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[Rp]Chasteau-En-Anjou

Gandrel
Tristes nouvelles, départ, promesses.
Voyage sans histoire, arrivée, espérances.

Les voilà à Chasteau-en-anjou, épargnons nous les détails de l'apparition.

Le blondinet a juste le temps de se rassurer que déjà, il doit s'absenter.
Fausses promesses ? Ou pas.

Bien que sa préférence allait pour la rouquine, c'est qu'il est invité.
Ygerne
Elle l’avait aperçu, elle avait sentit son cœur s’emballer, un sourire naître sur son visage. Mais déjà il n’était plus. La petiote ne comprit pas, elle crut à un de ses rêves fous. Oui elle avait du rêver… Alors son regard s’assombrit à nouveau.

Elle les considérait comme sa famille, mais au fond d’elle-même avait toujours su que chacun avait sa propre vie et qu’il ne fallait pas trop espérer. Chacun était libre…. Chacun avait son propre chemin à parcourir…

Elle n’entendit pas le bruit de chute, elle n’entendit pas non plus l’agitation à l’extérieur de la chambre… Plus tard peut être risquerait-elle de s’en vouloir de lui avoir fait courir autant de risque mais maintenant la solitude la prenait aux tripes et la douleur reprenait le dessus.

Elle sera la main de Lucie, et la jeunette sentit une larme couler sur sa joue.
J’ai mal lui dit-elle d’une petite voix. Un mal profond peut être, d’une blessure probablement.

Alors ses grands yeux fixèrent la blonde, elle lui murmura un merci… se sentant coupable de vouloir tellement alors qu’elle l’avait déjà elle à ses côtés. Lui elle le connaissait après tout…

Mais comment se raisonner malgré tout, elle était encore bien jeune notre Ygerne et n’avait que peu d’expérience dans ses choses la… bien innocente, inconsciente, puéril aussi, idéaliste… Et cette fièvre qui l’empêchait de percevoir, de comprendre… Alors elle ferma les yeux et replongea dans un sommeil agité.
Lluwella
Que d’animation dans une chambre de malade. Lulu était impressionnée par l’agitation ambiante.

Elle avait regardé son oncle embarquer les deux médicastres. Elle avait hésité à les suivre mais quand il était aussi calme que ça, c’était pas bon signe et elle préférait rester à l’écart de ça.

Une furie blonde avait également déboulé dans la pièce hurlant après Calamititi et le menaçant d’un couteau (tiens là ça devient intéressant) mais elle s’était rapidement détourné de sa première cible pour s’occuper de la jeune fille blessée.

Une autre femme brune était également entrée de façon plus pacifique. Décidément, c’est plus fréquenté que la place du marché ici.
Lulu avait également aperçu un jeune homme blond sur le pas de la porte, mais à peine avait il fait mine d’entrer qu’il se faisait embarquer par une floppée de gardes du château. Bizarre.


Un homme qui ressemblait à un domestique suivi d’un petit garçon s’était approché de dame Linon qui, après quelques instants de discussion, lui avait confié le bien être de Letiti. Il avait aussi semblé à Lulu que son capitaine parlait d’elle pour le seconder dans sa tâche, mais elle était un peu loin pour entendre distinctement. Après quoi Dame Linon prit congé de l’assemblée pour retourner, manifestement à contrecoeur, à ses hautes fonctions

Et voilà que Calamititi lui dit :

Lulu t’reste boire un coup hein.

D’un ton plaintif et même, oui, elle a bien entendu presqu’amical. La première fois qu’il lui parle sur ce ton depuis qu’elle le connaît.

Shrek, là c’est sûr, c’est la fin, il est à l’article de la mort, les médicastres ont eu sa peau. Il agonise, il exhale son dernier souffle, il meurt, il décède, il trépasse, il est mourant, il rend l’âme, il expire, il succombe, il passe de vie à trépas, il disparaît, il rejoint son créateur (il a un humour douteux le créateur).

Lulu se précipite. Maintenant que le capitaine le lui a confié, pas question de le laisser se casser de la vie comme ça.

Titi, t’es pas en train de caner là, hein, j’espère. Bien sûr que je reste boire un coup. D’ailleurs j’ai même tout prévu.

Elle lui montre la bouteille de mirabelle qu’elle a réussi à sauver des mains rapaces des deux médicastres.

