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[RP] Quand le hibou s'embourbe...

Hugoflebrave
Justement parmi les mineurs se trouvait.... le menestrel. Il n'avait pas dit un mot de tout le trajet, contrairement à ses compagnons de routes. Il préférait écouter les bruits et chants de la forêt. Aussi, après les échange entre le sire et la Dame, auxquels il n'avait pas preter attention, il proposa de se mettre à l'oeuvre :

Dites, seigneur, et si nous commencions ce pourquoi nous sommes ici ? Mes compagnons de route ont hâte de recevoir leur salaire, pour ma part je ne souhaite pas exiger quelque salaire de vous, je vous aiderai gratuitement. Cependant il nous faut nous mettre à l'ouvrage promptement, si nous voulons arriver à Lodève à une heure décente !

Puis il sourit et attendit les directives du sire
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Viae rectae itineraque clara sint : Que vos routes soient droites et vos chemins clairs
Maelie
Maëlie s'était attendue à la surprise d'Adrien, mais visiblement elle s'était trompée sur sa nature. Alors qu'elle pensait qu'il serait choqué ou pris de pitié devant son apparence et sa subite apparition, il semblait au contraire ravi, sentiment qui trouvait son parfait reflet dans le coeur de la jeune femme. Leurs souffles mêlés faisait battre son coeur comme un tambour, au point qu'il lui paraissait impossible qu'Adrien et Bérot ne l'entendent pas.
Ses premières paroles lui rapellèrent une rencontre, dans le jardin du Château de Montpellier, en automne 1456, lorsqu'il s'était venté d'avoir tué un ours à mains nues ! Maëlie n'avait jamais oublié ce jour-là, pas plus que la plume précieuse qu'elle possédait toujours.
Il lui prit la main, et elle serra ses doigts spontanément, aussitôt interrompue par l'exclamation du Baron.


"Mordious, le froid n'a-t-il point entendu à quel point vous m'êtes précieuse?"

Le rouge lui monta brusquement aux joues devant tant de franchise. Elle n'était pas stupide et ne pouvait pas ne pas comprendre ce que chaque lettre qu'ils avaient échangés signifiait. Mais le lire et l'entendre étaient deux choses différentes, et elle refoula un violent sentiment de peur en acceptant la cape qu'il lui présentait en baissant humblement le regard et la tête.

"Souffrez que je vous vêtisse plus chaudement, si ce n'est pour vous, acceptez pour moi où vous userez mon coeur à chaque fois que je vous verrai tressaillir..."

Merci
, souffla-t-elle dans un murmure.
Alors qu'elle lui souriait et s'apprêtait à lui répondre - mais pour dire quoi ? mystère - il reprenait déjà la parole, figeant ses mots mort-nés dans sa gorge.


"Ce manteau est à moi... S'il est sur vous, peut-être aurai-je l'impression de vous offrir cette protection que je ne vous offris point ces derniers temps... Avec lui, puissiez-vous ne jamais plus souffrir du froid..."

Cette fois, la panique se lut clairement dans son regard levé, sans que le rouge ne quitta ses joues soudain nettement moins froides. Trop de souvenirs douloureux étaient liés aux sentiments qu'elle croyait deviner chez Adrien et dans les battements de son coeur. Elle inspira fortement, comme une noyée, cherchant les mots de gratitude qu'elle devait exprimer, tandis que, tel un fantôme, un regard verron s'imposait à son esprit, se plantant dans son coeur comme une dague effilée que le temps n'avait pas émoussé.

Quelques secondes filèrent dans le silence sans qu'elle ne s'en apperçoive, avant qu'elle réussisse à se reprendre. La main posée sur la broche précieuse, Maëlie baissa les yeux avant de s'incliner devant Adrien.


Alors je me plie à votre volonté et je l'accepte avec joie, Adrien.

Elle se redressa, n'osant croiser à nouveau son regard, la tête noyée dans une tornade telle qu'elle n'en avait jamais connue. C'est alors qu'intervint l'un des mineurs pour leur signaler que le temps passait. Surprise, elle sursauta en réalisant qu'ils avaient fini par les retrouver en suivant les traces laissées dans la boue par la monture, alourdie par ses deux cavaliers. Avec un soupire, dont elle ne savait s'il était de déception ou de soulagement, elle s'écarta pudiquement d'Adrien.

Cet homme n'a pas tort. Vous devez être transi, pourquoi ne pas rentrer à Lodève ? Si l'un de vous pouvait s'occuper de la bête, je pourrais me charger de vous la cuisiner pour vous récompenser de vos efforts.
Et il me semble que l'homme dans la charette a besoin de soins...


