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[RP] L'officine Médicale de Blaye

Evania
Eva était arrivée à Blaye la veille au soir tard . Elle toqua à la porte entra doucement .
- Y'a quelqu'un ?
Je suis Eva de Rohan , fille de Zelandra et d'un ex ambassadeur de Guyenne ...
y'a quelqu"uuuun ?
J'ai très peur d'être enceinte alors j'aimerais savoi si c'est le cas ou non ...
Elle chercha autour d'elle s'il y avait une présence ou pas , et visiblement non .
--Octavia
Un accouchement relativement rapide, relativement propre dans la mesure du possible, sans douleur trop aigüe ni épanchements trop démonstratifs, un accouchement comme Octavia les aimait, comme elle en avait pratiqué quelques dizaines.
La mère, une dénommée Chocolapepite, avait été courageuse. Lorsque la petite fille s'était extraite de ses entrailles, pratiquement toute seule, Octavia n'avait eu qu'à laisser le miracle de la vie faire son oeuvre - avec tout de même l'aide d'Aradiia qui, bien que néophyte en matière d'accouchement, s'en sortait plutôt bien. Lorsque le petit garçon se présenta à son tour, la maman avait déjà perdu beaucoup de sang. Mais il put s'extraire à son aise et, bien que tardant à pousser son premier cri, il semblait aussi robuste que sa jumelle. Tous les deux furent déposés un court instant entre les bras de l'accouchée, puis Octavia leur prodigua les premiers soins indispensables : Tout d'abord les nettoyer, chacun minutieusement, veillant à ce que la température de leurs petits corps se maintienne à un degrès raisonnabe. Bien entendu l'infirmière vérifia que chacun des petits comptait bien dix minuscles doigts à ses mains ainsi qu'à ses pieds : Tous les deux étaient normaux, de plus, leurs bras et leurs jambes étaient parfaitement mobiles, et répondaient à des réflexes normaux.
Bien ! L'infirmière put alors les emmitouffler dans de gros linges de couleur différentes, et les remettre encore quelques minutes aux soins attentifs de leur mère.

Lorsqu'elle retourna de l'autre côté du paravent, Octavia fut frappée d'apercevoir autant de monde à l'intérieur de l'officine. Heureusement Adolphe se tenait sage : Il comptait scrupuleusement quelques pièces à l'intérieur d'un petit coffre tout en s'adressant à une jeune fille qui avait la main bandée. Intérieurement, Octavia se prit à penser que le rejeton pourrait avoir l'idée d'en voler quelques unes, ainsi qu'elle l'aurait probablement fait elle-même. L'adrénaline procurée par le geste de dérober le moindre objet était devenue quasiment indispensable à sa vie. C'était là son seul vice, apparaissant sous forme de crises compulsives, la jeune femme ne pouvait s'en empêcher. Il faudrait qu'elle songe à aller s'en confesser une nouvelle fois, comme elle le faisait presque chaque mois auprès de Monseigneur de Nivellus lorsqu'elle habitait Lausanne, puisqu'elle avait pratiquement dévalisé le marché Limousin en bouteilles de lait durant son voyage jusqu'ici.
Octavia se sentait à présent terriblement coupable d'avoir volé tous ces commerçants, mais les bouteilles de lait étaient bien là, dans sa valise ... pourvu que son rejeton n'ait pas hérité du même vice, pourvu, surtout ...

Mais pour l'heure, il s'agissait de soigner la main de la dame qui s'adressait à son fils puisque Aradiia semblait s'occuper de dame Dzerva. La médicastre et l'infirmière travailleraient de concert si l'une des deux avait un doute sur la façon de soigner les patientes. Agacée de voir son moufflet sourire à des gens qu'il connaissait à peine, Octavia considera Adolphe d'un regard sévère. Aah, ce gamin, il fallait toujours qu'il attire l'attention ! Il faudrait qu'elle le case au plus vite dans un pensionnat local afin de ne se le réapproprier que durant les cours de médecine. Autrement, il resterait toujours dans ses jambes à se plaindre qu'il manquait de ci ou de ça, avec ses petits yeux de chien battu qu'il savait si bien simuler. Il possédait un tel don pour s'attirer la pitié des gens qu'Octavia lui en aurait presque flanqué des gifles. Heureusement elle n'avait jamais levé la main sur lui, enfin jamais plus fort qu'une mère un peu rude ne peut moralement se permettre de le faire, mais l'envie la démangeait parfois. L'infirmière s'approcha, salua d'un signe de tête les hommes présents autour de la jeune blessée, puis s'adressa à elle.


