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[RP] Enterrement de Léalie de Clairambault

Vanartevelde


Le cercueil reposé au coeur de la nef devant l'autel, découvert, la messe avait commencé. Le barbu tout de gris clair vétue avait rejoint un place derrière la noblesse flamande, elle même derrière la famille. Les paroles du Vicaire résonnaient dans l'édifice silencieux et priant. Ses doigts fins de Maistre-Drapier s'entremellaient, les mains jointes, paume à paume. Ses lèvres murmuraient inaudiblement le crédo de tout aristotliciens. Son visage semblait battu, grave. Ses yeux bleu mer démonté saisissaient parfois, entre deux mouvements d'épaules de la foule nombreuse venue rendre hommage à la Dame d'Eclaibes, l'image de ce corps allongé dans ce dernier transport de bois pour l'éternité. Point de soupires même douloureux, le tournaisien restait de marbre froid. Les émotions profondes, intimes, n'étaient pas un spectacle de part son éducation stricte, joyeuses comme tristes, rien ne devait transparaitre et rien ne transparaissait.
Zolealie
Ce jour, elle l'avait tout d'abord redouté horriblement. Etre arrachée à ses fils et ses amis alors qu'ils la pleuraient lui était insoutenable, et pouvoir, ne serait-ce qu'un peu, soulager leur peine par de douces paroles murmurées pendant leur sommeil lui avait paru un présent merveilleux.

Après quelques temps toutefois, ce jour elle l'avait attendu. La vie reprenait, ses proches se soutenaient les uns les autres, et rien n'est plus morne que la mort lorsqu'on erre sans but dans les lieux que l'on a fréquenté, sans profiter de la lumière d'Aristote, et sans pouvoir non plus vivre avec ceux qu'on aime.

Elle vit donc approcher son propre enterrement avec un mélange d'impatience et de tristesse. Mais rien ne l'avait préparée au spectacle qui se présentait à elle. Cette douleur qu'elle infligeait en s'en allant.

Cadeau empoisonné, songea-t-elle. Voir combien on vous regrette...

Elle observa d'abord Rosa et Margaux, ses plus proches amies et confidentes, si belles dans leur pâleur et dans leur simplicité. Aristote soit remercié, au moins n'étaient elles point seules. L'une se reposerait sur l'autre. Elle esperait egalement que la douceur et le calme de Margaux apporterait à Duncan ce qu'elle ne pouvait plus. Léalie remarqua avec plaisir la présence du jeune Comte en exercice aux cotés de Rosa. La jolie Mélusine était là, le visage triste et la mine discrète. Et la jeune Krystel s'était également déplacée. Et Julien aussi... Etait-ce une larme qu'elle voyait scintiller sur sa joue ? Pourtant le souvenir de leurs discussions en taverne était si heureux... Il avait une écoute fabuleuse, et un humour communicatif....

Léalie s'attendait à la présence de ses proches. Que ses connaissances soient venues également lui chauffa le cœur, avec tout de même une pointe de regret de n'avoir point tissé de liens plus profonds.

Elle vit ensuite arriver les porteurs de son cercueil. Les six hommes les plus influents de sa vie.... Ne manquait que Louis Alexandre, mais la comtesse ne savait que trop bien qu'il ne pouvait porter son cercueil sans que l'enterrement ne se transforme en rixe.

Elle observa Wuggalix tout d'abord. Amant parfait, Mari plus qu'imparfait. La politique était son épouse, et Léalie arrivait en seconde position... Celle de la maîtresse, au final. L'idée lui arracha un sourire.

Qui s'effaça immédiatement lorsqu'il fut assez proche. Les traits de Wuggalix étaient tirés, il semblait avoir pris dix ans en quelques jours. La douleur se lisait sur son visage, et même Léalie dut reconnaitre à cet instant que s'il l'avait fait avec maladresse, il l'avait réellement aimée. Un pincement au cœur à l'idée de ne plus jamais sentir ses lèvres la prit soudain, elle qui n'y avait plus songé depuis longtemps, pourtant. Ainsi c'était donc vrai : on pardonne dans la mort des affronts qu'on ne tolère point de son vivant.

