[RP]C'est noël, c'est noël, c'est noêl...

Vroqu était partie tôt de la taverne ce soir et avait filé en vitesse, une hache sur l'épaule et une lampe dans une main, dans la forêt. Elle chercha pendant un long moment, examinant les arbres les uns après les autres, puis fini par trouve celui qu'elle cherchait.

Ha le voilà, il est parfait !!!

Elle posa la lampe sur le sol et prit la hache des deux mains et se mit à couper l'arbre qui tomba à terre quelques temps plus tard. Elle alla poser la hache à l'orée et revint prendre l'arbre. Le tirant de ses deux mains, petit à petit elle regagna l'orée et le hissa debout, trouva un moyen de le stabiliser, puis s'affaira autour.

Au bout de quelques temps elle recula et admira son travail




Finalement elle s'est dit qu'elle allait en chercher un autre et faire profiter tout le Berry, tout en espérant que cela mettra un peu de gaieté dans les coeurs de tout le monde.
_________________

Alfred arriva devant le sapin. Il avait promis à Vroqu, qui l'avait planté, de venir le voir ... et de lui parler.

Mais quelle idée lui était donc passée par la tête ? Parler à un arbre de Noël ... On aura tout vu !

Alfred, le tribun qui murmurait à l'oreille des sapins de Noël ...

Bonjour, Ô sapin ...

Et là, il se trouva bien bête ... que pouvait-on bien raconter à un sapin ?

... heu ....

Alfred se gratta un peu la tête, à réfléchir ... qu'est-ce qu'il avait l'air idiot.

Ben moi c'est Alfred, je tribune Saint-Aignan, et comme tu es nouveau ici, je te souhaite la bienvenue. Si tu as des soucis, envoie moi un pigeon, sinon tu peux aller voir à mon bureau, hein, tout est expliqué. Je t'ai enregistré dans mes fichiers comme étant né le 13 décembre 1457, jour de la sainte Lucie, fête des Lumières. Quel honneur, pour un illuminé. Heu ne le prend pas mal, hein, mais c'est qu'avec toutes ces bougies ...

Tu m'excuses de ne pas te faire la bise, mais tu piques.
Tu vas bien ? Tu ne te les gèles pas trop, dehors, tout seul ? C'est bête, Vroqu ne t'a pas planté de copains à côté avec qui discuter, jouer au ramponneau, parler des dernières modes de guirlandes et de boules ...
Aujourd'hui, je ne t'ai pas amené de cadeau, Levan a fermé l'open-tav', et on n'a plus de bug. Tu bois de la bug, toi ? Tu préfère peut-être l'eau glacée et la neige. Tu fais des sapins de neige ? Et la pipe, tu la mets où ? Les épines en neige, ça doit être dur à faire, quand même. Enfin bon, c'est pas trop mon soucis, hein. C'est toi qui vois, ça reste une idée.

Bon c'est pas que je m'embête, mais il se fait tard. P't'être que je repasserai te voir. Ou p't'être pas ... enfin je verrai, ça dépendra si Vroqu râle ou pas.
Aller, bonne soirée sapin.

Manquerai plus qu'il me réponde, en plus, marmonna-t-il.

Alfred s'en retourna lentement sur ses pas, se demandant bien pourquoi il avait promis ça à Vroqu ...
_________________

Alfred s'en allait tout juste, lorsqu'il se retrouva recouvert d'une forte couche de neige. Tout étonné, il regarda le ciel : Il ne neigeait pourtant pas. Il se retourna, et regarda le sapin, qui avait retrouvé son vert naturel, et ne supportait plus de neige.

Fichu vent, marmonna-t-il.

Puis, se reprenant : Bizarre bizarre, on ne peut pourtant pas dire que ça souffle beaucoup ce soir.

Il grommela encore, et regarda l'arbre, l'air interrogateur. Perdu dans ses réflexions, il ne se rendit pas compte que le temps passait. Tout d'un coup, revenant à ses esprit, il se rendit compte qu'il avait grand froid, et voulu repartir. La neige avait cependant gelé sur lui, et il se retrouva bloqué.