Bonjour à vous jeune fille, dit-elle tout en observant déjà les détails qui pouraient lui indiquer le mal de son interlocutrice. Je vois que vous avez un bandage à la main, est-ce la raison de votre visite ?

Elle nota du même coup que la patiente semblait fort pâle et fort faible. Avait-elle perdu trop de sang ?
Bellisa
Alors qu'elle s'occupait de l'enfant blond, Bellisa se vit interpellée par une dame qui semblait travailler aux côtés de sa marraine. Elle semblait vouloir faire quelque chose pour elle en s'inquiétant pour sa main..

Bellisa regarda la dame et s'excusa auprès de l'enfant pour lui répondre


- Bonjour Dame.. Oui, ce bandage cache une petite blessure que je me suis fait en taillant un morceau de bois. Je.. fais des pipeaux, pour les enfants, comme jouets et pour leur donner envie de jouer de la musique.. mais ce n'est rien vous savez, rien qu'une petite plaie sans conséquence. Ma marraine la soigne lorsque nous nous voyons en taverne. Quant au bandage.. il est vrai que je ne le change pas souvent. Je n'y songe guère, ma tête toute dirigée vers mon travail.. Je crois finalement que je n'aurai pas besoin de soins, d'autres ont davantage besoin de votre temps, finit Bellisa en montrant de la tête tous ceux qui attendaient pour être soignés.
Striife
Striife avait accompagné Kro, Scorpon, Seb et Bellisa à l'officine, il veillait sur Bellisa et attendait patiemment qu'elle puisse recevoir des soins, il savait que la blessure était plutôt imprimé dans son âme, mais mieux valait que le corps soit en bonne forme pour que l'âme soit à son tour guérie ...

...Je crois finalement que je n'aurai pas besoin de soins, d'autres ont davantage besoin de votre temps ...

Dame infirmière, veuillez regarder sa blessure tout de même je vous prie ... Elle est certes sans grande gravité, mais cela prendra moins de temps dans ce cas !

Il ajouta en murmurant à la dame infirmière :

Faites un examen un peu plus approfondis s'il vous plait, elle n'a pas l'air dans son assiette ses derniers temps ... Et est très pâle pour cette petite blessure ...
--Octavia
Curieux ... on aurait presque dit que la jeune femme était embarrassée de se trouver ici et d'être soignée. L'infirmière écouta ses explications en la gratifiant d'un regard qui se voulait rassurant, mais l'on aurait dit que le plus grand souhait de son interlocutrice tout à coup, était celui de disparaître dans un trou de souris. Octavia ne pouvait décemment pas la laisser repartir sans lui prodiguer quelques soins, et cette décision fut renforcée lorsque le grand homme qui se trouvait à ses côtés insista pour que cette dernière soit auscultée correctement.

Ce ne sera pas long , assura-t-elle en même temps à la blessée et à l'homme qui l'accompagnait, souriant encore pour les rassurer.

Elle ôta précautionneusement le bandage usé qui entourait la main de la jeune femme, prenant garde à ce que la plaie - au cas où elle aurait séché - n'ait pas absorbé le tissus durant le début de la cicatrisation. La blessure semblait saine.

Je vais vous appliquer de l'huile de rosat, expliqua-t-elle à la jeune femme. Cette huile a de nombreuse propriétés, elle est à la fois cicatrisante et arrête les saignements, elle calme la douleur et empêche également l'infection de s'installer. nous imprégnerons votre nouveau pansement avec.