Son regard se porta ensuite sur son fils ainé. Il marchait, le regard fixe ne laissant rien entrevoir.. du moins jusqu'à ce qu'il croise celui du vicaire. La lueur d'inquiétude qu'elle y vit alors lui fendit le cœur.

Si Wuggalix avait été comme un dieu pour elle dans ses jeunes années, Duncan avait été la lumière de sa vie dès sa naissance, et plus particulièrement à l'âge adulte, quand tout semblait sombre et sans espoir. Duncan avait rendu toutes les épreuves supportables, tous les chagrins minimes. Son soutien avait passé les bornes du simple devoir filial. Sa tendresse l'avait tenue debout. Combien de fois avait elle songé mourir, arrêtée seulement par l'image des yeux de son fils ? Pour lui, le jeu avait largement valu la chandelle.

Ce fut le sourire flottant sur le visage de son cadet qui arracha la comtesse à la contemplation de son ainé. Aidan souriait, et elle sourit aussi. Si quelqu'un pouvait savoir le pourquoi de ce sourire, c'était bien elle. Quel cadeau le ciel lui avait fait en la personne d'Aidan. Un frère pour Duncan bien avant d'être officiellement adopté, le jeune homme était la gentillesse et l'humilité personnifiée. Toujours prêt à aider, et toujours si reconnaissant de la moindre chose que la vie lui donnait.... Et si modeste ! La comtesse avait parfois du lui rappeler qu'il avait tous les droits d'un De Clairambault de naissance, et s'était souvent inquiétée qu'il ne se rende pas compte de sa propre valeur. Lui avait elle suffisamment montré combien elle l'aimait... Elle ne pouvait que l'espérer à présent.

La carrure du troisième porteur était difficile à ignorer. Son cher filleul Bayard était donc venu lui dire au revoir. Revenir en Flandres, mettre sa vie en attente, faire le voyage... tout cela pour elle. Il est impossible de décrire la reconnaissance de la comtesse pour ce geste, sans y impliquer la marionnettiste qui tire ses ficelles pour la dernière fois.

Carrure tout aussi importante du coté opposé du cercueil, le Baron Noir n'avait rien perdu de son charisme et de sa prestance. La comtesse repensa avec un amusement mélancolique à la terreur que lui inspirait l'enfant terrible des Flandres lorsqu'elle était jeune mariée. Avec les années pourtant elle avait appris à voir au delà de ses brusques manières, un homme intelligent, loyal, entier, et tout entier dévoué aux Flandres.

Le 6eme porteur, mais non des moindres, marchait dignement avec les autres. L'effort qu'il faisait pour être là valait celui de Bayard, bien que le drapier n'ait point eu de long et dangereux voyage à entreprendre. Le regard surpris de Wuggalix n'avait point échappé à l'ectoplasme. Eh bien mon ami songea-t-elle, j'ai fait à votre guise toute ma vie, aujourd'hui vous ferez à la mienne. Le drapier était l'homme le plus droit qu'elle ait jamais connu, et son amitié lui avait été précieuse à bien des occasions. Voilà un homme qui ne jugeait pas, et ne faisait point d'amalgame. Jamais il ne l'avait jugé sur les actes de sa famille, contrairement à bien d'autres.

Elle jeta un regard à son fils ainé, songea aux tensions qui séparaient les deux hommes et souhaita de toute son âme que pour elle, Duncan garde l'esprit ouvert, ainsi que les oreilles... Et que Van ouvre cette bouche si souvent close.

