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Info:
Combat en lice entre Chaos, chef du Jargor et Rix, un des membres du Jargor.

[RP] Le Fol du Roy s'marra une fois d'trop...

Chaos
[Polignac dans le Bourbonnais-Auvergne]

Chaos leva ses yeux vers le ciel. Des flocons de neige tombaient du ciel gris. Un sourire aussi glacé que l'eau à terre étira les lèvres gercées du balafré. Certains aiment dormir sous les étoiles de la voûte céleste, d'autres préfèrent s'asseoir devant leurs fenêtres et admirer l'aube ; le brigand préfère la couleur chaotique du ciel d'un rude hiver. Aucun oiseau n'osait s'aventurer dehors, aucun arbre ne dansait harmonieusement dans les violentes bourrasques de vent, aucun gueux ne se risquait à sortir en laissant la moindre parcelle de peau à découvert.

Il n'y avait que l'helvète qui avançait paisiblement, la neige crépitant sous ses pas, son souffle chaud formant de la fumée balayait par un courant d'air. La nuit était encore présente, personne ne croiserait son chemin, encore moins le chemin menant à la lice du village en cette heure matinale, ou peut-être le Fol qui se moqua de lui une fois de trop, de lui, le Roy du Jargor, le chef craint et incontesté. Il avait déjà remis à sa place cet importun en lui entaillant la gorge, mais il continua ses pitreries, et une seule solution fut trouvée : un combat. Ainsi, ils verraient qui du Seigneur qui aboie et qui montre les crocs à la moindre occasion ou du Joyeux Luron qui détend l'atmosphère avait raison d'être ce qu'il est.

L'arène était en vue, couverte de son paradoxal manteau de neige blanche et de ténèbres noires. Le balafré pénétra dans l'enceinte du Colisée, jetant un regard circulaire dans l'endroit. Les gradins en bois étaient vides, le terrain central semblait être un rectangle sans fond donnant sur les profondeurs abyssales.


Froussard... murmura-t-il

Ces mots, il avait espéré les prononcer, car il savait que physiquement, il était plus faible que son comparse depuis sa disparition en Allemagne, et sa subite réapparition en Normandie, en guenille, le corps amincit ; mais il avait gardé son tempérament, et comptait bien arriver à son but, qui était de faire autant de ravages possibles de son vivant pour mourir épée à la main sur un champs de bataille, avant de siéger à la droite du Sans-Nom, plutôt que d'être une brebis de plus du Très-Haut.

Chaos joint ses mains devant sa bouche pour en amplifier les sons, et hurla dans la lice :
Rix ! Viens t'battre si t'es couillu !

La seule réponse qu'il reçut était les échos doucement étouffés par le vent hivernal. Exaspéré par tant de lâcheté et soulagé de ne pas avoir à risquer sa vie alors qu'il était donné perdant, le balafré se retourna, toujours cet air sérieux sur le visage, et c'est là que le Fol lui répondit à sa façon...
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Rix
Une boule de neige vint s’écraser sous le menton de chaos et le fit sursauter.

-Dans le mille !

Le terrible brigand apprécierait-il ? Malgré son optimisme invétéré, Rix en doutait sérieusement. Pourtant, La neige était molle, mais l’eau suffisamment froide pour couler dans son col de la manière la plus désagréable qui soit.

-Alors, on se fait une bonne bataille ? Je suis le plus jeune, donc j’ai choisi les armes.

Rix sortit des gradins où il se cachait en riant comme il se doit, un rire mat à cause de l’atmosphère cotonneux du jour et tremblotant, non pas parce qu’il était mort de trouille mais parce qu’il se les pelait grave. Il languissait le jour où il aurait assez d’écus pour s’habiller plus chaudement, et en couleur s’il vous plaît, pour coller à son caractère bigarré.
Pour se réchauffer, Rix, qui n’était pas à une contradiction près, se pencha et confectionna une nouvelle boule qu’il lança en direction de son adversaire. Le balafré l’esquiva avec ennui.


-Ah, bien joué, Chaos. Mais mets-y un peu plus de cœur, laisse-toi aller, que diable ! Regarde, personne ne peut nous voir !

Il montra d’un geste circulaire l’arène complètement vide.

-Allez, la prochaine, c’est toi qui la tire… Et je ne bouge pas, c’est promis !