La meilleure mirabelle de toute la Lorraine et même du monde. Celle de ma mamie. Ca réveillerait un mort ce truc là. Y’a même des morts qui sont revenus rien qu’pour en boire une lichette. C’est un miracle liquide, c’est exactement c’qui t’faut. Je crois que c’est l’moment où jamais d’boire à ta santé.
Letiti
Ca y est Lulu s'emballait encore...Mais qu'est ce qu'elle était épuisante... Le diable hésite entre mordre les draps ou l'engueuler de plus belle. Le choix étant beaucoup trop cornélien pour lui, il décida de faire les deux.

Ragnagnagna
Mais t'as pas bientôt fini d'brailler?!
C't'une chambre de malade ici!
Faut du calme et de la tranquillité!

File donc quelques gorgées ca me fera passer les nerfs en p'lote que tu m'as encore foutu!


L'était pas dégueu le miracle. Il en reprit donc quelques lichettes avant de retendre la bouteille à Lulu. C'est maintenant passablement éméché qu'il reprit:


Bagminton!
Oh t'es la?!
Euh t'pourrais trouver une 'tite chambre pour ceux qui auraient envi d'rester.
M'ci.


Se tournant vers Shixi
Chichi mon cher Chichi. Tu peux t'installer ici momentanément si tu le désire. Et Marko?...euh ouais aussi, mais tu garde un oeil dessus hein.
Lulu t'peux aussi s'tu veux! Mais t'reste calme pour changer. T'vas rendre les serviteurs de Kiki frappadingue avec tes aneries.


La rouquine à l'air de s'être assoupi. Lui même piquait méchamment du nez.
Zrrr lucie... t'fais comme tu l'sens tant qu'tu m'tue pas et qu'tarrete de défoncer les portes!
Abrutie de mercenaire.
rrrrr
.....


HRP: on en a un chouilla marre de jouer les agonisant dans notre lit, et les jours passants on s'est dit qu'on pourrait faire un ti saut temporel pour rattraper l'IG et donc clopiner un peu ^^ pouvez m'envoyer un mp si ca va pas

_________________
Ygerne
Quelques jours s’étaient écoulés. On sentait l’ennui montrer le bout de son nez et la tension devenait palpable dans la petite chambrette. Ygerne, de mauvaise, poussait des cris à tout va et Letiti se gênait pas pour rajouter une octave. Pire qu’un champ de bataille ! Fallait dire que Titi avec sa Linon par si, Linon par la et vas y que je fais le beau. Il était énervant.

Elle, elle ronchonnait. Toujours pas de nouvelles du blondinet ! Elle était passée par différents stades : tristesse, énervement, culpabilité de lui en vouloir, jalousie de l’imaginer couratant à travers le royaume, solitude, lassitude et pour finir inquiétude ! Pourquoi ne disait-il rien… Ou plutôt pourquoi ne lui avait-on rien dit ? Elle se décida enfin à agir, elle avait son adresse, il lui avait dit où écrire, elle prit sa plume.



Gandrel,

J’imagine que tu as du apprendre mon état. Je t’informe que je vais mieux, je me remets doucement de mes blessures même si selon le médicastre une jolie cicatrice divisera à jamais mon ventre et qu’il redoute quelques séquelles. Il est resté vague sur le sujet… mais je m’inquiète pas trop, l’appétit m’est revenu.

Lucie est à Saumur, elle veille sur moi. La voir me réchauffe le cœur et illumine mes journées. Tu sais comme elle peut faire des miracles.

Quant au Titi, il chouine à longueur de temps. Mais c’est un bon compagnon de chambre, au moins les jours sont animés et l’ennui ne me gagne pas trop rapidement.

J’ai aussi reçu quelques nouvelles de Saltarius. Bécassine lui donne du travail, il écrit sa Vita Becassina. Au moins, elle est à ses côtés. J’espère simplement que les personnes qui le croisent ne vont pas s’effrayer de ses illuminations.


La petiote réfléchit, elle se voulait légère dans cette lettre. Elle ne savait si elle oserait être plus douce voire coquine comme l’ex épouse qu’elle était. Mais notre jeunette n’avait pas l’habitude de ce genre de correspondance… comment lui dire ?



Gandrel, j’espère que tu te portes bien. Tu peux m’écrire au Chasteau d’Anjou, j’y suis encore pour quelques temps. J’espère pouvoir être remise à temps pour le mariage et gouter à nouveau au plaisir d’être à tes côtés.
Ta Ygerne


Ça irait pour cette fois.

