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[RP] Une halte pleine de surprise...

--Crokie


En pleine observation, le colosse s’aperçoit que dans son inconscience sa sœur s’agite… Les paupières papillonnent, les lèvres s’agiteraient presque… Qu’est-ce qui lui arrive ? C’est quand même dingue… D’abord elle s’évanouie et maintenant on dirait qu’elle se bat avec des démons… Et voilà que soudain elle se redresse comme un ressort, manquant de percuter la tête de son âme sœur qui se recule juste à temps alors que l’intendant aux gouts étranges vole hors de la pièce…

C’est quoi ce délire ? Montagne de muscle qui cligne des yeux pour récupérer son ouïe, les esgourdes complètement bouchée par le hurlement de sa sœur… Secouer la mâchoire alors qu’elle se colle contre lui en désignant le vicomte du doigt… Qu’est-ce qu’elle dit ? L’azur suit les mots qui se forment sur les lèvres… De quoi ? Comment il a pu faire quoi ?

Le regard s’assombrit alors que les sons reviennent, les yeux se tournant vers Alayn pour plonger droit dans les émeraudes inquiètes… La mâchoire se resserre alors que l’auvergnant tire une tronche de six pieds de longs, complètement ahuris… Il est pas au courant ? Qu’est-ce qu’il a foutu celui là ? Nouveau coup d’œil sur Apolonie qui est restée figée, une main sur le ventre, une autre dont l’index accusateur semble pétrifier le vicomte…

Attendez une minute… Main sur le ventre ? Non ? C’est pas ça quand même ? Le sourcil se hausse alors qu’une idée saugrenue lui vient en tête… Elle expliquerait l’évanouissement, mais quand même… Les sourcils se froncent alors que les traits se durcissent… Lui le noble aurait manqué à tout honneur en partageant les plaisirs de la chair avec sa sœur ?

La sentence tombe en même temps que sa frangine… Maman… Elle est enceinte… Les yeux s’écarquillent grands comme des soucoupes alors qu’il recule d’un pas, comme s’il s’était pris une grosse claque dans la figure… Emotions en ébullition… Après l’annonce d’un mariage voilà celle d’un futur enfant… Les paupières clignent alors qu’il regarde Alayn qui s’est presque évanoui à son tour… Question muette qui foudroie les pupilles… T’as touché à ma sœur toi ?

Tout le corps se tend, les muscles se crispent comme les doigts qui se resserrent pour fermer ses poings… Jalousie qui le reprend… En plus de l’épouser, il lui fait un enfant… Non mais vraiment… Mâchoires qui se serrent à leur tour, dents qui grincent et même un léger grondement qui monte dans la gorge du colosse… Frapper, assommer, tuer… Tuer ? Lueur bestial qui anime l’azur alors qu’il parcourt le vicomte de haut en bas… Est-ce qu’elle apprécierait qu’il le tue ? Parce que c’est ça qui importe le plus, ce qu’elle veut elle…

Il aurait laissé son corps parler, il se serait jeter sur Alayn et aurait tenté par tout les moyens possible de lui incruster le crâne dans les pavés qui recouvrent le mur… Au bout de quelques minutes il aurait sûrement réussi… Mais au lieu de ça, il se laisse tomber à genoux, ignorant la douleur lancinant de sa cuisse… Ses bras puissant enlacent sa sœur pour la serrer contre son torse… Il connait son aversion pour les enfants, son dégout pour ces petites têtes blondes…

Au lieu de questionner et de tuer… Il soutient naturellement Apolonie, partageant la force naturelle qui s’échappe de lui tout en essayant de la réchauffer… L’azur métallique se redresse à nouveau pour plonger dans l’émeraude du vicomte… Puis enfin des mots franchissent ses lèvres, d’une voix glaciale… Le ton est dur mais les sentiments qui étreignent Eikorc sont loin de tous être habituel pour lui… Jalousie, colère, amour…


« Alayn… Je pense qu’il serait mieux que tu sortes d’ici… Autant pour ton intégrité physique que pour ma sœur… »

Le regard est aussi flamboyant que les mots sont cassant… Menace à peine voilée, il sait ce qu’il lui fera… Et il ne cherche pas à le cacher… Seule Apolonie a le pouvoir de l’en empêcher… Et à l’instant présent, rien est moins sûr…
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Apolonie
Dans les bras de son frère. Redevenue gamine, celle qui s'apprête à en pondre un. Un menton qui tremble presque, abasourdie qu'elle est par son état. Surprise consternée d'une demoiselle qui se croyait protégée de l'absurdité de l'enfantement. Les émotions, ou les hormones, se battent en elle, refusant l'évidence, se morigénant de s'être considérée comme au-dessus des autres. L'azur tranchant rêve de décapiter le vicomte qui lui a inspiré cette envie, ce désir, dont le fruit grandit maintenant en elle. Mais l'éclat vicieux de la pupille bleue se meut d'abord en une franche colère, doublée d'un zeste de dépit.