Il prit la pose, le visage tourné vers le haut et la bouche ouverte comme font les enfants pour goûter la saveur du ciel.
Sofio
popo village vide et triste, certains soldats commençaient a revenir de leurs périples au nord, d'autres qui n'avaient pas pu partir flânaient dans les rues, puis l'arrivage quotidien de voyageurs, et marchands, ce que l'Auvergne paraissait terne sous son manteau de neige , même les hauts volcans semblaient endormis.

Elle avait laissé son cœur en bourgogne, plus rien ne l'intéressait a présent, le marché, la mairie, tout ca semblait si plat a coté de ce qu'elle avait vécu, c'est blessée que elle avait marché jusqu'à sa terre, espérant de chaque pas, la mort au tournant, le gout a la vie l'avait quitté, le jour ou il avait disparu, pourtant avait eu cette fleur sur le chemin de traverse, qui avait immergé de la terre enneigée comme pour lui dire tout renait un jour, maudite fleur tu t'es cru messagère de l'espoir, et pourtant tu a fini sous mes godillots comme nous finirons tous un jour au sol.

Ses nuits elles les écumaient de soupirs en tavernes, d'ivreries en descente, pour repartir le lendemain avec des faux semblants, maudissant tantôt la lune, et parfois la vie, reniant son passé, réfutant l'avenir, fallait le dire que aimer ca faisait crever aussi.


Le mal blanc avait ravagé les terres, il n'était plus question de passer les nuits a dormir dehors, alors ses sourires de complaisances elle avait du s'en taper pour trouver des auberges, des nuits froides et torturées, misère il a bien fait de crever, n'est d'égale que la haine qu'elle éprouve a l'amour qui les unissait, rien ne sera plus jamais pareil.

Passant au marché, léger coup d'œil sur les étals tout a le même gout aujourd'hui, et les tisserands peuvent bien se garder leurs dentelles , il faut s'éloigner a tout prix, un arbre un bois, qu'importe, juste éviter de croiser des faces enjolivés et leur bonheur qui empeste.

l'entrée de la foret pas loin devant les arènes, ou des pauvres fous chaque jour viennent prouver le sens se leurs attributs, elle aussi fut un temps avait voulu combattre, en rire et se sentir rempli d'orgueil, pour être et paraitre et surtout pour lui.....

Tu n'entendras plus son rire

la présence de l'autre moi, la voix du profond ne cessera donc jamais , n'a cessé que les nuits d'errance, pour sans cesse revenir faire mal, le prêtre lui avait demandé de l'ignorer, elle avait essayé au début, mais la voix avait insisté sans relâche, pour finir par vaincre et prendre le dessus , ce jour ou il.....


Deux estrangers a l'orée du bois dans la lice


Nul n'est plus remarqué que l'étranger quand il passe en Auvergne, le pays n'est pas souhait a la complaisance, ni a l'hospitalité, alors forcément elle a bien entendu partout des chuchotements concernant l'arrivée de gars pas de chez nous, n'ont pas l'air bien sauvage, lui arracherait presque un sourire de voir deux zouaves dans une lice se battre a coups de terre blanche, la vie est si futile, parfois qu'au détour des chemins on ne peut la prévoir,l'heure était matinale, il faisait un froid glacial, elle referma sa houppelande, et zieuta encore les héros de la lice, un des deux venait de se prendre l'averse, la boule avait fusé pour s'éclater sur lui, rien de bien croustillant un bon combat lui aurait davantage plu, le rouage du bon vieux proverbe qui consistait a dire ...jeux de mains, jeux de vilains.. allait peut être s'avérer vrai, si un massacre survenait dans l'arène voila qui égaierait peut être sa journée, elle s'assit dans les gradins, soufflant sur ses mains, afin de les réchauffer, fut un temps elle n'avait pas froid aux mains, fut un temps le soleil et la chaleur la suivait même en hiver.
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Chaos
La boule de neige percuta le cou nu du balafré. Une vague de froid lui fit frissonner tout son corps, suivie d'une chaleur brûlante. Ce rire, il ne le supportait plus. Ce son était devenu cette souillure à son honneur, et Belial sait jusqu'où Chaos était prêt à aller pour que personne n'y touche ; peut-être était-ce même ce prince-démon qui se jouait d'eux, pauvres mortels, ce soir, dans cette lice qui allait être le théâtre de la sanction du Roy pour son Fol qui ne le faisait pas rire, loin de là.

Le brigand restait immobile, raidit par l'eau froide qui ruisselait doucement le long de son cou pour se perdre dans sa chemise. Ses poings étaient serrés si fort que les jointures en devenaient blanches, sa mâchoire était contractée jusqu'à ce que ses gencives le supplient d'arrêter cette torture, ses sourcils et ses narines étaient froncés et retroussés en une horrible grimace dont les hommes du Jargor commençaient à avoir l'habitude. Son oreille et les traits de son visage gelés il y a quelques minutes se libéraient de leur prison hivernale avec la chaleur dégagée par le sang bouillonnant du Tyran. Ça allait saigner.