Un autre parchemin trainait sur sa couverture elle le prit entre ses doigts et relu la lettre de Saltarius.




Ma petite mie de pain toute chaude...
J'espère que tu n'as plus de fièvre.
Je suis très heureux de savoir tant de belles gens tout attentationnés auprès de toi. Nos amis ont du faire diligence pour te rejoindre si vite. Faut dire que je les avais menacés des foudres de Bécassine pour les faire se dépêcher.
Mais point n'ai eu à le faire trop fort, ils étaient trop inquiets pour toi.
Moi aussi je suis inquiet, laisse toi bien soigner.

Je sais que le Titi est un bon compagnon, s'il a assez à boire... et j'imagine que ses amies qui le connaissent lui fournissent de quoi guérir ...
J'espère qu'il partage avec toi.

Je pense que bientôt tu auras aussi les moyens de t'offrir de beaux atours, qui iront bien avec ta chevelure de feu... Foi de Saltarius, nous y veillerons.

Bécassine m'a promis de jeter un oeil sur toi depuis là haut, elle sait y faire je crois quand même. Moi il me semble que je suis bien protégé, même des jeunes filles qui succombent à mon charme de simplet. Si tu t'en tires sans top de casse, faudra que je rajoute un tome à ses aventures.

Le jeune clerc est bien jeune. Je ne sais s'il se joindra à nos voyages. On verra bien, je suis sûr que cela te plairait beaucoup d'avoir un jeunet joli garçon pour nous accompagner et ma foi... Il est assez bon compagnon.

Je donne du pain graissé au pigeon, qu'il ne gèle pas en vol et je prie ma sainte favorite qu'il arrive à bon port.
Porte-toi bien et guéris vite.
Ton Simple




Saltarius,
Ta Bécassine veille bien sur moi, je vais mieux, la fièvre est tombée. Je commence à trouver le temps long dans ma petite chambre. Chaque jour se ressemble. Heureusement ils ont réussi à me confectionner une chaise avec des petites roues, ainsi je peux sortir parfois. Pas trop quand même, il fait bien froid.

Letiti boit tout, mais je lui chipe ses restes pendant son sommeil. Il ne voit rien ou il ne veut pas voir. Je râle mais je l’aime bien. Et Lucie étant la, il n’ose pas trop m’embêter.

Et tes récits ? Je me réjouis de découvrir ces parchemins. Mais fais attention à ce qu’elle raconte ta bécassine. Il me semble qu’elle veut de la promotion, elle risque d’exagérer certaine de ses aventures. M’enfin ça fera des histoires à raconter aux enfants que nous rencontrerons sur nos chemins.

Quant à ton jeune clerc, il me semble plus utile pour notre sécurité lors de nos prochains voyages. Tu sais bien que je suis pas sentimentale et je me méfie des ces drôles la. Tu sais un joli minois fait chavirer le cœur d’une pauvre jeune fille qui se retrouve bien vite engrossée et bien vite abandonnée si elle ne meurt pas en couche. Et son habit de clerc ni change rien !

Je prie Bécassine pour que tu ailles bien et je t’implore de faire attention en chemin. Nous nous retrouverons sûrement à Limoges pour le mariage de Monique et Jérome…

Ta Ygerne qui pense à toi.


Elle appela l’homme de chambre et indiqua où envoyer ces mots.

Ces deux la lui manquaient et ne rien pouvoir faire, elle qui couratait sur les routes habituellement, la lassait. Et elle ne voulait pas le dire mais elle était inquiète. On la regardait bizarrement, comme si on lui cachait des choses. Et ce médicastre qui lui avait promis des séquelles futures. Pourquoi ne voulait-on rien lui dire ? Que se passait-il..

La jeune rousse jeta un regard du côté du Titi. Il avait l’air assoupi. Tant mieux ! Il fallait qu’elle avance et ça lui changerait ses idées à la petite. Elle prit sous son oreiller un bout de bois noirs et une esquisse de dessin. Elle voulait lui faire la surprise ! et tout en l’observant elle dessina.
Luciedeclairvaux
Paradoxalement, Bécassine veillait sur les anges.