M'enfin ... c'est bien ma veine.

Il essaya de se secouer dans tous les sens, pour se dégager, mais rien n'y fit.

Norf ... encore un peu et on pourrait croire à une farce de Vroqu.

Il se remit à s'adresser à l'arbre :

Tu n'aurais pas été dressé par Vroqu à me faire tourner en bourrique ?? Quoiqu'elle n'ait pas grand chose à me reprocher. Encore, ce serait Ysandre qui t'aurait planté, j'aurais deviné tout de suite, mais là ...

Mais on se les gèle ici en plus ! Tu fais comment pour résister à ce froid, toi ? Au fait, je n'ai même pas ton nom pour mon registre. Enfin on va mettre SapindeVroqu, ça devrait aller. À moins que ce nom ne soit refusé par le duché ... Dis tu pourrais pas faire la causette ? C'est pas qu'il se fait tard, mais je m'emmerde là. Et je crois qu'on est là pour un bout de temps... pas jusqu'au dégel, j'espère ...

Manquerait plus que des gamins viennent par ici, et surtout qu'ils me plantent une carotte ou une pipe ... je n'ose même pas imaginer où.

Alfred frissonna rien qu'à cette pensée, en plus du froid qu'il éprouvait.

Pauvre de moi ...
_________________

Zie avait entendu parler en taverne d'un beau sapin que Vroqu avait hissé et décoré à l'orée de la forêt, sa curiosité étant la plus forte, elle supplia son coeur, quand la nuit fût tombée de l'emmener voir le sapin.

Mon coeur, c'est notre premier noël ensemble et en plus le premier du futur mini de nous, faut absolument aller voir ce beau sapin, tu sais que c'est le roi de la forêt et qu'il doit avoir mis sa belle parure... ! Lui dit elle en clignant des yeux !

Sou prit sa douce par la main, en ce moment faut dire qu'il cédait au moindre de ses caprices et la belle le savait bien, et c'est en chantonant une chansonnette de leur invention qu'ils arrivèrent près du majestueux sapin.

Mon beau sapinnnn, roi des forêtttttss que j'aime ta verdureeeee..... !
Rhooo ! Comme on chante bien mon ange, regarde il est bien grand ce sapin et magnifiquement décoré, oh ! Sou comme je suis heureuse, c'est bientôt noël, je vais mettre pleins de cadeaux autour du sapin pour toi, pour notre famille, pour nos amis..., elle lui sourit et l'embrassa avec passion.

Elle remarqua un énorme tas de neige à côté du sapin, elle se demanda ce que Vroqu voulait faire avec ça ? Une sculpture ? Enfin la forme de départ était très originale et elle se dit qu'elle pourait peut être l'agrémenter, il lui vint une idée !

Mon coeur passe moi ton charbon, s'il te plait... !

Et elle se mit à dessiner deux gros yeux noirs, un nez tout rond, une bouche rieuse et deux grosses belles moustaches, elle regarda son chef d'oeuvre et partie d'un grand éclat de rire.
_________________

Panpan le lapin et son ami de toujours pépé le putois avait remarqué de la lumière qui venait de la forêt.
Dit Panpan t’as vu las bas y a d’la lumière on va voir y a p’êtes des belles putois hein et des belles lapines.
Pourquoi Pépé y aurait des belles lapines. !
Tu sais bien Panpan quand y a d’la lumière les femelles elles aiment ça...
Ben oui c’est vrai pépé. On y va mais chut car ma mère elle ne veut pas que je m’éloigne de trop du terrier.
Ne t’inquiète pas Panpan.
Je prends de quoi manger et offrir hein si j’rencontre une belle p’tite lapine.

Tout content il tapa le sol avec sa patte ...
Ils arrivèrent vers le lieu d’où sortait toute cette lumière.

Ben dit donc Pépé ! T’as vu ça c’est beau hein !
Ah oui c’est beau ! Mais elles sont où les belles putois.
Elles ne sont pas encore arrivées !

Ils s’approchèrent doucement et observèrent un homme était là. Ils se regardèrent...