Mais...comment est-ce possible ?

Tu veux pas que j'te fasse un dessin aussi ?

Regard furibond qui se pose sur le visage tant aimé, qui lui a fait commettre l'irréparable.

Tu es bien sure ?
Pourtant nous n'avons... qu'une fois...


Bah faut croire que ça suffit !

L'azur teinté de désespoir se plante dans celui de son frère. Son soutien, sa force, son double, toujours présent quand il faut. Et il est là.

Alayn… Je pense qu’il serait mieux que tu sortes d’ici… Autant pour ton intégrité physique que pour ma sœur…

Et un sursaut. Une part d'elle maudit le vicomte. Celui qui lui a inspiré assez de sentiments pour qu'elle se laisse aller aux plaisirs de l'étreinte amoureuse. Celui qui quand elle le voit éveille en elle amour et désir. Celui qui a permis la conception... La mâchoire se crispe, et un instant l'Apo r'vient, juste une s'conde pendant laquelle elle envisage d'laisser faire Eikorc. Les muscles tendus de son frère en rempart contre l'adversité, mais surtout signes d'une fureur qu'elle connait. Elle sait d'quoi il est capable, son colosse... Une s'conde pour nier c'qui prend racine en elle, une s'conde où elle en veut à la terre entière. Une seconde... Mais une seule. Parce que lorsque les prunelles cessent le feu nourri des reproches sur son promis, lorsqu'elle devine dans les traits d'Alayn les sentiments qui l'animent... La peur de la réaction fraternelle, bien sur, cet échange de regard, cette affirmation muette qu'il n'y est pour rien, mais aussi... la joie ? oui.. la joie qu'il ressent à l'idée de l'enfant à venir.

Stupéfaction de la brunette qui dans sa panique à l'idée qu'on puisse un jour l'appeler Mère, en a oublié qu'il sera papa, quant à lui. Que cette nuit-là, ils étaient deux à se découvrir, mais que sa demande en mariage il y a ce qui lui semble maintenant une éternité promet qu'ils seront encore deux pour le reste de leur vie. Et elle mesure d'un coup d'un seul l'étendue de l'engagement pris, tant de lier sa vie à celle d'Alayn, jusqu'à ce que la mort les sépare, mais aussi d'élever ensemble le résultat de cette union. Un enfant... L'idée trace sa route sous le casque auburn, même si elle est loin d'avoir accepté sa nouvelle condition. Sa main rejoint le bras du colosse, l'effleurant de ses doigts, dessinant d'une caresse le contour de son visage, cherchant son regard. Un murmure qui s'élève jusqu'à lui.


Il faut qu'il reste... C'est de ma faute autant que de la sienne si on en est là...

Doucement, elle s'extirpe de la camisole rassurante des bras de son frère. Et se pose juste à coté. Et d'un geste, d'un sourire, d'un azur quémandeur, elle invite Alayn à la rejoindre. Au sol, les genoux se descendent et s'éloignent jusqu'à la poser en tailleur, entre les deux hommes de sa vie. Et parce qu'elle est le lien, parce qu'elle le sent, le sait, le ressent, elle parle.

Bon... Première réunion d'famille. J'crois qu'ça promet pour les suivantes.
Pauv' mioche, avec une mère pareille, un oncle du même bois et un père comme ça...
J'sens qu'il va douiller dans la vie çui là.