On ouvrit son cercueil et la vue de son corps ne l'eut pas choquée tant que cela, si ce n'avait été pour l'enfançon tendrement lové dans ses bras inertes. Ainsi Rosa avait du se souvenir de ses dernières paroles. La comtesse prit alors conscience que si elle quittait aujourd'hui bien des proches, elle en retrouverait aussi. Héloïse, Lunes, Bigornéa et tant d'autres.

Le vicaire prenait parole. La comtesse fut surprise et touchée du travail qu'il avait fourni pour faire son éloge mortuaire, ne la connaissant point personnellement. Ses mots étaient justes, bien tournés. Elle se sentit soudain reconnaissante envers le jeune vicaire et lui souhaita réussite et bonheur.

Feue la Comtesse de Valenciennes contempla, un peu hébétée, l'ensemble des personnes qu'elle avait connues et aimées.

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Chevalier°bayard
Cercueil posé, une main qui se pose sur l'épaule de Wuggalix, des regards échangés avec Duncan et Aidan. Bayard ne voit pas vraiment les autres personnes assistant à la messe, l'émotion voile un peu ses yeux, ses oreilles bourdonnent légèrement.

Les autres s'assoient déjà au premier rang, Wuggalix entouré de ses deux vaillants fils. Il va s'asseoir près d'eux. Alors que le Vicaire ouvre un pan du cercueil, et qu'apparait le visage de la défunte, nouvelle vague d'émotion qui le submerge, souvenirs qui remontent... la dernière fois qu'il avait vu Léalie vivante, c'était avant de marcher sur Calais. L'armée des Bourrins partie de Cambrai s'y rendait, et lui et Maéva s'étaient échappés pour venir la saluer à Eclaibes, pour prendre des nouvelles de Léalie après l'accouchement de la petite Héloïse. Mouarf, cette boule dans la gorge, cette émotion! Tu deviens mélancolique, fait gaffe, tu vieillis Bayard!

En cet instant, Maé lui manquait terriblement, sa présence, sa main glissée dans la sienne, elle aurait eu les mots qu'il fallait. Elle aurait tellement aimée être ici, d'ailleurs, car elle avait énormément appréciée Léalie, dés leur première rencontre, et elle aurait voulut aussi soutenir son parrain Wuggalix et ses fils. Mais elle ne pouvait hélas quitter la procure artésienne en ce moment.

Mince, ils ont déjà commencé la prière... hem... Bayard bouge ses lèvres un peu comme les autres, prière qu'il ne connait pas vraiment, ne fréquentant que peu les églises. Pour communier avec ses amis, il allait devoir juguler ses souvenirs et ses pensées, et être plus attentif à la cérémonie qui se poursuivait...

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Audelia
Perdue dans la foule, elle se tenait droite , dicrète, croulant sous le poids des souvenirs.
Elle s'appelait alors o2roch....vénérait la comtesse de jadis, la seule qui lui inspira confiance et respect sans limite.
Elle avait eu l'honneur de la rencontrer plusieurs fois...
A chacune de ces occasions, elle fût surprise de la bonté et de la simplicité de cette grande dame.
Elles avaient parlé en taverne, s'étaient croisées lors de cérémonie...
Elle avait maintes fois eu des mots d'encouragement ou de réconfort pour elle, qui rougissait dans son ombre , flattée et confuse qu'on la prenne en considération.

La douceur de la comtesse contrastait avec le courage dont elle avait su faire preuve lors de prise de décisions pour les Flandres.
O2 roch, Audélia maintenant....laissait couler ses larmes silencieuses de femme du peuple....pour l'accompagner en sa dernière demeure.

Aujourd'hui elle venait en mémoire de cette dame qu'elle n'oublierait jamais, elle venait aussi pour ses fils, sachant que la douleur ne se partageait pas ,et qu'elle ne pourrait les soulager d'une telle perte...
Tout au plus , elle les accompagnerait de ses prières et de sa présence muette.
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Duncan.
Il étaient tous présents, famille, amis et ceux qui l’avaient tout simplement connu et apprécié.
Suivant le Vicaire, et répondant à ses paroles, d’une voix calme et triste.