Doucement, il avança, les muscles bandés, incapable de se déraidir. Néanmoins, il n'eut même pas ma peine de bouger beaucoup pour éviter la boule de neige, suivit d'une nouvelle comédie du Fol : Le Fol qui allait se faire couper la langue. Pièce de théâtre dont les actes seront écris par les spectateurs caché dans l'ombre -et ils sont plus d'un, j'en suis sûr.

Chaos s'approchait dangereusement de son adversaire, une lueur de folie dans le regard. Il était loin le Chaos qui doutait de ses capacités et espérait secrètement que Rix ne vienne pas. Il avait disparu le chef de groupe qui passe son temps à aboyer sans mordre. Il était mort le sergent Chaos de Genève, habitué assidu des tavernes, aimé de tous et protégé par les villageois au grand cœur. Il ne restait que cet animal féroce dont le pelage était dressé, dont la position ne laissait présager qu'une attaque sauvage, un monstre dont la main saisit subitement la gorge de sa proie. Un bruit sourd résonna, celui des vertèbres manipulaient trop brusquement.

Oh, bien sûr, Rix n'allait pas se laisser faire, et le seigneur d'Erzulie Dantor n'était pas du genre à finir un combat aussi vite, malgré les apparences qui poussaient à faire croire qu'il voulait broyer le cou de l'ennemi d'une main. Non, la Brebis qu'il tenait allait finir par lui crever les yeux avec ses pattes ; c'est pourquoi il préféra le projeté en arrière, comme lors de leur première rencontre au Jargor, mais cette fois, Green n'était pas là pour le rattraper...

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Sofio
Froid, vent les petits matins, se serait bien passé de sortir du plumard, mais se réveiller le matin dans un grand lit froid lui foutait le bourdon, et des larmes elles en avaient versé plus qu'il en fallait, son corps était séché, son cœur en passe de disparaître.

Pff tout fous le camp, plus rien n'a de grâce, elle a pu s'émerveiller autrefois de voir des oiseaux sur un arbre, et de prendre une main tendue, celui lui file la nausée d'y penser, aujourd'hui, elle s'ennuie a mourir si au moins le couple dans la lice pouvait en venir aux mains et aux fers, elle aurait de quoi se distraire le temps d'une tuerie, c'etait pas a coup de merdasse blanche qu'ils allaient s'entretuer, elle soupira et sortit sa dague de son corsage, pour se triturer les ongles , une énième lancée vint a percuter le cou d'un brave de l'arène , spectacle désolant que de les voir jouer comme le ferait deux mioches, puis soudain son œil fut intéressé, il devient vif, sa langue claqua, un des deux hommes venait d'empoigner l'autre par la gorge, et finit par le relâcher au sol, peut être un des prémices de tuerie tant espérée.

Elle se lève applaudit et tend son bras pouce dirigée vers le sol

attendant de voir la suite.

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Kike
Ah lala... La fraïcheur de l'hiveur, avec la neige jonchant le sol. L'ibérique s'y roulerait à moitié nu, pourtant plus habitué à la chaleur du Sud de la péninsule. Mais cela lui rappellait les Pyrénées, étapes la plus difficile pour passer de l'autre côté, dans le Royaume de France, apparement plus riche... C'était le jour, le grand jours où son complice, Chaos, chef du Jargor au même titre que l'ibérique, et Rix, allaient s'affronter après un petit dérapage...
Il arriva donc dans la lice de Polignac, ville auvergnate, au sud pas loin du Languedoc. Il y vit les deux brigands s'y échauffer à coup de boules de neige. C'est pourquoi il hurla en leur direction :


- LA BASTON !!!

Il monta donc dans les gradins, épée dégainée lui faisant office de bâtton pour tâter la sureté des bancs assez glissant. Il y aperçu une dame, tout au fond, applaudissant en direction des deux autres faisant le combat.
Il se retourna, Chaos commençait à s'énerver, enfin... Le brigand arriva donc à hauteur de la dame et lui lança :


- Bonjorn. Pas chaud ici hein ?