Excellente diversion ! songea-t-elle, mi-figue mi-raisin.
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Fenêtre sur le monde...
Quand le Hibou s'embourbe...
Adriendesage
Il y a des instants furtifs d'une vie d'homme qui paraissent plus longs que l'éternité et à la fois plus courts qu'un feu de paille... Celui là en était un et le dos d'Adrien ne manqua point de le lui rappeler, en le tiraillant soudainement. C'était nerveux... Ces quatre marques qui le lui barraient, depuis les épaules jusqu'aux reins. Souvenirs à jamais grâvés dans sa chair d'une époque toute autre et définitivement révolue. Souvenir d'une chasse à l'ours, qui s'était presque tragiquement terminée, n'eût fallu l'intervention d'amis, si proches à cette époque.
Oui, c'était le temps de Béziers. C'était le temps des premiers mandats comtaux des Noumerchàts. C'était le temps de l'amitié et des folies biterroises. Le temps d'un jeune sergent et de ses amis Russocarine et Zaknafien. Aucun d'eux n'étaient encore baron de Privas ou de La Voulte. Ils étaient de simples gens, buvant la vie à n'en plus avoir soif, arpantant les terrains de soule sous la houlette du Coms LeGueux d'Alanha. C'était le temps, où le jeune Desage était sur le point de se marier...
Un temps qui s'était achevé par un drame, qui avait laissé un soldat meurtri, abandonnant ses amis et tout ce qu'il fût, pour devenir un officier endurcit, solide, fermant son coeur à toute faiblesse de l'âme, avec l'aide inébranlable du commandant Fauchart. Depuis, seul y avait résidé l'amour de sa fille. Jusqu'à...


Elle s'inclina devant lui et son coeur faillit rompre. Tout son corps s'était endolori. Ses doigts se mettaient à penser seuls et s'enhardissaient à vouloir glisser sur le visage rosit de Maëlie... Quel sortilège pouvait ainsi bouleverser un homme fort et vaillant? Le baron connaissait bien la réponse et l'aurait probablement hurlé si sa raison avait cédé. Mais celle-ci tînt bon. Il trouva dans sa volonté de préserver l'acquis, ou dans la peur d'oser aller plus en avant, la force de se contenir. Une voix brisa le silence qui s'était installé. Fallait-il louer cette intervention ou la maudire? Les yeux clairs du sénéchal s'enflammèrent d'abord de colère - qui osait rompre ainsi tel enchantement? - puis se radoucirent au son de Sa voix.

"Vous avez raison... Je mollis..." lâcha-t-il.

Il se tourna vers les trois hommes qui venaient d'arriver et ramassa son gant qui trainait au sol. Le cuir en était presque dur, recouvert par une croûte de sang et de boue séchés.

"Si l'odeur ne vous déplaît trop, nous allons mettre le pied dans la souille et tenter à nouveau de soulever le charriot. Je vais attacher mon étalon au bois. Si nous parvenons à sortir l'attelage, il nous faudra encore rapiécer cette roue à son essieu... Il y a de la corde sous le plancher. J'espère qu'elle suffira pour aller jusque Lodève..."

La cariole était embourbée jusqu'à mi-roue... Le plancher touchait même la terre molle.

"Bérot, fait descendre le charretier, dépose le à terre et éveille-le. Verse lui de l'eau sur le visage, du vinaigre dans la gorge, que sais-je."

En croisant le regard de Maëlie, il ajouta, comme si le besoin de se justifier se faisait pressant:

"Il n'a rien, le bougre s'est évanoui en voyant la bête arriver. Sa tête à heurté la poutre de côté et il ne s'en remet toujours pas. Mais il n'y a point de sang, ni sur le crâne, ni par les narines ou la bouche. Il est des orifices que je me refuse à contrôler, mais je gage qu'il est juste prostré par l'émotion. Jehan Bradoc est un peureux..."

Si le charretier avait pu voir la scène précédente, il aurait sans doute rétorqué que le baron aussi en était un, mais que tous deux n'avaient point les mêmes sujets de peur... Certainement aurait-il eu bien raison...
Alors qu'Adrien venait de serrer énergiquement la sangle de cuir autour du cou massif de l'étalon bai, Adrien tendit à nouveau la main à Maëlie.

