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[RP] Animation: Au Bal des Mille et Une Nuit

Genievre_derosebourg
La salle était majestueuse, somptueuse, de grandes baies vitrées laissaient la vue vers le soleil couchant. Un groupe de jeunes gens me suivaient, ainsi qu'une vieille dame qui réfléchissait à la décoration de la salle avec moi. Ce devait se faire avec goût, élégance, luxe. Déjà, je donnai des directives, indiquant au groupe de volontaires auxquels j'avais promis une jolie récompense en échange de leur aide. Ils placèrent les tables et les chaises à ma convenance, les nappes allaient bientôt arriver. La vaisselle, les cuisiniers, les musiciens, les fleuristes, j'avais déjà prévu un certain nombre de choses dans un coin de ma tête.

Le cuisinier en chef me proposa un menu, qui semblait délicieux, il demanda à ses marmitons d'aller prendre place et possession de la cuisine toute proche. Je demandai aux musiciens d'aller répéter diverses musques dans un coin qui leur était réservé. J'embrassai la salle des yeux, je remarquai quelques alcôves dans le mur, je n'avais pas fait les choses à moitié, tout devait être parfait. Je ne faisais jamais les choses à moitié, de longues tentures de velours aux extrémités des fenêtres étaient nettoyées de leurs poussières. A la fin de l'après-midi, la pièce resplendissait, la musique douce et mélodieuse résonnait dans la pièce.

Tout allait bien, il restait les fleurs, qui arriveraient le matin même du bal, le repas somptueux qui se ferait en temps et en heure, et les quelques décorations qu'ils restaient à accrocher et qui ne devraient pas tarder à arriver. Je remercia toutes les personnes présentes, les récompensai comme promis de leur travail formidable, ils sortirent, je restai immobile, au centre de la salle au sol et aux cheminées de marbres pur.

Un courant d'air s'engouffra, deux hommes silencieux déposèrent un long rouleau sur une table proche et partirent, ne voulant me déranger. Je pris la soie dans mes mains, douce et glaciale, parfaite, d'une couleur rubis, translucide , je déroulai le tissus et harmonieusement, l'accrochai autour de la salle, et des vases, énormes, qui reposaient à l'entrée. Je sortis, fermai à clé et rentrai chez moi en pensant à ma tenue pour le bal masqué, et aux invitations. Des affiches posées en ville devraient faire leur effet...
Genievre_derosebourg
J'arrivai à la salle en fin d'après-midi, tout était fin prêt, les fleurs étaient arrivées, le repas prêt, les musiciens au point, tout était bien. Je refis le tour, goutant aux plats, vérifiant et arrangeant les fleurs, arrangeant le vaisselle sur les tables,... Tout me semblait parfait.

Sauf moi, je n'étais pas encore prête. J'embrassai la salle illuminée de petites bougies, en enfilant ma capeline, puis je sortis dans le froid et la neige...
J'accrochai ensuite à un crochet à l'extérieur, un petit panneau de couleur vive:




Que le bal masqué des Mille et Une Nuits commence!
--Charles_bernard


Un être étrange entra subrepticement dans la salle du bal semblant fuir les zones éclairées, il se réfugia dans un coin sombre et se tint à l'affut.
--Masque


Un bal masqué. A Limoges...

Quelle idée formidable. A croire qu'ils y avaient pensé pour son retour. Délicate attention. Il ne pouvait pas se permettre de les décevoir.

La nuit était enfin tombée et il se mit en route dans le froid mordant de l'hiver fredonnant une chansonnette bien connue.

Promenons nous dans les bois...


"Bal Masqué des Mille et Une Nuits." Il sourit sous son masque en lisant le nom et pénétra dans l'imposante bâtisse. Elle avait été décorée avec soin, signe que le maître de cérémonie comptait accueillir ses hôtes du mieux possible. Il ôta le lourd manteau qu'il avait revêtu pour se protéger du froid, le laissant à un serviteur, lui glissant une piécette pour sa peine.