Le premier soir, Blondie, ignorant l'invitation du Titi à rejoindre une chambre dans une aile obscure du château,


Tss ... J't'ai entendu, majicicien de pacotille*.

inspecta la blessure d'Ygerne. C'était pas beau, mais elle guérirait. Des sangsues, peut-être, favoriseraient la cicatrisation. La mercenaire connaissait les gestes dans l'urgence, les coutures à même la terre, les pansements de nuit, l'art d'ôter une flèche sans trop de dégâts. Mais les suites, les herbes, tout ça, c'était plutôt du ressort des infirmières.

Plus qu'à invoquer Bécassine.

Et c'est ce qu'elle fit, secrètement, à demi assise sur une chaise, calée au creux de l'épaule d'Ygerne, jusqu'à ce que le silence se fasse, jusqu'à ce que les blessés s'arrêtent de pigner, jusqu'à l'endormissement.

L'aube la cueillit, les doigts liés aux siens. Un reflet de soleil dans la bague d'Ygerne lui faisait de l'œil. Où était-il ? Des lieues parcourues pour tenir Ygerne dans ses bras, et il filait courir la gueuse le soir-même ? Non, étrange. La blonde sauta sur ses pieds, ouvrit la porte sans se douter de ce qui l'attendait. Juste une odeur. Terrible. Puis une masse qui se jetait sur elle en grognant. C'était le cochon du diabolique chapeauté ! Il ne voulait plus lâcher son bras et la dévorait. D'un coup de dague elle le saigna, et parvint à s'extraire, baignée de sang tiède et visqueux, le cœur battant. L'idée l'effleura qu'il fallait cacher ce meurtre, jamais on ne la croirait en état de légitime défense. Même Linon ne pourrait pas la défendre face au courroux du majicien. Linon !

Non !

Elle sursauta, en sueur. Ouvrit les yeux.
La porte pendait toujours sur ses gonds, tout était "en ordre".
Seul manquait Gandrel.


"Ne me prenez pas pour un magicien de pacotille !" a dit un mec.

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--Lenfle_du_petard


Lenflé du Pétard tournicotait autour de la chambre des blessés et veillait à ne point rencontrer toutes ces puissantes gens qui semblaient préserver un trésor des mains de malandrins.

- Sacré trésor, se disait le savant, il n’y en a même pas un qui soit fichu de me prêter son corps pour faire avancer la science.

Il était aux aguets l’homme.
Il finit par s’en faire une raison. Il appela son valet


- He le Moignon, prépare ma robe et mon bonnet carré, nous allons à la chambre des blessés. Puisqu’ils ne veulent pas « memento mori », se souvenir qu’ils doivent mourir, nous allons exercer notre art, ô combien difficile, autrement, « mutatis, mutandis », on a toujours besoin d’un mire que l’on admire !

Parce que notre Lenflé n’était point un simple barbier, recouseur, ni même une simple médicastre… C’était un MIRE, docteur in arte partibus, cum maximum laude en sciences miratoires.

- Tiens porte moi ceci, et fais attention cela casse
- Bien maître, certainement maître.


Et c’est précédé du Moignon portant deux vases en porcelaine que le mire entra dans la chambre.
Par chance, il n’y avait momentanément personne !


- Bien le Bonjour, mes biens aimés malades.
- Mhmhm
- Comment allez-vous ?


Il n’écouta pas la réponse et continua d’une traite


- Puisque vous n’êtes pas foutus de laisser la science hériter de vos corps aux fins d’études, l’utilité de mon art va s’exprimer autrement. Savez-vous bonnes gens que je suis Mire ?
Or il faut que le mire, mire : comme la scie scie, la mort mord et le mur mure,… le mire mire.
Je m’en vais donc mirer vos expressions urinaires, les examiner en analyser les odeurs, la couleur, même le goût pour évaluer votre état de santé et vous prescrire moultes potions ( fort coûteuses) qui feront merveille dans le recouvrement de vos précieuses santés.
Le Moignon apporte le miroir à ces braves gens.


Le Moignon s’exécuta , il posa un vase devant chaque lit

- Et maintenant, pissez… Pour l’amour de vous, pour la Science et pour votre salut Pissez ! Deo gratias et obéissez servum pecus.
Ygerne
Fallait bien reprendre des forces ! Déjà notre Ygerne gambadait à travers la ville avec sa chaise à roulette. Certains se demanderont pourquoi une blessure au ventre l’empêchait de marcher ? Je leur répondrai que quand on a été recousu de haut en bas ou de bas en haut, ça dépend de depuis ou vous regardez, la position verticale, bah ça tire et ça fait mal ! Et la petiote avait encore des douleurs parfois… Et peut-être qu’elle aimait bien se faire chouchouter un peu. On s’occupait d’elle !