Ben qu’est ce qu’il à tu crois pépé qu’il parle au sapin ?
Ben peut être....
On va s’approcher...
Et attention Panpan c’est que c’est un homme et tu sais qu’il aime bien les lapins surtout avec de la sauce …

Panpan s’arrêta net et se mit à ramper, Pépé beaucoup moins courageux attendait plus loin mais la curiosité aidant il s’approcha également.
Ils entendirent l’homme parler au sapin ils se regardèrent se demandèrent si il n’était pas un peu fou. Lorsqu’ils aperçurent un autre humain mais cette fois –ci c’était une femme !
Ils se cachèrent tant bien que mal.

T’inquiète Panpan s’ils approchent je leur pette dessus ….

Panpan se mit à taper de la patte au sol. Pépé qui le regardait lui fît de gros yeux.

Arrête Panpan ! On va nous découvrir !
Ben ce n’est pas grave t’as dis que tu leur Pétra dessus mais t’as raison attend car je risque aussi …

Pépé sourit d’un petit air malicieux se tourna releva sa queue tourna légèrement son postérieur ….

Pépé arrête si tu pète maintenant pas de jolie putois tu vas les faires fuir.
Les femelles putois elle aiment ça Panpan dit plutôt que se sont les petites lapines qui n’aiment pas …
Aller Pépé on va s’approcher encore non attend il a bougé !
Panpan creuse tu sais faire !

Il creusa un trou et à peine eu t’il terminer qu’une boule de poil lui tomba dessus.

Ben t’en a mis du temps ! J’ai failli attendre !
Tu m’écraaaase Pépéééééééé!!
Dis j’suis gros !
Pas t’ai gros mais tu m’écrase et j’ai …
Tu n’aurais pas pu faire un trou plus grand !
Plus grand plus grand toi alors tu ne manque pas d’air !!
Non ça va et toi ?
Et on va faire quoi maintenant ?

Panpan s’arrêta net colla une oreille sur le museau de Pépé j’entends quelque chose …

Des voix se faisaient entendre et ils étaient tout les deux coincés au fond du trou c’était à voir un lapin et un putois !
Pépé soupira …Maintenant les belles putois vont croire qu’il y a personne et vont partir …
Les belles putois Pépé on s’en fichent !
Quoi on s’en fiche !!
Pépé ont est coincé dans un trou des humains peuvent nous attrapé et je ne veux pas servir de civet de lapin ! Et toi tu pense au belles putois ah Pépé tu n’es pas croyable !
Ben oui je suis Pépé beau putois j’ai une réputation ! Tu as raison si on se fait prendre au moins qu’il ni ai pas de belles putois la honte ! Dans un trou avec un lapin ! Ma réputation sniff ! Fait quelque chose !!!
T’as réputation et moi alors ! Tu veux que je fasse quoi ?
T’es un lapin creuse !

Le bonhomme de neige, après s'être fait gribouiller dessus par Euphrasie, commençait à trouver le temps long, surtout qu'il faisait toujours grand froid, bien qu'il ne neigeât plus. Il essayait de regarder les bêtises qui lui avaient bien pu être faites par Euphrasie, mais il était trop gelé pour faire un quelconque mouvement. Il n'avait plus qu'à attendre, encore et encore, qu'une bonne volonté passe par là, et surtout le reconnaisse.

Des bruits bizarres l'inquiétaient un peu ... des grattements, des bruissements et même des chuchotis .... tout cela ne le rassurait guère. La nuit commençant à tomber (avec un peu de malchance elle allait lui tomber sur le pied, en plus), il se dit qu'il n'allait pas très bien dormir. Les bruits angoissants continuaient, on aurait même dit une bagarre ou une dispute. Même en pleine forêt, au milieu de nulle part, ça râlait et jaspinait. Il se dit qu'il n'était pas prêt de sortir de l'aubergine ... ou plutôt de la glace.

Ca faisait quelques jours que Vroqu avait déposé le sapin à l'orée de la foret et qu'elle n'était plus revenue le voir. Noël s'approchait à grands pas, elle décida donc d'aller voir s'il était encore debout.