Il s'était habillé avec grand soin. Chemise de soie blanche aux manches bouffantes sur laquelle il avait enfilé un pourpoint de velours bleu nuit rehaussé de fil d'argent. Ses braies étaient assorties mais ce qui attirait l'attention, c'était le masque qui couvrait son visage.

Un masque unique, fait pour lui et lui seul, mélange savant de plusieurs matières et plusieurs techniques représentant la complexité de son être. Cadeau sans prix fait par une personne inestimable à ses yeux.



La salle était encore bien vide. Il espérait qu'elle se remplirait vite. Il n'y a d'intérêt dans un Bal qu'à travers la danse, et il était malaisé de danser seul...

Il s'adossa contre un mur, bras croisés, les yeux mis clos, attendant que les choses s'animent...
--Abbadon


Un bal, masqué qui plus est. Elle avait attendu ce moment inespéré pour encore une fois se fondre dans les apparences.
Être Elle, sans l'être, mais revêtir sa tenue celle qu'elle utilisait quand Elle devenait l'ange. En passant à Ventadour elle avait visité sa maison. Leur maison. Et la dame qui y vivait lui avait confié un sac en jute dans lequel,Abbadon avait trouvé une tenue noire.

En l'emmenant à l'auberge elle l'avait détaillée,caressé de ses mains nues ressentant au fond d'elle tout ce que ce simple toucher pouvais signifier.
Après avoir enlevé ses propres vêtements, la soie de la chemise noire sur sa peau, la fit frissonner entièrement. Braies lacées jusqu'aux chevilles,et bottes enfilées et le dernier détail rejoignit le reste. Sur son visage elle apposa le masque. Noir et strié de fines cordelettes il avait été celui de Brune. Celui qu'elle portait pour Lui.
A sa taille une large ceinture à laquelle, elle accrocha la dague. Logée dans son fourreau elle était l'ultime lien avec le passé. D'un pas gracieux elle s'approcha du psyché et se regarda longuement. En dernier temps elle apposa une rose. La rose. Rouge est belle, de pétales veloutées, elle aurait toute signification pour Lui. Épinglée sur sa chemise noire elle faisait comme une tache de sang. Poussant un long soupir qui fini dans un sourire, elle se regarda encore un fois. Elle était enfin prête.



Ainsi habillée de noir elle était telle que L'Ange de la mort et savait qu'elle lui ressemblait plus que jamais. Tournant sur elle même, elle quitta sa chambre et s'en alla au bal.
Peu de monde était présent quand elle y arriva, aussi se dirigea-telle au milieu de la salle et entama une danse toute seule. Un air de musique dans la tête qui lui venaient à l'esprit comme une ritournelle qui vivait en elle.

Promenons nous dans les bois..

Levant de bras en courbes légèrement en dedans, elle commença des pointes et avança à petits pas,puis se lança en faisant un jeté d'une jambe et tourna ensuite sur elle, les bras descendus les long de son corps les coudes en dehors les mains jointes devant elle. D'un chassé recourbé elle leva une jambe derrière elle et sur une pointe tourna. Levant les yeux à ce moment là, elle le vit. Adossé à un mur, il observait la salle.
Recourbant de nouveaux ses bras devant elle, elle posa son pied au sol et les bras en l'air courbés en arc de cercle elle tourna ,tourna, tourna gracieusement jusqu'à Lui.
Un grand sourire sur les lèvres les pieds posés en danseuse, elle lui tendit une main..


Viens..prends ma main..dansons ensemble..Pour lui pour nous..Pour la danse éternelle...
--Lune_noire


Elle était encore chez elle dans sa chambre, tournant en rond. Mille pas autour de cette vaste pièce qui avait été témoin de tant de choses. Des moments de joies, de peines, des moments tragiques et d’autres inqualifiables.
La jeune femme savait qu’ils étaient déjà là bas. Certainement à danser.
La danse. Son échappatoire. Elle s’enivrait de ces moments magiques, oubliant le présent, le passé et ne pensant pas au futur.
Elle était double. Une pour l’autre. Double personnalité qui pourtant était semblable, au fond. Elle avait en elle certains pouvoirs. Non pas ceux qu’on dit « magique ». Mais savait se fondre dans la foule, comme attirer les regards. Manipuler et être d’une cruauté inimaginable, tout comme elle pouvait être plus douce qu’un nourrisson.
Un caractère de feu que seul deux personnes étaient encore capables de maîtriser. De temps en temps.