Octavia avait pris l'habitude depuis son premier travail à Lausanne d'expliquer à ses patients la manière dont elle les soignait. Il lui semblait que c'était là une bonne façon de les instruire sur leur propre corps, de les rassurer et aussi, de les renseigner convenablement au cas où ils consulteraient un autre médicastre par la suite. Une nouvelle femme entrait dans l'officine, manifestement aveugle puisqu'elle semblait penser s'y trouver seule. Octavia cligna des yeux : Il y avait pourtant assez de monde ici pour qu'on les remarque !

Asseyez-vous un instant dame Eva, nous allons nous occuper de vous.

Elle jeta un coup d'oeil en direction d'Adolphe, puis en direction du coffre que le gamin tenait sagement sur ses genoux pour en compter les pièces. Octavia fut soudain prise d'une envie folle d'en dérober quelques unes. Il faudrait qu'elle attende que tous les patients aient quitté l'officine, tard le soir ... elle agita la tête un instant afin de chasser sa pulsion.
L'huile de Rosat.
Elle en trouva immédiatement dans la réserve de l'officine et tamponna la blessure de la jeune fille. Puis elle déroula un nouveau bandage sur lequel l'huile fut également appliquée.


Je vais vous donner une astuce pour penser à appliquer chaque jour la lotion sur votre bandage. Posez ce gros rouleau de bandage près du bassin où vous faites vos ablutions.

Elle se tourna ensuite vers le jeune homme qui l'accompagnait.

Si cela ne suffit pas, le Sieur qui vous a emmené ici pensera certainement à vous le rappeler tous les jours. ( Elle sourit, puis s'adressa de nouveau à la blessée. ) Puisque vous êtes faible je vais vous préparer une infusion d'écorce de saule blanc. C'est très bon pour la fièvre et cela redonne de l'énergie.

L'infirmière retourna en réserve puis prépara un petit flacon à l'attention de la jeune femme.

Voilà, vous avez tout. N'hésitez pas à revenir si vous n'alliez pas mieux dans les soixante-douze heures. Et n'oubliez pas de changer régulièrement votre bandage !

Elle leur sourit à tous les deux, prenant un petit air de maîtresse d'école lorsqu'elle fit allusion au bandage. Mais elle était confiante : La jeune femme guérirait.
Evania
Citation:
Asseyez-vous un instant dame Eva, nous allons nous occuper de vous.

Eva obéit , elle s'assit sur un siège . Personne n'était venu la cherchée elle avait pensée que personne n'était là .
Elle avait peur depuis près d'une semaine d'être enceinte .Elle détestait les enfants , et ne voulait pour rien au monde être enceinte .
Les enfants étaient pour elle les pires choses qui puissent exister .
Aradiia lui avait promis de l'ausculter . Elle n'attendait que ça .
--Adolphe
Les gens sont gentils avec moi ici.
Ils sont un peu différents des gens de la ville parce qu'ils me parlent enfin comme à un petit garçon de neuf ans : Ils ne me demandent pas de résoudre des équations, ils ne m'appellent pas " Elève Adolphe " ou " Disciple Adolphe " comme si j'étais un grand, ils me font des sourires sincères qui me rassurent, je sais que ces gens là n'attendront rien de moi. C'est pour ça que je souris à la gentille Dzerva.
Il y a un gros Sieur barbu qui est arrivé pour déposer une autre malade, celui-là il a l'air méchant, il m'a parlé mais je n'ai pas répondu, il m'a fait trop peur. Mais il est vite reparti. Et depuis qu'il est parti, tout le monde s'occupe de moi.
Dame Aradiia m'a emmené vers une place bien au chaud et elle m'a demandé un service : Compter les pièces de son coffre-fort. Whaouh, elle a confiance en moi, qu'est-ce que je me sens important ! Alors pour lui faire plaisir je vais lui compter toutes ses pièces et lui dire à la fin combien il y en a.


- Bonjour.. je m'appelle Bellisa. La dame là bas est ma marraine. Elle a beaucoup de travail comme tu peux le voir. Et toi, qui est tu ? Et que fais tu là ? Ton coffret semble bien fermé..

J'hésite à répondre, maman me dit toujours de me méfier des inconnus. Elle y tient beaucoup, elle me le répète souvent. Elle m'a dit qu'un jour quand elle était jeune, elle a voulu renseigner un étranger sur sa destination et qu'après, il avait été très méchant avec elle. Mais cette dame là a l'air gentille aussi. Je veux lui répondre mais le grand Sieur aux cheveux noirs qui est douanier le fait avant moi. Je souris.