Arrivant sur les lieux quelle surprise de voir que quelqu'un avait fait un bonhomme de neige juste à côté et de surplus lui avait dessiné des yeux, un nez une bouche et une moustache. Elle se marra en le voyant et s'approcha pour en faire le tour. Oh mais que voyait-elle ? Un mantel bleu et une cape rouge qui dépassaient par derrière!

Hummmmmmm étrange se dit-elle mais quelqu'un doit se cacher la dessous! Norf de norf ce n'est pas possible il doit être complétement congelé!!!

Elle se gratta la tête pis se dit : naaaaaaaaan personne n'est aussi idiot que se cacher sous la neige.
Le regarda de nouveau et pensa qu'une belle carotte serait bien mieux comme nez et qu'il lui faudrait une écharpe et un chapeau haute forme.

Vroqu partit en courant chercher dont elle avait besoin et revint terminer le travail


_________________

Ils avaient marché pendant longtemps, se sont perdus plusieurs fois, étaient bien loin de leur d'habitation mais en arrivant dans un village dans le Berry avaient entendu parlé d'un certain Alf qui, apparemment aimait bien leur race. Donc ils étaient bien décidés de le trouver, qui sait peut être qu'il pourrait leur remettre dans le droit chemin pour chez eux.



Dans le foret ils aperçurent une lueur de lumière et se dirigèrent dessus pour voir un arbre illuminé devant eux et un drôle de bonhomme gelé qui semblait fait de neige. Ils avancèrent doucement, se balançant sur chaque côté et avec crainte, chez eux on ne voyait rien de la sort.
Bibi pingouin leva la tête vers Ma pingouin puis vers Pa pingouin cherchant dans leurs regard l'assurance dont il était loin de ressentir. Enfin voyant que rien ne bougeait tous trois arrivèrent vers le bonhomme en neige et se mit à lui renifler, poussant quelques coups de becs dans ses flancs. Ils firent le tour et virent tout comme Vroqu quelques instants plus tôt du tissue bleu et rouge qui dépassait derrière.
Bibi pingouin tira sur le rouge et arracha un bout....

héhé se dit-il, c'est marrant cette histoire là,

et attrapa cette fois ci le bleu et tira de toutes ses forces. Le tissue semblait plus résistant et Bibi pingouin dû lâcher prise et tomba sur le dos!

Squiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiqueeeeeeeeeeeeee, cria-t-il en se débattant pour essayer de se remettre debout.

En l'entendant Ma et Pa pingouins vint, en se dandinant à droit et à gauche aussi vite qu'ils purent, à son secours. Pa pingouin pensa aussitôt que c'était le bonhomme en neige qui avait causé la chute et une fois son fils de nouveau sur ses pattes, de rage il l'approcha et se mit à lui picoter très vite et très fort.

Et prends ça, dit-il en langage pingouin, et ça et ça!!!

Quand soudainement Ma pingouin poussa à son tour un cri, elle avait entendu des bruits venant de derrière un des arbres de la foret.

Flap flap flap flap flap flap firent ses ailes et nos trois pingouins s'en allèrent vite se cacher pour observer la suite des événements.

Alfred, toujours coincé dans son bloc de neige glacée, transformé en bonhomme de neige, quoique bien habillé maintenant avec son chapeau, sa carotte et son écharpe, continuait à se les geler grave. Quand Vroqu était passée, voyant un bout de sa cape et de son mantel dépasser, il avait eu un regain d'espoir, pensant que son calvaire allait finir. Eh bien non, cette fichue mairesse avait simplement sourit, en lui déposant l'écharpe, le chapeau, les morceaux de charbon ... dessus, sans même se préoccuper de lui.

Vroqu, au secours, c'est moiiiii ... Alfred, ton tribuuunn. T'as pas encore remarqué ma disparition au village ? mais il ne pouvait toujours pas articuler un mot, et Vroqu ne remarqua rien, bien évidemment.
Maire indigne, pensa-t-il.