"Montez, je refuse de vous laisser patauger dans cet immondice avec nous. Mistral vous portera bien, c'est un bon cheval et il sera doux avec vous... car je veux qu'il le soit, et il le sait..."
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Maelie
Elle n'avait pas voulu le blesser, mais en sentant la tension s'installer, elle doutait maintenant du bien fondé de son geste et de ses mots... Elle maudit intérieurement sa maladresse.
Lorsque le Baron lui tendit la main, elle l'accepta cette fois sans hésiter, avec un sourire reconnaissant et, pour la première fois peut-être depuis leurs retrouvailles, vidé de toute appréhension. Elle ne craignait ni les odeurs ni la boue, ayant depuis peu reprit l'élevage bovin et prenant plaisir à s'en occuper elle-même la plupart du temps. Mais étant donné les circonstances, elle estimait plus sage de ne pas froisser la si charmante galanterie du Sénéchal - qui, il fallait le reconnaître, la flattait - et de se plier de bonne grâce à ses désirs.


Merci, Adrien. Pour ce qui est de la roue, je peux peut-être vous donner quelques informations pour qu'elle tienne mieux : j'avais une échoppe de charpentier à Lodève, avant, tenue par un Lauzièrois que je visitais souvente fois.

C'était la seconde fois qu'elle l'appelait par son prénom, chose qu'elle n'avait que rarement fait jusqu'ici, de vive voix. Elle semblait en savourer la sonorité comme un bonbon, tout en faisant mine de rien, tout comme elle savourait le petit frisson qui lui traversait la nuque quand elle entendait le sien dans la bouche du Baron. Tout était tellement différent, maintenant qu'ils étaient face à face, qu'elle se sentait prise d'une timidité nouvelle, dans une situation inédite.
Elle avait besoin de se changer les idées... Elle reprit donc la parole, rapidement.


Si vous le souhaitez, vous pourrez vous reposer de la route dans ma modeste demeure, et éventuellement prendre un bain pour vous débarrasser de... du...

Misère, qu'avait-elle fait ? Alors qu'elle cherchait un terme pour décrire l'infâme mélange de sang, de boue et de lisier qui souillait les voyageurs, elle ne put s'empêcher de visualiser la scène que sa proposition suggérait. Elle piqua un violent fard en détournant le regard.

Enfin, vous m'avez comprise, murmura-t-elle.
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Fenêtre sur le monde...
Quand le Hibou s'embourbe...
Adriendesage
La timidité cristaline qui avait gelé les premiers instants passait doucement. Avec l'oeuvre qu'ils devaient accomplir, il fallait de toute façon bien se reprendre et chasser autant que faire ce peut, cette béatitude qui torturait le baron depuis que Maëlie lui était apparue.
Son bras ferme l'aida à se hisser en selle. Pendant un instant, perchée qu'elle était sur le grand étalon, il revît l'Artémis sauvage comme la jeune biche, belle et fraîche comme la jonquille, et frêle aussi, dans son grand manteau vert. Il s'en fallu de peu qu'il ne s'émeuve à nouveau. Il lui répondit simplement, avec un sourire qui, reprenant l'assurance perdue, rayonnait à présent:


"Maëlie, si vostre savoir peut nous éclairer autant que vostre présence illumine cette froide forêt, c'est avec joie que nous écouterons vos précieux conseils!"

Amusé par la gêne si voyante de la jeune femme, il ajouta, la voix chantante, presque en riant:

"Quand au bain, je crois bien qu'il sera nécessaire si vous ne voulez souffrir trop longtemps de mon odeur et de ma crasse! Si vous me le proposez, c'est avec grande joie que je serai vostre hôte."

Il avait tiré par les deux épaules, l'étoffe qui le couvrait pour la scruter et lorsqu'il la relâcha, un "floc" résonna sur la fine maille de fer. Crasseux, c'était peu dire... Il lui adressa un sourire contrit, puis dénoua sa ceinture, à laquelle pendait épée, dague et une petite besace de cuir, dans laquelle était soigneusement roulé la dernière missive qu'il avait reçu de Lodève... Il lui tendit le tout, sans aucunement penser au contenu de la besace.

"Puis-je vous confier mon équipement, le temps de me baigner? Prenez soin de Mistral et si vous pouvez nous aider, bottez le lorsque nous soulèverons. Sa force ne sera point de trop!"

S'il dirigeait parfois sans le vouloir, s'était par tant d'années de service comme officier et certainement aussi, par son tempérament vif, qui ne savait guère laisser place à l'inaction... Il s'en maudissait bien à l'intérieur: "âne que tu es, faut-il que tu te laisses emporter et que tu lui parles comme à un soldat?"
Pour ne point montrer sa propre gêne, il sauta dans la souille, s'y enfonça, bottes et pantalon, jusqu'aux genoux. Ayant saisit à bras-le-corps l'une des roues de l'avant, il s'adressa aux autres:


"Allons, messieurs, si vous souhaitez mériter vostre salaire, il faudra vous y plonger!"