Lunatique, imprévisible. Elle aimait puis détestait, elle voulait puis rejetait.
Aujourd’hui elle devait aller à ce bal. Pourquoi fallait il qu’il y ait un bal pour que les gens dansent ?
La Vie pour elle était un Bal éternel.
Même le salut final ne se terminerait jamais. Un rideau jamais ne tombe… complètement.

La demoiselle retira ses vêtements et s’observa dans le miroir. Ses yeux glissèrent sur son corps. Elle savait qu’elle n’avait rien à envier de personne, elle en jouait régulièrement, mais ce n’était pas son souci principal. La nature était clémente avec elle.
Sa blessure était quasiment guérit. Elle garda ce soir un bandage par précaution, puis elle ouvrit la lourde malle face à son lit.
Un lourd morceau d’étoffe noir splendide apparut. Elle effleura le tissu du bout des doigts.
Cette robe avait appartenue à sa mère.
Elle la sortit et la déploya devant elle.
Un tissu aussi léger qu’il paraissait irréel, des multitudes de volants donnaient du volume à cette merveille et laissaient une longue traîne aux couleurs de la nuit.
Juste un bustier.
Elle passa la robe et ferma doucement les attaches dans le dos, puis s’observa.
Sa peau blanche, satinée, comme une perle, contrastait avec la robe. Elle détacha ses cheveux et la vague jais vint caresser ses épaules.
Puis elle prit un masque doré auquel elle avait ajouté quelques plumes noires et l’accrocha devant ses yeux.
Lune noire. Ce nom, ce soir plus que jamais, lui allait à merveille.
Même Eux ne la reconnaîtraient pas. Immédiatement du moins. Leurs regards ne trompaient pas.
Elle ressemblait plus ce soir là à l’illustre personne qu’elle était dans son pays natale avant de le quitter.

Avant de partir, elle souleva sa robe et accrocha une dague à chacune de ses cuisses, puis sortit dans la nuit.

Sa monture ce soir là était également revêtue d’un masque noir. Cela ne semblait pas le déranger. Il hennit doucement de satisfaction à la vue de sa maîtresse ainsi parée.
La jeune femme l’enfourcha et entama directement un petit galop en direction des festivités.

Les lumières apparaissaient au loin. Ainsi que des rires, des cris, et on percevait même le fond d’une musique.

Lune esquissa un sourire et accéléra l’allure.
Une fois près des portes, elle mit pieds à terre avec grâce et confia son destrier au bon soin d’un jeune présent pour ce faire.
Puis elle gravit les quelques marches qui la séparaient de l’entrée.
Doucement, elle poussa les portes de la main et entra dans la salle.
La musique vint aussitôt caresser ses oreilles et effleurer sa peau, comme la douceur d’un amant après l’amour.
Un long frisson lui parcourut le dos tandis qu’elle fit un pas à l’intérieur.
Sa démarche était légère, comme si elle volait au dessus du sol. Son port altier.
Elle balaya l’endroit de son regard perçant et les aperçut immédiatement. Ils dansaient tout deux.
Nouveau sourire.

Puis elle observa le reste des personnes présentes.




--Funambule


Vêtue, gantée, à demi-masquée de noir, plumes fragiles, elle entra dans la salle majestueuse.
Le crépuscule avait laissé place à la noirceur de la nuit et la lune descendante jouait les néons, dardant ses pâles rayons à travers les grandes baies vitrées.
Elle s'arrêta au seuil de la pièce.
Ses yeux balayèrent la salle, calme et silencieuse.



Vêtue, gantée, sertie de sombre, longue robe de lin au reflet gris. Manches tombantes, recouvrant ses mains serrées, doigts entrelacés.
Des lacets anthracite ornant son buste, se croisant de manière symétrique.
Ses cheveux fins et lisses, couleur nuit glissant sur ses épaules, telle une rivière sombre et sauvage.