Une fois Vroqu partie, il recommença à se mort-fondre, en râlant et pestant en pensée sur le mauvais sort qui s'acharnait contre lui, se disant qu'il allait vraiment devoir attendre le dégel pour s'en sortir. Et encore, dans quel état !

Les heures passaient, et Alfred s'endormit, bien au froid. Heureusement que sa cape l'enveloppait quelque peu convenablement ... Il fut réveillé par des pas furtifs sur la neige. Tout con-gelé qu'il était, il mit un peu de temps à reprendre ses esprits.

Hein ?? Où-suis-je ? Où vais-je ? Où cours-je ? Heuuu non, je ne peux bouger. J'ai pris racine en tout cas, courge que je suis. Dans quel état j'erre ? Brrrr ... toujours prisonnier de cette fichue neige. Tenace en plus !

Les pas se faisant plus insistants, il se mit à écouter.

Qu'ois-je ?

À cette pensée, il se remémora un moment de taverne. Ca discutait avec Ysandre, Vroqu, Mike, Sandrine, Jospinette, Ambrelus, et certainement d'autres encore, de poules, de basse-cour, et de haute-cour pour faire plaisir à Ysandre, toujours choquée par tout et par rien. Haute-cour composée exclusivement de dindes et d'oies, les coqs se pavanant et leurs poules et poulettes restant relégués à la basse-cour. Il avait alors pris la parole, tout fou qu'il était, dans un élan de débilité et d'intelligence dont il avait le secret :

Oyez, oyez ... oyez, oyez ... c'est du verbe "ouïr". Oyez, oyez ... le verbe ouïr, c'est un verbe très difficile à conjuguer. Au présent ... au présent, ça fait j'ois. Eh bien, si au lieu de dire "j'entend", je dis "j'ois", les gueux vont penser que ce que j'entend est joyeux... alors que ce que j'entend peut-être particulièrement triste ! Il faudrait préciser... Ô Aristote, que ce que j'ois est triste !
J'ois. Tu ois... le chien qui aboie le soir au fond des bois ... Il oit. Oyons-nous, vous oyez, ils oient... c'est bête.
L'oie oit. Et l'oie l'oit. Ce que nous oyons, l'oie l'oit-elle ? Et si au lieu de dire "l'oreille", on dit "l'ouie", alors là ... L'ouie de l'oie a ouï. Pour peu que l'oie appartienne à Louis, alors là ... L'ouie de l'oie de Louis a ouï. Ah oui ? Et qu'a ouï l'ouie de l'oie de Louis ? Elle a ouï ce que l'ouie de toute oie oit. Et qu'oit toute oie ? Toute oie oit quand mon chien aboie le soir au fond des bois, toute oie oit Ouah, Ouah, qu'elle oit, l'oie.
Au passé, ça fait j'ouïs ... ya vraiment pas de quoi !

Le bruit se répétant, des-cons-centrés, il arrêta son délire, et se mit à observer ce qui ce passait. Écarquillant ses pupilles, il cru n'en pas revenir ses yeux. En fait d'oie et de haute-cour, c'étaient des pingouins qui se dressaient devant lui ! Lui qui rêvait d'un oreiller en plumes de pingouins ... et là il avait l'air bien bête face à eux, tout con-gelé (et cons-typé, à force de se retenir) qu'il était. Il regarda le pingouin qui l'observait, de sa haute silhouette, avec un air con-descendant. Croyant à une hallucination, il se demanda s'il n'était pas grand temps d'aller à con-fesse, et si ce n'était pas le châtiment divin qui lui tombait dessus. Les voyant con-verser, en langage pingouin, bien entendu, puis voyant le gamin pingouin, déjà une terreur a priori, se mettre à couiner, il se dit que c'était peut-être réel. Idée con-firmée lorsque le plus grand des dadais se mit à lui picorer avec force le bas de la neige, faisant un beau trou dans sa cape.

M'enfin, ça coûte cher tout ça, tu peux pas faire gaffe toi ! Retourne chez toi ... heu avant donne moi de tes plumes, que je puisse me faire un oreiller en plumes de pingouin, ce serait bête de ne point en profiter... alors que le pingouin ne pouvait ni l'entendre, et encore moins le comprendre.