Durant ses sorties, elle voyait souvent Lucie. Elle se perdait dans ses bras, cherchait de la chaleur donnait de la tendresse tant qu’elle pouvait…

Bref une vie de malade comme les autres, un peu longuette parfois. Mais elle en avait presque oublié qu’un jour les médicastres reviendraient s’inquiéter de leurs malades. On vit tellement mieux sans médicastre.

Bref Lenfé débarqua suivi de son moignon. Toujours ses grands airs, ses termes savant. Il était presque étonnant qu’il tienne encore debout après le traitement de l’ogre, on comprendra le géant qui avait effrayé notre petite! Mais apparemment l’adage : les cordonniers sont les plus mal chaussés, fonctionnait pas avec cette caste là ! Le médecin était tout pimpant tout neuf.

La petite rousse tenta de passer inaperçu sous ses couvertures. Elle ne voulait pas voir les mains de ces hommes courir sur son pauvre petit corps. Elle saignait plus ! Elle n’en avait plus besoin. Elle était persuadée qu’ils en profiteraient et elle ne voulait pas qu’ils en profitent. Ce que sa chemise cachait c’était sacré ! Quoique suite à son accident sa chemise ne cachait plus grand-chose, elle devrait la changer la petiote. Et maigrichonne comme elle est, qui s’intéresserait à son petit corps ! Jeune, on lui avait appris que ces choses la ne la concernait pas. Elle se remémorait les paroles de sa mère :

Prend une chemise plus large et ferme la bien ! T’as pas grand-chose qui pourrait faire pâlir ces messires d’envie mais les hommes sont parfois capable de sauter sur le premier morceau de viande vu. Suffit qu’ils aient faim et ils se contentent de n’importe quoi. De toute façon, on a pas d’argent pour te marier et encore moins pour élever un quelconque gosse. Si tu t’habilles comme tes frères personnes n’y verra rien et ça nous évitera bien des problèmes !

Elle revoyait ses sœurs à côté joliment parées qui riaient en la regardant elle attifée comme un garçon, ses sœurs avaient des choses à mettre en avant et trouveraient un bellâtre facilement…

Bref Lenflé partit dans des élucubrations latines, la petiote entendit simplement le mot pisser et aperçu qu’on lui tendait un pot.

Vla qu’elle tire ses couvertures sur elle, toute flamboyante.

Je…je peux pas Messire.
Regard d’incompréhension du médicastre, elle cherche une excuse.
J’ai pas besoin… je peux pas faire ça maintenant… et pas devant tout le monde dit-elle d’une toute petite voix.
Elle s’imaginait baissant ses braies au milieu de la pièce. Elle avait un honneur notre fillette !
Et… et d’ailleurs je vais bien maintenant je peux presque marcher ! J’ai plus besoin de vous.
Elle ne bougea pas plus, resta clouée dans son lit, lançant un regard de défit.
Letiti
Lucie passait de nombreuses heures avec Ygerne quand lui-même héritait du petit diable de Marko qui n'en ratait pas une pour le mettre en rogne. Ceci étant, il faut avouer que le philosophe n'était pas en reste de "colorer" les journées du mioche. Et son trognon qui ne passait bien souvent qu'en coup de vent. De la même façon, de son point de vue c'était toujours insuffisant.

Le diable arrivait enfin à clopiner, en s'appuyant lourdement sur un bâton, mais à clopiner quand même. Et Ygerne qui roulait partout... quelle misère. Il en avait presque oublié le médicastre, mais lui ne les avait pas oublié. C'est donc un matin qu'il débarqua et voulut recommencer ses soins.
Deja le comprendre... je vous raconte pas l'histoire pour débrouiller ce qu'il veut au milieu de tout le charabia.Même un scientitifique comprenait pas tout c'est pour dire.


Pisser?!
Mais j'ai mal à la jambe!
Qu'elle pisse elle j'veux bien, on y a trifouillé l'intérieur, mais moi?!
Non pis sinon t'en qu'a y etre, y a mon pot d'chambre la bas, prenez le tout.
Pouvez tout manger aussi.