Elle avança lentement, saluant les êtres présents d'un léger signe de tête.
Se déplaçant en silence, elle s'approcha d'un pilier de la grande salle. Posant délicatement sa main gantée sur la pierre.
Elle observa la dame masquée qui dansait déjà.
Ses yeux continuèrent d'arpenter la pièce, s'arrêtant un instant sur l'être tapis dans l'ombre.
Puis lentement ils glissèrent sur celle qui était seule, masquée de doré.
La détaillant un instant, elle reporta de nouveau son attention sur la danseuse sous les rayons lunaire et les lumières des bougies éphémères.
--Charles_bernard


Une créature de la nuit était entrée à pas feutrés regardant de part et d'autres les invités au bal. Son regard pour un bref instant rencontra le sien, ce fut assez pour qu'il en soit subjugué. Il s'avança alors vers cette dame mystérieuse:

M'accorderiez-vous cette danse ? dit-il en s'inclinant en signe de révérence.
--Masque


Parfois le passé se confond avec le présent, les souvenirs rejaillissent jusqu'à devenir... réels...

Elle pénétra dans la salle entamant une danse avec une grâce et une maîtrise parfaite. Et lui n'était plus là... Il était à Ventadour, nombre d'années auparavant, première rencontre, premier regard se croisant, premières paroles échangées, premier amour, de ceux que l'on ne peut jamais réellement oublier. Puis tout s'accélère, la violence, la haine puis la mort comme ultime fin...

Il est là de nouveau, yeux voilés par les larmes. La mort a prélevé son dû, mais la vie continue, à travers elle, il la retrouve, comme par le passé. Elle lui est si semblable qu'il ne peut détacher son regard d'elle, aussi semblable que dans son souvenir, comme si le temps s'était arrêté et l'avait épargnée. Comme si la mort ne l'avait jamais emportée.

Elle était sa réincarnation, son double, et elle l'invitait à entrer dans la danse.

Viens..prends ma main..dansons ensemble..Pour lui pour nous..Pour la danse éternelle..

Il prit sa main dans la sienne, sa main libre glissant mécaniquement dans le creux de ses reins, geste mainte fois répété, avant, de ces gestes si familiers qu'ils en deviennent instinctifs. Il était ailleurs, son esprit vagabondait, la réalité se mêlant aux souvenirs, alors qu'ils tournoyaient sous les regards, s'abandonnant à l'ivresse de la danse. Elle avait son odeur, sa grâce, tout en elle la lui rappelait.

Leurs pas étaient légers et sûrs, parfaite maîtrise de deux danseurs qui se connaissaient par cœur, alors même qu'ils dansaient ensembles pour la première fois. Elle réagissait comme elle, se mouvait comme elle, suivait ses commandements silencieux comme elle, léger mouvement du poignet et elle tourbillonnait, pression infime dans la bas de son dos et elle se cambrait... il menait, elle suivait.

Leur danse s'arrêta soudain alors que la musique s'éteignait. Il la tenait contre lui, si proche que leurs souffles se mêlaient, si proche que leurs cœurs battaient à l'unisson, si proche... ses lèvres avaient elles le même goûts que les siennes ? Juste une fois, une dernière fois, sentir ses lèvres sur les siennes...

Il détourna le regard en proie à un émoi qui lui coupait les jambes. Elle était morte, la femme qu'il avait en face de lui n'était pas Elle malgré cette ressemblance si troublante.

Il murmura dans un souffle sans croiser son regard.

Merci...

Reprendre pied, revenir à la réalité, il chercha du regard, chercha le salut dans le regard de son Autre. Lune... elle était là elle aussi, splendide dans une robe noire comme la nuit, sa peau d'une pâleur lunaire, port fier et altier. Elle était lui, il était elle, et il puisa dans son regard la force de surmonter cette épreuve.

Il relâcha sa pression sur Abbadon, enfin capable de croiser de nouveau son regard, s'éloigna d'elle et lui accorda une révérence sincère.

Merci pour cette danse.