Ouais... pauv' môme. Aristote a vraiment la destinée moqueuse ces temps-ci... Réunir un couple improbable tel qu'Alayn et Apo... Fallait déjà le faire. Le royaliste avec la libertadienne, même si elle a tendance à oublier son côté rebelle pour ne garder que le côté combattant... Mais alors leur faire concevoir un enfant, alors que même que la mère les exècre. Alors même que le père vient juste de demander la porteuse en mariage. Le lui faire savoir par un chemin étrange... Placer près d'elle son autre, son double, pour ce moment-là. Le Colosse aimant et protecteur... Oui, Aristote a un drôle d'humour. Et d'un tour d'azur elle les regarde, ses hommes, un sourire affleurant sur ses lèvres.

Bon bah mariée, enceinte... Reste quoi ?
'Tain... faudra pas m'laisser virer totalement inutile hein...
ça sait s'battre à quel âge un chiard ?


Apolonie, dicte la Directe. On aurait mieux fait d'dire l'Adaptable. Elle tente pas l'éclat de rire, mais l'coeur y est. Le comique de sa situation lui saute au visage, et finalement... si, elle se laisse aller, les notes cristallines d'un rire entre ironie et plaisir s'élèvent et flottent autour d'eux. Parce qu'elle est comme ça. Parce qu'il sera bien temps de s'énerver, plus tard... Humeur de future maman ? Non, Apolonie, juste elle...

Et puis on emmerde pas une femme enceinte !
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Co-fondatrice avec Amberle du fan club de Constant Corteis.
Alayn
Ils forment un couple depuis un plus d'un mois seulement et déjà il doivent se préparer à être trois. Faut-il y voir un signe du Très Haut qui approuverai leur union ? Ce rapprochement soit-disant impossible de la dame d'Orval et de Varennes-sur-Allier et du Vicomte d'Ambert ? Le Très Haut, c'est possible, mais pour ce qu'il s'agit du frangin, rien n'est moins sûr. Le visage de ce dernier se crispe au fur et à mesure que les secondes passent, les poings se serrent, il va lui sauter dessus c'est inévitable, si Apolonie n'était pas là Alayn serait déjà probablement mort, il sait que c'est la présence de son aimée qui empêche le colosse de laisse libre cours à ses pulsions. Les mots tombent comme une sentence.

« Alayn… Je pense qu’il serait mieux que tu sortes d’ici… Autant pour ton intégrité physique que pour ma sœur… »

Oui, il le sait, il en est conscient... mais non, il ne quittera pas les lieux. Il n'a pas fuit ce jour de début décembre au Puy, il ne le fera pas aujourd'hui, du moins pas à la demande d'Eikorc. « Non, je ne partirai pas... jamais je te laisserai. », ces mots qu'il avait prononcé ce jour-là résonnent de nouveau dans sa tête... « jamais »... Ce n'était pas des paroles en l'air, mais le contexte est différent. Si elle, et elle seule, veut qu'il parte, il le fera, parce qu'à cet instant il n'est plus sûr de rien. Elle a accepté sa demande en mariage, mais n'était-ce pas avant qu'elle se rend compte qu'elle attendait un enfant ? Ils n'avaient encore jamais évoqué le sujet des enfants, Alayn ne sait pas ce qu'elle pense de tout ceci, il ne sait pas qu'à un moment de sa vie elle remerciait le sort de lui avoir planté à deux reprises une épée dans le ventre, ce qui pour elle rendaient nulles les chances d'être mère un jour, il ne sait pas qu'elle déteste les enfants... Il ne le sait pas, mais ce qu'il pu lire sur son visage, cette manière qu'elle avait eu de le rejeter en se réveillant, le regard qu'elle lui avait jeté, le lui ont fait comprendre... Il cherche une réponse dans l'azur de son aimée, et pour la première fois il appréhende les mots qui sortiront de sa bouche. Doucement elle se rapproche du visage de son frère pour lui souffler un murmure.

« Il faut qu'il reste... C'est de ma faute autant que de la sienne si on en est là... »

Est-ce que ça suffira à calmer le colosse, certainement pas, même si les répercutions de toute cette discussion, de ces révélations, ne viennent pas ce jour-ci, il sait que la confrontation telle qu'il l'attendait au départ aura lieu, il ne pourra pas accepter tout ceci sans rien dire, c'est impossible. Le jeune vicomte reprend son souffle, il se calme, aidé par l'invitation de son aimée à la rejoindre enfin. Tendresse et douceur sont revenus dans le bleu de ses yeux, le sourire refait son apparition sur les lèvres qu'il aime à embrasser, il s'assied à côté d'elle et sa main retrouve sa place, dans celle d'Apolonie. Et de nouveau elle est au centre, elle redevient la femme qui est et sera le lien qui réunira les deux hommes.
Les mots viennent, elle parle parce qu'elle le doit, parce qu'il faut dire quelque chose...