Le diable essaya d'attraper son baton et de filer le plus vite possible avant que l'autre ne tente une nouvelle "anesthésie".
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Shixihann
Après avoir fait une bonne promenade avec le jeune maître, je reviens visiter Monsieur Letiti qui, à ma grande joie, avait l'air d'aller mieux. Remarquant la canne près de lui, je dis:
Ah, l'on vous a donné une petite aide pour vous déplacer. Si vous le souhaitez, je pourrai vous en confectionner une. Elle ne vous fera pas mieux marcher, mais au moins elle sera plus agréable à regarder et à montrer.
--Lenfle_du_petard


Citation:
- Qu'elle pisse elle j'veux bien, on y a trifouillé l'intérieur, mais moi?!



- Mais que peut bien en savoir un âne bâté de votre espèce ? Et ça se dit philosophe !
Sachez, mon bon Monsieur Philosophe, que nos urines sont les reflets de nos humeurs, de notre santé, que dis-je ? de notre âme-même !

Que m’importe que vous eussiez été trucidé, laminé, dévoré, entaillé par le milieu ou simplement malade…. J’ai besoin de mirer votre pisse pour savoir où vous en êtes sur le chemin de la guérison.

C’est vrai pour vous comme pour la petite rouquine. Allons, allons, ne faites pas tant de manières… Allez vous cachez derechef derrière les tentures, vous êtes vernis tous les deux, dans ce chasteau, les ouvertures de fenêtres sont larges et bien garnies d’épaisses tapisseries.* Faites comme vous faites d’habitude…
Laisseriez-vous entendre môssieu le Paltoquet que vous ne vous exécutez jamais dans les fenêtres ?
Môssieu est trop pilosôôôôphe pour produire ses petites pintes d’urine quotidienne, peut-être? Ah que nenni, Messire ! Comme tout un chacun en ce bas monde des hommes vous pissâtes, vous pissez et pisserez jusqu’à la fin de vostre temps parmi nous pauvres mortels. Même moi Môssieu je pisse… Et j’en suis fier !


Lenflé s’enflait, et s’égosillait. Il se paônnait prou de sa science et mais aussi de son humaine condition.

* véridique : une des fonctions des larges embrasures de fenêtres des châteaux à partir de la Renaissance est de cacher les pots d’aisance que les serviteurs vidaient au fur et à mesure !
Luciedeclairvaux
Quelques jours plus tard, loin des affaires de pots ...

C'est à coup de paniers de beaux légumes fraichement cueillis par ses serfs, que Blondie avait fini par convaincre le Philosophe de la laisser utiliser son laboratoire*. "Je savais bien que ce champ de légumes finirait par être utile" se dit-elle en ouvrant une des portes du château (délicatement cette fois), heaume flambant neuf sous le bras.

Les murs de la cheminée semblaient costauds. Elle y fit un grand feu. Premier ingrédient, charbon. Facile. Lucie regardait les flammes mordre le bois ... la poudre noire et son effet magique, voila ce qu'elle mijoterait dans le labo, au risque de tout faire péter. Choisir les composants, affiner les quantités, calculer le temps avant explosion, limiter les fumées ... Faire chanter sa bombarde, enfin. Être prête pour le moment d'attaquer. Qui, quoi, elle ne savait pas encore, mais, sûr ! on allait partir bientôt. Et plus ça ferait de bruit, et mieux ça démoraliserait l'ennemi. Ça, allié au catapultage de carcasses en putréfaction ... le summum du plaisir !

La lumière dansait dans ses yeux devenus or, et flamboyait dans sa chevelure. La balafrée se sentait des ailes. Elle se tourna vers les fioles, flacons et sacs. Secoua, remua, sentit. Mille choses se trouvaient là, pour les expériences les plus insolites et les plus inutiles. Soufre et salpêtre ... où qu'ça peut être ?


Pff peut pas classer ça par ordre alphabétique, cet illettré ...
AAahh vwouala !!!




*Lire "bureau du maire" en halle de Saumur pour les termes exacts de l'arrangement. ^^

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Letiti
Il voulait qu'il pisse, et bien il pisserai. Têtu comme une mule ce médicastre. il lui avait proposait son vieux pot de chambre, apparemment ca le tentait pas. pourtant y avait à boire et à manger... Une fois soulagé, le philosophe revint, s'adressa d'abord à Shixihan avant de se tourner vers le médicastre:

Mon vieux Chichi, si ca peut etre plus pratique que ce machin en bois, je suis preneur!
Je fais toute confiance à ton sens esthétique et pratique.
Votre mirifique, voici profitez en tout votre saoul, maintenant je file puisqu'on a plus besoin de moi, mon assistante a du arriver.