Sa voix était de nouveau assurée, et ses yeux exprimait tout l'amour qu'il éprouvait pour Abbadon. Elle n'était pas un souvenir, elle était bien réelle, elle était elle, et pas une autre malgré cette ressemblance incroyable.

Puis il se dirigea vers son autre, prenant sa main fine dans la sienne, simple geste de tendresse qui exprimait tant de choses. Nul besoin de parler, nul besoin d'échanger autrement que par le regard...
--Abbadon


Il avait prit sa main et l'avait emmenée dans une danse parfaite. Son autre main au creux de ses reins, elle s'était laissé emporter par lui. Et ce fut comme si elle avait attendu cet instant toute une vie. Tandis qu'il l'emportait elle le sentait ailleurs en esprit, mais son corps était là bien présent contre le sien. Elle sentait ses muscles à travers ses vêtements et elle se sentit être plus femme comme elle ne l'avait jamais été auparavant.

Ils s'épousaient avec perfection, comme s'ils étaient dédiés l'un à l'autre. Les yeux levés vers son visage elle était hypnotisée par les siens et ne pouvais le quitter du regard hésitant à cligner des cils de peur de le voir disparaître.

Elle suivait ses pas légère et sûre d'elle. Elle le laissait mener, et suivait toutes ses directives comme si cela allait de soit, tourbillonnant à son mouvement de poignet, cambrure de son dos à le pression de ses doigts sur ses reins...Elle dansait pour Elle...avec Lui.
Aucun mot n'était prononcé leurs pas s'accordaient dans une parfaite unisson. Abbadon lui souriait, le temps s'arrêtait dans cette danse lascive qui l'emmenait sur d'autres rives.

Elle sentait ses soupirs et son souffle dans le creux de son cou quand la musique s'arrêta elle leva la tête et le regarda. Leurs visages si près l'un de l'autre qu'elle frôla presque ses lèvres alors que son cœur battant la chamade elle désira son baiser.

Mais cela devais cesser et il relâcha sa pression et pour elle ce fut comme un abandon, salutaire elle le savait, tant pour l'un que pour l'autre. Et tandis qu'il lui accorda une révérence en la remerciant, elle resta la et le regarda s'éloigner vers Lune.

Merci pour cette danse.

S'il avait put voir derrière le masque de cordelettes, il aurait vu les larmes qui inondait les joues, d'Abbadon.
Non des larmes de tristesse, mais des larmes de joie. Il l'aimait. Il l'aimait encore malgré le temps et la séparation. Et le miroir aussi fin qu'il fut dans la tête d'Abbadon se brisa. Tout se mettait en place limpide. Que lui avait dit la dame de Chabrières.

Elle, adorait la déesse. La lune. La mère de nous toutes femmes amazones, guerrières, solitaires.
Chabrières. Une forêt. Des chênes. Le disque lunaire. Les apparences. La lune, belle et ronde comme pouvais l'être une île. Avalon. Non.
Abbadon secoua la tête. Non pas Avalon. Ailleurs. Un jour elle saurait.
Puis comme elle levait la tête elle le vit, prendre la main de Lune et l'emporter dans une danse.

D'un sourire elle les regarda un instant puis se dirigea vers le stand des boissons, et se commanda une absinthe. Autodestruction d'un corps qui n'était qu'une enveloppe, rien de plus, juste de quoi la trainer jusqu'à son dernier souffle. L'alcool brûla sa gorge mais elle le remarqua à peine, tant , son sang coulait dans ses veines était lui même brulant.

Un clignement de cils elle leva la tête et regarda le mur face à elle. Son rêve lui revenait en mémoire. L'homme tombé mort sous sa lame. Ses mains pleines de sang. Rêve prémonitoire?
Avalant sa salive Abbadon se commanda une nouvelle absinthe et quitta la salle un instant.

L'air froid du dehors l'accueillit lui fouettant si vivement le visage qu'elle plissa les yeux un instant, puis elle les leva vers le ciel. La lune éclairait un ciel sans nuages, des ombres s'y dessinaient et semblait se mouvoir, inquiétantes et en même temps rassurantes. Abbadon sourit.
Cette nuit elle avait dansé avec le seul homme qu'elle laissera à jamais approcher d'elle, aucun autre ne viendra toucher son corps ni de près ni de loin. Elle devenait à jamais prêtresse de sa solitude, choix irrémédiable et sans revirement possible.

