup de monde pouvait lui confirmer sa trahison envers elle, elle le savait. Elle a des connaissances, des amis, des personnes qui lui veulent du bien, il ne faut pas croire aux apparences.

Son regard le suivi, fixant ses moindres faits et gestes, elle le voyait chanceler dangereusement. Le visage toujours impassible elle ne le quittait pas. Elle se risqua un pied en avant, puis un deuxième.
Aucun mot ne sortit avant un grand « NOOON ! ».

Elle le voyait tomber, sombrer dans la pénombre. Un saut en avant et elle se mit à courir dans sa direction, elle ne ralentit que peu, se jetant presque à terre, à plat ventre sur la pierre froide, une jambe dans le vide…
La main… La jeune femme le retient de justesse en agrippant son avant-bras. La moitié du corps de Finute était dans le vide, l’autre moitié s’agrippant comme elle pouvait aux pierres.
Elle grimaçait, elle s’était écorchée de part et d’autre, son bras lui tirant sous le poids du Vicomte essayant de le retenir et de le remonter en lâchant un râle déchirant.

Elle pouvait risquer à chaque instant de lâcher prise. Ils sombreraient ainsi tout les deux.
Telle pourrait être la fin.

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Ioz
Des bruits de sabot dans la brume, un cheval qui arrive et approche l'adolescent. Le cavalier....non, la cavalière descend à terre et fonce vers le jeune homme, qui commence à distinguer la silhouette de...Gadzelle ?

Oh, lieut' tu fais quoi ici ?
Venir me sauver, c'est gentil de ta part, mais de qui ? Je m'entrainai tout seul.


Le jeune homme ne put retenir un rire assez long devant la mine dépité et rosit de Gadzelle.
Mais un terrible cri perça la froideur du brouillard, l'adolescent fit volte-face à la tour et aperçut une silhouette qui menacait de tomber d'en-haut, une chute de cette hauteur donne naissance à une mort certaine, pas le temps de réflèchir !
D'un regard il fit comprendre à Gadzelle l'empressement dont ils devaient faire preuve pour secourir Flex ou bien Finute selon l'identité de l'ombre suicidaire.
Le maitre d'hotêl se précipita vers la rive de la Dordogne où il avait croisé plus tôt une charette rempli de foin, le temps était contre-lui, il fallait se dépêcher...

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