Clopinant avant de se faire rattraper, le diable se dirigea vers son labo. Son laboratoire qu'il rangeait avec amour et tendresse. Il n'était pas arrivé que des bruits lui parvinrent...Sur le qui vive, il s'avança, prêt à user de son manche-canne si nécessaire. Il se serait casser la figure à l'utiliser mais bon...on peut pas penser à tout hein.

Sacré bon dieu! Lucie!
Qu'est ce tu fous l'bordel dans m labo comme ca?!
T'es mon assistante!
On va faire une expérience sur les liens humain/cochon.
Qu'est ce tu cherche à faire avec tout ca. Faut de la délicatesse.
Pas comme toi.
Faut réfléchir! C'est moi le Maitre c'est moi la tête.
Cause donc!
Qu'est ce t'allait faire?!


Curiosité piquée, il changea de ton et se fit plus conciliant.
Allons ton expérience vaut peut être le coup si jamais j'y jette un œil et la modifie de façon adéquat.
Tu te sur-estime la science c'est quelque chose qui s'improvise pas.
Allez raconte à ton Maitre.
Je suis magnanime, je t'aiderai surement.
Et dérange pas tout sarebleu!
T'sais le temps qu'il m'a fallut pour tout organiser?!

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Luciedeclairvaux
Dans des petits bouts de tissu découpés dans les rideaux (ils étaient trop longs aussi), Lucie mesurait, de la lame de sa dague, les ingrédients nécessaires, puis refermait le tout en faisant des petits paquets, délicatement, avec de jolis nœunœuds de couleurs différentes. Pas pour faire beau. Pour étudier les diverses réactions et pour tout noter dans sa caboche.

Caboche que justement elle protégea du heaume flambant neuf apporté pour l'occasion. Elle s'apprêtait à jeter, de loin, le premier projectile dans le feu quand soudain ...


Sacré bon dieu! Lucie!
Qu'est ce tu fous l'bordel dans m labo comme ca?!


Sans lever la visière, Lucie grommela un "et merde" avant de cacher dans son dos les petits ballots de poudre. C'était moins une.

Elle retira le casque et secoua sa longue chevelure blonde, avant de dire, rosissante (c'est qu'il fait chaud là-dessous) et avec de grands yeux de biche :

J'ai fait du feu en t'attendant, j'ai bien fait, hein.

Tout en glissant les sachets dans sa ceinture, discrètement, elle répondit, l'air curieux et très intéressé :

Ah, organisé ? Explique-moi ton rangement.

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Letiti
La blonde mercenaire s'adressa à lui d'une voix douce...presque timide... les yeux papillonnants et les joues rosées... Une deuxième image s'afficha dans son esprit...battant des cils, rougissante, des yeux profonds...
Un grand sourire s'affiche sur le visage du scientifique à l'air rêveur. Il clopine gracieusement (si si on peut clopiner gracieusement) vers son assistante, s'arrête à sa hauteur, plongeant son regard dans le sien.


BIM
Pour qui tu t'prend?!
Trognon papillonne beaucoup mieux qu'toi.
Pas la peine d'te fatiguer, mon cœur est déjà pris.


Coup de baton sur le crane de la donzelle. Bon pas trop fort sans quoi il serait tombé, mais suffisant pour chasser tout sourire de son visage, prendre un air grognon et un timbre râleur.

Tsss. A peine mon assistante que t'veux déjà me voler toutes mes arcanes?!
C'va pas s'passer comme ca.
Pis qu'est ce tu fous avec un casque sur la tete?!
Ca sert à quoi pour faire du feu?!
Si t'es si maladroite t'peux prendre tes cliques et tes claques et dégager l'plancher.


Le philosophe se retourna vers ses bocaux, ses poudres et ses pierres. Il grommela râla devant le désordre.

Bordel?! Mais qu'est ce t'as foutu?!
T'as utilisé des trucs?!
Salpêtre... magnétite p'tet...
Voleuse!


Le philosophe se retourna fusillant Lucie du regard. C'était le Maitre ici et elle l'assistante. il allait falloir lui montrer les bornes des limites. Il userait d'autorité si nécessaire.
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