Oui, je suis Adolphe. J'ai neuf ans et j'attend ma maman ! Mais chut, elle ne veut pas que je l'appelle maman.

Je suis fier de dire que j'ai neuf ans. Ca fait presque dix quand même ! Mais je n'ose pas dire au Sieur qu'il a raison et que je m'ennuie.
Mince, j'ai perdu le compte de mes pièces. Je recommence. C'est pas grave, j'ai le temps.
Une autre dame vient d'entrer. Elle a un titre de noblesse, maman va l'aimer. Je la regarde et lui sourit aussi. Elle a l'air pressée, elle a peur d'être enceinte. Mère devait être comme elle quand ma petite graine est arrivée. Un bébé ça apporte tout le malheur du monde. Surtout un bâstard comme moi.

Mince, j'ai encore perdu mon compte. Mais je ne sais pas pourquoi je calcule puisque je sais combien il y a de pièces en un seul coup d'oeil. C'est bien pour ça que mes tuteurs ont toujours dit à Mère que j'étais un génie.
" Un miracle de la nature ! " Répétaient-ils tout le temps. " Engagez-le dans la voie des sciences, il va bouleverser le monde ! "
C'est pour ça que maman m'emmenait toujours dans les salons et qu'on me parle tout le temps comme à un grand. Mais je ne veux pas être un génie, moi.
Je veux juste être un petit garçon.
Comme les autres. Juste un petit garçon.
Clarette
Clarette Entra avec ses becquilles et son plâtre et attends l'infirmière qui devait venir.... L'infirmière arriva et conduit Clarette dans une pièce

Clarette ressortait sans plâtre et sans becquilles.
--Octavia
Octavia était contente d'être magicienne !
Aradiia
Refermant lentement la fenêtre sur les couleurs chatoyantes des arbres, d’où venait s’engouffrer l’air frais automnal soulageant ses joues rouges et ses yeux brillants de fièvre. Elle suivi longtemps la silhouette de Kro jusqu'à ce qu’il disparaisse dans la ruelle.

Diia retient un soupire et sans quitter des yeux le point ou elle avait vu son époux un instant auparavant, laissa glisser sa main le long de son ventre qu’elle pressa avec douceur. Les douleurs qu’elle avaient ressenti déjà ces derniers jours se réveillaient a nouveau faisant poindre de la dureté sur son visage, elle attendit pour se protéger d’éventuels regards indiscrets.
Elle sentait bien qu’il se passait quelque chose d’étrange dans ses entrailles, mais ne voulait surtout pas alarmer qui que ce soit.
*Peu être en parler à Octavia, mais pas maintenant !*


Elle se retourna vers la salle toujours bondée, quand Seb avança lui disant gentiment.


"Que puis je faire pour d'aider Diia? Tu as l'air débordé de patients."

Elle lui sourit malgré sa lassitude, elle aurait tant aimé se reposer un peu.
-Hooo !! Je te remercie Seb si tu veux m’aider à installer Dzerva derrière le petit rideau là au fond de la pièce. Je vais m’occuper d’elle à présent.

Dzerva se tenait près d’Adolphe, Aradiia s’approcha d’elle lui tapotant amicalement sur l’épaule et d’un petit signe de la tête, lui montra la table d’auscultation.
-C’est à toi ma belle, vient que je te soulage avec cette jambe, installe toi.

Avec l’aide de Seb elle la porta presque vers la table, quand une nouvelle douleur plus aiguë celle ci, la foudroya dans sa marche. Diia lâcha presque le bras de son amie et retient un petit cri. Elle grimaça en tenant a deux mains le bas de son ventre et c’est presque en boitant qu’elle suivit Seb. Elle tira derrière elle le rideau, quand elle entendit la porte d’entrée s’ouvrir.
Passant la tête, elle ne reconnu pas la dame mais un regard complaisant vers Octavia qui avait fini de soigner Bell allant au devant de la nouvelle patiente, la priant de s’asseoir.
*Quelle efficacité !!! Je ne sais pas ce que j’aurais fait sans elle avec tout ce monde. Il faut que l’on parle d’ailleurs de sa rémunération dès que les patients auront désertés l’officine. Pour ce, nous avons encore à faire.*


La médicastre commença à regarder le genou de Dzerva qui semblait très enflé et d’une couleur rouge violacé. Elle regardait son amie dans les yeux et prie sa voix douce pour lui dire.