Après tous nos regards qui ont croisé le sien, qu’elle puisse enfin voir le Tiens Seigneur.
Seigneur ne détourne pas Ton regard de notre amie.
Après l’amitié qu’elle a reçu et qui a guidé sa vie, accorde lui l’amitié ultime qui est la Tienne Seigneur.
Seigneur ne détourne pas Ton regard de notre amie.
Après les peines et les larmes qui ont obscurci sa vie, illumine sa route pour l’éternité.
Seigneur ne détourne pas Ton regard de notre amie.
Seigneur, nous tournons vers Toi nos espoirs à l’heure où disparaît le corps de l’amie qui nous est chère. Accorde-nous l’espérance de la revoir auprès de Toi per omnia saecula saeculorum.
Amen

Traversant la Cathédrale pour rejoindre l’Autel, d’un pas lent, Duncan ne pensa qu’à une chose, pouvoir revenir en arrière.
Le jeune homme, le fils, avait du mal à accepter le décès de sa mère et de sa petite sœur. Trop tôt, il était bien trop tôt. Il aurait aimer partager tant de choses encore avec elles deux.
Sa mère ne serait pas présente pour ses épousailles, elle ne connaîtra pas, même juste le premier de ses petits enfants. Elle ne pourrait plus le rassurer, comme elle l’avait toujours fait, il ne pourrait plus se confier à elle, sa mère, son amie, sa confidente…
Il n’aurait pas la chance de voir grandir ce petit être qui avait bien eu du mal à survivre à la difficile épreuve qu’est la naissance. Petit être combatif, arrivée trop tôt et partie trop tôt. Une courte existence qui pourtant avait apporté joie dans de nombreux cœurs…

Une fois devant l’Autel, doucement, les porteurs déposèrent le cercueil sur les tréteaux fleuris prévus à cet effet.
Une fois fait, le Vicaire retira le couvercle. Duncan resta un instant à contempler le visage, qui paraissait si paisible, de sa mère, serrant son poing pour éviter de laisser l’émotion s’emparer de lui et retenir ses larmes qui ne demandaient qu’à couler.

Il prit place aux côtés de son père, Aidan non loin et Bayard qui vint près d’eux. Livre des vertus sortit et serré fort dans ses mains, comme pour s’en imprégner afin de se rappeler que le Très Haut devait avoir de bonnes raisons pour les avoir rappelé à lui.
Tête basse, il écouta le début de la messe.


Les mots du Vicaire résonnaient, il parla de sa mère comme s’il l’avait connu, comme s’il avait été assez proche d’elle pour pouvoir découvrir ses plus belles qualités.
Lorsque Thibaud parla du cimetière, Duncan eut un frisson. Le caveau Familial semblait si froid et triste aux yeux du jeune homme, peut être à cause de ce qu’il représentait.


C’est voix basse que Duncan se confessa, regrettant de n’avoir pu le faire, comme promis, avant la mort de Frère Henri de Rubempré.


Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensées, en paroles, en actions.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.


D’une voix plus forte, comme pour que le Très Haut l’entende assurément, il récita le crédo, à l’unisson avec les personnes présentes. Malgré cette épreuve qui l’avait mit en colère, Duncan n’avait jamais perdu la foi, bien au contraire.

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'action divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la vie éternelle.