Chacun prit place autour du chariot. Les trois mineurs, Bérot et même Jehan Bradoc, l'émotif charretier, qui était revenu à lui. Le baron allait donner le signal, lorsqu'un bruit de sabot se fît entendre...
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Christina64
Sa garde de nuit terminée, la Sergente allait regagner sa caserne pour y rédiger son rapport lorsqu'elle rencontra un homme d'apparence bourrue, l'air inquiet qui l'interpella.

Dame...soldat...enfin, vu votre uni...uni...forme

Christina se retourna prestement vers son assaillant, déjà la main sur le pommeau de son épée, lorsqu'en écoutant son bégaiement et voyant la face ahurie de l'homme, se retint de rire.

Essayant de le rassurer, d'une voix douce


Que se passe-t-il Sir ?

L'inconnu, à la respiration saccadée, tentant de continuer.

Je...je re..reviens de la fo...forêt où je...je vou...voulais couper du bois.
Et....et ...et....


Il rougit, respirant un grand coup d'air glacé.

Il s'y pas....passe des drôles de cho...choses.

Christina ne voulant pas gêner davantage l'homme qui faisait tant d'effort de la prévenir d'un danger, du moins semblait-il, le rassura.

Ne vous inquiéter pas, je vais aller voir ce qui s'y passe.
Bonne journée.


Et d'un pas rapide, la Lodévoise rejoignit la caserne, passa dans le bureau du Lieutenant, et après avoir griffonné quelques mots sur un parchemin expliquant brièvement la situation à Spartan, se rendit à l'écurie.

Elle sortit sa jument du box, la sella prestement, et le pied dans l'étrier, enjamba sa monture. Elle soupira en pensant aux moments où elle était encore capable de se mettre en selle par sa seule souplesse mais là, ils étaient deux encore pour quelques mois, et elle devait faire avec.

Pressant le flanc de son équidé, elle s'enfonça sur le sentier boueux de la forêt Lodèvoise en direction de Montpellier.

Malgré le froid environnent, tout son corps brûlait de mille feux. Comme si sa jument, instinctivement savait où la conduire, elle l'emmena droit au but au-devant d'une petite troupe embourbée dans une crevasse.

Mettant pieds à terre, elle reconnut aussitôt sa marraine juchée sur un étalon, et Adrien qui poussait tant bien que mal une cariole embourbée.

Elle sourit en voyant qu'Hugo était aussi à leurs côtés.

Elle attacha sa monture au premier arbre venu et sans prendre le temps de les saluer, inquiète autant qu'amusée.

Mais, que vous est-il arrivé ?
Vous avez besoin d'aide ?


De l'aide elle ne savait pas trop, en son état, si elle pouvait en apporter.

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Lieutenant, A.D. du Sénéchal Desage, Douanière, Ex Connétable

Maman de la jolie Illydra
Maelie
Maëlie, retrouvant peu à peu son applomb, avait réussi à répondre avec malice au sourire d'Adrien en prenant les affaires qu'il lui confiait.

Le bruit d'un cheval à l'approche attira leur attention, et elle eu la surprise et la joie de voir apparaître sa filleule. Elle l'accueillit d'un grand sourire, n'osant démonter pour la serrer dans ses bras.


Chris, ma belle ! Quel bon vent t'amène ?
Lò Senescal et son équipage ont un soucis avec la charette. Il a besoin d'aide pour sortir ça de là et rejoindre Lodève au plus vite.
L'un d'eux est inconscient à cause d'un groooos sanglier
(elle fit un grand geste des mains pour mimer la taille du bestiaud avant de désigner la bête elle-même au sol) qu'Ad... que Senhèr Adrien a terrassé tout seul et que je préparerai d'ailleurs à manger pour ces bons messieurs.

Veux-tu te joindre à ce joyeux programme ?
conclut-elle avec un rire enjoué.

Je ne pourrais probablement plus répondre ce soir, mais j'essaierai !

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Fenêtre sur le monde...
Quand le Hibou s'embourbe...
Adriendesage
Adrien fixa deux yeux tout ronds d'étonnement sur la nouvelle venue. En vérité, c'est plutôt sur son ventre qu'il se figea... Christina, son aide de camps, à lui, serait enceinte? Nanméo, il faudrait donc qu'il en touche deux mots au lieutenant Spartan, qui allait ainsi le priver durant de longue semaine de son précieux soutien. Le baron relâcha la roue et s'avança avec peine dans la mare, remuant avec lui la bouillasse fumante... Posant ses mains à plats sur la terre ferme, qui lui arrivait à la taille pratiquement, il salua le sergent lodévois:

"Bonjorn Christina! Vous tomberiez à pic, si je ne distinguais pas chez vous certaines formes... Feriez-vous de la rétention d'information envers votre supérieur direct? Nanméo, je..."