-Dzerva tu as du pus dans ton genou, c’est cela qui empêche la guérison, je vais devoir incisé et faire sortir tout çà. Sois courageuse ! Tu vas souffrir un petit moment.
Elle lui prie la main en la serrant la regardant dans les yeux qu’elle avait si beaux, et poursuivi.
-Tu verras, après cette petite intervention ton genou ne te fera plus souffrir, cela sera comme un mauvais souvenir.
L’aidant à se coucher après lui avoir fait boire un calmant a bases de plantes et de vin chaud, elle plaça entre les dents de la patiente un petit bout de cuir et dans un murmure elle souligna.

-Tu vas mordre ça très fort, tu entends de toute tes forces, je vais faire au plus vite je te promets.

Elle regarda s’exécuter docilement Dzerva que déjà la lame tranchante d’un canif se planta dans la chair qui s’ouvrit à son regard. Concentré sur ce qu’elle faisait s’occupant à peine des cris perçants de son amie, elle nettoya rapidement la plaie en pressant la peau ciselée. Le sang mélangé au liquide infecté s’écoulait fortement dans une petite bassine à cet effet. Diia lavait à l’eau pure a chaque pression et termina en appliquant fortement des compresses d’achillée sur la blessure pour arrêtait l’hémorragie. Elle lui posa enfin un épais cataplasme de marjolaine, pour faire diminuer l’œdème.

-C’est fini ! Ma belle Dzerva, je suis désolée de t’avoir fait souffrir ainsi, mais c’était impératif sinon, tu aurais perdu ta jambe rongée par la gangrène.
Elle se fit aussi douce que possible en bandant le genou malade et posa un baiser sur la joue de Dzerva.
-Ta blessure va guérir a présent. Garde tes cannes tant que le bandage que tu changeras tous les jours sera parfaitement propre.

Abandonnant un instant Dzerva pour qu’elle reprenne tous ses esprits, Diia essuya avec un pant de sa jupe la sueur qui perlait sur son front. La jeune médicastre s’approcha à petits pas de la bouilloire posée sur le poêle pour se verser une tasse d’eau fumante ou elle déposa quelques fleurs de camomille après les avoir écraser du bout des doigts.
Elle sentait la fièvre lui brouiller la vue quand ses lèvres pâles et sèches se posèrent sur les rebords de la tasse. Debout au milieu de la pièce, soufflant sur le breuvage, elle but à petites gorgées. Le regard ainsi dans le vide, elle se remémorait les derniers jours mouvementés entre elle et Kro.
Les disputes s’enchaînaient entre eux souvent pour des broutilles, la laissant dans un désarroi incontrôlable mais surtout avec une grande fragilité émotionnelle. L’envie de pleurer la prenait de manière inattendue, partant s’isoler dans la carriole le visage inondé de larmes, sanglotant dans la pelure de laine râpeuse. Il la soutenait de son mieux pourtant, mais la comprenait-il quand elle avait si peu de raison d’être abattue ?

S’approchant d’Octavia elle se pencha vers pour lui murmurer.


-Je ne me sens pas très bien, je vais m’allonger quelques instants… Vous me trouverez dans la remise.




Bonjour, LJD Clarette, je me permets ici de m’adresser au joueur ou la joueuse de Clarette. Je vous fait parvenir un message privé. Rien dans ce qui y est écrit est de moi la joueuse Aradiia, mais c’est je crois un bon petit résumé pour faire évoluer votre personnage sur la halle.
Feanor01
Feanor était fort affaibli depuis sa rencontre quelque temps plus tôt avec des brigands. Il avait été battu à mort, puis abandonné sur le chemin. Il en fallait cependant plus pour abattre le jeune homme et il finit par reprendre conscience. Ne se rendant sans doute pas compte de la profondeur de ses blessures, il continua son chemin jusqu'à rejoindre la ville. Là il essaya de reprendre doucement des forces. Mais plus le temps passait et moins il guérissait. Un voyageur finit par lui dire qu'il pouvait trouver une officine à Blayes. Courageusement, il reprit la route jusqu'à la ville dites.