« Première réunion d'famille. J'crois qu'ça promet pour les suivantes »

Alayn espère de tout cœur qu'elle ne seront pas toutes ainsi et que sa relation avec le frangin va s'améliorer, même si ça risque de prendre du temps pour gagner la confiance du colosse, il est vraiment parti du mauvais pied... Après tout, ça ne pourrait plus être pire, tout a été dit dans la même journée, il n'y a plus que du bon à venir - du point de vue du colosse, parce qu'Alayn considère ces choses comme de bonnes choses : un mariage, un enfant, que des heureuses nouvelles. Et un haussement de sourcil vicomtal à l'écoute de ce qu'elle dit, mais il la laisse poursuivre pour enfin accueillir un rire qui a le mérite de le soulager. Il en vient à prendre un ton taquin lorsqu'il lance :

Comment ça "un père comme ça" ? Ca veut dire quoi ? Je suis comment moi ?

Puis redevenir sérieux un instant, un lueur de tendresse dans l'émeraude de l'auvergnat naissant, une pression sur la main de son aimée, il sait quelles sont ses craintes, il doit l'aider à les surmonter.

Tu sais que je t'aime... Et cet enfant que tu portes, notre enfant... C'est un cadeau merveilleux, même si tu as du mal à l'accepter pour l'instant.
Je suis vraiment heureux.
Ce n'est pas un enfant qui va nous empêcher de vivre notre vie comme on l'entend. Certaines choses vont changer, mais tout ne sera pas différent.


Il a les yeux plongés dans les siens, et doucement il rapproche ses lèvres de celle de sa fiancée pour venir y déposer un baiser aux couleurs de son amour.
Les prochains mois s'annoncent mouvementés, mariage, grossesse, bébé... Mieux vaut ne pas y penser, profiter un peu de ce moment présent, se remettre de toutes ces émotions, et lâcher dans un large sourire :


A quatre ou cinq ans il pourra déjà manier une dague, j'en suis persuadé.
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--Crokie


Les mots ont été lâchés et ses bras se sont resserrés autour de sa sœur… L’azur ne quitte pas la moindre seconde l’émeraude du vicomte qui se trouve face à eux… Duo d’âmes sœurs réunis face à un auvergnat esseulé… Sur la même longueur d’onde que quelques secondes… Alors que lui attend que sa sœur lui demande de le jeter dehors, il sent qu’elle se détend contre lui… Douces caresses des doigts qui viennent trouver son bras… Puis souffle chaud qui vient caresser son oreille, les mots qu’il entend le ferait presque sourire… C’est sûr qu’un enfant ça se fait pas seul ! Mais il n’a pas le cœur à rire… Apolonie qui vient d’accepter d’épouser cet Alayn surenchérit en acceptant l’enfant qu’il lui a fait…

Sensation étrange d’un froid qui envahit un corps colossal… Les muscles se détendent alors qu’elle s’extirpe du cocon protecteur qu’il avait créé autour d’elle… Elle commence à parler, il l’écoute sans un mot et regarde le vicomte se rapprocher et s’asseoir à côté d’elle en s’emparant de sa main… Lui reste à genoux, regardant le couple qui s’est retrouvé face à lui… Sa frangine l’a accepté, elle a décidé de l’épouser et devenir mère pour lui… Mère… Pour Apolonie ce n’est pas rien et c’est là qu’il se rend compte des sentiments qui se sont tissés entre elle et l’auvergnat…

L’infime espoir qui restait ancré dans son esprit éclate comme une bulle de savon alors qu’un frisson parcourt son échine… Pour toujours et à jamais… Mais en différents… Elle sera femme, elle sera mère… Et il y aura lui à ses côtés, le vicomte qui désormais fait partie de la vie de sa sœur… Gorge qui se noue alors que le masque impassible reprend sa place sur son visage pendant que la tempête de sensation explose sous son crâne…

Douter à nouveau… Pourquoi douter alors qu’il sait qu’elle et lui c’est pour toujours ? Pourquoi douter alors qu’il l’aime plus que tout et qu’il donnerait sa vie pour son bonheur ? Pourquoi douter de ce vicomte qui malgré la peur qu’il lui inflige n’a pas bougé d’un pouce sous sa menace ?