Le baron fût interrompu par un cri étrange: "Huhuhuhuhu"...
Un autre lui répondit: "Hihihihihihi".
Et enfin un troisième: "M'enfin!" (ça, c'est Adrien)

Prenant un air indigné, le sénéchal, poings fermement ancrés sur ses hanches, lança un regard sombre à son aide de camps.

"Mais regardez donc, quelle idée de ramener une jument sous le nez de mon étalon?! Mordious!"

"Huhuhuhuhu" (c'est l'étalon, on le reconnait parce que le "u" fait plus viril que le "i" et que le cheval d'Adrien, c'est pas une tapette. Il a des gros muscles et un coeur avec une flèche tatoué sur l'épaule droite.)
"Hihihihihihi" (c'est la jument, parce que le "i" c'est plus féminin, même que ça fait blonde et que la jument de Christina avait une magnifique encolure dorée...)

Et voilà que mû par une force incontrolable, Mistral tirait de toutes ses forces sur le cuir qui le maintenait à la carriole... en espérant rejoindre la belle qui lui faisait les yeux doux trois arbres plus loin...
Le sénéchal, empêtré dans sa mare de boue, n'y tenait plus:


"Blondasse!! Arrête de lui faire les yeux doux! Han!" , lâcha-t-il en sortant enfin de la souille. Ses jambes dégoulinaient à grosses gouttes. Il n'avait pas eût le temps de faire un pas qu'un grand craquement retentit: tout l'avant de la cariole avait cédé. Et Mistral, portant toujours Maëlie sur son dos, s'élança vers la donzel... euh, la jument aiguicheuse...

"Christina, je vous ordonne d'éloigner votre monture, ou vostre époux devra curer mes latrines personnelles pendant trois mois!"

Mistral, n'y entendant rien, allait se mettre en besogne et Maëlie se trouvait encore par dessus son dos...

"Par tous les saints!" Il se précipita à son secours...

Derrière, Bérot gratifia Jehan Bradoc d'un coup de coude et lui souffla: "Eh ben, le canasson est bien plus efficace en besogne que le baron!" Et les deux bougres pouffèrent de rire...
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Christina64
Christina voulut s'approcher de Maëlie pour l'embrasser, la prendre dans ses bras, elle tendait ses bras en direction de sa marraine mais en s'approchant de l'étalon, son ventre la fit rebondir un pas en arrière.

Un large sourire se dessina sur ses lèvres qui s'estompa en écoutant son amie. Elle détourna le regard vers la charrette, essayant d'apercevoir l'animal qui devait servir de dîner, mais avait du mal à distinguer l'animal de l'homme.


Oh, terrasser...tout seul ?

répéta-t-elle ?

Elle essayait désespérément de se hisser sur la pointe de ses pieds pour murmurer à Maëlie quelques mots, quand finalement par un ultime effort, elle put enfin lui dire...

Quel homme !

Elle allait répondre à la salutation du Sénéchal quand soudain elle entendit un...des hennissements des plus suspects.

Regardant le Sénéchal droit dans les yeux


On dirait que vous privez votre étalon des jouissances de la vie.

Étoile filante, la jument de Christina, faisait certes des yeux doux à Mistral, mais même sans cela, ils y succombaient tous.

Blondasse ?

Christina n'en croyait pas ses oreilles.


Mais ne voyez vous donc pas que ma jument est noir corbeau, ce noir qui n'a cure des rayons du soleil ? Et à votre avis, pourquoi se nomme-t-elle étoile filante ? Sa robe scintille dans la nuit.

D'un seul coup, elle s'écarta de l'étalon qui était devenu incontrôlable, et se demanda avec frayeur si le Sénéchal n'avait pas pris un coup sur la tête en défiant le sanglier. Recouvert de sang, elle n'arrivait pas à distinguer ses plaies. Et voilà, qu'il la menaçait de s'en prendre à son Lieutenant, à son amour. Il devait avoir perdu la tête mais comment pouvait-elle lui faire entendre raison ?

Ne pas le contrarier, surtout, ne pas le contrarier, se répétait-elle, inlassablement.

Christina s'approcha alors de Mistral, et oh malheur, sa jument voyant sa maîtresse près de l'étalon, rua d'un coup d'un seul, Mistral se cabra, et Christina n'eût que le temps d'écarter ses bras pour accueillir Maëlie qui plongea sur elle, bien malgré elle.

Légèrement sonnée, Christina regardait béatement, sa Marraine en lui souriant.

Instinctivement, elle passa la main sur son ventre, et rassurée, elle se détendit dans l'herbe humide.