Puis il planta légèrement son épée dans le bois du gradin et s'assit. Il déboucha sa gourde et bu une rasade de Bordeaux 1457. Il reboucha et la rangea puis regarda le combat se dérouler.
Rix
Rix fut projeté à plusieurs pas en arrière et s’étala sur le dos, s’enfonçant entièrement dans le matelas de neige. Il resta comme ça sans bouger et, malgré la douleur que le balafré avait ravivée dans son cou, il fut pris d’un fou-rire. Il faut préciser que c’était sa première neige comme on dit, et son caractère enfantin ne pouvait pas résister aux joies puériles qui en découlaient.
Il se calma un peu et redressa juste la tête pour regarder le balafré :


-Et ben, je vois que t’as pris un peu de force, Chaos ! Te voilà capable maintenant de combattre un nouveau-né !

Il se redressa d’un bond et se rua sur son adversaire, comme dans un rire. Les deux hommes roulèrent dans le manteau blanc et Rix profita de son agilité pour se retrouver à califourchon sur Chaos, bloquant ses bras et ses épaules avec ses jambes repliées.

-Alors mon p’tit loup, j’espère que tu t’amuses autant que moi !

Et il fit quelque chose qui le démangeait depuis longtemps, il tira les moustaches du balafré de chaque côté du visage, trop fort sans doute car ce dernier se crispa dans un rictus de papier froissé.

-Ah..ben, je me suis trompé, ce sont des vraies !

Il prit la mine des enfants qui ont fait une grosse bêtise, tout en dévisageant l’autre, profitant de sa posture avantageuse pour le scruter tout à loisir, cherchant derrière les yeux assassins quelques révélations sur l’homme qu’il ne connaissait pas encore.

-Mais tu as le teint pâle, mon gars ! Tu n’as pas mangé assez de viande, dis ?

Et il lui mit plusieurs paires de claques pour raviver sa peau, ce qu’il obtint assez vite, recevant le concours d’une bourrasque glacée qui tourna dans la lice avant de s’échapper des gradins.

-Ah, là, c’est beaucoup mieux !

Il se laissa aller en arrière, prit appui sur ses mains et d’un bond se retrouva debout, prêt à faire face à la réaction de son adversaire.

-Tu vois, ça a des avantages d’être un animal de foire, hein ?

Rix n’était pas pressé. Il n’avait presque pensé qu’à ça depuis une dizaine de jours, alors maintenant, il voulait en profiter un maximum, faire durer le plaisir, quitte à se prendre quelques méchants coups.
Chaos
Il était fin près à se battre. Chaos se sentait de taille à étaler à terre cinq hommes à la fois. Cette colère l'envahissant lui avait donné un sentiment d'invincibilité qui le poussait à foncer dans le tas, sans réfléchir à la présence d'une dague cachée, d'un morceau de bois peut-être pas loin, d'une esquive et d'une contrattaque qu'il pourrait subir de plein fouet. Il était tel un taureau qui voyait le drapeau rouge du toréador, tel le seigneur d'Erzulie Dantor qui entendait ce rire si désagréable à sa seule oreille, ce bruit qu'il fallait à tout prix étouffer, pour maintenant et à jamais. Mais un autre son résonna dans l'arène. Celui d'applaudissements effrénés. Le brigand se retourna, scrutant les gradins vides. Entendait-il des voix ? Puis il aperçut cette tâche noire dans le fond blanc luttant pour ne pas être englouti par les ténèbres, profitant du moindre éclat pour se faire remarquer. Un bras tendu, une main qui laissait tomber le pouce vers le bas, signe utilisé autrefois pour ordonner la mise à mort du perdant. Qui cela pouvait bien-t-il être ? C'était une silhouette fine, sûrement une femme ; mais cela ne pouvait pas être Naella, elle se baladait en haillons et n'avait pas cette carrure de vraie femme. Une paysanne en mal d'action ?

Il ne le sut pas à ce moment, Rix lui sauta dessus pendant que Kike criait "la baston !!!". Le sous-fifre eut le dessus lors de leur roulade, en profitant pour immobiliser son adversaire. Dans cette position, le Fol aurait pu sans problème frappé frénétiquement son Maitre, mais il n'en fit rien, préférant donner des cailloux au fauve en cage. Chaos grognait, tel un chien qui tient un os dans sa gueule à qui on essaie de lui retirer. Il n'avait pas mal, il était juste enragé. Il était comme un chien à qui on tire la queue sans qu'il puisse mordre à pleins crocs l'insolant. Seuls les jambes du bandit international étaient mobiles, se levant et se rabattant dans la neige, se débattant sur la droite, puis la gauche, avant de gratter le sol comme-ci le reste du corps allait se relever. Il n'en fut rien.