AMEN

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Enylesor
Eny, était triste..
Une Dame avait disparue.
Elle l'avait croisé , du temps ou tous au VF, estions heureux...
Que de changement,
Tant de discorde.
mais pas le lieu, ni l'endroit...
Elle se réceuillait devant le cerceuil de celle qui fut ce qu'elle aimerait être... Une Dame.
Lève la tête et voit pas mal de connaissance, les salue, et s'en retourne ou sa place est...
Au fond. Laissant la famille et les amis auprès de la défunte.
Elle savait que là, un tournant allait se passer.
Mais elle écoutait les paroles de l'officiant, et priait.
Rosa
Margaux, sa fidèle amie avait pris sa main. La Blonde la pressa, reconnaissante de ce geste muet de soutien. Les larmes aux yeux, elle n'aurait de toute manière pas pu dire un mot, sous peine de faire jaillir son chagrin de manière incontrôlée. Heureusement tout ce monde, ployé sous la peine était solidaires les uns des autres, ils sauraient ensemble trouver la force de se frayer un chemin dans toutes ces émotions qui les étreignaient.

Le Comte Wuggalix avait les traits tirés. Oui, il avait de l'affection pour son épouse même si le temps lui avait manqué pour être auprès d'elle. Confidente des souffrances de Léalie de son vivant, elle aurait tant voulu que tout cela se passe différemment, que tout change, qu'ils retrouvent leur proximité d'antan, couple modèle pour grand nombre de personnes...
Mais la vie allait rarement comme on l'espère, et après une pensée pour son époux, elle récita la prière rituelle:


Après tous nos regards qui ont croisé le sien, qu’elle puisse enfin voir le Tiens Seigneur.
Seigneur ne détourne pas Ton regard de notre amie.
Après l’amitié qu’elle a reçu et qui a guidé sa vie, accorde lui l’amitié ultime qui est la Tienne Seigneur.
Seigneur ne détourne pas Ton regard de notre amie.
Après les peines et les larmes qui ont obscurci sa vie, illumine sa route pour l’éternité.
Seigneur ne détourne pas Ton regard de notre amie.
Seigneur, nous tournons vers Toi nos espoirs à l’heure où disparaît le corps de l’amie qui nous est chère. Accorde-nous l’espérance de la revoir auprès de Toi per omnia saecula saeculorum.
Amen

La triple Vicomtesse pensa aux jours d'antan, tout était si différent alors...une pointe de nostalgie l'étreignit.
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Dolonov
Alors qu'il avait relativement peu connu la Comtesse Léalie, le Capitaine de Flandres, pour encore quelques jours, voulu néanmoins se présenter à l'enterrement. Au moins par respect. Ils s'étaient côtoyés lors des quelques visites à Tournai de Dolonov. Notamment une soirée... L'une des fois où le soldat avait vu le plus de sang, presque au même niveau qu'une bonne grosse bataille rangée.
Cette soirée là, la comtesse avait commencé à accoucher, suite à une chute dans les escaliers. Un joyeux carnage s'en était suivi, pour le résultat que l'on connait. Enfant mort. Mère morte. Coup dur pour la famille Clairambault.

On pouvait ne pas forcement apprécier l'ensemble de la famille. On ne pouvait pas, cependant, ne pas être touché par tant de tristesse. Surtout quand on remarquait la foule, plus qu'hétéroclite dans les courants de pensées. Lui même n'appuyait pas forcement les idées de la Comtesse de Valenciennes, mais il les comprenait. Uns fois calmé, tout pouvait être compris.

Quoiqu'il en soit, le temps était aux souvenirs. Et le lieu s'y prêtait bien. Même en n'étant pas fervent Aristotélicien, ou même pas Aristotélicien tout court, on était obligé de remarquer que les cathédrales avaient toujours cette atmosphère particulière exacerbée par ce genre d'évènements, Elles étaient empruntes des histoires passées, observatrices des actes des Hommes, grains de poussière devant elles.

Dolonov restait donc debout, silencieux, à l'ombre d'un pilier, regardant la procession avancer vers la nef. Regardant ensuite les porteurs poser le cercueil, et le Vicaire entamer la messe. Pour Dolonov, toutes ces jolies phrases n'étaient pas forcement utiles, penser sincèrement la chose devait suffire amplement. Et si le Tout Puissant, autre que le Tout en Noir évidemment, existait, et qu'il était si sage, il comprendrait surement.
Joie
Pour l'enterrement de Lealie Joie reste en retrait, elle l'avait très peu connue... Pas suffisamment pour l'accompagner à sa dernière demeure... Elle est là, adossait à un arbre loin du parvis regardant le cortège qui arrive devant la grande cathédrale.