Il marchait avec peine, n'ayant plus que la peau sur les os. Il avait perdu beaucoup de sang et certaines de ses blesssures s'étaient refermées, mais sans soin, il s'était mit à boité. Enfin il arriva à la porte de l'officine et frappa à la porte, espérant que malgré l'heure avancée, quelqu'un pourrait lui répondre et prendre soin de lui. Il était épuisé.
--Octavia
Lorsque Aradiia lui murmura ne pas se sentir bien, Octavia lui adressa son regard le plus doux. Il est vrai que sa grossesse semblait marquée par la plus grande agitation : La jeune fille courait partout à travers l'officine, soignant ses amis comme les patients de passage sans ménager sa peine, à la défaveur de sa propre santé. Octavia lui aurait bien adressé une petite leçon de morale afin de lui faire comprendre que l'enfant qu'elle portait lui absorbait beaucoup d'énergie et que son état nécessitait du repos, mais elle n'osa pas, trop touchée par l'émotion du visage de sa collègue.
Aradiia se sentait mal. Etait-ce seulement un mal physique ?


Reposez-vous un instant Aradiia , lui dit-elle gentiment. Nous n'avons qu'une seule patiente, tout ira bien.

Damoiselle Dzerva était en salle de repos. Octavia irait l'ausculter à nouveau dans quelques heures. A présent, damoiselle Eva retenait toute son attention.

Pardonnez-nous pour cette attente, lui signifia-t-elle d'un air contrit. D'après ce que j'ai compris vous pensez donc être enceinte. J'aurais besoin d'obtenir quelques réponses :
Avez vous constaté ... environs deux semaines d'aménorrhée ? Cela dit, ça n'aurait rien de vraiment déterminant ; votre ovulation s'est peut-être produite plus tard que d'habitude ce mois ci.
Prenez-vous régulièrement votre température depuis que vous avez des doutes, ou avez-vous remarqué un certain réchauffement de votre corps ces derniers temps ? Avez-vous quelques syptômes significatifs tels des vertiges ou des nausées ?


Octavia se pencha pour murmurer à la damoiselle :

J'aurais également besoin de connaître la dâte de la relation sexuelle qui vous aurait rendu grosse. Par rapport à cette dâte et à celle de vos dernières règles, je pourrai calculer votre ovulation.

A cet instant quelqu'un frappa à la porte. Octavia se prit à sursauter, et vit qu'Adolphe sur son banc en faisait de même. C'était plus fort qu'elle ; chaque fois qu'un bruit inattendu survenait dans son environnement, son premier regard allait invariablement vers son rejeton. Peut-être l'aimait-elle plus qu'elle ne le pensait après tout. Le petit génie.
Derrière la porte, un homme.
Octavia pétrie de peur s'approcha tout de même pour lui ouvir. Toujours affronter le danger. Ne jamais reculer.
Un homme blessé, elle le vit tout de suite, et son angoisse retomba du même coup. Elle lui tendit le bras afin de l'aider à entrer et le faire asseoir sur un banc.


Par tous les Saints, Sieur, ne bougez pas, je vous apporte de quoi vous sustanter. Tandis que vous mangerez, je vous ausculterai.
Dzerva
Dzerva avait tellement pleuré et crié qu'elle pensait avoir perdu ses poumons.

Mais Diia avait encore était extremement douce et gentille. Qu'est-ce qu'elle était génial et surtout qu'es-ce que Dzerva pouvait l'aimer !
Cela faisait un bon moment qu'elle la connaissait, et c'était une amie très proche, la marraine de son fils. Elle l'aimait vraiment beaucoup, très sincérement, l'affection qu'elle lui portait était immense.

Allongée en salle de repos, soulagée de sa douleure, elle repensa au visage de son amie, crispée par la douleur... et probablement par la tristesse.