Rix se dégagea enfin, laissant le balafré se relevait, furieux, le visage rouge à cause des claques, à cause du froid et à cause de son sang chaud. Une fois qu'il le tiendrait, il ne le lâcherait plus. Il n'avait plus qu'une hâte, teintait le manteau blanc d'une tâche rouge vermeille. Ainsi, le Roy du Jargor, emporté par la colère, courut en direction de l'importun qui essaya d'esquiver la charge, mais qui ne réussit pas à éviter le féroce coup de coude sur lequel fut imprimer le moulage des dents du vagabond qui se retrouva avec un goût de défaite et de sang dans la bouche, tandis que l'orgueilleux seigneur essayait de freiner sa course, sans y arriver, et finit par tomber lui aussi, le visage enfouie dans la neige glaciale, appuyant sur ses avants-bras pour se relever avant l'autre, et le ruer de coup à même le sol, l'entendre gémir de douleur, sentir les os craquer sous ses coups, ignorer les supplications de ses amis, ses hommes, dans les gradins.

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Sofio
Tandis que le spectacle prenait enfin une couleur plus sauvage, elle appercut un homme passer les gradins, se servant de son épée comme d'une canne, elle pensa a une infirmité,le temps de détourner son regard du spectacle que les choses évoluaient, les deux hommes étaient entremêles, elle ne distinguait pas qui pouvait avoir le dessus sur l'autre, fut déçu de ne pas pouvoir faire de paris.

Bonjorn. Pas chaud ici hein ?

pas le temps de répondre que l'homme s'assoit déjà pour se rincer le gosier d'une rasade, manquerait plus qu'il lui lâche un rôt et il lui rappellerait quelqu'un, elle lui fait un signe de la main, pas envie de savoir qui il est toute tacon son accent l'a déjà trahie il est pas d'ici, surement un acolyte des deux lurons du bas, puis le spectacle offert s'avérait de plus en plus intéressant,si du sang venait a en couler, popo avait quelques médicastres, faudrait t'il encore qu'ils acceptent de soigner des inconnus, la terre de la lice avait déjà gobé du sang, mais jamais encore la neige du jour, la manière de se battre des deux hommes n'avait rien de conventionnelle, et elle ne comprenant pas pourquoi ils ne sortaient pas leurs armes, supplice ou déraison elle frissonna, et se fit peur, que faisait t'elle donc la de bon matin a espérer voir du sang et des coups, avait t'elle perdu toutes raisons en le perdant,nul trépas, nul défaite juste un abandon, elle secoua la tête et repensa aux promesses faites a une amie, désormais elle allait vivre, et la vie c'etait aussi la grande folie.

Elle se pencha vers l'homme assis a ses cotés et lui dit


on parie la gourde?? moi je dis le teigneux aux moustaches va se prendre une branlée et vous?

Elle esquissa un sourire, ces temps ci les sourires de complaisances la déchirait de part et d'autres.
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Rix
Rix reçut comme une décharge dans la mâchoire et, sous la violence du choc, perdit l’équilibre pour se retrouver encore étalé dans la neige. Mais cette fois-ci, aucun rire ne sortit d’entre ses lèvres, sa bouche resta comme paralysée ou gelée, s’il l’avait pu il aurait dit entre les deux, et il sentit sous sa langue une saveur indéfinissable, salée ou sucrée, encore un entre deux, ce qui correspondait assez bien à son état du moment, entre rire et colère, ou plus exactement il n’avait plus envie de rire mais n’était toujours pas en colère.
Là résidait sa faiblesse. Comment pouvait-il vaincre un adversaire aussi impitoyable alors qu’il ne parvenait pas à ressentir la moindre fureur contre lui. Il lui manquait cette conviction, cette certitude obstinée du vrai combattant, cette envie irrépressible d’anéantir l’autre par tous les moyens.
Chaos n’en était évidemment pas à de tels atermoiements, et il le montra très vite en se ruant sur lui et en le battant à coups de poing redoublés. Rix tenta de protéger sa tête avec ses bras et en même temps il souhaita avoir plus mal encore, il pesta contre cette neige et ce froid qui anesthésiaient la souffrance qui normalement aurait dû jaillir de tout son corps et lui donner la force de se révolter. Des images ondulèrent dans son esprit comme des bannières en plein vent : ce manche de couteau taché de sang sous son menton, cette viande sanguinolente mangée jusqu’au dégoût, et ce visage résolu d’adolescente, celui de Naella, cet autre impatient et enthousiaste de Greenpisse, tous deux certains de sa victoire en lice… Où étaient-ils maintenant ? Et où était cette voix qui l’avait sorti des ténèbres du Jargor ?
Il ouvrit un œil entre ses avant-bras protégeant son visage et regarda furtivement les gradins. Deux vagues silhouettes assises, peut-être Kike et un –une ?- inconnu, il n'eut pas le temps de s'en assurer mais, il aurait pu le jurer, aucun de ses deux compagnons de route n’était l’un d’eux.
Alors une immense lassitude s’empara de lui. Une obligation impérieuse d’en rester là, de ne plus accepter cette comédie de mâles en rut. Et l’idée suivit son fil d’Ariane puisqu’il dégagea une de ses mains et réussit à saisir les parties considérées comme les plus fragiles de l’individu masculin. Il serra de toutes ses forces et tourna la poignée comme un moulin à blé. Un cri rauque jaillit de la gueule de chaos qui immédiatement se retrouva à genoux dans la neige en se tordant de douleur.
Cette gueule défigurée par la haine et la souffrance, cette gueule qui aurait dû être la sienne, il ne la supporta pas. C’est pourquoi il lui envoya une baffe monumentale. Elle raisonna dans l’arène sourdement.
Rix regarda avec étonnement la brûlure à l'intérieur de sa main.