Forte de cette certitude elle baissa son regard masqué sur son verre vide, y faisant claquer une ongle, le bruit du choc accentuant sa conviction. Bientôt elle saurait si les apparences l'avait trompée. Il n'était plus très loin, elle pouvait le sentir dans toutes les fibres de son être.
Faisant demi tour sur elle, Abbadon retourna dans la salle de bal, et admira la danse magnifique des deux seuls êtres qui arrivaient à faire vibrer son cœur.

--Funambule


Elle n'avait pas vu l'homme tapis dans l'ombre sortir de sa tanière. Son attention rivée sur la danseuse mais surtout sur celui qu'elle invita à danser.
Comme oublier cette rencontre au clair de leur lune ?
Moment irréel, nappé de magie que seule la nuit pouvait leur offrir.
S'il était là, elle serait là.

Elle resta comme hypnotisée par ce couple en symbiose, uni par on ne sait quelle osmose.
Comme si tout avait été prémédité, comme s'ils ne faisaient qu'un, liés dans une sorte d'éternité.

Tournant, se lâchant, se retrouvant pour mieux s'emporter au rythme de la musique.
Le masque à plumes noir, se reflétant dans l'argenté de son vis à vis. Leurs regards rivés l'un à l'autre.
Ensemble dansant comme deux contraires qui s'unissent.
Les flammes des bougies donnant une atmosphère presque magique.
Lorsque que ce couple hors norme passaient aux abords des grandes baies vitrées, les rayons diaphane de la lune les enveloppaient comme un linceul protecteur.
Tout semblant être en suspend, au moindre geste des deux danseurs.

M'accorderiez-vous cette danse ?

Elle fut tirée de son hypnose par l'être de l'ombre.
Elle regarda autour d'elle pour s'assurer qu'il lui parlait bien à elle.
Penchant légèrement sa tête sur le coté, elle sourit légèrement.
Puis parla doucement, presque murmurant.

Navrée, je suis une piètre danseuse, je n'ai pas leur talent.

Elle reporta de nouveau son attention sur le couple qui s'était arrêté de danser.
Pourquoi faut-il toujours que ce genre de chose ait une fin ?
Elle suivit le Masque du regard qui se dirigea vers la Dame au masque doré.
Un léger sourire naquit au coin de ses lèvres.
Il était là, elle aussi.

Elle reporta son attention sur l'homme qui lui avait proposé une danse, puis lui parla toujours aussi doucement.

Par contre je ne serais pas contre que vous m'offriez un verre...

Elle resta immobile, main posée sur le pilier, le fixant.
--Hecate
Hecate était chez elle, se demandant si elle déciderait d'aller au bal ou non...
Seule, ce n'était pas très drôle et comme elle ne l'avait pas vu depuis plusieurs jours et bien, ce serait forcément seule qu'elle irait.
Elle avait déjà sa tenue, alors elle décida tout de même d'y aller.
Elle s'habilla et mit son masque qu'elle avait trouvé très beau.
Elle avait littéralement craqué dessus et n'en voulait pas d'autre...




Quant à sa robe et bien, elle l'avait trouvé simple et jolie, pas trop et pas trop peu.




Elle avait mit sa cape au dessus de tout cela, elle ne mourrait pas de froid ce soir.



Elle était prête, elle ferma la porte et alla au bal.
Normalement, elle n'était pas en retard.

Elle entra dans la grande salle avec hâte... Elle soupira de soulagement et d'embarras également.
Il y avait déjà quelques personnes masquées dans la salle.


Deux d'entre eux, firent une danse quelque peu troublante.
Elle les regarda quelques instants, virevolter puis, d'un pas léger et emplie de finesse, elle alla s'asseoir dans un coin, qu'on la remarque le moins possible.
Elle délaça sa cape mais n'ôta pas la capuche.
Elle savait que de toute façon, le seul qui la reconnaîtrait, ce serait lui...Mais viendrait-il???
--Charles_bernard
Elle ne voulait pas danser ... ça faisait si longtemps qu'il n'avait dansé qu'il en était presque soulagé.