Qu'est ce qui pouvait la rendre ainsi ? pourquoi était-elle si triste ?

elle paraissait totalement exténuée, et la fatigue semblait l'emportait peu à peu.

Dzerva fini par s'endormir mais son sommeil fu profondément perturbé par son inquiétude pour sa très grande amie Diia...
Evania
Eva regarda Octavia et la regarda quelques instants dans les yeux .
- Hm ... C'est rien c'est pas de votre faute ...
Et bien pour l'instant non pas d'absence ... Mais étant donné que ça ne fait qu'environ trois à quatre semaines que je les ais eus et que mon rapport a été il y a deux semaines ....
Non sinon aucune fièvre ni nausée aucun vertige ...
pas de réchauffement particulier
vous pouvez pas juste m'ausculter Dame ?
--Octavia
Naturellement, ainsi qu'elle le redoutait, aucune petite cuisine ou aucun garde-manger n'avait été aménagée dans les locaux de l'officine. Cela aurait été pourtant bien pratique, il faudrait qu'Octavia songe à en toucher un mot à Aradiia. Nombre de patients brigandés ou de mendiants affâmés risquaient de nécessiter de reprendre des forces en arrivant ici, et d'ailleurs, en y réfléchissant, l'infirmière se fit la remarque que jusqu'alors, aucun patient n'avait ne s'était acquité du moindre écu en échange des consultations données. Le visage d'Octavia prit soudain une couleur pâle. Mon Dieu, Aradiia n'avait tout de même pas envisagé de délivrer des soins gratuitement ? Cette pensée était purement inenvisageable pour l'infirmière choquée. Toutes ces herbes qu'il fallait cueillir ou se faire livrer à la bonne saison et en quantité suffisante, tout ce savoir dispensé, tout ce matériel à remplacer régulièrement, ces études à continuer afin que la science progresse, tout cela comportait tout de même un coût ! Peut-être un système de dons en nourriture pourrait-il se mettre en place, ainsi, tout le monde y trouverait son compte.

L'infirmière un peu désappointée de ne rien trouver à manger pour l'homme blessé réfléchit un instant. Le souvenir de sa gigantesque raffle sur le marché de Tulle, aidée par le cocher qui n'avait point soufflé mot après avoir reçu sa part du butin, lui revint à l'esprit. Discrètement, Octavia se rendit en salle de repos, là où elle avait déposé ses bagages ce matin ... Damoiselle Dzerva semblait dormir profondément, c'était bon signe, le sommeil aide à la réparation des chairs.
Le plus discrètement possible l'infirmière ouvrit l'une de ses nombreuses valises. La vision du lait volé, toutes ces bouteilles en si grande quantité, lui fit faire son signe de croix. Octavia en subtilisa deux qu'elle ramena à l'homme blessé, les accompagnant d'une miche de pain.



Dame Eva était précise sur l'apparition de ses dernières règles. Tandis qu'Octavia l'écoutait, une toute légère grimace apparut sur son visage : La damoiselle était sûrement enceinte. La dâte du rapport sexuel corespondait a priori à la dâte de son ovulation. Elle la fit asseoir et l'ausculta un long moment ; rien ne semblait indiquer que la patiente était bel et bien grosse, mais Octavia avait l'intime persuasion du contraire.

Je ne vais pas vous mentir : Il est beaucoup trop tôt pour vous donner une réponse formelle. Je ne voudrais pas vous donner de faux espoirs. Je pense cependant que vous êtes exposée beaucoup de risques et que d'ici très peu de temps, si vous deviez être enceinte, les premiers symptômes ne devraient plus tarder à apparaître. J'espère que cela sera une bonne nouvelle pour vous ...

En un éclair l'infirmière se revit à Lausanne dix ans plus tôt, dans ce pompeux cabinet médical dans lequel elle s'était rendu pour les mêmes raisons que damoiselle Eva, lorsqu'un professeur lui avait gentiment annoncé qu'elle était enceinte. Octavia avait entendu ce jour là la pire nouvelle de sa vie.
Elle aurait aimé être plus précise, mais cela lui était impossible au vu de l'état de la patiente.
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