-Ouillouillouille! Ca fait du bien...

Et son sourire revint.
Kike
Le combat était limite, très limite ennuyant. Ce n'était pas ce qu'il était habitué à voir. D'habitude il aurait vu un combat plus rapide, avec une épée, une dague ou bien un bâton ou encore une dague. Là rien, nadie...
Malgré ceci, la dame lui proposais un pari. L'ibérique n'aime pas les paris, et surtout il se doutait du gagnant, connaissant les 2 concurrents... Il regarda sa gourde, puis la dame, et encore sa gourde, puis la saisit en regardant le combat continuer, et plaqua la gourde contre le torse de la femme en disant :


- Tsss... Prénez, vos avez l'air d'en avoir bésoin, vu vostre tête... Pis pas bésoin d'pari...

En effet la femme semblait pas franchement dans son assiette. Surtout un matin d'hiver, voir une femme comme telle dans une arène voir 2 énergues humaines combattre dans de telles conditions, rare, très rare même. Surtout que les concurrents étant étrangers, pas d'intérets à regarder. Enfin le combat prenait des allures plus sanguinolentes, ce que préfèrait l'ibérique.
Greenpisse
La nuit fut longue, trop longue sans doute, à tel point que le cri fébrile du coq ne l'avait pas tiré de sa couche. C'est dans un sursaut qu'il s'éveilla un peu plus tard, pensant à son ami qui devait en découdre dans la lice. Il jeta un oeil au dehors, frissona en voyant le paysage blanc. Il emmitoufla ses pieds dans une étoffe, s'enroula dans sa couverture de fortune et se dirigea au pas de course vers la lice.

Arrivé à quelques mètres de la zone de combat, il entendit des applaudissements. Le combat avait commencé et visiblement, des spectateurs avaient trouvé cela suffisamment intéressant pour s'y attarder.

Il entra et vit les deux rivaux couchés dans la neige. Il frémit lorsqu'il s'aperçu que c'était le brigand qui rouait de coup son compère. Il s'arretta, essayant de distinguer le combat avec davantage de précision. Le visage furieux de Chaos se mue en une grimace de douleur puis reçu une formidable claque qui résonna dans les gradins vides. Vides, pas compètement. Deux personnes semblaient en train de partager une gourdasse. Il s'attarda sur leurs visage et reconnu Kike. Bien sûr, celui là n'allait pas manquer le combat. Il en connaissait les enjeux. Se revendiquant chef du Jargor au même titre que celui qui venait de recevoir une mandale, il savait que se déroulait ici un combat de légitimité. Une défaite de son acolyte le mettrait lui aussi dans une position moins favorable. A cette pensée, il brandit sa couverture tel une bannière et poussa le cri de guerre de ses aïeux :


HARO !!! Tord le cou de ce preisanz coterel !
Chaos
Chaos s'était relevé, et bondit tel un chasseur sur sa proie, commençant à le frapper, encore et encore, exprimant sa rage de combat dans chaque coup de poing, ne le laissant pas répliquer, ne le laissant pas respirer, continuant de frapper ses bras qui finiraient par céder. Voyant que le bougre résistait, le balafré commença le griffer avec ses ongles crasseux, déchirant la peau, mettant à nu la chair en l'écorchant vif, avant de lui envoyer son poing dans ses côtes. Grossière erreur que de croire qu'on pouvait résister aux attaques incessantes de l'enragé. Il finissait toujours par redoubler de colère et trouvait la faille dans la défense.