Une fois que les amies et la famille de Lealie rentre à la cathédrale Joie part à ses occupations en pensant que finalement on n'est rien dans se bat monde... Aujourd'hui on est là... Demain la vie peut très vite s'éteindre et laisser place aux nouveaux qui arrivent...

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Achilee
Entrée discrètement avec le cortège de ceux qui rendaient un dernier hommage à la comtesse, la tournaisienne, sobrement mise, était restée au fond de la cathédrale. Ce qui la frappait c’était le coté hétéroclite de la foule, nobles ou gueux, tournaisiens ou pas,proches ou simples connaissances, les flamands se rassemblaient pour ce dernier au revoir. Et c’était peut être là la plus belle réussite de la comtesse, l’espace d’un moment, faire taire les dissensions et rassembler les flamands autour de son cercueil…
Vraiment dommage que cette réussite soit posthume. Achilée espérait que quelque soit l’endroit où elle se trouvait, Dame Léalie appréciait et savourait ce moment tout particulier.

Frère Thibaud pria et elle reprit avec la foule

Après tous nos regards qui ont croisé le sien, qu’elle puisse enfin voir le Tiens Seigneur.
Seigneur ne détourne pas Ton regard de notre amie.
Après l’amitié qu’elle a reçu et qui a guidé sa vie, accorde lui l’amitié ultime qui est la Tienne Seigneur.
Seigneur ne détourne pas Ton regard de notre amie.
Après les peines et les larmes qui ont obscurci sa vie, illumine sa route pour l’éternité.
Seigneur ne détourne pas Ton regard de notre amie.
Seigneur, nous tournons vers Toi nos espoirs à l’heure où disparaît le corps de l’amie qui nous est chère. Accorde-nous l’espérance de la revoir auprès de Toi per omnia saecula saeculorum.
Amen
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Thibaud
Le Crédo fut récité, d'une voix collective, sans doute cassée par la tristesse, mais assez forte pour montrer au Seigneur que la Foy se tapissait dans les âmes de ceux présents. D'autres, bien trop émus, suivaient avec difficulté le déroulement de cette cérémonie. Il était à présent temps.. temps d'entrer dans le vif du sujet, après les prières. Thibaud fit un signe, et l'orgue se mit à jouer. Un chant sortit de sa bouche, encore un cantique, un "Dieu le veut" et ce fut aidé de son enfant de choeur qu'il enfuma autour du cercueil ouvert, déposant quelques pétales de fleurs. Quatre bougies, éteintes, avaient été disposées autour de la demeure matérielle de Léalie et d'Héloïse. Placé entre l'autel et le coffre en bois, le Vicaire se tut, ainsi que le son mélodieux émanant de l'instrument de musique. Devant procéder au rituel Aristotélicien, il informa les fidèles du sens des actions qu'il allait de ce pas entreprendre.

Il est temps. Écoutez nos paroles s'élever. L’Amitié est la lumière du monde, c’est la flamme qui réchauffe notre cœur. Qu'elle éclaire la route de Léalie et de sa fille et qu'elle les conduise maintenant au Royaume de Dieu s'exclama Thibaud, en allumant les quatre cierges autour du cercueil. Retirons le Comtesse, les Enfants du Tout-Puissant étaient tous égaux dés qu'ils Le rejoignaient.

Le clerc se retourna en direction de l'autel pour prendre une croix, cette croix Aristotélicienne que Léalie avait reçu lors de son baptême. Tout en la levant en direction des Cieux pour la présenter aux fidèles, il adressa ces quelques paroles avant de la poser dans le cercueil.