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Lieutenant, A.D. du Sénéchal Desage, Douanière, Ex Connétable

Maman de la jolie Illydra
Maelie
Prenez une dose de "Huhuhuhuh" d'une virilité stupéfiante, un zeste de "hihihihihi" plein d'un charme tout équin, une pointe d'Adrien survolté, un soupçon de Christina enceinte, secouez un peu... Et vous obtiendrez une Maëlie, agrippée tant qu'elle peut, tirant en vain sur les rennes pour retenir une monture plus têtue qu'elle - ce qui n'est pas peu dire - avant qu'une sensuelle ruade ne l'envoie glisser dans les bras de sa filleule.

Enfin... En fait de glisser, on aurait tout aussi bien pu dire qu'elle venait de lui faire un beau placage en bonne et due forme : entre deux souleuses, quoi de plus normal ?
Maëlie atterrit donc dans un confort relatif, ce dont elle fut brièvement reconnaissante, juste avant de réaliser qu'elle venait de menacer indirectement le futur héritier (ou la future héritière) du Lieutenant Spartan. Prise de panique à l'idée des représailles, elle se redressa vivement, croisant le regard béat de Christina.


Chris... ? Tu vas bien?

Il faut avouer que Maëlie n'aurait pas songé à être béate dans une telle situation. Il faut avouer que Maëlie n'aurait pas songé, dans une telle situation. Il faut avouer que Maëlie, n'étant pas enceinte, n'aurait pas été dans une telle situation... Il faut avouer que ça fait beaucoup d'aveux.

C'est l'instant précis que choisirent les deux montures, elles aussi rendues béates par toutes ces émotions dans l'air (voir recette plus haut), pour entrer dans le vif du sujet, à grand renforts de hénissements heureux.

Maëlie se retourna d'un bloc pour observer la scène, stupéfaite.


Ah bah ça alors... En voilà qui ne perdent pas leur temps...!
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Fenêtre sur le monde...
Quand le Hibou s'embourbe...
Adriendesage
"Regardez moi ça mon brave Bradoc! C'est pas merveilleux! Un chef d'oeuvre de la nature cet étalon! Il en fera un beau de poulain, j'vous le dis moi!"

Bérot n'en finissait plus de s'attendrir devant le couple de chevaux qui s'ébrouaient gaiement... Il en faut pour tous les goûts paraît-il...
Le charretier, lui, contemplait plutôt sa carriole, complètement brisée. Une moitié gisait sur le tapis de feuille du sentier, l'autre s'enfonçait dans la boue. Il en eût la larme à l'oeil. Ce voyage avait pour lui tourné au désastre et il se demandait déjà comment expliquerait-il sa ruine à sa mégère d'épouse, qui ne manquerait pas de l'accabler de reproches et d'insultes.


Pendant ce temps, Adrien s'était précipité vers les deux jeunes femmes. Elles ne le virent pas si désappointé par l'inquiétude, car elles lui tournaient le dos et il en fût bien heureux. On disait parfois que l'on trouve force et courage dans les plus grandes frayeurs. Le baron, en cet instant, devait certainement se sentir invincible. A défaut, de sentir son for intérieur, il sentait en tout cas son odeur extérieure et il en plissa les yeux...
Après s'être assuré qu'aucune des deux n'étaient meurtries, les yeux d'Adrien vagabondèrent aux alentours. C'était bien triste: l'attelage était perdu et il n'y avait que deux chevaux pour huit personnes... Heureusement, les montures étaient à présent apaisées, s'était légitime, après la longue séance de sport à laquelle elles venaient de s'adonner...
Le sénéchal passa une main dans sa tignasse en soupirant.


"Eh bien, je suppose que nous n'avons plus guère d'autres solutions que de rentrer à pieds et sans chariot. Tout ça pour ça..."dit-il désabusé.

Au milieu des débris de bois, gisait une longue et solide corde. Celle qui devait servir à maintenir la roue brisée...

"Bérot, ligote le sanglier avec force. Nous allons l'attacher à l'un des chevaux. Au moins n'aurons-nous pas tout perdu..." lança-t-il à son homme de main, tout en renouant sa ceinture à sa taille.

Adrien était pris d'une gêne immense, à mi-chemin entre la honte et une timidité qui le reprenait soudainement, comme une fièvre qui vous reprend le soir après avoir ménagé votre journée. Que fallait-il faire? Elle était là, à côté de lui. Elle venait d'être jettée au sol par l'étalon alors qu'il lui avait promis qu'il serait paisible, ils étaient tous autours, mineurs, ménestrel inconnu, Bérot, Bradoc, Christina... Et lui, baron crotté et puant... Sans un mot - pas fâché, mais que faire, que dire? - il alla rattraper sa monture, qui renaclait gaiement, le pouvait-il bien lui!
Il tapota du plat de la main l'encolure du grand cheval bai, lui frotta le museau pour l'apaiser définitivement et l'approcha de la troupe. Il y avait les hommes, tous pouilleux et les dames... L'évidence s'imposait...