Un rire qui résonne… Insouciance de sa sœur… L’auvergnat qui surenchérit… Mince sourire qui étire les lèvres du mercenaire qui plonge dans ses souvenirs… A quel âge un chiard peut se battre ? Dès qu’il sait marcher non ? A moins que sa propre enfance ne soit pas adaptable à tous les gosses… Dès qu’il a tenu debout où lui a mis une hache en bois dans les mains… Dès qu’il a su courir sans tomber où lui a appris à esquiver… Et dès qu’il a été assez fort on lui a donné une vraie arme… Sourire qui s’élargit alors qu’il se rappelle des yeux fiers du vieillard qui lui apprit à se battre…

L’azur brille doucement alors qu’il regarde Alayn et sa sœur… Est-ce qu’eux aussi seront fiers de voir leur enfant apprendre à se battre aussi vite ? Quoique… Avec un vicomte pour père il aura sans doute une enfance plus douce… Une enfance noble…

Sourire qui reste figé sur ses lèvres alors que le colosse se lève lentement, prenant appui sur le sol pour se redresser de toute sa hauteur… Lancer un clin d’œil en réponse à la lueur interrogatrice qui brille dans le regard de sa sœur… C’est plus son heure à lui, plus pour le moment… A eux de discuter et de partager la nouvelle… La gorge est trop nouée pour qu’il puisse parler mais il ne doute pas qu’Apolonie comprendra… Pour toujours et à jamais… Mais il a besoin d’accepter le fait que désormais il devra partager sa frangine…
Idée qui a du mal à se frayer un chemin dans son esprit, son corps entier la repoussant alors qu’il se force à se convaincre… Son bonheur avant tout… Et c’est ce vicomte qui le lui apportera…

Dernier regard qui lance une mise en garde au vicomte… Les mots murmurés plus tôt sont toujours d’actualités… Puis les bottes glissent sur le sol alors qu’il pivote sur lui-même… Sans un mot lâché, le colosse se dirige vers la sortie, laissant le couple se retrouver pendant que lui ira faire un tour dans la nuit… Main gauche récupérant son mantel alors qu’il traverse l’embrasure de la porte sans se retourner…

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Apolonie
La peur. Celle qui la tétanise sans qu'elle n'en montre rien depuis quelques semaines se concrétise. Cette peur qui lui avait fait tout aborder avec facétie, puisque l'humour est la meilleure défense de la belle... Cette impression furtivement ancrée en elle, cette peur viscérale de le perdre... Il s'éloigne. Plus rien n'existe que ce lien azuréen alors que sans parler il se lève, sans s'expliquer il s'en va. Une lueur qui scintille dans celui de la brunette... elle réalise... Elle sait au fond d'elle... Elle revoit leur rencontre... Leur première discussion, leur folie abordée naturellement après quelques minutes alors que la demoiselle venait juste donner des infos sur la lance qu'elle amenait en renfort d'un pillage organisé, à celui qui dirigeait la Zoko... Une entente qui s'était nouée dès le début, de chatouilles en piques taquines, de confidences timides en fous rires...

Dans cet éclat bleu qui les unit, elle y voit ce qu'elle vient de lui faire, et son coeur se serre. Terriblement, douloureusement. Ce qui aurait pu, aurait du, dans un autre monde, d'autres circonstances. Elle sait pourquoi, sans se l'être jamais formulé... Pourquoi ils sont frère et soeur et non un couple. Comme elle aurait pu si cela avait été dans son caractère de poser des conditions tomber amoureuse d'un colosse qui aurait été prêt à abandonner son libertinage pour elle, comme elle avait à l'époque recueilli les confidences coquines ou amoureuses des femmes qui lui tournaient autour, comme elle avait su ne jamais pouvoir partager ainsi celui qu'elle avait appris à aimer différemment quand une Lune lui avait conté combien elle était heureuse avec Crok... Comme elle avait enfoui tout ça, bien profondément en elle, transcendant leur relation, transformant l'amoureuse en soeur, et vivant sa vie. Comme elle avait aimé Fab, tandis qu'il partageait la vie de Sélène. Comme ils s'étaient retrouvés, se soutenant mutuellement, une blessure physique pour elle sur les remparts moulinois, une blessure à l'âme pour lui quand la Lune était allée voir ailleurs, sentiment de trahison pour les deux, incrustant profondément en eux ce "pour toujours et à jamais" qui rythment leurs vies alors que le lien aurait pu se briser au sortir de la Gascogne, comme ça avait été le cas avec d'autres...