Tout d'un coup, les trois con-pères prirent leurs jambes ... enfin leurs pattes à leur cou, et Alfred les vit se réfugier du plus vite qu'ils pouvaient, en se dandinant de gauche et de droite, derrière un arbre. Alfred, se demandant ce qui se passait, attendit. De toutes façons, que pouvait-il bien faire d'autre ?

L'avant veille de noël Vroqu revint vers le sapin et en arrivant vit quelques oiseaux très étranges tourner autour du bonhomme en neige. Elle n'osa pas s'approcher de peur de les effrayer mais resta cachée pendant de longues minutes en train de les voir faire. Elle étouffa ses rires pendant que le plus gros se mit à donner des coups de becs, il avait l'air bien en colère. Mais à fur et à mesure qu'il faisait des trous dans la neige, elle vit encore du tissue bleu et rouge et soudainement émit un cri de stupeur.

Mais... mais... mais je reconnais, ce sont les habits d'Alf, oh mon dieu mais c'est bien lui en dessous de toute cette neige, rhàlàlàlà mais qu'a-t-il encore fait pour se retrouver dans une situations pareille!

Elle fit du bruit et les oiseaux coururent se mettre à l'abri, elle en profita donc de vite plonger ses mains dans la neige et la jeter sur le sol libérant petit à petit le pauvre Alf, raide comme une statue de bronze. Ses lèvres bougeait légèrement mais ses yeux la suppliaient.

Une fois la neige enlevée, elle se défit de sa cape et enveloppa Alf dedans et le frotta énergiquement le voyant tourner du bleu au rouge vif mais tremblant comme une feuille.


_________________

Alfred grelottait ... enfin la délivrance.



Vroqu ... brrrr .... tu es pass...ss...ss...ssée devvvvant moi pp...pp...plusieurs ffois, et tttu nn...nn'as rien vu !! aglaglagla ...Je te manquais ss..ssi peu en mmairie ??

Il grelottait de plus belle, et Vroqu l'emmitoufla dans sa cape, en le frictionnant pour le réchauffer.

Mais tu te rends compte du temps que j'ai passé là dessous ?? Je ne sais même pas comment j'ai pu m'en sortir vivant ! On est même venu me gribouiller dessus ... ralala. Je la retiens celle-la !

Il se reposa un instant, aux côtés de Vroqu qui continuait son manège pour lui redonner des couleurs.

Ah, cela va beaucoup mieux maintenant. Merci Vroqu !



Tu m'excuses, mais là j'ai une urgence. Ca fait heu ... longtemps que je me retiens, et heu ... j'ai un besoin urgentissime d'aller cueillir une rose.
_________________

Avant que Alf puisse partir, les trois oiseaux qui avaient vu toute la scène, comprirent d'un coup que celui qui était sous les traits d'un homme de neige était celui qu'ils cherchaient. Ils sortent alors en vitesse de leur cachette et vinrent finir de le rechauffer.

Aaaah ... Vroooqu on m'attaque ! Au secoooours ! Ils vont encore me picorer comme ils l'ont déjà fait !

Alfred se retrouva coincé entre les deux grands pingouins et n'eût plus trop le choix. Il reste donc là tandis que les oiseaux s'affairaient à le couver et lui souffler dessus pour le réchauffer encore.

Heuu ... merci, mais là je commence à avoir vraiment très chaud ...

Il leur serra la nageoire affectueusement.

Et sinon vous voulez quoi ? Connaître le chemin de la mer ? Ben vous voyez le Cher là bas ? Vous plongez, et vous en suivez le cours.

Il se demanda ce qu'ils avaient bien pu comprendre à son blabla.

Sinon vous pouvez rester pour les fêtes, hein. D'ailleurs, j'aimerai bien un oreiller en plumes de pingouin, ça vous dirait de m'en donner un peu ??

Il se dit qu'il était tombé bien bas ... il avait parlé à un sapin, il avait déliré, il s'était pris pour un bonhomme de neige, et maintenant, il parlait à des pingouins ... bientôt il allait voir des mammouths roses.
_________________