Léalie, nous déposons cette croix aristotélicienne, sur le côté gauche de vostre poitrine. Celle-ci est le symbole qui relie Aristote et Christos ; qu'elle soit pour vous marque de salut et de vie éternelle.



Le prêtre, dés la croix posée, prit une sorte de corbeille. Il s'adressa ensuite à l'assemblée :

Vous, membres de la famille *Regard en direction des fils et du veuf de la défunte* et vous, amis de longue date ou connaissances récentes. Vous avez partagé avec Léalie une amitié, un lien. Les rires, les larmes, les évènements importants, tant de souvenirs, tant de moments. Pour faire honneur à ce sentiment qui brûle encore en vostre coeur, car le souvenir doit continuer à se cultiver, nous vous demandons de déposer n'importe quoi, un morceau de tissu comme une preuve amicale, quelque chose pour Léalie, en cette corbeille. Ou quelques mots à lui dire, tout simplement, pour ceux qui souhaitent lui témoigner son amour ou son amitié. La remercier. Approchez-vous donc, dans le calme le plus serein.

Corbeille à la vue de tous. Resté près du cercueil, il adressa de maigres sourires à ceux qui s'approchaient.

(Seulement quelques mots, si vous le souhaitez.. sachez qu'il y aura une phase où chacun pourra s'exprimer sur Léalie après ce rituel. En attendant, nous vous laissons jusqu'à 16h-17h aujourd'hui, samedi, pour cette partie d'écriture. Pour ceux qui veulent RPiser et ne sont pas encore là, qu'ils n'hésitent pas, du moment que vous vous basez sur le déroulement de la cérémonie. Merci de vostre compréhension.)
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Maryse
Maryse assise aux côtés de son époux à réciter le Crédo .

La vie prend des chemins bien différents pour tout le monde , mais elle donne aussi le bonheur de rencontrer des personnes de valeur .

Ils sont présents tous les deux pour rendre un dernier hommage à Léalie , jeune femme très agréable .

Maryse l'avait rencontré sur différents places , en taverne , elle garde le souvenir d'une flamande au coeur doux et d'une grande patiente .

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Duncan.
La cérémonie continua, Duncan resta toujours tête basse, comme s'il devait supporter le poids d'une lourde souffrance.
Tous savaient que la mère et son fils étaient proches mais aucun ne pouvait savoir à quel point. Duncan avait souvent pu constater les liens entre mère et enfant mais n'en avait vu aucun aussi fort que celui qu'il avait vécu. Une mère présente et aimante, à l'écoute et de bons conseils. Même s'ils n'étaient pas toujours en accord, ils savaient parler sans se fâcher, comprendre l'autre et se soutenaient quoiqu'il arrive.

Lorsque le Vicaire invita chacun à venir déposer un objet ou ce qu'il voulait sur le cercueil, Duncan se leva, s'approcha doucement et se pencha au dessus du visage de sa mère.

Ce qu'il déposerait ne serait en rien matériel.
Duncan se pencha un peu plus et déposa un baiser sur le front de sa mère, laissant, à ce moment là, une larme couler et qui vient se déposer dans le coin de l'œil de sa mère endormie pour toujours. Vision étrange qui pourrait laisser croire que l'un comme l'autre pleurait au même instant en se disant adieu.

Le jeune Seigneur se releva en caressant le visage de sa petite sœur et prononça quelques mots juste pour elles deux.


Vous serez à jamais dans mon cœur, quoi que je fasses et où que je sois.

Après ces quelques mots, il retourna à sa place.
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Ascalion
Ascalion, une vieille cape miteuse sur la tête pour se protéger de la pluie, se dirigeait d'un pas pressé vers la cathédrale. C'était un jour particulièrement triste, ou alors il le paraissait. La pluie n'était bien sûr pas chaleureuse.