Par contre, le brigand aux ambitions de devenir un seigneur de la guerre n'avait pas prévu ce coup en traitre que lui porta son adversaire, lui qui avait lourdement insisté pour que le combat se déroule à mains nus, et sans faire d'offrande aux moines auparavant. Ainsi, le Loup grimaçait de douleur, poussait des râles hurlements pour que cette intense douleur qui le paralysait cesse. Cette main qui lui broyait les guisantes et qui les remontait comme on remonte une horloge lui donnait l'impression que si il tentait quoi que ce soit, il s'évanouirait, castré.

Une violente baffe lui fut asséner, faisant terre immédiatement les râles. Ce fut presque un soulagement pour le Monstre qui se reprit, grogna tel un chien tenu en laisse qu'on frappe sans retenu, et brisa ses liens. Le brigand saisit brusquement les cheveux de l'ennemi et lui tira en arrière, avec autant de délicatesse. Il sentit l'étreinte de la main resserrait ses parties génitales, mais il avait connu pire. Il était Chaos d'Erzulie Dantor, futur seigneur de la guerre, chef du Jargor, brigand craint par ceux qui se disent de la même destinée que lui comme par les nobliaux dans les châteaux. Il ne pouvait pas perdre, son orgueil le lui interdisait. Alors, pour changer la donne, le mutilé serra sa main libre si fort qu'il crut sentir les os de son bras lâcher sous la raideur de ses muscles, et il asséna un violent coup de poing dans la gorge de Rix, frappant avec les phalanges pour intensifier la douleur.

Les deux adversaires lâchèrent prises pendant qu'un cri de guerre était crié comme pour leur donner du courage, l'un tombant à genoux dans la neige, se tenant l'entrejambe, serrant les dents pour oublier cette douleur dans le bas ventre, tandis que l'autre se tenait la gorge, comme agonisant dans la neige, cherchant son souffle. Pitoyable spectacle pour ces hommes et cette femme assoiffés de sang, mais dont aucune goutte ne tombait à terre, aucune dague n'était sortie. Ils se battaient tels des bêtes, avec leurs corps, et seul ce qu'ils ont dans les tripes fera la différence dans ce combat qui risquait d'être long, épuisant, douloureux et riche en coups.

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Sofio
Le combat qui se déroulait sous ses yeux n'avait plus rien d'humain et tournait a la barbarie, deux chiens affamés, sans aucune émotion, et pourtant elle continuait a fixer ces deux hommes sans le moindre sentiments, la mort était si proche a chaque instant elle pouvait faucher et un des hommes de s'en relèverait pas, la rôdeuse devait en ce moment même sourire en entendant que le combat fasse son choix.

Des atrocités elle en avait connu de par sa vie, par delà des guerres et campagnes, elle avait même prié un soir pour des inconnus tombés sous le fer, a présent plus rien ne semblait l'atteindre, elle avait réussi a foutre des barricades entre la vie et les sentiments, peut être même que rien n'était réel, et que le spectacle qui s'offrait n'était que le prix de sa souffrance.


Sang, souffrances, abandon
, la vieille de Polignac avait pris sa main un soir, et avait blêmit en lui disant ces quelques mots.Elle en avait rit, bravant par sa fierté et son amour le destin dans le ridicule, souvent les mots lui revenaient en mémoire, et voila un moment elle avait enfin compris, nul ne peut échapper a son destin......

L'étranger a coté d'elle , la fit redescendre de ses pensées, il parlait était bien réel, elle ne voyageait pas encore dans son monde de brouillard.


Tsss... Prénez, vos avez l'air d'en avoir bésoin, vu vostre tête... Pis pas bésoin d'pari...


Se le fit pas dire deux fois, l'eau de feu , la déchéance, il lui restait plus que ca, sentir cette chaleur la prendre, et l'envahir, et boire a outrance, jusqu'à ce que plus rien ne compte.

Elle se saisit de la gourde, le remercie d'un demi sourire, plonge ses lèvres dedans et prend une rasade, le gout elle s'en fiche du moment que ca brule, pas trop dégueulasse son truc alors elle replonge dedans, encore et encore, soif non pas vraiment, mais juste que le moment ou ca fait de l'effet tarde souvent, alors vaut mieux prévenir en prenant de l'avance, puis c'est de l'air qui s'engouffre, elle se penche encore en arrière recueillir les dernières gouttes, rares moments , la détresse va revenir, peut pas combattre ca, se sent chaude,sent ses bouts de doigts dégeler , son sang qui circule partout, un sang pourri qui pourtant la fait vivre comme une punition.