Elle voit tout ça dans l'azur jumeau qu'il pose sur elle, et tellement plus. Comme l'espoir tombé d'un jour se retrouver ensemble. Comme la souffrance qu'elle lui inflige aujourd'hui, en lui échappant. Un cri qui aimerait fendre l'air, qui résonnerait dans la pièce, s'insinuant au creux des méandres de l'âme torturée d'un colosse. Lui hurler qu'elle sait, qu'elle est désolée, qu'elle ne pouvait pas, qu'elle ne peut plus. Qu'elle l'aime, qu'elle l'aimera toujours, qu'il aura toujours sa place dans son coeur, qu'elle sera toujours là pour lui, à jamais... Mais la culpabilité creuse son nid, elle le laisse sortir. A sa place elle aurait fait de même, sortir dans la nuit noire comme l'humeur, comme l'espoir éteint qui vrille les tripes et le coeur. D'un clin de paupière elle lui signale, doucement, qu'elle comprend... Qu'elle est désolée... Qu'elle vit, trace son chemin... Elle s'en veut de ne pas l'avoir attendu... Mais sa route en a croisé une autre....

Celle d'un vicomte qui se tient à ses côtés, qui presse la main qu'elle a liée à la sienne. Un homme qu'elle a accepté d'épouser... Avant d'apprendre qu'elle portait son enfant. Un homme pour lequel elle se fera à l'idée. Un homme qu'elle aime. Différemment... L'amour peut revêtir tellement de formes.... Les portes se referment sur un colosse qu'elle reverra demain matin, il ne partira pas comme ça... Et le minois de la belle se tourne vers son promis. Caresse d'un azur amoureux sur le visage aimé, le détaillant avant de s'amarrer dans le vert de ses yeux qui tendrement cherchent les siens. Le doute n'est pas de mise. Quels que soient les regrets qu'elle se refuse, elle l'aime.

Apolonie et sa capacité à occulter, rejetant sur l'Apo tout ce qui peut la blesser, tirailler... Le réveil de l'Apo se révèle souvent dangereux parce qu'elle lui refourgue allègrement et sans s'en rendre compte tout ce qui pourrait l'atteindre... Apolonie ou l'adaptabilité, Apolonie ou comment vivre en fonçant, vivre en ne voyant jamais que le bon côté des choses... Apolonie la double... Apolonie l'amoureuse, qui dans les paroles d'Alayn puise le réconfort que les bras absents de son frère ne lui apportent plus. Elle lui sourit, le baiser se rend, croquant sur les lèvres de l'autre la joie qu'il éprouve à l'idée d'être père, sans pour autant la faire sienne. Se glissant plus près de lui, elle se niche dans une étreinte rassurante.


Je t'aime aussi... Un cadeau j'en sais rien, mais c'est là... Je le sais.
Et quand ça sortira, ça apprendra à se battre. Et à parler aussi.
Et si à 5 ans ça sait pas t'nir une dague, sanguienne, j'le renie.


L'humour comme défense, l'amour en moteur de ses pas. Une relation qui prend son essor, tandis qu'elle devra s'assurer de la pérennité de l'autre. Le regard planté dans les émeraudes de celui pour lequel elle prend le risque de blesser l'homme de sa vie, un souffle se faufile entre eux, imprégné de sincérité.

Il faut l'aimer. Sans lui je ne suis rien. Et notre... -truc, mioche, chiard, mioche, bidule- enfant... aura énormément à apprendre de son oncle.

Un baillement qui s'esquive derrière une main encore marquée, des cernes creusés sous un azur fatigué... La nuit s'annonce. Les émotions s'en sont donné à coeur joie aujourd'hui... Si peu de temps... Tellement de bouleversements. Un regard en invite vers celui qui bientot partagera sa vie officiellement, après l'avoir fait officieusement pendant ces quelques semaines.

Morphée me réclame, et je crois que du combat mené pour me remporter, c'est lui qui va gagner...
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Co-fondatrice avec Amberle du fan club de Constant Corteis.
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