L'hydromel, le nectar des Dieux, seul est digne de toucher vos lèvres si délicates.

Il dirigea la mystérieuse inconnue vers la table où il prit deux coupes d'argent dans lequel un serviteur leur mit de l'hydromel.

Santé, belle inconnue, que la Noël vous donne ce que vous désirez.


Il bu tout en la regardant, se demandant ce à quoi elle pensait. Cherchant à savoir s'il la connissait.
--Masque


Il entraîna Lune dans la danse, les yeux pétillants d'une joie nouvelle alors que les accents de la musique se faisaient plus enjoués et plus vifs.

La danse a ce pouvoir magique d'exacerber les sentiments, de transcender les émotions, tristesse, tendresse... joie... telle qu'il la ressentait dans tout son être en cet instant. En cela la danse est unique et devient vite pour ceux qui la maîtrise une douce addiction.

Elle était lui, il était elle, même caractère forgé dans les épreuves les plus dures. Et il puisait en elle la force qui lui avait manqué durant tant d'années.

Il était heureux, heureux d'être avec elle, de danser avec elle, moment de partage unique entre deux êtres au destin unique.

Pas vifs s'enchaînant sur un rythme endiablé, sautillements rapides suivant les accords de la musique. La robe noire de Lune virevoltait, tourbillon d'ombre semblant animé d'un vie propre.

La musique s'arrêta sur une note joyeuse. Il haletait, tant le rythme avait été endiablé... le poids des ans jouaient peut-être aussi... Même s'il refuserait sûrement de l'admettre.

Il serra Lune tendrement dans ses bras avant de s'écarter pour reprendre son souffle. Il avait fort soif et invita la jeune femme à le suivre jusqu'à l'endroit où était disposé des rafraîchissement ma foi fort tentants.

Soif, mais pas seulement car il avait remarqué la jeune femme à moitié masquée, il avait croisé son regard gris qui lui rappelait une rencontre fort intrigante qu'il n'avait pas oublié. Etait-ce elle ? Il n'en était pas sûr encore tant ce regard avait été fugace...

L'inconnue était en discussion avec un homme à l'allure étrange. Il s'approcha, se plaçant de manière à ce qu'elle puisse croiser son regard, et la fixa de ses yeux sombres, jusqu'à ce qu'enfin il croise les siens.

Signe discret de la tête en forme de salut, invitation muette à un échange plus poussé lorsqu'elle aurait un instant.

Il reporta ensuite son attention sur Lune.

Qu'est ce qui te ferait plaisir ?
Genievre_derosebourg
J'arrivai précipitamment à la salle, j'avais mis un temps fou pour mettre ma robe. A la porte, je mis mon loup, délicatement orné, fait venir d'Italie.
Je me regardai. Je regardai mon corset totalement orné de plumes immaculés et blanches, je regardai le bas de ma robe, la cascade de tissus de soie, je me trouvais si belle.

Je regardai à l'intérieur, légèrement intimidée, il y avait déjà plusieurs personnes, mais je ne reconnaissais personne. Je vérifiai ma coiffure dans le miroir, mes cheveux bouclés étaient en place, les fleurs blanches de cerisier japonais également. Je fis mon entrée le menton haut, souriante et fière, le visage fardé esquissement.

Mes lèvres étaient colorées de la plus belle couleur qui pouvait m'aller, mes joues étaient roses, mes yeux de biche légèrement entourés de noir, j'étais parfaite selon ma femme de chambre et magnifique selon Rosaline... La soirée allait être magique. L'orchestre entama une douce mélodie, si belle que je m'immobilisai et fermai les yeux pour la savourer, je me sentais belle et forte, rebelle et insoumise, libre,... La liberté, quel beau sentiment.

J'écrivais comme je respirais, fort joliment. Mais les écrits d'une femme seraient t'ils éditer un jour, le destin me le dira...


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