Tu n'a eu que futilités de lui, il est parti amenant ta vie.


Encore cette voix qu'elle entend, encore présente, partout, par tous les temps, ce n'est plus le moment de la faire taire, elle s'en fout l'ignorera ou pas, peut être sa seule amie en ce monde, nafout, le temps, la vie c'est qu'un moment a passer, il ui avait dit , tu es la plus belle chose dans ma chienne de vie, il a pas dit, je te détruirais en t'abandonnant et tu en crèveras, foutaise, qu'il pourrisse si ce n'est déjà fait.

Elle vacille légèrement, mais n'a plus ce froid pénétrant, ses pieds lui semblent chaud, sa tête bouillonne la vue du sang enfin dans l'arène la maintiens en haleine, cela semble s'emballer, elle peut sentir la haine qui se dégage maintenant des deux hommes, vont s'étriper jusqu'à la mort, vont se déchirer pour en finir et ne plus souffrir c'est surement ca la solution, c'est eux qui ont raison, ils agissent et se complaisent pas dans leur mal de vivre, toujours mieux que de se pendre sur un arbre de pouvoir se vider en crevant.

L'alcool lui chauffe et fait briller ses yeux, des images défilent elle entend aussi les cris des chiens, d'autres estrangers sont venus, elle se penche vers l'homme a la gourde, gourde vidée d'ailleurs, avec le gout du trop peu.


c'est qui eux en bas

Montre du doigts les deux hommes, un des deux a dans le regard de sa haine quelque chose de pas commun, elle apprécierait de pouvoir y plonger ses yeux le temps que dure les roses, peut être, mais se noyer dans un abime d'émotions, même si ca fait crever a petit feu.

vous croyez que le gagnant accepterait de combattre avec moi après?

Elle regarde l'homme d'à coté, sur qu'il va ouvrir de grands yeux et peut être en rire, mais elle est tout ce qu'il y a de plus sérieuse, elle est prête a se remettre a la merci de Aristote, ou d'un homme, chienne de vie qu'il disait elle la vit chaque jour dans ses chemins d'errances, boire, manger le minimum vital, boire et se chercher de ca elle n'en peut plus, elle se perd depuis des jours, peut être même qu'elle cherche son malheur, mais pt'in que ca fait mal ......
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Kike
C'était enfin un vrai combat, avec des coups bas. Des coups bas que Chaos avait subi dans l'entrejambe, tandis que Rix se tenait la gorge. Et quant à la femme, elle l'avait dévalisé en Bordeaux et était constement tourné vers le balafré.
Qui allait prendre l'avantage ? Quand ce combat allait terminer ? Et surtout combien de temps devrait-il supporter les gradins de bois trop dur pour être confortable.
Puis l'ibérique se rendit compte que la femme ne semblait plus avoir froid. Elle commençait même à tourner de l'oeil. Kike soupira puis dit à demi voix :


- Faut quand même le faire pour avoir un coup de chauffe avec un pauvre Bordeaux...

Non seulement il faisait froid, non seulement il crevait la faim, mais en plus il allait crever de soif ! Il regarda la gourde, toute vide, puis soupira de nouveau et jeta sa gourde par dessus son épaule. La dame dégaina quelques mots qu'il pu plus ou moins percevoir :

- C'est qui eux en bas ?

C'est pour cela qui se gratta le dedans des oreilles, croyant avoir des voix. Mais non, elle avait bel et bien parler. Il lui répondit donc, en montrant Rix :

- L'bas, c'est Rix, un adolescent un peu foufou sur les bords mais au fond il est pas si " con " que ça... Pis l'autre * en désignant Chaos * c'est Chaos, un " complice ". On travaille ensemble. Pas un gars con pareil peut-être un peu impulsif, orgueilleux mais pas un fond mauvais. Voilà savez tout sur qui sont-ils...

Puis après ceci elle décocha à nouveau quelques mots :

- Vous croyez que le gagnant accepterait de combattre avec moi après ?

Là, il se posa la question intérieurment... Il se retourna vers la femme, la regarda de haut en bas, puis se retourna de nouveau vers le combat en disant :

- Faut voil'... Dépend encol' qui allez vous affl'onter... Et sul'tout si les deux sone encol' en vie !

Les deux concurrents se relevaient tout juste...
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