"Christina, mercè d'être venu nous trouver. Vous auriez mieux fait de rester au chaud à vous reposer, certainement... Reprenez vostre monture et suivez nous jusque Lodève. C'est bien là tout ce que vous pouvez faire à présent. Si vous le voulez bien, nous attacherons la bête à vostre monture pour qu'elle la tire. Nous partagerons cette viande ce soir, un bon repas ne nous fera point de mal et il y a là de quoi nourrir vingt hommes!", dit le sénéchal Desage à son aide de camps.

Il se tourna vers Elle. Il faillit baisser le regard, mais sans comprendre dans quelle ressource il puisa, il soutînt son regard et même, la gratifia d'un tendre sourire... Du moins pouvait-on, à bien regarder dans le bleu de ses yeux, distinguer quelque tendresse parmis toute cette boue et ce sang qui lui maculaient le visage. Et il se dressait devant elle, comme un paradoxe vivant, soldat bourru au regard fragile.
Pour la troisième fois, il lui tendit la main:


"Si vous le voulez encore, montez... Je tiendrai moi-même les rênes au sol cette fois-ci. Je vous prie d'avoir confiance en moi, je ne vous ferai point chuter deux fois..." et sa main senestre tenait plus fermement les rênes que le colosse de Rhodes ne tenait jadis son septre...
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Spartan91
[Du côté de Lodève...]

Le lieutenant Lodèvois avait inspecté l'équipement qui traînait dans l'armurerie toute la matinée, il s'était dit de le faire depuis un moment et le retard qu'il avait pris lui avait prit une bonne partie de sa matinée. Il finit sa tâche par l'examen des rondaches d'entraînements qui, à ses yeux, tenaient encore fortement la route.

Soufflant un coup et s'étirant, il se dirigea vers son bureau, ne sachant plus quoi faire pour le reste de sa matinée. C'est alors qu'une fois entré, il remarqua un message déposé sur son bureau. Il lit ainsi le message de sa tendre, qui avait semblerait-il rejoint la forêt pour quelques mystères.

Il avait trouvé se qu'il allait faire pour le reste de la matinée. Il s'équipa de tout son attirail qu'il avait laissé dans son bureau, pour pouvoir inspecter le bazar de l'armurerie confortablement, et sortit de la caserne. Il prit la direction de l'entrée de la ville, où un garde grelotait à son poste de garde. Cela s'entendait bien par les bruits métalliques de son armure provoquée par les vibrations. Il faisait effectivement assez froid, et le lieutenant n'était pas mécontent d'avoir pris une tenue épaisse.

Le soldat se mit presque immédiatement au garde-à-vous lorsque le lieutenant alla à sa rencontre.


Repos soldat. Aurais-tu vu ma compagne la sergente passer par ici par hasard ?
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Sénéchal de l'Ost Languedocien. Compagnon de la tendre Christina et père de la petite Illydra.
--Le_bleu


Il faisait froid, très froid, trop froid pour le jeune garde qui faisait sa permanence matinale au poste de garde à l'entrée de Lodève. Il maudissait cette permanence en cette saison, si ce n'est la saison tout court. Il tentait tant bien que mal à oublier ce mal en repensant à ses permanences au printemps, mais sûrement pas à celles d'été. Il n'aimait pas les permanences dans l'extrême, entre le froid qui l'empoignait et lui gelait l'esprit, et les journées torrides à fondre dans l'armure. Il essayait donc tant bien que mal à réchauffer son coeur, faisait travailler son imagination qui n'était point encore gelée.

Les tintements de son armure, sous ses frissons constants, étaient pour ainsi dire sa seule distraction, en sus peut-être aussi de surveiller le passage, qui était la vocation première de sa permanence après tout. Il ne s'était pas passé grand chose et il bullait plus qu'autre chose.
C'est alors que son corps se mit méthodiquement au garde à vous, le surprenant un tant soit peu, mais en comprenant très vite lorsqu'il vit l'image de son lieutenant en face de lui.


"Repos soldat. Aurais-tu vu ma compagne la sergente passer par ici par hasard ?"

Le soldat de décrispa un peu, mais le froid le tenait encore trop pour pouvoir s'amollir complètement. La sergente disait-il ? Oh oui, le soldat se souvint de cette impression, la même chose qu'il venait se subir à l'arrivée du lieutenant lui était déjà arrivé se matin : il s'était déjà mit au garde à vous. Ah, il se souvenait.