Lorsqu'il entra dans la cathédrale, elle était déjà pleine à craquer. Il essaya de trouver une place vers l'avant, non loin de la famille et des amis proches. Apercevant Wuggalix, il se retint de le saluer. Il ne l'avait pas vu depuis longtemps, et heureux de le voir, un sourire se dessina sur son visage, un sourire de courte durée qui s'effaça aussitôt, se rappelant où il était.
Il se contenta de poser une main sur son épaule, et de lui murmurer, se penchant vers son oreille, "Mes condoléances, à vous et à votre famille".
Il s'assit ensuite avec les autres fidèles, sans attendre la réaction de Wuggalix, quelques rangs derrière Duncan.

Le jeune homme pensait à la Comtesse. Il ne la connaissait pas beaucoup, il n'était pas un ami proche, mais il avait passé suffisamment de bons moments avec elle pour avoir une mine attristée par son décès.

La cérémonie commença enfin. Il énonça tout haut, à la suite de Thibaud et en choeur avec les autres :

Après tous nos regards qui ont croisé le sien, qu’elle puisse enfin voir le Tiens Seigneur.
Seigneur ne détourne pas Ton regard de notre amie.
Après l’amitié qu’elle a reçu et qui a guidé sa vie, accorde lui l’amitié ultime qui est la Tienne Seigneur.
Seigneur ne détourne pas Ton regard de notre amie.
Après les peines et les larmes qui ont obscurci sa vie, illumine sa route pour l’éternité.
Seigneur ne détourne pas Ton regard de notre amie.
Seigneur, nous tournons vers Toi nos espoirs à l’heure où disparaît le corps de l’amie qui nous est chère. Accorde-nous l’espérance de la revoir auprès de Toi per omnia saecula saeculorum.
Amen


Tout au long de la cérémonie, Ascalion ne pouvait s'empêcher de jeter des regards à Wuggalix, qu'il aurait aimé retrouver dans d'autres circonstances, et au reste de la famille.
Pas une larme ne coulait sur sa joue. Il n'était pas du genre à pleurer, même d'un sombre jour comme celui-ci. Il se tenait droit et solennel.

Après avoir récité le crédo, les amis et la familles furent inviter à offrir quelque chose à Léalie.
Ascalion manqua de pousser une exclamation, se contentant de se taper le front. Il n'avait rien amené !

Lorsque ce fut son tour, il se pencha vers le corps inanimé, s'excusant à voix basse, et remerciant la Comtesse pour tout les bons moments qu'ils avaient pu passer, même s'il ne la voyait que peu souvent.

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Ascalion
Artisan Tournaisien
Audelia
Ce qu'elle aurait aimé , elle , c'est faire glisser quelques gouttes de leur précieuse blanche entre les lèvres de la belle endormie...
Pour qu'elle partage encore une fois, la fraicheur du nectar, que quelques instants encore, son palais retrouve vie sous le liquide pétillant.
Elle devrait se contenter des souvenirs...
Pas sûre que l'affaire , serait de bon ton, pourtant , elle savait que se serait là un geste personnalisé qui plairait à l'ancienne comtesse.

Elle sourit faiblement, cette choppe, elle la boirait en rentrant, pour elle.
Détaillant chaque sensation à mi voix pour l'en imprégner.

Elle resta assise, n'osant pas même prononcer quelques mots devant Duncan, Aidan et Wuggalix.
Elle croisa le regard d'ascalion une imperceptible minute, il semblait se retenir lui aussi...mais de quoi donc?

Un instant elle ferma ses yeux et revit ceux de la grande dame.....
Comment se put il que la vie l'eut quitté....
Elle réprima un frisson de tristesse intense.
Son esprit veillerait sur les Flandres, accompagné de cet enfant qui n'eut pas même le temps de découvrir le sourire de sa mère, le courage de ses frères...
Les larmes silencieuses se remirent à couler sans qu'elle ne fit rien pour tenter de les sécher.
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