Oui mon lieutenant, elle est passée un peu plus tôt en direction de la forêt. Elle était sur son cheval Monsieur.
Spartan91
"Oui mon lieutenant, elle est passée un peu plus tôt en direction de la forêt. Elle était sur son cheval Monsieur."

Le lieutenant Spartan se gratta alors le menton. Il se demandait ce qu'elle pouvait bien faire dans la forêt. Il réfléchit alors un petit moment, regardant un créneau de la muraille, pensif et décida se qu'il allait faire.

Il allait attendre sa douce et belle. Après tout, c'était partit pour être l'heure de la gamelle. Il allait donc l'attendre, et irai voir si elle ne reviendrai pas dans les temps qui allaient suivre. Il déposa son regard sur le garde grelotant. Il allait aussi en profiter pour faire une petite évaluation de ce garde. Il posa ensuite son regard sur le flux d'hommes et de charrettes traversant l'entrée. Il allait aussi compléter le garde en surveillant l'entrée.

Il attendit donc le retour de son amour, le tintement métallique et le brouahaha provenant de la ville faisant office de fond sonore...

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Sénéchal de l'Ost Languedocien. Compagnon de la tendre Christina et père de la petite Illydra.
Maelie
Ayant grandit dans une ferme et étant éleveuse bovine depuis longtemps, Maëlie était parfaitement au courant du fonctionnement de la reproduction animale, aussi ce ne fut pas tant l'acte que le contexte - que le lecteur appréciera à sa juste mesure - qui provoqua sa gêne.
Sentant une présence derrière Christina et elle, Maëlie se retourna pour appercevoir un Adrien visiblement blasé par la série d'évènements totalement hors de contrôle qui venaient de se produire. Elle réprima un sourire amusé, mais ne releva pas.
Pendant qu'Adrien distribuait les ordres à ses compagnons, Maëlie se tourna vers sa filleule, l'aidant à se relever avec sollicitude.


Tu n'as rien, n'est-ce pas ? L'enthousiasme de cet bête m'a prise par surprise, ma belle, je suis vraiment navrée. Mais on dirait que je te dois une fière chandelle !

Puis, comme pour rattraper son retard, Maëlie prit Christina dans une chaleureuse et douce étreinte avant de s'écarter lorsqu'Adrien les interpella. Elle en profita pour ramasser les affaires que le Sénéchal lui avait confiées et qu'elle avait laissé choir dans sa chute. Un morceau de parchemin, dépassant légèrement de la besace, attira son attention, mais elle n'eut pas le temps d'en voir davantage. Lorsqu'il proposa à Christina de remonter en selle, Maëlie hocha la tête avec approbation. Elle sourit également avec enthousiasme lorsqu'il évoqua le banquet qu'ils ne manqueraient pas de faire avec une telle bête : elle-même était bouchère, ce qui faciliterait beaucoup les choses. Elle songea avec délice aux fameuses miches de pain de Christina, qui accompagneraient à merveille toute cette viande. La lodévoise en avait l'oeil qui pétillait et l'eau à la bouche.

C'est dans cet état qu'elle croisa le regard d'Adrien. La lueur dans les yeux de la jeune femme demeura, mais changea totalement de cause, et elle répondit sans réfléchir au sourire barbu. Lorsqu'il lui tendit la main, s'excusant presque des manquements de son étalon et lui promettant, à nouveau, sa protection, Maëlie sentit monter en elle un grand élan d'affection. Elle déposa sa main dans celle du Baron, la laissant cette fois peser un peu, juste assez pour que cela ne puisse pas sembler fortuit et appuie son discours.


Senhèr, vous avez toute ma confiance, n'en doutez jamais.

Depuis que Christina était arrivée, il lui semblait terriblement impudique de l'appeler autrement.
Et, bien qu'elle eut préférer marcher aux côtés des autres au lieu d'être ainsi isolée tel une dame dans sa tour sur la hauteur de la croupe de Mistral, Maëlie accepta de s'y hisser avec l'aide d'Adrien, s'y installant en amazone à nouveau, droite et sereine comme s'ils n'étaient pas tous plus ou moins crottés, essayant d'oublier que sa monture avait de bonnes raisons de paraître si paisible.


Je crains par contre de n'avoir pas su prendre soin de vos affaires, fit-elle d'un ton désolé. Il y a un parchemin qui a failli glisser hors de votre besace, mais j'ai pu tout récuper.
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Fenêtre sur le monde...
Quand le Hibou s'embourbe...
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